Contagion : film prémonitoire ?
« Cela fait longtemps que nos ennemis savent ce qu’ils font... Il serait temps que nous aussi, nous sachions enfin ce que nous devons faire » - Bernard Friot
Contagion est un film du prolifique réalisateur hollywoodien Steven Soderbergh (Ocean’s eleven, Che Guevara, Sexe mensonges et vidéo, Erin Bronkovich…).
Réalisé en 2011, ce film aujourd’hui considéré comme « prémonitoire » nous conte en effet l’arrivée d’une pandémie, et tous les effets collatéraux qu’elle peut engendrer…
Porté par un casting prestigieux, d’acteurs tous plus « bankables » les uns que les autres (Matt Damon, Gwyneth Paltrow, Marion Cotillard, Lawrence Fishburne…), le visionnage de ce film dix ans plus tard a en effet largement de quoi surprendre.
Et si j’étais complotiste… j’en tomberais certainement de ma chaise.
Prémonitoire ?
Jugeons plutôt : L’épidémie de « Contagion » démarre à Hong-kong, et les autorités locales font tout pour court-circuiter les recherches de l'envoyé de l’OMS, qui va se perdre dans les marchés à ciel ouvert de la ville…
Le film narre ensuite la propagation exponentielle du virus, une zoonose qualifiée de « chimérique » (donc assemblée soit par la nature, soit par les hommes) à base de génome de chauve-souris et de porc, et qui possède une protéine « clé » (ou « spike » dans le jargon médical) extrêment efficace, permettant de s’accrocher très facilement aux cellules des poumons et du cerveau. Résultat ? Des symptômes tels que : fatigue extrême, fièvre, toux persistante, maux de tête violents…puis convulsions, encéphalite et mort dans un cas sur quatre. C’est d’ailleurs une des grandes différences avec notre cher Covid actuel : un taux de létalité de dix à quinze fois supérieur, qui mettra à mal bien plus rapidement la société humaine dans son ensemble, que notre misérable Covid19.
Pour le reste, les similitudes ahurissantes continuent : le virus en question mute à toute vitesse, plusieurs variants apparaissent et font grimper sa contagiosité ainsi que sa létalité…
Bientôt de nombreux foyers éclatent, et font des milliers de malades, de morts ...fosses communes, hopitaux au bord de l'effondrement, réquisitions...
On parque les malades à part, et quand ils meurent bien sûr leur famille ne peut même pas leur dire une dernière fois au revoir.
Devant la situation, les gouvernements décrètent l’état d’urgence, avec prise de contrôle de l’armée, bouclage des territoires, ouverture de camps de réfugiés, etc.
On assiste à des ruées dans les supermarchés, dont les rayons se vident en quelques heures.
Les gens s’étripent pour une boite de conserve, au fur et à mesure que les confinements sont décrétés un peu partout pour tenter de freiner la propagation.
La communication du gouvernement est désastreuse : pour éviter de paniquer les masses, ils sont tellement à l’ouest qu’ils font l’inverse de ce qu’il aurait fallu faire, et paniquent tout le monde, forcément. Le virus se transmet par la toux, ou par contact (gros plans sur les barres de bus, les verres, les poignées de porte…). On nous explique, dessins à l’appui, ce qu’est un taux de reproduction (le fameux R0), et une propagation exponentielle…
Un blogueur « complotiste » affirme sur internet que le gouvernement, via le Centre de Contrôle des Maladies (le CDC américain, équivalent peut-être de notre conseil scientifique français ?), ment sur le virus, car un traitement existerait : leur chloroquine/Ivermectine à eux s’appelle Forsythia, un extrait de plantes qui s’avère assez efficace pour contrer les effets mortifères du virus. Très utilisé dans les pays en voie de développement (Inde…) mais aussi chez les gens qui ne font pas confiance à la version officielle, le Forsythia renforce la notoriété du blogueur/Didier Raoult du film, incarné par l’excellent Jude Law qui donne du fil à retordre aux propagandistes gouvernementaux.
Le forsythia est très rapidement en rupture de stock, les pharmacies se font dévaliser, puis incendier, les gens sont prêts à tuer pour en avoir.
Tout y est : au fur et à mesure que la société s’enfonce dans le chacun pour soi, les principes de nos belles « démocraties » volent en éclats les uns après les autres, les états se tirent la bourre pour le matériel médical, les traitements, les recherches sur le vaccin… des lois d’exception sont votées, accordant les pleins pouvoirs à des dirigeants qui n’en demandaient pas tant…ou pas ?
Un film reconnu tellement comme prémonitoire que le réalisateur a resigné, cette année 2021, pour faire une suite, à base de « réflexions philosophiques sur la survenue du Covid 19 » qui seront intégrées à cette nouvelle mouture.
