• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Baisse inquiétante du niveau des élèves...

Baisse inquiétante du niveau des élèves...

Il faut bien le constater et prendre enfin la mesure des problèmes : le niveau des élèves en France est en train de baisser, des enquêtes récentes le prouvent...

Pour la compréhension de l'écrit, domaine essentiel, la proportion d'élèves qui ne maîtrisent pas cette compétence a augmenté d'un tiers, passant de 15,2 % à 19,7 % entre 2000 et 2009....La baisse se constate quelles que soient les compétences. Pour la même dictée, 46 % des élèves faisaient plus de 15 fautes en 2007, contre 21 % en 1997.
 
Pourquoi de telles évolutions négatives ? La grammaire, l'orthographe ont été négligées pendant des années, la dictée étant considérée comme un exercice qui dévalorise et pénalise les élèves : on a vu fleurir des dictées préparées, des dictées à trous...
 
La grammaire elle-même a été jugée rébarbative alors qu'elle est essentielle pour la compréhension et le maniement d'une langue.... On l'a donc reléguée au second plan.
 
Résultats ? Les élèves ne savent plus, parfois, construire une phrase correcte, ils ne maîtrisent pas le vocabulaire de base, déforment des mots pourtant simples...Barbarismes, incorrections, fautes d'orthographe rendent les copies illisibles et polluent la simple compréhension....
 
La pensée, avec le langage qui fait défaut, s'appauvrit ainsi que la réflexion...
 
Les jeunes lisent aussi de moins en moins, ils utilisent internet, en connaissent tous les arcanes mais se contentent parfois de faire des copiés collés au lieu de s'entraîner à la réflexion...
 
Les jeux vidéo prennent des proportions considérables pour certains et empiètent inéluctablement sur le temps de travail scolaire....
 
La culture est, de nos jours, souvent dépréciée : elle n'a plus la cote, on lui reproche même de ne pas avoir d'utilité immédiate... Mais enfin, la culture est aussi une source de réflexion qui permet de comprendre les problèmes qui nous entourent... Sans culture, on ne progresse pas.
 
Il faut réhabiliter la culture, l'apprentissage méthodique de la langue et du vocabulaire... Il faut redonner de l'importance aux études, les revaloriser... montrer l'importance de la lecture essentielle aussi pour la maîtrise de la langue....
 
Comment peut-on progresser si on ne lit pas ? La lecture donne l'occasion d'acquérir du vocabulaire, de se perfectionner dans l'expression, de réfléchir posément et calmement, de refuser le simple réflexe...
 
Source : Le Monde
 
JPEG - 31.6 ko
 

Moyenne des avis sur cet article :  4.05/5   (21 votes)




Réagissez à l'article

114 réactions à cet article    


  • viva 23 février 2013 09:11

    La grammaire est considérée comme rébarbative parcequ’elle l’est. Le vocabulaire utilisé est souvent bien plus difficile à retenir que la notion qu’elle est censé définir. Quelque part cela me fait penser aux mathématiques modernes qui ont été desastreuses. Il faudrait penser à adapter cette matière à l’age des enfants. Quant aux chiffres qui sont donnés j’ignore d’ou ils viennent une seule certitude ils ne sont pas représentatif de ce que je vois. C’est simple si ils étaient vrais il serait impossible de leur faire écrire lire ou apprendre quoi que ce soit. Donc, je dis attention aux chiffres qui sont donnés, j’ai envie de dire il faut toujiurs se méfier des chiffres officielq dans tous les domaines tellement ils sont utilisé plus a des fins politiques que d’analyses. Pensons aux chiffres, du chomage, de l’inflation etc.... qui sont très largement bidons


    • rosemar rosemar 23 février 2013 12:05

      La grammaire est rébarbative comme l’orthographe : elles sont pourtant essentielles pour une bonne compréhension à l’écrit ...Essayez de lire une copie bourrée de fautes : je vous promets bien du plaisir...


      Les chiffres peuvent être trompeurs mais les réalités sur le terrain sont là...

      Bonne journée viva

    • veilchen veilchen 23 février 2013 19:40

      Oui, l’école est rébarbative. Il faut apprendre des choses par coeur, on ne comprend pas en quoi ça nous servira plus tard, pourquoi apprendre une équation à deux inconnues alors que pour faire ses courses il faut savoir additionner.
      Ma foi, on le voit bien dans le monde du travail. Les gens qui ne savent pas bien lire et écrire ne vont pas bien loin et le reconnaissent plus tard. Il faut se forcer un petit peu, forcer les jeunes. J’ai 26 ans, en 6ème, j’ai appris à conjuguer à tous les temps, les modes, etc. Mon frère, qui a 8 ans de moins que moi, a appris en 6ème l’imparfait et le passé composé. A la fac, des étudiants ne comprenaient pas la différence entre l’imparfait, le passé composé et le passé simple. Dur d’apprendre la conjugaison en russe quand on ne maîtrise pas la conjugaison en français. Je ne parle pas non de la connaissance des COD, COI,... aussi utiles en français que dans l’apprentissage de l’allemand.

      Aparremment, aux USA, l’apprentissage de l’écriture sera optionnelle. Un de nos élus en France disait qu’apprendre à lire, écrire et compter était bien moins important qu’apprendre à se servir des outils multimedia. C’est bien, une très belle génération d’abrutis qui aura aucune idée à quoi peu bien servir un stylo arrive. Une belle génération de moutons au cerveau moins évolués.


    • gruni gruni 23 février 2013 09:56

      Comme l’explique viva, il faut se méfier des chiffres, qui ne sont souvent qu’une moyenne. Quant à la télé et l’internet il y a du positif et du négatif. Autres questions, les profs sont-ils moins bons qu’avant, et les parents ?


      • rosemar rosemar 23 février 2013 12:08

        Le problème de la baisse de niveau en français vient surtout d’un manque de lecture....et puis les élèves sont sollicités par de multiples loisirs....


        Bonne journée gruni

      • rosemar rosemar 23 février 2013 15:47

        En fait, le niveau a aussi baissé en mathématiques, d’après les dernières études...la lecture n’est pas le seul facteur, bien sûr...


      • Francescab 24 février 2013 15:49

        En fait, tout baisse... Le plus frappant c’est la baisse de l’intérêt des élèves pour ce dont on peut leur parler. Ils se foutent de tout. On peut leur parler de politique, d’art, d’histoire, de littérature, d’économie, de questions de société, etc. Ils - s’en - fichent.


      • velosolex velosolex 23 février 2013 10:57

        Bonjour Rosemar

        Bien sur des causes multifactorielles à cela : Diminution du prestige de la culture, du livre, doute sur le fait que l’école même à l’émancipation et au travail. C’est l’air du temps, et les statistiques et la révolte contre les fausses valeurs n’y pourront pas grand chose.

        Au moins avez vous le courage d’avouer que le niveau baisse, ce qui dans le concert de démagogie, disant que tout cela n’est juste que bal des savoirs, de nouveaux en remplaçant les anciens, est pour le moins honnête

        Vous avez raison aussi de déplorer la baisse de la lecture. Là encore on conjecturera sur les nouvelles technologies, ayant amené insidieusement à transformer ce bijou de finitude qu’est le livre en objet ringard.

        Un autre objet fut ringardisé il y a trente ou quarante ans de ça : C’est le vélo.
        Utiliser un vélo à cette époque, c’était presque proclamer sa pauvreté !
        Avant qu’on s’aperçoive qu’il était furieusement moderne, et bien plus encore que ce solex que j’ai choisi comme avatar : Zéro consommation, ne s’use pas ou si peu.
        Cet objet merveilleux permettait de se déplacer plus vite qu’avec un cheval, de voyager, tout en vous donnant des mollets de fer et un cœur à toute épreuve.

        Toutes ces qualités vont au livre, sauf peut-être les mollets, mais le reste y est : Il vous fait voyager, vous donne du cœur, casse votre quotidien, s’oublie sur une étagère et est en forme comme au premier jour dés que vous le reprenez en main, ou se donne à qui vous voulez, sans aliéner la personne à une obligation (essence, abonnement).

        Le vélo, porté par des circonstances économiques, et sans doute philosophiques est revenu à la mode.
         Mais le mot mode ne convient pas au vélo, qui n’a que faire de l’esbroufe !
        En tout cas on lui redécouvre toutes les vertus qu’il n’avait jamais perdu, mais qu’on ne voulait pas voir, autant qu’elles dérangeaient, à cette époque obsolescence programmée...

        Le livre ne supporte pas non plus ce rapport superficiel.
        Les gens qui y goutent ont un autre regard, et cette assurance de savoir qu’ils ne seront jamais seuls, qu’ils ne s’ennuieront jamais. C’est la clé de l’indépendance, le muscle du cerveau qui vous fera pédaler quand les autres mettront pied à terre.

        On rentre en lecture, comme on rentre en vélo : Quelques gamelles, triompher du rire des autres, apprendre à gérer son équilibre, s’enrichir de ses échecs, et peu à peu vient le naturel, et la certitude que l’on ne fait plus qu’un, avec le livre où cette machine, tous aussi parfaits l’un que l’autre.
        Si bien que tenter de les améliorer ne peut qu’être qu’une trahison : La tablette numérique est à peu au livre, ce que le solex est au vélo.
        Le mieux est l’ennemi du bien !
        Bientôt le printemps, le livre a encore de beaux jours devant lui.

        Bon, je me suis égaré sans doute.
        Si je n’avais qu’une chose à dire, c’est qu’il faut réenchanter le monde, et qu’à ce titre, le livre a un coup à jouer.


        • rosemar rosemar 23 février 2013 12:14

          Bonjour velosolex


          intéressante comparaison entre le vélo et le livre...
          Le livre demande bien réflexion, efforts et l’on a eu tendance à vouloir absolument rendre l’enseignement ludique, attractif : apprendre demande aussi forcément des efforts puis vient le plaisir d’avoir compris, d’avoir appris...
          Je défends le livre mais je constate que les adolescents lisent de moins en moins : ils se contentent souvent de résumés sur internet : c’est le fast food de la lecture : il faut aller le plus vite possible pour passer à autre chose...

        • ZEN ZEN 23 février 2013 12:23

          Bonjour velosolex

          En vélo, je tourne rond..
          L’effort vélocyclopédique stimule l’esprit et aiguise la curiosité
          Sur ma machine, les pensées se bousculent et me renvoient aux lectures..

          rosemar
          Ne parlons pas de « baisse », mais d’effondrement
          On en voit ICI un effet, dont on ne parle guère
          Un exemple minuscule : la confusion qui se répand entre le futur et le conditionnel, qui compromet la pensée logique. Je ferai n’est pas je ferais...


        • rosemar rosemar 23 février 2013 12:31

          Bonjour ZEN 


          oui, j’ai lu cet article paru sur le monde : c’est assez inquiétant...
          Je confirme : certains élèves ne maîtrisent pas l’usage du conditionnel et ignorent parfois ce qu’est la voix passive !

