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Accueil du site > Tribune Libre > Être ou ne pas être… un tolérant

Être ou ne pas être… un tolérant

La montée des communautarismes en Europe pose de sérieuses questions aux occupants traditionnels de nos contrées baignées, en grande majorité, dans un environnement civique prônant un haut niveau de tolérance. Cette tradition n’est pas ancienne, on peut dire qu’elle date de la fin de la Seconde Guerre Mondiale où le décompte des horreurs a engendré la Charte des Droits de l’Homme et l’obligation pour tout un chacun de tolérer l’autre, même s’il ne l’aime pas. La tolérance mutuelle garanti, sinon l’amour, du moins une certaine capacité à vivre ensemble à partir du moment ou tout le monde s’accorde sur un socle commun, un ensemble de règles valables pour toutes et tous qui garantissent, dans les faits, la possibilité du vivre-ensemble.

A partir du moment où certains refusent ces règles, et attendent que la société tolère ce refus au nom du droit à la différence communautaire/religieuse/ethnique ou autre, la société peut soit refuser (et faire preuve d’intolérance au nom du bien commun), soit accepter et en ce cas, à terme, accepter également sa propre disparition en tant que société tolérante. Ou la guerre.

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Karl Popper

 Cet apparent paradoxe de la tolérance fut posé par le philosophe des sciences Karl Popper dans son livre paru en 1971, la société ouverte et ses ennemis, où il disait ceci (1) :

La tolérance illimitée doit mener à la disparition de la tolérance. Si nous étendons la tolérance illimitée même à ceux qui sont intolérants, si nous ne sommes pas disposés à défendre une société tolérante contre l’impact de l’intolérant, alors le tolérant sera détruit, et la tolérance avec lui. (…) nous devrions revendiquer le droit de les supprimer (les intolérants), au besoin, même par la force (…) Nous devrions donc revendiquer, au nom de la tolérance, le droit de ne pas tolérer l’intolérant.

Je ne veux pas dire par là qu’il faille toujours empêcher l’expression de théories intolérantes. Tant qu’il est possible de les contrer par des arguments logiques et de les contenir avec l’aide de l’opinion publique, on aurait tort de les interdire. Mais il faut toujours revendiquer le droit de le faire, même par la force si cela devient nécessaire, car il se peut fort bien que les tenants de ces théories se refusent à toute discussion logique et ne répondent aux arguments que par la violence. Il faudrait alors considérer que, ce faisant, ils se placent hors la loi et que l’incitation à l’intolérance est criminelle au même titre que l’incitation au meurtre, par exemple.

Si l’on est d’une tolérance absolue, même envers les intolérants, et qu’on ne défende pas la société tolérante contre leurs assauts, les tolérants seront anéantis, et avec eux la tolérance.

L’argument est implacable, mais nécessite néanmoins un certain bornage car ce qui s’entend pas « tolérant » et « intolérant » est relatif au socle culturel sur lequel la distinction s’opère, socle lui-même généralement rattaché à un territoire donné. En d’autres termes, on ne peut pas considérer ce débat dans un contexte universaliste.

Popper s’exprimait évidement dans un contexte occidental reconnaissant les notions de démocratie, d’égalité homme-femme, d’égalité devant la loi, de liberté d’expression et de croyance, et d’émancipation individuelle. Les intolérants sont ceux qui refusent ce socle de base, mais il est évident que ce socle n’est pas universel, qu’il est particulièrement difficile à exporter au-delà de ses frontières actuelles, et qu’il est miné en son sein par la limitation de la liberté d’expression au profit du légalisme électoraliste faisant, de ce fait, le lit du communautarisme et… de l’intolérance.

La question n’est pas de savoir si toutes les civilisations se valent, allusion à une phrase fameuse de Claude Guéant en 2012 (2), mais de reconnaître les limites territoriales et temporelles de chaque forme de civilisation. Sans cela, on ne peut rationnellement empêcher les impérialistes occidentaux d’exporter la liberté (rires) à coups de fusil au Moyen-Orient, ni empêcher les islamistes d’importer la charia chez nous.

Ah, l’islam radical. C’est évidemment sur lui que se focalisent aujourd’hui tous les questionnements, les rejets et la question de la limite de notre tolérance vis-à-vis de leur intolérance. Mais l’islam prédateur n’est pas arrivé ici tout seul, le terrain était bien préparé par la montée des revendications communautaristes et leur instrumentalisation politicienne. En ce sens, l’intimité outrancière de certains « hauts responsables », comme on dit, avec une communauté spécialisée dans la victimisation a un effet délétère auprès de son éternelle rivale musulmane (3). De même, l’imposition par la loi d’une certaine Histoire officielle au travers des lois mémorielles bat en brèche le principe même de la liberté d’expression et la capacité de la société à se défendre par la contre-argumentation rationnelle. Les entorses à la laïcité au profit des musulmans, associées à l’application d’une laïcité intégriste dans le cas récent de l’interdiction des crèches dans les mairies (4), ne peux que révolter cette partie de la population attachée à son socle civilisationnel occidental traditionnel.

La phobie de l’islamophobie à l’oeuvre dans certains milieux intellectuels, dont Emmanuel Todd et Edwy Plenel seraient assez représentatifs, offre également une tête de pont à l’islamisme (et aux revendications communautaristes en général) au sein d’une certaine élite intellectuelle. Ces gens étant le plus souvent eux-même à l’abri de la confrontation réelle avec l’intolérance de l’autre, il leur est assez facile de dénoncer le fameux « amalgame ». Bien sur rien ne justifie de mettre dans le même panier le musulman, même radical, qui vit sa religion dans le respect des lois et l’intégriste qui veut changer la loi à son profit, mais tant que le « bon musulman » n’agira pas pour éradiquer la vermine extrémiste en son sein, il s’exposera nécessairement à l’amalgame et devra, tôt ou tard, choisir son camp.

 Exemple, le journaliste algérien Kamel Daoud qui vient de démissionner de la profession journalistique, écœuré par les attaques de ceux que cet autre algérien, Karim Akouche, nomme les « intégristes de la tolérance » (5). Kamel Daoud, suite aux agressions de Cologne perpétrées en grande majorité par des musulmans nord-africains vivant sur place (et non des migrants), avait osé dénoncer la perversion du rapport homme-femme dans le monde musulman : L’Autre (le musulman) vient de ce vaste univers douloureux et affreux que sont la misère sexuelle dans le monde arabo-musulman, le rapport malade à la femme, au corps et au désir. L’accueillir n’est pas le guérir… C’est une conviction partagée qui devient très visible chez l’islamiste par exemple. L’islamiste n’aime pas la vie. Pour lui, il s’agit d’une perte de temps avant l’éternité, d’une tentation, d’une fécondation inutile, d’un éloignement de Dieu et du ciel et d’un retard sur le rendez-vous de l’éternité. La vie est le produit d’une désobéissance et cette désobéissance est le produit d’une femme. (6)

Mots intolérables pour les chevaliers de la tolérance alors que, contrairement à eux, Kamel Daoud est confronté chaque jour à cette réalité. Sa crédibilité, en la matière, est évidemment autre que celles des journalistes de salons parisiens. Enfin me semble t’il.

Nous sommes tous, sans doute, l’intolérant de quelqu’un. Pas facile alors d’appliquer à bon escient la recommandation de Popper de ne pas tolérer l’intolérant, sans renier le socle culturel qui nous permet en premier lieu de définir ce qui relève du comportement acceptable. D’où la nécessité de cohérence. On ne peut pas, par exemple, interdire de parole des islamistes radicaux lors de salons musulmans et en même temps se réclamer de la liberté d’expression. Ni allouer des privilèges à certains groupes, telles les femmes musulmanes requérant des heures de piscines « privées », et se réclamer de l’égalité entre les sexes.

L’intolérance à l’intolérant ne doit pas s’exercer contre les paroles et les opinions (ça, c’est le travail de la pensée et de l’argumentation au sein de la société civile, et cela devrait être la mission principale de l’Education Populaire), elle ne peut s’exercer que contre les actes et les comportements. Sinon, on donne à l’intolérant l’arme qu’il recherche : la légitimité de la limitation de la liberté d’expression et, partant, de la liberté tout court. Et cela, malheureusement, nos « élites » politiques et intellectuelles semblent (ou préfèrent) ne pas le comprendre, appelant à cette limitation des libertés, pour les uns au nom de notre « sécurité » au travers de l’état d’urgence, pour les autres par ce que Kamel Daoud appelle (je paraphrase) la sommation inquisitoire : l’obligation d’être « pour » ou « contre ».

L’hypocrisie de cette soi-disant élite, le bricolage opportuniste et politicien de la Constitution à des fins purement électoralistes font le lit des communautarismes : l’intelligence devient suspecte (Manuel Valls : « expliquer c’est presque excuser« ) et l’accusation « anti- » quelque chose plane sur toute critique. La seule chose qui marche, c’est la revendication à titre communautaire/ genré/religieux/ethnique car elle alimente la fragmentation sociale dont l’élite bénéficie directement : diviser pour régner.

Il faut arrêter de tolérer le démantèlement, par un légalisme abusif, des outils permettant à la société de lutter contre les intolérants, arrêter de tolérer la notion de délit d’opinion, arrêter de tolérer ces comportements intolérants qui s’auto-justifient au nom du droit à la différence, arrêter de tolérer la politique du toujours pire. Avant de nous retrouver tous soumis à l’une ou l’autre forme de dictature.

 

Notes :

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_la_tol%C3%A9rance

(2) http://rhubarbe.net/2012/02/08/lidee-de-valeur-dune-civilisation-a-telle-un-sens/

(3) http://rhubarbe.net/2015/02/17/valls-et-les-valeurs-de-la-republique/

(4) http://rhubarbe.net/2015/11/27/interdiction-des-creches-ou-comment-se-tromper-dennemi/

(5) http://www.causeur.fr/plenel-todd-charlie-36761.html

(6) http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/01/31/cologne-lieu-de-fantasmes_4856694_3232.html#odDKrDgTI2EGqOwU.99


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38 réactions à cet article    


  • MagicBuster 18 février 2016 16:37

    Plutôt que de parler de montée du communautarisme, 

    il faudrait parler de l’augmentation de la proportion de gens communautaires (ou anti-laics ou anti France ).

    Cette concentration est surement lié au micro climat de Mantes, des Mureaux . . . ( Ils sont tous bronzés )


    • L'enfoiré L’enfoiré 18 février 2016 17:03

      « La démocratie détient en elle, les germes de sa propre destruction », une phrase qui me reste en tête sans plus me rappeler du nom de son auteur.La laïcité comme la France en fait son emblème ou la neutralité comme nous la traduisons, laisse des ouvertures qui font saigner la démocratie.Comme MagicBuster le suggérait et que Michel Onfray préconisait(  auteur de « Traité d’athéologie » dit que les religions constituent une solution de facilité pour rendre le monde plus simple. La laïcité ne peut rien contre les prosélytismes en laissant une porte ouverte aux surenchères religieuses.
      L’histoire se fait avec les minorités agissantes et pas avec les majorités silencieuses. 
      Les représentants religieux sont sollicités pour tout alors que les athées sont non représentés dans un comité d’éthique. 
      Se dire athée est considéré comme antisémite par les juifs et islamophobe par les religieux de l’islam La laïcité comme respect de toutes les religions, c’est la porte ouverte aux surenchères religieuses. Il n’est pas dans la nature du judaïsme d’être prosélyte, on naît juif ou on ne l’est pas. Le christianisme n’a plus les moyens d’être prosélyte – encore qu’il reprenne du poil de la bête avec les succès engrangés par l’islam, ce qui lui donne des idée  ) , on doit se rendre compte que cet esprit d’acceptation de tout et n’importe qui peut porter à préjudice quand ce n’est pas respecté par son interlocuteur.

      Je ne connaissais pas Karl Popper décédé depuis 1994.
      Dans notre Vif Express paru ce matin, le caricaturiste russe, Mikhael Zlatkovsky était interviewé.Il disait qu’il pouvait caricaturer n’importe quoi même en étant la bête noire de Poutine, mais il ne caricaturait pas ce qui entourait l’islam, parce que il n’y avait pas du tout cette pensée de liberté, de laïcité chez ses croyants...N’est-ce pas une preuve de plus ?  

      • MagicBuster 18 février 2016 17:15

        "Mais l’égalité nuit à la liberté. La démocratie porte en elle le germe de sa propre destruction. Les occasions d’agir ensemble disparaissent, l’indifférence est collective. " Tocqueville

        Tocqueville, dont la thèse est inspirée par Platon, soutient que la démocratie est moins une constitution qu’une manière de vivre....

        @+


        • L'enfoiré L’enfoiré 19 février 2016 09:39

          @MagicBuster,

           Merci pour le rappel...
           J’aime aussi beaucoup la philosophie de Platon.
           smiley 

        • Christian Labrune Christian Labrune 18 février 2016 21:35

          "L’argument est implacable, mais nécessite néanmoins un certain bornage car ce qui s’entend pas « tolérant » et « intolérant » est relatif au socle culturel sur lequel la distinction s’opère, socle lui-même généralement rattaché à un territoire donné. En d’autres termes, on ne peut pas considérer ce débat dans un contexte universaliste.« 

          à l’auteur,

          Le point de vue de Popper que vous citez est d’une parfaite clarté. En revanche, je ne comprends pas grand chose à plusieurs fausses nuances que vous tentez d’introduire par la suite. La notion de tolérance a été très bien théorisée par une philosophes des Lumières dont Popper reste l’héritier. Elle est de celles qui, procédant d’une approche systémique des sociétés humaines, atteint le plus haut niveau d’universalité. C’est cette question de l’universalisation des propositions qui était au centre de la philosophie d’un Emmanuel Kant en quête d’une morale commune tout à fait indépendante de la question des croyances religieuses. L’Europe des Lumières, par cet effort d’abstraction de l’exigence morale, cessait de se prendre pour le nombril du monde et pensait le moyen d’assurer la coexistence de différents peuples dans le cadre d’une paix universelle.
          Il y a des progrès en politique et en morale comme il y a des progrès dans la connaissance scientifique. SI la civilisation européenne a pu penser la coexistence des peuples, c’est qu’elle est très supérieure à toutes celles qui sont incapables de voir plus loin que leur nombril idéologique et qui n’ont aucun accès aux notions fondamentales de liberté humaine et tout spécialement d’égalité des sexes. Au XXIe siècle, une »civilisation" qui, non contente de ne pas reconnaître ces nécessités élémentaires, prétendrait imposer au monde une vision rabougrie, tribale et primitive de l’organisation des sociétés, ce n’est pas une civilisation, c’est la bestialité même, génératrice de cette intolérance que dénonce précisément Popper. Se prémunir contre un tel danger, ce n’est pas un droit, c’est le plus impérieux des devoirs.
          L’espèce de restriction dont vous faites suivre le propos de Popper paraît dire : c’est notre vision d’occidentaux. Mais il y a des peuples qui n’ont connu que diverses formes de tyrannies et paraissent donc s’en satisfaire. Il y a des peuples qui considèrent qu’une femme, ce n’est que la moitié d’un homme et, tout aussi bien, que d’autres peuples doivent être convertis, ou massacrés jusqu’au dernier. C’est leur façon de penser, et si nous voulons être vraiment universalistes, nous devons donc tolérer la chose. Et en cela, vous tombez dans cet excès de la tolérance que Popper, précisément, dénonçait, et que vous dénoncez vous aussi très bien par ailleurs lorsque vous évoquez les sinistres guignols que sont l’homme de Mediapart ou le sociologue anti-Charlie. Il y a dans votre article des contradictions auxquelles j’avoue ne rien comprendre.


          • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 19 février 2016 10:39

            @Christian Labrune

            Merci de mettre ainsi en exergue ce point d’achoppement entre la vision classique, universaliste que vous défendez et celle que je propose. Il me semble qu’au nom du principe de réalité nous n’avons pas à tolérer ou porter jugement sur les manières de faire de civilisations dans des territoires où nous n’habitons pas. Ce qui est en opposition avec la vision universaliste qui estime que le « progrès social », cad l’égalité des sexes, la démocratie etc... ont vocation à exister partout. J’aimerai qu’il en soit ainsi, mais c’est loin d’être le cas et c’est même de moins en moins le cas chez nous. 
            Donc il me semble que l’universalisme du progrès social tel que nous le voyons est surtout une illusion, et que les questions de tolérances ne s’appliquent vraiment que là où nous avons le choix d’être tolérant ou pas : là où nous vivons et agissons, pas chez les autres. 

          • Christian Labrune Christian Labrune 19 février 2016 12:11

            "nous n’avons pas à tolérer ou porter jugement sur les manières de faire de civilisations dans des territoires où nous n’habitons pas« 

            @Vincent Verschoore

            C’est donc bien ce que je craignais : vous êtes dans un relativisme qui ne dit pas son nom. Votre position serait acceptable à condition que nous soyons encore dans un monde où les frontières aient encore une réalité, mais ce sera de moins en moins vrai. En tout cas, les problèmes que nous rencontrons actuellement viennent de ce que des vagues d’immigration issues des régions les plus obscurantistes de la planète sont en train de déferler sur l’Europe et prétendent y imposer non pas un relativisme, mais un universalisme d’inspiration islamo-fasciste qu’il serait particulièrement criminel de consentir à tolérer.

            Quand ce sont des populations d’extrême-orient qui s’installent en France, elles ne songent pas à remettre en question des lois qui leur ont paru préférables à celles des systèmes communistes qu’elles ont fuis. Les »religions« d’extrême-Orient - qui ne sont même pas des religions au sens que nous donnons ici à ce mot - sont multiples, pacifiques, génératrices d’un folklore tout à fait pittoresque et que nous adoptons immédiatement. N’importe quel Parisien se réjouira de voir apparaître les lanternes du nouvel an chinois et s’arrêtera pour applaudir les danses terribles des dragons multicolores. Tout cela, c’est déjà la France, cela ne compromet pas l’égalité des sexes, cela ne prétend pas nous imposer des interdits alimentaires et ce ne sont pas les jeunes Chinois dans les écoles qui protesteront parce qu’on y étudie une théorie darwinienne qui nous fait descendre du singe. Les civilisations de l’Extrême-Orient ont deux ou trois millénaires d’avance sur la nôtre, elles savent, comme nous, s’enrichir des différences et des traditions venues d’ailleurs.

            L’objectif de l’obscurantisme islamiste, en revanche, aura toujours été d’islamiser le monde, de gré ou de force. L’Etat coranique n’est pas une perversion de l’islam, il EST l’islam, au plus près du texte de la révélation. Si on veut connaître les objectifs de cette idéologie funeste, il suffit de lire le Coran comme il aurait suffi, dans les années 30, de lire Mein Kampf pour éviter de sombrer dans cet optimisme imbécile qu’on a pu voir après la conférence de Münich, le même qu’on aura vu refleurir récemment, hélas, à propos des débats sur le nucléaire iranien.
            J’entendais dimanche une interview de Boualem Sansal. Il reprochait à Houellebecq de prévoir dans les vingt ans qui viennent une mainmise de l’islam sur la société française. Vingt ans, c’est trop court, disait-il : il faudra bien quarante ou cinquante ans avant que les Frères musulmans aient acquis suffisamment de pouvoir pour être à même de peser d’une manière déterminante sur les institutions. Il considère donc que c’est en 2084 (c’est le titre de son bouquin) que la France sera sous le contrôle et sous la botte des islamistes. Il veut faire peur et il n’a pas tort, parce que la plupart des consciences, en France, sont complètement endormies.

            Fort heureusement, dans les vingt années qui viennent, les sciences et les techniques auront considérablement progressé, et l’Homme avec un grand H, considérablement »augmenté" par les avancées de la biologie et de la cybernétique ne sera plus exactement le primate à peine évolué qu’il est encore ici et là. Les lois de l’évolution sont infiniment plus fortes qu’un islam du haut moyen-âge, et cette espèce de vérole religieuse qui fait préférer la mort à la vie ne devrait pas tarder à disparaître complètement, à rejoindre dans la poubelle de l’histoire les pires totalitarismes du XXe siècle.


          • Julien30 Julien30 19 février 2016 16:47

            @Christian Labrune
            « L’Europe des Lumières, par cet effort d’abstraction de l’exigence morale, cessait de se prendre pour le nombril du monde et pensait le moyen d’assurer la coexistence de différents peuples dans le cadre d’une paix universelle. »

            Il me semble que c’est au contraire ça que de se prendre pour le nombril du monde, de vouloir imposer sa conception des choses, son système de valeur au monde entier. C’est aux noms des principes universalistes des Lumières que l’on a prétendu civiliser les races inférieures chères à la IIIème république maçonnique ou que l’on a renversé des leaders laïcs qui tenaient leur pays où l’on trouve maintenant des dictatures islamiques (bien évidemment ces leaders n’étaient pas au-dessus de tout soupçon, très loin de là, mais quand on compare par exemple l’Irak aujourd’hui et celui de Saddam Hussein...). 
            Alors peut être en a t’on juste fait mauvais usage à répétition jusqu’ici de ces principes, mais bon, on juge un arbre à ses fruits et ceux des Lumières, sans même remonter à la Terreur dont elle a en bonne partie inspiré le fanatisme, le bilan ne me parait pas bien réjouissant. Cette conception universaliste nous entraîne inévitablement dans des croisades militaires incertaines et interminables, qui se font au détriment des intérêts concrets des pays qui y participent et ne produisent pas des résultats bien formidables pour les pays où l’on essaye de les implanter, le plus souvent à coups de bombes.
            Certes par le biais de la mondialisation et encore plus aujourd’hui avec la technologie qui l’accompagne la guerre n’est pas le seul moyen de leur transmission mais on peut difficilement nier que les Lumières charrient avec elles un matérialisme, et le nihilisme qui accompagne inévitablement celui-ci, pas spécialement profitable quand on voit par exemple le niveau des névroses de nos contemporains ou celui de la culture populaire actuelle, les beaux arts n’existant presque plus si ce n’est à travers des horreurs et des nullités type god géant. Le remplacement de la religion par l’idéologie n’a pas éteint ni le fanatisme ni la violence, bien au contraire et me semble avoir ouvert un règne de la médiocrité qui se rappelle sans cesse à nous pas seulement au niveau culturel mais par l’intermédiaire de notre classe politique. Quoiqu’on pense de lui, vous en conviendrez, quelle chute de Louis XIV à François Hollande !



          • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 19 février 2016 21:47

            @Christian Labrune
            Je suis plutôt en accord avec ce que dit Julien30. Même s’il nous semble évident que le règne des Lumières vaut mieux que tout le reste, il me semble tout aussi évident que beaucoup de monde sur cette planète ne partage pas cet avis, et que nous-même avons bien du mal à maintenir cet idéal en vie dans son propre berceau. 

            Mais s’agit-il de relativisme ? Pour le relativiste, tout ce vaut. Je ne pense pas que tout se vaille, mais je pense - après avoir été très proche, un temps, de votre point de vue - que ne marche que ce que les peuples inventent pour eux-même. Ce qui ne nous empêche pas de leur donner des idées, bien au contraire. Mais ils en font ce qu’ils veulent, et nous devons non pas tolérer, mais respecter cela.
            Un des intérêt de cette position, toujours AMHA, outre le fait d’être réaliste, est qu’une fois qu’on abandonne la posture du missionnaire (j’ai bien dit posture, hein !) on peut, sans être hypocrite, refuser à l’autre son propre prosélytisme. Et dire franchement merde aux islamistes, par exemple. 

          • Solon le Jeune Solon le Jeune 18 février 2016 21:36

            C’est dommage cette façon de taper sur Emmanuel Todd à chaque fois qu’on parle d’Islam. L’auteur n’a sûrement pas lu son dernier livre sinon il saurait que Todd est tout l’inverse d’un communautariste (c’est un vrai assimilationiste) et qu’il pense qu’avec une politique économique rationnelle et un peu de temps l’Islam s’éteindrait de lui même quelques décennies...


            • L'enfoiré L’enfoiré 19 février 2016 09:44

              @Solon le Jeune,


               Demain, je sortirai un billet qui parle de deux stratégies différentes : celle du cœur contre celle de l’esprit.
               Au départ, un article du « Monde diplomatique » que j’extrapolerai avec les deux versions.
               Je prendrai celui-ci dans la foulée, car il est dans la note (si l’auteur me le permet, bien entendu :smiley

            • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 19 février 2016 10:52

              @Solon le Jeune
              J’avais fais un petit papier la-dessus en juin dernier : http://rhubarbe.net/2015/06/28/islamisme-et-nous-vraie-guerre-ou-plan-com/

              J’aime beaucoup Todd en fait mais je pense qu’il se trompe en refusant d’appeler un chat un chat. L’assimilation est une illusion, un fin verni toujours près à craquer dès lors qu’il y a incompatibilité fondamentale - en particulier, concernant l’islam, la place de la femme. Je ne dis pas que considérer la femme comme objet sexuel a fins de marketing soit tellement mieux que la cacher sous un voile, mais c’est juste pas compatible. 
              L’Arabie saoudite montre bien que la richesse économique n’a pas d’impact sur la survivance de pratiques religieuses débiles. 

            • L'enfoiré L’enfoiré 19 février 2016 11:47

              @Vincent Verschoore,

               Je suppose que depuis nos dernières tribulations au Molenbeekistan, vous en avez entendu quelques échos.
               En arrière plan, il y a une politique et des dirigeants de celles-ci,
               Celui qui a régné pendant plus de 20 ans, s’explique dans un livre.
               J’avais un article écrit par un copain que j’ai maintenu et que j’ai mis à jour ce matin à ce sujet. 


            • Solon le Jeune Solon le Jeune 19 février 2016 15:46

              @Vincent Verschoore


              Je pense qu’il y a effectivement une rivalité idéologique avec l’islam. Mais pour se donner les moyens de la gagner il faut surtout nous reformer nous même. Nous avons la télé, les pubs, et surtout l’école républicaine donc nous sommes sûre de gagner (en France pas dans le monde évidemment). Seulement pour ça il faudrait un retour des idéaux et idéologies qui puissent s’incarner dans la politique (je pense à la démocratie notamment) plutôt que d’offrir le spectacle désolant du néo-libéralisme (comme vous le remarquez dans votre article) qui sacrifie les classes populaires constituées avant des derniers arrivés, c’est à dire en toute logique des enfants d’émigrés, d’où leur détestation de la France et la radicalisation religieuse. Je ne veux pas me « voiler la face » mais je pense juste que faire de l’Islam LE problème de la France s’est en fait raisonner à l’envers...
               Incompatibilité de l’islamisme conservateur avec nos valeurs soit, mais la société change, les mariages mixtes sont toujours là et, même si ça prend du temps. J’espère surtout qu’à moyen terme on dégagera l’oligarchie française et qu’on refera l’unité nationale autour de cet événement.


              PS : L’Arabie Sahoudite reste ce qu’elle est parce que c’est une dictature militaire qui a les moyens financiers d’une énorme propagande. On ne peut pas comparer cette situation à la France où les musulmans sont en minorité et baignent dans culture française, féministe, athée etc...

            • placide21 19 février 2016 16:51

              @Vincent Verschoore
               La différence entre une femme objet sexuel à des fins marketing ,même si je n’apprécie pas ,avec son choix éclairé fruit de son désir personnel et de son projet de vie et une femme voilée ,laquelle n’oublions pas est une importation le plus souvent« régularisée » est que la première n’ attaque nos racines culturelles dans notre rapport au visage ,au masque, ect.....elle se sert seulement de son corps à des fins commerciales la deuxième enlève le corps du domaine public , alors qu’en occident il en fait partie.


            • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 19 février 2016 21:54

              @Solon le Jeune
              Retrouver des idéaux, absolument. Ce que certains appellent le besoin de réenchanter le monde. A commencer par la politique bien sur. Et ca passe nécessairement par la mise au rebus de l’ensemble de la classe dirigeante actuelle - et pas qu’en France. Reste à ne pas se tromper dans le choix d’un nouveau système. 


            • Raymundo007 Raymundo007 19 février 2016 04:42

              Il est très bien cet article.


              • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 19 février 2016 21:54

                @Raymundo007
                Merci :)


              • philippe baron-abrioux 19 février 2016 09:41

                 

                 BONJOUR ,

                à qui n’est il pas arrivé malgré sa « largesse d’esprit », ses principes d’éducation ,ses engagements philosophiques ,sociaux et autres de s’entendre reprocher une manifestation qualifiée d’intolérante ?

                 LE MOT TOLERER dont l’origine est le verbe latin« tolerare » ,supporter ,accepter semble indiquer une forme d’acceptation ,d’acquiescement à contre coeur ou tout au moins avec une certaine réticence à dépasser .

                 DANS LA VIE DE TOUS LES JOURS ,je pense qu’il nous arrive à tous d’être tantôt tolérants tantôt intolérants ,selon les situations quand ce n’est pas selon notre humeur du moment .

                 NOTRE NIVEAU DE TOLERANCE est donc assez souvent me semble t il totalement subjectif , imparfait et même arbitraire .

                 les difficultés se posent quand notre tolérance est mise à l’épreuve d’un texte légal quelconque ,loi ,décret ou autre .

                 on pourrait penser que l’existence d’un texte légal ,suffisamment clair ,précis et dont les modalités de recours sont explicitées, suffise à nous éclairer sur la conduite à tenir selon le cas d’espèce .

                 bien sûr , le juge conserve sa capacité d’appréciation et pourra moduler sa décision dans des cas qui le méritent« selon son intime conviction » , élément lui aussi subjectif .

                 quand on sait sur quoi se basent certaines de nos convictions ,on en voit bien le côté interprétatif .

                difficulté supplémentaire quand la loi ,le texte légal n’est pas le résultat de la réflexion des hommes mais serait l’émanation de la parole d’un dieu retranscrite par des hommes religieux ou non , compilée à travers les époques et diffusée avec toutes les erreurs de transcription accumulées et le plus souvent non corrigées ;

                qui pourrait modifier la parole d’un dieu ?

                l ’inévitable confrontation entre civilisations et les différentes sources de la loi ,divines ou humaines , ne peut qu’ajouter aux difficultés qui permettraient de définir un jour une tolérance et un niveau d’acceptation universellement admis .

                 « selon que vous serez puissants ou misérables ,les jugements de cour vous rendront blancs ou noirs » dit La Fontaine .

                 notre civilisation serait elle devenue trop tolérante ou trop peu ?

                 une chose est évidente pourtant :la tolérance ,en matière de droit est à géométrie très variable ce qui ne manque pas de choquer parfois et à juste titre :

                 essayez donc de construire en bordure de littoral un accès privé ,clôturé et d’y installer un ascenseur pour accéder à votre villa un peu plus haut ,même à titre provisoire et attendez la réaction des autorités compétentes .

                 et pourtant si ma mémoire est bonne.... !

                 on peut être surpris par la permissivité ,la tolérance dont certains sont l’objet et par les fondements qui prévalent à ce que je pense on peut appeler contorsions .

                 toute notion de tolérance ne peut exister si elle conduit à des ruptures éhontées du droit commun qui nous est applicable et dont on dispenserait certains pour des motifs si éloignés du principe de l’égalité de tous devant la loi . si on veut revendiquer la tolérance ,il est nécessaire de lui conserver son entière crédibilité .

                les mots ont leur importance ,surtout quand ils sont érigés en principes d’une civilisation qui aussi critiquable soit elle est malgré tout celle qui prévaut ici ,dans ce pays qui accueille ceux qui voudraient faire usage de passe droits du fait de leur position sociale ou de modes de vie qui ne sont pas les nôtres .

                 l’exemple vient d’en haut dit on et la tolérance ne peut être complice de manquements aussi caractérisés si on veut éviter des réactions violentes de colère toujours possibles même si elles sont humainement et légalement condamnables .

                 P.B.A
                 
                 

                 
                 
                 

                 


                • hervepasgrave ! hervepasgrave ! 19 février 2016 10:21

                  Bonjour,
                   « tolérant » est surtout une bonne excuse.Car pour l’emploi de tolérant ,dans la réalité de ce monde il serait plus judicieux de l’assortir du mot « résignation ».
                  Malheureusement oui il faut des règles « intolérantes rigides,infalsifiables,simples et rigoristes » pour gérer les hommes. Vous avez négligé un des sens de la réalité de tolérant qui « serait au bon vouloir de,au plaisir de.... »
                  Comme Sampiero ,pour moi c’est un sale mot « malheureusement je n’y vois qu’une belle devanture , un fourre-tout » Se dire tolérant c’est déjà une prise de pouvoir, se placer au-dessus . Les gens tolérant s’ils existent ne peuvent le déclarer de leur propre fait,


                  • placide21 19 février 2016 16:55

                    @hervepasgrave !
                    Nous sommes dans un rapport de force avec les musulmans, et être tolérant dans ce type de rapport , c’est être soumis.


                  • hervepasgrave ! hervepasgrave ! 19 février 2016 21:58

                    @placide21
                    Bonjour,tu es comme la majorité de la population soit menteur,mais surtout tricheur et malhonnête et comme depuis la nuit des temps faire ressortir la haine,la violence,le massacre,comme seule arme,comme seul raison.Toujours incité par des faux jetons. voila mon jugement.
                    Alors si nous sommes dans la merde,personnes au grand personne n’a fait quoique ce soit depuis de nombreuses années, Les gouvernements de tous les bords en ont joué ils y jouent encore en ce moment ,pareil pour demain. Mais là cela ferait peur. Normal ,avec notre comportement que nous avons depuis autant d’années.Alors pour des gens qui prétendent comprendre l’histoire,analyser le présent,avec cela il ne ressortirait que de la merde ?!
                    .Maintenant je n’ai pas la solution,avec autant merde au cul.
                    Mais je vois que le sujet de tolérance est corrompue ,toujours des manières de retourner tout a la politique ! Pour qui ?? vas savoir, pourquoi, c’est plus facile à comprendre.
                     Alors ce que je trouve absolument ignoble et d’une lâcheté sans nom, c’est ce genre de déclaration de guerre,mais loin très loin ,a l’abri. Incitation a la haine,voila mon jugement. Il y a des réponses au problème ! Même s’il fallait armer des bateaux, affriter des avions que sais-je encore......et je ne sais quoi de positif. Cela ne coutera pas plus cher que des mauvaises guerres ,mais malheureusement vous ne voulez ni les uns et les autres de solutions qui améliorerait les choses.
                    La vérité vrai,parole d’un grand enfant.


                  • placide21 20 février 2016 11:41

                    @hervepasgrave !
                    Guignol,j’ai 35 ans de travail social de terrain à mon actif, avec parfois des stagiaires maghrébins, je sais de quoi je parle.


                  • hervepasgrave ! hervepasgrave ! 20 février 2016 16:20

                    @placide21
                    Bonjour, cela n’as absolument aucun rapport ?!
                    Tes maghrébins d’ailleurs ils ont peut-être une identité (pays,etc ...) alors tu fais un amalgame ,c’est la peur qui te conduit certainement a cela ,comme une majorité de personnes.Dans ma vie professionnelle,j’ai aussi connus des revers de médailles,des déceptions ,mais sans vouloir faire de précisions ,j’ai bien vue et compris les différences. Et le problème c’est que nous ne les voyant pas (population)nous associons tout le monde dans le même panier.Et j’en reviendrai ce que je dis ,il y a eut un mauvais début ,c’est la population qui n’as rien imposé, elle est autant coupable que les gouvernements qui n’ont pas laissé,mais incité cet état de fait.Point barre.Maintenant il faudrait remettre les pieds sur terre.La basse vengeance ne servira à rien, si ce n’est que de la répression pour tous.Alors en finalité tout le monde sera perdant.

                    ps:j’ai eu le malheur de touché aux étoiles de vote,j’ai donc voté pour moi ?! bizarre que cela puisse arrivé ? Alors par équité j’ai posé un vote sur ton commentaire.Pour info ,je ne vote jamais,c’est plus neutre et honnête.Mon avis personnel.Une erreur, excusez moi !


                  • Elliot Elliot 19 février 2016 12:46

                     «  Il faut arrêter de tolérer le démantèlement, par un légalisme abusif, des outils permettant à la société de lutter contre les intolérants, arrêter de tolérer la notion de délit d’opinion, arrêter de tolérer ces comportements intolérants qui s’auto-justifient au nom du droit à la différence, arrêter de tolérer la politique du toujours pire »


                    Bref, « pas de libertés pour les ennemis de la liberté ! »( Saint Just ) On sait ce que ça a donné...

                    Concernant Daoud, il manie le sophisme.

                    A bon escient, en l’occurrence car il fait incontestablement le buzz, ce qui en dit long sur l’état de l’opinion, c’est d’ailleurs tout ce qu’il faut en retenir.
                    Néanmoins on ne va pas lui faire le reproche d’islamophobie, c’est d’un commun ! 
                     
                    Les agresseurs sexuels à Cologne sont en majorité musulmans - ce n’étaient pas des réfugiés du Moyen-Orient auxquels Maman Merkel avait ouvert la porte mais soit ! c’est tout comme - et en tout état de cause des frustrés, ce dernier point étant cliniquement parfaitement exact. 
                    Donc tout Musulman est un frustré qui ne demande qu’à devenir un agresseur sexuel en puissance.
                    Il est permis de voir dans ces affirmations des sornettes un peu dans le genre curés pédophiles ou bourgeois incestueux depuis qu’on fermé les maisons de tolérance. 

                    Par contre, je n’ai pas bien compris où finit la tolérance et où commence l’intolérance.
                    Pour prendre un exemple simplissime : lequel est l’intolérant de l’enfant à qui on refuse un repas de substitution ou de celui qui fait usage de son autorité pour en retirer la possibilité ? 
                    Si l’on prend en compte le point du vue du porc, animal sympathique qui ne mérite pas le discrédit auquel le vouent certains livres dits saints, l’intolérant est sans conteste l’enfant...


                    • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 19 février 2016 22:12

                      @Elliot
                      La tolérance de l’un s’arrête là où commence l’intolérance de l’autre. 

                      Cela dit, affirmer que tous les musulmans sont des frustrés est aussi ridicule que de dire que tous les chrétiens sont sexuellement épanouis. Les musulmans mariés ou vivant dans des pays encore libres n’ont pas de raison d’être particulièrement frustrés. Par contre les musulmans qui vivent en terre d’islam où dans des communautés ici, et qui n’ont pas les moyens de prendre femme alors là oui, et évidement cela concerne surtout des jeunes hommes sans boulot. C’est pas pour rien que le porno en ligne (http://postober.com/general/top-10-countries-that-watch-the-most-porn/) marche si bien chez eux.

                    • Elliot Elliot 20 février 2016 19:37

                      @Vincent Verschoore

                      Tout cela est bien mais vous ne répondez pas à la question : "  lequel est l’intolérant de l’enfant à qui on refuse un repas de substitution ou de celui qui fait usage de son autorité pour en retirer la possibilité ? 
                      Alors je vais vous donner mon sentiment : l’intolérance ( et même l’esprit totalitaire ) est du côté de celui qui refuse de s’adapter au sens de l’histoire et qui veut gommer les spécificités alimentaires de 6 millions de Musulmans et de 700.000 israélites potentiellement demandeurs du respect de leurs croyances quand bien même on peut les considérer absurdes.

                    • hervepasgrave ! hervepasgrave ! 22 février 2016 12:07

                      @Vincent Verschoore
                      Bonjour, ce qui est déplorable c’est que tu es comme beaucoup de commentateurs,d’interlocuteurs tu n’y connais rien de rien. Tu pourrais lever le glaive comme au temps des inquisiteurs sans émotions,sans scrupules,ni remords !
                      Ce qu’il faut voir ne se vois pas de jour en jour.pour ceux qui viennent chez nous en tant que musulmans sont déçu mais changent leurs comportements.Le monde ne c’est pas construit en un jour) Ils épousent des femmes qui croient ramener chez eux ,ils ne pensent à rien d’autre que des choses établis dans leurs esprits.
                      Mais le hic ! c’est par exemple qui se ressemble s’assemble.« Aie » donc des mariages par exemples qui ne sont que semble-t-il communautaire ne réussissent pas.Pourquoi ! là je ferais une éloge involontaire a ces jeunes femmes.Elles ne sont pas disposées à rendre leur tablier et rentrer au pays (ou dans leur contrées) en femme serviles.Elles sont ici,pour leurs libertés. Cela beaucoup d’entre nous l’ignore.Quand je dis beaucoup,le pire étant tous ces messagers qui veulent trôner au cieux des médias ,des écrits et paroles.Ils ne sont que des imbéciles,ils feraient bien mieux de rester dans leur bibliothèque.Ils ne connaissent pas le monde ,les changements profonds.Mais voila ! la vie des humains ,les coutumes et les autres choses ne se changent pas du jour au lendemain.


                    • elpepe elpepe 19 février 2016 13:00

                      je ne pense pas que l on puisse se permettre de philosopher, il y a des lois largement suffisantes pour que mon voisin soit oblige de respecter mon cadre de vie, appliquons les simplement.
                      Maintenant le pb de l immigration est simple, le jour ou la population sera de plus de 40% des Maghrébins, le pays sera musulman, et similaire a tous les pays d’Afrique, cad une décharge a ciel ouvert,
                      C est comme ça, de toute manière c est trop tard, on va tuer personne, on n est pas des assassins, et on est contre la violence, alors il faut simplement accepter les choses, avec philosophie pas besoin de tolérance, ça sert a rien, et in fine c est une coquille vide, la fatalité ça a du bon.


                      • L'enfoiré L’enfoiré 19 février 2016 14:17

                        @elpepe,


                         Vous avez bien choisi votre avatar.
                         Comme moi, d’ailleurs.  smiley

                      • Quand l’on aura le courage de sortir du raisonnement du pois chiche et du navet, l’on aura peut être une change de véritablement comprendre de se qui en retourne véritablement ?

                        En tous cas , c’est un papier qui tourne autour du pot.


                        • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 19 février 2016 22:01

                          @A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto
                          Vous pouvez développer ?


                        • Joseph Joseph 22 février 2016 19:15

                          « En d’autres termes, on ne peut pas considérer ce débat dans un contexte universaliste. »
                           
                          Pourquoi ? Le principe est tout ce qu’il y a d’universel et est même loin d’être un paradoxe mais relève du bon sens. Je le comprend comme :
                          - Je suis tolérant avec toi tant que tu ne m’agresse pas. Etre tolérant ne veux pas dire être maso.
                          - Si tu dis des conneries qui font monter l’intolérance pour rien je te prouverai pourquoi tu les dit pour éviter de contaminé l’ensemble de la population par tes idées intolérante qui risquent de mettre le feu (d’où la nécessité de ne pas refuser le débat télévisuel au FN mais de démonter en public et en face du responsable politique ses arguments fallacieux).
                          -Si tu m’agresses physiquement je ferais en sorte de ne pas me laisser faire.
                           
                          Donc pourquoi ne serait-ce pas universel ? Dans un sens l’occident aussi est intolérant. Est ce que porter le voile agresse les non musulmans par exemple ? Pourtant ça a l’air de poser un problème dans notre société alors que personne ne force l’autre à porter le voile. Toutes les sociétés ont de l’intolérance, donc le principe de Karl Popper semble indépendant d’une société intolérante ou non. C’est juste un principe de bon sens qu’une société devrait appliquer pour éviter les tensions inutiles. Est-ce le cas dans la notre ? Je ne crois pas, inutile d’aller voir aileurs si les autres sont intolérants ou non, on ferait mieux de s’occuper de nous. Non ?


                          • raymond 23 février 2016 09:46

                            Oui donc la tolérance partagée dans tous les camps reste la seule solution envisageable.


                          • hervepasgrave ! hervepasgrave ! 23 février 2016 20:13

                            @Joseph
                            Bonjour ,
                            Je n’avais pas vue ce commentaire d’un côté il est plein de bon sens mais de l’autre il y un oubli flagrant.
                            Je suis complétement d’accord sur ce commentaire sur la tolérance et l’intolérance.
                            Pour le reste ce n’est qu’une opportunité contextuelle .Car si nous devions faire acte de tolérance il suffisait d’être intolérant et exigeant envers nos principes et lois. Ne rien laisser passer sur notre territoire. Maintenant c’est du raccroc, du trop tard ,de la haine .Notre bêtise,mais plus jamais cela ne représenteras la justice ,l’égalité et ainsi de suite. La faute est de notre coté ,maintanant il ne resterais a écouter beaucoup d’interlocuteurs qu’une Saint -Barthélémy . N’est-il pas ?


                          • Deneb Deneb 25 février 2016 06:57

                            Tolérance oui, dans les limites du possible. On peut même tolérer ce qui constitue une légère gêne - style les nuisances sonores des religions : cloches, muezzin .. ou les fantaisies vestimentaires style niquab, soutane etc. Mais le respect, ça ne se commande pas. La profession de foi de la laïcité ne devrait donc pas être : « respecte toutes les croyances » mais ’« tolère toutes les croyances ». Déja, si on arrête de respecter ce qui n’est pas respectable, ça nous évitera peut-être de devoir tolérer l’intolérable. Et les religions c’est comme le sexe. Tant que ça reste dans l’intimité, c’est positif. Mais dés qu’on commence à l’exhiber avec fierté, publiquement, on donne dans la perversion. Je suis autant choqué par l’ostentation religieuse que je le suis par la nudité. Bon, quelques hijabs dans la rue me gênerait moins si il y avait également des femmes nues qui étaient autorisés. Je suis même inclin à respecter, pas seulement tolérer la nudité, c’est délectant et sympathique. La supériorité de la société laïque par rapport à la société musulmane, c’est que dans une société musulmane, les femmes sont obligées de se voiler pour modérer les ardeurs des hommes, dans la notre en revanche, les hommes ont appris avec succès à ne pas se comporter tout le temps comme des animaux en rut. Désolé pour la tolérance, mais je ne trouve pas les deux approches d’une valeur égale.


                            • philouie 25 février 2016 07:46

                              @Deneb
                              Il n’y a de religion que collective....
                              la supériorité de la société laïque c’est qu’elle se croit supérieure et est train de détruire le monde du haut de son arrogance.


                            • ORANGE SKIN 25 février 2016 07:00

                              &Leona Lewis

                              Alors happy like me ? smiley

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