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Esclarmonde (---.---.18.116) 29 mai 2006 08:57

« Je suis chercheur en Neurosciences en stage postdoctoral depuis plus de 2 ans aux Etats-Unis. J’ai effectué ma thèse en 4 ans, en France. Depuis le début de mes recherches, j’ai pu publier 6 articles à ce jours et 3 autres en préparations. »

Moi, ça fait 30 ans que je fais de la recherche et j’ai une bonne centaine de publications. J’ai été rapporteure à des conférences internationales.

« En général, les sujets sont tellement précis que les groupes se retrouvent souvent en concurrence, et il est donc préférable pour le reviewer que l’article ne paraisse pas avant le sien, sinon tout le bénéfice revient a l’autre labo. Donc je ne vois pas trop le copinage intervenir la dedans. »

Ah ! Vous voyez bien les coups tordus qu’on peut faire grâce au système des referees. Où est le copinage ? Si vous tombez sur un copain que vous fréquentez à cause d’intérêts communs, vous ne le bloquerez pas. Dans le cas contraire, on peut non seulement retarder la publication mais « s’inspirer » de ce qu’on a lu. Il est déjà arrivé que ce soit le referee lui-même qui écrive sur le même sujet pendant que la publication de l’article traîne. Avec l’« open publishing », plus de problème.

« Dans mon cas un article envoyé pendant ma thèse à mis plus de 6 mois pour n’avoir que la première réponse et nous demander des modifications. Bizarrement au cours de cette période, un groupe »concurrent« publie un article proche de mon sujet ... Je ne vois pas ou est le copinage là-dedans. »

Et savez-vous qui était le referee ?

« J’ai moi meme du reviewer un article pour mon chef, et je n’ai subi aucune pression d’aucun lobby ... »

Votre chef est tellement « pris » qu’il n’a pas le temps de faire ce travail lui-même... C’est donc quelqu’un qui a des « relations ». Quant aux lobbies, ça ne se passe pas comme ça !

Dans votre domaine de recherche, il semble bien que les lobbies ne soient pas encore unifiés à l’échelle mondiale : il y en a plus d’un, à en juger par ce qui vous est arrivé ! Mais ne vous en faites pas, la « gouvernance mondiale » s’instaure partout.

C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à Hwang, qu’aux Etats-Unis tout le monde n’avait pas les mêmes intérêts que lui, alors que les enjeux étaient trop importants pour que le simple « solidarité entre chefs » puisse jouer éternellement. Quant à son collaborateur américain Schatten, apparemment (d’après Nature du 30 mars) sa principale contribution au travail sur Snuppy (le chien cloné avec succès) avait été de proposer que la collaboration engage un photographe professionnel ! A ce sujet, l’Université de Pittsburgh écrit : « It is less clear that this contribution fully justifies co-authorship ».

Mais si Hwang avait vraiment réussi son travail sur le clonage humain, Schatten serait devenu une « sommité » dans son pays...


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