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eric 21 août 2011 09:59

Que de terribles anachronismes hypocrites dans cet article !
A l’époque dont il est question, on est à pas encore sorti d’une période pendant laquelle les gauches justifiaient à peu prêt toutes sur le plan théorique la violence minoritaire, de rue ou non, comme moyen légitime en politique. Subtils distinguos entre « gauche républicaine » qui « désavouait sans condamner tout en étant toujours un peu fasciné » et extrême gauche qui préconisait sans toujours passer à l’acte.
Sont aux commande des gens qui ont connu la guerre, la résistance et les combats politiques musclés ( 33, 36, guerre d’Algérie, etc.....).
Historiquement, la violence de rue d’extrême droite idéologique ( socialisme nationaliste) est une réaction à la violence de rue d’extrême gauche dont elle est le double mimétique à tous égard (ainsi le programme du NSDAP est il à 80% semblable à celui des PC de l’époque). Ainsi également, la dénonciation d’individualités, à tort ou à raison d’ailleurs, sur le thème du « tous pourri » pour dénoncer en fait une démocratie qui ne leur accorde pas la place qu’ils croient mériter par nature en son sein.
L’« extrême droite nationaliste », qui a a peu prêt autant à voir avec la précédente qu’avec l’extrême gauche (c’est à dire qu’à la fin, tous les extrême se rejoignent toujours un peu au moins dans le manichéisme violent), est dans les mêmes logiques. Très bon exemple, les violences liées à la guerre d’Algérie. Compte tenu du taux d’engagement volontaire des pieds noirs dans la lutte anti fachiste, il est difficile de croire que les militants OAS, tous de ces générations aient put avoir quoi que ce soit à voir avec les socialisme national, néanmoins, ce mouvement se situait certainement à droite.

Mais il est difficile d’oublier que la violence d’extrême gauche est théorisée, justifiée, quand la violence d’extrême droite après guerre est surtout une violence « d’indignation ».

Je vient de passer le week end chez un copain qui fût camelot du roi. Il porte encore les cicatrices des barres de fer du service d’ordre CGT des dockers de Marseille. Pied noir, son frère était légionnaire volontaire à 17 ans en Indochine puis Algérie ; Il a failli y passer quand ses grenades ont explosé en libérant de petit drapeaux paix en Indochine. le petit frère est devenu violent en voyant les militants de gauche collecter de l’argent pour offrir des armes au FLN.
C’était aussi l’époque ou des « modérés » comme Mendes, dénonçaient le « fachisme » gaullien... ; Époque aux passions exacerbées donc.
Et puis tous cela s’est un peu calmé. Dernières scories, le terrorisme d’extrême gauche des années 70, dont les anciens du 68 français expliquent qu’il a relativement épargné la France notamment du fait d’une forte présence juive dans les extrêmes gauches française, personnes que leur culture familiale conduisaient à plus de réticence contre la violence politique.

Résultat des courses aujourd’hui ? Les extrêmes gauches persistent à théoriser et à justifier la violence en politique. Les statistiques européennes montrent que la violence d’extrême gauche reste majoritaire de façon absolument écrasante. Mais elles sont aussi minoritaires que jamais. Elles sont trop recroquevillées sur des niches sociologiques, en général dans les fonction publiques et parapubliques, pour avoir vraiment l’énergie d’être radicalement violentes. ( Ainsi la prépondérance des postiers, instit des zones péri-urbaines et intermittents dans une parti comme le NPA. D’où sans doute leur fascination pour tous les mouvements violents genre émeute de banlieue en lesquelles elles se complaisent à voir le reflet de leurs prurit révolutionnaire en toute méconnaissance de cause.
Il est assez caractéristiques de les avoir vu s’enthousiasmer pour les émeutes des banlieues française portées par des jeunes qui se sont attaqués principalement à leurs valeurs. Elles se sont acharnées sur les symboles du service public, plus que sur les symboles du « capitalisme ». Elle concernaient des jeunes dont les études de l’Ined montre qu’ils sont de plus en plus attachés à des valeurs religieuses qui sont en opposition frontale avec toutes leurs grandes causes. Il est assez pathètique, 60 ans après la shoa, de voir les gauchos courir après les jeunes musulmans en prenant des position extrême sur Israël, problème anecdotique si il en est, en ignorant pudiquement leurs positions beaucoup plus existentielles sur l’égalité homme femme, l’homosexualité etc....
Maintenant, toutes les extrêmes gauches émargent de façon écrasante aux fonds publics et de préférence sur leur marges ( intermittents, militants associatifs rémunérés, plus que fonctionnaires titulaires). SI elles se sont calmées, c’est aussi, surtout peut être, parce que ’on les a largement arrosées de fonds publics dans les trente dernières années. Leurs violences étaient devenus essentiellement symboliques. Par exemple refuser le droit à la parole à toute personne ayant des idées différentes des leurs, notamment en aboyant au fachisme à tout bout de champs. Avec les crises budgétaires, ils vont être les premiers sacrifiés. Il est vraisemblable que cela leur ferra retrouver un peu d’énergie révolutionnaire pour exiger que l’on sacrifie les budgets sociaux à leurs salaires ( tient, terra nova propose que l’on donne moins d’argent aux familles et plus à ceux qui s’en occupent.....).

Il est assez vraisemblable que l’on voit à nouveau se développer les méthodes fachisantes violentes qui appartiennent historiquement au patrimoine culturel des extrêmes gauches.
Il y a également toutes les chances pour que cela provoque à la longue des « indignations » « d’extrêmes droites ».

Face à ces risques, le devoir des démocrates de gauche comme de droite est tout tracé : intransigeance légale, face à ces extrémistes, maintient et développement de la priorité aux plus défavorisés dans les budgets sociaux, fusse-t- au risque d’énerver les prébendiers, attention à leur maintenir un minimum pour éviter de les pousser à bout. rééducation progressive pour leur donner une utilité sociale, notamment en imposant plus de transparence démocratique sur les attributions, utilisation, et résultat des fonds qui leur sont alloués pour les calmer.


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