Au secours, mon fils a voté Marine !
Réponse à l'article Jeunesse et extrême droite : 50 nuances de brun ? paru sur Agoravox-TV le 30 mars 2021.
Et voilà les socio-machins de gauche qui se pâment en découvrant qu'une très large part de la jeunesse française, y compris des jeunes Juifs et Arabes, soutient depuis quelques années le FN et vote pour ses candidats !
Hormis le fait que ces chiens de garde de la bienpensance ont 10 ou 15 ans de retard sur les évolutions sociologiques et politiques des millenials, leurs offuscations sont à hurler de rire !
Car enfin ! Si une partie effectivement large et grossissante des 18-35 ans se ruent depuis 10 ans chez Facho & Cie, c'est bien qu'il y a un problème de taille dans l'offre politique depuis quelques années en France !
Loin de nous l'idée de soutenir ou d'invalider les thèses soutenues par l'ex-parti de Jean-Marie Le Pen. Un parti aux relents nauséabonds pour certains, eu égard à son origine (extrême droite française, pétainistes et quelques Waffen SS parmi ses fondateurs), aux frasques antisémites et xénophobes de son ancien Président, et autres saillies monstrueuses qui ne sont paraît-il plus de mise depuis que Marine a fait le ménage dans la basse-cour.
Le sujet n’est plus depuis longtemps de savoir si le RN est légitime ou non, mais en effet pourquoi il attire tant de sympathisants, les jeunes en particulier.
C’est pourtant un truisme mais il faut le rappeler : la politique (et la démocratie), en France comme ailleurs, a été confisquée depuis plusieurs décennies par une clique de politiques carriéristes, tous issus des mêmes grandes écoles et répétant les mêmes slogans, proposant les mêmes solutions à des problèmes qu’ils ne s’appliquent jamais à résoudre : crise économique, inflation, chômage, montée de l’insécurité, et plus récemment immigration explosive, terrorisme, communautarisme, islamisme, séparatisme musulman…
Tous ces polichinelles interchangeables de la politique, soutenus et financés par les mêmes mécènes, ne briguent le pouvoir que pour appliquer une politique qui dessert objectivement les intérêts de la France et des Français, notamment les plus vulnérables. Mais qui servent en revanche clairement les intérêts d’une oligarchie bancaire et financière qui les a placés au pouvoir. Le cas d’Emmanuel Macron constitue un passage à la limite tellement flagrant qu’il se passe de commentaire.
Dénoncer cette dérive n’est évidemment pas l’exclusivité de la soi-disant « extrême droite », puisque l’extrême gauche - LFI en tête - en fait régulièrement ses choux gras avec un certain succès. Et même un intellectuel brillant comme le jeune avocat Juan Branco, auteur de deux livres à charge sur le cas Macron, ne ménage pas ses attaques à propos de cette confiscation de la démocratie par une élite financière aujourd’hui aux commandes de l’Etat, et qui impose son agenda à une marionnette faisant office de chef de l’Etat.
Les jeunes aujourd’hui ne sont pas parmi les moins informés, au contraire. Ils lisent, consultent tous les jours des articles tirés de la presse indépendante, regardent des vidéos et débattent sur les réseaux sociaux. Loin de la langue de bois, de la propagande des médias de cour et du politiquement correct.
Même s’ils se mobilisent rarement dans la rue, ils sont pourtant parmi les premiers à dénoncer les dérives actuelles, notamment les mensonges à propos de la crise sanitaire, de cette fausse pandémie de Covid et l’inflation des mesures liberticides qu’elle sert à justifier depuis un an (sujet sur lequel Marine Le Pen et ses amis restent étonnamment muets, alignés mot pour mot sur la politique du gouvernement…)
Ce que les socio-machins qui raisonnent avec des ficelles vieilles de 40 ou 50 ans sont incapables de piger, c’est que nous avons au tournant de ce siècle changé radicalement d’époque. Et ce changement s’est brutalement accéléré depuis un an et demi avec le Covid. Au point que les vieux clivages gauche/droite ou partis républicains/partis extrémistes ne sont plus aujourd’hui pertinents.
D’ailleurs le RN n’est plus honnêtement un parti « d’extrême droite » comme on l’entendait dans les années 1930 ou après-guerre. C’est un parti de la droite souverainiste, « populiste » si l’on veut, même pas un parti conservateur. Car sur beaucoup de sujets il est plus « progressiste » que beaucoup de partis de droite.
« Progressiste », c’est bien là que le bât blesse. Ce mot-valise utilisé à tort et à travers recouvre en la masquant une idéologie qui a phagocyté toute la rhétorique politicienne et toute l’offre politique depuis deux ou trois décennies au moins.
Or disons le tout de go : le « progressisme », un concept inventé par l’oligarchie britannique au 18e siècle et remis au goût du jour par les néolibéraux américains, puis appliqué dans tous les pays occidentaux pour diluer les clivages traditionnels habituels gauche-droite (conservateurs vs. sociaux-démocrates) en proposant sous des emballages variables la même politique « centriste » ultralibérale enrobée de discours social, est une arnaque absolue ! Et le plus grand danger aujourd’hui pour la démocratie. Très loin devant les éventuels partis « fachos », nationalistes ou ultraconservateurs, qui fleurissent un peu partout, notamment au Royaume Uni avec le Brexit.
Car le « progressisme » s’intéresse à tout sauf au « Progrès » précisément. A fortiori le progrès social, bien qu’il se réclame de l’humanisme et de l’universalisme des droits de l’homme, et dise vouloir œuvrer pour la paix dans le monde et l’amitié entre les peuples en défendant toutes les causes à la mode : antiracisme, anticolonialisme, féminisme, droits LGBT, défense des minorités, des réfugiés, écologie, lutte contre le réchauffement climatique, développement durable…
Un fourre-tout très politiquement correct mais sans aucune réalité autre que rhétorique, puisque leurs politiques, arrimées aux canons mondialistes du Forum Economique Mondial ou aux préconisations du FMI, servent toutes des buts à l’exact opposé de ces généreuses intentions.
Mais l’arnaque fonctionne tellement bien que beaucoup n’y voient que fu feu. Sauf précisément nos jeunes. Notamment cette génération des « yoyos » : les « Young Yobbos » (jeunes loubards). Nés entre 1977 et 1995, ils se situent à l’opposé de leurs aînés les « momos » : cette Génération Macron ultra conformiste, ultra morale, ultra alignée, ultra angoissée, ultra con surtout. Et qui foncent tête baissée dans les panneaux politiquement corrects en défendant avec un zèle inégalé La Dictature En Marche et son cortège de mesures liberticides et totalitaires. Tout en accusant les électeurs du RN d’être d’horribles fachos.
Quitte à faire de la sociologie, autant utiliser les bonnes grilles de lecture.
Ces jeunes de la Génération Y, ces millenials sont aussi totalement blasés, voire désespérés. On leur a tellement bourré le mou en leur promettant la lune, à eux et aux générations précédentes, qu’ils ne croient plus en rien. Sinon en la débrouille, pour eux-mêmes et leur tribu.
Alors ils votent pour le RN. Non par réelle adhésion, mais pour dire merde à ce système pourri qui ne leur laisse aucune place dans la société et ne leur laisse espérer aucun avenir, mais continue de leur mentir avec ses candidats enfarinés.
Et puis parce qu’ils en ont marre de vivre dans un pays où tout va a volo. Où on les rend responsables d’être chômeurs à peine sortis de la fac. Où pour éviter de galérer il vaut mieux être noir ou arabe, étranger, venir en France avec ses huit mômes pour toucher le RSA, les allocs et les aides sociales, tout en bossant au black.
Les yoyos n’ont pas envie de tout casser, ils ont juste envie de vivre et de s’en sortir un peu mieux. Et qu’on arrête de les prendre pour des cons. Ils ont parfaitement compris que la mondialisation se faisait sur le dos des classes moyennes sacrifiées. Et ils aimeraient que le pays où ils sont nés retrouvent un peu de lustre et de crédibilité. Au lieu de laisser ceux qui nous dirigent se foutre de leur gueule en les faisant passer pour des sauvageons, des incultes, des branleurs ou des terroristes, tout en leur passant la brosse à reluire le samedi soir dans des talk-shows pour bobos.
