BH – Ailes… Du désir chez Arte
Depuis 1993, BHL est président ! Du conseil de surveillance d’Arte France : trente-et-une années avec ses huit mandats en ininterrompu. Il faut relever qu’à deux reprises, en 2019 et 2024, les statuts du conseil de surveillance d’Arte ont été chamboulés pour permettre à son grand timonier de rester en fonction alors qu’il était atteint par la limite d’âge.
Si t’en vois un, tu vois l’autre : ce touche à tout, philo-écrivassier-theatreux-cinéaste-pamphlétaire-producteur-acteur-et… Tellement d’autres choses, dont, celui qui murmure à l’oreille des puissants, tout en campant sur tous les plateaux TV, tout en assumant son côté va-t-en-guerre de salon, vu de son Riad de luxe de Marrakech où sa muse, Arielle Dombasle, comme lui, une touchette à tout et une habituée du Nanarland, qui a tout de même réalisé cinq œuvres inoubliables, comme par exemple en 2023 : « Les secrets de la princesse Cardigan »[i] pour un budget de 3,9 millions. Rémunération de la réalisatrice de 40 000 € + 60 000 € comme actrice. France 2 cinéma a été son coproducteur et le film a bénéficié de 100 000 € d’avance sur recettes (qui correspondent aux salaires de la dame) et le CNC lui a accordé de l’aide au développement et à la musique. Au box-officee ? 1ʳᵉ semaine = 5335, un mois plus tard = 14 péquins… Pour un total de 7508 spectateurs…[ii] Si je focalise sur dame BH-ELLE, c’est pour bien démontrer que ces deux-là, depuis des lustres vivent comme des bulots accrochés au rocher France, et sans vergogne, aspirent l’argent des subventions pour produire et réaliser les pires nanards nucléaires, tout en se distribuant de l’argent à gogo sans risque et bourse déliée. Si en plus, on ajoute tous leurs obligés, courtisans qui profitent de la position du couple et de la présidence du petit marquis, il n’y a rien d’étonnant que ce que furent les productions françaises cinématographiques appréciées dans le monde entier, devenues des pensums nombrilistes franco/français dont personne n’aura l’idée de se déplacer pour aller s’endormir dans une salle de ciné. Cette situation qui dure depuis des décennies fait vivre toute une bande de parasites, qui en plus ne se gênent pas pour mépriser le public, et surtout bloquer toutes productions originales de jeunes cinéastes. Dans le paysage français du monde du cinéma, prospèrent quelques groupes d’amis qui se rémunèrent grassement et qui se passent les scénarios, les productions, les rôles, les avances sur recettes et les préventes aux stations TV, sans se préoccuper des résultats au box office, sachant que ce sont ces crétins de spectateurs, crétins de téléspectateurs et crétins de contribuables qui raqueront ! Nous sommes bien dans une recréation du cinéma à la soviétique, sans malheureusement les génies tels que Sergueï Eisenstein ou Mikhaïl Kalatozov…
BHL, l’homme sans fard… Le cinéaste : entre voter des subventions d’avances sur recettes à sa femme et s’en auto-octroyer, ça devient presque un full time job. Ce privilège d’Ancien régime ressemblant à un marquisat, perpétue le conflit d’intérêts entre une chaîne qui subventionne et diffuse en troisième partie de soirée les documentaires nombrilistes de son inamovible mandarin, mais aussi, nous devons à ce génie des quatre pattes, huit œuvres sur pellicules notées entre une et deux étoiles sur cinq par les spectateurs d’Allociné, sans mentionner, les bides en salles…[iii] Il prend aussi au passage de l’oseille comme acteur, scénariste, producteurs ciné et théâtre ; cet homme ce ne sont pas des casquettes qu’il a, mais des hauts de forme qui ratissent large. Et si ce n’était que ça… Mais le bonhomme incontournable des médias compte au nombre des plus bruyants influenceurs de l’armée israélienne. Dans son dernier bouquin « Solitude d’Israël »,[iv] il décrit la colonisation en Cisjordanie comme « trois caravanes en haut d’une colline » au moment où l’ONU qualifie de crimes de guerre la confiscation des terres palestiniennes par 740 000 colons.[v] Il écrit : « La mort des civils de Gaza n’est pas un massacre ». Toutes les antennes lui sont ouvertes, en particulier celles de LCI, CNews et BFM. Et comme tout lui est permis, il a proposé à Macron, dont il a des affinités, de lancer l’idée d’une « coalition internationale contre le Hamas », qui aurait conduit des soldats français à combattre aux côtés des soldats israéliens…[vi]
Bien, pas la peine de flinguer plus sur une ambulance qui a déjà les pneus à plats. Cependant, il faut citer l’interview de février dernier de Christine Angot à propos du documentaire "Slava Ukraini" (box office 1024 spectateurs)[vii], où le grand d’homme parle de sa fin, de sa end comme diraient les djeunes : Christine tireuse de larmes le dépeint comme "un homme hyper-sensible" et remarque que "dans sa façon de dire au revoir aux gens qu'il ne verra plus, mais qu'il a filmés, il y a un sourire, le beau sourire de cet homme beau, lui, le nanti". (150 millions de fortune estimée) Un sentiment transcendant de "dernière fois"... Et pour cause, BHL est persuadé d'une chose, c'est qu'il va bientôt mourir. « Je vais mourir bientôt. C'est fini. J'ai 75 ans. J'en ai plus pour longtemps »…[viii] Comme un ange qui passerait sous Les Ailes Du Désir du film de Win Wenders, un « ange » qui entend tout et voit tout, même les secrets les plus intimes des mortels… Allez, clap de fin et on remballe !
Georges ZETER/octobre 2024
Vidéo : BHL : SERVICE APRÈS VENTE DU GÉNOCIDE
[i] https://siritz.com/cinescoop/une-realisatrice-se-met-en-scene/# : :text=Le%20pr%C3%A9c%C3%A9dent%20film%20r%C3%A9alis%C3%A9%20par,budget%20de%20900%20000%20%E2%82%AC%20.
[vi] Idem
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