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Accueil du site > Tribune Libre > 2001, l’odyssée de l’espace : retour sur un chef (...)

2001, l’odyssée de l’espace : retour sur un chef d’œuvre

Il est sans doute le plus grand chef d’œuvre de l’histoire de la science fiction, voire du cinéma. Avec 2001, l’odyssée de l’espace, Stanley Kubrick a vu grand, très grand. Un film exceptionnel qui laisse le spectateur libre de toute interprétation philosophique ou spéculation scientifique, et qui fait admirablement réfléchir sur le sens de la vie, de l’évolution, et sur la place de l’Homme dans l’espace et dans le temps. Retour sur un mythe.

L’aube de l’humanité

Car le scénario commence aux prémices de notre évolution, il y a 4 millions d’années. L’australopithecus est encore à l’état sauvage, se nourrit exclusivement d’herbe et ne dispose encore d’aucune faculté intellectuelle développée. Dans ce monde où il est difficile de survivre face à la Nature et aux prédateurs, il est également question de luttes entre clans. Luttes pour le moindre point d’eau, la moindre nourriture.

Endormis sous un rocher, épuisés, chassés d’un point d’eau par un groupe rival, ces singes primitifs semblent se diriger vers une disparition certaine. Quant vint le jour, un étrange objet se dresse devant eux. Un monolithe noir, d’une forme parfaite et d’un contraste intrigant.

D’origine extraterrestre (Dieu ou des êtres intelligents venus d’ailleurs ?), cette chose dressée comme un défi, va inciter l’Homme à se surpasser, à évoluer. Conscient de ses facultés, celui-ci va vite apprendre à se servir d’armes, d’outils, à commencer par le plus simple : un os. Avec cet os, il va chasser et donc se découvrir un régime carnivore salvateur dans ce climat aride. Il va aussi être en mesure de se défendre face à ses propres semblables, et de récupérer son point d’eau en tuant le chef du groupe rival.

Ainsi vint l’ellipse la plus célèbre du cinéma : l’os-outil, jeté dans les airs en signe de victoire, va soudain être remplacé par un imposant vaisseau spatial narguant la Terre depuis son orbite. Une ellipse temporelle de 4 millions d’années en un simple montage. De l’os au vaisseau spatial, l’Homme va moderniser ses outils. Les moderniser jusqu’à l’excès…


2001.jpg

Des vaisseaux dans l’espace

Le film se poursuit donc en 1999. Après un balai cosmique magnifique, au son du Beau Danube Bleu, on suit le docteur Heywood Fyold, qui se rend sur la station lunaire pour une réunion secrète. Un monolithe (semblable a celui du début) a été découvert enfoui à 18 mètres sous le sol de la Lune. Personne encore ne connaît l’origine ni le but de cette étrange relique.

Dans l’espace on remarque, à travers la réalisation géniale, que l’Homme redevient une sorte d’enfant qui a tout à réapprendre. Il mange de la bouillie, il doit réapprendre à marcher, se déplacer (avec chaussons à scratchs), et aussi à aller au toilette seul (notice d’utilisation des toilettes en apesanteur).

Il fait également partie d’un monde immense où l’on entretient des contacts virtuels. On ne se regarde plus en face, on se regarde sur un écran. D’où la scène ou le docteur Fyold converse avec sa fille en appel visio. Une prophétie étonnante (parmi tant d'autres) de Kubrick qui prévoyait déjà l’apparition de ce genre de moyens de communication, sans pour autant se douter que, d’ici là, tout serait entièrement miniaturisé.

2001_space_station.jpg

Déjà, dans ce chapitre, Kubrick démontre avec brio la progressive perte de contrôle de l’Homme sur ses propres outils. Dès la première scène à l’intérieur de la navette de transport, où le docteur est endormi, on observe son stylo flotter où bon lui semble sous l’effet de l’apesanteur.
Pour ce qui est du monolithe lunaire, il semble être une sorte d’éclaireur pour prévenir ceux qui l’ont placé ici que l’Homme est parvenu à quitter son berceau.

La mission Jupiter

18 mois plus tard, le spectateur se retrouve embarqué dans un voyage spatial à destination de Jupiter. L’équipage est composé de Dave Bowman et Frank Poole, ainsi que trois savants placés sous hibernation artificielle. Est-ce tout ? Non. Manque le membre le plus important de ce voyage : l’ordinateur central HAL 9000.

Ce dernier est la pointe de la technologie de l’époque. Le must de ce qu’a pu créer l’Homme en matière de technologie, d’intelligence artificielle. L’outil suprême. Ce dernier est réputé infaillible. Jamais un ordinateur de sa gamme n’a commis une seule erreur. Au cours de ce voyage, il dirige toutes les opérations, hormis la réparation, dont l’Homme reste chargé. Il dispose d’une voix humaine, bien qu’artificielle, ce qui le rend plutôt intrigant. Au quotidien, il participe à la vie du vaisseau comme n’importe quel membre d’équipage. Il discute, joue aux échecs, donne son avis…

Un jour, lors d’une discussion avec Dave - devenue embarrassante - sur la finalité de cette mission (toujours ignorée des membres de l’équipage), il signale une panne imminente sur l’antenne parabolique du vaisseau. Après vérification (au cours d’une sortie mythique dans l’espace où seule la respiration de Dave est audible), il s’avère que HAL ait, pour la première fois, commis une erreur.

Dave et Frank se concertent alors dans une capsule d’intervention spatiale, pensant ne pas pouvoir être entendu par l’ordinateur. Ils décident qu’il serait préférable de le débrancher si cette erreur venait à se confirmer. Ce qu’ils ignorent, c’est que HAL lit sur leurs lèvres.

Après tout, qui sont-ils, ces humains ? Ils sont faibles, ennuyeux, impuissants. Dans l’espace, ils sont comme un poisson hors de l’eau (respiration). Pour quitter la Terre, ils doivent être maintenus dans un état quasi végétatif (hibernation). Des réparateurs, voilà tout. Ils ne sont qu’une épine de le pied de HAL, programmé pour accomplir coûte que coûte sa mission, et sont même prêts à le débrancher. La décision est prise. Il faut les éliminer.

C’est chose faite, pour Frank – tué lors de sa sortie de remise en place de la pièce « défectueuse » - ainsi que pour les trois membres d’équipage en hibernation, débranchés de leur maintien artificiel des fonctions vitales. Pour Dave, sorti en capsule dans l’espoir de sauver son coéquipier, il sera question de laisser les portes du vaisseau fermées. Le dialogue qui s’en suit restera culte. « Nous n’avons plus rien à nous dire » en terminera HAL avant de se murer dans le silence.


discovery2.jpg

C’était sans compter sur l’ingéniosité et le courage de l’Homme qui va parvenir à se propulser à l’intérieur. La scène où Dave débranche progressivement HAL - avec un tournevis, le plus simple de ses outils - est mémorable. Une lente agonie électronique, rythmée par les supplications, jusqu’à l’arrêt complet de l’hyper-ordinateur. L’Homme a gagné le combat contre ses propres outils.

Lors de l’arrêt, de la mort de HAL, une vidéo se déclenche et Dave apprend alors le but secret de la mission dont il fait partie. Le monolithe, découvert sur la Lune 18 mois plus tôt, émettait en direction de Jupiter.

Jupiter, et au-delà de l’infini

Seul dans l’espace, vainqueur de ses outils, l’Homme va se retrouver face à un dernier défi : son vieillissement, sa propre mort. Arrivé aux environs de Jupiter, Dave se retrouve face à un monolithe, similaire aux précédents, en orbite autour de la géante gazeuse. Intrigué, il va s’approcher et être soudainement emporté dans une sorte de 4ème dimension difficilement interprétable, un long tunnel spatio-temporel au bout duquel l’attend une mystérieuse pièce.


2001pku.jpg

Il ne faut pas voir la pièce en tant que telle. Elle est simplement le décor que Kubrick a choisi pour la scène de fin. Dave, l’Homme, se voit confronté à son vieillissement progressif, suivi de sa mort. Un petit signe nous est laissé lors du repas du vieil Homme : le verre de vin se brise au sol. Comprendre : le verre est cassé mais il reste le vin / le corps est mort mais il reste l’âme.

Sur son lit de mort, toujours présenté entre les murs blancs de cette pièce étrange, l’Homme mourant observe le fameux monolithe, dressé au pied de son lit. Au moment de sa mort, l’Homme apparait soudain sous une forme nouvelle, une sorte de bébé cosmique. Ce fœtus, pour le tout dernier plan du film, prendra le chemin de la Terre.

Que signifie exactement cette fin ? Parmi les cercles d’amateurs, les débats sont passionnés, exactement ce que désirait Kubrick qui n’a jamais souhaité révéler la signification de son film. Cet enfant cosmique est-il le stade ultime de l’Homme, du vivant ? Est-ce un retour aux origines de l’humanité, cet embryon de vie venant féconder à nouveau la Terre ? Est-ce là notre prochain défi, l’éternité ?


2001 pour l’éternité ?

A l’image de ce mystère qui plane et planera encore sur 2001, Kubrick, bien aidé par Clarke, est vraiment parvenu à son but : créer un mythe, et non un simple film. Ainsi l'odyssée de l'espace est-il le père de tous nos films de science-fiction d’aujourd’hui. Jamais tels effets spéciaux ne furent réalisés auparavant, ce qui lui valut d’ailleurs un Oscar. Je ne m’épancherai pas sur l’aspect technique du film, il y aurait tant de chose à dire sur ce bijou de technologie, de réalisme et de beauté.

C’est véritablement sur la signification de l’histoire que les débats sont les plus passionnés, et les spéculations les plus poussées. L’année 2001 a beau être derrière nous, la crédibilité du film n’en reste pas moins intacte. Contrairement à tous ses successeurs (Star Wars, Stargate…), 2001 se démarque par son incroyable réalisme, à quelques exceptions près.

Le film à voir et à revoir, qui a encore de beaux jours devant lui, et restera dans les mémoires cinéphiles encore bien longtemps. Il est un bijou de réflexion, un mythe à lui seul. Un chef d’œuvre matériel et spirituel, universel et intemporel.

Car si la recherche de l’éternel semble être au cœur du film, il est certain qu’en le réalisant, Kubrick l’ait bel et bien trouvée. Chapeau l’artiste !

 

2204_stanley-kubrick.jpg

« Vous êtes libre de spéculer sur le sens allégorique et philosophique de 2001 », Stanley Kubrick

 

Chris Lefebvre (blog)


___________________________________________________________________________________
Lien utile : http://www.kubrick2001.com/


Moyenne des avis sur cet article :  3.26/5   (23 votes)




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45 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 17 mars 2011 08:32
    Dans le film, l’ordinateur HAL s’appelle Carl (acronyme de Cerveau analytique de recherche et de liaison).

    Comment célébrer objectivement une oeuvre quand on confond le livre et le film ?

    Hommage exagéré à un film de qualité et réputation surfaites.

    • Rounga Roungalashinga 17 mars 2011 09:42

      Dans le film, l’ordinateur HAL s’appelle Carl (acronyme de Cerveau analytique de recherche et de liaison).

      Seulement dans la VF.


    • 7ème Ciel 7ème Ciel 17 mars 2011 09:44

      Non, raté, l’ordinateur s’appelle bien HAL dans le film...
      Vous croyez que le film a été tourné en français ? 
       

    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 17 mars 2011 09:54

      Par Roungalashinga (xxx.xxx.xxx.123) 17 mars 09:42
      Par 7ème Ciel (xxx.xxx.xxx.212) 17 mars 09:44

      Alors : Autant pour moi !...

      Cependant, je maintiens que ce bon film bénéficie d’une réputation très surfaite.


    • Triodus Triodus 17 mars 2011 10:00

      HAL + 1 = IBM


    • agathe zeblouze 17 mars 2011 10:03

      le nom de l’ordi est bien HAL - ce qui correspond à un clin d’œil à IBM (prenez dans l’alphabet la lettre précédent les lettres IBM et vous obtiendrez HAL ), IBM étant au moment du tournage La société informatique de référence .. le microsoft d’aujourd’hui.. en quelque sorte...


    • Fergus Fergus 17 mars 2011 10:11

      Bonjour, Perséus.

      Je découvre votre commentaire, ainsi que celui de Jean-Pierre Llabrès après avoir posté le mien. Entièrement d’accord avec vous : ce film a constitué une étape dans l’histoire du cinéma et mérite d’être salué à cet titre. Mais en aucun cas pour sa réalisation, probablement l’une des plus médiocres de Kubrick. Et quelle longeur inutile !


    • Jean Lannes Chris Lefebvre 17 mars 2011 10:27

      Clarke a toujours démenti le rapprochement avec IBM mais ça m’a l’air vraiment gros..


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 17 mars 2011 10:30

      Par Triodus (xxx.xxx.xxx.22) 17 mars 10:00
      Par agathe zeblouze (xxx.xxx.xxx.120) 17 mars 10:03

      Arthur Clarke, « 3001, L’Odyssée finale », Remerciements :
      « Je remercie la société IBM de m’avoir offert le magnifique petit Thinkpad 755 CD, sur lequel ce texte a été composé. Pendant des années, j’ai été embarrassé par la rumeur - dénuée de tout fondement - selon laquelle le nom de HAL viendrait d’un déplacement d’une lettre des initiales IBM. Pour tenter d’exorciser ce mythe de l’âge de l’informatique, je suis même allé, dans »2010 : L’Odyssée deux« , jusqu’à le faire démentir par l’inventeur de HAL, le Dr Chandra ».
      Colombo, Sri Lanka, 19 septembre 1996


    • 2102kcnarF 17 mars 2011 13:41

      " Non, raté, l’ordinateur s’appelle bien HAL dans le film...

      Vous croyez que le film a été tourné en français ? "


      C’était pas HALAL plutôt ...je sais pu ... avec tous ces événements !

    • Serpico Serpico 17 mars 2011 14:13

      2102kcnarf

      Ha la la....


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 18 mars 2011 04:07

      Ce qui est bien avec ce site, c’ est que l’on obtient facilement les noms de ceux qui vont finir sur un bûcher public...

      Longueurs...Médiocre...

      Tsss...


    • Rounga Roungalashinga 17 mars 2011 09:43

      Merci pour cet article. Il me donne envie de revoir ce film fascinant.


      • Fergus Fergus 17 mars 2011 09:59

        Bonjour, Chris.

        Grand amateur des films de Kubrick, j’ai tenté de revoir 2001 il y a quelques semaines. J’ai tenu une trentaine de minutes avant de couper le DVD tant ce film, au contraire de Barry Lyndon ou Orange Mécanique, m’a paru ennuyeux et totalement dépassé avec son message philosophique archi-téléphoné. Seul moment d’émotion : la scène du début où l’anthropoïde, suite à une fulgurante inspiration, transforme son os en outil. Et pour ce qui est du vaisseau spatial, il est carrément grotesque à mes yeux.

        Désolé de n’être pas, concernant ce film, partie prenante du concert de louanges.


        • Fergus Fergus 17 mars 2011 10:06

          Reste, comme l’a souligné Perséus, la musique de Richard Strauss !


        • Jean Lannes Chris Lefebvre 17 mars 2011 10:39

          Vous êtes sévère. Pour l’époque il est splendide, et même aujourd’hui encore. Il n’a rien à voir avec les autres films SF. Et l’histoire est tellement grande et mystérieuse..


        • Triodus Triodus 17 mars 2011 13:03

          @Fergus : Strauss, et Ligeti aussi..


        • Fergus Fergus 17 mars 2011 15:57

          Bonjour, Triodus.

          Exact pour Ligeti et son « Requiem ». Présent également Khatachaturian avec « Gayaneh », et Yohann Strauss le « Le beau Danube bleu ». Mais le thème marquant reste « Ainsi parlait Zarathoustra ». Et là, Kubrick a réussi un coup de maître.


        • Triodus Triodus 17 mars 2011 16:06

          @Fergus.

          Perso, dans ce film, c’est surtout le choix musical et la photo que j’apprécie.

          Egalement pour Shining.


        • Jean Lannes Chris Lefebvre 17 mars 2011 10:30

          Je vous trouve très dur avec le film. Il est long car il n’est pas fait pour tenir le spectateur toutes les minutes comme dans les nouveaux films américains. Kubrick voulait faire un mythe et non un film.

          Moi je trouve que c’est un chef d’oeuvre, mais peut-être est-ce parce que je m’intéresse à tout cela, et pas forcément les autres.

          Mais il faut rappeler que par rapport à l’époque, les effets spéciaux et les décors sont époustouflants


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 17 mars 2011 10:37

            Par Chris Lefebvre (xxx.xxx.xxx.128) 17 mars 10:30
            « les effets spéciaux et les décors sont époustouflants »

            Tout à fait d’accord là-dessus. Formellement, le film est très beau. Avec des scènes fortes : émergence de la conscience chez les hominidés ; « mort » de HAL. Mais, personnellement, je lui reproche l’incomplétude du scénario qui gâche tout ce qui précède. Bon film, donc ; mais pas chef-d’oeuvre.
            Opinion personnelle.


          • Henri François 17 mars 2011 11:41

            D’accord avec vous, ce film que j’avais vu pour la première fois en...1968 à l’Empire avenue de Wagram à Paris, demeure en bonne place dans les films cultes qui m’ont ravi ou bouleversé. On ne s’arrêterait pas de discourir à son sujet et entre autres mythes celui de la fin reste pour moi l’un des meilleurs. Le vieillard qui a vécu tous les progrés humains,redevenu foetus se dirigeant vers la Terre, semble livrer ce message ..."... vous les hommes restez où vous êtes et surtout n’essayez en aucune manière de percer le Mystère du Monolithe celà ne servira à RIEN3.
            Cordialement.


          • easy easy 17 mars 2011 15:38

            @ Henri François,

            Moi aussi à l’Empire Wagram, en 68. Il y avait une caissière derrière une guérite.


          • Henri François 17 mars 2011 16:54

            à Easy,
            Merde alors bientôt un demi-siècle. Heureusement que la mémoire fonctionne toujours. Azheimer n’a pas réussi à nous saisir. Ouf !!!


          • jpv 17 mars 2011 11:34

            c’est vrai que vous êtes bien méchants avec ce film. il est sûr qu’il commence à être daté mais chaque fois que je le regarde, je reste scotché par la beauté des images.

            on peut y voir des vaisseaux spatiaux qui ont l’air de vaisseaux spatiaux, ne font pas de bruit dans le vide et, moteur éteint en dehors des phases d’accélération ou de freinage, ne se déplacent pas comme des avions dans l’atmosphère. d’accord, je souris à chaque fois que je vois l’hôtesse de l’air arriver en marchant avec ses chaussures velcro. d’ailleurs, on pourra noter qu’il n’y a que des hommes dans l’histoire et que le seul rôle qu’on laisse aux femmes, c’est celui d’hôtesse de l’air ... sauf chez les russes smiley la station orbitale est impressionnante en gaspillage de volume et on s’y déplace en complet veston.
            et pourtant, je trouve que tous ces petits détails sont vite gommés par le reste du spectacle.

            clark n’a pas vraiment écrit le scénario. kubrick avait remarqué une de ses nouvelles racontant la découverte sur un sommet lunaire d’une machine protégée par un champs de force et que personne n’arrive à ouvrir. en excellent vulgarisateur scientifique qu’il a toujours été dans ses écrits clark en profite pour raconter ce que serait une partie d’alpinisme sur la lune. la nouvelle se termine lorsqu’après des années d’études infructueuses sur la machine, les hommes finissent par la faire sauter et le personnage se demande si elle n’était pas juste là pour signaler que sur la terre, une espèce avait suffisamment évolué pour venir la trouver et peut être que maintenant qu’elle est cassée, ceux qui l’ont mise là vont venir.

            quand à comprendre la fin, je me souviens d’une émission de télévision ou un philosophe dont j’ai oublié le nom donnait un avis que j’avais trouvé intéressant : il disait qu’on part souvent du principe que si on devait croiser une civilisation extra-terrestre, on pourrait dialoguer avec eux alors que rien n’est moins sûr. il disait de regarder autour de nous parce qu’on a déjà des exemple : prenez les arbres, c’est une forme d’espèce vivant et pourtant, est qu’on arrive à parler aux arbres ou à les comprendre ? (et c’est aussi souvent bien difficile entre humains ...) ça m’a rappelé un livre que j’avais beaucoup aimé, stalker, qui raconte que des extra-terrestres sont passés sur terre, ne nous ont même pas remarqué tant ils nous ont trouvé insignifiants et sont repartis en abandonnant des objets bizarres et dangereux que les hommes tentent de comprendre comme le feraient des fourmis visitant les détritus abandonnés par des touristes indélicats.

            quand au foetus de la fin, c’est peut être simplement une image montrant qu’après ces millions d’années d’évolution, en atteignant l’espace, l’espèce humaine vient seulement de vraiment naître en prenant conscience de sa place dans l’univers.

            • Krokodilo Krokodilo 17 mars 2011 18:14

              Arcadi et Boris Strougatski, d’après leur roman Stalker (parfois sous-titré Pique-nique au bord du chemin))(wikipedia)


            • Vilain petit canard Vilain petit canard 17 mars 2011 13:11

              Mouais, le film est très daté (pas autant qu’’Orange Mécanique, mais quand même), la photo est très belle, et il est surtout incompréhensible par rapport à la nouvelle (qui a donné lieu au livre et au film en même temps, si je me rappelle bien.

              Et qu’il soit incompréhensible fait que plein de gens le trouvent génial. Personnellement je trouve tout Kubrick assez surfait.

              Ceci dit, c’est comme Alien ou Blade Runner : ce film a été une étape dan le cinéma de scienc-fiction.


              • goc goc 17 mars 2011 13:43

                J’ai du voir le film dans toutes les conditions (VO - VF, Grandes salles, petit écran, divx, etc.. il me manque la HD 3D, mais c’est un peu raté pour cette version)

                pour moi ce film reste une œuvre majeure du cinéma mondial (parmi les 5 plus grand films)

                bien sur, il a un peu vieilli, mais il garde sa magie « métaphysique »

                et je conseille aussi de lire le livre original de Clarck, c’est à dire avant le film, pour comprendre certains points (par exemple la gare de triage lors du« voyage »)

                Et puis s’il fallait avoir une preuve du génie de Kubrick, voyez la suite, ou lisez les livres suivant de Clarck pour comprendre que ce dernier serait resté un simple écrivain moyen sans l’apport du cinéaste

                dernière chose
                je vous conseille de chercher sur google les fana du film, c’est impressionnant le niveau des « spécialistes », sur les forums ca discute de points de détails que je savais même pas que ça existait  smiley


                • 2102kcnarF 17 mars 2011 13:51

                  Kubrick avait prévu d’adapter une nouvelle de Brian Aldiss qui a donné IA de Spielberg, qui rest dans sa première et troisième partie un scénario magistral de la SF.

                  Là aussi ca discute beaucoup sur la fin du film....


                • 2102kcnarF 17 mars 2011 13:48

                  La fin est d’une simplicité extrème....

                  D’accord avec vilain petit canard certaines scènes ne passent plus.....

                  Autrement Murakami et Koonz à Versailles ont tout pompé sur la scène finale de 2001 !


                  • easy easy 17 mars 2011 14:49

                    Les longueurs.

                    Un film sans longueurs pense pour nous. Chaque situation y est virtuellement commentée, il ne nous reste plus qu’à la prendre comme elle est paquetée et nous sommes disponibles pour avaler la scène suivante, tout aussi précuisinée.

                    Toute longueur dans un film, par exemple un plan fixe de 4 h sur un grain de blé, est une invitation à réfléchir par nous-mêmes, à trouver nous-mêmes un sens à cette attention. Merde, je viens de passer 4 h à fixer un grain de blé, faut absolument que je trouve matière à en dire ou redire sinon c’était du temps perdu. Et on trouve, forcément. A dire ou à redire. Au moins à soi-même.

                    Des scènes de goutte d’eau qui glisse sur une herbe, il y en a, au total des plombes et des plombes au cinéma. Chacune de ces scènes nous a permis de penser à quelque chose d’inédit, de manière inédite, très personnelle et intime. Ce qui fait l’impossibilité d’en parler ensuite avec d’autres et donc son allure improductive d’intérêt.

                    Pour un Pffff c’est trop longuiste, ce qu’il ne peut pas refourguer sans peine à autrui, est sans intérêt. 



                    Into the wild est un film relativement dense pour des raisons commerciales. Mais il nous ferait plus réfléchir sur nous-mêmes en allongeant bien des scènes d’inaction.


                    • 65beve 65beve 17 mars 2011 15:45

                      C’est l’un de mes films cultes.
                      avec
                      -le bon la brute ...
                      -la strada
                      -Satyricon
                      et une poignée d’autres.

                      Je les regarde avec les mêmes yeux (fatigués) à chaque fois qu’ils repassent à la télé.
                      On aime ou on aime pas. Je n’ai jamais écouté les critiques pour faire mon choix en disques en films ou en livres.
                      D’ailleurs je n’ai pas encore vu les Chtis......

                       


                      • Henri François 17 mars 2011 17:04

                        à 65 BEVE,
                        Et « le train sifflera trois fois », « Il était une foisl’Ouest », « Key Largo », « Nous avons gagné ce soir », « Kafka » (d’Orson Welles), « Journal Intime (Nani Moretti), et pourquoi pas le tout récent »La Graine et le Mulet« et toute une montagne d’autres en noir et blanc »Viva Zapata« avec Marlon Brando, »Sur les Quais" Marlon Brando toujours mais aussi Carl Malden, tous ceux qui cheminent encore et encore dans nos mémoires et nos sentiments.
                        Bine à Vous. 


                      • Hieronymus Hieronymus 17 mars 2011 17:02

                        Fabuleux merveilleux extraordinaire, vraiment un film culte
                        chef d’oeuvre esthetique d’abord avec une prodigieuse symbiose entre les images et la musique, on pense bien sur au debut que berce la melodie du Beau Danube Bleu
                        mais d’autres passages sont tout autant fascinants
                        comme la vue du vaisseau flottant ds l’espace avec comme fond sonore l’adagio du ballet Gayane de Khachaturian

                        http://www.youtube.com/watch?v=XRD43FAiHPY
                        meditation sur l’infini, simplement envoutant


                        • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 17 mars 2011 17:49

                          Si on devait débrancher un ordinateur, dès qu’il y a un bug ...


                          • docdory docdory 17 mars 2011 18:06

                            @ Chris Lefebvre

                            D’accord avec vous, 2001 odyssée de l’espace est le plus grand film de toute l’histoire du cinéma ( je met en deuxième « la mort aux trousses » de Alfred Hitchcock )
                            J’ai du voir 2001 au moins une dizaine de fois en salle depuis qu’il est sorti ( je l’ai vu la première fois, alors que j’étais âgé de onze ans, à sa sortie en 1968, et la dernière... en 2001 date à laquelle il est ressorti ) sans compter les fois où je l’ai vu à la télé.

                            Les scènes dans lesquels on voit l’allignement lune ,Terre Soleil rappellent étrangement les célèbrissimes photos de la Terre se levant au dessus de la surface lunaire, prises par les astronautes Borman, Lovell et Anders lors du premier vol circumlnaire de la mission Apollo 8 de décembre 1968 ( le film était sorti un peu avant ).

                            Il y a une composante du film qui apparaît de plus en plus quand on le revoit : au fond, il s’agit d’un film d’horreur. Il y a quelque chose de subtilement glaçant qui monte progressivement dans la colonne vertébrale tout au long du film . Ce quelque chose d’impalpable , je l’ai retrouvé bizarrement dans cet extraordinaire enregistrement sonore : il s’agit du premier enregistrement d’un bruit extraterrestre, le bruit du vent sur Titan enregistré au cours de la mission Cassini Huygens : écoutez cet enregistrement, et pensez en même temps à 2001, l’impression est profondément angoissante, étrangère à notre monde, et glaçante .

                            En réponse à certains commentateurs, l’ordinateur, dans la VO, s’appelle HAL ( qui signifie « Heuristic ALgorithmic » ) . Coïncidence ou pas , on prend les lettres suivantes et cela donne IBM, qui était quasiment la seule marque d’ordinateurs en 1968 .
                            Il existe une différence notable entre l’histoire de 2001 telle qu’elle est décrite dans le génial roman d’Arthur Clarke et celle filmée par Kubrick. Dans le film, le vaisseau Discovery découvre le monolithe géant, qui est en fait une porte des étoiles, entre les lunes de Jupiter.
                            Dans le livre, le vaisseau fait un passage par Jupiter et y envoie une sonde qui film l’intérieur de l’atmosphère jovienne, et ensuite profite de l’effet de fronde gravitationnelle pour se rendre à côté du satellite Japet de Saturne, vers lequel était dirigé le signale issu de TMA 1 enfoui sur la Lune.
                            Il est fascinant de comparer la description de Japet, telle qu’elle nous est donnée par Arthur Clarke ( une tache blanche en forme d’oeil géant au centre duquel est érigé le monolithe géant, , le reste du satellite étant noir, ) . Sur la vidéo en lien ci dessus, le contraste face noir face blance existe, par contre, on y découvre une extraordinaire et gigantesque chaîne de montagne circonférentielle équatoriale qui a stupéfié et impressioné les exo-géologues !
                            Dans le livre de Clarke, la fin de 2001 est un peu explicitée, plus que dans le film qui laisse totalement libre cours aux interprétations.

                            A noter qu’avant d’avoir écrit 2001, Arthur Clarke avait écrit une nouvelle assez brève « la sentinelle » , paru dans un recueil de nouvelles appelé « avant l’Eden » . C’est à partir de l’idée de base qui préside à cette histoire courte qu’a été écrit le roman 2001 odyssée de l’espace. La lecture de cette nouvelle s’impose à tous les fans du film 2001.

                            Une dernière chose que m’évoque ce film : le monde des années 2000, tel qu’on l’imaginait en 1968 était un monde plein d’espoir, de découvertes , d’expansion de l’humanité dans le système solaire. En 1968, même les plus pessimistes des experts étaient certains que la première mission habitée vers Mars aurait eu lieu vers 1992 et les premières missions vers Jupiter en 2000 ou 2005. Tout le monde à l’époque pensait qu’une base lunaire permanente (certes pas aussi sophistiquée que celle de Clavius ) aurait existé dès le milieu des années 80 !
                            Ayant vécu mon adolescence à cette époque et voyant le monde tel qu’il est devenu, une question me taraude : qu’est-ce qui a merdé , et comment ça a pu merder à ce point  ???


                            • easy easy 17 mars 2011 18:35

                              «  »«  »«  »«  »« qu’est-ce qui a merdé , et comment ça a pu merder à ce point  ??? »«  »«  »"

                              J’adore cette question et je crois qu’elle va désormais me hanter (je parle sérieusement).

                              Je ne doute pas que j’irais souvent à me répondre que c’étaient les projections des futurologues de l’époque qui merdaient, mais j’ai l’impression que ça ne me satisfera pas tant il me restera l’impression confuse que le plus difficile n’est pas d’aller vers un objecitf mais de le concevoir ; Jacques Rougerie avait eu le très grand mérite de concevoir une vie sous la mer, nous avons eu les yeux qui brillaient, il ne restait plus qu’à... mais ...rien...
                              Etrange


                            • Krokodilo Krokodilo 17 mars 2011 18:33

                              D’accord avec tous. Chef d’oeuvre, des plans inouis, inoubliables (pas de meilleure définition d’un grand film que des scènes inoubliables), comme la découverte de l’arme par nos ancêtres, et quelques autres, le saut des siècles, le zoom sur « l’oeil » de HAL, etc.
                              Mais il faut prévenir les jeunes que le rythme est très différent de ce à quoi ils sont habitués- gavés ! pas de badaboum guerre des étoiles, de scénario explicatif, sans compter que nombre de séries ont utilisé certains éléments : le voyage dans la lumière est à la, base de Stargate, sous un autre nom.
                              C’est un film pour rêver, à voir en grand écran. Et comme je suis bon public en SF, j’ai bien aimé les suites aussi.
                              Ca n’empêche qu’il y a eu d’autres grands films de SF et dessins animés : la planète sauvage, les Hommes-machine contre Gandahar, Truman show, Bienvenue à Gattaca (quel film !), Blade runner, Soleil vert, Mars attack (pourquoi oublier le comique, si rare), Starshirp troopers (délicieusement ambigu, action et parodique à la fois, ce qui est justice car le roman d’origine est parodique), Alien, Farenheit 451, ET, le survivant (le 1er), Solaris (le récent d’après moi), etc. Et cet incroyable film coup de poing où l’humanité est devenue stérile, sauf... une femme enceinte que tout le monde convoite - oublié le titre. Ou celui de Coline Serrau, fable fantaisiste, action, sentiment et poésie, à ne pas sous-estimer. J’aime également Waterworld, injustement massacré (un peu trop de boum-boum avec les pirates, soit), quand je disais que je suis bon public.

                              Mais 2001, surtout à une époque où il y avait 20 westerns (j’aime bien aussi) pour un seul Sf, c’était un choc, une date, un classique immortel - la preuve, y en a qui font des articles dessus et d’autres qui commentent !


                              • docdory docdory 17 mars 2011 20:06

                                @ Krokodilo

                                Etant un fanatique de films de science fiction, je me précipite vers tout ce qui sort au cinéma dans ce domaine.
                                Le film dont tu parles ( humanité devenue stérile sauf une femme enceinte ) est « les fils de l’homme » de Alfonso Cuaron  , effectivement un très grand chef d’oeuvre du film de SF.
                                On peut citer aussi d’autres films peu connus 
                                Le grand film de science fiction le plus injustement méconnu est « Pitch Black » de David Twohy ,avec Vin Diesel ( un film qui était probablement prévu pour être de la série B , mais qui est un chef d’oeuvre , truffé de références aux « oiseaux » de Hitchcock ). Malheureusement, ils ont repris le personnage principal dans le film « les chroniques de Riddick » qui est un semi-nanar .
                                Citons aussi, dans les films peu connus, l’excellent « district 9 » de Neill Blomkamp , film très subtil et d’un humour grinçant, et l’excellent « avalon » film japono polonais très étrange, d’une thématique proche de celle de « existenz » de Cronenberg, mais très différent.
                                Sinon, parmi mes films de SF préférés, les trois premiers « Terminator »( le 4ème est un inutile navet ), l’armée des douze singes, Alien, Blade runner, bien sûr, Total recall et , quand même , la trilogie star wars, qui est plutôt un « space opéra » que de la SF pure et dure
                                N’oublions pas le cultissime « Cube » à regarder pour tous ceux qui ne comprennent pas ( ou font semblant de ne pas comprendre ) ce qu’est la théorie de l’évolution ...

                              • Krokodilo Krokodilo 17 mars 2011 20:58

                                Merci. Tout à fait d’accord pour Pitch black, très très fort, et sans abuser d’action, en faisant monter le suspense par l’intrigue et les personnages, l’ambiance, on est scotchés, il devient d’ailleurs un classique, à preuve le nombre de rediff sur le numérique. D’accord aussi sur sa suite, avec des morceaux de bravoure mais manque un petit quelque chose (on est devenus difficiles par rapport à l’époque où la série les envahisseurs était un évènement !). J’ai oublié Terminator, Cube, mais je n’essayais pas d’être exhaustif. J’adore Mission vers mars que les critiques descendent sous prétexte que c’est « seulement » De Palma et des acteurs de second rôle sauf un. Men in black, Outland (adapté du western le train sifflera trois fois), connais-tu Planète interdite (un des rares de 1956 qui se regarde toujours) ? Retour vers le futur, Abyss, le Voyage fantastique, l’homme invisible, Planète hurlante (d’après dick ?), le prix du danger, AI, et à la télé l’inénarrable Futurama !
                                Je suis allé me rafraîchir les souvenirs sur un site pour ces réussites finalement très nombreuses, ça rappelle de bons moments en ces temps de catastrophe....


                              • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 18 mars 2011 01:40

                                « Les fils de l’homme » : Superbe film !


                              • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 18 mars 2011 01:44

                                Je trouve que « Avalon » aurait pu être un film génial, mais hélas est une foirade totale.
                                Par contre Mamoru Oshii est imparable avec « Ghost in the Shell »


                              • Hieronymus Hieronymus 18 mars 2011 01:04

                                Kubrick fait du cinema un « art total » en exploitant au maximum les ressources proposees par ce nouveau moyen d’expression, avec « 2001 l’Odysse de l’espace » il atteint quelque chose proche de l’absolu en provoquant un niveau d’emotion indicible chez le spectateur receptif a ce qui est de l’ordre du transcendant ;
                                - le meilleur exemple de cet etat de choses sublime est illustre par la scene de la fin de 2001 l’Odyssee de l’espace -
                                que n’ a t on glose sur ce passage incomprehensible ?
                                je ne pretends pas a une grille de lecture complete, mais qq elements :
                                apres des minutes d’acceleration kaleidoscopiques servies avec une musique siderante
                                on se retrouve ds un tout autre etat, une toute autre atmosphere, on est comme « apres »
                                et la si on trouve un espace parce que l’on voit bien des formes et des objets (il est ds une piece ou regne une sorte de lumiere artificielle et un agencement concu a fin d’acclimation) par contre au niveau du temps, il y a bouleversement ou plutot depassement complet de cette equation, c’est comme si le temps avait perdu son caractere chronologique d’avant et d’apres mais que tout etait devenu desormais concomitant, le passe le present et le futur reunis en un seul instant - perpetuel - car il est a la fois jeune et vieux au meme endroit, au meme moment ;
                                l’etre humain en tant que monade, d’ordinaire prisonnier du temps du fait de son incarnation physique, recoit la possibilite d’echapper a cet etat, en fait le transcende completement puisque desormais il se voit, se vit comme manifeste dans l’eternite, il est en meme temps et ce vieillard qui se meurt et ce foetus en germination, c’est le meme etre transcendant, divin, enfin realise hors de l’incarnation !
                                je crois a la volonte du realisateur Kubrick d’avoir juste suggere par la magie des images a notre inconscient la manifestation de cette transcendance et du mystere de l’etre, sans vouloir imposer un schema rigoureux de pensee, non juste laisser parler l’inconscient, lequel percoit intuitivement que qq chose est advenu de l’ordre du merveilleux, une revolution de l’etre ayant enfin depasse sa condition premiere ..


                                • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 18 mars 2011 01:39

                                  Les gens de mon age détestent ce film, ils me disent qu’il est long, con et chiant, ils ne le comprenne pas.

                                  Pour ma part je suis hypnotisée à chaque fois que je le regarde, l’esthétique est incroyable, la musique soutient l’image de manière parfaite.

                                  Ce film est l’une des œuvres qui m’a ouverte à la science fiction, il est dans le top 10 des films que je préfère le plus.


                                  • Krokodilo Krokodilo 18 mars 2011 14:35

                                    Quand un film envoûte plusieurs générations, du moins renouvelle son public, c’est la marque d’un classique. Je n’ai pas vu Ghost in the Shell, mais ça ma fait penser que dans les dessins animés, « Mon voisin Totoro » , qu’il soit fantasy , SF ou conte peu importe, est un des plus beaux films du monde,

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Jean Lannes

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