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Accueil du site > Tribune Libre > Dialogue imaginaire : Si Boumediene revenait parmi nous

Dialogue imaginaire : Si Boumediene revenait parmi nous

« Nous devons créer un Etat qui ne disparaîtra pas avec le départ des hommes qui le gouvernent. » Houari Boumediène

Prof Chems eddine Chitour

Le trentenaire de la mort de Boumediene a donné lieu à une cacophonie épistolaire où chaque chapelle rapportait à sa façon le dit et le non-dit sur ce qu’était et ce qu’a fait réellement Boumediène durant sa « gouvernance, » de l’Algérie. Nous avons résisté à la tentation de faire comme les autres et rapporter à l’infini les textes, interviews et autres documents avec notre façon de voir, forcément particulière. Nous préférons ce dialogue imaginaire en demandant à Boumediène de revenir parmi nous, l’espace de cette interview, pour tenter d’éclairer un peu plus cette jeunesse qui a perdu ses repères et qui, instinctivement, parle de lui avec respect.

Monsieur le Président, cela fait trente ans que vous nous avez laissés orphelins, quel regard portez-vous sur l’Algérie actuelle ?

L’Algérie a changé au sens physique, il est vrai que des réalisations importantes ont été faites, mais je ne sens nulle part un engouement, un dévouement, une fierté et surtout un optimisme pour l’avenir. Mon absence de trente ans n’a pas été mise à profit pour aller de l’avant. L’Algérie est en ruine morale et est encore plus divisée que jamais. Le plus grave est qu’elle a perdu son âme, en perdant son identité. J’en sais gré à mes suivants d’avoir tant bien que mal tenu la tête de l’Algérie hors de l’eau. Les choses auraient pu se passer autrement...

Mais, monsieur le Président, vous avez pris le pouvoir par effraction et vous avez confisqué toutes les libertés.

Je ne veux pas revenir sur ces douloureux événements, l’Histoire - avec un grand H - me jugera. Mettez-vous dans la peau du nationaliste que j’étais et jugez-en plutôt : l’Algérie était à la fois menacée de l’intérieur par la division clanique et de l’extérieur par des pays, notamment par les appétits de nos voisins qui n’ont jamais accepté que l’Algérie soit aussi grande. Souvenez-vous de la guerre des sables, souvenez-vous de la borne 33, je ne veux même pas parler des revirements de Mokhtar Ould Daddah qui m’a lâché dans le problème de l’indépendance du Sahara occidental.
Pour faire court, j’avais le choix entre continuer à être « une colonie à distance de la France » sous une autre forme et être inféodée à l’Egypte, soit repartir à zéro et reconstruire les relations d’abord en mettant de l’ordre à l’intérieur, et il faut bien savoir que l’on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs. J’ai opté pour le développement à marche forcée, j’avais pour cela une équipe qui y croyait autant que moi.

Justement, on dit que vous avez mené le pays à la ruine par votre politique des trois révolutions.

Qui dit cela ? Les jeunes, on ne leur a pas donné tous les éléments pour juger ! Les moins jeunes, où étaient-ils quand j’avais en charge le destin de l’Algérie ? Quant aux girouettes qui ont un courage en différé, cela ne vaut pas le coup qu’on s’y attarde. Laissez-moi vous rappeler et rappeler aux jeunes ce qu’était le pays, ce qu’était l’Algérie en 1965. Après la période euphorique de l’Indépendance, où le pouvoir se croyait tout permis en usant et en abusant de la démagogie pour asseoir un pouvoir personnel au besoin en se satellisant à l’Egypte, le pays était plus exsangue que jamais.

Que faire ? Pas d’argent ! Pas de cadres ! Pas de système éducatif ! Un pays profondément meurtri et déstructuré ! Un environnement international sans pitié. Il est vrai que l’aura de la révolution faisait que l’Algérie avait suscité un respect et une admiration réels. Savez-vous que des dizaines de thèses étaient faites sur la révolution algérienne, notamment aux Etats- Unis ? Cabral disait à juste titre qu’Alger était la « Mecque des révolutionnaires »

J’assume avoir adopté le triptyque des trois révolutions que j’ai mis en oeuvre sans tarder durant les trois plans (le triennal et les deux quadriennaux). C’est d’abord une révolution industrielle, je vous rappelle que l’embryon d’industrie algérienne était tourné, avant l’indépendance, vers la Métropole, l’Algérie c’était surtout le vin et dans les dernières années de la colonisation, le pétrole. La révolution industrielle, ce que l’on appelait les « industries industrialisantes », a permis la création de dizaines d’entreprises nationales, de dizaines de milliers d’emplois. On me dit qu’elles ont disparu ! Disparue la Sonitex avec le plus grand complexe d’Afrique qu’était Draâ Ben Khedda, disparue la Snvi qui fabriquait les cars-camions, disparue la Sonacome ! Vendu El Hadjar ! Dans quel monde vivons-nous où nous sacrifions nos défenses immunitaires pour l’inconnu et le bazar où l’affairisme le dispute au népotisme ! Nous ne savons plus rien faire par nous-mêmes. Nous payons - tant que les dernières gouttes de pétrole ne sont pas consommées - les autres. Nous avons, en fait, basculé vers la métropole moyen-orientale dans ce qu’elle a de moins glorieux, le farniente, la fatalité et en définitive l’installation dans les temps morts par rapport aux changements spectaculaires que je constate dans les pays développés.

J’ai mis en place et j’assume la révolution agraire, je voulais redonner la terre à ceux qui la travaillent, avec la mise en place de mille villages agricoles. On me dit que tout a été arrêté après les deux cents premiers villages. C’est vrai, j’ai commis des erreurs, je ne rejette pas la faute sur les autres, ce n’est pas dans mon caractère mais il faut bien convenir que je n’étais pas aidé, voire j’ai été saboté. Pourtant c’était une belle utopie. La révolution culturelle était importante. A l’indépendance, l’Algérie avait besoin de retrouver son identité, je ne pouvais pas endiguer un torrent qui a accumulé 132 ans de déni identitaire, il fallait « accompagner » comme vous le dites maintenant, le fleuve et, graduellement, le canaliser. Il est vrai que nos frères arabes ne nous ont pas envoyé des enseignants de qualité. 26 nations « formataient » l’imaginaire de nos enfants avec tous les dégâts collatéraux que nous (vous) subissons. La massification de l’enseignement était une étape incontournable. Il est vrai que certains de mes ministres n’ont pas su résister à la thèse de l’arabisation bâclée qui a démonétisé la langue. J’ai compris sur le tard qu’il fallait se ressaisir et que le moment était venu d’aller vers une arabisation apaisée, adossée à un bilinguisme rendu obligatoire par notre ouverture au monde de la science, j’avais aussi demandé que l’enseignement supérieur soit vraiment « supérieur ». Le temps ne m’a pas suffi, mes suivants ont remis en cause tout cela et fait dans la fuite en avant, précipitant depuis, la fuite de nos élites.

Justement, monsieur le Président, on dit que vous avez laissé des dettes...

Parlons-en ! Il faut savoir que de 1965 à 1978, l’Algérie a eu en tout et pour tout près de 22 milliards de dollars de rente pétrolière et nous étions dépendants du pétrole pour une très faible part. Le tissu pétrochimique actuel date de cette époque ! Nous sommes bien contents d’avoir une capacité de raffinage de 22 millions de tonnes, la première d’Afrique ! Nous sommes bien contents d’avoir encore quelques complexes pétrochimiques miraculeusement épargnés malgré la furie du mimétisme de la mondialisation ! J’avais initié un plan qui devait nous permettre de dépasser l’Espagne en termes de développement dans les années 80 ! Où en est actuellement l’Algérie ? A des années- lumière de l’Espagne ! On me dit qu’une loi sur les hydrocarbures a failli emporter définitivement le destin de l’Algérie ! Il est heureux que la sagesse et le nationalisme aient prévalu pour ne pas brader nos seules défenses immunitaires. Qu’avons-nous fait après 1978 du point de vue de la création de richesses ? Non seulement les projets en cours ont été abandonnés mais, de plus, la rente commençait à financer des dépenses de prestige et de nourriture de gaspillage sans lendemain ! Il est vrai que, me dit-on, avec un baril à 40 dollars et un dollar à 10 francs, c’était la zerda qui devait amener quelques années plus tard les évènements tragiques de 1988.

Quand on voit ce qui a été fait du pays après mon départ, ne valait-il pas mieux continuer le développement à marche forcée plutôt que de manger la rente d’abord avec le PAP (programme anti-pénurie) où on donnait l’illusion que l’Algérie était définitivement sortie de l’ornière du sous-développement. La gabegie est telle, dit-on, qu’au nom de l’équilibre régional, Tamanrasset eut avec son quota de frigidaires et de machines à laver, des hors-bord. Cela, naturellement a continué après la période noire ou rouge, je ne sais plus ; plus que jamais notre pays dépend de la rente et on donne encore une fois l’illusion que nous sommes « arrivés ».

A mon tour de m’interroger : qu’avons-nous fait depuis ? Nous avons eu près de 500 milliards de dollars. Il est vrai que c’est en dollars courants et que le dollar d’avant valait plus que le dollar actuel. Qu’avons-nous fait de pérenne à part, là encore, donner l’illusion à l’Algérien qu’il était « arrivé » en lui permettant de convertir des barils de pétrole en 4x4, en appareils portables, et en permettant à ces entreprises qui « viennent nous dépouiller » de transférer des milliards de dollars de bavardage inutile « oual koul iatalkalam » ou encore « ahadrou ahadrou... » L’Algérien ne sait pas que pour chaque carte à 500DA c’est 5 dollars de transférés et c’est 5 dollars de moins pour les générations futures. Il est vrai que la gabegie a fait que nous avons même sous-traité la fabrication de notre drapeau pour qui sont tombés des milliers de nos frères à des opérateurs téléphoniques. C’est triste. Il est vrai que des infrastructures ont été mises en place, un million de logements construits, mais tout ceci ne crée pas de richesses ne donne pas de l’emploi, ne retient pas nos milliers de diplômés qui sont « choisis » sans vergogne et sans état d’âme par nos voisins outre-Méditerranée sans qu’il y ait de compensation en retour !!

Par contre, les positions de l’Algérie à l’extérieur étaient en général bien accueillies, bien qu’elles aient été traitées de démagogiques

C’est vrai que nous avions l’aura de la Révolution qui rayonnait encore de mille feux, mais nous avons pris nous-mêmes certaines fois des positions difficiles mais justes. J’ai été l’un des premiers à comprendre, par exemple, pourquoi Che Guevara, après son discours d’Alger, allait quitter Cuba pour porter la Révolution en Amérique latine.
C’est vrai aussi que nous avons aidé la plupart des mouvements de résistance africains dans leur lutte contre l’apartheid ou pour l’indépendance. Je constate, trente ans après, que la phrase d’Aimé Césaire, que j’apprécie, est plus que jamais d’actualité : « Les pays africains luttent pour l’indépendance, c’est l’épopée, l’indépendance acquise c’est la tragédie. » J’avais raison de garder le rang de l’Algérie avec la France et si j’admire De Gaulle, je suis loin d’être impressionné par Giscard d’Estaing qui n’a toujours pas fait son deuil de la « nostalgérie ». S’agissant de la cause palestinienne, j’avais martelé à Kissinger que la cause palestinienne est sacrée et que nous sommes solidaires du peuple palestinien. Exiger plus que lui c’est de la démagogie, accepter moins que ce qu’il demande, c’est de la trahison.
Le nouvel ordre économique plus juste auquel j’avais appelé à la tribune de l’ONU est toujours d’actualité. J’avais mis en garde, en vain, le « Nord » contre ce déséquilibre qui, s’il n’était pas résorbé, devait amener des cohortes de gens du Sud vers le Nord. Nous y sommes avec malheureusement aussi nos jeunes qui, par désespoir, tentent l’aventure et périssent en mer. Trente ans après, ma vision des relations internationales est d’une brûlante actualité. Je me suis battu en vain pour un nouvel ordre économique international. Je constate que l’Occident est plus arrogant que jamais, un monde plus juste est pour le moment encore une utopie.

Ce qui arrive aujourd’hui à Ghaza est une tache à la face des nations, ce qu’Israël a fait relève d’une Shoah continue sous le regard lâche des pays arabes. Comme vous le savez, je n’avais de respect que pour le roi Fayçal qui avait, lui comme moi, une vision et un destin pour le monde arabe

Pour terminer, monsieur le Président, avez-vous des regrets et que conseillez- vous à nos dirigeants ?

