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Accueil du site > Tribune Libre > 10 et 11 novembre 2018 : la paix, la paix cent ans plus tard

10 et 11 novembre 2018 : la paix, la paix cent ans plus tard

« La loi du monde n’est pas et ne peut pas être distincte de la loi de Dieu. Or, la loi de Dieu, ce n’est pas la guerre, c’est la paix. Les hommes ont commencé par la lutte, comme la création par le chaos. D’où viennent-ils ? De la guerre ; cela est évident. Mais où vont-ils ? À la paix ; cela n’est pas moins évident. Quand vous affirmez ces hautes vérités, il est tout simple que votre affirmation rencontre la négation ; il est tout simple que votre foi rencontre l’incrédulité ; il est tout simple que, dans cette heure de nos troubles et de nos déchirements, l’idée de la paix universelle surprenne et choque presque comme l’apparition de l’impossible et de l’idéal ; il est tout simple que l’on crie à l’utopie ; et, quant à moi, j’accepte cette résistance des esprits sans qu’elle m’étonne ni me décourage. » (Victor Hugo, à l’ouverture du Congrès de la Paix le 21 août 1849 à Paris).



Je suis particulièrement attristé et même en colère contre ceux qui, des Français, grognent contre le Président Emmanuel Macron à propos de sa longue semaine appelée (un peu lourdement) "itinérance mémorielle". Pour eux, de toute façon, tout est sujet à grognement. Laissons-les de côté de l’histoire. Que le Président de la République, en proie à une impopularité prévisible comme elle l’est pour tous les Présidents de la République depuis une trentaine d’années, dès lors que la France et l’Europe restent toujours dans la crise économique et morale, prenne le temps de rencontrer les Français devrait au contraire réjouir tous les mécontents qui n’ont d’ailleurs pas hésité à s’exprimer, les yeux dans les yeux, devant Emmanuel Macron. Il y a même une certaine forme de courage personnel et de dignité politique à accepter de dialoguer en direct, sans filet, avec les Français, même si l’exercice a ses limites.

La crise structurelle, multiple, impose évidemment la fin du statu quo. Nicolas Sarkozy a tenté des réformes mais la crise financière majeure de 2008 lui a enlevé toutes les marges de manœuvres. Quand l’embellie conjoncturelle est revenue timidement, François Hollande a assommé les Français d’une imposition et taxation massives et lorsque ce dernier s’est aperçu que c’était une erreur d’assommer les Français, c’était trop tard. Emmanuel Macron, lui, est arrivé à un meilleur moment que Nicolas Sarkozy, et lui aussi a la volonté de faire des réformes structurelles pour permettre au modèle social français d’être viable dans le monde d’aujourd’hui. Sans doute avec un peu plus de vision intellectuelle et politique que Nicolas Sarkozy. En revanche, la situation internationale est économiquement très fragile et géopolitiquement très dégradée.

On disait Emmanuel Macron plus fort en économie qu’en politique. Je crois exactement l’inverse. Je ne sais pas si les réformes économiques vont atteindre les objectifs fixés, à savoir redémarrer économiquement la France, lui permettre de franchir ce seuil qu’est l’esprit d’entreprise, qu’est cette volonté, certes individuelle, de mener et réussir des projets personnels, mais dont la réussite justement rejaillirait sur l’ensemble de la collectivité. Par exemple, la réforme du code du travail aide les employeurs mais ne leur donne pas la raison d’embaucher forcément. Ce qui crée l’emploi, ce ne sera jamais l’État, mais la demande, les clients, qui encouragent l’offre, les producteurs, et donc les travailleurs. Mais favoriser la demande artificiellement, par de l’argent public, n’a plus beaucoup de sens aujourd’hui dès lors que le système est ouvert, car le pouvoir d’achat n’encourage pas forcément l’économie nationale. Et la réussite économique d’Emmanuel Macron dépend de si nombreuses données extérieures qu’il y a évidemment un facteur chance ou malchance. Pour Nicolas Sarkozy, le facteur malchance l’a emporté. Pour François Hollande, il avait tous les voyants au vert et il a gâché sa chance. Emmanuel Macron cherche à maintenir les voyants au vert.

Je crois en revanche qu’Emmanuel Macron est nettement meilleur sur le régalien et le politique. Pas la politique politicienne, mais la vision politique à long terme. C’est une découverte depuis son accession à l’Élysée. Et à ce titre, je réitère ma fierté non seulement d’avoir contribué à l’élection d’Emmanuel Macron à la Présidence de la République (ce n’est pas parce qu’il baisse dans les sondages qu’il faut en avoir honte, d’ailleurs, personne n’est supposé faire mieux que lui dans ces mêmes sondages), mais également ma fierté d’être Français, d’appartenir à ce pays dont le Président est capable de grandes initiatives symboliques.

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Cette semaine en a fait une démonstration extraordinaire. Je laisse de côté les jours d’itinérance, en regrettant la maladresse sur Pétain, mais je me focalise sur ce week-end qui a célébré le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale.

Une première observation : personne n’aurait accepté que la France n’organisât rien pour ce centenaire. En 1918, c’était bien la France qui était au cœur de la paix retrouvée, c’était un Français qui était le commandant en chef des forces alliées. Et c’était un Français qui présidait la Conférence de paix qui allait aboutir à des traités qui, malheureusement, avaient laissé des germes d’une humiliation qui a encouragé la montée du nationalisme allemand. Après tout, je n’ai le souvenir d’aucune critique sur l’organisation du Bicentenaire de la Révolution par François Mitterrand le 14 juillet 1989. Pourtant, c’était beaucoup plus fastueux et il y avait déjà deux millions de demandeurs d’emploi.

Autre observation, je suis fier que soixante-dix chefs d’État et de gouvernement aient répondu présents à l’appel de la France. Les retrouver à Paris, devant la tombe du solda inconnu, sous une pluie battante, montre à quel point la France est fédératrice. Et ce n’est pas anodin. On peut croire que c’est "normal", "ordinaire". Mais pas du tout ! Faire déjeuner à la même table Donald Trump et Vladimir Poutine n’est pas si anodin que cela. La situation internationale s’est polarisée, et les colombes de la paix semblent s’être envolées. Il n’y a pas de risque de guerre à court terme mais la situation reste très fragile et peut se dégrader rapidement, de nombreux sujets sont sensibles et les déclarations particulièrement lourdingues d’un Donald Trump, ou d’autres dirigeants nationaux (comme en Turquie) pourraient faire éclater un conflit dont personne ne voudrait pourtant. La crise en Ukraine en 2014 était imprévisible, en tout cas, comme déclencheur de nombreuses polarisations internationales, voire d’hystérisations internationales.

Je salue d’ailleurs la présence de Vladimir Poutine qui a tout intérêt à accepter le principe du multilatéralisme tant vanté par Emmanuel Macron depuis un an et tant détesté par Donald Trump. Chaque effort pour la paix n’est pas seulement jamais vain mais surtout, jamais risible. J’ai eu honte que François Hollande ne soit pas venu le 9 mai 2015 à Moscou pour célébrer la fin de la Seconde Guerre mondiale alors que Vladimir Poutine était venu le 6 juin 2014 pour les 70 ans du Débarquement. Emmanuel Macron est, lui, plus conciliant dans le dialogue international sans être moins ferme sur le fond. Comment François Hollande aurait mené la France face aux États-Unis de Donald Trump ? Je n’ose imaginer…

Je laisse de côté les quelques embardées de Donald Trump. Son discours au cimetière militaire américain de Suresnes était terriblement creux et vide. Qu’importe, ce n’était pas le lieu de grands discours fondateurs. Je regrette que ce discours ait pris le pas, dans les retransmissions en direct à la télévision française, sur celui d’introduction de la Chancelière allemande Angela Merkel au très important Forum de Paris sur la Paix, à la Grande Halle de la Villette, visant à renforcer le multilatéralisme dans un monde qui peine à coopérer. Son objectif explicite : « Réfléchir ensemble, proposer des initiatives concrètes, réinventer le multilatéralisme et toutes les formes de coopération contemporaine, pour que la paix, chaque jour, gagne du terrain ». Je suis fier de cette initiative qui n’est pas ponctuelle puisque l’idée est de rendre annuel ce forum, et qui fait penser au Congrès de la paix qu’avait inauguré Victor Hugo le 21 août 1849 à Paris (voir l’extrait ci-dessus).

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C’est la paix l’essentiel. Ce n’est pas parce que, depuis le 8 mai 1945, soit depuis soixante-treize ans, il n’y a plus de guerre sur le sol européen, du moins, sur le sol de l’Union Européenne et, pour la France, en métropole, que la guerre ne peut pas revenir, parfois de manière détournée, rapide et brutale. La guerre civile en ex-Yougoslavie (qui n’était pas au sein de l’Union Européenne à l’époque, j’insiste sur ce fait), alors que quelques années auparavant, toutes les nations étaient rassemblées pour les Jeux Olympiques de Sarajevo en 1984, montre que la paix est toujours une idée fragile et qu’elle n’est pas forcément le résultat de la dissuasion nucléaire (même si celle-ci y contribue) puisqu’il y a encore, hélas, des guerres dans le monde.

