Elysée, le 16 novembre 2010 : Il faut sauver le Soldat Sarkozy
N’ayant jamais eu de télévision, je n’ai pas l’habitude de voir le genre d’émission de celle qui nous a été infligée mardi soir (et regardée chez des amis compatissants !) et je dois tout d’abord vous dire que je ne connais pas les journalistes chargés d’interroger le Président. Je suis plus familière de la radio, pas du tout de la télévision.
J’ai donc vu 3 potiches dont je me suis demandée tout le long de ces longues 90 minutes ce qu’elles faisaient là. Les questions étaient visiblement préparées, ce qui n’est pas forcément mal puisqu’il faut bien une trame, mais manquaient terriblement de spontanéité.
Par ailleurs, le Président a sorti des énormités dont personne ne s’est ému. En vrac, selon mes souvenirs :
Erreur sur l’introduction de l’Euro sur le marché monétaire (environ 1,15 USD pour un 1 €, pas 1 pour 1),
Erreur sur la façon dont l’Union Européenne a épinglé la France à propos des Roms : l’Europe a bel et bien demandé des comptes à la France et n’a clos le dossier qu’après modification substantielle de la politique française et abandon d’une certaine circulaire contestable
Erreur sur les chiffres du chômage, soi-disant en baisse (regardez vous-même les chiffres INSEE)
Erreur sur les durées de travail en Allemagne (35ans et pas 41 ou 42)
Etc…
D’autre part, pourquoi les journalistes ont-ils accepté que le soldat Sarkozy les rende fautifs du discours de Grenoble et de sa politique anti-Roms ? Le Président de la République Française ne dispose d’aucune autre source d’information que la télévision ? Ce sont les émissions « télé » qui lui dictent sa politique ?
Pourquoi se sont-ils si mal défendus sur le thème éminemment important de la liberté de la presse abordé à mots couverts en évoquant les vols d’ordinateurs de journalistes enquêtant sur des sujets sensibles pour le pouvoir ?
Enfin, et plus grave que tout, pourquoi ne pas avoir demandé à celui qui est quand même le Président de la République quelles sont ses grandes orientations pour l’avenir de notre pays en terme de recherche, de redistribution des richesses, de justice sociale … au lieu de quoi nous avons eu un catalogue inaudible de mesures disparates et incohérentes.
Et quant à savoir s’il se représentera en 2012, ce n’étaient ni le lieu, ni le moment.
En conclusion, j’ai eu le sentiment que ces journalistes, soit étaient incompétents (mais on m’a assurée qu’ils étaient les meilleurs de leurs télés respectives), soit servaient la soupe au soldat Sarkozy qu’il faut de toute évidence sauver en urgence.
Brigitte Grivet
15 réactions à cet article
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Vous avez tout à fait raison, ils servent la soupe à Sarko. Et, au passage, ils avalent parfois une cuillère de soupe, typiquement des larbins.
Et, prière de ne pas confondre larbin méprisable et personnel de maison, lequel personnel est en général tout à fait estimable.
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Oui,c’est la mise en scène, longuement préparée et répétée,de l’organisation de la désinformation..-
Il faut sauver le Soldat Sarkozy ??Surtout pas !!!.....
on va même lui appuyer sur sa sale tronche.....
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Je n’arrive pas à croire que ces chefs journalistes sont à ce point vendus. Je crois seulement qu’ils préparent très mal leur interview. Ils se retrouvent toujours pris au dépourvu et ne tournent plus qu’à vide.
Il est un fait, c’est que ce ne sont pas les plus impertinents ou les plus incisifs du PAF (Karl Zéro, MOF, Ardisson, Eric Naulleau) qui interrogent le président.-
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Bonjour Brigitte,
Alors, comme vous ne regardez pas la télé (vous avez raison, surtout les chaînes classiques), vous avez eu là un échantillonnage, assez représentatif, de la manière dont « l’information » est présentée aux citoyens ; j’ai mis entre guillemet, parce qu’en fait, il faut plutôt parler de propagande, ou plus simplement, de bourrage de crâne !
Les maîtres mots de ce nouveau « journalisme » sont :
-servilité
-obséquiosité exacerbée
- manipulation
- travestissement de toutes infos pour les mettre en accord avec le dogme des maîtres.
- soumissionBref, en ce qui concerne la grande majorité des médias classiques (presse écrite, ou audiovisuelle), nous sommes tombés dans notre pays très très bas !
Je ne pense pas qu’il y ait pire, dans ce type de régime qui se dit « démocratique » !
Là encore, vous comprendrez pourquoi j’ai utilisé les guillemets.
Bonne journée
H/
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Bon, vous me rassurez tous. Je n’ai pas rêvé et ne suis pas la seule à avoir trouvé ce pseudo-interview totalement insipide et inepte.
Me voici vaccinée de la télévision pour encore plusieurs années. Dommage, car c’est un moyen de communication qui pourrait être formidable.
BG-
Je ne devais pas regarder. Mais j’ai suivi la première heure pour cause de retard dans mon emploi du temps. J’ai dîné devant la télé (comme Dupont-Aignan, je ne reste jamais à rien faire en écoutant Sarko).
Ce qui m’a le plus choqué, ce n’est pas les approximations (excusables, minimisables) ni le mensonge martelé avec aplomb (on a l’habitude avec les présidents) mais l’autoritarisme et l’inquisition de Sarko avec les journalistes. Il jouait les rédacteurs en chef et même les procureurs les accusant de fautes et implicitement d’être indignes de leur métier, leur sommant de répondre immédiatement à ses questions pressantes. Honteux et même infect !
Je suis très surpris qu’en France aucune voix ne s’élève pour dénoncer ces méthodes de tyran et d’imbécile.
Sarko n’a pas les couilles de débattre avec le peuple. Il terrorise les journalistes pour se venger de son impuissance au débat. Et comme l’a dit Bayrou, il n’a parlé que de lui-même et s’est montré incapable de réfléchir en profondeur, de dessiner un dessein, un espoir pour le pays. Bref, il ne joue pas du tout son rôle.
Je le répète : Sarko n’a pas les couilles.
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Je le répète : Sarko n’a pas les couilles.
En tout cas, il ne les pas montré, pas comme Bigard......
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montrées......à supposé qu’il en ait deux....
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Pyralène,
On sent en lisant vos commentaires un homme en colère et impulsif, peut-être un peu trop. Dommage, car on a besoin de l’énergie de tous, et vous semblez en avoir, pour faire avancer les débats et la réflexion... et qui sait, arriver un jour à trouver une solution collective aux problèmes que nous ressentons tous
Avant de me répondre à la volée, fumez une cigarette, buvez un coup et postez un commentaire plus construit. Je l’attend avec impatience
Merci d’avance (en espérant que ma petite taquinerie ne sera pas mal prise)
BG-
Quand j’entend à la radio ou bien je vois à la télé des messages de propagande pseudo-informatifs ou pseudo-culturels ou de loisirs débilisants, je ne peux m’empêcher d’entendre dans ma tête de simple citoyen ce célèbre refrain « Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand ». C’est grave docteur ?
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Non docteur, c’est pas grave, j’ai exactement le même sentiment !
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Idem, les boni-menteurs viennent faire leur propagande devant des « journalistes » incapables de jouer leur rôle (mention hors concours à Claire Chazal, qui ne connait rien des dossiers qu’elle aborde, d’où sa piteuse capitulation ..)
J’en ai regardé un bout, et puis m.. zut ! J’ai honte pour ces journalistes incompétents, ou flagorneurs, ou trouillards, ou les 3 ?
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