Elections législatives ? La France reprend 5 ans ferme, avec interdiction des droits civiques et sans remise de peine !
"La marche des choses de ce monde est arrêtée d'avance, elle est suboronnée au concours de tous les libres arbitres des pesonnes qui y prennent part, et les Napoléon n'ont sur elle qu'une influence extérieure et apparente". Léon Tolstoy - La Guerre et la Paix (1869)
Alors que la France n’a jamais connu une telle abstention avec un score record de 57,36 %, la majorité parlementaire sera composée de plus de 300 députés sur 577 qui seront complètement en marche. En Marche où ?
Vers l’application de la politique de l’Union Européenne bien sûr !
Il n’y aura qu’une direction, celle de la soumission au diktat de l’Union Européenne que beaucoup de français préfère dénier dans notre pseudo-démocratie. Il faut bien le dire, la démocratie a perdu sa splendeur depuis longtemps. Surtout qu’en France, la démocratie est ce concept qui a bien été tordu et usé depuis le temps :
Depuis hier, la séparation des pouvoirs va commencer à tirer la gueule. Nous avons une majorité parlementaire assise sur 306 députés LREM ; Soit fraîchement sortis du carton, il y a 6 semaines ; Soit vieux dinosaures à l’agonie ayant pris le train en marche pour sauver leurs émoluments ; Tout cela pour dire un « oui », tout benêt, à ce que proposera l’exécutant par intérim de Bruxelles (ndlr : le gouvernement).
Fût un temps, la démocratie était aussi le respect de l’Etat de Droit. On peut encore lire dans la Constitution inappliquée de la province France en son article 3 que « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. », une vieille maxime tombée en désuétude le 29 mai 2005. En effet, depuis cette date cruciale, il est interdit de solliciter le peuple sur une question par la voie référendaire. En effet, les « représentants » du peuple se suffisent à eux-mêmes depuis 12 ans. Ils ont un domaine de compétence médiocre et se contentent de transposer les directives européennes par le biais de lois (du recopiage physiquement, que l’on appelle transposition, parce que cela fait très sérieux et formel, surtout pour garder une légitimité des émoluments).
Puis, dans une démocratie, il n’y a pas tous ces politiciens magiquement devant la justice à l’aube des élections présidentielles, qui seront peut-être relaxés, car coupables d’être amoraux mais dans un cadre légal qu’ils ont eux-mêmes prédéfinis en votant les lois. Ben oui ! Après tout, la morale de l’histoire, ça fait longtemps que tout le monde s’en fou, surtout à l’ENA, non ? Eux qui préfèrent, pour certains, se mettre à l’abri du besoin en tapant dans le Trésor Public ! Il ne faut pas croire, mais la morale en politique c’est comme l’eau dans le désert : Il n’y en a pas et si y’en avait, elle s’évaporerait.
Mais ne vous inquiétez pas le Ministre de la Justice qui se fait inquisiteur en exerçant des pressions sur les journalistes est porteur d’un projet sur la moralisation de la vie politique. Ce Ministre n’ayant aucun respect de l’intégrité due aux Français de par sa fonction. Ce Ministre en somme, qui devrait être tiré par les oreilles en dehors de la cour d’école, loin de ces petits camarades, mais à qui l’on va faire deux réprimandes pour le laisser dans la bande, car au final, il n’y a plus vraiment ni capitaine, ni morale à bord du Titanic-France.
Ces élections présidentielles et législatives restent marquées par quelques superlatifs :
Le président de la République bénéficiera de la plus grande majorité parlementaire jamais acquise. Anéantissant de facto, tout contre-pouvoir à l’Assemblée Nationale. Corps législatifs, qui ne fera qu’approuver les lois issues d’un gouvernement fantoche inféodé aux directives de Bruxelles. A l’exemple de la loi travail bis qui ne sera que l’application de la 2ème recommandation des Grandes Orientations Politiques Européennes pour la France (source GOPE 2017 : « consolider les mesures de réduction du coût du travail afin d’optimiser leur efficacité de manière budgétairement neutre et d’accroître leurs effets sur l’emploi et l'investissement ; élargir l’assiette globale de l’impôt et poursuivre la mise en œuvre de la diminution prévue du taux nominal de l’impôt sur les sociétés »).
Pour obtenir cette majorité parlementaire, le deuxième tour a comptabilisé moins de votants qu'au premier (alors qu’avant, l’inverse était de rigueur depuis au moins 2000).
Le président Macron est le plus jeune Président jamais élu sous la 5ème République, ayant obtenu la plus forte majorité parlementaire, avec certains parlementaires ayant eu vocation il y a 6 semaines, et qui, l’on s’en doute bien, n’iront pas jusqu’à voter une loi soumettant les députés aux jetons de présences à l‘Assemblée. En revanche cette plus forte majorité parlementaire a été acquise sous la plus forte abstention jamais connu dans ce type d’élection. Ce qui la rend la plus fragile jamais acquise au final. C’est un raz de marée dans une flaque d’eau.
Le désintérêt pour l’élection législative montre toutes les limites du système représentatif actuellement en place : Quelle est la légitimité du système représentatif, lorsque la représentation est assise sur un vote d’adhésion de moins d’un quart de la population ? (Un quart reste optimiste …)
Avec une Assemblée Nationale censée exercer la souveraineté nationale par le biais des lois, qui ne sont, en fait, que la transposition des directives européennes, la supercherie continue d’être En Marche. La paupérisation de 99% des français est désormais inéducable, la dette de l’Etat, dirigé lamentablement depuis des lustres, doit s’éponger sur le dos des contribuables.
Nous voilà repartis pour un tour de cinq ans, mais dans ces conditions, cinq ans, c’est long !
De toutes manières, comme le disait Coluche, « si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que cela serait interdit ».
Après la démocratie 49-3, bienvenue la démocratie par ordonnance !
Et après ça, vous pourrez toujours aller dans la rue !
Sur le même thème
Le processus législatif dans les institutions européennesQuel(s) vaccin(s) contre les maladies des politiques ?
E. Macron : une parenthèse ?
Relance européenne : le 21 juillet 2020, une étape historique !
Jacques Delors aurait-il pu être le précurseur d’Emmanuel Macron ?
56 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON