A votre langue, citoyens !
Le 18 juin marquera-t-il un tournant dans la débâcle linguistique de la France ? A vous de marcher !
Si vous trouvez anormal, scandaleux même que :
Un élève-ingénieur français ne puisse recevoir son diplôme sans passer par un « First certificate of Cambridge » ou un « TOEFL » même s'il ne compte absolument pas travailler pour une compagnie étrangère ou s'expatrier ;
Un nombre croissant d'établissements d'enseignement publics, y compris des universités, imposent à leurs étudiants, souvent tous Français ou francophones, des cursus en anglais donnés par des professeurs français ;
De plus en plus de conseils d'administration se déroulent en anglais au sein de groupes cent pour cent français et cela, sans que le moindre anglophone ne soit présent aux délibérations ;
De plus en plus de techniciens, notamment dans les hôpitaux, soient forcés d'utiliser des modes d'emploi écrits exclusivement en anglais, source de nombreux accidents dont la cause réelle fait l'objet d'une omerta de la part des gros médias ;
Lors de réunions scientifiques ayant lieu en France, l'usage du français soit complètement proscrit dans les communications tant écrites qu'orales ;
Les universitaires et les chercheurs doivent faire en anglais leurs demandes de financement non seulement à la Commission européenne mais aussi à l'Agence nationale de la recherche ;
L'apprentissage de l'anglais ait été rendu obligatoire pour tous les magistrats français (sur décision de Mme Rachida Dati) ;
Nos médias soient entièrement à la botte des intérêts angloricains et relaient sans vergogne la culture anglosaxonne en nous abreuvant d'auteurs et de productions made in USA, tout cela aux dépens des talents français, qui sont dès lors contraints soit à l'exil soit au chômage ;
Notre langue, toujours par le biais des médias et notamment de la Toile (cfr. des sites comme Paris-by-right), soit envahie de néologismes et des mots anglais non traduits, au point que toute innovation, toute initiative privée ou publique se voit désormais aussitôt affublée d'une appellation anglaise ( qui n'est d'ailleurs pas toujours pertinente dans cette langue) ;
L'actuel ministre de l'Education nationale, M. Luc Chatel, envisage l'introduction de l'anglais dès la maternelle, à trois ans, et que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Mme Valérie Pécresse, souhaite qu'une grande partie de l'enseignement supérieur français soit donné en anglais ;
Si tout cela vous insupporte, vous révolte ; si vous êtes conscient des enjeux gravissimes de la guerre des langues ; si l'article 2 de la Constitution ("La langue de la République est le français") vous tient à coeur, rendez-vous ce samedi 14h30 à la place du Panthéon à Paris pour une grande marche, parrainée par 31 associations françaises et de la francophonie, visant à dénoncer les conséquences du mondialisme financier sur la santé des nations et la diversité linguistique et culturelle du monde ; affirmer l'attachement au français, aux cultures francophones, et le rejet de l'imposition du tout-anglais par l'enseignement et les médias ; demander au gouvernement français la tenue d'un Grenelle de la langue française et de la francophonie !
La manifestation, qui a reçu le soutien épistolaire de François Bayrou, sera honorée par la présence et les interventions de nombreuses personnalités politiques et littéraires, parmi lesquelles on relève le spécialiste des langues Claude Hagège et le député-maire UMP de Maisons-Laffitte Jacques Myard, ainsi que le président de Debout la République Nicolas Dupont-Aignan. Jean-Pierre Chevènement pourrait, lui aussi, se joindre au cortège.
Tous les renseignements sont disponibles en ligne sur le site d'Avenir de la langue française.
43 réactions à cet article
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Bonjour, Rousquille.
Une manifestation très utile. La langue française subit en effet des assauts de toutes parts au profit de l’anglais. Elle doit par conséquent être défendue avec détermination.
Pour autant, il ne faut pas opposer le français à l’anglais. Le pragmatisme nous oblige en effet à un bilinguisme que l’on ne peut évacuer d’un revers de manche. C’est particulièrement vrai dans les domaines commerciaux, mais cela touche désormais toutes les composantes de la société, du politique à la recherche, en passant par l’hôtellerie et la restauration où notre pays a des retards considérables (y compris par rapport à la Grèce ou la Turquie !).
A cet égard, ma belle-fille est biologiste et ne peut publier des articles de portée internationale qu’en les rédigeant en anglais pour les revues anglophones Science ou Nature, de même qu’elle ne peut participer à un colloque de chercheurs qu’en s’exprimant couramment en anglais.
Ce qu’il faut surtout maintenir, c’est un enseignement de grande qualité du français, jusqu’au plus haut niveau des études. Et cela sans que l’anglais soit rejeté. Il en va de notre crédibilité internationale et du poids de notre pays.-
Non ! Que ne fait on au nom du pragmatisme.
Pourquoi ne pourrait on défendre le français en tant que langue de recherche ? pourquoi considérer comme vous le faite que la langue principale serait l’anglais ?Car faire cela ce n’est pas défendre le français mais le tuer, en tant que langue vivante.
Il nous appartient à tous défendre le français qui est fait partie de notre patrimoine national. En tant que langue mais aussi en tant que vecteur de notre culture dans son sens le plus large ( des idées politiques, des idées sociales et de nos comportements, usages traditions).
Car défendre le français et combattre le tout anglais c’est défendre une place à égalité entre tout les peuples, débarrassé de la domination anglosaxonne. Car ne nous trompons pas, si l’anglais s’impose c’est car c’est la langue des élites de l’idéologie de mondialisation capitaliste libérale et qu’à cet effet il est utilisé, défendu et promu pour imposer cette idéologie.
Il n’y a donc pas d’impossibilité réciproquement à promouvoir de manière volontariste le multilinguisme et les échanges respectueux entre peuples. Pour pas plus chère et pour bien plus efficace pour la France.Paradoxalement d’ailleurs la première victime de cet effet est l’Angleterre et sa langue l’anglais remplacé par le globish dans un pays qui n’est plus qu’une colonie US.
Etre pragmatique c’est donc tout sauf se mettre systématiquement à l’anglais, uniquement à l’anglais. Ca c’est succomber à la facilité.
Etre pragmatique, quand on est chercheur, c’est publier dans sa langue et diffuser dans plusieurs langue des traductions correctes. Plutot que de produire des articles dans une langue pauvre ne permettant ni d’exprimer la profondeur de ses recherches, ni au lecteur de pouvoir se projeter dans ses propres réflexions dans sa propre langue.De la même façon pour l’ingénieur ou le commercial, être efficace c’est diffuser sa technique, son produit. Et comment être compétitif dans une seconde langue avec des tiers d’une autre langue face à ceux qui sont de langue maternelle anglaise ? Il choisiront majoritairement l’original à la copie.
L’apparente facilité c’est de choisir l’anglais. Mais c’est tuer le français, et se priver de toute les relations prolixe car privilégié que l’on pourrait nouer en échangeant avec les autres avec leur langues maternelles autant que possible et en leur permettant de le faire avec nous.
Défendre le français c’est produire en langue française dans les pays francophones, c’est permettre l’apprentissage correct du français en France et dans les francophones mais aussi partout dans le monde, c’est apprendre en france les langues de tout nos partenaires.
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Bonjour, Taktak.
Je suis évidemment d’accord avec vous pour combattre le « tout anglais », et notamment les dérives excessives.
Pour ce qui est de la recherche, aucune chance de promouvoir le français comme langue alternative car toutes les publications scientifiques sont anglophones, et cela depuis des décennies.
Cela précisé, il faut aussi tenir compte de la manière dont fonctionnent les entreprises aujourd’hui. Même dans les PME-PMI, la maîtrise de l’anglais est indispensable, sauf à abandonner toute chance de se développer vers les marchés extérieurs.
Enfin, dans tous les domaines, il faut compter désormais avec les géants d’Asie : l’Inde et la Chine. Et ce n’est pas en français que l’on pourra négocier quoi que ce soit avec eux. Soyons lucides !
Cela n’empêche pas de tout faire pour que le français ne s’appauvrisse pas et qu’il garde ses lettres de noblesses dans les activités culturelles. S’il ne reste que cela, faisons au moins en sorte de le maintenir. -
Au sujet des publications, je crois que vous confondez pour partie l’effet et la cause.
Si chacun publie en anglais il n’y a plus que des publications en langue anglaise. Du coup il n’est plus possible de publier dans une autre langue. Faisons l’effort de laisser la possibilité à chacun de publier dans sa langue et il n’y aura plus d’hégémonie absolu de l’anglais. Je comprends la situation actuelle d’un scientifique qui est condamné à écrire directement ses articles en anglais ou les traduire pour pouvoir être publié. Une proposition alternative serait par exemple que la france finance une revue publique (pourquoi pas librement accessible sur internet à tous) à comité de lecture avec des scientifiques francophones de renom où les francophones pourraient publier en français et être traduit dans différentes langues dont pourquoi pas l’anglais. Et pourquoi pas initier des revues par domaines avec des partenaires étrangers ?Je ne crois pas que ce soit un investissement particulièrement couteux, d’autant qu’il favorisera réellement les échanges multiculturelle. Ca peut être un exemple de mesure de défense de la langue française.
Ne vous trompez pas une langue ne peut être que purement culturelle. Détaché du progrès de la connaissance, de la science, de la technique cela devient une langue morte.
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A cet égard, ma belle-fille est biologiste et ne peut publier des articles de portée internationale qu’en les rédigeant en anglais pour les revues anglophones Science ou Nature,
Sur ce sujet je vous conseille vivement, si ce n’est déjà fait, la lecture du livre de Charles Durand : la mise en place des monopoles du savoir.
Vous y découvrirez que le problème est bien plus grave qu’il n’y paraît : car en fait ces revues ne sont pas seulement anglophones, elles sont avant tout anglo-saxonnes, avec un comité de lecture anglo-saxon qui peut tout à fait rejeter un article français tout en acceptant un article américain sur le même sujet, voire publier volontairement des articles de nature à discréditer la France (la mémoire de l’eau, ça vous rappelle quelque chose ?) -
Même dans les PME-PMI, la maîtrise de l’anglais est indispensable
Par qui ? Par le patron, le commercial, ou jusqu’à l’ouvrier de base, des fois qu’il soit amené à faire lui-même des exportations ? -
Bonjour, Pingveno.
Vous avez raison, ces revues sont anglo-saxonnes, et il faut impérativement passer sous les fourches caudines des comités scientifiques de lecture anglo-saxons pour être publié. Et nos chercheurs n’ont pas le choix, sauf à ne pas pouvoir mettre en valeur leurs travaux, mise en valeur qui est indispensable parfois pour obtenir des collaborations et des financements. Taktak a peut-être raison en avançant l’idée d’une revue scientifique francophone capable de rivaliser, mais eu égard à l’ancienneté et à la réputation des revues anglo-saxonnes, il faudrait de nombreuses années pour prétendre à une diffusion et des retombées équivalentes.
A noter que Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier (prix Nobel pour leur découverte du VIH) auxquels je fais référence dans un article de ce jour (Du bac de Julie à l’épée d’Anne : le temps des pionnières) ont dû, eux aussi, passer par les publications en anglais dans ces revues. Ce n’est d’ailleurs pas scandaleux car la recherche est universelle et l’on ne comprendrait pas que chacun publie ses découvertes dans sa seule langue, qu’elle soit anglo-américaine, française, allemande, japonaise ou chinoise. La domination de l’anglais tient au fait que ce sont les anglo-saxons qui ont pris ce domaine à bras le corps au moment où les Français étaient au premier plan des initiatives... sportives, d’où le fait que le français soit la lange officielle des Jeux Olympiques. -
la recherche est universelle et l’on ne comprendrait pas que chacun publie ses découvertes dans sa seule langue, qu’elle soit anglo-américaine, française, allemande, japonaise ou chinoise
Oui et non. Le livre auquel je fais référence dit aussi que la Chine et le Japon, justement, ont trouvé la parade : publier dans les revues américaines pour la recherche théorique, mais dans des revues nationales (en langue locale) pour la recherche appliquée. Devinez où vont les bénéfices ?
Peut-être la voie à creuser pour l’Europe : le jour où tous les pays useront de cette technique, le modèle des revues anglo-saxonnes se retournera contre elles. Au lieu de quoi la recherche française fait l’autruche en virant l’auteur de ce livre « insultant », qui doit maintenant faire ses recherches... au Japon. -
« Pour ce qui est de la recherche, aucune chance de promouvoir le français comme langue alternative car toutes les publications scientifiques sont anglophones, et cela depuis des décennies. »
Si quelqu’un a quelque chose a dire concernant une recherche scientifique qu’il aurait entrepris. S’il l’exprime dans sa langue maternel et que son travail a de l’intérêt. Ne vous inquiétez pas que les personnes en ayant besoin s’occuperont de le traduit ou de le faire traduire.
"Enfin, dans tous les domaines, il faut compter désormais avec les géants d’Asie : l’Inde et la Chine. Et ce n’est pas en français que l’on pourra négocier quoi que ce soit avec eux. Soyons lucides !«
Pourquoi ?
Cela n’appartient qu’aux deux parties de faire des efforts. Le français est il une langue si mauvaise qu’aucune nation ne s’y intéresse ? Il ne me semble pas, d’après l’histoire, le français a pendant une longue période été une langue internationale utilisé dans les traités entre pays, avec la Russie notamment.»Cela n’empêche pas de tout faire pour que le français ne s’appauvrisse pas et qu’il garde ses lettres de noblesses dans les activités culturelles. S’il ne reste que cela, faisons au moins en sorte de le maintenir.«
Quand je lis ca je lis : »j’ai baissé les bras". -
Si quelqu’un a quelque chose a dire concernant une recherche scientifique qu’il aurait entrepris. S’il l’exprime dans sa langue maternel et que son travail a de l’intérêt. Ne vous inquiétez pas que les personnes en ayant besoin s’occuperont de le traduit ou de le faire traduire.
Absolument.
Il y a quelques années j’étais en Suède, j’assistais à une conférence justement sur les langues dans la recherche. Je me souviens qu’on avait donné des chiffres assez hallucinants : autrefois, les thèses de doctorat en Suède étaient pour 50% en suédois avec résumé en anglais et allemand, et pour 50% en anglais ou en allemand avec résumé dans deux langues, à cette époque environ 50% des thèses étaient lues dans l’année par un étranger ; aujourd’hui, 90% sont rédigées en anglais (sans résumé dans une autre langue), et seules 10% sont un jour sorties du pays. Cherchez l’erreur...
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Bof !
Aujourd’hui c’est l’anglais...
Dans 30 ans ?
Le Mandarin ??-
bien sûr qu’il est indispensable de parler des langues étrangères, et de les utiliser quand c’est nécessaire. cela n’empêche rien.mis il est quand même extraordinaire qu’avec la langue que nous avons, nous soyons poussés, par snobisme, à n’utiliser de plus en plus que des termes anglais même en famille..par pur snobisme car bien souvent le mot anglais est plus compliqué et plus long que le mot français.morte la langue, mort le pays. il est vrai que pour beaucoup ce mot ne veut plus dire grand chose car ils ont remplacé jusqu’au nom de leur terroir par le mot « pognon », ou plutôt désormais « money », ou « business ».il faut absolument défendre sa langue, ainsi les langues régionales qui sont une richesse supplémentaire. la mienne par exemple me permet de comprendre, lire et parler couramment l’italien sans l’avoir appris.-
pour une fois je suis d’accord avec toi , je parle le chti dès que j’en ai l’occasion !
c’est consternant que les cadres du siège parisien envoie au personnel en province des mails en anglais !
et même quand tu les as en face de toi , ils disent backup au lieu de remplaçant etc etc etc -
Bonjour, Pastori et Le Chat
Vous avez raison, j’approuve totalement vos commentaires. Le grand mal dont souffre le français est beaucoup plus dans cette invasion de l’anglais dans la vie courante que dans son utilisation à des fins de contacts à l’international.
Autre problème : l’utilisation massive des textos par les jeunes. Ce n’est avec ce type d’écriture qu’ils vont développer leurs aptitudes à écrire correctement et sans fautes !
Cordiales salutations à vous deux. -
d’autant rappelons le que c’est illegal puisque en france la langue de travail doit être le français.
Il s’agit effectivement d’une forme de snobisme. Snobisme car faire du franglais c’est essayer misérablement de s’associer aux « élites ».
Et le choix de ces dernières est toujours plus de capitalisme dont la langue est celle du pays leader les USA. C’est la raison objective du choix de l’anglais par nos élites.Mais attention défendre le français ce n’est pas se replier sur nous tout comme etre patriote ce n’est pas le pseudo nationalisme identitaire du FN.
Car c’est effectivement à travers la richesse des langues régionales, des langues et culturels de nos immigrés, des multipes échanges que nous devons nourrir que nous pouvons aussi faire vivre et donc défendre notre culture et notre langue.
Ne nous y trompons pas, défendre notre langue, notre culture c’est aussi défendre la souveraineté du peuple qui forme la nation française. Et cela ne peut se faire que contre ceux qui en sont les ennemis acharnés car ils y voient là l’outil de défense d’un contrat social qui de 1793 à 1870 en passant par 36 et 45 consacrent la devise de la république liberté égalité fraternité par trop opposé aux valeurs de leurs capitalismes.
Alors oui l’UMP et le PS à travers l’europe libérale agressent le français (l’anglais est de fait la langue de l’union), mais il ne faudra pas compter sur le FN nouveau visage qui est également partisant de ce même ordre capitaliste pour défendre notre langue. Car il ne veut s’en servir que comme instrument de puissance tel sa proposition d’imposer son usage dans les mosquées. -
Avec enthousiasme :BRAVO
Un habitant d’un Région qui fait partie de l’Occitanie (Acquitaine-Auvergne-Pyrénnées-Limousin-Comté de Nice...) , qui parle sa langue natale peut aller au Piémont et dialoguer couramment (Niçois,j’en ai fait personnellement l’expèrience)voir ce lien : Rubrique--->FRANCE---> Histoire de la Colonisation de la FranceSud(Occitanie)--->Rappel des faits et évènements politico-historiques quimarquèrent l’Histoire de l’Occitanie (« Volèm Viure Au País contunha ben é fortament » et Occitan Lenga oficiala) -
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Ah... si j’étais Parisienne j’irais volontiers.
