Arkéa : la descente aux enfers continue
Rien ne va plus pour nos dirigeants, notre banque… et donc pour nous !
Après avoir été contraints de recapitaliser la filiale d’assurance vie de la banque, Suravenir, qui était au bord du gouffre, Ronan Le Moal et Jean-Pierre Denis ont planté les salariés de la Socram et, comme on pouvait s’y attendre, l’agence de notation Moody’s a annoncé fin octobre avoir abaissé à « négative » la perspective de la notation à long terme de notre banque.
Une véritable descente aux enfers dont les seuls responsables sont nos dirigeants.
La recapitalisation en urgence de Suravenir — pour un demi-milliard d’euros ! – s’expliquerait ainsi par une gestion hasardeuse de celle-ci.
Suravenir a toujours été considéré par nos dirigeants comme le moteur financier de leur projet d’indépendance. Problème : à force de vouloir engranger les capitaux pour faire grossir le bilan de la banque, l’épargne de nos sociétaires est mécaniquement devenue moins rentable (elle ne l’est presque plus du tout aujourd’hui). Si certains en doutaient encore, voici une nouvelle preuve que l’intérêt de nos dirigeants prime sur celui des sociétaires.
Non seulement cette recapitalisation met en péril la santé de notre banque, mais elle a contraint nos dirigeants à planter nos confrères de la Socram. Déjà en mauvaise santé, le rachat de la Socram Banque apparaissait pour les salariés de celle-ci — enfin pas pour tous puisque notre banque ne souhaitait pas sauver tout le monde, pas assez rentable sûrement — comme une véritable opportunité. Mais c’était sans compter sur l’obsession de nos dirigeants pour leur projet d’indépendance, qui a fini par les obliger à abandonner la Socram, alors que ses propriétaires, la Macif, la Maif, Matmut et BPCE, avaient donné l’exclusivité des négociations à Arkéa, une décision dont ils doivent se mordre les doigts aujourd’hui.
Et comme un fiasco n’arrive jamais seul, la fédération du Crédit Mutul Massif Central signait, début septembre, un protocole d’accord pour quitter Arkéa au 1er janvier 2020.
Le bilan de ces derniers mois est donc criant : une recapitalisation en urgence à un demi-milliard d’euros, une fédération en moins… Et, plus récemment, l’agence de notation financière Moody’s qui abaisse à « négative » la notation à long terme de notre banque en raison des « obstacles » et de l’incertitude autour du projet de séparation.
Pour rappel, ce dernier est censé avoir vu le jour dans le seul et unique but de sauver notre banque, et nous avec…
Notre banque, qui se portait d’ailleurs comme un charme avant toute cette affaire, aujourd’hui vacille. À tel point qu’il se murmure depuis quelques mois que notre cher directeur général, Ronan Le Moal, pourrait aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. On le comprend, endosser la responsabilité de l’écroulement d’une banque, cela fait tache sur un CV.
Pendant ce temps-là, notre avenir à nous salariés, s’obscurcit. Et je ne parle pas des fermetures d’agences qui deviennent de plus en plus récurrentes. Ce qui est paradoxal pour une banque qui clamait encore l’année dernière que « la prise en compte des réalités locales au service d’une vraie proximité avec le client final est indispensable »…
Si l’entêtement de nos dirigeants persiste, ce ne sont pas eux, mais bien nous qui en paierons le prix…
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