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Accueil du site > Tribune Libre > 17 février 2002 : le jour où la France a dit adieu au franc, après 641 ans (...)

17 février 2002 : le jour où la France a dit adieu au franc, après 641 ans d’existence

Le 17 février 2002, le franc français, fidèle compagnon des Français pendant plus de 6 siècles, tirait sa révérence. Son remplacement par l'euro marquait la fin d'une époque, riche en bouleversements économiques et sociaux. De la création du franc par le roi Jean ii le Bon en 1360 aux pièces à l'effigie de Marianne, ce symbole monétaire a traversé les guerres, les révolutions et les mutations de la société française. 

JPEG

 

Naissance d'une monnaie royale : le franc de Jean II le Bon

L'année 1360. La France est en pleine guerre de Cent Ans. Le roi Jean II le Bon, capturé par les Anglais lors de la bataille de Poitiers, attend sa libération. Pour payer sa rançon, il décide de créer une nouvelle monnaie : le franc.

 

Fichier:Jean II Le Bon - BnF - Musée du Louvre Peinures RF 2490.jpg

 

Frappée en or, cette pièce porte l'inscription « Johannes Dei Gratia Francorum Rex » (« Jean, par la grâce de Dieu, roi des Francs ») et représente le souverain à cheval, armé d'une épée. Ce « franc à cheval » symbolise la libération du roi et affirme la souveraineté française face à l'ennemi anglais.

 

franc à cheval — Wiktionnaire, le dictionnaire libre

 

Mais au-delà de son aspect symbolique, le franc répond à une nécessité économique. À cette époque, la circulation monétaire est chaotique. Différentes monnaies, françaises et étrangères, coexistent, rendant les échanges commerciaux complexes. Le franc, avec sa valeur fixe et sa garantie royale, vise à unifier le système monétaire et à restaurer la confiance.

Cependant, l'histoire du franc débute par une période d'instabilité. Les guerres, les troubles politiques et les manipulations monétaires entraînent des fluctuations de sa valeur et l'apparition de nombreuses contrefaçons. Il faudra attendre le règne de Charles VII et la fin de la guerre de Cent Ans pour que le franc s'impose durablement comme la monnaie du royaume.

 

Fichier:Portrait de Charles VII, roi de France - Musée Condé.jpg — Wikipédia

 

Du franc à l'écu : les aléas d'une monnaie royale

Au fil des siècles, le franc connaît de multiples transformations. De nouvelles pièces apparaissent, en or, en argent et en cuivre, avec des valeurs et des effigies différentes. Sous Louis XIII, l'écu d'or devient la monnaie de référence. Le franc, quant à lui, continue de circuler sous forme de pièces d'argent.

 

Monnaie - Louis XIII

 

Le règne de Louis XIV marque un tournant important. Sous l'impulsion de Colbert, Contrôleur général des finances, le système monétaire est réformé. L'écu d'or est remplacé par le louis d'or, une nouvelle pièce plus stable et plus fiable. Le franc, releǵué au second plan, est désormais utilisé pour les petites transactions.

 

Französische Königliche Münzen LOUIS XIV 1643-1715 LOUIS D'OR A L'ECU 1691  A ATELIER PARIS REFORMATION POIDS 6.73g / N° CATALOGUE : GAD250 SUPERBE |  MA-Shops

 

Malgré ces réformes, la monnaie royale reste fragile. Les guerres coûteuses, les dépenses excessives de la Cour et les mauvaises récoltes entraînent des crises financières à répétition. Le gouvernement a alors recours à des pratiques douteuses, comme la dévaluation et l'augmentation de la masse monétaire, qui contribuent à déstabiliser le franc.

 

La Révolution et la naissance du franc germinal

La Révolution française bouleverse profondément le système monétaire. En 1792, la Convention décide de créer une nouvelle unité monétaire : le franc. Divisé en 100 centimes, il remplace la livre tournois, l'ancienne monnaie royale. Ce nouveau franc est basé sur le système décimal, plus simple et plus rationnel que l'ancien système.

Mais la période révolutionnaire est marquée par une forte inflation. Pour financer l'effort de guerre, le gouvernement émet massivement des assignats, une sorte de monnaie papier qui se déprécie rapidement. Le franc, lié à l'assignat, perd lui aussi de sa valeur.

 

Assignat de 50 livres - - Catalogue général des assignats français

 

Il faudra attendre 1795 et la création du franc germinal pour que la stabilité monétaire soit restaurée. Cette nouvelle monnaie, garantie par l'État, est définie par un poids fixe d'or. Le franc germinal s'impose rapidement comme une monnaie forte et stable, qui va durer plus d'un siècle.

 

Fichier:France. 5 francs coin, 1795-1796, First Republic.jpg — Wikipédia

 

Le franc au XXe siècle : guerres, crises et dévaluations

Le XXe siècle est une période tumultueuse pour le franc. Les deux guerres mondiales, la crise de 1929 et les décolonisations mettent à rude épreuve la stabilité monétaire. Le franc subit de nombreuses dévaluations et perd progressivement de sa valeur.

Après la Seconde Guerre mondiale, le franc est rattaché au dollar américain dans le cadre du système de Bretton Woods. Ce système, qui vise à stabiliser les taux de change, permet au franc de retrouver une certaine stabilité. Mais la fin de la convertibilité du dollar en or en 1971 marque le début d'une nouvelle période d'instabilité.

Dans les années 1980, la France adopte une politique de « franc fort » visant à lutter contre l'inflation et à renforcer la crédibilité de sa monnaie. Mais cette politique a un coût social élevé, avec une augmentation du chômage et une baisse du pouvoir d'achat.

 

L'euro : une nouvelle ère monétaire

Au début des années 1990, le projet d'une monnaie unique européenne prend forme. L'objectif est de créer une zone de stabilité monétaire et de faciliter les échanges commerciaux entre les pays membres. Le 1er janvier 1999, l'euro est introduit comme monnaie de compte. Le franc français, ainsi que les autres monnaies nationales, est alors fixé à un taux de change irrévocable par rapport à l'euro.

 

Aucune description de photo disponible.

 

Le 1er janvier 2002, les billets et les pièces en euros entrent en circulation. Les Français découvrent les nouvelles coupures, avec leurs motifs représentant les différents styles architecturaux européens. Le franc continue de circuler pendant une période de deux mois, le temps pour les citoyens de s'habituer à la nouvelle monnaie.

 

Pièces de 2 euros, billets de banque : ce qui va changer

 

Le 17 février 2002, le franc français perd définitivement son cours légal. Après 641 ans d'existence, la monnaie qui a accompagné les Français à travers les siècles disparaît au profit de l'euro. Une page d'histoire se tourne (définitivement ?).

 

La nostalgie du franc

La disparition du franc a suscité un certain sentiment de nostalgie chez la plupart des Français. Pour beaucoup, le franc représentait plus qu'une simple monnaie. Il était un symbole de l'identité nationale, un lien avec le passé et les traditions.

Certains regrettent la familiarité des anciennes pièces et billets, avec leurs figures emblématiques comme Marianne, la semeuse ou Hercule. D'autres critiquent la perte de souveraineté monétaire impliquée par l'adoption de l'euro.


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34 réactions à cet article    


  • Durand Durand 17 février 08:52

    Pierre de Gaulle n’est pas pour le frexit… Honte à lui !

    « Quand on s’est fait couillonner, on dit qu’on s’est fait couillonner et on fout le camp ! »…, point barre.

    https://www.youtube.com/watch?v=-mmMdymVe7U

    FREXIT !

    ..


    • babelouest babelouest 17 février 09:24

      @Durand
      Bien mieux que ça ! Le 29 mai 2005 Le Peuple Français Souverain a dit NON, donc tout ce qui a suivi.... poubelle ! On ne peut pas sortir d’un cloaque où on n’est pas entré, tout de même ! Ah, je sais, l’UPR bloqué dans ses certitudes ne le voit pas comme ça. Mais IL A TORT !
      .
      J’ajoute que pour le référendum sur le traité de Maastricht, je crains fort qu’il n’y ait eu de la triche pour donner l’impression que nous avions dit oui. Pour 2005 il y avait trop d’écart (grâce à des militants comme Étienne Chouard, qui a beaucoup expliqué des notions parfois un peu absconses). Il fallait trouver autre chose, quitte à se mettre en porte-à-faux avec la Constitution.
      A propos de Constitution, j’ai pris la peine de faire une proposition, qui m’a pris presque 14 ans. C’est un pdf à télécharger.
      https://ti1ca.com/wx242x0g-file.html


    • Durand Durand 17 février 10:00

      @babelouest

      Les tergiversations sont une manière honteuse de s’affranchir des réalités… Moi aussi, je fais une proposition : FREXIT !

      ..


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 17 février 11:23

      @babelouest
       
       ’’Bien mieux que ça ! Le 29 mai 2005 Le Peuple Français Souverain a dit NON, donc tout ce qui a suivi.... poubelle ! On ne peut pas sortir d’un cloaque où on n’est pas entré, tout de même ! Ah, je sais, l’UPR bloqué dans ses certitudes ne le voit pas comme ça. Mais IL A TORT ! ’’
      >
      En matière de déni de la volonté du peuple, les dernières Législatives n’ont rien à envier au référendum de 2005.
       