Non, je ne regrette pas tout ce que j’ai fait pour mon pays. Mon seul regret est de ne pas avoir accordé suffisamment d’importance en temps voulu au système éducatif. Ce que Paul Balta dit de moi, je suis d’accord. C’est vrai que j’ai commis des erreurs, mais qui n’en fait pas dans l’action ? Je ne suis pas un prédateur politique. J’ai l’amour de l’Algérie chevillé au corps, j’aime mon peuple, je suis du peuple. C’est vrai aussi que l’argent ne m’intéresse pas, ma famille a hérité de moi 6000DA. Nous avons un proverbe du terroir qui dit « ‘Ach ma kssab, mat ma khala ». J’ai toujours eu une idée d’avance sur les événements et je constate avec amertume que les Algériens ne croient plus en rien, que les mêmes clans et clients du régime sont toujours là, eux qui m’ont empêché d’aller à un rythme plus soutenu dans les réformes graduelles que je comptais mettre en place à partir des années 80.
Dieu m’a rappelé avant. Si j’ai un conseil à donner à nos dirigeants, c’est de sortir des temps morts actuels, c’est de parler vrai à cette jeunesse en panne d’espérance, comme a su le faire après moi notre aîné Boudiaf qui a reconnu mes efforts. Il faut faire émerger de nouvelles légitimités qui seront le fruit de l’effort, de la sueur, de la compétence.

Combien de fois j’ai dû soudoyer des personnes qui monnayaient pour certains « leur légitimité révolutionnaire » pour ne pas bloquer la machine du développement. Le monde a changé, les hommes passent mais l’Algérie millénaire et ses enfants sont toujours là. Si les méthodes précédentes de népotisme, de régionalisme et de corruption ne sont pas écartées, le peuple ne suivra pas. Il faut prendre le parti d’être impopulaire -un temps- pour faire passer des réformes rendues nécessaires par la marche d’un monde de l’intelligence où ceux qui survivent sont de loin ceux qui ont la connaissance. C’est cela le défi de l’avenir pour cette Algérie qui n’est toujours pas libérée de ses démons.

Merci monsieur le Président, puissiez-vous être écouté.

Merci à vous.

Boumediène éteignit son cigare, se drapa dans son burnous et s’enfonça dans la nuit.

Pr Chems Eddine CHITOUR 

 Ecole Polytechnique Alger
 


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7 réactions à cet article    


  • HELIOS HELIOS 30 décembre 2008 16:25

    Hmmm... facile, facile de faire parler les morts... Peut être qu’il ne dirait pas ce que vous lui mettez dans la bouche, le Houari...

    En particulier :
    ... mais tout ceci ne crée pas de richesses ne donne pas de l’emploi, ne retient pas nos milliers de diplômés qui sont « choisis » sans vergogne et sans état d’âme par nos voisins outre-Méditerranée sans qu’il y ait de compensation en retour...  

    Petite remarque... ce ne sont pas les pays voisins d’outre mediterranée qui font venir VOS milliers de diplomés (quand les diplomes sont algériens) mais ce sont VOS diplomés qui choississent de se barrer de chez vous, qui pleurent et supplient les consulats pour avoir des visas et qui n’ont ensuite qu’une envie c’est de se marier avec un(e) européen(ne) pour être bien sur de pouvoir rester.
    Vous ne pouvez pas non plus accuser le monde de n’accepter que les meilleurs, faudrait-il aussi que l’Europe accepte les bandits et les bons-a-rien qui vous emmerdent chez vous ?
    Et que lis-je, en plus, que non content de laisser partir ceux qui peuvent construire votre pays vous voudriez en plus que NOUS vous devrions un quelconque dedommagement ? P... on croit rever, tant d’orgueil, c’est incroyable...
    Vous qui etes si fort pour la "réciprocité" vous devriez regarder de plus pres la richesse humaine que les pays du nord de la mediterranée mettent a votre disposition pour aider votre pays, sans compter l’argent qui coulent a flot et que vos responsables detournent sans vergogne. Ce ne sont pas les quelques diplomés dont vous parlez qui risquent de faire "compensation".


    ou bien :
    les hommes passent mais l’Algérie millénaire et ses enfants sont toujours là...

    S’il ne fait aucun doute que l’Algerie est aujourd’hui un pays, cela n’est pas vrai du tout a l’echelle de l’histoire. Il faut également savoir de quels enfants vous parlez ?
    Voulez vous dire que les berberes qui peuplent l’afrique du nord sont des algeriens ? Voulez vous dire que l’Algerie ce sont les envahisseurs arabes qui ont deculturé les populations locales ?
    Vous manier une telle impudeur que ceux qui vont vous lire a Alger et ailleurs vont en rester ebahis...

    Mon dieu que de refoulement dans vos propos, que vous attribuez a un homme probablement totalitaire, imparfait, mais malgré tout suffisament lucide pour ne pas avoir ces idées là.
    Sa phrase a l’ONU sur le ventre des femmes est bien suffisamment scandaleuse pour qu’il se garde de tout autre connerie du même genre.

    On ne fait pas parler les morts comme vous le faite, c’est un exercice perilleux et lâche, exprimez, vous même, vos opinions.


    • Festi 4 septembre 2013 22:00

      Hm hm... Permettez que cinq ans plus tard je m’éclaircisse la gorge comme vous. L’apporteur de vérité semble se présenter en faisant entendre ses glaires. 

      Assez d’accord sur votre première remarque -bien qu’en un tour (de passe passe ?) vous confondiez dans la même phrase un homme, Boumédienne, et tout un peuple. Mais passons.

      Cher Monsieur, vous écriviez il y a cinq ans de cela.

      « les hommes passent mais l’Algérie millénaire et ses enfants sont toujours là...
      S’il ne fait aucun doute que l’Algerie est aujourd’hui un pays, cela n’est pas vrai du tout a l’echelle de l’histoire. Il faut également savoir de quels enfants vous parlez ? 
      Voulez vous dire que les berberes qui peuplent l’afrique du nord sont des algeriens ? Voulez vous dire que l’Algerie ce sont les envahisseurs arabes qui ont deculturé les populations locales ?
      Vous manier (sic) une telle impudeur que ceux qui vont vous lire a Alger et ailleurs vont en rester ebahis... »

      Les Algériens, ou Barbaresques musulmans de la Régence d’Alger Partie intégrante de la Sublime Porte Istanbul, Empire Ottoman Musulman (et non Turque comme, vous, chers Occidentaux profanes de l’Islam et incapables de le comprendre, vous complaisez à répéter à tue-tête) n’ont jamais été autant dénaturés et dépersonnalisés que sous le Régime colonialiste Français. 

      - Chers Voisins, que les accords d’Evian et l’engagement de l’Algérie de 1962, pressée d’obtenir l’indépendance pour en finir avec les tueries de votre armée devenue plus que jamais Grande Muette depuis la Ve République - République née du fait de la Guerre d’Algérie, ne vous permettent pas les mensonges habituels que nous entendons à notre égard. Car vous savez, on regarde la télé française, écoute la radio française, sait ce qu’on dit de nous et vous ne lisez pas les livres algériens jugés par vous comme Pensée Unique. L’époque où un gentilhomme de métropole pouvait se targuer de connaitre quoique ce soit à notre sujet est finie et est six pieds sous terre depuis 50 ans... Tournez la page et acceptez la main tendue. Cessez cette prétention. 

      Ceci étant dit, je suis Kabyle. Et l’époque où nos « chers » voisins cherchaient à nous diviser du fait la Kabylité de l’un, la Berbérité de l’autre et l’arabité de celui-là est aujourd’hui à la lumière du jour, de la Vérité claire et des pays et des peuples du Monde.
      Assumez votre modèle d’assimilation, qui ne passe que par la dépersonnalisation des autres, la prétention de sa seule identité et la division des peuples qui cohabitent en Paix. 

      Cela n’a pas marché avec nous.

      Quand aux Arabes : sachez que les Kabyles nous nous disons Arabes dans la vie de tous les jours. Quand la prochaine fois que vous serez à l’affût d’une quelconque critique envers l’Algérie et ses enfants, vous pourrez entendre
      - Nous sommes Arabes et n’allons pas nous laisser faire. - De la bouche d’un Kabyle
      - Et nous sommes tous Amazigh en Algérie. - De la bouche d’un Arabe des Aurès ou de l’ouest ! 

      Vous ne savez rien de nous, alors pas la peine d’écrire un roman fait d’intrigue et de fantasmes.
      Les Arabes n’ont jamais déculturés les peuples, mais les peuples se sont joints à eux car la Religion de l’Islam est Religion de l’Homme et non de l’Arabe, Cher profane !
      Les Arabes n’ont jamais dit qu’ils ne tueraient tous ce qui ne se soumettrait pas à eux et ne ramperait pas « Comme un Chien ! » ou à leur culture, et ce depuis...1400 ans ! 

      Les Peuples d’Algérie, Peuple Algérien, se sont levés comme un homme contre un système qui les soumettaient TOUS ! Et pendant la guerre, ils se sont ralliés à l’identité originelle de leur religion l’Islam, sans laquelle nous serions des Antillais notoires !

      Qu’en est-il de vous ? N’avez vous pas soumis Savoyars, Bretons, Auvergnats, Basques, Corses et tous les autres ? Tous ont été soumis durant l’histoire de France par le sang ! 
      Vous devez avoir moins de 50 ans, et cela se lit à votre commentaire.
      Sinon, vous auriez su le mépris qu’avez le « Vrai » Français envers son concitoyen Auvergnat/Corse etc.
      La Guerre d’Algérie a changé la donne, les Algériens ont changé la donne.
      Je comprends le beaucoup de mal que vous avez à l’accepter. 

      Preuve en est votre manière d’écrire à un homme professeur d’une école Polytechnique qui s’adonne à un exerce dont il dit, dès le début, qu’une trentaine fois il a été fait par d’autres.

      Ah oui ! Sortez de votre banlieue la France et demandez, même, à vos voisins directs qui sont les plus prétentieux, refoulés et orgueilleux... 
      Vous seriez surpris.


      Amicalement



    • Festi 4 septembre 2013 22:01

      Hm hm... Permettez que cinq ans plus tard je m’éclaircisse la gorge comme vous. L’apporteur de vérité semble se présenter en faisant entendre ses glaires. 

      Assez d’accord sur votre première remarque -bien qu’en un tour (de passe passe ?) vous confondiez dans la même phrase un homme, Boumédienne, et tout un peuple. Mais passons.

      Cher Monsieur, vous écriviez il y a cinq ans de cela.

      « les hommes passent mais l’Algérie millénaire et ses enfants sont toujours là...
      S’il ne fait aucun doute que l’Algerie est aujourd’hui un pays, cela n’est pas vrai du tout a l’echelle de l’histoire. Il faut également savoir de quels enfants vous parlez ? 
      Voulez vous dire que les berberes qui peuplent l’afrique du nord sont des algeriens ? Voulez vous dire que l’Algerie ce sont les envahisseurs arabes qui ont deculturé les populations locales ?
      Vous manier (sic) une telle impudeur que ceux qui vont vous lire a Alger et ailleurs vont en rester ebahis... »

      Les Algériens, ou Barbaresques musulmans de la Régence d’Alger Partie intégrante de la Sublime Porte Istanbul, Empire Ottoman Musulman (et non Turque comme, vous, chers Occidentaux profanes de l’Islam et incapables de le comprendre, vous complaisez à répéter à tue-tête) n’ont jamais été autant dénaturés et dépersonnalisés que sous le Régime colonialiste Français. 

      - Chers Voisins, que les accords d’Evian et l’engagement de l’Algérie de 1962, pressée d’obtenir l’indépendance pour en finir avec les tueries de votre armée devenue plus que jamais Grande Muette depuis la Ve République - République née du fait de la Guerre d’Algérie, ne vous permettent pas les mensonges habituels que nous entendons à notre égard. Car vous savez, on regarde la télé française, écoute la radio française, sait ce qu’on dit de nous et vous ne lisez pas les livres algériens jugés par vous comme Pensée Unique. L’époque où un gentilhomme de métropole pouvait se targuer de connaitre quoique ce soit à notre sujet est finie et est six pieds sous terre depuis 50 ans... Tournez la page et acceptez la main tendue. Cessez cette prétention. 

      Ceci étant dit, je suis Kabyle. Et l’époque où nos « chers » voisins cherchaient à nous diviser du fait la Kabylité de l’un, la Berbérité de l’autre et l’arabité de celui-là est aujourd’hui à la lumière du jour, de la Vérité claire et des pays et des peuples du Monde.
      Assumez votre modèle d’assimilation, qui ne passe que par la dépersonnalisation des autres, la prétention de sa seule identité et la division des peuples qui cohabitent en Paix. 

      Cela n’a pas marché avec nous.

      Quand aux Arabes : sachez que les Kabyles nous nous disons Arabes dans la vie de tous les jours. Quand la prochaine fois que vous serez à l’affût d’une quelconque critique envers l’Algérie et ses enfants, vous pourrez entendre
      - Nous sommes Arabes et n’allons pas nous laisser faire. - De la bouche d’un Kabyle
      - Et nous sommes tous Amazigh en Algérie. - De la bouche d’un Arabe des Aurès ou de l’ouest ! 

      Vous ne savez rien de nous, alors pas la peine d’écrire un roman fait d’intrigue et de fantasmes.
      Les Arabes n’ont jamais déculturés les peuples, mais les peuples se sont joints à eux car la Religion de l’Islam est Religion de l’Homme et non de l’Arabe, Cher profane !
      Les Arabes n’ont jamais dit qu’ils ne tueraient tous ce qui ne se soumettrait pas à eux et ne ramperait pas « Comme un Chien ! » ou à leur culture, et ce depuis...1400 ans ! 

      Les Peuples d’Algérie, Peuple Algérien, se sont levés comme un homme contre un système qui les soumettaient TOUS ! Et pendant la guerre, ils se sont ralliés à l’identité originelle de leur religion l’Islam, sans laquelle nous serions des Antillais notoires !

      Qu’en est-il de vous ? N’avez vous pas soumis Savoyars, Bretons, Auvergnats, Basques, Corses et tous les autres ? Tous ont été soumis durant l’histoire de France par le sang ! 
      Vous devez avoir moins de 50 ans, et cela se lit à votre commentaire.
      Sinon, vous auriez su le mépris qu’avez le « Vrai » Français envers son concitoyen Auvergnat/Corse etc.
      La Guerre d’Algérie a changé la donne, les Algériens ont changé la donne.
      Je comprends le beaucoup de mal que vous avez à l’accepter. 

      Preuve en est votre manière d’écrire à un homme professeur d’une école Polytechnique qui s’adonne à un exerce dont il dit, dès le début, qu’une trentaine fois il a été fait par d’autres.

      Ah oui ! Sortez de votre banlieue la France et demandez, même, à vos voisins directs qui sont les plus prétentieux, refoulés et orgueilleux... 
      Vous seriez surpris.


      Amicalement


    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 30 décembre 2008 16:25

      Monsieur Chems eddine Chitour,

      Moi je n’imagine même pas la fiction de cette interview, BOUMEDIENE serait tellement triste et tellement déçu qu’il aurait vomi !

      Vous avez placé une grave fausse note que je me dois de signaler : BOUMEDIENE N’AVAIT JAMAIS ADMIRE DE GAULLE COMME VOUS LE PENSEZ D’AILLEURS IL AVAIT REFUSE SON INVITATION !

      C’est vrai qu’un chef indigène doit se déclarer "Ami" du président français du moment , BOUMEDIENE était l’exception et fatalement il devait....

      MOHAMMED.


      • ilias 30 décembre 2008 18:39

        Dire que boumedienne est un homme d’Etat, c’est tromper soi-même et les autres.Ce gars a beaucoup plus l’envergure des lâches qu’on voudrait bien juger pour crime contre le peuple algérien.Ce gars est un homme d’appareil bureaucratico-totalitaire façonné à l’image de son parrain Boussouf, un meurtrier se prenant pour maquisard, mais ayant en plus de son maître l’art de la corruptibilité institutionnelle des individus et des clans pour jouir du pouvoir pour le pouvoir.
        Dés le lancement par De gaulle de son fameux "allons ensemble vers la paix des braves", les chefs de l’armée des frontières ont senti que l’Algérie de de gaulle se dirige vers l’indépendance, et ont alors commencé leurs préparatifs en vue d’être les plus puissants au jour de l’indépendance.
        Une de mes connaissances qui était officier subalterne (lieutenant instructeur ) à oujda m’a raconté que dés cette époque, il y’à eu une jonction entre des ’mouhadjirines civils affairistes’ se disant commerçants et certains officiers supérieurs pour exploiter via des contrats bidons le filon juteux des approvisinnements en produits et services divers de l’armée en gestation de boussouf, boumedienne et consorts.Et ces derniers laissaient faire en fermant les yeux et même en encourageant ce genre de trafic pour élargir leur clientèle politique d’arrimage à leurs desseins de pouvoir.
        Un pouvoir qui dés le départ de l’algérie indépendante et plus particulièrement à l’avènement de boumedienne, a été bâti principalement sur les 4 piliers qui caractérisent tout régime bureaucratico-totalitaire de dictature que sont :

        La police politique appelée en algérie ’la sécurité militaire’ ; chez hitler , elle s’appelait ’la gestapo’

        Le conditionnement des esprits par un dicours unique via les moyens de propagande d’Etat

        Interdiction des véritables vecteurs de l’opposition politique et fermeture du champ politique et culturel

        L’enclenchement d’un processus de corruptibilité institutionnelle des "élites"’ pour verrouiller et souder claniquement le régime.
        Cette forme de pouvoir se caractérise par une propension à placer des gens sans aucune épaisseur de légitimité et sans compétence ni conscience dans des postes de résponsabilité vitaux pour le devenir du pays.
        Qu’est-il alors advenu de l’Algérie dans les années 1970 ?
        Un pays gangréné par la mauvaise gouvernance et la corruption, surtout aprés le 1er choc pétrolier de 1973.
        Si par malheur vous êtes nommé à uin poste électif dans une APC ou APW ou APN ou à un poste de cadre dans la fonction publique ou dans une entreprise publique ; la 1ère sentence que vous entendrez des gars bien intégrés du réseau et même de la plèbe : Koul ouakel oua ma tperdich ouaktek, ce qui donne en français "Sois corrompu et corruptible et ne perd pas ton temps à vouloir jouer le juste ou le gars à conscience vive, sinon out".
        Cette gangrène de la mauvaise gouvernance à tous les niveaux et dans tous les secteurs a généré une nouvelle table des valeurs pouvant à coup sûr vous emmener vers la réussite matérielle et l’avancement dans les strates de la responsabilité bureaucratiques des appareils d’Etat.
        les valeurs inscrites à cette table ont pour noms :
        l’arrivisme, le clanisme, la haine du management et de la performance, la haine du débat constructif scientifique ou politique, la propagation des postures de l’hypocrisie et du mensonge, la corruption sous toutes ses formes, le vol direct ou indirect des biens publics, etc.
        Les évènement d’octobre 1988 ainsi que ceux des années rouge (de sang sutout innocent) qui se poursuivent sporadiquement à ce jour sont la conséquence directe de ce renversement de valeurs opéré dans les faits par les agissement d’un pouvoir assassin autant ignare qu’arriviste.
        Ce pouvoir "à la boumedienne et consorts " dont aujourd’hui encore nous en sommes sous son joug via une autre forme "adaptée" a injecté en quelque sorte un détritus dans le cerveau de la nation de telle façon qu’elle soit polluée mentalement.
        Il faut dire que ces douloureux évènement n’étaient en aucun imprévisibles du moment que leurs causes étaient cruellement voyantes.Seuls des apparatchics vivant déconnectés des réalités de leur population étaient aveugles à cette évidence.
        Une dernière chose plus actuelle concernant l’auteur de l’article, lequel a été parmi les premiers de la "fausse élite algérienne " à applaudir à la prise du pouvoir de manière indigne de l’actuel président.

         


        • volley 30 décembre 2008 19:28

          Je pense que Mr Houari Boumédiene a eu tort de se laisser abuser par les gauchistes de tous poils à commencer par le plus célèbre d’ entre eux, le Ché. Quand aux gauchistes français, tel Mr Stora, ils écrivent une histoire qui se veut objective. Ils ne font qu’ enfoncer l’ Algérie et son peuple dans le désarois en suscitant la haine envers la France. Je préfère lire le dernier roman de " Yasmina Kadra " ou lire les propos raisonnable que tient Mr Aït Amedh et ça me reconcilie avec l’ Algérie.


          • fouadraiden fouadraiden 31 décembre 2008 03:47

             c’est une fiction Furtif


             @auteur


             Excellent je me suis pris au jeu.

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