        • Julien Julien 23 février 2013 21:30

          L’article du journal Le Monde n’est pas bien crédible. Oui, il y a des illettrés probablement parmi les cadres, mais c’est sûrement une ultra-minorité. Quand je lis dans cet article que ce banquier est « as des équations mathématiques », je rigole. En effet, les mathématiques, c’est un langage tout comme le Français. D’ailleurs, il peut paraître ridicule d’opposer les deux. Il arrive un moment où, pour expliquer les mathématiques, on a besoin d’un langage, et ce langage est le français ou l’anglais. C’est la même chose en physique, de manière encore plus subtile (car moins consensuelle). Celui qui ne maîtrise pas le français ou l’anglais ne peut pas aller bien loin en mathématiques, donc ce banquier n’est probablement pas un « as des équations mathématiques ». Ce n’est pas pour rien si les très bons élèves sont à la fois bons en français (peu de fautes) et en maths.

          Le français n’est pas bien différent des langages informatiques non plus. D’ailleurs, vous aurez beaucoup de difficultés à trouver des fautes sur ce site fréquenté par des informaticiens (et quand il y en a, les gens s’excusent ou se font corriger par les autres) :

          http://linuxfr.org/

          Ce n’est pas pour rien si il existe une classification des langages :

          http://fr.wikipedia.org/wiki/Hi%C3%A9rarchie_de_Chomsky

          Maintenant, il faut bien expliquer aux élèves que les langages, les maths comme le français, ne sont pas une fin en soi, mais des outils. Des outils pour quoi ? A mon avis, pour les choses suivantes, qui concernent le monde vivant au sens général, donc l’humain :

          * l’économie : étude de la production, répartition et consommation des richesses, entre les humains, mais aussi plus généralement dans tout le monde vivant, ce qui amène à étudier des équilibres, i.e. l’écologie.
          * l’émancipation de la condition animale pour l’humain. Cela passe forcément par les sciences physiques et l’ingénierie (mais on a surtout besoin de sciences physiques sans scientisme, ces temps-ci).

          Autre sujet : il y a la notion de bibliographie : savoir sourcer et se référer à la littérature. J’ai compris à 24 ou 25 ans, soit au tout début de ma thèse de doctorat, ce qu’est une biblio (et maintenant, je peux garantir qu’elle est longue...). Ce n’est pas normal, j’aurais dû maintenir une biblio depuis le plus jeune âge. Aujourd’hui j’utilise :

          http://home.gna.org/kbibtex/

          pour la maintenir.
          Cette notion de biblio, si vous y réfléchissez bien, amène aussi à la notion d’enseignement à la carte. On ne pourra y échapper.

          http://minilien.fr/a0m64q

          Il faudra aussi abandonner la notion de classe, avec passage ou pas dans la classe supérieure à la fin de l’année, et à la place avoir des modules à passer. Cela responsabiliserait les jeunes (voir ce que j’ai écrit dans le lien précédent).


        • tikhomir 23 février 2013 11:52

          « Pourquoi de telles évolutions négatives ? » : Parce que les profs sont souvent en grève ? smiley

          « La culture est, de nos jours, souvent dépréciée » : Faut voir... De nos jours, on confond culture et divertissement.

          Ou peut-être qu’il faudra arrêter les idioties et revenir à une éducation traditionnelle... Mais ça risquerait de remettre les « profs » (guillemets voulus) en grève.

          Le plus simple, c’est d’arrêter de confier ses enfants à l’école publique.

          • rosemar rosemar 23 février 2013 12:35

            Bonjour tikhomir 


            on impose aux professeurs des programmes et ils sont tenus de les appliquer sous peine de sanctions : la baisse du niveau vient de certains choix politiques qui ont été faits : de plus, les lycées accueillent de plus en plus d’élèves avec des niveaux très différents, les classes sont lourdes : 36 élèves...c’est beaucoup quand la disparité entre les élèves est grande...

          • tikhomir 23 février 2013 13:50

            Oui, on connaît le refrain : c’est de la faute des autres. Alors je vais redire ce que je vous ai déjà dit : rien ne vous force à travailler dans ces conditions à enseigner ces choses que vous semblez ne pas cautionner, il existe par exemple des écoles privées (et même certaines sont hors contrat).


            A vous lire, on vous croirait prisonnière de la fonction publique, mais sérieusement, rassurez-vous, rien ne vous force à être fonctionnaire, des tas de gens ne le sont pas et ils ne s’en portent pas plus mal.

          • rosemar rosemar 23 février 2013 15:31

            Mais enfin tikhomir 


            vous rêvez ! Vous croyez que les élèves du privé ont un meilleur niveau que ceux du public ??

            Pas du tout ! C’est même parfois pire....

          • tikhomir 24 février 2013 08:53

            Tout dépend de quel privé. Taux de réussite au bac dans l’enseignement catholique hors contrat à éducation traditionnelle : 99%. Un taux que l’Education nationale n’atteindra jamais avec toute la meilleure volonté du monde.


            Je vous l’accorde, il y a privé et privé, moi je vous parle de pouvoir choisir l’école où vous pourriez travailler et de ne plus vous embêter avec l’éducation nationale. En attendant, inutile de vous plaindre, vous avez choisi.

          • rosemar rosemar 24 février 2013 09:10

            Les chiffres que vous présentez tikhomir sont forcément faussés car les effectifs des lycées privés sont moindres : il est alors plus facile d’y faire réussir les élèves...


            L’école de le république, elle, accueille TOUS les élèves....

            Lisez cet article, vous comprendrez :




          • tikhomir 24 février 2013 09:38

            Oh mais des effectifs moindres, c’est bien non ? Plus haut vous vous plaignez que les classes sont trop chargées et vous le dites ici : c’est plus facile d’y faire réussir les élèves... Et oui. Bon eh bien qu’attendez-vous ?


            Des écoles publiques qui accueillent tous les élèves... moui, j’ai souvenir de certains lycées publics qui n’en sont pas là smiley. Que vous soyez anti-école privée, peu importe c’est votre idée, vous choisissez l’Education Nationale, d’accord, mais alors inutile de vous plaindre puisque vous avez choisi et que vous choisissez encore. C’est marrant, c’est souvent des profs du public qui se plaignent... Oups smiley

          • rosemar rosemar 24 février 2013 09:46

            tikhomir 


            c’est un choix éthique que d’aller dans l’éducation nationale : on ne s’adresse pas à une élite qui paie pour faire des études.... et il est permis quand même de s’exprimer et de dénoncer la baisse du niveau des élèves dans des structures où les élèves sont nombreux :il faut diminuer le nombre d’élèves dans les classes... 

            Mais encore une fois, les résultats au bac ne sont pas meilleurs dans les lycées privées....c’est évident...

          • tikhomir 24 février 2013 10:09

            « c’est un choix éthique que d’aller dans l’éducation nationale »


            Si votre éthique c’est de cautionner des classes surchargées, de suivre des programmes de plus en plus absurdes, etc... Alors bon, c’est un point de vue, mais de là à parler éthique hein... faut pas pousser.

            « on ne s’adresse pas à une élite qui paie pour faire des études... »

            Ma soeur et moi avons fait une partie de notre scolarité dans le privé avec une mère célibataire pauvre... Je crois qu’on n’a pas la même notion de « l’élite » ou que vous me sortez des clichés sur le privé.

            « et il est permis quand même de s’exprimer et de dénoncer la baisse du niveau des élèves dans des structures où les élèves sont nombreux :il faut diminuer le nombre d’élèves dans les classes... »

            Ce que les profs du public ne comprennent pas, c’est que les gens en ont souvent ras-le-bol de vos jérémiades, vous êtes toujours en train de vous plaindre ! Ça a largement contribué à déconsidérer le beau métier de professeur.

            Dans le privé, on ne les entend presque jamais, comment expliquez-vous cette différence ?

            « Mais encore une fois, les résultats au bac ne sont pas meilleurs dans les lycées privées. »

            Dans l’enseignement catholique hors contrat à éducation traditionnelle, si, ne vous en déplaise. Dans les lycée privés en général, non c’est vrai, et c’est bien la preuve qu’on y accueille tout le monde contrairement à ce que vous dites.


          • rosemar rosemar 24 février 2013 10:17

            Je ne me plains pas tikhomir mais je regrette une dégradation qui est réelle et cette dégradation, ne vous déplaise, atteint aussi les écoles privées : il faut en prendre conscience...


            Si les profs du privé n’en parlent pas et je n’en suis pas sûre, c’est qu’ils craignent aussi pour leur emploi en ces temps de crise, ce n’est pas simple...

          • tikhomir 24 février 2013 10:52
            Bien sûr que la baisse du niveau est réelle et même : ne fera qu’empirer. On l’a masqué pendant des années en édulcorant les programmes mais on arrive à un moment où on ne peut plus édulcorer et donc ça se voit vraiment.

            D’où l’intérêt de ne rien avoir à faire avec l’Education Nationale (ni de public, ni de privé sous contrat), pour le bien de ses enfants.

          • rosemar rosemar 24 février 2013 10:58

            Et qui va instruire et éduquer les enfants, tikhomir ????


          • Francescab 24 février 2013 15:55

            Le professeur est bel et bien « prisonnier » du programme et des instructions pédagogique de son inspecteur d’académie. Un enseignant ne peut pas prendre l’initiative de sortir complètement du programme, ni d’employer des « méthodes éducatives d’antan » (ce que vous suggérez) sous peine d’être mal noté, et donc de ne pas progresser dans sa carrière.

            Mais laissez moi vous dire une chose, si les élèves avaient l’intérêt / l’énergie et surtout la correction / politesse de suivre les cours, ils seraient très instruits, même plus que vous. Les manuels regorgent d’informations de qualité dont les parents n’ont pas idée.
            Les problèmes que rencontrent tous les enseignants sont l’indolence et la passivité intellectuelle (voire l’insolence) des élèves.

          • rosemar rosemar 23 février 2013 12:49

            Je ne fais pas partie de la classe politique : je n’ai pas droit de décision....si la culture est dévalorisée dans une société, il est difficile d’aller à l’inverse de cette tendance...

            Lutter contre les jeux vidéo, ce n’est pas simple non plus, en effet...

          • eric 23 février 2013 11:54

            Un tableau un peu noir. Certes, avec une dépense en euros constants doublée par élève en trente ans, avec des exigences de recrutement de plus en plus élevées pour les profs, on peut avoir l’impression que plus nos enseignants sont qualifies, plus le niveau baisse. mais ce n’est pas vrai partout.

            Les études extrêmement emberlificotées du ministère montrent que dans le privé sous contrat catholique, il n’en est rien.

            Emberlificoté parce qu’il voudraient démontrer le contraire mais n’y parviennent pas. Ils voudraient croire que c’est « l’école des riches », mais en réalité, les vrais riches des centres villes ou sont nommés les meilleurs profs et qui sont gratuits, recueillent les suffrages des plus favorisés. Au contraire, c’est dans les classes défavorisée que monte le nombre d’élèves du privé. Et ils y réussissent mieux que dans le public. Le résultat est toutefois biaisé par le fait qu’il s’agit de familles qui s’investissent dans l’école, donc pas les « pauvres » de base.

