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Accueil du site > Tribune Libre > Edouard Martin De l’usine au Parti Socialiste : espoir d’un (...)

Edouard Martin De l’usine au Parti Socialiste : espoir d’un renouveau du monde ouvrier ou vitrine de la bien-pensance socialiste ?

Ce samedi 1er février, Edouard Martin l'ancien syndicaliste sidérurgique prononçait un discours devant un parterre de cadre socialiste à la salle de la Mutualité à Paris. 
Il a exprimé sa "fierté" d'être tête de liste des prochaines élections européennes dans le Grand Est.
Certains verrait son arrivée comme le symbole d'un homme de convictions pas programmé pour se retrouver dans l'échiquier politique.
 
En effet, cet européen convaincu né en Espagne en 1963 de parents espagnols est arrivé en Lorraine avec sa famille en 1971, affirme croire en la "démocratie sociale" et en une "europe sociale au service de ses citoyens" voilà qui est dit.
Néanmoins on peut constater que la gauche a fait une "belle prise" en recrutant dans ses rang cet ouvrier devenu si médiatique au fil de la lutte contre le géant ArcelorMittal.
Le Parti y voit également une formidable opportunité de reconquérir le vote ouvrier qui s'est petit à petit détourné.
La désinstrualisation progressive de la France avec depuis 2009 : 1087 fermetures d'usines et plus de 20 000 emplois détruits ont eu raison de ce désamour de la classe ouvrière pour les politiques de droite comme de gauche.(source l'expansion)
Au 1er tour de l'élection présidentielle de 2012, 33% des votants issu du monde ouvrier ont voté pour la candidate frontiste Marine Le Pen (qui dit défendre les laisser pour compte d'un système capitaliste inhumain) prouvant l'avancé de la droitisation dans la classe ouvrière.(source Fondation Jean Jaurès).
Néanmoins au second tour, les ouvriers ont voté à 58% François Hollande prouvant le vote sanction contre la droite.
Mais qu'est-ce-qu'être ouvrier en 2014 ?
Etre ouvrier, à l'origine c'est vivre en micro-société avec l'habitation et les commerces près de l'usine.
Les collègues ne sont pas seulement des collègues, ils sont également des voisins ce qui explique le mythe de la solidarité ouvrière qui ne trouve plus écho dans le systeme capitaliste du monde ouvrier.
Un vrai exemple du "Made in France" ce marketing politique voulant redorer l'image du pays et des français (stratégie politique à visée nationaliste ou réelle sincérité ?).
C'est pourquoi certains anciens camarades de lutte d'Edouard Martin se son sentis trahis n'y voyant pas une opportunité de faire porter leur voix.
Edouard Martin reste sur ses garde, il assure être "socialiste" mais " pas militant" pour autant sans pour autant attaquer la politique de François Hollande.
 
Le Parti Socialiste laissera-t-il Edouard Martin porter la parole d'un monde ouvrier souvent "eurosceptique" ?
Arrivera-t-il à s'imposer face aux énarques et autres politiciens formé dans les plus hautes institutions françaises ? Ecouteront-ils l'homme de terrain ?
La dernière fois qu'on a vu un "ouvrier" haut dans l'échiquier politique c'était un certain Bérégovoy...
Qu'en pensez-vous ? Réel espoir ?
 
http://youtu.be/a3bX6yQznNM
 

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18 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 3 février 2014 09:07
    Edouard Martin...Pur produit de la bêtise humaine...Pour quelques fifrelins il retourne sa veste...c’est ainsi en politique.. !

    • pens4sy pens4sy 3 février 2014 09:44

      Après avoir retourné sa veste et sa culotte, Édouard Martin se prosterne devant ses anciens ennemis devenus ses corrupteurs.

      Dégoûtant.


      • foufouille foufouille 3 février 2014 10:05

        c’est un traitre. ouvrier et au PS, c’est le plat du jour a 17€


        • julius 1ER 3 février 2014 10:27

          @Demosthene 

          c’est sûr qu’il vaut mieux élire Morano,« immensément méritante », avec ton raisonnement
          on revit « plutôt Hitler que le front populaire »ce qui était une grande avancée tant sociale que politique, on voit qu’en 70 ans l’esprit humain a beaucoup progressé ................

        • julius 1ER 3 février 2014 10:16

          IL y a eu plusieurs articles sur ce site courant Janvier à propos d’E Martin, je puis vous dire pour avoir exprimé une opinion allant dans votre sens c’est à dire, qu’un ouvrier élu 

          pouvait apporter un regard différend sur l’économie, que son passé de militant quoiqu’on en dise pouvait l’autoriser à défendre les intérêts de la classe la plus laborieuse, je me suis pris une volée de bois vert en essayant de me faire l’avocat du« diable » je pense avoir été l’un des rares à défendre sa candidature en disant qu’il ne pouvait pas être pire qu’une certaine Morano( génie de la politique professionnelle)qui se présente dans la même circonscription, non de l’avis général E Martin est un social-traître qui aurait dû être fusillé séance tenante, ou qui aurait dû se faire Hara-Kiri, à la manière d’un samouraï enchaîné à son outil de travail.
          Cet homme n’ayant plus grande perspective à part être viré de son usine pour réduction d’effectifs avant fermeture définitive, aurait dû disparaître du paysage sans laisser d’adresse, c’est ainsi que les esprits qui s’affirment des résistants, ces gens de vertu et de bien, moralisateurs au possible voient les choses, eux qui ont bien sûr réalisé un parcours irréprochable ????en tous cas une chose est sûr cet article va encore déterrer la hâche de guerre ...................

