Coke en stock, acte XVIII : la République Dominicaine et l’avion enlisé
Sur l’île de Christophe Colomb, Hispanolia, il y a bien deux parties : à l’ouest c’est Haïti, à l’Est occupant la plus grande partie, c’est la République Dominicaine, avec sa capitale Saint Domingue. Un endroit faisant partie des Grandes Antilles, qui comprend Cuba, la Jamaïque et Porto Rico, cette dernière avec son statut spécial de faux état américain. La Floride n’étant pas loin, on soupçonne fort l’implication du territoire dans le trafic de drogue. Effectivement : en 2007 on en était à 32 tonnes de drogue de saisies en moins de 18 mois en République Dominicaine ! Par bateaux rapides, mais aussi par avions. Les mêmes que les « raiders » de l’Atlantique ou presque : des Beechcrafts le plus souvent, ou des Cessna monomoteurs, plus rares. Tous déboulant du Vénézuela ou presque, certains exemplaires ayant été volés là-bas sur place. A bord, de la cocaïne en quantités importantes, entre 600k g et 2 tonnes. De la coke en provenance des cartels colombiens, destinés soit au marché européen, via des vols réguliers, soit vers la Floride ou le Mexique, avec les mêmes avions.
En novembre 2009, un petit Cessna 206 portant numéro d’identification vénézuelien YV1133 atterrit à Batey El Higo, près d’Higuey, en République Dominicaine. L’endroit est connu : c’est un lieu de pèlerinage, où l’on vénère Nuestra-Señora de la Altagracia, la patronne officielle du pays. La police est au courant et arrête tout le monde après que la drogue se soit évanouie dans la nature. A bord deux pilotes colombiens, Pedro Gabriel Alonzo and Alexander Vasquez Gil, et un troisième larron, un dominicain, Wilkin Conde Sosa. Plus Jorge Castillo (alias El Grande), un Haitian, William Boye (alias La Rata), et deux autres colombiens, Colombians Jose Luis M. et Eutimio Viva Escalante. Près de l’avion on retrouve deux Jeeps Nissan Murano, un Toyota Land Cruiser, et un Ford Explorer. Des armes à feu et des bidons d’essence sont saisis, avec de la drogue et des sacs en polypropylène pour y mettre la cocaïne. L’appareil, ramené à la base aérienne de San Isidro, est passé au peigne fin : il y a des traces de drogue partout dedans. L’avion avait décollé du Vénézuela, de l’état d’Apure indique la police. On pense qu’il véhiculait au moins 600 kg de cocaïne.
Le coup des avions dépecés avec des bidons d’essence indique qu’il venait de loin, où qu’il s’apprêtait à aller loin. L’enquête démontre que tous travaillaient pour Miguel Salgado Arroyo, un des chefs de cartels colombiens. Leurs associés s’appelaient Tirson Bueno de la Crus, alias « Negro », un dominicain, et trois cubains naturalisés américains, Rigoberto Valdes, Francisco Ariel Pacheco, et Catalino Rodriguez, (alias Chicha), et un autre dominicain encore, lui aussi naturalisé US, Rafael Antonio Molina Reyes. De la cocaïne, enfermée dans deux boîtes de carton avait été retrouvée dans la voiture de Catalino Rodriguez, une Nissan Sentra : l’homme s’était fait pincer avec une toute petite partie de ce qu’il avait transporté. L’avion lui-même avait intrigué, car il rappelait… une disparition vénézuélienne ; le 24 juillet 2006, un avion similaire, immatriculé : YV-1580 qui avait décollé du parc national de l’archipel de Los Roques en direction de Valencia, dans l’état de Carabobo, au Venezuela avait tout simplement disparu. Les recherches menées pour le retrouver n’avaient rien trouvé. On avait filmé ces recherches avec un MI-17 de l’armée. L’avion et ses six occupants n’avaient pas été retrouvés jusqu’à septembre de la même année, malgré un intense quadrillage de la région.. mais la découverte des débris à la fin du mois avait mis fin aux spéculations.