Deux générations. Soixante-treize ans, cela veut dire qu’il faut avoir au moins 80 ans voire 85 ans pour savoir, et garder dans sa chair, ce qu’était la guerre. Vivre la peur, attendre désespérément la paix, connaître la souffrance et le deuil.

C’est pour cette raison que je considère que, de toutes les commémorations de ce centenaire, c’est celle du 10 novembre 2018 à la clairière de Rethondes, dans la commune et la forêt de Compiègne, qui m’a ému le plus. La venue du Président Emmanuel Macron et de la Chancelière Angela Merkel a été historique. On n’insiste pas assez. Jamais un chef du gouvernement allemand n’est venu se recueillir à Compiègne aux côtés d’un dirigeant français depuis 1945.

On pourra toujours critiquer le choix de "démilitariser" cette fête. On pourra toujours rappeler que le 11-novembre n’est évidemment pas fêté en Allemagne (pourquoi faudrait-il leur imposer de fêter une défaite ?). Et alors ? Quelle importance ? L’émotion était palpable sur le visage d’Angela Merkel habituellement un peu plus impassible.

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Le dépôt de gerbe, l’inauguration d’une plaque célébrant l’indispensable amitié franco-allemande et réaffirmant « la valeur de la réconciliation franco-allemande au service de l’Europe et de la paix », le dialogue avec des étudiants et des écoliers (et même un réfugié syrien) ont contribué à faire de cette cérémonie de commémoration une cérémonie pour l’avenir.

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La visite aussi du wagon de l’Armistice. Là encore, quel intérêt que ce ne fût pas le vrai, alors que le vrai a été bombardé et détruit en 1945 à Berlin ? Il a été une réplique de l’époque, quasiment le même sans en être une reproduction. Il garde ce lourd aspect symbolique. Quand Hitler a voulu faire signer l’armistice le 22 juin 1940, c’était au même endroit, dans le même wagon, ce qui a montré la part d’humiliation très forte du peuple allemand. Certes, Hitler était avant tout nazi, nazi avant d’être Allemand, mais il savait surfer sur les vagues démagogiques et nationalistes pour se faire porter par le peuple allemand.








Ce n’est donc pas seulement le 11 novembre 1918 qui fut une histoire marquante, c’est aussi le tort d’avoir voulu humilier les Allemands qui venaient de perdre leur Empire au profit d’une République (celle de Weimar) qui n’a jamais eu la cote. Depuis 1870, les Français voulaient reprendre les territoires annexés par l’Allemagne, l’Alsace-Moselle, mais Bismarck ne les avait pas humiliés. Les Français, au contraire, ont humiliés les Allemands. L’occupation de la Ruhr, quelques années après la guerre, ne fut pas sans conséquences dans le ressentiment allemand à l’égard des Français.

C’est le propre de la violence : les uns justifient leur violence par la violence des autres. C’est le cas du conflit israélo-palestinien. Mais ce type de raisonnement est typiquement un raisonnement en mode enfant. En mode adulte, il faut savoir dépasser ce stade de réponse violente à la violence qui fait des conflits qui n’ont plus d’échappatoire pour s’arrêter. Les grands hommes (ou "grandes femmes") sont justement ceux (ou celles) qui sont capables d’aller au-delà de ces actions et réactions pour atteindre ce que chaque peuple devrait vouloir, à savoir la paix et la prospérité. Des exemples, heureusement, il y en a beaucoup, j’en cite quelques-uns sans être exhaustif : Gandhi, Martin Luther King, Anouar El-Sadate, Yitzhak Rabin, Nelson Mandela, etc.

Alors, oui, je suis fier, fier d’être Français, fier d’être Européen, qu’Emmanuel Macron et Angela Merkel se soient réunis dans la clairière de Rethondes, car les leçons de l’histoire, toutes les leçons, doivent être gardées en tête. Fier qu’Emmanuel Macron fasse la place au peuple vaincu dans cette cérémonie. Fier qu’Angela Merkel dépasse le sentiment du peuple humilié de l’époque.

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L’accolade d’Angela Merkel et Emmanuel Macron peut faire penser à trois autres "couples" franco-allemands, De Gaulle et Konrad Adenauer scellant l’amitié franco-allemande le 22 janvier 1963 (Traité de l’Élysée), Valéry Giscard d’Estaing et Helmut Schmidt, et François Mitterrand et Helmut Kohl venus se retrouver à Verdun le 22 septembre 1984. Aucune de ces manifestations de réconciliation n’est inutile et toute action en faveur de la paix est la bienvenue dans un monde où la violence est si présente et est capable de si rapidement contaminer les esprits.

