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1979-2009, la colère n’arrêtera pas le développement du capitalisme

En ce moment, en tête d’affiche dans les médias, les annonces à répétition de licenciements massifs, chiffrés en centaines, accompagnés d’événements collatéraux. Des patrons, des cadres sont séquestrés, des usines sont bloquées, des travailleurs se bagarrent avec les forces de l’ordre et tout récemment, sous les yeux médusés de la caméra, quelques salariés de Continental ont saccagé une sous-préfecture. Nul besoin d’être sociologue ou prophète pour constater que la colère monte et pas seulement dans les entreprises privées qui licencient, parfois en prenant prétexte de la crise. Néanmoins, on aurait tendance à dire, rien de neuf sous le soleil puisque cette colère, elle est vieille comme l’humanité et si l’on scrute l’histoire toute récente, on aura le souvenir des années Thatcher et notamment de ce bras de fer entre les mineurs et un pouvoir déterminé à transformer l’économie du pays pour enrayer le déclin.

Acte I. La transformation des sociétés industrielles est longue mais soutenue, entrecoupée de secousses. Le système révèle ses instabilités. Chocs pétroliers de 1974 et 1979 dit l’historien pour expliquer la crise économique signant la fin des Trente Glorieuses et de la parenthèse enchantée. Années passions, rêves de monde nouveau, puis le cours assuré du monde industriel a repris ses marques et les colères se sont amplifiées et succédées, étudiants, enseignants, agriculteurs, travailleurs, viticulteurs, pêcheurs. Malgré ces mécontentements, le capitalisme a accentué son développement, surtout après le délitement de l’Union soviétique. Colère et temps, tel est le titre d’un livre de Peter Sloterdijk qui fit le point sur cette question d’actualité. La banque de la colère renvoie un écho aux banques d’affaires. La conscience malheureuse décrit un antagonisme entre les pôles subjectifs de l’esprit et si chez Hegel, l’homme est malheureux parce qu’il a conscience que le monde est faux, à notre époque d’accomplissement du freudo-capitalisme, l’homme est coléreux parce que le monde réel interfère avec son principe de désir. C’est sans doute universel, même si ce phénomène humain semble plus répandu en Occident. Aux Etats-Unis, pays moins épris de conscience sociale, l’individu se met en colère et détruit à coups de masse la maison saisie par son créancier. La colère prend des formes culturelles selon les pays où elle s’exprime.

La conscience malheureuse n’a pas empêché l’Histoire de s’accomplir avec ses tragédies. La colère n’empêchera pas le capitalisme de poursuivre sa course. Le capitalisme est basé sur le profit. Pas seulement économique. Le principe de profiter guide nos sociétés. Quand les beaux jours arrivent, le journaliste de terroir produit ses reportages sur une plage improbable de Cannes, Marseille, Cassis ou la Grande Motte. Et le monsieur ou la dame prononce dans le micro la phrase universelle de la société freudo-capitaliste, on profite du soleil, de la mer, du beau temps, on profile allongé sur une serviette de bain, en faisant la planche quand l’eau de mer atteint la bonne température, sinon à la terrasse d’un café si l’air est de bonne température. Le Français moyen n’a pas besoin de prompteur, pour déclamer son petit speech devant la caméra et confier qu’il profite, comme pour signaler à la cantonade qu’il a mangé un morceau de plaisir dans l’existence, qu’il n’est pas dans la catégorie des loosers. Bien évidemment, on ne sera pas dupe de ce numéro médiatique où le Français moyen est pris comme instrument pour illustrer la vision que les élites rédactionnelles veulent diffuser sur les ondes, prenant les spectateurs pour les ânes, et si l’on passait du coq à l’âne ?

Voici ce que M. Thatcher déclara dans ses mémoires : « je n’ai jamais oublié que l’objectif inavoué du socialisme - municipal ou national - était d’accroître la dépendance. La pauvreté n’était pas seulement le sol nourricier du socialisme : elle en était l’effet délibérément recherché » ; et lors d’un discours prononcé devant son parti en 1990 : « Le socialisme a l’État pour credo. Il considère les êtres humains ordinaires comme le matériau brut de ses projets de changements sociaux. »

Ce qui est étonnant mais nullement inattendu, c’est que le système doctrinal vanté par M. Thatcher et censé être opposé au socialisme a fini par prendre les mêmes ressorts que ce socialisme auquel il s’oppose. Le principe de la dépendance est le même. Mais les moyens pour que l’individu acquière l’indépendance sont différents. Moins d’aides publiques et plus de travail, surtout à bas salaire. Quant à la seconde formule, nous pourrions la détourner. Le national-capitalisme a la FED pour credo. Il considère les êtres humains ordinaires comme le matériau brut de ses projets de profits financiers.

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Acte II. Salons Mollat. 23 avril 2009. Rencontre avec Philippe Dessertine, économiste bien inséré dans le réseau, brillant et honnête conférencier, évoquant les racines de la crise qui s’abat sur le monde en 2009. La dette, l’endettement, les mécanismes fondamentaux de l’économie. La Chine qui fabrique les produits que les Américains et les Européens achètent dans un contexte où la consommation se veut le moteur de la croissance mais aussi un moteur à explosion car quand les consommateurs ne sont plus solvables, les usines ferment et les maisons sont saisies par les banquiers.

Les gens venus écouter Dessertine semblaient pour la plupart des individus aisés ou du moins sans le besoin. Les gens qui ont un peu de patrimoine et de revenu ont peur de cette crise, peur pour leur niveau de vie. Les gens qui n’ont rien n’ont pas peur, ils se sont habitués à la pauvreté. C’est peut-être le point de raccordement entre la colère des salariés licenciés, qui ont beaucoup perdu et l’inquiétude des gens de bonne classe, qui sont sauvés de la crise mais s’inquiètent pour leur petits sous. Rien de nouveau, il y avait les même au 19ème siècle. Lors de cette réunion, il y eut dans l’assemblée quelques notes dissonantes, notamment une prise de bec entre un vieux de la vieille dont on devinait la connivence avec la morale pétainiste du travail et une jeune révoltée, tançant ce vieux con en criant le désespoir d’une jeunesse et répliquant en évoquant le papy boom et la situation confortable de ces seniors propriétaires de résidences principale et secondaire et plus, tandis que les générations nouvelles claquent le peu d’argent dont elles disposent dans le loyer alors qu’elles financent la retraite des anciens et un quinqua de s’écrier ; vous aurez l’héritage ! Bref, rien que nous n’ignorions. Du haut niveau comme on dit.

Dessertine est un analyste honnête, crédible et pragmatique. Il suggère que la crise amènera un monde nouveau, avec une consommation adaptée aux moyens de solvabilités. Critiquant la frénésie des individus pour avoir un écran plat en payant quatre fois sans intérêt ou pour craquer son forfait de SMS et se retrouver avec des factures téléphoniques exorbitantes. Certes, il a raison, même s’il représente l’hôpital se foutant de la charité, n’hésitant pas à évoquer quelques anecdotes jouées quelque part au Cap Ferret, la presqu’île des millionnaires. On lui fera crédit d’avoir suggérer d’augmenter la fiscalité des hauts revenus pour financer la transition. De belles paroles, qui seront sans doute suivies d’effet au fur et à mesure que la colère montera. Mais de remise en cause du système, on ne voit rien venir. Ce qui se comprend. Il est juste question, si l’on en croit Dessertine, le plus audacieux des analystes du système, de revoir le rapport entre la consommation et le crédit, le tout dans un contexte géopolitique où l’Occident doit réajuster ses prétentions. On peut simplement craindre que la plus grosse révolte, voire pression, émane de ceux qui ont et veulent préserver leurs avantages acquis. Tous les moyens sont possibles, pressions politiques, chantages, grèves, colère… 

Les jeunes sont pour l’instant les perdants de l’histoire, avec les plus de cinquante balayés par le système. Le système va poursuivre sa course car la récession n’est pas assez violente pour remettre à plat tout l’ensemble et susciter une réflexion de fond. Il y a la colère mais aussi la résilience, la servitude volontaire. Une société dispose d’une capacité à accepter les pertes humaines. Un million de chômeurs supplémentaires, ce n’est quand même pas un million tombé au champ d’honneur comme en 14. The show must go on ! C’est une illusion que de croire qu’un monde nouveau va émerger avec cette crise. La plupart veulent protéger leur situation. Les consciences ne sont pas prêtes pour la prochaine étape. Il y aura des crises plus violentes dans l’avenir.


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32 réactions à cet article    


  • bulu 24 avril 2009 12:09

    Bonjour,

    Si j’ai bien compris l’article, l’auteur comprend :

    - que le pouvoir cherche la dépendance des gens et non leur emancipation.

    - qu’aucun nouveau monde n’emergera de cette crise

    Je suis d’accord.


    • plancherDesVaches 24 avril 2009 12:39

      Hhmm...
      Un monde peut émerger... Aprés 2-3 bonnes guerres civiles ou une guerre mondiale.
      Maintenant, la question a se poser est : les peuples, qui ont maintenant accés à l’information, même si elle comporte une large part de propagande, accepteront-ils de continuer dans un système de corruption et prostitution... ???
      Ca, c’est moins sûr.


    • appoline appoline 24 avril 2009 18:23

      @ PlancherDesVaches,
      J’ai bien peur que vous ayiez raison. Il est évident que nous abordons une passe très difficile et ce, à beaucoup de niveaux. Penser que les emplois détruits aujourd’hui pourront renaître de leurs cendres n’est que pure utopie. Les dirigeants politiques, bien sûr, tentent de calmer le jeu, en clamant à la relance après une période de stagnation, c’est plus vicieux que cela. Il va y avoir un gros « creux » au cours duquel les dégâts risquent d’être importants ; certains pensent à un effondrement global de la société telle que nous la connaissons. Il est évident qu’il serait suicidaire d’annoncer une telle catastrophe et puis, chacun aime à croire qu’elle ne se produira pas.


    • plancherDesVaches 24 avril 2009 19:08

      Pourquoi avoir peur, Appoline ?
      Faire la guerre, ou rassembler un peuple autour d’une cause qui semble assez juste pour tuer et se faire tuer se fait tous les jours, dans les religions.
      Revenons 2 secondes en arrière avec des soldats français partant, en 14, avec la fleur au fusil...
      La guerre n’est qu’un épisode de libération de tensions. Utilisé surtout par ceux qui sont au pouvoir, je vous l’accorde.
      Mes parents sont devenus à moitié fous par la guerre. Ils l’ont vécu étant enfant. J’en suis devenu en partie aussi fou, naturellement.
      Quoi de PIRE que de devoir tuer quelqu’un pour vivre.... Et c’est pourtant ce que font les financiers tous les jours.
      Nous irons tous au paradis... fiscal.


    • appoline appoline 25 avril 2009 15:18

      @ PlancherDesVaches,
      Oh, je n’ai pas peur pour moi, mais je pense à tous ces gens, qui ne sont ni plus mauvais ni meilleurs que les autres, mais qui ne peuvent ou n’osent voir la vague qui arrive. Je pense à tous ceux qui vont être touchés de plein fouet, même si une partie de moi-même se dit que nous récoltons ce que nous avons semé, une autre partie ne peut s’empêcher de plaindre toute cette misère, semée par une poignée de charognards.


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 24 avril 2009 12:18

      « Voici ce que M. Thatcher déclara dans ses mémoires : « je n’ai jamais oublié que l’objectif inavoué du socialisme - municipal ou national - était d’accroître la dépendance. »

      Le hold-up complet des technologies d’avenir qui, installées chez vous, vous libèreraient complètement de tout abonnement en est la preuve. Et ceci, alors que celles-ci pullulent sur les yatch de milliardaires et dans les propriétés isolées des îles Vierges. Ce sont donc les abonnements toujours plus chers des nombreux petits contribuables qui financent la liberté des nantis.

      http://www.express.be/sectors/fr/horeca/les-nettoyeurs-diss-vont-reprendre-le-travail-chez-audi-brussels/89479.htm


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 24 avril 2009 12:20
        Act. 24.04.09 ; 11:51 Pub. 24.04.09 ; 11:47

        Retraités

        Les aînés ne veulent pas d’une contribution de solidarité

        Le Conseil suisse des aînés (CSA) s’oppose à l’idée avancée par l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) de demander aux retraités une contribution de solidarité pour les actifs pauvres.

        L’organisation dénonce des conclusions hâtives et des « préjugés généralisés ».



        • plancherDesVaches 24 avril 2009 12:30

          Oui. Ben, ça, c’est logique.
          Nous étions déjà naturellement dans une montée spectaculaire d’individualisme, qui est indispensable à toute captation de richesse matérielle, que vouliez-vous de plus... ???
          Amusant, d’ailleurs, que dans la petite France, le gouvernement ait abandonné les aides à l’emploi des vieux pour se dépécher d’aider les jeunes....
          Les jeunes font peur. Et vu ce qu’on leur laisse, un jeune comme moi n’aurait envie que d’une révolution. Et pourtant... je déteste la violence et l’anarchie.
          Tout est allé trop loin.

          (un ch’ti truc : évitez d’écrire trop gros : nous devons être peu à être déjà presbyte smiley )


        • Bernard Dugué Bernard Dugué 24 avril 2009 12:36

          Je n’ai fait que copier coller

          la machine doit être en colère elle aussi, pour écrire si gros

          Le vrai pb, ce sera le lien social et la solidarité, sinon d’ici 20 ans, la République sera en miettes

          Bon débat à tous, à pluche


        • LE CHAT LE CHAT 24 avril 2009 13:39

          @bernard

          comme elle fait le copié collé des imagesdepuis la nouvelle version agoravox , maintenant les textes restent à la même taille !


        • plancherDesVaches 24 avril 2009 12:46

          Lol... si une machine commence à réfléchir et/ou avoir des sentiments, il serait temps d’être inquiet smiley
          Je vous pardonne. Sachant que je revendique le droit à faire de temps en temps une gourance.

          Social et solidarité. Vous utilisez des gros mots et je vous propose des termes plus doux : miettes et poudre-aux-yeux.
          Plus adaptés, non ?


          • Kalki Kalki 24 avril 2009 13:50

            miettes et poudre-aux-yeux.

            la machine pour être produtive et le plus productive possible, doit fonctionner avec les minimums, et toujours produire au maximum.

            C’est la rentabilité des « Investissements » tel qu’elle est concut en économie.

            Elle s’applique aussi au systeme humain fait de « force de production », composé de machine humaine totalement créé par le système, investit en leur sein par le système, et répondant aux « ordres » , aux informations (qui ne sont pas forcément direct ou du premier ordre) pour controler le système.

            Qu’est ce que cela impliquerai qu’on continu dans ce système ?

            Le système peut s’effondrer ( meme si le « systeme » fera tout pour que cela n’arrive pas)

            Le système peut évoluer (chose très improbable, le système ne peut se remettre en question fondamentalement, il lui faut « quelque(s) un » pour anéantir et crééer un autre système)
            Le système actuel (et c’est aussi finalement le système qu’a toujours connu l’humanité) peut continuer
            Et là je pense qu’on peut imaginer beaucoup d’horreur sans nom (sur le long therme), sur les choix de l’humanité éthique philosociologique , sur ce qu’elle veut vivre, et comment vivre seul ou ensemble. Il est indéniable que le système « économique et technologique » choisira la technologie, pour l’économie et l’imposera tacitement a l’humanité, par la faiblesse humaine.

            CHANGER LES CHOSES.

            Agir ou non agir ? (outre le fait qu’il faut la force et les outils en plus des aspirations)

            Qu’elles sont les dangers de la « non violence » ?
            Qu’elles sont les dangers de la « violence » ?

            L’un sans l’autre ?
            La vision sans l’action ou l’action sans la vision ?

            La non violence (outre les politiques qui voudrait qu’on ne se révolte pas et qu’on se laisse controler paisiblement, et manipuler idéologiquement avec le temps continuellement) : le surréalisme, les hippies, la désobeissance civile, gandhi, josé bové ...

            http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EEVpFZAyFkOeqoVceT.shtml

            Visé ? remise en cause du système ? Action valable contre des forces en dehors de la volonté de communiquer ?

            La violence (outre les « pseudo rebelles » et pseudo revolutionnaire qui voudraient qu’on leur obeisse pour agir a leur compte) : les black bloc, la plupart des revolutions qui ont « aboutit » ( au moin dans le « changement de pouvoir », pas dans le changement de forme de société de système)...


          • plancherDesVaches 24 avril 2009 14:05

            Kal ki : vu que tout ce qui reste aux peuples pour s’exprimer réellement est la violence, je vois mal un autre moyen de changer tant d’injustice.
            Et même une mise en guerre d’un pays contre un autre peuple , histoire de servir d’excuse devient difficile : les informations passent maintenant trop bien par les moyens modernes.
            Mais bon : on évoluera quand-même.


          • herve33 24 avril 2009 14:17

             Le système va poursuivre sa course car la récession n’est pas assez violente pour remettre à plat tout l’ensemble et susciter une réflexion de fond. Il y a la colère mais aussi la résilience, la servitude volontaire. Une société dispose d’une capacité à accepter les pertes humaines

            Mr Duguet , vous vous trompez complètement sur la nature même de cette crise , vous vous laissez bercer pas les dernières infos mensongères venant des US qui laissent croire que nous avons atteint le fond . ( le but est de rassurer les gogos des marchés boursiers )

            Mais il faudrait lire les dernières prévisions de roubini , ou ou du FMI , nous sommes bien en fait dans une crise de civilisation , disons que le capitalisme a assuré lui même , sa propre destruction et comme on compte sur ceux qui nous ont conduits au bord du goufre pour nous en sortir , inutile de dire que les choses vont s’empirer jusqu’à l’effondrement du système , et là , cela nécessitera une totale remise en question sur la nature même de l’économie de la finance , de la monnaie mais aussi de les choses qui ont une valeur .

            Malheureusement l’histoire nous montre que ce genre de crise n’a trouvé de solutions que par la guerre , souhaitons que cette fois -ci , il en sera autrement .


            • bulu 24 avril 2009 15:33

              herve33, c’est vous qui vous leurrez,

              - lisez « la strategie du choc » de N. Klein, on est en plein de dedans, le capitalisme de crise, la gestion par la crise, la peur et le chaos.

              - nous ne vivons pas la deroute du capitalisme, nous vivons une victoire supplémentaire de celui-ci, une prise de pouvoir sur les etats par une intégration mondialiste. Si la finance s’effondre et la monnaie s’ecroule, il n’en restera pas moins une concentration de capital d’entreprises monopolistiques.

              - la guerre se fera contre les pays qui refusent cette main-mise monopolistique (ils ont en général qq ressources naturelles, Iran, Venez...).

              -après on peut toujours compter sur une revolution spirituelle comme le font les freaks qui attendent 2012...


            • herve33 25 avril 2009 10:40

              @bulu

              nous ne vivons pas la deroute du capitalisme, nous vivons une victoire supplémentaire de celui-ci, une prise de pouvoir sur les etats par une intégration mondialiste. Si la finance s’effondre et la monnaie s’ecroule, il n’en restera pas moins une concentration de capital d’entreprises monopolistiques.

              La victoire du capitalisme est déjà passée , c’était pendant les années d’euphorie avec le miracle des pays émergents , les délocalisations , comme moyen d’utiliser la main d’oeuvre comme variable d’ajustement , on a utilisé le crédit pour prolonger cette période d’euphorie , maintenant nous assistons à un point où la richesse se concentre dans les mêmes mains , c’est à dire le capital . Ce à quoi que nous assistons maintenant est l’ appropriation des fonds publics (présents et futurs ) par la finance pour continuer cette période d’euphorie , non seulement ca ne marchera pas mais en plus , nous assisterons à une très grande destruction de richesse ( capital ) , en supposant que la totalité de celui-ci ait réellement existé.


            • GHEDIA Aziz Sidi KhaledI 24 avril 2009 14:50

              « Les consciences ne sont pas prêtes pour la prochaine étape » ; belle conclusion Bernard Dugué : la prochaine étape ne sera donc pas révolutionnaire contrairement à ce que certains prédisent actuellement .


              • antyreac 24 avril 2009 18:08

                Dieu merci


              • fatalitas 24 avril 2009 15:06

                o Bonjour,

                De gré ou de force il va falloir changer.
                A périmètre constant le partage d’un gâteau (la terre et ses ressources) ne peut être le même si on considère la croissance de la démographie humaine sur le denier siècle.
                Nous sommes passés de 1 à 6.7 Milliards d’habitants en cent ans.
                Hors, à ce jour si mes souvenirs sont bons, nous ne disposons que d’une planète et apparemment en bien mauvais état. (Je précise que je ne suis pas plus écolo qu’autre chose).

                Donc, même en étant d’un optimisme béat et en admettant que nous sortions de cette crise, nous ne ferions que passer de la peste au choléra.

                Je pense que notre pseudo civilisation est à un croisement et que nos choix ou les choix de ceux qui se donnent le droit de choisir pour la majorité seront lourds, extrêmement lourds de conséquences.


                • Peretz Peretz 24 avril 2009 16:40

                  Je ne crois pas trop à une révolution : il y a dans le tissu social une majorité de gens qui maintiennent leur pouvoir d’achat suffisamment pour bouffer  : les retraités moyens, les cadres et compétents, les fonctionnaires. Ce ne sont pas les minorités qui restent, travailleurs-pauvres, petits employés, retraités pauvres, chômeurs qui arriveront à se grouper et faire sauter le couvercle. Tant que les chômeurs seront même mal, indemnisés. Le retour du libéralisme est probable. Il faudra attendre la prochaine crise : une révolution ne se décrète pas. Voyez Mai 68, dont ni ne P.C, ni les syndicats n’ont voulu. En effet que proposer à la place du capitalisme ? www.citoyenreferent.fr


                  • Kalki Kalki 24 avril 2009 18:39

                    ce qui s’est passé en argentine est rélateur, nous n’en sommes pas là ... et il faut dire que ca n’a pas changé grand chose làbas, nabot dictateur premier fut réélut

                    « C’est gagné »


                  • molloy molloy 24 avril 2009 17:25

                     Pourtant, le capitalisme tel qu’il est envisagé aujourd’hui prendra bien fin à un moment ou un autre. Cette crise n’en constitue que le signal de départ. Attendons sa fusion avec la crise énergétique, alimentaire et climatique (qui apparaîtront à peu de chose près en même temps) pour envoyer l’avis de décès.

                    On aura le souvenir des années Thatcher et notamment de ce bras de fer entre les mineurs et un pouvoir déterminé à transformer l’économie du pays pour enrayer le déclin.

                    Sauf que les mineurs constituaient un corps soudé alors qu’aujourd’hui, la colère est éclatée, atomisée et donc moins simple à canaliser.


                    • antyreac 24 avril 2009 18:07

                      Je ne dirai jamais assez

                      ce qui est en cause dans la crise actuelle, ce n’est pas le capitalisme mais c’est sa gestion.

                      On ne peut pas tout reprocher a un système économique qui ne se préoccupe que des

                      rendements du travail et de sa valorisation.

                      Ce système pour qu’il fonctionne correctement ,il lui faut de gens responsables qui sachent

                      l’entretenir .

                      Le système capitaliste a toujours fonctionné avec des crises et des et des évolutions .

                      Il faut savoir une chose ce système économique n’a jamais pu être remplacé efficacement

                      par aucun autre.


                      • jaja jaja 24 avril 2009 19:40

                        En période de crise faire des prédictions est osé... Le capitalisme ne mourra pas tout seul. Il faudra l’achever...Ce système est protégé par des armées puissantes et des montagnes de fric et de richesses. Les politiciens sont quasi tous à son service et même la « bonne gauche » vénère l’économie de marché...

                        Prétendre qu’il est à l’agonie c’est de l’enfumage ! Celui qui à travers le monde en prend plein la gueule c’est le peuple, l’immense majorité de ceux qui n’ont rien ou pas grand chose.... C’est lui qui paiera la crise du système capitaliste qui a plus d’un tour dans son sac pour se maintenir....

                        Le peuple râle mais est désorganisé face à une minorité qui, elle, peut compter sur ses flics et son armée, son appareil médiatique de propagande etc....

                        Dans l’immédiat faisons déja ce qu’il est possible de faire.... Soutenons ceux qui résistent, comme les Continental, les Molex ou les Caterpillar. Et dressons nous contre ceux qui veulent les réprimer après les séquestrations de patrons ou le saccage d’une sous-préfecture...

                        Faisons nôtre leur colère et faisons tout pour que leurs luttes convergent dans un grand mouvement pour l’interdiction des licenciements et pour l’augmentation des salaires...

                        Si les capitalistes ont le feu au cul, tout comme ils l’ont eu aux Antilles, ils cèderont....

                        Ca pourrait être une première étape vers une nouvelle répartition des richesses qui ne finira que lorsque nous aurons arraché le pouvoir aux capitalistes et qu’une véritable société d’égalité sociale entre toutes et tous aura vu le jour....

                        Agoravox c’est bien, descendre dans la rue c’est mieux !


                        • moebius 24 avril 2009 21:20

                           @l’auteur...vous vouliez dire ; « la colère n’arrêtera pas l’économie »... Nous allons changez de modèle économique ,nous allons devenir un peu plus « économes » la voila la révolution. les américains par exemple consommerons moins et vivrons un peu moins sur le crédit. Les français ne seront pas plus riche mais toujours aussi « universelle » se gargariseront dans leur université du déclin et de la mort du capitalisme. La grande mouche du coche entrera dans sa grande période lyrique passionnelle et magnifiquement coléreuse avec de superbes effets de manche, des héroïsmes, des grand brassages d’air comme des moulins. Nous serons comme a l’accoutumé beaux et généreux mais plus économe. La voila la révolution colérique.... OU EST LA THEORIE.... BORDEL DE MERDE


                          • antyreac 24 avril 2009 21:24

                            Jaja trois rasades de vodka trois je dis et couche toi..

                            Qui est capitaliste ?

                            C’est toi , c’est moi , c’est tout le monde

                            Tes diatribes ne sont que l’idéologie que tu maîtrise mal

                            Le capitalisme existe dés l’instant où tu réalises un profit que ce soit par travail ou par un

                            autre moyen.

                            L’homme n’a pas vraiment le choix d’échapper a ce type d’économie il peut que l’encadrer

                            pour que le système soit moins rude.

                            Même dans le règne animal existe des comportements de type capitaliste

                            ex : l’écureuil qui cache les provisions pour les moments de pénuries

                            chez les oiseaux les offrandes des mâles pour obtenir des faveurs sexuelles

                            et j’en passe


                            • jaja jaja 25 avril 2009 11:17

                              « chez les oiseaux les offrandes des mâles pour obtenir des faveurs sexuelles » (comportements de type capitaliste chez les animaux)

                              Exemple discutable qui ne pourrait que démontrer, selon toi même et ton esprit bien particulier, que le capitalisme et l’économie de marché ne sont que l’expression de la prostitution universelle....

                              Je pense être meilleur éthologue que toi car je ne vois pas dans tout homme offrant des fleurs à sa dulcinée un affreux capitaliste. Manque l’exploitation, inexistante dans une relation librement consentie et apportant quelque bonheur aux deux protagonistes.


                            • antyreac 25 avril 2009 12:25

                              Quatre rasades quatre je dis et couche toi

                              Tu as rien compris, décidement


                            • jaja jaja 25 avril 2009 13:09

                              Peut-être que tu manques de pédagogie... et que tu souffres aussi d’une certaine incompétence à répondre sur le fond à tes contradicteurs.

                              Bois sans moi...


                            • Marc P 24 avril 2009 21:27

                              "Aux Etats-Unis, pays moins épris de conscience sociale, l’individu se met en colère et détruit à coups de masse la maison saisie par son créancier".

                              Ce propos n’est pas convaincant...

                              D’abord si autant de Français était mis à la porte comme aux US, il s’en trouverait bien un ou deux pour détruire sa maison, surtout si elle est en bois - ce n’est pas le cas des notres-.

                              Certes Bourdieu était Français, mais le Français moyen est comme l’américain moyen mais transposé dans un système plus redistributif par les prestations sociales ce que je respecte.

                              Les élites sont socialement aussi conscientes, plus par la religion ou l’économie, plus consensuel, aux US que par un esprit critique débattant et acéré comme en France. Ce sont deux formes de conscience sociale très complémentaires.

                              Aux US l’intelligence dite affective, inter-personnelle et intra-personnelle est mieux cultivée et développée qu’en France... en résulte une plus grande confiance entre inconnus et sans doute plus de plaisir au travail ou en société... ce qui n’est pas rien...je parle en général, pas chez les élites, lesquelles si elles ont lu Goffman Winnicott, Bourdieu ou Mauss (il y a un Mauss américain aussi dont le nom m’échappe) sont à peu près aussi consciente de part et d’autres de l’atlantique... mais je le répète : certes, Bourdieu était Français..

                              C’est pourtant la France qui importe le bussing des US et c’est basé sur la reconnaissance des déterminismes sociaux (sans compter l’affirmative action).

                              Bernard, les Américains, comme les Brits et les Franzose ont suffisamment de défauts, n’en inventons pas d’autres dans la caricature...

                              Ainsi Thatcher avec ses inanités ne représente t elle qu’elle même comme notre Tsar Nicolas le premier de tous les Français...

                              Cordialement

                              Marc P


                              • gruni gruni 25 avril 2009 08:58

                                Bien vu,le monde n’est pas prêt de changer,parce qu’il n’est pas prêt pour changer ;d’ailleurs peut-il le faire ne sommes nous pas déjà aller trop loin ?

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