C’est une honte d’entendre à tout bout de champ parler de « smartphone » de « lifting » de « check-up », turnover, j’en passe et des meilleurs. Tous ces petits snobinards qui se croient plus malins que les autres parce qu’ils ont trois mots de vocabulaire anglais à la mort moi le nœud mais qui sont totalement incapables de renseigner un étranger et encore moins de lire Shakespeare dans le texte, c’est désolant.
On peut tout à fait être parler deux ou trois langues et ne s’exprimer chez soi qu’uniquement en français car le français est une langue difficile dans laquelle il convient de se perfectionner chaque jour.
Comme le dit Fergus il est désolant de voir le langage texto envahir notre langue écrite, je connais beaucoup de jeunes incapables d’écrire trois lignes sans fautes d’orthographe. C’est dramatique. Une amie allemande rencontrée à la fac et qui parle elle aussi 3 langues sans compter sa maîtrise parfaite du latin a été effarée lorsqu’elle a reçu son premier texto français. Elle ne savait même pas si cette langue en était une et elle m’a dit qu’en Allemagne ils utilisent parfois des abréviations (vu la longueur des mots heureusement) mais pas du tout cette écriture insipide.
Le problème est que nous ne sommes plus assez exigeant dans l’apprentissage de notre langue qu’on dit vouloir réformer tous les 5 ans, ce qui est d’une idiotie sans fond, et qu’en contrepartie nous voudrions enseigner des langues étrangères sans maîtriser la nôtre auparavant.
Et je suis tout à fait d’accord avec Pastori, il faut défendre nos langues régionales. Mon italien me sert à comprendre le corse et le provençal. En Savoie il n’ y a aucune école qui enseigne notre patois, résultat cette langue sera morte dans à peine 20 ans si rien n’est fait et la pasnaille (carotte) n’évoquera plus rien à personne.-
D’origine auvergnate et vivant en Bretagne, je suis entièrement d’accord avec Petitou et Pastori pour la sauvegarde des langues régionales. Elles sont l’un des éléments constitutifs de notre culture et doivent par conséquent être respectées si l’on veut maintenir la richesse et la diversité culturelle de notre pays.
A cet égard, il convient de voir les langues régionales comme l’architecture. Ne croyez-vous pas qu’il serait affligeant d’entendre le même parler, sur les mêmes intonations, dans des régions où les villages sont aussi spectaculairement différents qu’au Pays basque, en Provence, dans le Périgord, en Alsace, en Bretagne, dans le Jura, en Bresse ou en Normandie ? -
Pardon, Pastori, j’aurais dû citer la Corse, où les superbes villages se comptent par dizaines.
Cordialement. -
Je pense que l’une des raisons de la déroute des langues nationales et le recours systématique à l’anglais s’expliquent aussi par la disparition des études classiques dans toute l’aire de civilisation occidentale. Comme plus personne ne comprend le latin ni le grec, dès qu’une invention ou un nouveau produit apparaît, c’est à un vocable anglais que l’on fait appel parce que cette langue est perçue désormais comme universelle.
Prenons un exemple : le bathyscaphe est une invention française, due au professeur Piccard, qui a forgé le mot en 1946. Le mot est dérivé du grec et signifie « bateau profond ».
Un demi-siècle plus tard, un sous-marin humide—qui se remplit d’eau— et à propulsion musculaire inventé par un Français du nom de Stéphane Rousson porte un nom pseudo-anglais : SCUBSTER, mélange de SCUBA— self contained underwater breathing apparatus-et d’une terminaison anglaise désignant des êtres féminins (comme dans spinster, une vieille fille). Il n’y a même pas une tentative de franciser la désinence en -er.
Beaucoup de Français semblent complètement ignorer que leur langue est la deuxième langue étrangère la plus étudiée au monde et que l’on trouve des enseignes et des marques de produit en français à Pékin, par exemple. Le phénomène est bien sûr marginal par rapport à l’anglais, mais aucune autre langue ne jouit de ce privilège dans la capitale chinoise (sauf peut-être le coréen dans les quartiers à forte concentration de cette population). C’est dire quel prestige possède encore le français dans le monde.
Par conséquent, voir des Français renoncer à leur langue, c’est vraiment atterrant, surtout quand cela vient de milieux de droite, donc censés défendre l’identité et le patrimoine nationaux. Le site Paris-by-rigt que je cite dans l’article est par exemple une invention d’Emmanuel Ratier, qui est un patron d’émission à Radio Courtoisie.-
Je suis bien d’accord avec vous. Le latin et le grec devraient être obligatoires. Avec seulement 4 ans d’études de la langue latine j’ai compris les structures des langues européennes et résultat je n’ai pas de problèmes pour apprendre aussi bien l’allemand que l’italien. Et depuis que je suis en histoire je n’ai qu’une envie celle de retourner au latin pour apprendre à le parler et non à le déchiffrer.
Une prof m’a dit que son grand-père avait soutenu sa thèse de droit en latin, ce que nos vieux ont fait nous devons en être encore capable. De plus, dans les statuts des universités la seule langue d’enseignement autorisée (hormis enseignements de langues étrangères) est le latin. Tous les cours du supérieur en français sont donc illégaux !!! Mais pas grand monde ne le sait. -
Autre chose : il est aberrant qu’au moment où le système anglo-saxon montre ses failles béantes et que d’autres langues se lèvent telles que le chinois, l’espagnol ou le brésilien, la France mette tous ses oeufs dans le panier de l’anglais. Cela n’a aucun sens.
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A mon modeste niveau, je fais la promotion de la langue française dans la chanson d’amateurs sur le site Jamendo avec mon complice francophone, le Suisse talentueux Stéphane Bersier. Nous préparons un nouvel album. Je n’utilise pas l’anglais dans mes textes. Lui non plus. Ses albums font pourtant aujourd’hui un carton. Il y a donc de l’espoir. En fait, il ne faut pas seulement parler : Il faut AGIR. Chacun à sa manière...
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Même si je suis loin d’être d’accord avec toutes vos interventions,j’admire votre habileté à saisir tout le parti à tirer (au sens du mot d’esprit)des mots et des expressions que vous attrapez ici et là. -
@ Taverne
Si vous ecrivez en anglais votre talent pourra devenir international et vous venfrez des millions de disques .
Concert and Tour dates
New York Saigon,Paris etc....
French singer Taverne
Get ticketsAvec le virtuel vous pouvez toujours rever .
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La France a rejeté par veto l’application de l’espéranto, seule solution juste, neutre et non hégémonique. Et on va payer le prix de l’acceptation du « tout le monde à l’anglais ».
Pauvre France ! Pour qui les carottes sont cuites.
En ce moment circule une pétition en faveur de l’espéranto au bac.-
Bonjour, Eugene.
Je n’avais rien contre l’esperanto, mais cette langue totalement artificielle n’avait pas plus de légitimité qu’une langue existante à devenir universelle.
Un point qui n’a pas été abordé : si la France n’avait pas abandonné la Louisianne, il est probable qu’aujourd’hui, c’est le français, devenu la langue des Américains, qui dominerait le monde. Et peut-être vous ne feriez pas de lobby pour l’esperanto...
Cordiales salutations. -
mais cette langue totalement artificielle n’avait pas plus de légitimité qu’une langue existante à devenir universelle.
Toujours les mêmes préjugés. Et vous avez quoi de plus « légitime » à proposer ?
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@ Pingveno.
Ce n’est pas un préjugé : j’ai écrit « pas plus de légitimité » et non « moins de légitimité ». -
@Fergus : oui, pour le « pas plus légitime » j’avais compris, par contre quand tu dis que c’est « totalement artificiel », avec une connotation péjorative, désolé c’est du préjugé. Pour moi, parler espéranto est bien plus naturel que de mettre un casque pour entendre de la « traduction simultanée » ou qu’utiliser google translate (et pourtant je travaille dans le monde de la traduction automatique)
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@ Pingveno.
Non, encore une fois il n’y a rien de péjoratif dans le « totalement artificiel », simplement le constat que l’esperanto est un langage construit (remarquablement à mon point de vue) comme le sont d’autres langages, en informatique par exemple. Or, la langue étant le véhicule de la pensée, je préfère une langue ayant naturellement évolué au fil du temps à une langue construite de toutes pièces, aussi intéressante soit-elle. L’échec de l’esperanto semble indiquer que mon avis est partagé par d’autres, et pas seulement par des gens condescendants.
Bonne nuit. -
Fergus,
Comment pouvez-vous parler d’échec pour ce qui n’a jamais pu être testé à grande échelle ?
C’est un peu comme si on disait « le cinéma chinois sur les télévisions françaises est un échec », sachant qu’aucune chaîne en clair n’en n’a jamais diffusé un à 20h30 mais qu’elle n’hésitera pas, si on pose la question, à dire que « de toute façon l’audience sera mauvaise ».Un échec de l’espéranto, ça voudrait dire qu’on l’a introduit dans l’éducation et que les gens l’ont rejeté. On est loin du compte. L’enseigner officiellement en France est impossible, il faut le faire officieusement sur le temps de midi. En Hongrie, au contraire, où ça a été officialisé, l’option est choisie par environ 5% des étudiants ce qui est un bon score si on considère qu’ils n’ont pas de perspectives de l’utiliser ensuite.
La vérité c’est qu’il y a parmi nos politiques des gens qui ont grand intérêt à ce que ça ne soit jamais tenté. Car une réussite éventuelle ruinerait une certaine vision de la mondialisation. Je ne dis pas que ça réussirait forcément, je dis que certains font tout pour que ça ne puisse pas être tenté.
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les mots qui n’ont d’anglais que l’apparence !!
ex : parking qui n’existe pas en anglais (car-park),mais ça fait bien dans la conversation(c’est
in)ou reemployer des mots français anglicisés (nominés) !!
tout cela pour se differencier du petit peuple censé être ignare et affirmer son appartenance à
l’elite... !!
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TSS
Faux parking existe en anglais
valet parking ,long term parking ,free parking .
Car park s’ecrit car parc .Apprenez l’anglais ,learn english please .
Have a great day !
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JP, oui parking existe mais comme le montrent tes exemples ce mot désigne l’action, le fait de se garer (ce qui est logique puisque c’est un gérondif), et en aucun cas le lieu (qui se dit : park place) donc c’est un faux anglicisme.
Autre exemple de faux anglicisme que j’en ai marre d’entendre : dire « un soft » pour un logiciel alors que le mot anglais software est un collectif qui ne peut en aucun cas désigner un logiciel individuel (dire « a software » est une faute)
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quelle est la responsabilité des médias, de la télé surtout avec son florilèges de « journalistes » célèbres et distingués qui ont imaginé que le métier de journaliste consiste à dire aux imbéciles téléspectateurs ce qu’ils doivent penser d’un évènement.
ceux se font un devoir de parler franglais, ça fait riche !-
Défendre la langue française, aujourd’hui, revient à se battre contre nos propres « élites » qui considèrent que la langue de Voltaire fait trop franchouillarde. Ils ont honte de leur origine (qui est la même que la notre) et embrigadent nos enfants dans leurs fantasmes.
Ils ne se rendent même pas compte que leur niveau en anglais est souvent d’un ridicule suranné et qu’ils sont plus moqués pour leur prétention à vouloir parler une autre langue que pour leurs efforts à vouloir communiquer.
Je me permets, ici, trois anecdotes :
1) En classe de première, j’ai eu la chance (mais n’en ai pas assez profitée) d’avoir un prof’ qui, chaque fois que nous utilisions un anglicisme, nous donnait l’équivalent en français. En tant que Lecteur/Correcteur, je lui dois d’être devenu de plus en plus exigeant, voire intransigeant vis-à-vis de ma fille qui, aujourd’hui, m’en remercie par ses notes. De plus, tout comme mes parents l’ont fait avec moi, elle suit des cours de latin et en comprend l’utilité.
2) Trop souvent, les français ignorent (ce que j’ai appris avec ce prof’ et qui m’a été confirmé en cours de droit international) que le français est la langue diplomatique parce que son dictionnaire est le plus élaboré et le plus évolutif connu à ce jour. Ainsi, dans n’importe quel accord international, on préférera choisir un terme français pour sa précision qu’un terme anglais considéré comme trop évasif.
3) Ayant la chance d’avoir un certain nombre d’amis étrangers, j’aime beaucoup l’explication d’une amie canadienne anglophone « J’aime parler le français partout où je vais. Ce n’est pas pour me rendre intéressante. Vous ne vous rendez pas compte de la chance que vous avez. Parfois, je me demande si votre amour pour la gastronomie ne viendrait pas aussi du plaisir qu’il y a à prononcer votre langue ».
Je ne pourrais être à cette manifestation que par la pensée. Aussi, comptez sur moi !
Et merci pour cette contribution.-
Chaque langue exprime une certaine vision du monde ; une langue qui disparaît , c’est « un monde » qui s’écroule.
L’enseignement du français a subi depuis des années des « coups » de boutoir sans nombre, en particulier la réduction des horaires.
Les élèves s’expriment, pour la plupart, de plus en plus incorrectement à l’écrit, notamment en ce qui concerne la maîtrise de la syntaxe ; leur vocabulaire s’appauvrit comme « peau de chagrin ».
Quand on maîtrise très bien la syntaxe et le vocabulaire de sa propre langue, on peut sans problème apprendre d’autres langues en gardant la sienne intacte.-
Je signale à tous, au chapitre "rayonnement de la langue française dans le monde quelque chose de très réjouissant :
D’après une enquête menée dans toute la Chine pour déterminer le revenu des étudiants après leur sortie de l’université, enquête dont les résultats viennent d’être publiés le 9 juin, les diplômés ayant le FRANCAIS pour spécialité (coccorico !) arrivent haut la main en tête du palmarès après un semestre de travail avec un revenu mensuel de 4556 yuan renminbi (diviser par 9 et des poussières pour avoir l’équivalent en zeuros). Le salaire mensuel à ce stade de la carrière d’un universitaire en Chine est de 2815 yuan renminbi.
Je signale enfin que le français est la quatrième langue étrangère la plus étudiée en Chine après qui vous savez, le japonais et le coréen.
Les Jeux olympiques ont beaucoup fait pour la promotion du français, permettant à des centaines de millions de Chinois de découvrir la beauté de notre langue.-
Sans l’instinct de clan, l’orgueil, la fierté, la prétention, le nationalisme, il y a longtemps que tous les peuples n’auraient été qu’un.
A mon sens, il vaut mieux qu’il y ait des différenciations et des concurrences culturelles.
Et si l’on en vient à se soumettre ou à embrasser l’anglais, c’est trop clairement pour des raisons matérialistes. Alors qu’il y a un siècle, certains d’entre nous se mettaient à l’Allemand pour mieux apprécier Goethe, d’autres, plus rares, à l’Arabe (pendant l’Orientalisme) pour s’enivrer de la poésie Arabe et comprendre le Coran, d’autres au Chinois pour le seul plaisir d’être en pointe de l’échange intellectuel avec eux.
Non vraiment, la systématisation de l’anglais, y compris au niveau des publications scientifiques, est beaucoup trop corrélée au boulot, à l’argent qu’il rapporte, au pécuniaire.
L’anglicisation affirme et confirme notre obsession de l’efficacité matérialiste.
Mais attention les amis. Là on se sent, sans trop y penser, Français point. Et si nous nous sentons tous Français point, c’est clairement parce que Jules Ferry point.
Avant lui, avant l’industrialisation de tout, dont l’enseignement matérialiste et nationaliste, qui a démarré en 1800, nous tiendrions en ce moment et entre nous, des discours bien plus discordants. Et nous aurions un mal fou à nous comprendre (sauf à parler en latin). Dans l’hexagone, Jules Ferry et ses amis ont écrasé toutes les singularités régionales dont les patois et le mot folklore a été péjoré.
C’est pour des raisons de progrès déjà très matérialistes, pas du tout intellectuelles, que les unités de mesure se sont unifiées en France comme dans chaque pays européen et qu’après les premiers expositions universelles, on s’est dit qu’il fallait même uniformiser entre européens, et même partout dans le Monde.
Nous trouvons ridicule que les largeurs des voies de chemin de fer varient encore d’un pays à un autre, qu’ici il suffise d’un triangle rouge dans sa voiture quand en Espagne il nous en faut deux. Et nous avons apprécié l’uniformisation de nos monnaies (tout en pleurant la valse des étiquettes qui s’en est suivi)
Alors mutatis mutandis, si dans un siècle nous ne parlions plus qu’anglais, nous raillerions les derniers francophiles que nous sommes encore.
Dès l’instant qu’on réalise et qu’on admet que ce n’est que le consumérisme qui a fait du XIXème siècle le départ de l’industrialisation et de la normalisation de tout, y compris du mariage, de la mise à mort et de l’amour, que c’est aussi dans cet élan normaliste qu’on a pondu tant de dictionnaires pour standardiser les mots, leur sens et leur orthographe, on doit, pour mieux résister à l’anglicisation, dire que nous avions fait fausse route.
Car tout se tient. Si nous validons le massacre des particularités qui a été entrepris au XIXème au prétexte de gagner en puissance collective, si nous en sommes fiers, nous offrons les meilleurs arguments à ceux qui, pour les mêmes raisons, exigent qu’on aille encore plus loin dans la normalisation de l’Homme.
Bin voui, il faut choisir quelle civilisation nous voulons. Car si c’est celle de l’Airbus, il vaut mieux que nous soyons tous d’accord pour utiliser exactement les mêmes mots avec les mêmes accents sinon badaboum, bobo la tête.
T’imagine, les pilotes des vols internationaux, les contrôleurs du ciel, si chacun parlait son swahili ou son breton ?-
J’avais trouvé l’article sympathique mais maintenant que je sais que l’auteur est raciste et sympathisant Front national, je le trouvé beaucoup moins sympathique... L’auteur veut supprime rl’aide médicale de l’Etat, aide spécifique pour les étrangers en situation irrégulière. Il veut qu’on les laisse crever au mépris du droit international et de toute morale humaine. Or, aucun parti en France ne propose cela sauf le FN.
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