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Accueil du site > Tribune Libre > Dur réveil des pays d’Europe centrale et orientale en cas de frappe (...)

Dur réveil des pays d’Europe centrale et orientale en cas de frappe nucléaire russe

 Que constate-t-on dans la guerre en Ukraine ? Le paradoxe de cette guerre est que chaque camp croit qu’il est dans son droit dans cette guerre ; les Russes dans leur droit d’envahir, les Ukrainiens dans leur droit de repousser l’invasion russe. Si la Russie a opté pour envahir l’Ukraine, et lancé son « opération militaire spéciale », c’est aussi parce qu’il y a des causes précises à la fois « humaines » et « géostratégiques » ; et celles-ci sont essentielles parce qu’elles sont en rapport à son statut d’une des plus grandes puissances nucléaires du monde. 

 L’Alliance atlantique Nord (OTAN), de son côté, a voulu étendre sa sphère d’influence jusqu’aux frontières de la Russie ; elle s’est étendue à la plupart des pays de l’ex-aire d’influence de l’Union soviétique devenue, après son éclatement, la Fédération de Russie. 

 Fortement convaincu dans son droit, et surtout que la plupart des pays de l’ex-aire soviétique ont rejoint l’Union européenne et l’OTAN, la Russie n’a trouvé rien à redire hormis de vagues promesses qu’on lui a faites durant la période difficile qui a suivi la fin de l’URSS, en décembre 1991.

Quant aux États-Unis et l’Europe, s'affermissant au fur et à mesure que les pays de l’Europe de l’Est se sont intégrés à l’Union européenne et à l’OTAN, ils n’ont pas pris en compte les promesses faites à la Russie et ont continué leur extension à l’est de l’Europe. Leurs succès successifs en Europe centrale et orientale les ont poussé dans cette voie jusqu’à ce que vient le tour de l’Ukraine d’intégrer l’aire occidentale. 

 Si la grande partie du peuple ukrainien a opté pour l’Occident, il demeure néanmoins que les peuples russophones, d’origine ruse, des régions de l’est de l’Ukraine, ont refusé leur intégration à l’Union européenne et à l’OTAN ; ils ont préféré se séparer de l’État d’Ukraine et fonder leurs propres États. Après plusieurs années de crises et de lutte, ils ont, par référendums, rejoint, en 2022, la Russie ; leur rattachement à la Russie leur permettant de se protéger de la mainmise du pouvoir central de Kiev ; une situation qui s’est transformée en guerre.

Que peut-on dire de cette guerre ? Force de dire qu’elle est réellement ahurissante. Pourquoi ? Si un pays, une nation, et en l’occurrence l’Ukraine, voit qu’une de ses régions veut quitter l’État national et cette région avance qu’elle ne se sent pas nationalement ukrainienne et, étant d’origine russe, veut fonder un État indépendant, logiquement l’État ukrainien peut combattre le séparatisme mais vient un moment, si la guerre prend de l’ampleur et qu’il n’arrive pas à ramener à la raison les États séparatistes, à accepter à la fin la séparation.

Une guerre qui se terminera sans grands problèmes. La population du nouvel État ne sera que plus unie ; les États indépendants aussi. Mais le problème est l’immixtion des puissances étrangères. Et ces puissances étrangères sont essentiellement les États-Unis et l’Union européenne qui veulent « fonder » une Union européenne englobant progressivement tous les pays les pays d'Eurasie que sont l’Albanie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie, le Kazakhstan, le Kosovo, la Macédoine du Nord, la Moldavie, le Monténégro, l’Ouzbékistan, la Serbie et la Turquie, dont certains sont déjà membres. 

 Le problème de ces régions séparatistes d’Ukraine, c’est qu’elles sont adossées à la Fédération de Russie avec qui elles ont frontières. Et comme la Russie est une des deux plus grandes puissances nucléaires mondiales, avec les États-Unis, la guerre en Ukraine devient complexe pour la simple raison qu’elle prend sous sa protection ces régions séparatistes ; elles sont annexées à son territoire sur leur demande (référendums).

 On comprend alors les difficultés auxquelles font face l’Occident, principalement les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne ; ce qui explique la guerre depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022, par la Russie qui s’est transformée en guerre d’usure ; elle se trouve aujourd’hui réellement dans l’impasse. 

 D’autant plus que tout ce qui peut résulter de la guerre en Ukraine pour la Russie influera sur la Chine ; se comprend la solidarité entre la Russie et la Chine, deux grands pays d’Asie qui s’érigent en puissances adverses menaçant le leadership et l’hégémonie de l’Occident sur le monde. 

 Sur un plan historique général, on peut dire, qu’au-delà des intérêts des unes et des autres grandes puissances, cette nouvelle phase de l’histoire relève d’un processus naturel de la marche du monde dans son évolution. Qu’aujourd’hui, la Russie envahisse l’Ukraine est une donnée qui entre dans la marche de l’histoire de l’humanité ; l’invasion de l’Ukraine n’a été qu’un concours de circonstances historiques. Ne prenant que l’arme nucléaire qui a été découverte en 1945, si on regarde les événements historiques qui ont suivi depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, on constaterait que l’invasion de l’Ukraine en 2022 n’a pas surgi ex nihilo, mais que des causes précises l’ont fait surgir. 

 Dire que c’est le président Vladimir Poutine qui a déclenché l’invasion de l’Ukraine, c’est ne pas comprendre les forces de l’histoire. Le président russe Poutine n’est qu’un homme, il ne peut déclencher l’invasion de l’Ukraine que si tous les éléments du processus historique sont en place et commandent l’invasion. En clair, le président russe n’a fait que déclencher ce qui était en puissance dans l’histoire. Pour bien comprendre le puzzle de l’histoire si, par exemple, l’arme nucléaire n’avait pas existé, il ne pouvait ni n’y aurait d’invasion, et donc n’aurait pas existé d’opération militaire spéciale russe (SVO), ni révolution Maïdan, ni crise au Donbass. 

 Nous ne devons pas perdre de vue que la découverte de l’arme nucléaire a permis 79 ans de paix entre les puissances ; sans l’arme nucléaire, les guerres entre les grandes puissances n’auraient pas cessé ; c’est dire l’importance de la nouvelle ère qui s’est mise en place depuis 1945. La nouvelle « ère nucléaire » interdit les guerres entre les grandes puissances ; pour régler leur compte dans leurs aspirations de domination, l’arme nucléaire ne leur permet que des « guerres par procuration ». Et c’est le cas pour l’Ukraine, une guerre par procuration contre la Russie.

 Malgré les menaces proférées par la Russie de recourir à l’arme nucléaire, il ne peut y avoir de guerre nucléaire entre les puissances. Pourquoi ? Pour la simple raison que toutes les puissances auraient à perdre ; en moins d’une heure, si une guerre nucléaire se généralise, et chaque camp lance, par exemple, une centaine de missiles nucléaires à moyenne portée et intercontinentaux, ce n’est pas 50 ou 60 millions d’êtres humains qui ont été tués au cours de la Deuxième Guerre mondiale, c’est probablement 500 millions et plus qui disparaîtront de la Terre. En quelques heures ou quelques jours, c’est 1 ou 2 milliards d’êtres humains qui disparaîtront et non en six ans comme cela s’est passé entre 1939-1945. Plus de capitales, plus de grandes villes occidentales, russes, chinoises, indiennes, pakistanaises, coréennes, israéliennes… 

 On comprend pourquoi l’Occident est « prudent » ; il « aide » l’Ukraine mais tout en mesurant ses actes ; ne pas aller au suicide planétaire pour l’Ukraine. Dans toutes les décisions prises en Europe et aux États-Unis, en cas de menace de guerre nucléaire, ce n’est pas l’Alliance atlantique Nord (OTAN) qui décidera, ce sont les États-Unis et non les pays d’Europe qui n’ont pas la puissance des États-Unis ; ils sont la seule puissance nucléaire mondiale pratiquement à parité avec la puissance nucléaire de la Russie.

La France et le Royaume-Uni sont certes des puissances nucléaires, mais ne pèseront pas face à la Russie ; en cas de guerre nucléaire, ne prenant en compte tenu que leurs territoires, entre 240 000 et 550 000 km2 contre 17 millions de km2 pour la Russie, ils seront rapidement saturées par le feu nucléaire russe. Quant aux arsenaux nucléaires de la France et du Royaume-Uni avec la Russie, il n’y a pas de comparaison ; 200 ou 300 têtes nucléaires contre environ 5000 têtes pour la Russie, et encore il faut préciser « déclarées ». En 1986, l’URSS avait 40 159 têtes nucléaires contre 23 317 têtes nucléaires pour les États-Unis. (https://fr.statista.com/statistiques/565184/nombre-de-tetes-nucleaires-dans-le-monde-en/)

 Si l’Occident, toujours mené par la première puissance mondiale, les États-Unis, sur le plan historique, a toujours mené des guerres au Vietnam, en Corée, en Irak, en Syrie, en Afghanistan, la liste est longue, pour ses visées de domination, toutes ces guerres se sont terminées pratiquement par des échecs et des défaites. La situation aujourd’hui est-elle différente aujourd’hui ?

 Force de dire que l’esprit de domination des États-Unis n’a pas cessé, conforté aussi par ses alliés, l’Union européenne surtout, on peut se poser, compte tenu que la guerre s’est transformée en guerre d’usure, la question : « Qu’adviendra-t-il de cette guerre qui a assez duré ? Plus de deux ans et demi, la guerre en Ukraine est dans l’impasse. On ne voit toujours pas d’issue à la guerre ; il est peu probable qu’elle va durer ; on peut même dire qu’elle s’essouffle ; l’opération à Koursk dans le territoire russe n’est en fait qu’une diversion ; l’Ukraine ne pourrait pas tenir longtemps malgré l’aide en armements que lui fournit l’Occident.

 Quant au recours à l’arme nucléaire par la Russie, il constitue toujours une menace réelle. Et il faut le préciser, si une guerre nucléaire éclate, elle sera très localisée ; ce ne sera pas une guerre nucléaire touchant directement les puissances nucléaires, mais les pays qui ne disposent d’armes nucléaires, et il faut encore le préciser, l’Alliance atlantique ne bougera pas ; les États-Unis, après une ou des frappes nucléaires sur l’Ukraine ou sur un pays de l’OTAN, ordonneront tout simplement la fin de la guerre.

Pourquoi ? Non pas parce qu’ils ne peuvent pas riposter, mais parce que les États-Unis, y compris les puissances nucléaires européennes, la France et le Royaume-Uni, savent que s’ils ripostent par des armes nucléaires contre la Russie, alors que la Russie n’a attaqué qu’un pays de l’OTAN qui ne dispose pas d’armes nucléaires, par exemple, la Pologne, l’Allemagne, l’Ukraine qui n’est pas membre de l’OTAN, dès lors, la guerre passe à un « stade global ».

La Russie alors frappera les puissances nucléaires occidentales, c’est-à-dire les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Ce qui n’est qu’une juste mesure pour la Russie qui est attaquée par des pays dotés d’armes nucléaires. Ce que ne voudront en aucun cas les États-Unis, le Royaume-Uni et la France qui étaient éloignés du conflit et se trouvent embarqués dans le conflit mais dans le contexte d’une « Troisième Guerre mondiale ».

