Abandon de l’Etat : les escrocs se gavent, l’insécurité monte

L’Etat a privatisé des morceaux de services publics, en guise d’économies.
Avec bien peu de contrôles, afin de ne pas dépenser d’un côté ce que l’on économise de l’autre.
Résultat une escalade vertigineuse des fraudes et une mise en danger du public.
En privatisant le système d’immatriculation des véhicules, qui avant 2017 était à la charge des préfectures, ces dernières se voient débordées par les plaintes.
Des garages sans locaux ni salariés et des sociétés-écrans pullulent, immatriculant des milliers de véhicules, dont les conducteurs peuvent échapper ainsi aux contraventions et retraits de permis. « Avec des conséquences sérieuses sur la sécurité routière, les finances publiques et même sur la lutte contre la criminalité organisée […] Un jeune homme, submergé d’amendes, a vécu un cauchemar : 300 voitures avaient été immatriculées à son nom ! […] Des fraudeurs ont accaparé des subventions destinées à l’électrification du parc des véhicules lourds, en créant des centaines de faux bus » Garages fictifs : des fraudeurs par milliers et un Etat défaillant, Le Monde du 27 décembre 2024.
Des véhicules dangereux après un accident, peuvent ainsi être revendus sans aucun contrôle. Les réseaux criminels sont à la fête : importations de véhicules sans fiscalité, trafics d’armes et de stupéfiants. Pour démanteler ces réseaux, les pouvoirs publics sont limités « par leur champ de compétence géographique … Il faudrait des services spécialisés ou un processus pour centraliser les affaires ».
Et pour les victimes, obligées d’attaquer l’Etat, c’est le parcours du combattant, sans fin.
Plus récemment Dans le Var-matin du 15 mars 2025, de nombreux « Faux codes de la route » seraient vendu illégalement, surtout sur les réseaux sociaux.
En 2016 la « loi Macron » a privatisé le passage de l’épreuve théorique générale du Code de la route, afin également de décharger les préfectures.
« À l’échelle de la France, ce sont 83 centres agréés qui ont dû baisser le rideau en 2024 à cause de fraudes avérées. Les moniteurs doivent déborder de vigilance lorsqu’ils se doutent que leur client(e) ne connaît pas vraiment le code de la route, représentant un danger sur la route.
Plus l’endettement de l’Etat plonge dans la démesure, plus il abandonne ses pouvoirs régaliens et "en même temps", la jungle gagne du terrain !
Philippe Annaba, auteur de « Si j’étais né d’une femelle bonobo ».
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