Car des avions volés, ça ne manque pas, en revanche, dans le secteur. Le 19 décembre 2000, un avion immatriculé YV-1661P était volé à l’aéroport de Ciudad Bolivar, dans l’État de Bolivar, au Venezuela, par quatre hommes armés et avait décollé « dans une direction inconnue » indique la presse. Le samedi 15 Juillet 2000 déjà, un autre appareil avait été détourné : un avion arborant là encore le pavillon vénézuélien, un Beechraft B-90C Air King de 1972 appartenant à la société Servivensa, parti de la base aérienne de Francisco de Miranda, La Carlota, Caracas, Venezuela, vers « La Trinité » et les Haras « San Francisco », avait été intercepté par un groupe de 6 à 10 hommes lourdement armés portant des uniformes de la Garde Nationale, qui avaient forcé le pilote à redécoller immédiatement, vers une « destination inconnue » encore une fois. Le 19 Janvier 2000, c’était le YV-1661P, un Cessna 206 cette fois, à Ciudad Bolivar, et le 23 Mars 2000, un autre Cessna 206 YV-576C. En mai 2000 c’était un Cessna C-210 portant l’inscription YV-1308P qui avait été volé à Calabozo, dans l’’Etat de Guarico… les débris de l’appareil seront retrouvés… quand il sera abattu le 1er juin 2002 par un A-37 de l’armée colombienne. En tentant de de franchir la frontière illégalement dans la région de la Guajira, ! Quand les appareils ne sont pas achetés, avec les masques habituels bancaires de blanchiment, c’est simple ils sont carrément subtilisés par les trafiquants. Dans la zone de Calabozo, c’était le 4 eme exemplaire depuis 1984.
Le 17 mai 2010, c’est également un avion volé que l’on découvre au Honduras, près de Tegucibalpa, vide, dans une fâcheuse posture : il est embourbé, le train d’atterrissage gauche complètement coincé dans la terre. L’avion immatriculé N308RH s’était posé pour refaire le plein et avait été incapable de redécoller. Il était parti à vide de Puerto Plata, en République Dominicaine, direction le Vénézuela, affirment les autorités du pays, pour aller charger sa marchandise de cocaïne. L’avion avait été une nouvelle fois désossé : à l’arrière, il n’y avait plus qu’un seul siège, celui du gestionnaire de bidons d’essence, comme on a pu le voir dans les épisodes précédents. L’avion était complètement vide, y compris d’essence : il ne restait à bord que 34 litres de kérosène ! Il s’était posé en catastrophe car il était à sec ! Toujours le même procédé ! Les photos de l’appareil embourbé demeurent aujourd’hui encore saisissantes.
L’avion semble bien avoir été volé, mais de bien étrange façon. Il appartenait à une société de Conway, dans l’Arkansas (tiens tiens voilà qui nous rappelle des choses avec La Mena !), et avait eu comme pilote un dénommé Mike Rosa, qui était monté à bord paraît-il comme… passager. Le 24 février qui précédait, la Dominican Civil Aviation Institute (IDAC) lui avait révoqué son titre de pilote, enregistré sous les numéros 031-0442567 and 031-0281657-0 car l’homme était déjà soupçonné d’être un pilote des narco-trafiquants. Selon les autorités, il y aurait eu au moins deux tonnes de coke à bord. Le pilote s’avérera être effectivement Miguel Antonio Rosa Ureña, plus connu dans le milieu sous le surnom d "El Gato". En 1986 déjà, Rosa avait été impliqué dans l’import de 186 kilos de cocaïne pure : il récifivait, mais cette fois avec dix fois plus de marchandise !
A ses côtés, le second pilote, David Nathen, des Bahamas, avait prévu deux plans de vol : le premier de Santiago jusque Puerto Plata (le Gregorio Luperon International Airport (ou "POP")), pour y prendre Rosa et un vénézuelien, Alirio Enrique Ocando, comme passagers. Le second partait de Puerto Plata jusque Josefa Camejo Airport, à Falcon, au Venezuela. A peine décollé, l’avion annonçait un changement de plan de vol à la tour de contrôle celui du Josefa Camejo Airport pour celui de Maiquetía, où la drogue devait être chargée, en coupant aussitôt tout contact radio et tout répondeur radar. L’avion descendait aussitôt au ras des arbres, avant que les contrôleurs ne puissent alerter les policiers des frontières vénézueliens. Le troisième larron à bord était un vénézuélien, justement, Alidio Ocando. L’appareil avait « visé » une piste utilisable l’été…. mais en fort mauvais état à cette époque de l’année juste après de forte pluies ; et surtout une piste clandestine qui avait été close par les autorités après d’autres atterrissages au même endroit, et que les trafiquants avaient donc dû déjà avoir utilisée. Mais dont ils ignoraient la destruction.
Les avions dominicains avaient déjà fait la une en 2007. Notamment un appareil qui allait apporter beaucoup d’indications sur les ramifications du trafic. C’est l’agent du FBI Michael Hoenigman avait ainsi dirigé l’enquête sur le vénézuélien Jose Pedro Benavides Natera, arrêté en janvier 2008 à Miami qui avait réussi à démêler l’écheveau. Natera aurait opéré sous les ordres du vénézuélien Carlos Ayala Lara, dit-on, le chef de file d’une opération de blanchiment d’argent des trafiquants vénézuéliens via une banque mexicaine dont nous reparlerons ailleurs un peu plus tard. Selon le FBI, un dénommé « Tony » avait servi d’intermédiaire à Ayala pour acheter l’appareil sur l’aéroport de Puerto Plata. L’avion saisi par le FBI était un Beech 90 encore, le N1100M. Or cet appareil avait.. deux enregistrements . « Fait intéressant, les dossiers en ligne de la FAA indiquent que la société Planes and Parts et pièces a délivré un certificat d’enregistrement (toujours d’actualité) pour un Beech King Air E-90 avions avec le numéro N1100M sur la queue et le numéro de série LW- 25 le 23 Juillet 2007 – environ deux mois après qu’un King Air E-90 avec un numéro d’immatriculation et le numéro de série identique a été appréhendé (et reste saisi) en République dominicaine, lié, au narcotrafic. » note Bill Conroy dans l’article « U.S. Cocaine-Plane Invasion Spooking Latin America. »
Bizarrement, on retrouvait la même société derrière un autre « abandon » d’avion, cette fois au Nicaragua. Un Beech 200, plus grand, retrouvé vide, les bidons d’essence à l’extérieur, le 26 novembre 2004. Selon les autorités du Nicaragua, l’appareil aurait emporté 1200 kg de cocaïne. Celle-ci sera retrouvée assez rapidement… dans un semi-remorque, conduit par un dénommé Genaro Antonio Hernández. Selon le responsable de la police locale, autour de l’avion il y avait aussi des pots en argile contenant… des luminions pour éclairer la piste d’atterrissage, l’avion s’étant effectivement posé de nuit. Un procédé original, mais assez fréquent en définitive paraît-il. Sept Kalachnikovs avaient aussi été découvertes, et l’appareil portait des traces d’incendie volontaire : encore une fois, la police était arrivée juste après l’atterrissage, et les trafiquants avaient abandonné une bonne partie de leur matériel.
L’avion, comme beaucoup d’autres, avait donc été sacrifié sur place. Selon certaines sources, l’avion était immatriculé 167-NT ou MN-168-NT : or il fallait bien se rendre compte que l’info était fausse, et volontairement tronquée. Un groupe indépendant d’informateurs réussira à trouver des photos plus précises sur l’appareil incriminé, révélant qu’il s’agissait du N168D… déclaré officiellement comme étant le N-391SA, ayant décollé de Caracas vers Margarita et l’aéroport de Santiago Mariño. Or c’est aussi l’immatriculation d’un des Casa de la CIA, chargé des fameux vols de « renditions », celui appartenant DEVON HOLDING & LEASING INC, connue comme partie prenante des transports de la CIA… un appareil particulièrement bien « spotté » à travers l’Europe notamment. Parfois indiqué comme étant « d’Aero Contractors » autre prête-nom des vols de la CIA.
Comme le dit Bill Conroy, « le nombre figurant sur la queue lié à la CIA sur le Beech 200 soulève de sérieuses questions quant à la destination ultime de la cocaïne à bord. Des questions similaires ont été soulevées quant à la destination prévue de près de quatre tonnes de cocaïne à bord du Gulfstream II jet qui s’est écrasé dans la chute du Yucatan au Mexique dernière. Un membre actif de la CIA nommé Baruch Vega clame depuis toujours que le Gulfstream II faisait partie d’une opération du gouvernement des États-Unis (les Mayas Express) qui a utilisé un narco-trafiquant bien connu colombien devenu informateur du nom de Jose Nelson Urrego. Urrego a été arrêté en relation avec des accusations de blanchiment d’argent par la police de Panama environ une semaine avant le crash du Gulfstream II. Urrego prétend avoir travaillé pour la CIA, ce que Vega confirme également. Greg Smith, l’un des propriétaires du Gulfstream II, selon son bulletin de vente, a également été liés au passé de l’ICE, à celui de la DEA et aux opérations de la CIA en Amérique latine, ce que Narco News a indiqué précédemment. Et le Gulfstream II lui-même a été lié à l’utilisation dans le passé du programme de la CIA des « renditions » de terroristes, selon les chercheurs européens ».
Et ce, d’autant plus que les enregistrements « officiels » des appareils font retomber sur d’autres liens douteux : Skyway Aircraft , installée à Petersburg, en Floride. C’est Skyway Communications, firme liée bien sûr à Skyway Aircraft de Clearwater qui avait acheté le DC-9 saisi à Mexico avec 5,5 tonnes de coke à bord. Pour ce faire une firme du Costa-Rica, Dupont Investment Fund (enregistrée sous le numéro bancaire 57289) avait avancé les fonds, rapporte la SEC. Mais en 2005, la FFA retenait comme propriétaire de l’appareil Royal Sons Inc, et quelques jours avant sa saisie l’appareil était vendu à un vénézuélien : toujours le même homme.
En mai 2004, on avait appris que Skyway Communications était entré dans le giron du groupe Titan, un des fournisseurs en communication et en surveillance anti-terroriste de l’administration US. Le patron de Skyway Communications, Brent Kovar, également membre d’une entreprise appelée Homeland Security Tracking Enforcement Inc., étant très lié au sénateur Tom Delay, membre du National Republican Congressional Committee. Bref, il existait bien une filière liée àa la CIA avec toute cette série d’avions, car il n’y aura pas que ceux déjà cités. Tous allant chercher la drogue à la source : « Il ne doit pas être ignoré, dans le cas de l’accident du Gulfstream jet II au Mexique, que le vol serait parti de Rio Negro, en Colombie, juste à l’extérieur de Medellín, où il a réussi à éviter que les douanes ne le contrôlent de façon répressive avec en charge au moins 132 sacs de cocaïne qui a fait pencher sa balance de quatre tonnes. »
Cette relation un peu spéciale avec la CIA va culminer avec cet avion, justement, ce N1100M de « Planes and Parts’ qui va être l’objet d’une dispute entre le FBI et l’état dominicain. En novembre 2009, l’état dominicain et sa CICAD (l’aviation civile dominicaine) réclame en effet l’appareil saisi par la DEA américaine et le FBI en septembre 2006 dans l’opération qui, selon la presse avait inclus aussi 50 bateaux, ces fameux « fast movers » ou bateaux rapides chargés de transvaser la cocaïne des appareils ou allant à la pêche aux ballots jetés en mer par ces mêmes avions. L’appareil était toujours sur le tarmac de Puerto Plata. Sans que les autorités dominicaines ne puissent s’en saisi : les USA faisant valoir une origine… américaine. La décision, plutôt étrange, de la justice US, révélait en fait une chose : ce n’est pas moins de onze appareils qui avaient été d’abord achetés par deux sociétés de Floride, « Planes and Parts » et « Skyway Aircraft Inc », pour être tous revendus à des propriétaires vénézueliens qui s’en sont tous servis pour transporter de la drogue. Deux de ses appareils ont servi aux vols de renditions de la CIA : les liens sont trop évidents, là.
Parmi les appareils vendus, le Cessna Conquest II numéro N12DT. On l’avait croisé jadis en 1996 comme avion-ambulance en Alaska ! L’avion, et les autres, avait été acheté par un seul homme, Pedro José Benavides, grâce à des chèques émis par la Casa de Cambio de Mexico, celle de Tamibe ou de Puebla, affirmait le FBI en la personne de Michael Hoeningman, dans sa déposition de mai 2006. La fameuse Casa de Cambio menait directement au blanchiment d’argent… mais elle sera plus tard rachetée par Wachovia… ce qui constituera un autre scandale : la Banque, accusée de blanchiment devra payer au fisc américain le plus important redressement bancaire jamais réalisé au States…. mais on effacera tout son dossier, en échange ! Nous y reviendrons, car un autre grand bénéficiaire des largesses de Wachovia pour s’acheter des avions s’appelle tout simplement… Victor Bout !
Selon Antonio Maria Costa, le directeur de l’Office on Drugs and Crime de l’ONU, les revenus de la drogue ont même été la seule chose qui a tenu debout les banques dans la période agitée qu’elles viennent de traverser ! Le scandale est là, et bien là : « Les E-mails internes et les documents déposés devant les tribunaux fédéraux à Miami, Chicago et New York décrivent les liens anciens entre Wachovia et les entreprises ou l’argent bouge beaucoup. Dans une affaire au tribunal de Miami, les agents fédéraux ont saisi plus de 11 millions de dollars dans les comptes de Wachovia, dont 23 appartenant à Casa de Cambio Puebla … La police mexicaine de Puebla qui a fait une descente dans les bureaux l’automne dernier, en avait tiré des relations avec un cartel de drogue. - »
Dans le viseur des autorités, Pedro Alfonso Alatorre Damy (« El Piri »), directeur de Casa de Cambio Puebla au Mexique. « Les enquêteurs fédéraux ont publié des informations au Mexique cette semaine reliant Alatorre à un compte chez Harris Bank holding de 2,7 millions de de dollars et a également décrit Alatorre comme un opérateur financier pour le Cartel du Pacifique, dirigé par Joaquín, le fugitif tristement célèbre sous le surnom « d’El Chapo », Guzmán Loera. Le raid du Mexique explique pourquoi le gouvernement des États-Unis a gelé 11 millions de dollars d’actifs Casa de Cambio de Puebla dans 23 différents comptes dans les succursales de Wachovia à Miami et à Londres en mai ». Onze appareils achetés par un seul individu, Pedro José Benavides, onze avions achetés a deux sociétés seulement de Floride, réglées en chèques venus d’une banque mexicaine lavant l’argent de la drogue, avec la bénédiction de la CIA. La CIA est bien imbriquée dans un trafic de drogue, dans des quantités plus qu’impressionnantes, de l’ordre de 4 à 5 tonnes parfois par voyage ! Sans le savoir, on vient de tomber sur ce qui est bel et bien le nœud fondamental du système, qui est... en fait bancaire !
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