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Accueil du site > Tribune Libre > Ève ou la folle tentation, linteau sculpté d’Autun, chef-d’oeuvre

Ève ou la folle tentation, linteau sculpté d’Autun, chef-d’oeuvre de l’art roman ? Lettre aux Autunois

Habitants d'Autun ! Cela fait des années que nous vous alertons, moi et mes soutiens d'Agoravox... que l'empereur Auguste n'a rien à voir avec la fondation de votre ville. Cela fait des années que nous vous expliquons qu'il ne faut pas situer Bibracte au mont Beuvray mais à Mont-Saint-Vincent. Vos archéologues vous trompent. Au Ier siècle, votre ville n'était qu'une modeste colonie de cette Bibracte située à Mont-Saint-Vincent. Elle n'est devenue architecturale que par la volonté des empereurs romains du début du IVème siècle qui ont décidé d'en faire une ville à l'image de Rome. Tout cela est écrit dans les discours du rhéteur Eumène.

Et voilà maintenant que vous agitez ciel et terre pour promouvoir un linteau, magnifiquement sculpté certes, mais dans lequel vous voyez une Ève à la folle tentation cueillant la pomme avant de la donner à Adam, oeuvre du Moyen Àge selon vous. Hélas non ! Cette sculpture remonte à l'Antiquité tardive et il ne s'agit pas d'Ève mais d'une d'une représentation allégorique de l'Arroux, la rivière qui passe près de votre ville. Le journal de Saône-et-Loire vous aurait-il caché mon article du 10 août ?   Position bien inconfortable pour une Vénus couchée ! Ne voyez-vous donc pas que cette femme plus ou moins endormie s'inscrit dans le courant d'un fleuve ? Sa chevelure flotte et son corps ne fait qu'effleurer le fond du cours d'eau en s'y appuyant d'un coude et d'un genou. Ces pommiers au milieu desquels cette femme serait couchée ne ressemblent en rien à des pommiers. Il s'agit de rhizomes qui prennent racine dans le fond des cours d'eau paisibles et dont les tiges s'agitent mystérieusement comme des lianes, sous la surface de l'eau. Ces feuilles sont des feuilles de nénuphars ; ces bourgeons sur le point d'éclore sont des bourgeons de nénuphars. Ce bourgeon un peu rond, que la femme saisit, c'est celui d'une fleur de lotus, étonnant symbole qui remonte à l'époque des pharaons d'Égypte. 

Et j'ajoute : que là où vous avez cru voir, hier, la tête du serpent maléfique, là où vous pensez voir aujourd'hui, après nettoyage, la griffe du diable, permettez-moi de vous dire, qu'en ce qui me concerne, je n'y vois que la pince d'une écrevisse. D'ailleurs, je ne vois pas ce qu'on pourrait imaginer d'autre, puisque nous sommes dans une rivière. Voici, d'après FR3 Bourgogne/Franche-Comté, ce qu’Annamaria Ducci, historienne de l'art, dit de la sculpture dans une conférence faite au Louvre : Ève y est figurée d’une façon complexe, comme l’indiquent sa posture inusuelle et la gestuelle de ses mains : probablement tournée vers un Adam perdu, elle cueille, derrière elle, le fruit défendu à l’arbre où le serpent est encore enlacé, alors que sa main droite se replie sur sa joue. Ce fragment isolé est devenu une icône dotée d’une extraordinaire force suggestive, qui suscite encore aujourd’hui une « sympathie » immédiate chez le spectateur. Au travers d’importantes innovations formelles et iconographiques, le sculpteur a su créer une image unique, à l’interprétation complexe ; en témoignent les lectures très variées que cette sculpture a inspirées pendant presque deux siècles – stylistique, allégorico-religieuse, historico-sociale. L’Ève d’Autun témoigne en effet de la problématique propre à l’exégèse de l’imagerie médiévale, dont le sens est par définition multiple : physique, allégorique, moral, spirituel... dramatique malentendu !!!

Comment se fait-il que vous n'ayez pas fait le rapprochement avec la déesse des sources de la Seine ? Son symbolisme y est pourtant, là aussi, d'une clarté aveuglante.  Le bras gauche divinement posé sur la cruche d'où sort l'eau nourricière et bienfaisante, le corps languissamment allongé dans son lit, à l'image d'un cours d'eau qui s'écoule lentement dans un paysage, la motte de rhizomes posée sur le genou droit, la déesse en a brisé la tige pour appliquer sur son sexe la touffe purificatrice de nénuphars, des plus gros bourgeons aux plus jeunes. Invisible aux yeux des hommes dans la profondeur du fleuve, seules quelques feuilles d'eau permettent de deviner sa présence en s'étalant largement sur sa tête.