          • reneegate 3 février 2014 12:54

            De là à s’engager en politique aux côtés de ceux qui ont cassés la lutte qu’il a menée, il y a quand même beaucoup de marge. Qu’un travailleur s’engage oui, qu’il trahisse non. Et quoi que vous laissez supposer, nous ne donnons aucune leçon, nous dénonçons une trahison.
            Enfin un capitaine de bateau qui monte sur un yatch lorsque ses marins coulent, ne sera jamais un bon capitaine et ne sera jamais respecté. Si le PS croit gagner en légitimité en enrôlant (il n’y a pas d’autres mots) des Martins, ses compagnons de luttes et tous les travailleurs ne se feront pas avoir une seconde fois..
            Attendons les résultats du PS aux européennes en Loraine.


          • zygzornifle zygzornifle 3 février 2014 10:19

            Le PS celui ça va utiliser à ses fins Edouard Martin et ensuite tirer la chasse dessus .....




              • jaja jaja 3 février 2014 11:31

                Bof... de la C.F.D.T au parti socialiste, défenseur du libre marché, (lire capitalisme) il n’y a plus beaucoup de chemin à parcourir...
                D’autre part la trahison des élites syndicales et politiques est un phénomène bien connu, y compris de nos anciens, qui proclamaient déja, en leur temps, « homme élu, homme foutu »...

                Des leaders de 1968 à Farida Belghoul et son récent crachat à la gueule des Quartiers populaires, dénoncée par les siens, dont Kaissa Titous, combien d’immondes trahisons, petites ou grandes, jalonnent la marche des prolétaires ?

                Comprendre ce phénomène récurrent de la trahison des élites, des « chefs » comme le fit Robert Michels en son temps est d’importance (Les Partis politiques, Essai sur les tendances oligarchiques des démocraties). Pour s’opposer à ce phénomène qui voit la naissance puis le développement d’une oligarchie au sein des organisations humaines, il n’y a qu’une solution : c’est la pratique systématique de la démocratie directe qui devrait être la norme absolue dans les syndicats ouvriers et les partis politiques...

                Dès que la démocratie directe disparait au sein des organisations ouvrières, c’est foutu pour l’émancipation et l’égalité sociale ! L’oligarchie dirigeante va travailler à son propre compte, son salaire et son rang dans l’organisation et en dehors. Son discours ne sera plus qu’hypocrisie...

                Bonne route Monsieur Martin, sans doute la même, sans gloire, que celle des Edmond Maire, Nicole Notat, Jean Kaspar et des deux Chérèque...


                • reneegate 3 février 2014 12:42

                  aucune surprise, on a tous vu Martin retourner sa veste lors du plan Loraine,
                  http://www.la-lef.fr/croix-de-loraine/


                  • julius 1ER 3 février 2014 15:13

                    De là à s’engager en politique aux côtés de ceux qui ont cassés la lutte qu’il a menée, il y a quand même beaucoup de marge. Qu’un travailleur s’engage oui, qu’il trahisse non. 

                    @reneegate
                    je vais te dire, je n’aime pas quand on caricature à mauvais escient ; perso je ne suis pas marié à E Martin, ni jamais affilié à la CFDT, que je trouvais trop « réformiste »par contre à une époque j’ai monté un syndicat CGT avec un collègue dans une boîte de 150 salariés et je sais ce qu’il en coûte de faire vivre un syndicat, en terme d’heures passées à rassembler les gens à expliquer les buts poursuivis à éviter tous les chausse-trappes patronaux, pour finalement me faire virer parceque trop en vu à la faveur d’une compression d’effectifs, sans m’être enrichi personnellement .......pour en revenir à notre Edouard affirmer qu’il s’engage en politique aux côtés de ceux qui ont cassé la lutte, c’est un raccourci facile qui frise la schizophrénie, car le sujet et le but de la lutte était de sauver l’outil de travail que Mittal avait acheté pour le faire disparaître ensuite c’est ce qui se passe avec la plupart des fusions-acquisitions, l’alternative était de nationaliser Florange, mais lorsque l’on parle de nationalisation tout le monde (encore que) est pour, mais lorsque l’on demande "êtes-vous prêts à payer plus d’impôts pour cela, eh bien la réponse
                    est non et ce n’est faire injure à personne de dire cela !!!!!!!!!!!