Au-delà de la somme de coïncidences plus que frappantes que ce film nous jette à la figure, plus de dix ans après son passage assez inaperçu dans les salles obscures de l’époque, il est révélateur de l’état de nos sociétés : nous n’y croyions pas alors, à la possibilité d’une pandémie de ce calibre, parce que le sentiment de notre toute-puissance, cet hubris dévastateur, était tellement démesuré. Nous nous croyions invincibles, colosses aux pieds d’argile que nous étions. Si ce film est aujourd’hui ressorti de la naphtaline, c’est non pas parce que c’était un excellent film, ou un film extraordinaire…mais plutôt parce qu’il nous décrivait un futur plus que probable, auquel nous (et surtout nos gouvernants, et j’y reviendrai) refusions absolument de donner corps et croyance.
Les épidémies, les pandémies, la peur de mourir d’une saloperie qui se répandrait à toute vitesse et contre laquelle notre médecine toute-puissante ne pourrait rien ?
Mais voyons, nous n’étions plus au 14ème siècle : la Peste Noire était bien derrière nous, non ?
La perte de nos « libertés » chéries ? Le vrai visage de nos gouvernants enfin dévoilé, une fois que les choses menacent de leur échapper ?
Mais voyons, nous sommes en dé-mo-cra-tie, non ? qu’est-ce qui pourrait l’empêcher ?
Des confinements autoritaires, des mesures liberticides, un contrôle global de la population, ou pire, un pass sanitaire prolongé indéfiniment, alors que les chiffres mêmes de l’épidémie semblent tous refluer ?
Des lois d’exception décidées par un conseil de défense restreint, permettant de court-circuiter indéfiniment l’assemblée nationale ?
Mais voyons : c’est pour notre bien !
On le voit, quand la réalité rejoint la fiction, il est temps de se poser les bonnes questions. Je ne dévoilerai pas la fin de ce film, mais je peux vous assurer une chose : se rouler en boule dans un coin, « en attendant que ça se passe » est la pire chose à faire, bien que ce soit la plus tentante aujourd’hui…Ce film révèle clairement l’incompétence crasse, doublée d’une malveillance opportuniste la plus ignoble et cynique, de toute notre classe dirigeante. Toutes ces choses étaient théorisées depuis bien longtemps par les scientifiques, qui ne cessaient d’alerter les gouvernants, et le film de Soderbergh n’en était d’ailleurs que la traduction cinématographique !
Et qu'ont-ils fait ?
Ils ont juste saboté les instruments qui nous auraient permis d'éviter d'en arriver là ! Je parle bien sûr de l'hopital public, mais aussi des établissments de prévention comme l'Eprus en France, ou même la recherche sur les coronavirus dirigées par le CNRS et Bruno Canard à Marseille, qui était largement en avance, suite au Sars Cov 1 de 2004, et qui aurait pu trouver un (vrai) vaccin public, à bas coût pour la collectivité, et très rapidement.
Résultat ?
Aujourd’hui le cinéma continue, et il rejoint la fiction prémonitoire : les gouvernants ont la pétoche, car le peuple, passé son état de sidération, est en train de se rendre compte qu’il s’est fait rouler. Pensez : leur crise, nous allons la payer ! Ils ont osé nous le dire, les yeux dans les yeux, après nous avoir foutu à poil durant des décennies, ils en profitent encore. Incorrigibles, ils sont incorrigibles...
Alors quand on voit un gouvernement ultralibéral, qui a passé les cinq années de son mandat à cracher à la gueule de la plèbe, lâcher 100 balles aux gueux l’autre jour, par peur d’une révolte généralisée -et ô combien justifiée, vu la situation financière et économique du pays, et les prix ahurissants qui n’en finissent plus de grimper ! -, il est temps de faire la seule chose absolument indispensable aujourd’hui.
Eteindre sa télé, et arrêter de croire que voter pour un nabot millionnaire qui prétend connaître nos problèmes, alors qu’il n’en a absolument rien à foutre, serait la solution.
La solution ?
Elle est dans le fait que chaque individu qui en a marre de la situation actuelle doit descendre dans la rue, et l’occuper, et se mettre à discuter avec son voisin, et décider de son avenir politique une bonne fois pour toutes. Et si ça passe par un petit crochet à l’Elysée (et/ou à l’Assemblée, histoire de dire à ces messieurs-dames les bourgeois méprisants qui prétendent nous gouverner, ce que l’on pense réellement d’eux), alors, où est le problème ?
Le cinéma n’a que trop duré : la contagion doit devenir globale, car nos gouvernants viennent de nous le démontrer une fois de plus : ils ont peur de nous.
Ils serait temps que nous nous en rendions compte, et ensuite, ça ira très, très vite.
La contagion doit changer de camp.
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