      Dans cette vidéo de Sud Radio, son invité évoquant ces Législatives de 2024, Bercoff lui fait remarquer que Chirac aussi avait commis la même erreur d’avoir dissout l’Assemblée législative (Jospin a été nommé 1er ministre).
       
      La grosse différence entre les deux présidents, c’est que Chirac avait assumé son erreur. Macron au contraire, en a fait une occasion de plus pour foutre le bordel dans les institutions.
       
      nb. Jospin était leader du PS. En 2024, au contraire, c’est le PS qui a perdu. Cherchez l’erreur.


    • Seth 17 février 14:25

      @babelouest

      Concernant Maastricht, renseignez vous autour de vous sur le nombre de ceux qui ont voté oui, même s’ils s’en cachent aujourd’hui.

      Je l’ai personnellement approuvé, je l’avoue sans peine, pourquoi cacher les bourdes qu’on a faites, même si aujourd’hui je bats ma coulpe et je m’en mord les ... (à vous de choisir).


    • Durand Durand 17 février 09:13

      Conférence : « La tragédie de l’Euro »

      https://www.youtube.com/watch?v=2Op3yVHH6dM

      ..


      • babelouest babelouest 17 février 09:51

        Je ne suis pas certain que l’euro ait une grande cote « d’amour » auprès des Français. Il faut dire que les billets en francs avaient de l’allure, à côté l’euro ressemble assez au florin des Pays-Bas (billets), c’est triste.


        • @babelouest

          Contrairement au franc, l’euro est une monnaie sans histoire derrière elle, sans âme.J’aimais beaucoup les billets en francs, sauf la dernière série qui avait un style « contemporain ». J’ai connu les billets de 500 francs Molière et Pascal, ils avait vraiment de la gueule ! Avec un seul billet, nous étions les rois du monde ! Aujourd’hui, avec 100 euros on ne fait plus rien du tout...

          Je n’aime pas les billets en euros car ils réprésentent des monuments fictifs et ne sont vraiment pas esthétiques. Ca va bientôt changer mais ils seront toujours aussi moches. 


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 17 février 11:04

          @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
           
          je note ceci : les billets euros sont tous de même dimension, quel que soit leur valeur monétaire, ce qui n’était pas du tout le cas de nos billets francs.
           
          Je pestais contre les différences de dimensions des billets euros et mis à part les illustrations, j’apprécie particulièrement le format unique des billets euros.


        • @Francis, agnotologue

          Vous avez raison : les billets en euros sont presque tous de la même dimension et ils peuvent tenir dans un portefeuile sans être pliés. Ce n’était pas le cas des billets en francs, en particulier pour les grosses coupures. On devait souvent les plier pour qu’ils entrent dans notre portefeuille. 

          J’ai connu les billets italiens qui étaient de taille disproportionnée. De véritables parchemins ! 


        • Correction  :  « J’ai connu les billets de 500 francs Molière et Pascal, ils avaient vraiment de la gueule ! »


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 17 février 11:38

          @Francis, agnotologue
           
           lire : Je pestais contre les différences de dimensions de nos billets francs.
           
          @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

          en effet, les grosses coupures devaient être pliées, ce qui n’est pas le cas des euros.


        • Eric F Eric F 17 février 14:05

          A propos des dimensions des billets, je n’ai jamais utilisé de grosses coupures, et désormais quasiment plus de billet du tout. La forme et le dessin sont assez anecdotiques, les marquages anti-contrefaçon sont devenus un facteur prépondérant.


        • Seth 17 février 14:25

          @Francis, agnotologue

          On a aussi des problèmes pour distinguer les pièces hors leur couleur.


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 17 février 15:07

          @Eric F
           
          ’’ je n’ai jamais utilisé de grosses coupures, et désormais quasiment plus de billet du tout. ’’
          >
          Ainsi vous grossissez les rangs des consommateurs qui sont murs pour la monnaie électronique ?
           


        • Seth 17 février 17:33

          @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

          Ben quoi, normal.. Les grosses coupures étaient faites pour ceux qui avait de quoi se payer un portefeuille plus grand.