            Emberlificotés parce que la thèse officielle syndicale est que le prive sélectionne les meilleurs élèves, mais que la réalité vécue des familles est souvent qu’on met dans le privé ceux qui ont des difficultés. Et que le public, dans les bons établissements, n’est pas moins sélectif.

            Emberlificote parce que le rapport Obin a bien montré que l’éducation nationale s’est organisée pour avoir un établissement de bons pour les riches et enfants de profs et un dépotoir pour les autres jusque dans les gros bourg ruraux. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-rapport-obin-courageux-mais-peu-15843

            Emberlificoté, parce que le privé a moins de moyens, des profs moins payés et moins diplômés.

            Résultat, quand j’étais lycéen, ceux du privé avait juste une meilleure culture générale, lisaient plus et plus de classique, mais nos lycées publics restaient les meilleurs au bout du compte
            Aujourd’hui,le privé truste toutes les meilleures places.

            Et cela, c’est bien rassurant. cela signifie que des lors que l’école n’est pas gérée par les profs, des progrès sont possible pour tous.

            Reste qu’avec le système de quota obtenu par les syndicats, on est bien dans une logique socialiste avec files d’attente et prime aux plus malins. Une ouverture facilitée a tous ceux qui le souhaitent devient vraiment un impératif démocratique. Nous devons tous avoir un droit égal au libre choix de l’école de nos enfants tel qu’il est prévu par la déclaration des droits de l’homme avec des financements publics élargis des lors que l’enseignement privé sous contrat participe a la réalisation même du service public.


            • Kookaburra Kookaburra 23 février 2013 12:12

              Curieux effet des immenses progrès prétendus de la diffusion de la culture dans le public tels que les décrivent Jack Lang et les autres avocats de légalitarisme, tout est décalé dun écran ou plus vers le bas. De même quà luniversité les professeurs et étudiants sont obligés dessayer de rattraper le travail qui na pas été fait au lycée, quau lycée on sefforce de compenser les négligences du collège, dans les collèges on calfeutre comme on peut les trous laissés par lenseignement primaire.

              L’insistance sur l’importance du jeu pour apprendre implique que les matières sont ennuyeuses. Devoir apprendre les maths, les sciences, la géo, l’histoire est supposé être une tâche désagréable et contraignante, qu’il faut rendre moins pénible en l’intégrant dans des jeux. Il faut sucrer la pilule. Dans le meilleur des cas l’enfant apprendra sans se rendre compte. L’école devient alors une récréation permanente. C’est un peu ce qu’il est arrivé. Ennuyer, voire blesser irrémédiablement l’enfant avec des dictées et des tables de multiplication à apprendre par cœur est tabou, et, en outre, inutile, puisque l’ordinateur s’occupe de l’orthographe et le calculateur du calcul. Dans cette école ludique l’autorité tyrannique du prof a été éradiquée et les élèves peuvent, enfin, s’épanouir. La discipline carcérale de lécole d’autrefois a disparu, et le prof est devenu copain qu’on tutoie, mais judicieusement surveillé par les parents et par les élèves eux-mêmes. C’est l école démocratique. Les horreurs de la compétition et de la sélection appartiennent au passé, et l’angoisse des épreuves du bac a été adouci par « le bac pour tous », en faisant abstraction du niveau. Le résultat est un abroutissement général dans un programme de ludification intensive et dimbécilisation festive.


              • rosemar rosemar 23 février 2013 12:28

                Bonjour Kookabura


                oui je partage cette analyse : l’enseignement a connu ces dérives, la grammaire, l’orthographe ont été évincées des programmes : trop difficiles, et en même temps on a gardé le côté ambitieux de l’étude de la littérature : mais enfin ! sans grammaire impossible de maîtriser la littérature....

              • ZEN ZEN 23 février 2013 13:17

                Kooka
                Assez en phase avec vos propos
                Lash et Michéa mettent ces symptômes en relation avec les transformations économico-sociales depuis les années 70
                B.Barber a écrit là-dessus un livre éclairant


              • velosolex velosolex 23 février 2013 15:13

                Koodkaburra

                Qui est le grand prêtre responsable de ce grand gâchis ?
                Le trait est sans doute déplacé, mais cette forfaiture me fait penser à celles que les communistes ont eu à encaisser, prônant l’homme nouveau, et qui a amené Pol Pot et ses sbires à tuer toute une vieille culture, pour ne pas parler du reste.

                L’homme ancien, dans l’éducation nationale, je veux dire l’enfant ancien, était cet enfant soi disant triste, apeuré, qui venait à l’école à reculons, et dont on pouvait se demander par quel miracle il parvenait à apprendre si vite à lire, avec cette méthode caricaturale syllabique, et toutes ces règles si contraignantes, mais pourtant qu’il acceptait si bien . On se demandait pourquoi un enfant n’était qu’un enfant, ce terreau qui se soumet et fait jeu de tout !

                Ah ! On allait voir ce qu’on allait voir.
                Le mieux, et même le bien mieux, serait l’ennemi du bien, qui était plutôt mal, voir médiocre !
                 De doctes docteurs avaient planifié l’enfant nouveau, celui qui avait émergé de leur esprit après avoir lu « libres enfants de Summerhill » .....

                C’était avant de s’apercevoir que ces docteurs n’étaient pas des docteurs, mais des charlatans, et que les sciences cognitives nous dévoilent que le cerveau d’un enfant de six ans n’était pas assez mûr pour se confronter avec cette méthode dite « globale », la mal nommée. Cette méthode globale ressemble un peu aux forceps, à un savant bricolage que les enfants sont obligés d’organiser en eux, pour sublimer ce manque, et dont les prolongements au fil de la maturité se révéleront parfois catastrophiques.
                Tentez donc de faire partir un arbre de coté !.....

                Cette méthode à fait le bonheur en tous cas des orthophonistes, dont le nombre a explosé, sur les ruines de cette misère de savoir appliqué à l’euphémisme : On parla de "méthode semi-globale, pour vous faire croire qu’on n’avait pas mis une prothèse, à la place de ce membre qui naguère était sain.
                La dysorthographie fut appelé dyslexie.

                Mais je vous parle de l’orthographe comme je pourrais vous parler du reste.
                Et d’ailleurs tout le monde semble t’il est passé par là, et sommes toute n’avons plus personne à convaincre.

                Tous ces commissaires du peuple ont pris leur retraite, sur des rivages dorés.
                Les menus qu’ils lisent ne contiennent sans doute pas de fautes d’orthographes, ça doit les rassurer.
                Quand à la note, sans doute ne regardent t’ils pas trop à son montant, et aux erreurs de calculs, que l’on ne pourrait d’ailleurs attribuer qu’à une défaillance de la calculette.
                Ces gens là ont les moyens que leur ont donnés une carrière réussie, à faire passer les réformes, que d’autres paient pour eux maintenant.
                En ramant.


              • rosemar rosemar 23 février 2013 15:38

                Analyse très intéressante en effet , en voici un extrait et j’y reconnais mes élèves...


                Dire que l’éthos infantiliste préfère le facile au difficile, c’est dire aussi, concrètement, que les jeunes sont naturellement attirés par ce qui est simple et non par ce qui est complexe, par ce qui est rapide et non par ce qui est lent. Facile contre difficile : cette dichotomie est un bon gabarit pour une grande partie de ce qui distingue l’enfant de l’adulte.

                et cet autre extrait, l’art du mensonge :

                Le mensonge et la triche plutôt que l’astreinte 
                Le mensonge, la triche et la tromperie (en particulier l’apti¬tude à s’auto-illusionner) ont existé de tout temps chez les hommes, mais ils sont mieux acceptés aujourd’hui, en partie parce qu’on voit en eux quelque chose de bien excusable : une solution de facilité. C’est tellement plus facile de battre des records et de devenir un athlète célèbre avec des anabolisants que sans anabolisants ! 

              • rosemar rosemar 23 février 2013 15:49

                Les élèves s’auto illusionnent souvent sur leurs propres connaissances : c’est flagrant...


              • Francescab 24 février 2013 15:58

                Ils demandent à passer en 1e littéraire et sont abasourdis qu’on leur propose une réorientation en section professionnelle ou technologique.


              • rosemar rosemar 24 février 2013 16:12

                Bonjour Francescab 


                le problème, c’est qu’ils s’auto- illusionnent sur leurs savoirs et leurs compétences....

              • Raymond SAMUEL paconform 23 février 2013 12:18

                Trop d’école tue l’école...(malheureusement non, trop d’école rend l’école plus nocive encore).

                L’école ne doit pas se faire à l’école mais ailleurs. Il faut inventer autre chose.
                Sauvons nos enfants.


                • rosemar rosemar 23 février 2013 12:46

                  Bonjour paconform 


                  il faudra peut-être inventer autre chose : que va devenir l’enseignement ? Des bouleversements sont à prévoir....probablement des cours sur internet avec l’ENT ou espace numérique de travail mais alors on perdra le contact direct avec les élèves...

                • fatizo fatizo 23 février 2013 12:24

                  Bonjour Rosemar,

                  Il y a surement beaucoup de causes à cette dérive .
                  Le manque de lecture que tu cites, mais aussi des méthodes nouvelles de lecture qui ont souvent été mises en cause .
                  Ajoutons à tout cela une autorité de moins en moins forte sur les élèves, là aussi à cause de nombreuses dérives ( parentales, sociales et éducatives).
                  Et j’en oublie surement .
                  Beau samedi Rosemar 

                  • rosemar rosemar 23 février 2013 12:40

                    Les causes sont multiples, en effet : les élèves sont sollicités par un monde d’écrans, le jeu l’emporte sur le véritable effort, les enfants sont éduqués aussi différemment : ils se mettent à contester le savoir, les compétences du prof, leurs décisions...


                    Belle journée fatizo...

                  • velosolex velosolex 23 février 2013 15:32

                    Rosemar

                    Les enfants contestent, c’est sûr
                    Ce en ce quoi ils sont en osmose totale avec leur époque !
                    Les enfants sont les meilleurs buvards du monde. Ils levaient la main sous Hitler, dénonçant parfois leurs parents.

                    Les malades aussi, contestent.
                    Contestation parfois entendable, mais souvent désordonnée, s’arguant sur des principes d’individualisation et de revendication véhiculés par l’air du temps, qui privilégie l’esbroufe à la réflexion et à la maitrise.

                    « Respect total » disent certains, si pauvrement, qu’on en souffre pour eux, d’être si démunis devant ce qui les attend.
                    Ces attitudes ne sont pas éloignés non plus d’un mal profond qui couvre en eux :
                     Les adultes, j’en ai bien peur, ne sont plus crédibles dans leur autorité, dans leurs contradictions, dans leur hédonisme affiché, et dans les règles tout à coup qu’ils voudraient faire respecter, comme un coup de poing sur la table, dérisoire, en plein milieu du chahut.
                    Le mal est profond, et l’école n’est qu’un symptôme.


                  • rosemar rosemar 23 février 2013 15:44

                    Velosolex


                    ce qui est terrible, c’est que les adolescents en viennent à contester le savoir lui même, la connaissance des enseignants ...pour eux, le savoir, c’est internet : or, on trouve aussi des erreurs sur internet....
                    Le principe de plaisir les domine : lisez l’article posté par ZEN : c’est très intéressant...

                  • foufouille foufouille 23 février 2013 14:38

                    sur le mode d’emploi, il y a plein de pictogrammes et peu de texte traduit en francais
                    les boutons des consoles sont de couleur differentes (a moins que ca ait changer)
                    etc
                    il ne sera peut etre plus necessaire de lire dans le futur


                    • rosemar rosemar 23 février 2013 16:03

                      avec les pictogrammes, oui, plus besoin de lire, foufouille


                      mais uniquement si le message est simple : on va alors vers un appauvrissement de la pensée et des idées....

                    • foufouille foufouille 23 février 2013 20:00

                      le pictogramme peu etre « complexe »
                      mais dur a comprendre car tres stylise
                      on voit difficilement la cle a molette et le levier qui bloque le fendeur de buche


                    • yoananda 23 février 2013 15:13

                      Le taux d’illétrisme est double dans les ZUS.
                      La baisse de niveau est en partie imputable a l’immigration.
                      Je ne sais pas pour les ordinateurs et le reste, je n’ai pas lu d’étude prouvant qu’ils aient un impact.

                      Ca explique aussi pourquoi avec des élèves moins bon et des profs moins bons, le privé réussi mieux : moins d’immigration a l’entrée.


                      • rosemar rosemar 23 février 2013 16:01

                        Bonjour yoananda 


                        l’immigration peut jouer un rôle mais le niveau baisse pour une majorité d’élèves...

                      • yoananda 24 février 2013 00:33

                        Ce « rôle » n’est pas étudié puisque c’est tabou, interdit, mais dans la pratique, une poignée d’élèves suffit à perturber une classe, accaparer l’attention d’un prof qui n’a plus les moyens de se faire respecter.
                        Une poignée suffit a faire baisser le niveau de l’ensemble.
                        Donc, le rôle de l’immigration et son impact sur l’ensemble n’est pas à négliger. Ensuite, il faut aller voir directement dans les classes pour confirmer ou non.


                      • Razzara Razzara 23 février 2013 15:21

                        Le niveau des élèves est en baisse, certes, de même que le niveau générale de la population il me semble ...

                        Mais comment pourrait-il en être autrement dans une société qui a sacralisé la médiocrité, qui en a fait l’alpha et l’oméga de la réalisation de soi ? Car c’est un constat évident, il suffit d’allumer un poste TV pour le faire : aujourd’hui peu importe d’être cultivé, de considérer le savoir comme la chose qui élève l’individu, seul l’apparence et le pognon ont une valeur tangible ! On peut être le dernier des abrutis, devenir une star, et sans efforts encore, ... , alors les livres et compagnie hein.

                        Et voila bien le fond de la chose : toute difficulté, tout effort, toute persévérance dans l’effort, toute capacité à différer dans le temps le plaisir ressenti, sont devenus inacceptables. Il n’est plus question de passer des heures et des heures à acquérir telle ou telle compétence ou savoir-faire. Le narcissisme à la sauce ’parce que je le veau bien (ce n’est pas une faute, mais un choix délibéré) ’ ne peut s’accommoder de pareil hérésie : il faut jouir dans l’instant et rien ne doit entraver cette jouissance.

                        En résumé : l’ignorance c’est la force, le mensonge c’est la vérité, la guerre c’est la paix.

                        Razzara

                        PS : pour citer deux exemples vécus et caractéristiques de ce que vous décrivez, il y a ces élèves de terminale qui font des phrases sans verbe et à qui je suis contraint de les faire lire à haute voix pour qu’ils comprennent de quoi je veux parler (moi le prof de maths qui se mêle de ce qui ne le regarde pas ...) ; ou cet autre qui écrit ’l’acune’ en lieu et place de ’lacune’ et à qui je demande de m’expliquer ce qu’est une ’acune’ pour l’aider à saisir le sens d’un l apostrophe placé devant un mot ...  


                        • rosemar rosemar 23 février 2013 15:51

                          Bonne analyse Razzara


                          les valeurs sont complètement renversées...


                          • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 23 février 2013 17:07

                            Ce n’est pas grave, l’important est qu’ils regardent beaucoup la Télé, pour devenir de bon petits consommateurs et surtout qu’ils ne deviennent jamais de sales complotistes. Les livres, c’est dangereux, c’est plein d’idées pas normales !


                            • rosemar rosemar 23 février 2013 18:04

                              C’est le but, oui, Gaspard et en plus des consommateurs que l’on pourra sans cesse tromper sur la marchandise...


                            • Chamiot 23 février 2013 17:21

                              Je colle le commentaire laissé hier sur votre précédent article, trop tard semble-t-il...

                              Hilarant (disais-je)...Que dire de plus ?

                              Au-delà du constat de faillite (première étape pas forcément évidente dans votre « milieu »), n’avez-vous jamais réfléchi (tenté de réfléchir) aux causes de ces changements ?
                              (autres que le manque de moyens, les classes surchargées, les programmes trop lourds...)

                              Cherchez donc du côté des valeurs, de ces valeurs que vous (et...les autres) pensez « évidentes » ou « républicaines ».

                              On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre, l’égalité proclamée, contre-nature et contre-culture (imposée par la violence de l’Etat) entre les sexes, les individus (parasites ou travailleurs), les groupes ethniques (les races plus ou moins douées) et, en même temps, conserver la distance entre les générations, entre l’enfant et l’adulte, entre l’ignare constitutionnel et le dépositaire d’un savoir (même basique), cette distance qui, seule, permet un geste éducatif nécessairement dissymétrique (l’élevage, qui est, logiquement, devenu un « gros mot »).

                              Bien à vous...


                              • rosemar rosemar 23 février 2013 18:07

                                Bonjour Chamiot 


                                oui les valeurs sont souvent perverties mais je défends l’égalité des sexes qui me paraît essentielle, ce sont d’autres valeurs morales qui ont été détournées...

                              • La mouche du coche La mouche du coche 23 février 2013 18:20

                                Chamiot a décrit la réalité.


                              • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 23 février 2013 17:50

                                @ L’auteur : pour aller plus loin, voir J-C Michéa « L’enseignement de l’ignorance » et « Orwell éducateur », C. Lasch « la culture du narcissisme » ...
                                ... moins sur la disparition de connaissances fondamentales (et là il y a aura toujours un libéral de service de gauche ou de droite pour venir interroger le sens de l’expression « connaissances fondamentales » ou parler de l’inanité de celle-ci -> relativisme absolu et raison marchande fonctionnent de concert ) que sur le déclin de l’intelligence critique d’ailleurs.

                                Sur l’intelligence critique.
                                Pas de digression en écrivant ici qu’avec la récente affaire de la viande de canassons roumains, on a vu ces consommateurs abrutis (c’est tout ce qu’ils sont devenus en réalité) s’indigner d’avoir été trompés sur la marchandise et réclamer que justice soit faite (aller raser un camp de Rroms par exemple. Oui ! Rroms=Roumains d’ailleurs) sans que l’idée jamais ne leur vienne de s’interroger sur le nombre de fois où le(s ?) pouvoir(s ?) en place depuis 40 ans a (ont ?) pu les cocufier...sans jamais contester, par contre, ces solutions aux problèmes que leurs maîtres ont créé, tels ces plans d’austérité qu’ils cautionnent et qui ne mèneront qu’à faire grossir le flot de misères plus ou moins grandes qu’ils supportent....

                                Attention, leurs droits de consommateurs ont été bafoués !!! Enfer, damnation, hérésie ! Du cheval dans le brouet qui remplira ces estomacs sur pattes (c’est tout ce qu’ils sont !!!)

                                Ils invoquent leurs droits (entendez-les tous, ils n’ont que ce mot à la bouche en toutes situations... dès l’école primaire... écoutez-les, éructer, fulminant la bave aux lèvres !) d’esclaves modernes que les seigneurs qui les méprisent ont bien voulu leur concéder...

                                Le droit au respect ! Quelle farce ! Il n’y a plus rien à respecter chez ceux-là...

                                 Ils pourraient tuer parce que leur pouvoir d’achat a été amputé sans faire le lien avec ces « tournants de la rigueur »« , d’ailleurs...ils invoquent les impôts qu’ils paient (ou pas). Ils exigent  :  »Je paie donc j’ai le droit !!!" ...
                                ... Mais jamais plus ils ne se révolteront contre leurs bourreaux, ces faiseurs de misères matérielles et intellectuelles ! Bien plutôt, ils trouveront des boucs émissaires...

                                Valable évidemment autant pour ces libéraux libertaires de gauche que pour ces paradoxaux dextristes conservateurs et pourtant électeurs de la droite libérale (droite économique, des affaires...) qui " vénèrent le marché tout en maudissant la culture qu’il engendre.« R. Jacoby (in J-C Michéa L’enseignement...)

                                Aucun rapport avec l’École ? Bien sûr que si. C’est elle qui, sinon les prépare, les accompagne sur ce chemin de la déshumanisation ou de la post-humanisation...
                                 Mais, il est évident que le problème s’inscrit dans un mouvement historique lié à la nature même de cette société (post-)moderne.

                                La question qui devrait se poser n’est pas, celle très à la mode et démagogique »quel monde allons-nous laisser aux jeunes générations ?", mais plutôt à quels enfants allons-nous laisser ce monde ?


                                • rosemar rosemar 23 février 2013 17:59

                                  Merci pour ce commentaire Jean-Michel


                                  je pense aussi que tout est lié et si l’enseignement, la culture perdent de leurs valeurs on ira de plus en plus vers la catastrophe...

                                  Je me pose bien aussi cette question quand je vois mes élèves, leur comportement : à quels enfants allons-nous laisser ce monde ?

                                • velosolex velosolex 23 février 2013 18:22

                                  A la censure et à l’oppression archaïque, et pour tout dire souvent contre performante, des pays totalitaires, et à leur mainmise sur l’information, notre beau système libéral a su mettre au point des outils redoutables.

                                  Qui peut s’en sortir, sans esprit critique, et tant bien même, devant cette avalanche d’informations en tous genres qui vous assaillent, avec des techniques de mère maquerelle : Pas difficile de deviner vers quoi la curiosité va aller, pour la plupart des gens, et encore plus pour les adolescents, public fragile et manipulable.

                                  Les lois de la protection de la jeunesse, semblent maintenant si éculées dans leur expression, qu’elles feront ricaner, ou vous transformeront immédiatement en ringard, insulte majeure, comme celle d’hérétique dans l’ancien temps.

