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Ce tigre français armé des dents de l’euro et qui guigne sa proie…

Au fil de la vidéo publiée par Olivier Passet le 14 novembre 2012, nous découvrons le fer de lance de l’impérialisme français tel que la mise en oeuvre de l’euro l’a peu à peu constitué sur les fondements d’une économie allemande internationalisée à partir de critères de haut niveau.

En effet, la France avait jusqu’à présent surtout été une puissance coloniale ou post-coloniale qui ne se souciait qu’assez peu de sortir du pré carré de ses possessions, puis de ses dépendances, africaines particulièrement… C’est en cela qu’elle était restée très « gaulliste ».

La politique agricole commune était ce qu’elle avait trouvé à faire payer autour d’elle pour prix d’une apparence de maîtrise de l’arme atomique et pour l’exercice de soutien le plus fidèle d’entre les fidèles à la politique états-unienne au Conseil de sécurité des Nations-Unies, y compris, et peut-être surtout, au temps du dénommé De Gaulle

Les rodomontades de celui-ci n’ont toujours été que pour les gogos… Voici ce qu’en a dit Henry Kissinger :
« Or, précisément parce qu’il était convaincu que le principal danger de guerre tenait aux hésitations de l’Ouest et que seule, de toutes nations occidentales, l’Amérique avait les moyens de dissuader les Soviétiques, de Gaulle se sentait libre de manœuvrer de façon à obliger celle-ci à se montrer ferme ou à assumer la responsabilité d’éventuelles concessions. Le jeu manquait de grandeur, mais la raison d’État est une maîtresse sévère. » (Henry KissingerDiplomatieFayard, 1996, page 518)

Une fois la galerie franchouillarde rassurée sur le courage de son héros, les coulisses de l’exploit pouvait laisser entendre une chanson très différente :
« Pendant la crise des missiles de Cuba, les responsables américains furent stupéfaits de l’appui sans réserve du Général – le plus inconditionnel que leur ait accordé un dirigeant allée. Et il s’opposa aux divers projets de désengagement en Europe centrale parce qu’ils auraient trop éloigné les forces américaines et trop rapproché l’armée soviétique. » (Idem, page 545)

Je ne reviendrai pas sur les conditions (détaillées ici) dans lesquelles le référendum de 1969 a été monté par l’entourage rapproché de l’homme du 18 juin – avec, en son centre, Jacques Foccart – pour l’écarter aussi rapidement que possible du sommet de l’Etat, et permettre à la France pompidolienne d’ouvrir la voie aux intérêts privés français et à l’appel du grand large qui émanait d’une Grande-Bretagne bien décidée à intégrer le Marché commun… en plein accord avec l’Allemagne fédérale.

Revenons à Olivier Passet au moment où il s’interroge sur les performances françaises en matière de productivité du travail, tout en nous apportant deux graphiques :
« La productivité est mesurée sur les entreprises pérennes, celles qui survivent et se concentrent. La performance des entreprises exportatrices est révélatrice. Leur nombre ne cesse de diminuer depuis 10 ans alors que leur chiffre d’affaire s’accroît. Les mille premiers exportateurs assurent 70 % du chiffre d’affaire. »

Voici donc un fer de lance qui s’affine, et qui, s’affinant, se donne du tranchant… tout en affichant son caractère élitiste… C’est le char auquel, sans bien le savoir, la France de la vie quotidienne a accroché son sort… à la vie, à la mort… et ce pourquoi ses forces militaires spéciales sont, de temps à autre, à la une de la presse.

Sans prendre du tout la question sous cet angle, Olivier Passet poursuit son propos :
« Cette concentration se retrouve à tous les niveaux. Aujourd’hui, grandes entreprises et ETI [entreprises de taille intermédiaire] représentent 52% de l’emploi mais 63 % du chiffre d’affaires et 83 % des exportations. »

Armées de l’euro – et donc soumises à des contraintes spécifiques auxquelles l’Allemagne a commencé à goûter dès 1932, c’est-à-dire à la veille de l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler -, que vont-elles donc pouvoir recracher vers les classes moyennes ?

Tout dépend principalement de ce que les forces spéciales françaises (financées par l’Europe ?) pourraient envisager de leur offrir comme terrain de jeu en Afrique.

NB. Cet article est le cinquante-cinquième d'une série...
« L’Allemagne victorieuse de la Seconde Guerre mondiale ? »
Pour revenir au document n° 1, cliquer ici


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