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Accueil du site > Tribune Libre > Alexandra Kollontaï, féministe et révolutionnaire

Alexandra Kollontaï, féministe et révolutionnaire

 

« l'expérience de tous les mouvements libérateurs attestent que le succès d'une révolution dépend du degré de participation des femmes ». Lénine

 

A l'occasion de la journée internationale des femmes, il est peut-être utile de rappeler le travail formidable accompli par cette révolutionnaire durant les premières années de la Révolution russe en faveur des femmes en général et des ouvrières et des paysannes en particulier. L'histoire de la Révolution russe tend à ne retenir que des figures masculines. Or ce sont les grèves des ouvrières de textile de Petrograd (Saint-Pétersbourg aujourd'hui) qui ont enclenché la première révolution le 23 février 1917 (8 mars dans le calendrier Grégorien) qui a emporté le régime despotique des Tsars. En effet, les femmes sont descendues massivement dans la rue le 8 mars, journée internationale des femmes, et ont réussi à renverser un régime multicentenaire, c'est un fait historique sans précédent. Mais les femmes ont également joué un rôle exemplaire dans la révolution d'octobre 1917 qui portait en elle les aspirations et les espoirs les plus simples et les plus grandioses de tout un peuple. Parmi ces révolutionnaires femmes, Alexandra Kollontaï est probablement la plus talentueuse et la plus audacieuse. Certes Kollontaï n'est pas la seule femme qui a joué un rôle majeur dans les premières années de l'Union soviétique. D'autres femmes révolutionnaires comme Nadedja Kroupskaïa, Elena Stassova ou encore Inessa Armand, pour ne citer que celles-là, ont tenu un rôle de premier plan. Mais Alexandra Kollontaï non seulement faisait preuve d'une farouche liberté d'esprit, mais elle a surtout compris, plus que les autres peut-être, les nécessités sociales, politiques et sexuelles des femmes.

Élue membre du comité central du parti bolchevik, elle fut également la première femme au monde à occuper un poste ministériel (commissaire du peuple aux affaires sociales) dans le premier gouvernement des Soviets sous la présidence de Lénine. Elle se consacre alors avec détermination à la défense des intérêts des femmes dans un pays pauvre et arriéré où la femme était totalement soumise non seulement à son mari, mais aussi à une morale archaïque héritée de la religion et renforcée par le régime des tsars. Pour Alexandra Kollontaï, la Révolution doit accoucher d'un ordre social nouveau pour la famille et les femmes. Effectivement, c'est ce gouvernement dont elle fait partie jusqu'en mars 1918 qui a aboli toutes les lois tsaristes sur la famille. Ainsi l'infériorité des femmes et le mariage religieux sont abrogés par décrets. L'homosexualité est dépénalisée. Tous les enfants, légitimes ou non, sont égaux devant la loi. L'héritage est aboli. Les adoptions privées sont interdites. Le divorce est accordé sur simple demande de l'un des conjoints. Le travail est rendu obligatoire pour les hommes comme pour les femmes etc. Rarement un pays a fait autant pour les femmes tout du moins sur le plan législatif. C'est une révolution radicale qui a fait dire à Lénine « Nous pouvons le dire avec fierté et sans crainte d'exagération, il n'y a pas un seul pays au monde, en dehors de la Russie des Soviets, où la femme jouisse de tous ses droits et ne soit pas placée dans une position humiliante, particulièrement sensible dans la vie familiale de chaque jour. C'était là une de nos premières et plus importantes tâches » .

Des mesures importantes ont été prises également dans le cadre du ministère des affaires sociales dirigé par Alexandra Kollontaï. « Les réalisations les plus importantes de notre commissariat du peuple dans les premiers mois après la Révolution d’octobre furent les suivantes : décrets pour améliorer la situation des invalides de guerre, pour abolir l’instruction religieuse dans les écoles de jeunes filles qui dépendaient du ministère (ceci se passait encore avant la séparation générale de l’église et de l’Etat) décrets pour faire passer les prêtres au service civil, pour faire adopter le droit à l’auto-administration des élèves dans les écoles de filles, pour réorganiser les orphelinats les plus anciens en des maisons d’enfants du gouvernement, décrets pour créer les premiers foyers pour nécessiteux et gamins des rues, décrets pour réunir un comité composé de docteurs qu’on allait charger de mettre sur pied un système de santé public et gratuit pour le pays tout entier ».

En janvier 1918, elle met en place un Office central pour la protection de la maternité et de l'enfance. Elle a aussi transformé toutes les maternités en maisons gratuites pour dispenser des soins aux mères et aux nourrissons. « Il fallait jeter des bases pour la création d’un vaste complexe gouvernemental pour la protection des mères » disait-elle (op. cit.)

Même pendant la guerre civile, des crèches, des cantines publiques, des laveries, des foyers communautaires, des jardins pour enfants etc. ont été développés sous son influence. Il fallait libérer la femme du fardeau des tâches domestiques. Elle pensait que « la « séparation de la cuisine et du mariage » est une grande réforme, non moins importante que la séparation de l'Église et de l'État ».

Avec l'aide notamment d'Inessa Armand, elle crée le département du parti chargé de l'émancipation des femmes (Jenotdel) dont elle fut la présidente de 1920 à 1922. Les bureaux du Jenotdel étaient présents sur tout le territoire des républiques soviétiques y compris les plus arriérées. Les militantes propageaient courageusement les idées de la Révolution, la stricte égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines. Elles se battaient pour que les femmes participent comme les hommes à tous les échelons du pouvoir non seulement dans le gouvernement (qui ne comptait que deux femmes dans ses rangs), mais aussi dans le parti, les soviets, les syndicats, l'armée etc. C'était là un combat que Kollontaï avait déjà mené au sein même des soviets :« Partout les Soviets doivent contribuer à ce que l’on considère les femmes sur un pied d’égalité avec les hommes.(...) Nous nous arrangions pour pousser et faire accepter cette motion, mais point sans résistance. Ce fut une victoire immense et durable ».

Elles prônaient plutôt l'auto-émancipation des femmes que les interventions de l'Etat. Si certains dirigeants bolcheviks étaient contre la création du Jenotdel, Lénine par contre, lui accordait tout son soutien et fustigeait tous ceux qui étaient contre la création d'organismes spécifiques réservés à l'émancipation des femmes (1). Mais le travail formidable du Jenotdel se heurtait non seulement à la résistance des hommes, mais surtout au manque de ressources et à l'état de pauvreté dans lequel se trouvait la Russie de l'époque. Plus tard, en janvier 1930, le Jenotdel est dissous par Staline.

Mais pour Kollontaï, l'émancipation des femmes ne s'arrête pas à « la séparation de la cuisine et du mariage » et à la stricte égalité devant la loi entre les sexes ; ce combat doit également embrasser des domaines comme la sexualité et l'amour : « Les rapports des sexes sont une partie importante des règles de la vie » pensait-elle.

Elle défend alors de nouvelles conceptions sur l'amour libre, l'amour-camaraderie. Elle était persuadée que seule la société socialiste permettrait de créer les bases nécessaires pour la réalisation de ce qu'elle appelle « l'amour libre »  : « L' « amour libre » introduit de façon récurrente dans la société de classe existante, au lieu de libérer les femmes des difficultés de la vie familiale, lui ferait porter un nouveau poids. Seul un certain nombre de réformes fondamentales dans la sphère des rapports sociaux – des réformes transférant ces obligations de la famille à la société, à l’État – pourrait créer une situation où le principe de l' « amour libre » pourrait dans une certaine mesure être réalisé ».

L'amour basé sur la solidarité et la camaraderie devient alors une force sociale et psychique. Les relations amoureuses libres et purgées de toute exclusivité doivent reposer sur des postulats précis : « L'idéal d'amour pour la morale bourgeoise était l'amour d'un couple uni par le mariage légitime.

L'idéal d'amour de la classe ouvrière découle de la collaboration dans le travail, et de la solidarité dans l'esprit et la volonté de tous ses membres hommes et femmes, il se distingue naturellement par sa forme et par son contenu de la notion d'amour d'autres époques de civilisation. Mais qu'est-ce donc que « l'amour-camaraderie » ? Cela ne signifie-t-il pas que la sévère idéologie de la classe ouvrière, forgée dans une atmosphère de lutte pour la dictature ouvrière s'apprête à chas­ser impitoyablement le tendre Éros ailé ? Non pas. L'idéologie de la classe ouvrière non seulement ne supprime pas « l'Éros aux ailes déployées » mais au contraire, elle prépare la reconnaissance du sentiment d'amour en tant que force sociale et psychique.(...) Dans cette période, l'idéal moral déterminant les relations sexuelles n'est point le brutal instinct sexuel, mais les multiples sensations éprouvées aussi bien par la femme que par l'homme, d'amour-camaraderie. Pour correspondre à la nouvelle morale prolétarienne qui se forme, ces sensations doivent reposer sur les trois postulats suivants :

  1. Egalité des rapports mutuels (sans la suffisance masculine et sans la dissolution servile de son individualité dans l'amour de la part de la femme) ;

  2. Reconnaissance par l'un des droits de l'autre et réciproquement, sans prétendre posséder sans partage le cœur et l'âme de l'être aimé (sentiment de propriété, nourri par la civilisation bourgeoise) ;

  3. Sensibilité fraternelle, art de saisir et de com­prendre le travail psychique de l'être aimé (la ci­vilisation bourgeoise n'exigeait cette sensibilité dans l'amour que chez la femme).

Ses écrits sur l'amour et la sexualité sont devenus insupportables pour ses adversaires à l'intérieur comme à l'extérieur de la Russie soviétique. Effectivement, elle a été attaquée même dans sa vie privée et certains universitaires occidentaux l'accusent de « sadisme sexuel », que « son enthousiasme révolutionnaire n'est que la satisfaction de sa nymphomanie » ou encore « qu'elle prônait la satisfaction débridée de l'instinct sexuel » (2). Pour Orlando Figes, Alexandra Kollontai est une « Femme bouillante et émotive, encline à s’énamourer des jeunes gens et des idées utopiques, elle s’était engagée dans la cause bolchevik avec le fanatisme des nouveaux convertis » (3).

Même dans son propre parti, des responsables bolcheviks ne partageaient pas non plus ses opinions et c'est le moins que l'on puisse dire. On lui reproche, entre autres, d'accorder « trop d'importance aux problèmes purement sociologiques » et de donner à « la lutte des sexes plus d'importance qu'à la lutte de classes » (4). Selon certains dirigeants, « L'amour libre » a tourné chez les komsomols et les étudiants, « en fornication phallocratique à tout crin » (5).

« Mes thèses dans le domaine de la morale sexuelle furent combattues avec âpreté. Des soucis personnels et familiaux s’ajoutèrent à cela, et ainsi, en 1922 des mois passèrent sans que je puisse faire un travail fructueux » écrivait-elle simplement dans « But et valeur de ma vie ».

Attaquée, stigmatisée et ses idées délibérément déformées, Alexandra Kollontai, s'éloigne et se retire des événements politiques de son parti avant d'accepter le poste d'ambassadrice soviétique en Norvège, devenue là encore, la première femme dans l' histoire à occuper cette fonction.

Oubliée aujourd'hui, Kollontaï était pourtant « l'une des premières à affirmer les principes féministes modernes, auxquels le XXI siècle a en partie renoncé, malgré les bruyants cris de victoire autour du mariage homosexuel » (6).

Mais Alexandra Kollontaï était d'abord et avant tout une révolutionnaire pour qui seule la société socialiste est capable de rendre effective l'émancipation de la femme dans sa vie quotidienne et familiale : « La libération de la femme ne peut s'accomplir que par une transformation radicale de la vie quotidienne. Et la vie quotidienne elle-même ne sera changée que par une modification profonde de toute la production, sur les bases de l'économie communiste ».

La libération de la femme du fardeau des tâches domestiques qui l'oppriment et l'humilient devrait se traduire par de nouveaux rapports au sein du couple : « Sur les ruines de l’ancienne famille on verra bientôt surgir une forme nouvelle qui comportera des relations toutes autres entre l’homme et la femme et qui sera l’union d’affection et de camaraderie, l’union de deux membres égaux de la société communiste ».

Mohamed Belaali

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(1)C. Zetkin « Mes souvenirs de Lénine », cité par Tariq Ali dans « Les dilemmes de Lénine » Sabine Wespieser éditeur, p.377

(2)Voir Tariq Ali op. cit. page 378.

(3)« La Révolution russe. 1891-1924, la tragédie d’un peuple », Paris, Denoël, 2007, cité dans Dissidences, La Résurrection d’Alexandra Kollontaï ?

https://dissidences.hypotheses.org/6896#sdfootnote21sym

(4)Paulina Vinogradskaja cité dans https://www.persee.fr/docAsPDF/cmr_0008-0160_1965_num_6_4_1638.pdf

(5)Tariq Ali op. cit. p. 380

(6)Tariq Ali dans « Les dilemmes de Lénine », Sabine Wespieser éditeur, page 364.

 


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21 réactions à cet article    


  • berry 8 mars 08:36

    Les vieilles lunes socialistes...

    C’est vraiment pas d’actualité.


    • GoldoBlack 8 mars 15:43

      @berry
      Les femmes sont mieux à torcher les gosses, hein !?


    • Étirév 8 mars 08:48

      Un des arguments les plus communs pour justifier la subordination des femmes est celui-ci : Elle a toujours existé !
      S’appuyant sur l’histoire qui nous raconte à sa façon le passé de nos aïeules, on affirme que, de tous temps, les choses étaient ainsi.
      La tradition antique personnifia toujours la science et les lettres par neuf femmes qui furent les neuf grandes Révélatrices. Par la suite, les Sociétés secrètes qui ont continué les Mystères antiques les ont symbolisé par Neuf Sœurs.
      Quelles étaient en réalité ces neuf sœurs ?
      Les voici :
      1- La Déesse Toath (Thoth), en Egypte, auteure des 42 livres sacrés. Les Egyptiens font remonter leurs saintes Ecritures à un « Révélateur » considéré comme un être divin, surnaturel, c’est-à-dire au-dessus de la nature masculine. Ce Révélateur égyptien est appelé Toath. Il est dit « l’écrivain de la Vérité », « le Seigneur des paroles divines », « le Seigneur des Écrits sacrés » ; on l’appelle « Trois fois grand ». Son nom s’écrit avec la première lettre hiéroglyphique « Tho » qui veut dire « monde » ; on y ajoute la racine « The » qui indique la « souveraineté suprême », Tho-the, « monde divin », devient Tho-oth quand on change la terminaison des noms féminins. Dans les hiéroglyphes, TOATH est désigné par les mots Nuter Aa Heonet, qu’on traduit mal à propos par Dieu trois fois grand, parce que le mot Nuter (Nouter ou Noutir) ne signifie pas « Dieu » il signifie Nature ou Renouvellement (par la maternité), donc, ici, il désigne la Divine Mère. Thoth est la Déesse des lettres, celle qui a créé le langage articulé et donne des noms à tous les objets, ce qui est bien le rôle d’une Mère qui dirige et instruit ses enfants. Elle invente l’écriture, elle fonde la science et la médecine « qui a mis en fuite les ténèbres de l’ignorance ; elle chasse la nuit de l’âme, l’erreur et les mauvais principes émanés de l’homme ». (Livre des Morts, chap. XLIV). C’est Thoth qui établit la religion (Théogonie) et créa les cérémonies du Culte ; elle fit connaître aux hommes l’astronomie et la science des nombres, la géométrie, l’usage des poids et mesures. Un des livres sacrés de Thoth comprenait une description de la Terre, un autre était spécialement consacré à la description de l’Egypte.
      2- Sarasvati aux Indes, auteure du Véda.
      3- Yao en Chine, auteure des King.
      4- La Voluspa chez les Celtes, auteure de l’Edda.
      5- Dercéto, surnommée Istar ou Astarthé, en Phénicie, auteure de la Cosmogonie Phénicienne.
      6- Ardui-Anaïta, surnommée Ariane ou Ariadne, auteure de l’A-Vesta en Perse. Un autre surnom d’Ardui-Anaïta, c’est « Diana ». Les Parsis (anciens Mazdéens) remplacent souvent le mot « A-Vesta » par le mot Dîn, qui signifie Loi en zend. Din fait Dina et Diana, et l’expression « Dæna A-Vesta » serait synonyme de Diana. « Diana » a donc signifié la Loi avant d’être le surnom d’une Déesse, comme la Loi d’Israël, « Ha-Thorah », sera le surnom de Myriam, la Déesse « Hathor », qui en est l’auteure.
      7- Krishna aux Indes, auteure de la Bhagavad Gitâ. Si nous lisons la Bhagavad-Gitâ dans la traduction anglaise de Charles Wilkins (1787), nous voyons qu’il appelle Krishna « Fille royale de Dropadi » ; si nous lisons le même livre dans la traduction d’Eugène Burnouf, faite un siècle plus tard, nous constatons qu’il a supprimé les passages qui indiquaient le sexe de Krishna.
      8- Hemœra en Grèce, auteure des livres attribués à Homère.
      9- Myriam Hathor en Egypte, auteure du Sépher qui servit à faire le premier livre du Pentateuque, la Genèse biblique (qui en sera la caricature, une « père-version »). Un temple lui a été consacré dans la ville de Denderah. Une des femmes qu’on donne à Moïse s’appelle Séphora. C’est ironiquement, sans doute, qu’on lui donne comme nom le titre du livre de Myriam, le Sépher.
      L’expression « Satan est le singe de Dieu » peut aider grandement à comprendre quelques-unes des plus sombres énigmes du monde moderne, dit René Guénon.
      Ces femmes sont appelées ironiquement des « Sephiroth » ou « Avatâra ». On en compte dix, comme les incarnations de Vishnou ; neuf déjà venues et une attendue…

      En Inde, les incarnations de l’Esprit Saint, « Vishnou », étaient appelées des « Avatars », apparitions venues de temps à autre rapporter au monde « la Vérité absolue ». Elles étaient attendues dans les temps de trouble, désirées dans les époques d’injustice.
      Le nom de Vishnou vient de la racine « Vâsh » ou « Vish » qui veut dire « pénétrer ».
      Le mot « Vash » résonne dans le nom français « Vache », animal sacré, encore vénéré dans certaines civilisations et religions, et dont le lait est le produit de la fécondation aboutie, liquide nourricier extrait d’une structure ayant engendré. Il représente la « liqueur » de la doctrine tirée d’une structure bien « traite », bien traitée. C’est la Voie « Lactée », le Chemin de Compostelle, ce « Champ étoilé » qui produit le « Lait » stellaire qui nourrit le « nouveau-né » philosophal.
      Aussi, l’« Initiation », qui est une « seconde Naissance », n’est pas autre chose au fond que l’« actualisation », dans l’être humain, du Principe même qui, dans la Manifestation Universelle, apparaît comme l’« Avatâra éternel ».
      Les grandes Femmes qui ont plané au-dessus des sociétés humaines et les ont guidées à travers les vicissitudes et les orages vers la Vérité ont toujours été le mystérieux levain qui de temps en temps soulevait les âmes.
      « Vishnou » a donc besoin du dernier état de savoir dans les consciences humaines pour sauver la situation.
      Aussi, nous allons, tout au long des articles du blog ci-dessous, passer en revue l’œuvre de ces grandes femmes dont plusieurs ont été supprimées de l’Histoire ou ont été masculinisées.
      BLOG


      • Seth 8 mars 13:32

        @Étirév

        La Déesse Toath (Thoth)

        Savais que Thot était une meuf. Et ainsi de suite...

        Faudrait arrêter le bedeau, zêtes en plein délire.


      • Seth 8 mars 14:53

        @Seth

        Savais pas que...


      • xana 8 mars 13:42

        Article intéressant, merci Mohamed Belaali.

        Bien entendu le Parti communiste en Russie n’a pas toujours eu de bonnes idées, mais l’évolution du sort des femmes a été énorme dans une société aussi archaïque que la Russie prérévolutionnaire. Chez nous il a fallu au moins trente ans de plus...


        • Seth 8 mars 14:56

          @xana

          Le « parti communiste » russe n’est pas resté très longtemps communiste et n’est pas le seul dans ce cas. On a plus localemement le parti « communiste » françouès.

          Ainsi va toute chair dans ce troupeau humain...


        • colibri 8 mars 15:18

          @Seth
          le communisme ne fonctionne pas et a échoué partout , il y a cependant toujours des nostalgiques qui n’ont toujours pas compris que la lutte des classes c’est dépassé , 


        • Seth 8 mars 15:23

          @xana

          Dépassé ? Et pourquoi ? Qu’y a-t-il dans les analyses de Marx qui soit « dépassé » ?


        • berry 8 mars 15:41

          @xana
          C’est sûr que les femmes russes qui ont été ruinées par la révolution et qui ont été des millions à perdre un mari, un frère ou un fils dans les massacres commis par les communistes, ont du être ravies de l’évolution de leur condition.
          Ca va de soi.


        • GoldoBlack 8 mars 15:46

          @berry
          Alors qu’elles étaient si bien, esclaves de l’aristocratie russe... cela va de soi.
          Ou pas.


        • berry 8 mars 16:11

          @GoldoBlack
          On a des flèches sur Agoravox.


