Copé outragé ! Copé martyrisé ! Mais Copé cerné et coincé !
Le "Débris de Meaux" vous parle...
"Il importe d'avoir lu Balzac, tout Balzac, écrit André Gide dans Incidences.Quelques écrivains ont cru pouvoir s'en dispenser ; dans la suite, ils ont pu ne pas se rendre compte eux-mêmes de ce qui leur manquait ; on s'en rend compte pour eux".
Ce propos de Félicien Marceau, grand connaisseur de Balzac, pourrait utilement se rapporter aux hommes politiques.
L'histoire de J-F. Copé est bien celle d'un Rubempré victime de son impatience ou d'un Bel Ami auquel aurait manqué la connaissance de Paris et de ses usages.
Un vrai personnage de La Comédie humaine qui n'aurait pas déparé dans le remarquable ouvrage de Félicien Marceau, Balzac et son monde.
On comprend aisément que J-F. ait subitement décidé de décommander l'entretien prévu avec un journaliste plutôt incisif et auquel répugne plus que tout cette fameuse "langue de bois" à l'usage de laquelle il avait pourtant promis de renoncer
Le problème de ce garçon est que, pris la main dans le sac ou dans le pot de miel, il tente de s'en sortir par un rideau fumigène en proposant une opération "Mani Pulite".
Venant de quelqu'un d'autre, pourquoi pas ?
La transparence des financements de partis politiques ? Eternel problème pourtant facile à résoudre.
Mais là, Copé vertueux ? Indigné ? Outragé ? N'éprouve-t-on pas cette curieuse impression de voir l'hôpital qui se fout de la charité. Chiche qu'il va déposer sa plainte pour diffamation !
Avec le mécanisme des offres de preuves, on va bien rire au Tribunal, car nul doute que Le Point s'est certainement embarqué avec un dossier solide.
Non, je n'aimerais pas être à votre place, Cher Monsieur Copé. Le serais-je que je m'empresserais d'étaler mon jeu, de révéler les tenants et les aboutissants de tout un processus de financement afin de réduire à leur plus simple expression - si tel est le cas - les allégations dont vous êtes l'objet et qui vous ont conduit à une réaction qui procède baucoup plus de la confusion des sentiments que du self-control...
Voici ce que pense l'opinion.
Mal en point, le jeune loup ! Il vient de prendre une tape sur le museau et a une patte prise au piège !
Qu'il rende service à la France et qu'il dégage avant que ses petits camarades ne lui serrent le col.
Ils l'ont balancé. Ils vont l'achever.
Ouvrons les yeux ! Le pays a perdu le sens commun ! Comment un rastaquouère de cet acabit - qui ne mérite que le goudron et les plumes -, a-t-il pu un jour imaginer qu'il pourrait prétendre être candidat à la Présidence de la République ?
Second couteau chez Raoul Volfoni, peut-être. Mais à la tête de l'UMP et de la France, on rêve !
Note :
Félicien MARCEAU, Balzac et son monde, 700 p., Gallimard, 1986, ISBN 2070706974
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