Des centaines de Tunisiens tués en Syrie
Le nombre des ressortissants tunisiens tués en Syrie dans les rangs des djihadistes serait proche des deux mille (1902 exactement) selon une liste publiée par une agence britannique sur la nationalité de ces combattants.
Cette annonce a été faite dimanche 4 mai en Tunisie même, à Sousse et devant les parents des leurs, partis en Syrie, Irak et Mali, par le président de l’Association de Secours des Tunisiens à l’Etranger qui a ajouté qu’à ce jour, photos et noms à l’appui, cent cinquante morts tunisiens supplémentaires avaient été dénombrés dans les combats syriens.
Selon toute vraisemblance la majorité des victimes seraient de très jeunes gens enrôlés pour la plupart dans le djihad contre rémunération par des salafistes œuvrant dans les quelques mosquées tunisiennes qu’ils contrôlent encore, malgré la répression entamée ces dernières semaines dans ces édifices par les autorités religieuses et sécuritaires. Ces dernières avec l’aide des forces algériennes et « étrangères » (américaines et françaises) auraient épuré la frontière montagneuse qui sépare la Tunisie de la Libye, des terroristes qui s’y étaient réfugiés. Deux d’entre eux auraient été mis hors de nuire dimanche et trois salafistes ont été appréhendés loin de là dans la région du Cap Bon, lundi.
Dans le domaine de la Défense justement, l’achat à la France qui est en passe d’être finalisé pour trois cents millions d’euros, de six hélicoptères Caracal EC725 suscite des interrogations par certains experts locaux sur leur coût. Ces appareils de dernière génération utilisés pour le transport de troupes, équipées de 2 mitrailleuses, de caméras infrarouges et d’une vision nocturne numérique avaient été commandés, sans appel d’offres international, par le gouvernement tunisien précédent …à forte connotation islamique. Ils ont été utilisés par l'armée de l'air française en Afghanistan et déjà vendus au Liban, au Mexique et au Brésil. Le dit contrat a été officialisé lors de la récente visite effectuée à Paris par le chef du gouvernement transitoire tunisien, le franco-tunisien Mehdi Jooma.
Il est bon de noter que depuis toujours la France a été, et continue, d’être à la fois le meilleur client et le plus grand fournisseur d’investissements en Tunisie. Quatrième contributeur mondial d’aide avec dix milliards d’euros soit le dixième de la contribution mondiale, pas loin de mille trois cents de ses entreprises sont opérationnelles dans le pays. La plupart d’entre elles appartiennent à la catégorie des petites et moyennes entrerpises, mais toutefois, de grandes enseignes sont également présentes, telles les banques BNP, Société Générale, CIC, Caisse d’Epargne, les compagnies d’assurances AGF et Groupama, le major pétrolier Total, Danone, Air Liquide, Valéo, Aréna, Zodiac, Aérolia, Sagem ainsi que Carrefour et Géant, Casino. Ces implantations – exécutées en partenariat – a conduit à la création de plus de cent-vingt mille emplois.
Après la France, le FMI, les Etats Unis, l’Union Européenne, le Japon et dans une moindre mesure l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Emirats, l’Algérie vient de décider à son tour d’aider financièrement par un prêt de deux cent millions de dollars et un don de cinquante mille de la même monnaie, la Tunisie dont les caisses ont été pratiquement vidées par les deux gouvernement islamistes précédents.
Au sujet justement de ce parti islamiste qui dominait en Tunisie ces deux dernières années, c'est-à-dire Ennahadha (qui a fait amende honorable ces derniers temps), il bat de l’aile au sein du peuple tunisien. Divers sondages d’opinion récents le placent nettement devancé dans les intentions de confiance par un parti laïque Nina Tounès et il se trouve talonné le Parti Populaire (gauche) auquel appartenaient les deux députés assassinés il y a quelques mois.
Rached Ghannouchi le Président d’Ennahadha, extrémiste encore il y a plusieurs semaines, s’est soudain transformé en agneau, ne cessant de faire des appels du pied aux démocrates, au point de renier l’appartenance de sa formation à la confrérie des Frères Musulmans classée « terroriste » depuis peu. D’ailleurs, d’après le site de la chaine d’information « Al Arabya », le premier ministre turc Erdogan, serait furieux contre lui. Grief retenu, le discours de ce dernier lors de la réunion des Frères-musulmans en Turquie, discours dans le quel le chef de file d’Ennahdha a pris ses distances à l’égard de la confrérie en Egypte et les a sévèrement chargés. En outre en ce qui concerne les intentions de vote pour la présidence de la République qui succédera aux législatives en fin d’année, Rached Ghannouchi se retrouve dans les profondeurs du classement avec seulement deux pour cent d’intentions, très, très, loin derrière le favori Esbessi ancien ministre d’Habib Bourguiba, âgé aujourd’hui de…84 ans.
En ce qui concerne les législatives qui se dérouleront en principe au mois de novembre, selon la proportionnelle par scrutin de listes décidé par l’Assemblée Nationale Constituante, bon nombre de juristes locaux, regrettent ce mode de scrutin choisi, car disent-ils « …il laisse la porte ouverte pour cinq ans à des listes fourre-tout et des sujets non fiables, rétrogrades et indignes politiquement , tel l’un d’entre eux siégeant actuellement » Par ces propos les constitutionnalistes font allusion à un certain Brahim Gassas qui a récemment déclaré en pleine Assemblée au sujet de la parité hommes-femmes « Nous n’avons pas besoin de parité, la femme doit se contenter d’éduquer ses enfants, et de laver les pieds de son mari quand il rentre. Même au lit, la religion lui interdit de tourner le dos sans l’autorisation de ce dernier ».
Dans le même ordre d’idée stupéfiante, si proche des horreurs du Moyen Age, de situations récentes et d’autres actuelles en péninsule arabique, on peut placer celle qu’a faite lundi le chef terroriste nigérian Boko Haram au sujet des 223 lycéennes enlevées mi avril dans le Nord Est du Nigéria et qui risquent d’être conduites au Tchad et au Cameroun pour y être vendues 12 dollars chacune. Elles seront traitées « en esclaves… vendues et mariées de force. » dit-il.
« J’ai enlevé les filles. Je vais les vendre sur le marché, au nom d’Allah », déclare-t-il encore, ajoutant « … parce que l’éducation occidentale doit cesser ... et que les filles doivent quitter l’école et être mariées ».
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