        • GoldoBlack 8 mars 16:14

          @berry
          Je ne cesse de le dire !


        • colibri 8 mars 18:34

          @Seth0

          je suppose que c’est à moi que la question s’adresse , 
          je n’ai pas parlé de Marx mais de l’application de ses principes , qui ont tous échoués , les pays communistes sont tous devenus des dictatures , qui ont appauvri tous les classes sociales , nivellement par le bas , égalité , 
          alors que l’égalité n’existe pas , c’est beau sur la papier mais dans les faits les gens sont mauvais : corrompus , jaloux , dominateurs ..


        • colibri 8 mars 15:16

          Mauvais exemple qu’une femme révolutionnaire pour honorer les femmes : votre exemple est très mal choisi , :les révolutions n’ont jamais rien donner de bon ,que des morts , les révolutionnaires étant toujours des assassins sanguinaires ,et les révolutions ont toujours fait des milliers de morts ..

          voyez la révolution française et à quoi elle a aboutit , une décadence , 

          Vous auriez mieux fait de prendre pour exemple CHARLOTTE CORDAY et de mettre à l’honneur une héroine 

          , qui n’a pas hésité à frapper le criminel révolutionnaire Marat ,quelle a payé de sa vie , 

          Marat , un fourbe sanguinaire , escroc usurpateur de titre de noblesse , responsable des massacres de septembre , 

          copain du criminel Robespierre qui a fait de lui un martyr , c’est tout dire ..


          • GoldoBlack 8 mars 15:52

            @colibri
            Simpliste parmi les simplistes, tu ne sais quelles idées défendait Charlotte Corday, qui soutenait la Révolution, relevant du courant girondin...
            Après, tu nous parlerait des bienfaits de la réaction, du conservatisme dans le maintien du peuple en état de soumission.


          • colibri 8 mars 18:26

            @GoldoBlack

            c’est une républicaine qui a su voir les dérives révolutionnaires morte pour sauver des vies humaines , c’est beaucoup plus glorieux 


          • GoldoBlack 9 mars 09:00

            @colibri
            Tu vois quand tu commences à être moins simpliste.
            Mais elle était quand même dans le courant révolutionnaire.
            Mais il a fallu que t’ailles relire sa fiche sur Wiki pour le savoir...


          • colibri 9 mars 09:32

            @GoldoBlack

            il y a des révolutionnaire modérés comme Lafayette , qui était un idéaliste naif et royaliste ,et Charlotte Corday était de ceux-là , et des fous furieux :ceux la sont les véritables révolutionnaire qui veulent inverser l’ordre des choses .

            Le problème des modérés naifs qui étaient de bonne personnes sincères dans leur démarche , est qu’ils ne voyaient pas que les belles idées des Lumières , étaient le ferment qui allait inverser les valeurs , déchristianiser la société et en mettant l’homme au centre sans Dieu .Un humanisme ou l’homme n’a que des droits et des désirs qui sont roi , sans les devoirs, et surtout sans se sentir relié au divin .


          • GoldoBlack 9 mars 18:27

            @colibri
            Vas-y mec, rame. Sors tes avirons et rame.
            C’est trop tard, mais rame quand même !
            C’est une révolutionnaire ou pas la Lolotte ?
            Parce que tu nous as très doctement expliqué que :« Mauvais exemple qu’une femme révolutionnaire » et " les révolutionnaires étant toujours des assassins sanguinaire

            " mais tu choisis comme contre-exemple, une... révolutionnaire (modérée dis-tu en souquant ! mais du coup, une révolutionnaire modérée, c’est une révolutionnaire....
            Alors rame D’Aboville !


          • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 10 mars 09:03

            Je partage tout ce que vous dites sur Alexandra Kollontaï.

            Cependant, je ne suis pas d’accord avec vos silences. Vous n’avez décrit d’elle que la grande révolutionnaire qu’elle fut, mais vous oubliez de poser une question essentielle : Pourquoi a-t-elle été épargnée par Staline ?

            Staline a exterminé presque tous les révolutionnaires de la génération à Alexandra Kollontaï. Je n’ai dénombré que 9 survivants dont le célèbre Molotov (le signataire des accords Staline/Hitler) et les deux femmes ayant participé au gouvernement bolchévique.

            Alexandra Kollontaï a accepté de cautionner et de défendre le stalinisme.

            Dommage ! Mais cela ne doit pas être passé sous silence.

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Mohamed Belaali


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