Comment se fait-il que les archéologues de la DRAC se refusent à voir les déesses fluviales de l'antique et très illustre cité chalonnaise, la Thalie, l'Orbize et la Saône, qu'un merveilleux artiste a sculptées dans le marbre d'un merveilleux médaillon ? Trois cours d'eau qui, dans l'évocation d'une apocalypse, s'étalent au pied de la cité très antique, symbolisée par les trois tours de son oppidum ; trois tours dont il ne reste aujourd'hui, sur la butte de Taisey, que la tour principale. Comment se fait-il, quand je demande, officiellement, de procéder à des fouilles archéologiques dans les anciens fossés de défense de cet oppidum, que l'on ne me réponde pas ? Quel scandale veut-on cacher ? 

E. Mourey, 14 août 2017.

 


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28 réactions à cet article    


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 15 août 2017 10:56

    Les ornements des chapiteaux romans ne sont souvent rien d’autre que la reprise de figuration des anciens dieux transformés en saints et/ou apôtres par le catholicisme qui n’est rien d’autre qu’un syncrétisme plus soucieux d’intégrer les croyances locales pour imposer la structure administrative épiscopale que de veiller à la cohérence théologique.


    Entre l’« antiquité tardive » et le « haut moyen âge » (notions relatives mais connues), l’empire romain a perdu une partie de son influence culturelle, et les artistes ne maîtrisent plus les techniques comme les maîtres venus d’Italie (les retour de l’influence se fera au 16eme siècles). 

    Les statues et les bâtiments du 12ème au nord de la Loire montrent donc une certaine régression qualifiée parfois de « naïve » ou « charmante » pour les sculptures, mais clairement en recul pour l’architecture comme dans l’Église Saint-Pierre-aux-Nonnains, à Metz où les maçons du début du moyen âge ont bricolé une basilique de l’antiquité dont ils étaient devenus incapables de maîtriser le volume.

    • Emile Mourey Emile Mourey 15 août 2017 11:57

      @Jeussey de Sourcesûre


      Bien d’accord, mais j’irais même encore plus loin que ce que suggère votre lien, à savoir qu’encore aujourd’hui, on attribue beaucoup trop au haut Moyen Âge ce qui revient, en réalité, à l’Antiquité tardive. Je veux dire par là que les récits des invasions barbares ont brouillé les cartes en faisant croire que l’Antiquité tardive fut une période de décadence, alors que c’était le contraire ; C’est ainsi qu’on situe la construction de la cathédrale d’Autun au moyen âge à une époque où on ne voit pas quel seigneur local aurait pu lancer la construction d’un tel monument, alors que le monument remonte au début du IVème siècle et qu’il est l’oeuvre de Constance-Chlore, César puis empereur romain.

      Il s’agit là d’un énorme malentendu. Nous sommes en pleine contradiction. Si j’en crois les déclarations officielles, il faudrait faire un gros effort pour développer les ressources du tourisme mais on en est encore aux trous de pieux des maisons de chaume du mont Beuvray.

    • lisca lisca 15 août 2017 11:45

      Merci à l’auteur pour cet article très intéressant.


      • Emile Mourey Emile Mourey 15 août 2017 12:32

        Quelqu’un peut-il me renseigner sur la sculpture de la déesse Sequana dont j’ai mis la photo dans mon article ?

         
        Lu sur le web (http://laerteperedulysse.blogspot.fr/2014/09/la-source-de-la-seine-source-seine-cote.html) : En 1866, on installa la première statue de la déesse Sequana sculptée par François Jouffroy (1806-1882). A la suite des destructions de la première guerre mondiale, elle fut remplacée en 1934 par une nouvelle oeuvre (une copie de la précédente ?) de Paul Auban (1869-1945).

        Ceci avec un point d’interrogation. Tout cela n’est pas clair ; un autre site écrit « d’après une maquette ».

        Comment se fait-il que j’y voie une interprétation symbolique antique évidente, ce qui supposerait que Jouffroy aurait reproduit une sculpture ancienne, fidèlement, mais sans en comprendre la signification, ni ses contemporains. Il y a là un mystère.

        • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 15 août 2017 13:15

          @Emile Mourey

          Il existe une confusion entre la nymphe représentée par cette statue et la déesse Sequanan, comm l’explique le livre : Séquana Nymphe ou déesse de la Seine ?

          Auteur : Patrick Huet.

          Présentation.

          Cette publication éclaire toute la confusion qui était apparue au sujet de Séquana.

          Était-elle une nymphe ou une déesse ? Existait-il un mythe autour de Séquana ?

          Ces dernières années, nombreux sont les sites, les blogs, les articles qui s’y sont intéressés, en mélangeant parfois les faits.

          Le phénomène prenant de l’ampleur, chaque site s’inspirant d’un autre site qui, lui-même, s’était inspiré d’un autre au préalable, des inexactitudes de départ se sont amplifiées au point d’altérer complètement la nature même de ce que représentait Séquana pour les Gaulois.

          Ce livre fait donc le point sur ce qu’est réellement Séquana et vous décrit comment apparut le mythe de la nymphe de la Seine, et comment celui-ci fut confondu avec la déesse Séquana.

          Disponible en librairie.

          Cet ouvrage se présente sous la forme d’un petit livre de 50 pages au prix de 6 euros.

          Vous le trouverez dans les librairies. Ou encore à cette adresse en cliquant sur « Sequana ».



        • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 15 août 2017 13:45

          @Jeussey de Sourcesûre

          Une statue qui vous intéressera sûrement…


        • Emile Mourey Emile Mourey 15 août 2017 14:02

          @Jeussey de Sourcesûre


          Oui, grand merci. Femme nue, étendue, somnolente + cruche renversée. Oui, nous sommes bien dans le même symbolisme. La question est maintenant de savoir s’il s’agit de la source d’un grand fleuve de la Gaule ?

        • Paediplomatie 18 août 2017 21:11

          @Emile Mourey

          La période de l’âge du Verseau est symbolisée par une cruche. Il est possible que cette oeuvre artistique nous révèle la Déesse Sequana comme moyen de sortir de la décrépitude issue de la sortie de l’Éden. Finalement, quels fleuves en Éden : ceux de Mésopotamie ? Qu’en sait on ? Probablement que la source d’un fleuve gaulois nous guérit de cette décrépitude mortelle. Le tout étant de savoir ou est l’Alexandrie dont parle les textes sacrés avec « les Dieux reviennent à Alexandrie ». En dehors de cela, les nénuphars ne sont pas naturellement la végétation de la Gaule. Pour le moment.



        • Paediplomatie 21 août 2017 00:44

          @Emile Mourey

          Jolie bordure de nénuphars !

          Une question me taraude. Quand même ! Avant une traduction des symboles, la statue d’une Déesse invite à prier.

          Comment prier si les noms comme Jesus ou d’autres ne sont que des groupes de personnes sans divinité ?


        • Emile Mourey Emile Mourey 21 août 2017 09:18

          @Paediplomatie

          Ah non ! Vous n’allez pas revenir aux cultes des déesses et des dieux de pierre que l’Église a eu tant de mal à extraire de la société gauloise inintelligente.


        • Antenor Antenor 15 août 2017 17:53

          Cas similaire à Chatel-Montagne où le coude de la femme allongée entourant le « pain » fait écho à celui de la Besbre entourant le site. Avant d’être dédiée à la mère du Christ, le site était sans doute dédié à une divinité chtonienne qu’il fallait nourrir par des sacrifices.

          On peut se demander si les sculpteurs n’ont pas cherché volontairement à donner une double lecture, à la fois païenne et chrétienne à beaucoup de ces sculptures. Sans doute est-ce pour cela qu’à partir de la période dite gothique, ils n’ont plus été autorisés qu’à représenter de simples végétaux sous la forme la plus réaliste possible.


          • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 15 août 2017 18:14

            @Antenor

            c’est qu’entre-temps, le Concile de Latran IV (1215) confirme l’autorité du Papa qui combat le « paganisme » et les « hérésies » en centralisant son pouvoir et en tentant de supprimer les abus qui sont reprochés au haut clergé. C’est aussi le début des croisades meurtrières de l’Inquisition.

            Pour ce qui est du linteau exposé au musée Rodin et protégé par le musée du Louvre (deux chapelles incontestables), rien n’interdit qu’il s’agit d’un monolithe constituant un autel votif dédié à une nymphe locale et « récupéré » dans la construction d’édifices comme cela est arrivé souvent, les pierres déjà travaillées éva=itant un nouveu labeur...


          • Emile Mourey Emile Mourey 15 août 2017 21:01

            Faut-il parler de nénuphars ou de lotus ? Je pense qu’à cette époque, on ne faisait pas la différence. Les feuilles qui sont sur la tête de la déesse Sequana sont bien les feuilles de nénuphars que nous connaissons. Il s’ensuit que les rhizomes représentés dans le linteau d’Autun le sont aussi, mais il faut comprendre que leurs feuilles sont encore plissées et qu’elles ne se déploieront et s’étaleront qu’en arrivant à la surface.


            • Emile Mourey Emile Mourey 16 août 2017 02:06

              @Emile Mourey


              Et, en effet, si l’on examine attentivement la tige qui se trouve à l’extrême gauche, il est clair que le sculpteur a voulu représenter la plante sur le point de s’ouvrir en arrivant à la surface de l’eau, plus exactement, qu’il a voulu représenter la corolle de pétales en train de s’ouvrir tout en découvrant les grains du calice. (Y a-t-il un botaniste dans la salle qui pourrait mieux l’expliquer ?).

              Enfants, pendant les grandes vacances, notre grand-père nous emmener pêcher au bord d’un bief tranquille de la Reyssouze. Il y a quelque chose de terriblement mystérieux lorsqu’un mouvement inhabituel se produit à la surface de l’eau. Une bulle ? quelques bulles ? une feuille de nénuphar qui bouge ? Et lorsque, à certaines époques, le courant s’accélère, voilà que tout ce monde sous-marin de tiges et de feuilles se met en mouvement, s’agite et se contorsionne. C’est très étonnant... exactement ce que le sculpteur a voulu représenter. Enfin, il faut bien voir que la corps de la femme occupe tout l’espace, du fond de la rivière jusqu’à la surface, ce qui signifie bien « qu’elle est le fleuve ».

            • Emile Mourey Emile Mourey 16 août 2017 02:18

              @Emile Mourey

              Et il y a aussi l’évocation de la sève qui monte, à gauche, ou des pistils, à droite.


            • JC-van-Dale 16 août 2017 10:03

              Bonjour,

              Dans un premier temps, il est utile d’avoir un éclairage sur cette fameuse « histoire » du serpent, d’Ève et de la pomme.
              Dans l’original du livre fameux, cette histoire n’existe pas. Elle a été inventée à l’époque de la décadence gréco-romaine et a été introduite dans la version grecque faite 2 siècles avant notre ère, on ne sait par qui, quoique l’on nous dise qu’elle fut faite par 70 docteurs, d’où son nom de Version des Septante.
              Il s’agissait de cacher un épisode se rapportant à la vie sexuelle. L’original disait brutalement que l’ardeur sexuelle, qui régnait dans toute la nature, tourmentait les hommes. C’est de cela qu’on fera le serpent, l’esprit tentateur qui va séduire Eve et l’entraîner avec lui, vers ses œuvres basses. Mais tout cela va être retourné : c’est la femme qui sera la tentatrice, ce n’est plus l’homme, c’est elle qui va l’inviter à mordre à la pomme de luxure.
              Pourquoi cette pomme ? Parce que, dans le texte primitif, le péché de l’homme entraîne une déchéance morale, trouble son cerveau, l’incite au mal. Tout cela est exprimé en latin par le mot Malum.
              Ouvrez un lexique latin et vous verrez que ce mot signifie mal, péril, fléau, calamité, malheur, châtiment, peine ; malum habere (être puni du plaisir) ; tort, dommage, préjudice, faute, vice, pernicieux, funeste, etc..
              Mais, si malum veut dire tout cela, il signifie aussi pomme. Malum punicum, grenade ; et en général graines, semence contenue dans la pomme (Malus, arbre, pommier).
              C’est sans doute parce que cette graine, sacrifiée par l’homme, a été l’origine de toutes sortes de malheurs, que Malus (pomme) est devenu le symbole de la discorde.
              Malum discordiae est la pomme de discorde qui a divisé les hommes et les femmes. Donc le pommier (Pyrus malus) sert de point de départ à toutes sortes d’équivoques, de jeux de mots. Ainsi on rapproche de Malus le mot mât parce que le mât s’élève comme l’obélisque chez les Égyptiens, où il symbolise aussi le sexe mâle.
              En persan, le mot mul (poire) prêtait à la même équivoque, et ce mot est resté pour désigner le sexe et la bêtise.
              On a aussi rapproché de Malum les mots mellis, melleus (de miel), mellitus (doux, aimé) et mellare (ébrécher, écorner, déflorer).
              Dans un second temps, et pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans la compréhension de toutes ces images sculptées dans de la pierre, de toutes ces allégories reproduites dans des bas-reliefs et qui ont pu échapper à la destruction des vandales, des barbares et autres dégénérés qui, fort heureusement, avaient en commun la paresse comme tous les dégénérés du même genre, c’est dans le lien ci-après :
              Aussi, laissons nos historiens d’État dans l’inertie de leurs discours et dans l’apologie de leurs dogmes ineptes, et passons de l’autre côté du miroir.
              Cordialement.

              • Emile Mourey Emile Mourey 16 août 2017 11:21

                @JC-van-Dale


                Excellent, mais je n’ai pas tout lu... pas encore.

              • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 16 août 2017 18:29

                @Emile Mourey


                Merci. Toujours un plaisir de vous lire. N’ayant aucune compétence en ce domaine, je ne me permets pas de commentes vos articles, mais j’espère que le temps vous donnera raison contre vos détracteurs. Pourquoi se priver du plaisir de vouloir croire que ce qui est beau soit vrai ?

                Cordialement

                 Pierre JC Allard











                • Emile Mourey Emile Mourey 17 août 2017 08:06

                  @Pierre JC Allard

                  Merci pour votre encouragement.

                  E.M.

                • lefluteau lefluteau 10 septembre 2017 12:27

                  Bonjour monsieur Mourey
                  Je suis d’Autun et ai étudié pendant 30 ans la cathédrale d’Autun et était ami de monsieur Denis Grivot. Et plus précisément une étude de deux vitraux peu compris. Le chanoine me permettait de jouer du naï (flûte roumaine de concert) dans sa cathé dans es années 90, d’où mon pseudonyme.
                  Vos articles me plaisent car sont souvent intéressant bien que soient discutables. Sans réel degré d’expertise, je suis reconnu très haut potentiel (surdoué) pour par exemple accéder à la communication de personnes autistes. Je voudrais bien vous envoyer la même image d’Eve que vous avez publié ici avec un traitement d’image. Ce traitement d’image fait ou ferait apparaître une sorte de crosse qui barre la bras de la dite Eve. J’aimerais vous anvoyer ce cliché si vous le souhaitez.
                  Pour ce qui est de l’ondine, cela ne fait aucun doute, avoir des cheveux ainsi plaqués à moins qu’ils ne soient très gras, l’ondulation du corps et les décorations florales vous donnent raison.
                  Pour ce qui concerne du caractère oriental ou méditerranéen des végétaux, parce que je suis jardinier proche du Ternin, je sais l’arroux peuplée de nénuphares mais pas de ces deu sortes de fruits et feuillages. Certains fruits en dessous ressemblent à des litchis de par leur aspect granuleux et à droite, les suposées pommes ne semble provenir d’un pommier si l’on observe bien les feuilles dessinées avec précision.
                  Le chanoine Grivot m’avait mis sur la piste orientale lorsqu’en pationnés de musique et d’instruments anciens nous regardions les instrument des anges de la cathé (on dit comme ça à au Autun).
                  Rapprocher la belle damona de l’Arroux est vraiment une très bonne idée car j’habite proche du temple de Janus. Bien avant que les archéoogues officiels ne viennent gratter ce temple antérieur à la ville d’Autun, l’archéologue Colas, qui avait fouillé incognito le temple n’a pas manqué de me livrer ses infos au sujet du culte des eaux d’Autun. Colas tenait une boutique où il réalisait de la poterie sigilée juste devant le temple de la Genestoye bien avant qu’on découvre Pistillus et le quartier des potiers proche du temple(c’est vous dire).
                  Revenons à la la nymphe. On connaiT l’existence des eaux chaudes d’Autun grâce au panégyrique destiné à Auguste dont a santé était fragile et l’existence aussi d’un temple d’Appolon. Il serait logique qu’aux eaux chaudes supposées intra muros et plus haut en ville correspondent les eaux froides des deux cours d’eaux les plus important d’Autun : Arroux et Ternin.
                  En voisin d’un ex forgeron aujourd’hui décédé qui avait son atelier proche de l’Arroux, l’art de la trempe du métal de ce monsieur lui a fait dire que l’Arroux présente une très bonne qualité d’eau pour les gens de la forge. Si l’on découvre que les excellents forgerons fournisseurs de l’empire, en plus des potiers, au quartier de la Gentoye exerçaient une activté, il y auait renforcement de la potentielle divinisation de ce qui « rapporte des tunes ».

                  Maintenant que madame Joly affirme qu’à la Genetoye le culte était voué à une divinité féminine, IL NE RESTE PLUS QU’À FOUILLER L’INTERIEUR DU TEMPLE POUR DECOUVRIR LA CERAMIQUE CENTRALE DONT COLAS M’A ASSURÉ L’EXISTENCE POUR PEUT-ÊTRE Y DECOUVRIR CETTE NANA NAGEUSE.

                  Cordialement
                  Le fluteau d’Osthund


                  • Emile Mourey Emile Mourey 10 septembre 2017 13:10

                    @lefluteau


                    Merci pour votre réponse. Tout d’abord, je tiens à dire que je ne suis animé par aucun sentiment critique à l’égard du chanoine Grivot qui fut et qui reste toujours une figure de la ville d’Autun. Certaines de vos remarques confirment les textes auxquels je me réfère ou les complètent, comme, par exemple, le rôle d’Autun dans les travaux de forge (cf notitia dignitatum où il est dit qu’Agustodunum (Mont-Saint-Vincent + Autun) possédait une fabrique d’armement.

                    Je pense que vous faites erreur concernant le panégyrique à Auguste. Il s’agit de Constance-Chlore, au début du IVème siècle, auquel le rhéteur Eumène s’adresse en lui décernant le titre d’ « Auguste ». L’empereur Auguste du Ier siècle n’est jamais venu à Autun. On connaît tout ce qu’il a fait en Gaule par les auteurs anciens et aucun ne dit qu’il y ait fait quelque chose.

                    En ce qui concerne les nénuphars, c’est très simple. En voyant les tiges et les feuilles s’agiter dans le courant, sous la surface de l’eau, les poètes ont imaginé que, de même qu’il y avait une vie mystérieuse sous la surface des eaux, de même, il existait une vie mystérieuse, divine, au-dessus de la surface du ciel. Que les sculpteurs aient imaginé des formes plus stylisées n’aurait rien d’étonnant.

                    Cordialement,

                    E. Mourey

                  • lefluteau lefluteau 10 septembre 2017 14:44

                    Affirmatif sur le panégyique car j’ai eu une hésitation en l’écrivant. Merci pour le corectif
                    Histoire de rire un peu, comme vous évoquez l’élan mysthique dans l’oeuvre des sculpteurs, je vous relate une brève de flûtiste jouant au Beuvray en la présence de M Corneloup et des archéos encore tout jeunots sur ce qui n’était encore qu’un petit chantier.
                    J’étais membre du groupe flolklorique « La Come Chaudron » donc plus ou moins barde du coin et M Corneloup avait eu un large sourire en l’apprenant.
                    Quand j’ai demandé aux archéologues du Beuvray s’ils savaient si des chaudronniers avaient existé sur le lieu, tenez-vous bien car voici ce qui m’a été répondu avant les fouilles : c’est parce que seln eux c’était un quartier plutôt exposé sud !

                    En 2016 et avant que Madame Joly et consor ne décourent au public le quartier des potiers de le Genetoye, je lui ai livré le poème pour me moquer des archéos qui s’appelle « En comme chaudron » où je les nargue un peu en livrant le lieu de la tombe de Divitiac
                    Ce poème doit encore figuré à Toulongeon d’Uchon à l’auberdite dite.... du barde de Toulongeon.

                    Maintenant parlons cultes des eaux. Lauréat des jeunes guérisseurs 2005 après un an de transmission de connaissances au syndicat du Gnoma Snamap, je peux vous assurer que le culte des eaux perdure dans les traditions bien cachées d’ici. La Certenue a soigné ma mère d’un Tenis Elbow en 24 heures (Elle était la présidente du club de badminton d’Autun,.
                    Pour Eve, si vous le voulez bien, je vais essayer de lui régler son compte et avec cette croyance à deux sous régler quelques histoires avec des gens d’ici.

                    Pour les gens qui y verraient un côté farce, rions de tout et d’abord de soi, raillons même ces éminences dites grises car j’ai donné en mains propre à dame Joly (Sorbonne) un biau papier cet été où il était écrit que je les défiais pour trouver avant eux quelle(s) divinité(s) siègeai(en)t à la place d’un supposé Janus.
                    En jullet, je n’en savais strictement rien mais si un rongorongo s’est laissé amadouer, craquer en deux jours et si me suis amusé avec la NSA et Obama en cassant d’autres petits mystères vieux de -12000 ans, croyez bien qu’Eve s’allongera de gré ou de force pour un bain crapuleux, non de Zeus !
                    Un courrier sera bientôt envoyé et j’ai d’autres petites choses à dire sur cette cathédrale après 30 ans qui ont légèrement fait peur aux carholiques pour qu’un évêque vienne poser le poids de son véto.
                    Si Autun n’a jamais bien su défendre ses murs comme l’a dit Denis, c’est un long passé de mensonges et de retournements de vestes qui caractérise le passé autunois et je les crois capables de tout même d’inventer la légende de Bibracte. Je les connais les bougres.

                    Ill y a pire vent dans le sud que le nord du Morvan

                     Bien à tous


                    • lefluteau lefluteau 10 septembre 2017 14:48

                      Pardon pour les amateurs des belles lettres, vous comprendriez si voyiez avec quoi je tape ces petites bafouilles


                      • lefluteau lefluteau 10 septembre 2017 16:32

                         Cher 
                        Quelques détails sur l’eau, ses cultes, mythes et croyances et ce que l’ont peut en savoir en ce début de millénaire bien trop scientiste :
                        En jardinier et flûtiste de panpan, j’ai entretenu le jardin biobio de Couhard qui occupait le lieu même du Champ des Urnes du même village (juste derrière l’Eglise pour ceux qui connaissent).
                        Comme vous le savez, c’est un lieu de sépultures antiques où l’on trouva après la révolution quelques urnes dont une très belle qui fut volée.
                        Vous aimez les mystères ? Vous voulez en savoir un peu plus celui de l’eau et des eaux dites sacrées et les belles damonas ou Borvos et l’immense fossé qui sépare les croyances d’hier des suppositions scientifiques d’aujourd’hui ? Alors suivez-le son d’un fluteau qui gratta un peu la croûte des légendes de Coardum ou pour mieux dire de cetter « Couderc » (terme du sud voulant dire amoncellement de pierres).
                        De 2014 à novembre 2016, voulant casser le mystère de l’eau en m’intéressant aux travaux du docteur Emoto et de scientifiques d’un peu partout (surtout russes), il a suffi de me souvenir d’une projection du fim « Le pouvoir de l’eau » vue à Paris aux Champs Elysées en 2012 (je crois), pour arriver à trouver avec un arrosoir ce que des blouses blanches s’échinent à percer.
                        Je vais abréger pour ne pas vous laisser languir : j’ai plus de 90000 photos qui prouvent ma démarche et son résultat positif. J’ai utilisé l’eau venant de Montjeu et qui passe par la cassecade de Briscour pour faire évoluer un jardin très sec en une sorte de friche de hautes futaies et touffue grâce à une eau modifiée.
                        Mettons les choses très au clair [O clara aqua !]
                        Les gugusses qui ont étudié pendant 7 ou 10 années avec les fesses collées sur les bancs des hautes écoles et qui se sont enfermés ensuite durant 30 ans dans des labos pour se servir d’instruments technologiques hyper-perfectionnés sont un peu comme de grands handicapés armés de béquilles de luxes si on les compare à ce que savaient nos brilants ancêtres.
                        Il n’est pas du tout sot [de bémol ou de bécaire (vieux françois)] de chanter pour l’eau ou de l’aimer car elle a une mémoère.La lumière de l’eau qui comporte des centainnes de milliers de petits éléments structurels est non seulement un message qui se voit au microscope et qui montre au mieux une sorte d’étoile et au pire une bouillasse, mais l’eau, est si vivante et si avide de mémoriser tout qui l’environne que cela s’observe même avec un vulgaire appareil photo. Si on croît que l’eau a un visage et une âme, elle vous le renvoie illico sur les pixels de l’appareil photo au cas où vous douteriez de ce qui se savait d’antan.

                        N’allez pas douter ni supposer quoi que ce soit, le très haut niveau n’est pas donné si facilement car c’est 15 heures de boul’o par jour depuis des années pour avoir trouvé nombre de réalités plus rationnelles et ... plus quantiques que des chansons de neurones mal configurés.
                        Le secret pour voir ces choses : agir avec intuition et arrêter de penser, aimer pour mieux découvrir avec des sens plus développés que nous sommes tous en train de régresser avec nos machines et nos croyances scentistes.

                        A vous Emile
                        tutututut tut frelifrelo firfrel’eau


                        • lefluteau lefluteau 10 septembre 2017 18:26

                          J’ai créé un article avec un petit travail de traitement d’image de la même photo de l’Eve
                          Il est actuellement en étape de soumission à l’équipe de la modération d’Agoravox
                           
                          L’’article s’intitule : « Ève ou la folle tentation et le bâton caché »


                          • lefluteau lefluteau 12 septembre 2017 11:14

                            Bonjour à tous

                            L’analyse que je vous ai proposé - procédé de flitrages informatisés de la sculpture révèlant un élément caché de l’oeuvre - semblant ne pas pouvoir être difusé pour des raisons que j’ignore ( d’autres modérateurs de l’internet agissent assez pour avoir saboté durant 4 ans mes sites de recherche), je vous enverrai mon sujet sous forme de vidéo.

                            Eve n’est assurément pas qu’une Eve au sens des valeurs ou grilles de lecture contemporaines (art+religion+recherches historiques).Si l’on parvient à se libèrer des concepts aveugles et ignorants d’aujourd’hui, de notre existence très peu inspirée sinon d’avancées uniquement scientistes autour des objet-rois, une dit temps reculé apparaît sous des aspects plus édifiants qu’occultes. La religion des pauvres c’est pour les pauvres car les riches s’en sont toujours servis comme d’un instrument politique et d’asservissement des consciences.

                            Il est question de la vision de la femme qu’avaient de très grands docteurs des medecines du Moyen Age qui, en même temps, étaient des théologiens beaucoup moins optus qu’aujourd’hui.
                            La finesse des traits de ces sculpteurs a été soutenue par de hautes personnes versées dans des arts très appuyés de sciences libérées de tabous et aux antipodes de l’inculture populaire de ce temps.
                            Les moines et moniales étaient les soignants à cette époque et ce n’est pas parce que nous avons 200 ans d’un dit progrès qu’il faut lire notre passé par nos orgueilleuses lorgnettes go-ogliennes (go-ogle qui littéralement signifie « va inspecter » « va espionner » « je vais mater mon voisin »).
                            Eve de « Gis le Bertus » (L’OL*) peut-être lue comme une planche scientifique et même médico-scientifique concentrant une quintescence des savoirs accumulés depuis l’Antiquité au sein de sociétés savantes. Quand il s’agit d’aborder dans un seul tableau la genèse et la créatrice du monde, la femme, ainsi que le bain qui a engendré la femme, c’est avec les grilles de lecture de l’Egypte Ancienne qu’il faudrait mieux lire, au minimum. Pas étonnant que le Louvres soutienne ce haut sybomble de l’art Roman. Ne coryons pas qu’ils s’agisse d’un trait d’artiste ne servant que le beau. Pour percer des aspects plus discrets, je souhaiterais avec votre aide cher monsieur Mourey et celle de toute personne intéressée, opérer chirurgicalement cette figure sous l’angle de sciences désaprouvées et dites de la raison parce que la houlette des diplômés de ce temps sert surtout les fortunes de gens mieux informés.

                            En attendant une réponse d’Agoravox pour aller de l’avant, je vous concocte ma modeste interprétation de l’oeuvre sous forme de vidéo courte en sans discours, sans un seul mot sinon que le titre parce que la pensée symbolique est très fausse en vérité.

                            Vouloir faire renaître Eve entre Autun et le Louvres, sont-ce seulement des histoires de gens attachés aux pyramides ?

                            Cdt
                            Mimi Sicu : http://dai.ly/x536h4o

                            * lire L’Olympique Lyonnais

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