                                  Comme tant d’internautes le font remarquer, c’est la transformation du citoyen en consommateur qui est en jeu ici.
                                  Et ça n’a pas été rien de voir comment ce tour de force a été exécuté, en quelques années, faisant passer l’étiquette des marques de l’arrière caché des vêtements, à ce blasonnement d’inféodalité, à Nike, addidas, lacoste, tout ce que vous voulez de desunited colours, Benetton ou non.
                                  Le dedans, et tout ce qui était de l’ordre de l’intime et de la réflexion est passé tout autant au dehors. Le sexe bien sur, desexualisé dans cette approche inhumaine et pornographique au monde, tout autant que la réflexion, banale, pauvre, aussi stéréotypé que ces multiples copiés collés dont on nous affecte.
                                  Comment qui dit Souchon ?
                                  « On nous fait mal ! »


                                • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 23 février 2013 18:12

                                  Bonjour Rosemar
                                  Il ya deux décennies de cela , un collègue de français s’ était amusé à soumettre à ses élèves de seconde un article de l’ EQUIPE résumant un match de foot qui s’ était joué la veille, et il avait simplement effacé le résultat.
                                  Il avait posé une seule question à ses élèves : « Quelle équipe a gagné le match ? »
                                  Les résultats démontraient que la grande majorité de ses élèves ne savait pas déduire ce qui était une simple évidence à la première lecture de l’ article.
                                  Par contre, les élèves savent parfaitement décrypter le language audiovisuel, et savent compléter les trous et déduire ce qui est simplement suggéré dans une narration...
                                  Rien d’ étonnant si l’ on considère le temps que ceux-ci passent devant un livre comparé à celui qui est passé devant un écran...même si cet écran s’ est converti parfois en livre depuis l’ avènement de l’ informatique.


                                  • rosemar rosemar 23 février 2013 18:20

                                    Bonsoir AJE


                                    compléter des trous, oui, un exercice qui est assez rapide mais quand il s’agit de rédiger de manière personnelle, c’et là qu’interviennent les difficultés et les manques....
                                    en fait, les élèves aiment la facilité et la rapidité mais il faut aussi des efforts...

                                  • bakerstreet bakerstreet 23 février 2013 18:39

                                    Bonsoir, Rosemar, et les autres

                                    « Toutefois, mon opinion est qu’il faut toujours les acheminer aux choses les meilleures, et les plus profitables, et qu’on doit peu s’attacher à ces prévisions et pronostics superficiels, que nous faisons d’après leurs façons de se comporter dans l’enfance. »

                                     Michel De Montaigne.
                                     Essais 1, 26, « De l’institution des enfants »


                                    • rosemar rosemar 23 février 2013 19:01

                                      Bonsoir bakerstreet 


                                      Montaigne ! une référence ! oui il faut les acheminer vers le meilleur mais le monde a évolué et encore faut il que les enfants acceptent les conseils du maître....

                                    • srobyl srobyl 23 février 2013 20:57

                                      Je lis dans certains commentaires une analyse à laquelle je souscris entièrement : la mise au rebut de l’effort, le « tout tout de suite », et sans souffrance s’il vous plait (un peu à l’image de ce que prônent les chantres du consumérisme : on vous fera un petit crédit !) ont non seulement conduit l’Ecole à s’aventurer sur le chemin de la médiocrité généralisée, faute de bases assez solides, mais aussi ont privé une génération de l’initiation aux plaisirs subtils qui accompagnent le lent cheminement vers le but désiré et la satisfaction, une fois ce but atteint, d’apprécier le bien-fondé de ses efforts.


                                      • noodles 23 février 2013 21:15
                                        Bonsoir Rosemar
                                        c’est bien connu : « Tout est dit et l’on vient trop tard » 
                                        Bonne soirée
                                         n

                                        • MARMOR 23 février 2013 21:25

                                          baisse inquiétante du niveau des professeurs...........
                                          et surtout de leur motivation et de leur remise en question
                                          Les detenteurs du savoir que sont les membres du corps enseignant n’ont pas encore compris qu’ils ne peuvent plus enseigner en 2013 comme ils enseignaient en 1990 et surtout, ils leur est insupportable de devoir envisager de changer quoi que ce soit car ils sont persuadés, comme tous les fonctionnaires, les énarques ou les normaliens qu’il ne faut surtout rien changer !!!
                                          Le corps enseignant est figé dans la roideur de sa certitude. Le capes atteint, ils sont persuadés de n’avoir plus rien à apprendre, parce qu’ils savent déjà tout. Donc inutile de se remettre en question, il vaut mieux établir le dogme de l’élève incapable d’apprendre quoi que ce soit sauf à manipuler un jeu vidéo. Quelle fatuité !!!


                                          • rosemar rosemar 23 février 2013 22:15

                                            Bonsoir MARMOR


                                            on voit bien que vous méconnaissez totalement le métier d’enseignant : les profs apprennent tout au long de leur carrière leur métier : ils sont contraints de s’adapter à des publics différents : collège, lycée parfois université : j’ai connu dans ma carrière ces différents établissements, ils sont soumis à des mutations, ils connaissent des changements de programmes : les manuels scolaires sont changés tous les 5 ans .... C’est un métier où l’on apprend sans cesse : lectures, préparations de cours, formations à l’informatique etc....
                                            On apprend aussi beaucoup de la psychologie humaine et on essaie de faire avec....

                                          • MARMOR 23 février 2013 21:33

                                            Et si vous envisagiez d’adapter votre enseignement aux élèves d’aujourd’hui plutôt que d’essayer de leur enseigner avec des méthodes de Jules Ferry ? Pourquoi, vous les intellectuels détenteurs du savoir universel , ne pas vous mettre au niveau de vos auditeurs pour faire passer votre message ? ca ne vous vient pas à l’esprit de vous adapter, vous, à votre nouvel auditoire, avec d’autres méthodes, d’autres mots, d’autres pôles d’intérêt ? Trop compliqué ou trop dégradant ??


                                            • rosemar rosemar 23 février 2013 22:26

                                              On s’adapte tous les jours MARMOR, on est bien obligé de s’adapter à un public qui a des difficultés à se concentrer : on ruse, on varie les activités, on plaisante mais même en rusant, les messages ne passent pas toujours....

                                              nous ne sommes pas des encyclopédies vivantes mais nous sommes, malgré vos doutes, des spécialistes d’une discipline : nous avons fait de longues études pour en arriver là et ce n’est pas méprisable....
                                              On a trop tendance à mépriser la culture, on préfère l’ AVOIR à l’ETRE.... et on reproche sans cesse aux profs d’être incompétents, une façon de se décharger des problèmes.... Les élèves n’ont pas tous les droits : ils doivent travailler, faire des efforts eux aussi et on ne peut les exonérer de ces efforts : c’est leur rendre un fort mauvais service...



                                            • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 23 février 2013 23:11

                                              @Marmor
                                              Votre réaction trahit votre méconnaissance totale du métier d’ enseignant.En fait, on pourrait presque faire au ministère de l’ education le reproche inverse, c’ est à dire d’ être trop reactif aux nouveautés et trop en prise sur le réel, et parfois de faire abandonner aux enseignants trop vite des méthodes pédagogiques qui ont fait leurs preuves depuis des décennies.
                                              Peu de professions ont connu autant de réformes que la nôtre...Essayez d’ imaginer un boulanger qui, chaque matin, remettrait en cause la façon de fabriquer son pain...et bien, c’’ est presque ça qu’ on demande aux enseignants( ..par ailleurs je ne m’ en plains pas car c’ est finalement assez stimulant !)


                                            • Christian Labrune Christian Labrune 23 février 2013 23:40

                                              « Pourquoi, vous les intellectuels détenteurs du savoir universel , ne pas vous mettre au niveau de vos auditeurs pour faire passer votre message ? »

                                              @Marmor

                                              Philippe Meirieu, un grand pédagogue et notre maître à tous, expliquait il y a quelques dizaines d’années qu’il fallait effectivement se mettre à la portée des élèves. A Louis-le-Grand ou à Henri IV, il est évidemment très facile d’expliquer les oeuvres de Racine : les familles ont des bibliothèques, vont au théâtre, et ce n’est jamais au lycée que les jeunes gens ont pour la première fois entendu prononcer les noms de certains auteurs. En revanche, dans tel lycée Paul Eluard ou Pablo Neruda (à ces noms, on sait tout de suite où ça s’élève !) des profondeurs déshéritées du 93, les élèves ne disposent pas chez eux d’une bibliothèque, les parents ne parlent guère de littérature. Bourdieu a très bien montré qu’il existait même dans ce qu’on appelait autrefois la classe ouvrière un très solide mépris de la culture. Philippe Meirieu considérait donc, en bon démocrate, qu’il était parfaitement stupide de vouloir imposer à ces malheureux l’étude des subtilités de « Britannicus » ou de « Phèdre ». On pouvait tout aussi bien leur faire étudier la dizaine de pages du fascicule qui accompagne les appareils ménagers pour en décrire le mode d’emploi. Cela correspondait plus à leur niveau, à leurs possibilités intellectuelles. Le cher Philippe Meirieu est revenu plus tard sur des conceptions pédagogiques qui avaient été très critiquées par beaucoup de collègues très élitistes. C’est dommage : dans une République, il faut poser, que tous les citoyens naissent égaux et qu’il n’y a bien évidemment aucun inconvénient à ce que les ignorants restent ignorants. Un analphabète vaut un savant et un pauvre vaut bien un riche. S’il peut rester pauvre, cela ne sera pas plus mal : ce n’est pas la richesse qui fait le bonheur. Dans la règle des Franciscains, très différente en cela de celle des Bénédictins, il est précisé que s’il arrive dans la communauté un novice qui ne sache pas lire, on se gardera bien de l’instruire. L’ignorance et surtout l’espèce d’innocence qui en résulte, tout cela plaît à Dieu. Notre bon pape Benoît XVI prend sa retraite. Je prie Dieu tous les jours pour que Philippe Meirieu, un jour, puisse le remplacer. 


                                            • MARMOR 24 février 2013 11:20

                                              à mr labrune
                                              Vous vous rendez compte de ce que vous écrivez ? Les gens issus de milieux populaires n’auraient pas accès à la culture ?
                                              J’ai un bac philo (1970) j’ai passé deux ans au CREPS de Toulouse pour un professorat d’EPS ( pas terminé). Jr n’ai jamais vu un livre dans notre maison.... Ma mère savait à peine lire et écrire. J’ai eu de très bons profs, tout simplement, qui m’ont appris à aimer les differentes matières


                                            • rosemar rosemar 24 février 2013 11:25

                                              C’est de l’humour MARMOR


                                              Christian Labrune est spécialiste de cet humour tranchant : il pousse votre raisonnement jusqu’au bout....

                                            • Deneb Deneb 24 février 2013 11:50

                                              ’’Heureux sont les simples d’esprit car le royaume des cieux leur appartient  !"... (Jesus le Nazaréen d’après Matthieu)
                                              L’ignorance c’est la force (G. Orwell, 1984)


                                            • MARMOR 24 février 2013 13:50

                                              Il y a aussi Audiard : « heureux les felés, car ils laisseront passer la lumière »


                                            • velosolex velosolex 24 février 2013 13:59

                                              Marmor vous avez raison
                                              Mais vous ouvrez une boite de Pandorre que beaucoup préfèrent refermer vite fait
                                              Bourdieu a travaillé pas mal sur le sujet...
                                              Les exemples des pays nordiques sont tout de même des pistes intéressantes dont on ferait bien de s’inspirer. A l’heure où l’on se gargarise de bac plus....pour convaincre les autres de son excellence, il y aurait tout de même lieu de s’interroger, hors les matières à enseigner, de la pédagogie nécessaire pour la faire passer.
                                              Peux t’on parler de ces choses sans désavouer le travail des profs, et ne pas nier leurs difficultés devant des classes qui n’ont rien à voir les unes avec les autres. Mais n’est ce pas le pari, de devoir s’adapter ?


                                            • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 24 février 2013 14:02

                                              Certes, Labrune se fait plaisir et fait plaisir avec ses phrases soignées et son ironie.

                                              S’il se moque d’une règle franciscaine -qui n’en est pas une- et fait le parallèle avec le cahier des charges assignés à l’école post-moderne et de fait à l’inénarrable Meirieu et autres ronds- de-cuir démago-pédago-gisants inspirés par le Bon Dieu... pardon Bourdieu... ce même Labrune, avide de briller et de bons mots préférant les plaisanteries au raisonnement (voyons cette statue éclairant le monde qu’il arbore), feint de nous éclairer (comme sa statue) en omettant de citer ce lumineux Voltaire dont il se réclame certainement :

                                              "Je crois que nous ne nous entendons pas sur l’article du peuple, que vous croyez digne d’être instruit. J’entends, par peuple, la populace qui n’a que ses bras pour vivre. Je doute que cet ordre de citoyens ait jamais le temps ni la capacité de s’instruire ; ils mourraient de faim avant de devenir philosophes. Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir, comme moi, une terre, et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis. Ce n’est pas le manœuvre qu’il faut instruire, c’est le bon bourgeois, c’est l’habitant des villes : cette entreprise est assez forte et assez grande. (...) Quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu."

                                               Voltaire, 1766


                                            • Deneb Deneb 24 février 2013 15:11

                                              Le penseur le plus apprécié du 18ème fut un gros faf, on le sait. Mine de rien, niveau humanisme on progresse indiscutablement, et ce n’est certainement pas grâce à la religion, mais plutôt grâce à son déficit.
                                              Quand on me dit qu’il faille respecter le passé, je dis qu’il est cent fois plus important de respecter l’avenir.


                                            • rosemar rosemar 24 février 2013 15:25

                                              Bonjour Deneb


                                              qui est ce penseur du 18ème siècle ??

                                              L’avenir peut-il se construire sans le passé ??

                                            • rosemar rosemar 24 février 2013 15:27

                                              Je préfère cette phrase Deneb : « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien ».... Le doute plutôt que l’ignorance...




                                            • Deneb Deneb 24 février 2013 15:40

                                              Rosemar, je fais suite au commentaire du JM Lemonnier, qui cite Voltaire.
                                              Sinon, je suis d’accord que la croyance est stérile et le doute fertile. Dubito ergo sum.


                                            • Deneb Deneb 24 février 2013 15:52

                                              Construire l’avenir sans le passé ? Pas sans, mais contre.


                                            • rosemar rosemar 24 février 2013 16:09

                                              Allons bon Deneb 


                                              le passé a aussi de la valeur : la littérature, les arts, tout notre passé culturel....il faut savoir les apprécier pour créer de nouveau....

                                            • Deneb Deneb 24 février 2013 16:35

                                              Quand je lis l’extrait de Voltaire ci-dessus, je me dis que heureusement on n’a pas continué dans cette veine. La culture, c’est darwinien : production abondante et sélection sévère. Eliminer c’est bien plus important que conserver. Comme disait Hemingway : le matin, grelotant debout sur un pied, j’écris, j’ecris .... ; l’après midi, dans un bon fauteuil au coin du feu, je barre, je barre ....


                                            • rosemar rosemar 24 février 2013 16:47

                                              La culture ne se résume pas à un extrait de Voltaire Deneb : elle est riche de diversités, de pensées, elle est source de réflexion : il faut la défendre devant l’abêtissement provoqué par certains médias...

                                              Voltaire lui même a aussi écrit des oeuvres où il dénonce l’intolérance religieuse, les privilèges et l’arrogance de l’aristocratie, le pouvoir de l’argent etc.

                                            • Deneb Deneb 24 février 2013 17:03

                                              Je n’ai jamais dit que la culture se résumait à un extrait de Voltaire, je dis juste qu’il faille être extrêmement critique et que de critiquer Voltaire ne fait peut-être pas du bien à Voltaire, mais fait énormément du bien à la Culture.
                                              Le doute, Rosemar, c’est ne pas se laisser entraîner sur les rochers par les Sirènes de la bienséance, quitte à se faire attacher au mat de l’insolence.


                                            • rosemar rosemar 24 février 2013 17:36

                                              Nous sommes d’accord Deneb : on peut critiquer Voltaire mais pour le critiquer, il faut d’abord le lire et le connaître : ce qui m’inquiète, c’est que l’on a tendance à mépriser la littérature, la culture alors qu’elles sont essentielles : sans elles, l’homme ne peut évoluer....


                                            • Deneb Deneb 24 février 2013 17:51

                                              Nous sommes d’accord Deneb : on peut critiquer Voltaire mais pour le critiquer, il faut d’abord le lire et le connaître : ce qui m’inquiète, c’est que l’on a tendance à mépriser la littérature, la culture alors qu’elles sont essentielles : sans elles, l’homme ne peut évoluer....

                                              Je l’ai lu, en slovène, quand j’étais jeune, je ne m’en rappelle plus beaucoup, c’était obligatoire au lycée. Je me rappelle d’avoir préféré Shakespeare. J’avoue que je ne connaissais pas l’extrait cité ci dessus, mais peu m’étonne de la part des courtisans du roi. De même manière, je n’ai jamais compris La Fontaine, prenons La cigale et la fourmi que je trouve contraire à ma morale : en effet, pas seulement il dénigre une activité artistique, le chant, mais en plus il se moque de celui qui souffre sous pretexte que ce qu’il faisait ne valait rien. Ou alors Le laboureur : on doit mentir à ses enfants et surtout ne pas leur faire confiance... Avec ça, Voltaire qui dit que la populace n’est pas digne de la connaissance ... Bonjour les valeurs humanistes !


                                            • rosemar rosemar 24 février 2013 18:06

                                              En fait les morales de La Fontaine ne sont pas vraiment morales : elles mettent en évidence des injustices flagrantes de la société : par exemple, La raison du plus fort est toujours la meilleure ou encore : Selon que vous serez puissant ou misérable / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ....

                                              La Fontaine est un auteur d’une grande richesse dans le style et les messages délivrés.. Il faut le relire.... Bientôt des articles sur La Fontaine : il le mérite...

                                            • Christian Labrune Christian Labrune 24 février 2013 22:47

                                              « ’’Heureux sont les simples d’esprit car le royaume des cieux leur appartient ! »... (Jesus le Nazaréen d’après Matthieu)« 

                                              @Deneb

                                              Dans le sermon sur la montagne, Jésus parle non pas des simples d’esprit, c’est-à-dire des crétins, mais des »pauvres en esprit", c’est-à-dire de ceux qui, même très riches ou très puissants, ont su garder le goût d’une vie simple, se savent mortels et faibles devant Dieu, ne se sentent pas supérieurs en tout cas à leurs semblables. Ca m’embête un peu de devoir vous contredire sur un point de théologie, et d’arracher au ridicule le Nazaréen, mais la place de Benoît XVI sera bientôt libre et je la convoite. Surtout à cause des jardins de Castel Gandolfo et de la piscine que son prédécesseur y avait fait creuser. L’athée que je suis est désormais prêt à tout pour parvenir à ce beau poste. 


                                            • Christian Labrune Christian Labrune 24 février 2013 23:11

                                              « ce même Labrune, avide de briller et de bons mots préférant les plaisanteries au raisonnement (voyons cette statue éclairant le monde qu’il arbore), feint de nous éclairer (comme sa statue) en omettant de citer ce lumineux Voltaire dont il se réclame certainement »

                                              Jean-Michel Lemonnier,

                                              Ce même Labrune, ne connaissant que trop l’état des choses en matière de culture et d’inculture, ne peut plus guère s’étonner d’avoir affaire ici trop souvent à des béotiens.


                                            • Deneb Deneb 25 février 2013 13:34

                                              Christian : j’ai lu la Bible, les Evangiles, les Epitres etc. .... Je suis capable d’y voir une portée symbolique quand Jésus dit qu’il est venu d’apporter le glaive et non pas la paix. Je peux voir aussi l’expression d’une pensée sobre et épurée quand il parle des simples d’esprit ; cependant, on peut interpréter cela un peu comme on veut, et les différentes traductions traduisent différentes tendances, tantôt humanistes, tantôt sectaires et parfois misanthropes : tout dépend de qui les utilise. Il est clair qu’une interprétation bien belliqueuse était assez pratique aux croisés pour aller libérer la tombe du Christ. Et une interprétation sectaire était ad-hoc pour pouvoir maintenir la populace dans l’ignorance. N’oubliez pas que Eve a croqué la pomme de la connaissance et que Dieu s’en est aperçu quand Adam s’est cache, s’étant rendu compte de sa nudité. La connaissance est bel et bien notre pêché originel.
                                              Avez-vous remarqué cette expression américaine revenant très souvent dans les films d’Hollywood : « You don’t want to know ... »


                                            • Rounga Roungalashinga 25 février 2013 13:42

                                               N’oubliez pas que Eve a croqué la pomme de la connaissance et que Dieu s’en est aperçu quand Adam s’est cache, s’étant rendu compte de sa nudité. La connaissance est bel et bien notre pêché originel.


                                              Non, Deneb, il s’agit du fruit de la connaissance du Bien et du Mal. Cela signifie que, tant que Adam et Eve se trouvaient en présence de Dieu, c’est à dire dans l’indétermination primordiale, ils n’avaient pas connaissance du Bien et du Mal. En effet, en Dieu il n’y a ni Bien ni Mal, seulement Dieu et sa Parole, et c’est en se détournant de Dieu que ces notions apparaissent. En désobéissant, Adam et Eve se sont détournés de Dieu, raison pour laquelle ils ont été déchu dans un monde où le Bien et le Mal existe.
                                              Les bouddhistes appellent justement cela l’ignorance, mais c’est une autre histoire.


                                            • Deneb Deneb 25 février 2013 14:52

                                              Oui, Rounga, le libre arbitre, çay le maaaal !!!


                                            • Rounga Roungalashinga 25 février 2013 15:27

                                              Aucun rapport.


                                            • Deneb Deneb 25 février 2013 17:34

                                              T’as raison, aucun. Le libre-arbitre, ce n’est pas décider soi-même ce qui est bien ou mal. Le libre arbitre, c’est le diable qui décide ! On ne décide pas soi-même, on prie, c’est tout.