                    • LE CHAT LE CHAT 3 février 2014 16:22

                      Edouard Martin , juste un bouffe gamelle de plus à la CFDT  smiley


                      • Michèle Sassi 3 février 2014 16:36

                        Je lis dans la plupart des réaction qu’Edouard Martin a trahis etc....
                        On le sait depuis belle lurette que le PS n’a de socialiste que le nom mais justement la question de fond est : Les syndicats sont-il utiles ? Est-ce la mort de la lutte ouvrière et syndicale (au sens noble du terme) ? 
                        Personnellement je ne vois pas pourquoi Edouard Martin n’aurait pas le droit de se présenter aux européennes pour une fois que ce n’est pas un candidat « casté » à Sciences Po ou l’ENA...
                        Les scrupules n’ont pas de droit de cité en politique néanmoins, la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ?!
                        Je souhaite bon courage à Edouard Martin parce qu’il en faut au moins un qui se mouille et accepte de se salir les mains au lieu de pleurer sur son licenciement à la maison.
                        Qui les écoute après l’annonce de leur licenciement ?

                        • kettner 3 février 2014 17:11

                          Bon faut rester sérieux , qu’ aurait on pu attendre d’autre, d’un mec de la CFDT .
                          Là il est dans son jus si ça tourne mal il pourra toujours postuler pour passer la serpillière au siège du MEDEF .


                          • tchoo 3 février 2014 17:30

                            Si j’étais méchant, je dirai que tous les meilleurs syndicalistes de la CFDT que j’ai connu, ont fini comme lui par aller manger la soupe de qu’ils combattirent avec force et conviction. Mais je en suis pas méchant, alors je ne le dis pas, et dirait plutôt, encore un qui pense qu’il va pouvoir transformer sa formidable énergie et son pouvoir de résistance au service des ses concitoyens en pesant directement sur les décisions prises, et il va vite déchanter, si il ne trébuche pas sur les peaux de bananes que ses gentils nouveaux collègues politichiens ne manqueront de lui glisser sous les pieds.
                            Ou bien il finira par s’en accommoder, ou bien il aura le geste digne et chevaleresque de s’en aller avec fracas.
                            Je vous laisse choisir selon que vous serez méchant ou gentil, rêveur ou réaliste, censé ou utopiste.........


                            • Musardin Musardin 3 février 2014 18:59
                              « La dernière fois qu’on a vu un »ouvrier" haut dans l’échiquier politique c’était un certain Bérégovoy...
                              Qu’en pensez-vous ? Réel espoir ?« 

                              Qui seront les Traboulsi et les Pelat de Edouard ? Vu le mal que »l’ayatollah du Franc fort" (1) a fait à la France et la manière dont il a terminé sa carrière tous les espoirs sont permis en effet... smiley

                              (1) dixit le Larousse Economique


                              • Dominique TONIN Dominique TONIN 3 février 2014 21:42

                                Pauvre âne MARTIN !

                                Quel naïf ! Au début son combat contre la mort programmée de son outil de travail avait qque chose de sain, de noble pour ce combattant.
                                Ce qu’il ne savait pas et n’a pas vu venir, c’est la force en même temps que la malhonnêteté du système politique. Pas seulement parce qu’il est de gauche, les autres ne valent pas mieux !
                                Plutôt que d’avoir dans leur pattes une personne qui commençait à avoir de l’influence syndicale, ils (les socialos) ont préféré le prendre dans leur équipe et lui offrir de solides revenus qui l’obligeront à fermer sa gueule.
                                Et l’imbécile de base n’a rien vu venir. Ce qu’il a gagné en confort, il le perd en dignité d’homme qu’il avait jusqu’alors.

                                • bleck 9 février 2014 13:09

                                  L’auteur


                                   « Néanmoins on peut constater que la gauche a fait une »belle prise« en recrutant dans ses rang cet ouvrier devenu si médiatique au fil de la lutte contre le géant ArcelorMittal »

                                  1 : Donc pour vous le PS serait toujours à Gauche ?

                                  Alors que son ancien Premier Secrétaire et aujourd’hui Président se déclare Social- Démocrate ?

                                  2 : Une « Belle Prise » ? : prise à qui ? ; ben oui en politique quand on fait une « Belle Prise » c’est au détriment d’un autre Parti

                                  3 : « Cet ouvrier est devenu si médiatique » : pour quel résultat ?

                                  Un peu , beaucoup comme Bruno Juillard qu’on voyait sur tous les écrans télés lors des manifs étudiantes début des années 90 et qui aujourd’hui coule des jours paisibles au fond d’un placard de la Mairie de Paris


                                  On comprend mieux pourquoi à la Mairie de Paris smiley

                                  Si le PS compte sur Martin pour se refaire la cerise c’est qu’il est encore plus con que je ne le pensais

                                  Et pourtant je le pense vraiment con en plus qu’il soit pourri

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