Quant aux jeunes Juifs qui votent en masse pour le RN, comment ne pas leur donner raison ? Eux qui n’osent plus depuis très longtemps porter une kippa ou une étoile de David, de peur de se faire montrer du doigt voire de se faire tabasser dans la rue. Eux dont les parents ont dû déménager bien avant le meurtre d’Ilan Halimi, celui de Sarah Halimi, les attentats de Mohammed Merah ou de l’Hyper Casher, parce qu’être juif dans certaines banlieues équivaut à un arrêt de mort.
Mais alors que dire de ces jeunes Karim ou Hassan qui votent eux aussi sans complexe pour le RN ?
Pour que les bobos bien-pensants arrivent à comprendre une telle « dérive », il faudrait qu’ils saisissent que les jeunes Français ou les jeunes étrangers vivant en France d’origine musulmane ne sont pas encore tous acquis au salafisme ou à doctrine des Frères musulmans. Et que les musulmans comme ceux qui ne pratiquent pas l’Islam, surtout les jeunes, sont les toutes premières victimes de ces islamistes qui tentent de les endoctriner et de les récupérer, en les victimisant pour les lancer ensuite contre la République. En obligeant les filles à se voiler, à la prière le vendredi, à porter la barbe et à collaborer avec ces maffias qui gangrènent les cités, font régner la charia et la terreur en s’alliant avec des élus corrompus.
Ces jeunes, eux, ont compris que c’était la France qui leur avait donné une fierté, une éducation, des droits, la liberté d'être ce qu'ils veulent être, sinon toujours une vraie chance. Et que ces criminels qui cautionnent le terrorisme ne sont que des opportunistes, des manipulateurs qui cherchent à diviser la société et à recréer une « Oumma » fictive pour torpiller la démocratie et conquérir le monde. D’ailleurs ils savent pertinemment ce qu’endurent leurs cousins à cause de ces fripouilles qui ont détruit leur pays d’origine, à Alger, à Tunis ou à Marrakech.
Qu’auriez-vous fait à leur place, vous les beaux penseurs, si l’on avait assassiné vos oncles, vos tantes, vos cousins, et qu’on vienne en plus vous demander de vous battre au nom d’un Islam dévoyé contre un pays qualifié de « décadent et islamophobe » ? Un pays qui vous a donné en 20 ans infiniment plus qu’aucun pays au monde ne vous aurait jamais donné.
Les jeunes ne sont pas cons, ils savent faire la part des choses, entre les mensonges des élites et ceux de ces faux « frères » qui veulent les embarquer dans leur Djihad de merde.
Donc oui, blacks-blancs-beurs, les jeunes votent en masse pour le RN et les autres partis souverainistes : l’UPR de François Asselineau, dont les vidéos ont une grosse cote auprès des 18-35 ans, Les Patriotes de Florian Philippot, ou Debout La France de Nicolas Dupont-Aignan. Et très peu pour l’extrême gauche, surtout Mélenchon qu’ils qualifient de « bouffon ». Presque plus pour les socialistes ou ce qu’il en reste. Et quasiment jamais pour LR, du moins pour ceux qui n’ont pas fait d’études supérieures.
Quant à Macron et son hochet LREM, c’est leur tête de Turc préférée. Le seul qui les incite à descendre à l’occasion dans la rue pour soutenir les Gilets jaunes et leurs revendications.
Alors faut-il s’émouvoir en constatant que les jeunes d’aujourd’hui ont simplement plus de bon sens que leurs aînés ? Ou qu’ils sont désespérés ? La faute à qui ?...
La faute à cette caste politique archi corrompue et totalement décrédibilisée. Et à ce système inhumain qu’ils vomissent à raison. Mais aussi à nous qui avons laissé ce scenario se perpétrer, en nous réfugiant derrière des discours de bonne conscience, et en abdiquant toute intelligence politique au bénéfice d’un prêt-à-porter éthique taillé pour nous étouffer à petit feu.
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