A qui le tour avant le déluge ?
Voilà Le Roux d'épinglé et la machine à laver populaire se met en branle, mais curieusement, ce qui est reproché à Fillon et Le roux elle le tolère pour le FN.
Effectivement il peut y avoir deux perceptions de l'usage des emplois fictifs, ceux qui sont des détachements de personnes qui remplissent des tâches au service de partis politiques ou de syndicats d'intérêts public, d'autres dépêchés au service d'associations. J'ai pour ma part toujours connu cela, c'était le moyen accepté pour permettre à des institutions de disposer de personnel qu'elles ne pouvaient pas rémunérer du fait du peu d'adhésion politique, syndicale ou associative. Cette tolérance a pris fin lors de la condamnation de Juppé. Ensuite il y a ceux qui en font un usage dans leur intérêt particulier, ce qui sont le plus rare et qui semble concerner le cas Fillon et Le Roux.
Rien n’est gratuit.
Mais il faut savoir que ce que s'interdisent les citoyens avec l'argent public ils le tolèrent avec l'argent privé, car ce processus est toujours d'actualité et l'on dit que les employeurs sont libre de financer les gens qu'ils veulent pour remplir ces mêmes fonctions sociales. Car, il est bien évident que la vie sociale nécessite des emplois à temps plein bien au-delà de ce que chacune des institutions peut financer du seul fait de ses ressources. C'est une des raisons pour lesquelles l'état participe à leur financement... Comme, il est vrai que les citoyens aiment les services gratuits, or ceux qui les rendent ne peuvent pas aller à poil et manger des cailloux. Si cette appétence pour la gratuité est biologique, l'on peut distinguer celle qui concerne l'intérêt collectif social et qui se finance par le privé, les adhésions, l'état et les passes droits qui sont dorénavant interdits. Ensuite, il y a la gratuité économique vers laquelle les citoyens se précipitent quand il y a des promotions dans les grands ou petits magasins avec toujours une part gratuite dont tous savent qu'ils se font abuser, soit sur le poids de la marchandise, soit sur l'augmentation d'une marge avec d'autres produits qui s'achètent à la suite. Rare sont ceux qui bénéficient d'une réelle gratuité. Ainsi, les citoyens ce qui les gênent c'est quand ils voient ce qu'ils doivent payer, mais quand ils se font rouler comme dans les grandes surfaces, ils y retournent, car ils ne s'en rendent pas compte. Nous retrouvons ce comportement dans la vie économique et sociale. Il est inadmissible qu'aujourd'hui des citoyens puissent imaginer que dans l'existence il puisse y à voir quelque chose de gratuit, cela c'est bon pour l'enfant qui croient au père Noël.
L’on file du mauvais coton.
Chacun est donc libre de ne pas vouloir regarder la réalité et j'ai écrit que cela conduisait au radicalisme et c'est ce qui se passe avec les députés où ils deviennent des citoyens qui ne sont pas soumis aux mêmes droits que les autres et cela n'est pas acceptable en république. Tout citoyen a, suivant la déclaration universelle des droits de l'homme, le contrôle de l'usage des fonds publics qu’il consent. Il n'y a donc aucune anormalité qu'il connaisse l'usage que font les députés des fonds qui leur sont accordés.
Art. 13. Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.
Art. 14. Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.
Art. 15. La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.
Il est donc clair que toutes interdictions faites à un député d'employer un membre de sa famille est une entorse à l'égalité de droit. Un député rémunère qui il veut en respectant la loi et la loi ne fixe pas de salaire maximal, il est donc libre de payer au salaire qu'il veut, ceux qu'il emploi. Je veux bien que cela paraisse immoral suivant le quantum, mais ce n'est que peccadille par rapport aux salaires de certains cadres dirigeants et de la poussière par rapport aux richesses de ceux qui en détiennent 80%. A force de rabâcher au travers des médias les mêmes griefs comme des vieux qui perdent pied avec la réalité, des citoyens en perdent le juste rapport des choses entre elles. Si certains trichent ils devront rendre des comptes à la justice qui dira le fait et jusque là, faute de flagrant délit, c'est avec rigueur que la présomption d'innocence doit s'appliquer et que le secret de l'instruction doit être préservé. Une démocratie qui passe outre la protection de l’individu file comme l’on dit du mauvais coton. Les journalistes ne sont pas responsables des fuites sauf s'ils les soudoient.
Il faut arrêter avec tous pourris.
Tout un chacun sait que ce qui pourrit la vie est le doute, la suspicion, la défiance. Si les délits et les crimes sont une réalité de tous les jours (3 700 000 par an) nous ne disons pas pour autant que tous les citoyens sont pourris. De plus, ceux qui ont instillé, parfois avec raison au regard des faits, la suspicion, le doute, la défiance au sein de la population (suivait mon regard ils continuent de remplir les mails de leur fiel frontiste et ce n'est pas de l'humour au second degré), ont pourri la vie des citoyens, développé la haine et les ont entrainé vers la radicalisation. Dire cela ne m'empêche pas de reconnaitre que la responsabilité des politiques menées depuis 1984, ou l'abandon des lieux de la démocratie par des citoyens, a laissé la place à des carriéristes pour lesquels comptes peu l'intérêt collectif et ils ont contribué à asseoir le FN dont ils se plaignent aujourd'hui.
Pour rien.
Dans la surenchère où l'opinion a mis les pieds, demain il faudra interdire aux députés de nourrir et habiller leur famille surtout pour les femmes d'acheter une veste avec les fonds publics qu'ils reçoivent pour accomplir leur mandat. Il faudra également surveiller leur relation familiale de sorte que leurs épouses ne viennent pas interférer dans leur mission et faire du lobbying. Il est essentiel que chacun soit présumé honnête, car l'éducation sert à cela. Il est toujours temps de constater une évidence tout à fait différente, mais quand l'on veut avoir des saints qui dirigent le pays, alors il faut faire la grande lessive. Le dernier qui l'a faite, cela a durée 40 jours et si j'en crois ma propre expérience et de ce que je sais de la vie, pour rien.
La rancœur n’est pas bonne conseillère.
Alors, il serait temps que les citoyens se ressaisissent et trouvent le juste rapport des choses même si ce n'est pas facile comme je l'écris souvent. Tout cela parce qu'ils n'ont pas le courage de lutter contre tous ces riches qui les oppriment tandis que les hommes politiques sont à la porté de leur rancœur.
Celle-ci se manifeste par des propositions radicales du genre, ceux qui fautent doivent être inéligibles à vie ou incarcérés à vie, voire revenir à la peine de mort. A l'heure ou la science a démontré que la faculté de résilience du cerveau permet aux hommes de se sortir de leurs difficultés. Ceux là en sont à tu fautes, tu paies toute ta vie. C'est dramatique, cela plaît et leur paraît juste puisqu'il ne s'agit pas de leur propre existence.
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