Aussi, par le danger d’être embarqués dans une guerre nucléaire qui peut se transformer en « Troisième Guerre mondiale », ni les États-Unis ni le Royaume-Uni ni la France n’accepteront de s’engager de prendre fait et cause pour un pays de l’OTAN attaqué par une frappe nucléaire russe. Certes, ils aideront matériellement, diplomatiquement le pays attaqué de l’OTAN, mais en aucun cas ne passeront à une riposte nucléaire puisque « leurs territoires n’ont pas été attaqués. »

Les trois puissances nucléaires occidentales, dont en premier le pays le plus puissant, les États-Unis, chercheront à raccommoder les relations avec la Russie et imposeront la fin de la guerre en Ukraine ; le pouvoir de Kiev lui-même se trouvant horrifié par l’attaque nucléaire russe demandera la fin de la guerre.

 Tant l’Ukraine que les pays d’Europe centrale et orientale (PECO), ex-pays de la sphère de l’Union soviétique que l’Allemagne si elle venait à être touchée par une frappe nucléaire russe, comprendront que l’Alliance Atlantique Nord et donc le bras armé de l’Occident ne les protège en aucune façon, en cas d’attaque nucléaire par le camp adverse.

Leur protection par l’OTAN ne reste que sur papier ; or, dans le contexte de guerre avec l’Ukraine qui n’est pas membre de l’OTAN, en cas d’immixtion de pays tiers et même faisant partie de l’OTAN, force de dire qu’ils ne sont pas protégés par les arsenaux nucléaires que dispose l’Alliance. Les trois puissances nucléaires occidentales n’accepteront en aucun cas de se trouver entraînés dans une guerre nucléaire, en particulier, avec une grande puissance nucléaire qu’est la Russie.

Les conséquences risquent d’être extrêmement graves ; de quelques milliers de tués de part et d’autre en une heure, ce sont des centaines de milliers voire des millions d’êtres humains qui seront tués en quelques heures. Une telle hécatombe est inacceptable pour les États-Unis, la France et le Royaume-Uni pour le seul conflit russo-ukrainien, alors qu’ils ne sont même pas parties prenantes, aidant simplement l’Ukraine. Que précisément, il faut le souligner, les trois puissances nucléaires occidentales ont tout fait pour « dégénérer » le conflit, par leur ambition de domination.

Aussi comprend-on qu’une guerre nucléaire est impossible avec la Russie. L’Occident sera obligé de mettre fin à la guerre en Ukraine ; et les régions de l’est de l’Ukraine annexées par la Russie sur référendums de leurs populations appartiendront définitivement à la Russie.

Cette guerre cependant montrera aux pays d’Europe centrale et orientale qui font partie de l’OTAN les limites de l’Alliance atlantique ; ils comprendront qu’en cas de frappe nucléaire sur leurs territoires par le camp adverse, ils ne seront pas protégés et ne peuvent être protégés ; donc, ils ne devront pas suivre aveuglément l’OTAN ; ils comprendront aussi que c’est dans leur intérêt, et que les ambitions de ceux qui décident en Occident, principalement les États-Unis, ne les servent pas.

Ce sera certes un dur réveil pour les PECO, mais la marche de l’histoire de l’humanité qu’ils ne commandent pas est ainsi ; ces pays n’ont pas anticipé les conséquences de la guerre qui a sévi en Ukraine ; aujourd’hui, après plus de deux ans et demi, elle est dans l’impasse.

 

Medjdoub Hamed
Chercheur

 


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15 réactions à cet article    


  • Samy Levrai Samy Levrai 17 septembre 08:48

    Tout a fait d’accord avec cette analyse, personne ( pays nucléaire ) ne risquera son pays et son peuple pour défendre l’Ukraine, la Pologne, l’Allemagne Taïwan..., ou qui que ce soit.


    • Lynwec 17 septembre 09:10

      L’analyse n’est pas parfaite, loin s’en faut.