Ne rejetons donc pas ces manifestations d’amitié et goûtons à leur juste saveur toutes les initiatives favorisant le maintien si ce n’est la construction d’une paix durable. Quant à savoir si cela va permettre à Emmanuel Macron de regagner quelques points dans les sondages, je m’en moque et lui doit sans doute s’en moquer aussi : on parle de paix dans le monde au début de ce siècle si incertain, pas de quelques sondages qui seront oubliés dès le mois prochain. Il faut savoir rester sur l’essentiel. C’est cela le patriotisme, savoir ce qui est bon pour sa patrie. Ce qui est bon pour la France, c’est la paix, et c’est de nourrir la paix en permanence, et la construction européenne y contribue, tout autant que les grand-messes mémorielles de ce week-end.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (11 novembre 2018)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Discours du Président Emmanuel Macron le 11 novembre 2018 à Paris.
10 et 11 novembre 2018 : la paix, cent ans plus tard.
Emmanuel Macron et le Vel’ d’Hiv’.
Dossiers de presse à télécharger sur les célébrations de 1918.
La Grande Guerre, cent ans plus tard.
Maréchal, vous revoilà !
Guillaume Apolinaire.
Lazare Ponticelli.
Commémoration en 1984.
Roland Garros.
Joyeux drilles.
La Première Guerre mondiale.
L’attentat de Sarajevo.
1914.
La Bataille de Verdun.
Émile Driant.
Jean Cocteau.
Charles Péguy.
Jean Jaurès.
Paul Painlevé.
"Le Président".
Joseph Caillaux.
Bismarck.
Clemenceau en 1917.
Clemenceau en 1906.
Pétain.
Nicolas II.
Les Quatorze points du Président Wilson.
Le patriotisme.
Les valeurs républicaines.
L’Europe à la Sorbonne.
L’Union Européenne, c’est la paix.

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13 réactions à cet article    


  • Andy21 12 novembre 2018 16:33

    OK sur ce qui concerne le sens donné à la commémoration dans une multitude d’endroits en France, et sur le voyage du Président sur les lieux de carnages cet abominable conflit. Par ailleurs, oui l’Europe ( l’UE) aurait dû et devrait être LE moyen de construire en permanence cette PAIX souhaitable , et souhaitée par l’immense majorité voire la quasi totalité des Européens. Alors pourquoi l’Europe va mal ? À cause de quoi ? DE QUI ?


    • berry 12 novembre 2018 17:00

      Vivement que l’auteur nous fiche la paix !


      • troletbuse troletbuse 12 novembre 2018 17:04

        @berry
        C’est BFM WC qui lui a donné l’article


      • hunter hunter 12 novembre 2018 17:32

        La première photo d’illustration est vraiment magnifique : le petit marquis semble être consolé par Mémère Kel, que c’est touchant, que c’est beau.....merde faut que j’aille vomir .

        Adishatz

        H/


        • aimable 12 novembre 2018 23:06

          @hunter
          elle est amoureuse du petit marquis comme vous dites, mais d’un amour platonique .


        • Andy21 12 novembre 2018 17:42

          J’ajoute 2 choses : • la volonté de l’auteur de défendre ou promouvoir Macron dévalorise ce que semble viser cet article dans un 1er temps c. à d. le devoir de mémoire de ce que fut la guerre 14-18 , à partir duquel on peut sensibiliser les gens et les jeunes en particulier, ce qui est essentiel pour qu’ils sachent ce qui s’est passé, afin qu’ils soient beaucoup plus conscients et responsables ensuite. • il n’aurait pas dû sortir du sujet en s’étendant sur des considérations de choix économiques que je n’approuve pas du tout , basé sur le libéralisme, et tout en critiquant le partage et l’intervention nécessaire de l’état. Dommage. De bonnes questions et remarques posaient bien pour l’avenir l’idée du partage des commémorations entre Nations et ses représentants politiques...


          • jeanpiètre jeanpiètre 12 novembre 2018 18:55

            @Andy21

            L auteur n a d autres but que de promouvoir macron, d ailleurs les relations franco allemande sont plus proches de 1910 ou 1938 que de l entente affichee, la guerre est faite par des gens qui ne se connaissent pas sur ordres de gens qui dinent a la meme table


          • Christian Labrune Christian Labrune 13 novembre 2018 11:46

            J’ajoute 2 choses : • la volonté de l’auteur de défendre ou promouvoir Macron dévalorise ce que semble viser cet article dans un 1er temps c. à d. le devoir de mémoire de ce que fut la guerre 14-18 , à partir duquel on peut sensibiliser les gens et les jeunes en particulier

            ========================
            @Andy21

            Par respect pour un de mes grands-pères mort un peu avant ma naissance, qui s’était fait très salement casser la gueule (*) au Chemin des Dames et dont je voyais, quand j’étais enfant les médailles suspendues dans un vieux cadre, à chaque fois que je suis tombé par hasard sur des images de ces commémorations, pour entendre le discours odieux de l’abominable jeune homme, j’ai changé de chaîne.
            (*) je me souviens que j’ai appris à lire en feuilletant des exemplaires du journal des gueules cassées dont il y avait, dans un coin de la maison, des piles énormes. Et je ne parle pas des images illustrant ces publications ! Les poilus, assurément, n’ont pas mérité d’être touillés comme des épices pour relever la fadeur de cette sauce idéologique d’une nullissime inconsistance.


          • seken 12 novembre 2018 19:14

            Chers amis Teutons,

            Merci d’occuper la grosse pendant qu’on s’occupe du maquereau.

            Gros bisous


            • Christian Labrune Christian Labrune 12 novembre 2018 23:23

              Je salue d’ailleurs la présence de Vladimir Poutine qui a tout intérêt à accepter le principe du multilatéralisme tant vanté par Emmanuel Macron depuis un an et tant détesté par Donald Trump.

              =============================

              à l’auteur,

              Trump n’a pas accepté de participer à une ridicule grand-messe sur cette idiotie d’un autre temps que serait le multicucuralisme (sic.). Il a eu parfaitement raison de fuir une assemblée qui a dû ressembler au premier étage du Muséum d’histoire naturelle où sont exposés les squelettes de nos prédécesseurs du jurassique.

              J’ai entendu un morceau du discours de la pauvre Angela. Elle a fait naguère entrer au Bundestag -sans le vouloir, évidemment, mais les faits sont là-, plus de 90 députés que chatouille la nostalgie des fascismes, mais elle n’a pas encore compris qu’elle avait fait fausse route. Ou plutôt, elle l’a parfaitement compris puisqu’elle abandonne la présidence de la CDU et ne se présentera pas aux prochaines élections, mais elle ne veut pas le reconnaître. Elle est comme Pangloss à qui tous les malheurs du monde viennent de tomber sur la tronche, qui vient de perdre un oeil à cause de la vérole, mais continue imperturbablement à professer, parce qu’il l’a une fois enseigné dans une université d’Allemagne, que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

              Ces crétins seront prochainement balayés. Ils n’ont pas voulu mettre en oeuvre les politiques exigées par leurs nations, et ils sont en train partout, y compris en France, de faire le lit d’une extrême droite qui peut déjà se frotter les mains.

              Macron aura achevé de se discréditer intellectuellement en allant jusqu’à faire des termes « patriotisme » et « nationalisme » des antonymes. Comme s’il y avait quelque rapport entre le repli nationaliste qui s’observe un peu partout et un nationalisme belliciste et conquérant dont le seul exemple subsistant dans le monde actuel serait celui d’un Iran islamo-nazi qui prétend étendre partout au Moyen-Orient son Lebensraum. Les choses étant ce qu’elles sont, ce pauvre jeune homme ferait quand même bien de se demander pourquoi il est en train de soutenir un pays qui n’est pas seulement nationaliste et fanatique en diable, mais exporte aussi partout ses activités criminelles : blanchiment d’argent, trafic de la drogue, crime organisé, terrorisme.

              Macron n’est même pas capable d’inaugurer les chrysanthèmes, ce qu’un président Coty, qui n’avait pas inventé la poudre, faisait très bien. La grosse incongruité à propos de Pétain aurait été de celles qu’il eût été nécessaire d’éviter absolument. Cette connerie néanmoins, il n’aura pas pu s’empêcher de la faire. A la suivante, donc ! On n’aura pas longtemps à attendre ; en cela au moins, on peut lui faire totalement confiance.


              • zygzornifle zygzornifle 13 novembre 2018 08:51

                Macron va se recueillir sur la tombe du chômeur inconnu .....


                • troletbuse troletbuse 13 novembre 2018 09:15

                  Multiculturalisme : un mot dont les journaputes se gargarisent vu qu’ils l’ont plein la gueule, répétant comme des perroquets idiote les mots de la tarlouze ... à nous en faire dégueuler.


                  • zygzornifle zygzornifle 13 novembre 2018 15:03

                    Sur la 1er photo on voit la femme qui murmurait a l’oreille de Rothschild ....

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