Création des « Chantiers de Jeunesse »
Le service militaire ayant été aboli, l’Etat français lance cette initiative sous le commandement du général de la Porte du Theil. Elle se propose de donner aux jeunes hommes de France, toutes classes confondues, un complément d’éducation morale et virile qui, des mieux doués fera des chefs et de tous des hommes sains, honnêtes, communiant dans la ferveur d’une même foi nationale.
Dans un premier temps, les jeunes hommes en âge d’accomplir leurs obligations (20 ans) y seront incorporés pour un stage de six mois. Ils vivront en camps près de la nature, à la manière du scoutisme et accompliront des travaux d’intérêt général, notamment forestiers.
L’ambiance sera paramilitaire, le sens de la hiérarchie et du respect des chefs sera très développé, et bien sûr les valeurs de la Révolution nationale en marche imprégneront cette œuvre participant à l’effort de redressement national.
Coupés des influences politiques malsaines, les Chantiers seront le fer de lance d’une future armée qui servira à libérer le territoire des indésirables et du terrorisme. Par la suite, ils fourniront aux forces alliées des hommes opérationnels et volontaires.).
Bien sûr, vous aurez remarqué que ces quelques informations n’ont rien d’actuel, mais concernent la mise en place par le gouvernement de Vichy d’un instrument d’embrigadement et de propagande grossier qui serait inimaginable aujourd’hui.
Un chef d’état qui n’aurait remporté que 24% des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle ne réintroduirait pas le service militaire obligatoire en France vingt ans après sa suppression, même si pendant sa campagne électorale il avait promis de donner à tous les jeunes « une expérience directe de la vie militaire avec son savoir-faire et ses exigences » et déclaré que la restauration du service national inspirerait le patriotisme et la cohésion sociale, ça ressemblerait trop à un couplet de « Maréchal nous voilà ! »
En outre cela supposerait que chaque année, 600 à 800 000 personnes des deux sexes (parité oblige) seraient prises en charge pour une formation militaire et passeraient au moins un mois dans les forces armées, ce qui coûterait très cher à l'État français.
On ne sait d’ailleurs pas pourquoi Madame Florence Parly a déclaré la semaine dernière qu’une telle période sous les drapeaux ne serait "probablement pas obligatoire" pour les jeunes.
Le porte-parole de l’Elysée qui a annoncé la mise en place d’un à la fois "universel" et "obligatoire" devait parler d’autre chose, un stage de formation en entreprise, par exemple, ou plutôt dans l’administration puisqu’il est question « d'engagement civique » et "des domaines sociaux, environnementaux, et culturels". On n’imagine pas que quiconque aurait l’idée saugrenue de remplacer les postes supprimés dans la fonction publique par des conscrits !
D’ailleurs, le président lui-même n’a pas fait de service militaire, la pratique étant déjà abandonnée quand il était en âge de le faire. Il avait été jugé à cette époque que les service militaire obligatoire était une politique coûteuse, et d’ailleurs, les pays qui poursuivent cette pratique doivent aligner d'énormes budgets de défense pour peu d'avantages militaires perçus.
Alors, on peut penser que les médias sont en train de diffuser des « fake news » et qu’il est urgent de prendre des mesures.
Références :
Création des « Chantiers de Jeunesse »
Les chantiers de la jeunesse
20 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON