Dis, papa, à quoi ça sert les Etats-Unis ?

« La Constitution des Etats-Unis est la plus avancée au monde », « les Etats-Unis sont issus du meilleur de la civilisation », etc.
Le fin du fin, c’est quand on rajoute la dose adéquate de conspirationnisme illuminati. On se perd alors en conjectures. Qui sont les plus forts : les Bilderberg, le CFR, les Skulls and Bones, le Bohemian Grove, les protocoles de Sion, les Francs-maçons ?
Le mobile
Comme dans une enquête policière, tant que le mobile du crime n’est pas connu, l’enquête ne vaut pas grand-chose. Pour ce qui est des Etats-Unis, la question à se poser est : pourquoi voudrait-on brouiller les cartes – car il y a un peu de vrai dans les trois premiers paragraphes de cet article ? La réponse n’est pas à chercher bien loin dans le temps, puisque la naissance de la République des Etats-Unis date de 1776. Naissance ? Tiens donc. Qui a accouché ? Qui voudrait tuer le bébé ? Et pourquoi ?
Qui a accouché ? Un mouvement d’Européens humanistes, qui comprenaient que les peuples du continent européen étaient gangrénés par une mentalité d’empire oligarchique féodaliste (ça fait beaucoup de pléonasmes :) héritière de Babylone, de Rome, plus récemment de Venise et enfin de l’Empire britannique de la Compagnie britannique des Indes orientales (aujourd’hui la Couronne britannique, via la City de Londres).
Qui est ce bébé ? Il naquit au nord-est de l’Amérique du Nord, dans la Baie du Massachussets dans les années 1630, mais « il a toujours existé deux idées bien distinctes du Massachusetts, car il abrite deux traditions opposées. […] D’un côté, on a le Massachusetts des Winthrop et des Mather qui ont inspiré Benjamin Franklin et la Révolution américaine ; de l’autre, celui des Tories, des trafiquants d’opium et d’esclaves de la Compagnie britannique des Indes orientales et des financiers du Boston Vault [quartier financier de Boston] », comme l’explique le film 1932.
« La Révolution américaine n’a rien à voir avec l’image de ces cowboys incultes qui se sont installés à l’Ouest, comme on en voit dans les films d’Hollywood. C’était un projet remontant à Cotton Mather, de la Colonie de la Baie du Massachusetts, et développé plus avant par Benjamin Franklin, qui était alors en contact avec les meilleurs réseaux humanistes en Europe – Abraham Kästner, les cercles de Gotthold Ephraim Lessing et de Moses Mendelssohn -, si bien que la Révolution américaine fut en réalité l’oeuvre de tous les humanistes et républicains d’Europe, qui s’en réjouissaient. », rappelle Helga Zepp-LaRouche à l’occasion d’un séminaire du LYM (Mouvement des jeunes larouchistes) allemand, le 4 juillet 2008.
La Constitution des Etats-Unis stipule clairement que les Etats-Unis ne sont pas un système monétaire, mais un système de crédit. Un système de crédit basé sur un système bancaire commercial de type Hamiltonien. Ceci répond par avance à la prochaine question :
Qui voudrait tuer le bébé ? La mentalité d’empire de la Compagnie britannique des Indes orientales qui, depuis Babylone, dévoie les découvertes scientifiques et techniques faites par l’ennemi – le mouvement humaniste – pour tenter de réaliser son utopie : régner sur un empire mondial rendu en esclavage.
Pourquoi tuer le bébé ? Parce que si l’Idée de République, telle qu’elle est comprise dans la raison d’être de la naissance des Etats-Unis, devenait virale dans le monde, elle aurait le malheur « d’élever à la dignité d’homme tous les individus de l’espèce humaine », comme disait Lazare Carnot.
Revue des troupes en présence
Les humanistes défendent l’Idée – démontrée depuis quelques millénaires maintenant – que l’homme est créateur. Les versions varient en fonction des penchants : certains disent qu’il est capable de découvrir des principes universels, d'autres qu’il est fait à l’image de Dieu, d'autres qu’il est fait à l’image du Créateur, tout cela revenant au même. Toutefois, rien n’est tout blanc ou noir : le Vatican est lui-même corrompu par cette mentalité impérialiste.
Si l’homme est créateur, les ressources ne sont donc limitées que relativement aux découvertes faites à un moment donné de l’Histoire. Le mythe des « ressources limitées » n’est qu’une arnaque d’oligarques, qui se servent du fait qu’ils ont eux-mêmes créé une société de consommation, pour mieux nous faire avaler la pilule, 40 ans plus tard, en nous faisant culpabiliser : « Nous sommes des salauds : nous avons détruit la planète ! » Euh, rendons à l'empereur ce qui lui appartient : c’est l’oligarchie qui l’a détruite, en nous faisant détruire notre culture de la découverte.
Ainsi, pour l’oligarchie, c’est du tout cuit. Plus de recherche fondamentale et plus d’exploration aux frontières de nos connaissances : la recherche sur la fission et la fusion pourrait être interdite en Allemagne à compter du 17 juin 2011.
La mentalité d’empire, vous l’aurez compris, considère l’homme comme un animal - un virus même, si on considère les dires du Prince Philip de la Couronne britannique - et le monde comme son zoo. L’enjeu est de maîtriser le comportement de ses occupants. Aujourd’hui, c’est même une discipline universitaire : le comportementalisme.
L’homme : créateur ou animal. Ce sont ces deux conceptions de l’homme qui, depuis 3.000 ans, créent le processus physique qu’on appelle l’Histoire. L’histoire des illuminatis (un peu de vrai, un peu de faux) permet de fourvoyer les sincères qui se posent les bonnes questions.
L’enjeu
Depuis la naissance de bébé République des Etats-Unis en 1776, l’Empire britannique sait que s’il grandit, il va offrir ses Idées au reste du monde, et c’en sera fini de son contrôle du monde via OMC, FMI, Club de ceci, Club de cela, bref « tous ses Clubs », comme ironisait Thomas Sankara, lors de son discours en 1987 de l’Organisation de l’Union Africaine.
L’empire devait donc trouver un moyen d’en finir définitivement avec l’Idée de la République. Or, la guerre ça coûte cher, et c’est pénible : il faut prendre des risques et on n’est pas sûr de gagner ! Le mieux, c’est encore de tuer l’ennemi en maîtrisant… son comportement. Comment ? Avec la plus vieille recette de tous les empires : l’argent facile. Ainsi, le deuxième plus gros distributeur de billets au monde est propriété de l’empire britannique ; et au plus il distribue, au plus il tue le bébé : bienvenue à Wall Street !
En 1933, Franklin Roosevelt a non seulement fermé le distributeur à papier-toilette, en fabricant une arme pour détruire l’Empire britannique : le Glass-Steagall Act – mais il a également remis en service l’outil qu’Alexandre Hamilton avait inventé pour se libérer de l’Empire britannique : l’émission souveraine de crédit productif public, pour l’équipement de l’homme, de la nature et l’exploration au-delà des connaissances.
Dès la mort de Roosevelt, l’Empire britannique a repris la main sur le bébé, en installant à la Maison-Blanche un de ses actifs pourris, Harry Truman : 6 mois après, deux bombes étaient lâchées sur le Japon. En route vers l’utopie de Bertrand Russell : un gouvernement mondial par la terreur !
Mais un empire meurt toujours. L’enjeu c’est de ne pas mourir avec lui. 60 ans plus tard, certaines factions humanistes dans le monde (y compris dans la finance : le monde n’est ni tout noir ni tout blanc), l’ont (enfin) compris, et ont récemment mis un coup d’arrêt de principe aux renflouements, en utilisant le travers wall-streeto-keynésien de DSK : le sexe.
Le 12 avril 2011, Marcy Kaptur, députée démocrate de l’Ohio, introduisait au Congrès américain le projet de loi H.R. 1489 Return to Prudent Banking Act, restaurant le Glass-Steagall Act de Roosevelt qui fut abrogé en 1999 aux USA, et en 1984 en France, par Delors. S’il est réinstauré, la finance étant mondialisé, ce sera la fin de l’empire, dégageant le terrain pour l’instauration d’un système international de crédit émis par des Etats-nations souverains.
C'est ce qu'a compris la jeunesse espagnole, qui réclame l'instauration immédiate en Europe du standard Glass-Steagall.
A quoi sert le (vrai) bébé Etats-Unis ? A nous grandir... alors maintenant à nous d’y aller, grandissons !
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