Algérie : Bouteflika, ce malade qui nous gouverne
A la veille des présidentielles de 2009, Bouteflika s’apprête à violer la nation, par la perspective de réviser la constitution. Après l’avoir déshonorée durant presque une décennie de gouvernance archaïque, le voilà qu’il se projette en royaume autoritaire dans cette Algérie devenue, depuis 1999, une clinique psychiatrique où se traitent les grands projets délirants d’un déséquilibré déconnecté de la réalité des Algériens. Mais jusqu’à quand tiendra-t-il ? Il n’y a que le sursaut démocratique du peuple qui décidera de limoger le paranoïaque déguisé en petit père de la nation
L’Etat collectionne les
rendez-vous électoraux et les sorties officielles qui n’ont apporté ni la paix
tant désirée ni le renouveau longtemps programmé. Sous les yeux d’une
population qui dans une anomie sociale,
des dépenses pharamineuses alimente la propagande de l’un des concepteurs de la
politique immature et populiste de l’Algérie indépendante : le président Bouteflika.
Propulsé par la « muette » sur le devant de la scène, l’Algérie
a redécouvert le nationaliste rancunier et haineux, fidele à l’école politique introduite par la contre-révolution du clan
d’Oujda ; orfèvre dans la démagogie et la domination du peuple égaré et déchiré par des crises multiples. D’un
mandat à l’autre la lâcheté et la mauvaise foi s’intensifient, avec la démagogie et les rapports de force comme
outils de gouvernance.
Un peuple misérable dans un pays riche
Avec des réserves de
change qui avoisinent les 100 milliards de dollars, l’Algérie est dans un
marasme où le peuple cohabite avec un président qui ne cesse de le culpabiliser
et de l’infantiliser. Ce peuple qui a encore faim, sans travail et sans logement, doit se
soumettre et attendre la providence de Napoléon
algérien. Il est le « petit
père de la nation », qui venant extirper le mal se met à le propager par le
biais de ces délires et blessures d’un déséquilibré mental qu’il est. Oui, le constat est triste :
l’Algérie a comme président un malade mental.
Les facteurs du malaise
social sont soit négligés soit cachés ; le
retard exorbitant relatif au week-end universel, la séparation de la mosquée et de l’Etat, l’hypocrisie quant au statut de la femme, la protection de l’enfance, de la vieillesse
et des personnes handicapées, les reformes économiques et la corruption, la question de
l’environnement où plane le désastre, la justice aux ordres des politique, le chômage dont les
chiffres sont dopés pour satisfaire l’autisme du président, le système éducatif où sévit l’intégrisme et
le dogmatisme, la peine de mort non abolie, les victimes du terrorisme harcelées
et mal écoutées, la liberté d’expression menacée et humiliée, la culture asphyxiée
par des productions contrôlées et des importations démagogiques. La liste est
bien longue chez le Boutefland où toute forme de responsabilité est bannie.
L’échec et le recours au bouc émissaire
Au fil des années, le
président c’est avéré être un homme immature animé par une
constante couardise. La preuve est sur le terrain de la misère quotidienne.
Si ce président illégitime, arrivé par
l’escalier du service, se dote d’une énergie extraordinaire dans les
interminables déplacements et discours
creux et populistes, ce n’est que pour
essayer de cacher la misère du peuple et de faire croire que tout va bien, que
la délivrance est proche et qu’il n’y a aucune raison de se révolter. Sa
hantise de la « rue algérienne » se manifeste par les boucs émissaires qu’il
désigne. Sans cesse, il prétend que le mal vient d’ailleurs et que l’Algérie
est une convoitise des ennemis qui veulent la reconquérir. Faute de bonheur et
de pain qu’il ne peut offrir au quotidien,
il se met à critiquer les riches, dont il fait parti, et à attiser la
fibre nationaliste aujourd’hui révolue et dont le peuple ne se soucie plus. Les
ancêtres avaient des ennemis ils les ont combattus. L’Algérie « indépendante », depuis 1962 ne vit
qu’avec des ennemis pas encore neutralisés.
Bouteflika est un manipulateur
des frustrations et ne se prive pas d’offrir à son peuple le plat des hostilités contre le monde démocratique
qui est un danger pour le réveil et la maturité des consciences. Bouteflika est
un malade du pouvoir ; un déséquilibré ne peut être source de paix et de
prospérité pour la collectivité
Le sursaut de la société civile
Que dit-on d’un président qui traite son peuple d’immature ? L’Algérien est-t-il atteint d’une amnésie ou
seulement d’une ignorance volontaire ?
Sait-il d’où vient cet homme qui le gouverne ? Sait-il que cet homme a une haine viscérale
de ce peuple qui, à ce qu’il prétend, n’est pas
encore prêt pour la démocratie ?
C’est du devoir des
citoyens d’être plus exigeants en
cessant de garder l’espoir à chaque remaniement gouvernemental qui étale des
projets à perte de vue, mais dont la récolte n’est que hogra, violence et
précarité. Et ça dure depuis 1999 ! L’enfer du quotidien des Algériens n’a qu’un
unique remède : couper l’herbe sous les pieds du populisme et reconnaître que Bouteflika
n’a réussi en aucun projet d’intérêt public hormis la capitalisation sauvage,
la répression de toute volonté populaire et le déni de la réalité complexe du
terrorisme en s’alliant avec les fous du Dieu, qu’il courtise par faiblesse et
manque de projets défiants le statu quo
alarmant. La fièvre du pouvoir est terrible ! Et c’est pour se protéger de
cette épidémie politique que les démocraties ont vu le jour.
Si les choses stagnent
encore c’est que le peuple n’est pas
encore prêt pour la rupture. Le fruit n’est pas mûr et risque de prendre du temps
si l’union nationale ne s’intensifie pas. L’acquis démocratique est un
parcours long et douloureux ; au peuple d’accélérer les événements pour atteindre
un Etat où le président ne sera pas le Dieu de la nation, mais le représentant et
le responsable de tous, avec des fonctions précises, qui va gouverner avec des lois et non un caractère
versatile et des délires dont on connaît l’impact tragique sur la destinée des
peuples.
29 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON