Donald Trump nous montre la Lune, cessons de fixer le doigt
Les Français sont pessimistes sur l’avenir de la France. Ils veulent croire que personnellement, ils « pourront s’en tirer » mais sentent bien que la société est malade. Leur diagnostic sur la maladie est correct mais la conviction de s’en tirer par ses propres moyens une illusion.
Prenons le taureau par les cornes. Nous vivons au sein d’un système qui produit de l’argent pour spéculer. Les banques « universelles », soutenues par les banques centrales, placent leurs liquidités sur les marchés financiers au lieu de soutenir l’investissement et la consommation.
Donald Trump a signé le 11 décembre dernier la « Space Policy Directive 1 » (« directive sur la politique spatiale »), visant à renvoyer des astronautes états-uniens sur la Lune et à préparer ainsi les prochaines missions habitées vers Mars.
Que l’on apprécie ou non Donald Trump, cette décision est cruciale car elle fait pleinement écho aux engagements déjà pris par la Chine, la Russie, l’Europe et d’autres pays du monde, de faire de la Lune le tremplin d’un programme spatial international plus ambitieux.
Un tel projet international est seul à même de rassembler des nations, avec pour base un projet d'infrastructures intégré au niveau mondial, comme les Nouvelles routes de la Soie. Le premier séminaire de l'Association du Village Lunaire de l'Agence spatiale européenne en atteste.
La décision de Trump a été prise au moment même où se déroulait, à Pékin, le dialogue sur l’espace civil entre la Chine et les États-Unis, réunissant autour d’une même table des fonctionnaires chinois et américains décidés à voir comment relancer la coopération spatiale entre les deux nations.
Quand on sait à quel point la Chine décuple aujourd’hui ses efforts pour atteindre notre satellite naturel et pour s’y installer de manière permanente, que l’ESA envisage l’établissement d’une base scientifique sur la surface lunaire, que les russes et les américains ont déjà signé un accord pour construire ensemble une station spatiale en orbite autour de la Lune afin de faciliter les missions futures vers Mars, il est évident que l’actuelle décision de Donald Trump de définir à nouveau l’astre lunaire comme étape vers des contrées plus lointaines ouvre définitivement la voie à une nouvelle ère d’exploration du système solaire et, avec elle, une ère de paix et de développement mutuel dont l’espace sera à la fois le moteur et l’horizon.
Or, ce sont exactement ces propositions que Jacques Cheminade a défendues durant les deux dernières campagnes présidentielles de 2012 et 2017, et depuis bien plus longtemps. Elles sont aujourd’hui promues par une grande partie de la communauté spatiale internationale, de même que par les dirigeants de certaines des plus grandes puissances mondiales.
Comme le dit l’adage, il n’y a que l’idiot pour ne voir que le doigt alors qu’on lui montre la Lune. Or, si c’est Donald Trump qui nous montre aujourd’hui la Lune, nous n’avons plus aucune excuse.
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