          Vous voyez le mal partout.  smiley


        • Eric F Eric F 17 février 19:20

          @Francis, agnotologue
          Et encore, je passe pour ringard d’utiliser une carte et non le paiement par smartphone smiley


        • confiture 17 février 11:32

          Bonjour, ce qui me dérange :

          -j’ai connu l’ancien franc : 10.000 francs = 100 Nouveau franc = 15 Euros

          -j’ai connu la baguetten à 75 cts de franc

          -j’ai connu le fuel voiture à 80 cts de franc

          si vous convertissez , vous payez 10x plus

          (et non mon salaire n’a pas augmenté de 10x smiley )


          • Seth 17 février 12:02

            @confiture

            Les gauloises à 80 cts...

            On allait chercher 20 F d’essence, etc, etc...


          • SilentArrow 17 février 13:36

            Le franc ancien, nouveau, belge, suisse, luxembourgeois.

            Et puis le sou, 5 francs = 100 sous, 1 franc = 20 sous, 25 centimes = 5 sous, 20 centimes = 4 sous.

            Et on dit encore être « sans le sou », pas « sans le franc » ou « sans l’euro ».


            • Wladimir 17 février 19:46

              @SilentArrow
              Un sou reste un sou !
              Plein de sous !
              T’as des sous ?
              Il a des sous ...


            • juluch juluch 17 février 13:40

              On a salement morflé avec l’Euro !!

              Tout a augmenté de façon exponentielle....le joie !!


              • PaulAndréG (PàG) PaulAndréG (PàG) 17 février 14:15

                @juluch

                 !
                « juluch 17 février 13:40
                On a salement morflé avec l’Euro !!
                Tout a augmenté de façon exponentielle....le joie !! »

                .
                Ben non !!!!

                 !
                https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/13-heures/disparition-du-franc-leuro-a-t-il-vraiment-fait-monter-les-prix_4974021.html
                .
                « Au total, on constate une augmentation des prix de 30 % depuis 2002, mais les salaires ont eux aussi progressé : plus de 50 % en vingt ans en moyenne. Résultat : le pouvoir d’achat des Français n’a pas diminué sur cette période. »
                -
                https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/france/l-euro-fete-ses-20-ans-le-successeur-du-franc-a-t-il-fait-bondir-les-prix_AN-202201010119.html
                .
                En France, le salaire minimum a progressé de 53% entre 2002 et 2021, passant de 6,83 euros à 10,48 euros de l’heure (montant brut). Les salariés payés au Smic ont donc gagné du pouvoir d’achat.

                « Pour être concrets, prenons l’exemple de la baguette de pain. Son prix a bondi de 35% environ entre 2001 et 2021, passant de 66 à 89 centimes en moyenne, soit plus que l’inflation. Malgré tout, 5,2 minutes de travail payé au Smic sont aujourd’hui nécessaires pour s’acheter une baguette, contre près de 6 minutes il y a vingt ans. »
                .
                « l’inflation constatée entre 2002 et 2021 correspond à une hausse des prix de 1,3% en moyenne par an, selon l’Insee. Ce niveau d’inflation peut être considéré comme particulièrement modérée. Il est nettement inférieur à la hausse des prix observée entre 1986 et 2001 (+2,1% en moyenne par an) ou entre l’après-guerre et les années 1980 (+10,1% en moyenne par an). »


              • Com une outre 18 février 04:33

                @PaulAndréG (PàG)
                Une baguette de pain à 89 cts en 2021 et 1,20 E aujourd’hui, ça fait une sacrée augmentation en peu de temps et sûrement pas 1,3%/an. Méfiez-vous des chiffres, surtout venant de l’Etat, ils peuvent dire tout et son contraire.


              • PaulAndréG (PàG) PaulAndréG (PàG) 18 février 06:23

                @Com une outre
                 !
                « Com une outre 18 février 04:33
                @PaulAndréG (PàG)
                Une baguette de pain à 89 cts en 2021 et 1,20 E aujourd’hui, ça fait une sacrée augmentation en peu de temps et sûrement pas 1,3%/an. Méfiez-vous des chiffres, surtout venant de l’Etat, ils peuvent dire tout et son contraire. »

                -
                Quel rapport entre l’inflation moyenne de 1,3% sur la période 2002/2021 et la hausse du prix de la baguette entre 2021 et maintenant... méfiez-vous des chiffres et raccourcis de @Com une outre !


              • Eric F Eric F 17 février 13:59

                ’’Dans les années 1980, la France adopte une politique de franc fort"

                Pas vraiment ! En fait à partir de 81 les dépenses des nationalisations et couts sociaux ont déséquilibré le budget et aggravé l’inflation, il y a eu des attaques contre le franc et plusieurs dévaluations -et réévaluations du mark et florin— (référence). La politique n’était pas tant ’’franc fort’’ qu’éviter l’effondrement du franc.

                Notons que lors du referendum sur Maastricht instaurant notamment l’euro, il a été question lors de la campagne d’ajouter un ’’volet social’’, cela a contribué à la victoire de justesse du ’’oui’’. Mais c’était un leurre.

                La parité franc/euro a été surévaluée, même Giscard a dit plus tard qu’il aurait fallu arrondir à 7 francs/euro.

                PS : à propos d’inflation, c’était bien pire dans les années 80 qu’avec l’euro, mais à l’époque les indices salariaux augmentaient plus vite que les prix.


                • Seth 17 février 17:48

                  @Eric F

                  mais à l’époque les indices salariaux augmentaient plus vite que les prix.

                  Normal : on savait encore ce que voulait dire syndicalisme et grève. La mitterrandie forcément « sociale » a instauré les « tables de négociation », a mis en place le réformisme syndicaliste généralisé et a fait en sorte que l’on considère la nécessité de limiter ses achats consuméristes en cas de grève comme inenvisageable. Donc plus de combat et l’acceptation de miettes ridicules en ayant l’impression d’avoir gagné alors que c’était au seul profit du capital.

                  Eh oui, c’est ainsi que va la pensée péèssiste. Et ce n’est pas la patronne cégétiste binet qui trouvera à redire à de tels idéaux « réformistes » qui n’ont pour résultat que le recul.  smiley


                • titi titi 17 février 21:07

                  @Seth

                  Vous avez raison : 3000 milliards de dette, c’est pas assez.


                • Eric F Eric F 17 février 14:09

                  ’’ Le franc, lié à l’assignat, perd lui aussi de sa valeur’’

                  si ce n’est que l’illustration montre que l’assignat est établi en ’’livres’’


                  • Seth 17 février 17:35

                    @Eric F

                    La livre est un poids.


                  • Eric F Eric F 17 février 19:05

                    @Seth
                    à l’origine, la ’’livre’’ correspondait en effet au poids correspondant en argent, mais elle s’était dévaluée au fil du temps.


                  • Wladimir 17 février 19:42

                    20 anciens francs en 1958 .... puis 25 centimes de nouveau franc peu de temps après pour un timbre de lettre ... et maintenant , 1.39 euros !!!!!

                    La dévalorisation de la monnaie se voit par exemple aussi avec la hausse de l’or ....

                    Tout grimpe , tous les prix montent ...

                    Pourtant une lettre reste une lettre , une baguette de pain reste une baguette , une salade reste une salade , un Napoléon en or reste un Napoléon ... c’est la monnaie qui se dévalue ...

                    L’article montre bien que dans le passé , les guerres ont été un énorme facteur de dévaluation suite à un déficit étatique ... avec les dépenses des cours royales aussi (l’article donne l’exemple de Louis XIV qui a fait bien des dégâts !) ... L’argent perdu pour des folies a de lourdes conséquences ....

                    La monnaie papier a vite montré son risque de dégringolade avec les assignats ...

                    L’euro fut annoncé comme monnaie solide . Belle escroquerie . Qui ne voit pas l’inflation ? Les dettes faramineuses des états montrent que l’euro n’a en rien diminué les abus ! Les pays ont besoin de concurrence et la monnaie permet de prouver si un pays est bien géré ou pas . Une monnais comme l’euro permet de dissimuler bien des choses . Mais comme bien des monnaies , il va tomber de son piédestal ... quand ? Quand il tombera , ce sera en même temps que l’UE . Comment ? Quel pays provoquera cet événement ? 


                    • titi titi 17 février 22:32

                      @Wladimir

                      Une monnaie n’est qu’une unité de mesure.
                      Certains économistes utilise le prix du Bic Mac pour comparer les économies des pays.

                      Si l’Euro est trop fort pour la France ça veut dire que les français ne produisent pas assez.
                      Par le passé la dévaluation du francs permettait de corriger de manière « presque » invisible.
                      Mais une dévaluation ça revient à baisser les salaires par l’inflation.

                      On peut très bien corriger sans toucher à la monnaie : en ajustant les salaires à la valeur réelle de la production.

                       


                    • titi titi 18 février 09:26

                      @Maître Yoda

                      Pensez vous que l’économie de la Californie soit la même que celle de l’Arksansas ? Non.
                      Et pourtant le dollar s’applique.
                      Comme dans l’exemple d’Asselineau entre la France et l’Irlande, le $ « moyennise » ses effets entre l’Arksansas et la Californie.

                      L’économie française est à l’arrêt.
                      C’est la seule économie collectiviste des pays développés, et elle utilise l’euro.

                      Dans cette dernière phrase, Asselineau pense que le problème se situe en fin de phrase.
                      Moi je ne pense pas.

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