      Citons :

      "La Russie alors frappera les puissances nucléaires occidentales, c’est-à-dire les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Ce qui n’est qu’une juste mesure pour la Russie qui est attaquée par des pays dotés d’armes nucléaires. Ce que ne voudront en aucun cas les États-Unis, le Royaume-Uni et la France qui étaient éloignés du conflit et se trouvent embarqués dans le conflit mais dans le contexte d’une « Troisième Guerre mondiale ».« 

      C’est quand même fort de café, comme on dit, de prétendre que ces trois pays étaient »éloignés du conflit et se retrouvent embarqués"...

      Géographiquement, oui, mais pour la causalité, surement pas...

      Qui a forcé Victoria Nulland et la CIA à organiser le coup d’état du Maïdan ?

      Qui a forcé ces trois pauvres pays à financer et surarmer l’Ukraine néo-nazi ?

      Qui a systématiquement traité la Russie comme un ennemi, car son complexe militaro-industriel vampirique a toujours besoin d’ennemis pour justifier les dépenses... ?

      Qui déteste la Russie depuis plusieurs centaines d’années ?


      • SilentArrow 17 septembre 14:00

        @Hamed

        J’ai trouvé cet article bien meilleur que ceux où vous nous parlez de pensés qui pensent.

        N’auriez-vous pas été un des nombreux bénéficiaires de le générosité de l’URSS qui en son temps offrait des bourses d’études aux étudiants algériens ?

        Ma question est un peu impertinente et je comprendrais que vous n’y répondiez pas.


        • Hamed 17 septembre 20:50

          @SilentArrow
          Exact, j’ai fait des études en URSS ; mais ici le problème est d’ordre à la fois géostratégique, causal et surtout rationnel, logique.

          Les puissances nucléaires sont prudentes, elles ne jouent pas avec le feu nucléaire ; en dernier ressort, quand la situation devient réellement périlleuse, si elles ne sont pas attaquées directement, elles font profil bas, et tant pis pour les autres pays qui ne sont pas immunisés par un arsenal nucléaire propre et qui ont subi une attaque nucléaire.

          Les puissances nucléaires sont comme les êtres humains raisonnables ; elles ne jouent pas avec le feu ; elles ne veulent pas se suicider. C’est normal. 

          Et ce que je développe n’a rien à voir avec mes études, c’est la logique qui prime ou le « Logos » qui commande l’humanité entière.



        • SilentArrow 18 septembre 00:55

          @Hamed

          Merci pour votre réponse.


        • tashrin 17 septembre 15:49

          Pourquoi ? Si un pays, une nation, et en l’occurrence l’Ukraine, voit qu’une de ses régions veut quitter l’État national et cette région avance qu’elle ne se sent pas nationalement ukrainienne et, étant d’origine russe, veut fonder un État indépendant, logiquement l’État ukrainien peut combattre le séparatisme mais vient un moment, si la guerre prend de l’ampleur et qu’il n’arrive pas à ramener à la raison les États séparatistes, à accepter à la fin la séparation.

          Oui enfin c’est un peu plus compliqué que ca dans la mesure où ils se battent pas pour un terrain vague, mais pour un territoire d’importance stratégique, que ce soit en ressources naturelles, acces à la mer, ou presencegeostratégique dans des regions du globe loin. Corse, Nouvelle-calédonie, pour ce qui nous concerne. Encore que la corse... 

          La Russie alors frappera les puissances nucléaires occidentales, c’est-à-dire les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Ce qui n’est qu’une juste mesure pour la Russie qui est attaquée par des pays dotés d’armes nucléaires. Ce que ne voudront en aucun cas les États-Unis, le Royaume-Uni et la France qui étaient éloignés du conflit et se trouvent embarqués dans le conflit mais dans le contexte d’une « Troisième Guerre mondiale ».

          C’est vrai que le jeu des alliances internationales n’a jamais conduit à un conflit mondial auparavant... Mais alors du coup ca sert à quoi ? je le souhaite pas hein, mais serieux ?

          S’il n’ya aucune reaction en cas d’attaque d’un pays membre de l’OTAN, à quoi sert l’OTAN ? le seul argument qui justifie ce bousin dans lequel on n’a strictement rien à faire, c’est ca. Si le fameux parapluie ne protege de rien, ben qu’on en sorte vite alors, et que les ricains remballent leurs GI’s encore presents un peu partout.


          • Hamed 17 septembre 21:22

            @tashrin
            Non l’OTAN sert l’Europe, c’est une puissante organisation militaire et nucléaire ; elle protège réellement l’Europe et tous ses membres.

            Le problème pour l’OTAN est que les puissances nucléaires de l’OTAN n’utilisent pas l’Alliance à leurs fins stratégiques, c’est-à-dire pour effrayer le camp adverse et le faire reculer.

            De même les nouveaux pays membres de l’OTAN qui ne sont pas des puissances nucléaires et concernent en particulier les pays d’Europe de l’est qui étaient des alliés à l’URSS, ils ne devraient pas chercher à se venger sur la Russie car ils étaient en quelle que sorte occupés par les forces soviétiques et alignés de force par les partis communistes de chacun de ces pays.

            Donc tout soutien se paie d’une manière ou une autre surtout s’il ne considère pas de manière rationnelle le cours des événements.

            Mais l’OTAN reste toujours l’OTAN si elle défend les causes justes.


          • Hamed 17 septembre 22:21

            @tashrin

            Corrigé

            Lire : « Le problème pour l’OTAN est que les puissances nucléaires de l’OTAN utilisent l’Alliance à leurs fins stratégiques, c’est-à-dire pour effrayer le camp adverse et le faire reculer. »

            au lieu : « Le problème pour l’OTAN est que les puissances nucléaires de l’OTAN n’utilisent pas l’Alliance à leurs fins stratégiques, c’est-à-dire pour effrayer le camp adverse et le faire reculer. »


          • Samy Levrai Samy Levrai 18 septembre 11:10

            @Hamed
            Meme que les pays de l’OTAN ne sont pas occupés par les USA depuis 80 ans, non non, non, ils ont été libérés !, même que les peuples ont été consultés... les USA et leurs sbires ne sont pas du tout en train de drang nach Osten, ils defendent juste de justes causes...


          • microf 17 septembre 16:49

            Très bon article j´ai trouvé qui soulève des questions que certains ici savent très bien et ne veulent pas en parler.

            La Russie avait déjá gagnée cette guerre le jour oú elle a commencé.

            Le Président Poutine l´avait bien dit qu´il ira jusqu´au bout, et il n´avait pas le choix, car c´était se battre, ou se laisser écraser par l´Occident comme l´avait bien sû le dire un certain Ministre francais á savoir « nous allons provoquer

            l´éffrondrement de la Russie. » cela était une déclaration de guerre á la Russie, la Russie devait même attaquer le pays qui avait fait cette déclaration

            á l´époque. Tous sont témoins que la Russie a tout fait pour éviter cette guerre.

            La Russie a fait toutes sortes de propositions á l´Ukraine en offrant plus que ce que l´Occident offrait á l´Ukraine, les Ukrainiens ont refusé.

            Alors, poussée jusqu´au bout et par dépit, la Russie ne pouvait faire autrement que d´agir.

            Pour ceux qui lisent mes commentaires, j´avais écrit dès les évènements de MAIDAN que la Russie devait envahir l´Ukraine.

            Certains ici me traitaient de tous les mots, d´autres plus compréhensifs et raisonnables, que la Russie n´était pas encore prête.

            Heureusement qu´aujourd´hui, la Russie a toutes les cartes en mains.


            • Zolko Zolko 18 septembre 08:48

              Très bon article, je partage l’analyse. J’avais pensé dans un article précédent que l’Allemagne pourrait être une cible potentielle pour ces mêmes raisons : Le point faible de l’OTAN


              • Berthe 18 septembre 15:05

                Le droit n’a rien à voir là dedans, en vertu de quoi Hollande et Merkel se sontt octroyés le « droit d’ingérence » dans deux territoires qui ne sont pas les leurs avec la complicité de la clique Cllinton Obama puis biden !! C’est justement le « droit international » qui a été baffoué et en même temps utilisé pour sanctgionner la Russie. Il faut savoir ce qu’on veut quand même !! Le double jeu ne peut plus durer. C’est au point que plus aucun pays de ce monde à qui on impose ce droit interntaional n’y croit plus et agit comme bon lui semble. Les sanctions ne servent même plus à rien du coup !! D’autant que 37 pays n’ont pas signé leur adhésion, faute de mener un double discours par les pays occidentaux depuis 75 ans. Quand on sait que les US ont qualifié la CPI de « tribunal kangourou » et bien avant encore les pays africains qui l’ont qualifié de « tribunal africain », il y a de quoi sourire quand même !! 


                • Hamed 18 septembre 15:21

                  @Berthe

                  Merci pour votre éclairage objectif, juste et sans fioritures. Vous allez au fond du problème ; malheureusement c’est le mal qui fait avancer la planète.


                • mmbbb 19 septembre 10:12

                  « >Une telle hécatombe est inacceptable pour les États-Unis, la France et le Royaume-Uni pour le seul conflit russo-ukrainien, alors qu’ils ne sont même pas parties prenantes, aidant simplement l’Ukraine. Que précisément, il faut le souligner, les trois puissances nucléaires occidentales ont tout fait pour « dégénérer » le conflit, par leur ambition de domination. » 


                  la France avec l Allemagne n ont pas efait respecté les accors de MINK II 


                  Der Spiegel a révélé que Merkel k avait fait à dessein .


                  Comme l a dit Lymec «   Victoria Nulland et la CIA à organise le coup d’état du Maïdan ? » « c est desormais reconnu .


                  Quant à la reunion organisée par la diplomatie turque entre les deux parties russie et Ukraine pour un plan de paix et revenir aux accords de Minks II ( mars 2022 ) révélé en grande pompe par le FIG ce printemps ’ le rapport secret »  ; ce rapport a été dûment sabordé par les anglo saxons 


                  Le gazo duc l a été aussi avec l appui des forces spéciales anglaises C ets reconnu et le nouveau chancelier Scholz reduit l aide militaire à l Ukraine .


                  Si on recoit une bombe sur la gueule , on ne pourra pas dire que l on a tout fait pour laisser l ours russe en hibernation . 


                  • Jean Keim Jean Keim 23 septembre 08:48

                    Hamed pourquoi êtes-vous toujours à côté de la plaque ?

                    Je vous cite : << Que constate-t-on dans la guerre en Ukraine ? Le paradoxe de cette guerre est que chaque camp croit qu’il est dans son droit dans cette guerre... >>

                    Le soi-disant paradoxe est en fait une règle qui se justifie à chaque fois, chaque guerre ne naît pas de rien ni spontanément, pour qu’elle éclose il lui faut un bon terrain fertile amendé par ceux qui s’enrichissent sur son dos ; le lieu d’un conflit et les arguments idéologiques sont sans importance, le temps est assassin, il aura raison des esprits en distillant ses poisons.

                    Comme je le martèle à chaque occasion, la guerre est avant tout une entreprise économique gagnante sur tous les plans, pendant les rixes et les batailles le commerce des armes donne à plein, ensuite un semblant de ‘’paix armée’’ revenu, il faut reconstruire sous la houlette du vainqueur qui n’est jamais l’un d’eux camps, mais toujours l’économie de guerre.

                    Savez-vous pourquoi il y a toujours des guerres ? : Parce qu’il y a toujours des gens qui acceptent d’y participer, depuis ceux qui les trament jusqu’aux soldats qui tiennent le fusil.

                    C’est dans les modes de penser que la guerre trouve son origine ; sincèrement pensez-vous que votre article qui explique la guerre, voire la justifie, va dans le sens de la paix ?

                    Nous ne savons même pas ce qu’est réellement la paix.

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