                                            • noodles 24 février 2013 07:39

                                              Oh la la, rosemar vous avez débouché la bouteille à l’encre, ouvert la jarre de Pandore ! Peut-être avez-vous vous-même offensé Zeus ??? 

                                              En voici un autre qui a offensé les dieux : 
                                              PLUS FORT QUE MELENCHON UNE NOUVELLE FACON DE DIRE « QU’ILS S’EN AILLENT TOUS ! » 
                                              Il faut avoir lu cet article qui en défrise plus d’un : 
                                              Le fait est que ça décoiffe ! smiley 
                                              ----------------------------------------------------------------------------------------------
                                              Je lis avec intérêt ce que dit C. Labrune, le commentateur qui précède. (coucou ! )
                                               « dans une République, il faut poser, que tous les citoyens naissent égaux »il dit cela à propos de l’Education. Ce principe, et celui de l’éducation pour tous * avait été posé par la Révolution Française par le ci-devant aristocrate, Lepeletier Marquis de Saint Fargeau et, près de 100 ans plus tard, par Jules Ferry. Les marxistes vous diront que ce dernier n’obéissait qu’aux nécessités d’une république impérialiste et coloniale. Il n’empêche que ce fut un mal pour un bien. On croyait l’Ecole de Ferry éternelle, mais, hélas, elle était caduque. **
                                              Par contre, C. Labrune ne dit pas, pour l’instant, un seul mot des communistes d’URSS qui, partis d’un principe d’égalité absolue, aboutirent à la « Nomenclatura ». 
                                              Hier au soir, sur Fr3 Paul Amar nous entraînait à nous demander si une femme de ménage pouvait valoir un Strauss Khan ? On peut en rire. Qui trouvera-ton pour pleurer sur le sort d’un ministre 
                                              « livré aux chiens » ? *** 
                                              Bon dimanche !
                                              noodles

                                              *toutes avec un bémol pour les filles
                                              ** ah, retrouver aujourd’hui de bonnes raisons à une éducation égalitaire ! Je vous rejoins, C. Labrune ! smiley 
                                              *** François Mitterrand discours funèbre de Pierre Bérégovoy, le ministre issu du peuple.

                                              • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 24 février 2013 11:50

                                                "Ce n’est plus aux artistes inouïs, aux génies sublimissimes que s’adressent nos timides prières... nos ferveurs brûlantes... c’est aux dieux, aux dieux des veaux... les plus puissants, les plus réels de tous les dieux... Comment se fabriquent, je vous demande, les idoles dont se peuplent tous les rêves des générations d’aujourd’hui ? Comment le plus infime crétin, le canard le plus rebutant, la plus désespérante donzelle, peuvent-ils se muer en dieux ?... déesses ?... recueillir plus d’âmes en un jour que Jésus-Christ en deux mille ans ?... Publicité ! Que demande toute la foule moderne ? Elle demande à se mettre à genoux devant l’or et devant la merde !... Elle a le goût du faux, du bidon, de la farcie connerie, comme aucune foule n’eut jamais dans toutes les pires antiquités... Du coup, on la gave, elle en crève... Et plus nulle, plus insignifiante est l’idole choisie au départ, plus elle a de chances de triompher dans le cœur des foules... mieux la publicité s’accroche à sa nullité, pénètre, entraîne toute l’idolâtrie..." LF Céline.


                                                • Christian Labrune Christian Labrune 24 février 2013 22:52

                                                  « Elle demande à se mettre à genoux devant l’or et devant la merde !... Elle a le goût du faux, du bidon, de la farcie connerie, comme aucune foule n’eut jamais dans toutes les pires antiquités... »

                                                  Jean-Michel Lemonnier,

                                                  Oui, et la preuve en est qu’il y a encore bien des crétins pour acheter les oeuvres du docteur Destouches. Les éditions Gallimard ont très bien su faire leur beurre, depuis la guerre, avec la merde puante de sa petite musique.


                                                • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 24 février 2013 23:21

                                                  @ Labrune

                                                  Le Docteur Destouches, que vous appréciez, écrit aussi :« La merde a de l’avenir. Vous verrez qu’un jour on en fera des discours. »
                                                  Phrase au caractère prophétique, se dit-on en vous lisant...


                                                • MARMOR 24 février 2013 13:46

                                                  Mr Lemonnier, je me demande si les jeunes et les « masses populaires » sont aussi dupes que celà, ou si justement, ils ont compris qu’on tente de les berner à tous les niveaux, notamment trompés par « les élites » et qu’ils choisissent sciemment d’aller vers le futile, l’inutile, en sachant, mais cette fois en toute conscience, qu’on se fout de leur gueule !!


                                                  • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 24 février 2013 14:47

                                                    @ Marmor :
                                                    Personne ne dit qu’ils (« les jeunes » comme vous écrivez. D’ailleurs, je ne sais pas ce que cela veut dire. Quels « jeunes » ? Pour moi, une catégorie nulle et non avenue pour sociologues pseudo-marxistes mais véritables libéraux ) ou elles (les « masses populaires » comme vous dites) sont tous ou toutes comme cela. Pas moi en tout cas. Qui parle des masses populaires ici, d’ailleurs ? Il s’agit de la « foule »... En outre, pas sûr que le bourgeois de Neuilly-sur-Seine fasse preuve de plus discernement dans ses choix culturels que le sous-prolétaire du 9-3 ou le « semi-rural classe moyenne » du 62. Mais bref. Il s’agit ici de, sinon dénoncer, mettre en exergue une tendance lourde.

                                                    Cet extrait date des années 30. Rien de bien neuf. « Révolte contre le monde moderne », « La crise du monde moderne », « Le déclin de l’Occident », voici des titres à la mode dans les premières décennies du vingtième siècle. Evola, Guénon, Spengler avec Céline disent la même chose.
                                                    Il ne s’agit pas de cautionner intégralement ces écrits mais bien plus de montrer, aujourd’hui avec le recul que nous avons, en les citant, que cette fuite en avant dans la modernité (et l’aveuglement qui va avec) telle que dénoncée par ces auteurs et d’autres a mené, par « réaction », aux catastrophes d’une violence inouïe que nous avons connues au siècle dernier. Au lieu de dénoncer la « réaction » et la « colère », écoutons ou écoutez... mais qui en a réellement envie ?...L’histoire risque encore une fois de bégayer...
                                                    Libre à vous, ensuite, de faire de moi un « réactionnaire » au sens où l’entendent les « modernes », mais vous vous tromperiez...


                                                  • Raymond SAMUEL paconform 24 février 2013 13:54

                                                    Bonjour,

                                                    Baisse inquiétante ? Oui, très inquiétante.

                                                    Je préconise de ne pas regarder l’école à travers l’école. Je vois bien qu’on tourne en rond et que les fleuves de paroles et d’écrits, d’études et de réformes, de savoir enseignant de telle ou telle tendance etc...n’apportent rien (en gros).

                                                    Pourquoi la baisse de niveau ?

                                                    C’est une question très voisine d’autres, telles que :

                                                    - Pourquoi l’alcoolisation des jeunes ?
                                                    - Pourquoi le développement de la dépression (prévue 5ème maladie des jeunes en 2020) ?
                                                    - Pourquoi la dégradation de la santé mentale ?
                                                    - Pourquoi « les enfants sont méchants » ?
                                                    - Pourquoi 40.000 tentatives de suicides par an chez les jeunes ?
                                                    - Pourquoi autant de maladies psycho-somatiques ?
                                                    - Pourquoi des jeunes d’une vingtaine d’année en hôpital psychiatrique ?

                                                    Je retourne ces questions, et d’autres encore, dans ma tête depuis...bien longtemps. Eh bien mes réflexions me ramènent presque toujours à la petite enfance. Et je vois bien , pour les avoir suivis une grande partie de leur vie, que si le cerveau est plastique et se répare, ce n’est que dans une certaine mesure. En réalité la construction manquée du cerveau (pendant les trois premières années et dans une moindre mesure jusqu’à sept ans) donnera un handicapé plus ou moins relatif, atteint de façon variable et plus ou moins gravement selon les cas.

                                                    En bref, on ne réglera pas les problèmes de l’école, ni les problèmes de la famille, ni ceux de la société si l’on ne permet pas aux enfants de se construire un cerveau en parfait état, un cerveau bien construit.

                                                    Que faut-il faire donc ?

                                                    Je dirais bien qu’il faut humaniser les rapports de l’adulte avec l’enfant, mais justement le bon exemple ne vient pas des humains mais des animaux, humaniser n’est pas le bon mot.

                                                    Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il faut « animaliser » notre rapport aux enfants mais je dis que les animaux ne maltraitent pas leurs petits, les humains les maltraitent tous, ou presque.

                                                    Non, ne levez pas les bras au ciel

                                                    Je le répète, nous maltraitons nos enfants.
                                                    Souvent dès avant la naissance (trop souvent les disputes parentales n’attendent pas le nombre des années de vie commune) puis, à trois mois il y a la crèche, ou un autre mode de garde, l’école à deux ou trois ans, le réveil forcé (un enfant en bas âge ne devrait JAMAIS être réveillé), la rupture des liens affectifs, le désordre des relations, le déficit chronique de temps parental etc... , la prise en charge quasi permanente par des tiers, le manque quasi total de liberté avec l’enfermement à un âge où l’exploration est un besoin fondamental, les contraintes , les punitions, la violence appris des adultes, et la rage d’éduquer au lieu de développer la prodigieuse motivation naturelle de l’enfant (qu’on arrive à faire disparaître assez rapidement) et bien d’autres choses...
                                                    Comment ne pas citer aussi Caroline ELIACHEFF qui a écrit : « ...les femmes ne veulent plus, ne peuvent plus, sacrifier leur vie sociale, leur vie de femme à l’éducation de leurs enfants » . Les hommes auraient du les remplacer, mais ils ne l’ont pas fait, pour plusieurs raisons : le coût de la vie qui nécessite deux salaires, la pression sociale, le sentiment de propriété des femmes habituées à gérer la maison les enfants et la vie privée en général.
                                                    Pour faire suite à la déclaration de Caroline ELIACHEFF on est évidemment fondé à dire que des parents qui ne veulent plus, qui ne peuvent plus éduquer leurs enfants ne sont pas des parents.

                                                    La norme sociale excuse tout le monde. Au besoin, et le besoin existe, on crée une (des) idéologie et des slogans (exemple : les très jeunes enfants doivent aller en collectivité sinon ils ne seront pas socialisés.
                                                    A partir de là on n’a même plus besoin de se justifier, il suffit de dire, comme cette instit de maternelle : « C’est comme ça, ils savent bien quand ils sont trop fatigués, ils tombent malades et comme ça ils se reposent ». Oui, hélas, c’est comme ça. Mais tant que ça restera « comme ça », les enfants ne pourront pas apprendre la vie normalement et tout le monde, adultes et enfants sera plus ou moins un malade mental (et physique par répercussion).

                                                    Ce n’est pas tout, mais ce sera tout pour aujourd’hui.

                                                    Les relations humaines se sont dégradées depuis quelques décennies. Une certaine liberté s’est développées, ce qui en soi est un progrès, mais dans quelles conditions ? dans quel but ? et avec quelles conséquences ?


                                                    • MARMOR 24 février 2013 13:57

                                                      Rosemar, aléa jacta, labrune ... j’aurais dû me souvenir que beaucoup d’intervenants d’AV étaient des membres du corps enseignant et que j’allais me faire vertement tanser en m’attaquant à la corporation !!!!!


                                                      • rosemar rosemar 24 février 2013 14:17

                                                        On ne fait qu’argumenter MARMOR


                                                        et expliquer...

                                                      • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 24 février 2013 19:48

                                                        @Marmor
                                                        Je vous ai répondu très sincèrement sur des épisodes professionnels que j’ ai vécus.En 1988 par exemple,l’ inspection nous avait obligé à utiliser une nouvelle manière de faire des analyses techniques ( SADT) inspirées de l’ informatique de l’ époque...Quelques années plus tard, les mêmes inspecteurs avaient complètement abandonné le projet tant il était bancal et inefficace.
                                                        A l’ époque, ils avaient un peu trop vite abandonné des méthode éprouvées.Bien souvent il suffit d’ améliorer ce qui marche bien mais en France on aime trop les réformes, et tous ceux qui s’ y opposent ou émettent certaines réserves frappées au coin du bon sens se font immédiatement taxer d’ archaisme.
                                                        Il n’ est absolument pas question de tanser qui que ce soit mais de témoigner de l’ intérieur..Je précise que je suis encore enseignant mais en Espagne, où existe une dérive tout à fait comparable à celle du système français..Maintenant c’ est l’ informatique qui fait irruption dans les classes avec, entre autres les tableaux digitaux ( ce dont tout le monde se réjouit) mais aussi avec le péril de destabiliser ce qui marchait bien auparavant.Tout le monde croit qu’ avec l’ informatique tout ira mieux, et c’ est bien évidemment un leurre.Le stylo ne fait pas l’ écrivain, la caméra ne fait pas le cinéaste, et l’ ordinateur ne peut pas se substituer à l’ effort obligatoire de réflexion que devra faire l’ élève.L’ informatique est un outil magnifique, mais ce n’ est qu’ un outil et il ne peut se substituer à l’ esprit.Et bien voyez.vous, quand on dit ça dans certaines sphères de l’ inspection, on se fait critiquer immédiatement alors que de grands linguistes comme Noam Chomsky le pensent également..Bonne soirée Marmor


                                                      • Francescab 24 février 2013 15:46

                                                        Vous ne pointez personne du doigt dans votre post mais moi je vais le faire : les responsable ne sont pas les enseignants mais les parents. 

                                                        L’article du Monde disait aussi quelque chose de très intéressant : les enfants d’enseignants ou de personnes ayant une autre profession intellectuelle ne sont pas touchés par la baisse de niveau.
                                                        Cela ne veut pas dire que ces enfants bénéficient d’une meilleure instruction. Mais d’une meilleure éducation. A la maison, dans la vie privée, s’entend.
                                                        Les parents ont abandonné leurs enfants et c’est le vrai scandale. 

                                                        • bakerstreet bakerstreet 24 février 2013 22:26

                                                          Formidable, cette clairvoyance qui vire à la myopie. Pas gêné de vous trouver si beau en ce miroir ?
                                                          Car vous avez raison, mais c’est une circonstance aggravante : L’école effectivement retransmet et aggrave les inégalités, trahissant ainsi ses idéaux.
                                                           Les études internationales sont elle aussi assez claires la dessus pour donner le bonnet d’âne à la France, hors le monde,dans lequel si vous cherchez bien, vous trouverez une conclusion analogue, qui n’est pas un scoop.

                                                          Quand aux enseignants, nul doute qu’ils connaissent assez bien le système pour éviter un tant soi peu d’éviter les écueils à leurs enfants. On ne peut les blamer.


                                                        • Raymond SAMUEL paconform 24 février 2013 19:19

                                                          Ci-après,

                                                          un message à ajouter à la déclaration de Caroline Eliacheff citée dans mon dernier message ci-dessus : « les femmes ne veulent plus, ne peuvent plus, sacrifier leur vie sociale à l’éducation de leurs enfants » (et les hommes ne les ont pas remplacées)

                                                          Conclusion : les parents n’existent plus.

                                                          Autre conclusion : on appelle vie sociale, non la vie privée (ce qui serait correct) mais la vie professionnelle. D’où il résulte un chantier de taille à ouvrir pour nous tous : rendre la vie professionnelle à son rôle d’auxiliaire de la vie privée, laquelle est la seule vraie vie.


                                                          07/01/2013, 23:02 Par sourisgrise

                                                          en réponse au commentaire de Raymond SAMUEL le 07/01/2013 à 19:20

                                                          je connais vos théories mon bon monsieur. Alors, évidemment, je vous vois venir. Si la société va mal, c’est à cause des féministes qui divorcent pour un oui pour un non parce qu’elles en ont marre de vivre avec des cons et qu’elles font de mauvaises mères qui ne veulent pas n’être que mère. 

                                                          Il semble que les féministes (qui polluent selon vos propres termes) aient engendré une société de sociopathe si j’en crois votre commentaire sur un autre fil.. Et quoi de plus beau, de plus évident qu’une mère portant son enfant jusqu’à ce qu’il ait 3 ou 4 ans. C’est ça qu’est normal...c’est la nature.

                                                          Les femelles avec leurs petits.

                                                          Des enfants parfaits, normaux.

                                                           



                                                          • velosolex velosolex 24 février 2013 22:06

                                                            Moi qui suis un ancien cancre.

                                                            Je dis ça pour apporter mon expérience personnelle, dans un registre où je ne doute pas être en présence de bien des profs au parcours irréprochable. L’excellence a ses limites et ses inconvénients, c’est justement de vous avoir préservé de ce regard particulier qui vous a fait prendre les chemins de traverses.

                                                            Reste que les gamins sont les grands victimes de la situation, école ou pas.
                                                            Mais école il y a !
                                                            Et à ce titre il faudrait songer aux alternatives proposées en cas d’échec, et qui font que malheureusement un nombre astronomique de gamins se retrouvent sur le trottoir, sans diplômes, chaque année.

                                                            C’est tout de même un fusible, un élément qu’on ne peut pas nier, et qu’il faut remettre dans le décor : Une France atteinte de sinistrose, et offrant à peu près autant de débouchés à ce genre de gamins qu’un concours de saut à une unijambiste. N’est pas là une des causes de ce désenchantement, de ce grand doute qu’ils traduisent en désintérêt, pour parler en euphémisme.

                                                            Un fait : On a brouillé les repères.
                                                            L’école primaire comme beaucoup s’en aperçoivent ne remplit plus ses missions.
                                                             On exigera d’un enfant qu’il passe beaucoup plus d’années sur les bancs de l’école qu’avant, pour un résultat moindre, et avec un doute incommensurable sur ses qualités en cas d’échec
                                                            .
                                                            Car l’école, si elle ne garantit plus le savoir, est pourtant curieusement devenu incontournable, se gargarisant de ces années après le bac, comme un idéal, alors que ce n’est qu’une échelle comme une autre.
                                                            Auparavant, les promotions internes permettaient à beaucoup de grimper dans la société. Un BEPC faisait déjà figure de diplôme supérieur, et oui......

                                                            A mon époque il y avait l’ANPE, formidable outil de promotion et de formation professionnel !
                                                             Il offrait un toboggan inespéré, à ceux qui comme moi étaient passés un moment au travers, pour de multiples raisons. ( Au bord de la faillite, faute de coupes budgétaires, elle vient d’être un peu renflouée, alors que ces moyens auraient du être multipliés !....) Donc, pour parler de l’école,  il me semble de première importance de regarder au dehors de murs, pour améliorer ce qu’il y a dedans.

                                                            Ainsi beaucoup ont pu commencer à se rattraper, avant que ce grand doute ne leur tombe dessus, ou du moins ne se prolonge.
                                                            Car cette période de la vie est tendre, malgré ses airs butés. Montaigne, c’est vrai, a écrit de très belles choses là-dessus, sur la nécessite d’avoir de la compassion, et de l’exigence, mais aussi de la patience.

                                                            Tout le monde c’est vrai ne marche pas à la même allure.
                                                            A cet age en tout cas, vous pouvez rapidement déchoir, et prendre un chemin de travers. Il suffit d’une rencontre, liée au hasard, ou une conduite un peu trop incisive un soir. Les hormones à cette période de la vie prennent vite le dessus, ainsi que la soif d’autre chose. Pour le peu que tout cela soit potentialisé par un grand doute sur soi, des abîmes peuvent s’entrouvrir.

                                                            Simenon, qui a flirté avec ces difficultés, a parlé dans nombres de ces romans de ces jeunes hommes perdus, auquel il aurait pu appartenir.
                                                            Une main offerte suffit pour prendre appui, et trouver résilience.

                                                            Alors je pense qu’il faut accompagner l’éducation des jeunes de ce message : Il y a l’école, terriblement importante : Elle te donnera des codes d’apprentissage et de lecture du monde. Mais ceux ci ne te serviront pas que pour ta vie professionnelles. Néanmoins, si tu échoues, on ne t’abandonneras pas....
                                                            Il existe des écoles et des formations de la seconde chance
                                                            Mais néanmoins il faudra que tu t’appuies sur un minimum de savoirs, ceux qui ne sont pas forcément sanctionnés par un examen, mais sans lesquels tu ne pourras pas faire illusion, dans tes rencontres de tous le jours, autant que dans un travail à venir.
                                                            C’est pour ça qu’il faut que tu t’accroches !


                                                            • bakerstreet bakerstreet 24 février 2013 23:14

                                                              A mon époque il y avait l’ANPE.....Lapsus ? Il faut lire l’AFPA


                                                            • bakerstreet bakerstreet 24 février 2013 23:22

                                                              De même pourquoi pas associer davantage de bénévoles ( retraités, etc...) afin d’apporter un soutien scolaire aux enfants dont les parents ne sont pas assez fortunés pour payer des cours de soutien à leurs enfants.
                                                              Ca peut être déterminant.
                                                              Un enfant qui perd pied, c’est un enfant qui bordélise


                                                            • Ruut Ruut 25 février 2013 08:29

                                                              Le bénévolat, c’est l’esclavage moderne.


                                                            • bakerstreet bakerstreet 25 février 2013 16:46

                                                              Je crois que je viens de débusquer,
                                                               comme des lapins,
                                                              ceux qui donnent des cours particuliers
                                                              payants, bien sûr,
                                                              et qui ne veulent pas entendre parler des bénévoles !


                                                            • Ruut Ruut 25 février 2013 08:28

                                                              Ce ne sont pas les gréves annuelles qui vont aider les élèves.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès