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Accueil du site > Tribune Libre > Fidel Castro, la révolution et l’histoire

Fidel Castro, la révolution et l’histoire

Ennemis jurés de Fidel Castro, les USA ont tué Patrice Lumumba et Salvador Allende, fomenté un coup d’Etat contre Mohammed Mossadegh, massacré deux millions de Vietnamiens et un million d’Irakiens, soutenu l’agression sioniste, livré Nelson Mandela, assassiné Ernesto Che Guevara et créé Al-Qaida. L’URSS, elle, a vaincu le nazisme au prix de 25 millions de morts, elle a soutenu les mouvements révolutionnaires du Tiers Monde, aidé Cuba face à l’agresseur impérialiste et l’ANC face au régime d’apartheid. Ce n’est pas si mal. L’Histoire jugera.

La disparition de celui que les Cubains nommaient affectueusement « El Comandante », en cette fin d’année 2016, n’est pas seulement un événement chargé d’émotion, un moment de recueillement où l’on rend à ce combattant l’hommage qu’il mérite. Le départ de Fidel pour son dernier voyage invite aussi à une réflexion sur la révolution cubaine et sa place dans l’histoire des mouvements de libération du XXème siècle. Avec la révolution castriste, Cuba s’est forgé une expérience historique hors du commun, de dimension internationale, et dont les enseignements dépassent le cadre géographique des Caraïbes.

Cette révolution n’est pas née par hasard. Victorieuse après des années de lutte acharnée, elle eut pour origine l’humiliation sans précédent infligée au peuple cubain par un impérialisme yankee protecteur de la dictature militaire. En le frustrant de sa souveraineté, en le condamnant à l’archaïsme social et aux affres du sous-développement, cette mise sous tutelle par le puissant voisin nord-américain créa les conditions du sursaut révolutionnaire. Loin de sortir tout droit du cerveau enflammé de Fidel, la révolution cubaine fut un mouvement populaire qui donna un visage à la fierté retrouvée des Cubains, elle fut d’abord ce refus intransigeant de l’ordre impérial dicté par Washington. « El Comandante » en fut l’incarnation héroïque, mais sans le mouvement des masses, la révolution était perdue.

Cette révolution ne fut pas une révolution de pacotille. Elle bouleversa la société cubaine en éradiquant la misère, le racisme et l’analphabétisme qui régnaient dans la société de plantation. Elle mena une lutte infatigable, malgré les difficultés héritées d’une économie arriérée et aggravées par le blocus impérialiste, pour donner à chaque Cubain des conditions de vie décentes. Charriant évidemment son lot d’erreurs et de tentatives avortées, le travail accompli fut colossal. Réforme agraire, santé gratuite, éducation pour tous, le socialisme cubain est une réalité qu’aucune propagande ne fera disparaître dans l’oubli.

Dès 1961, soit deux ans après la révolution, Cuba fut l’un des rares pays à avoir éradiqué l’analphabétisme. Le taux d’alphabétisation des 15-24 ans atteint aujourd’hui les 100%, et celui des adultes 99,8%, ce qui place Cuba parmi les cinq pays les plus alphabétisés au monde. Selon l’UNESCO, Cuba est le pays qui affiche le meilleur résultat d’Amérique Latine et des Caraïbes en matière d’éducation. L’île dispose d’un nombre d’enseignants record et du plus faible nombre d’élèves par classe dans le primaire et le secondaire. En 1959, Cuba ne comptait qu’une seule université. Aujourd’hui l’île compte 52 établissements d’enseignement supérieur.

D’après l’ONU, la mortalité infantile à Cuba est de 4,2 pour 1000, soit le taux le plus faible du continent américain, USA compris, alors qu’elle s’élevait à 69,8 pour 1000 avant la révolution. L’espérance de vie à Cuba est de 79,4 ans, soit 0,3 ans de plus qu’aux États-Unis. Meilleur chiffre du continent américain derrière le Canada et le Chili, il correspond à la moyenne des pays riches de l’OCDE. L’Ecole de médecine de la Havane, « la plus avancée au monde » selon l’ONU, forme aujourd’hui 11 000 jeunes venus de 120 pays. En reconnaissance de ses efforts, Fidel Castro fut le premier chef d’État à recevoir la médaille de la Santé pour tous, décernée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En 2014, l’OMS qualifiait le système de santé cubain « d’exemple à suivre ». *

Cette révolution en profondeur de la société cubaine, certes, ne fut pas un lit de roses. Petite île des Caraïbes, Cuba a repoussé l’invasion de la « Baie des Cochons » orchestrée par la CIA, elle a conquis son indépendance au forceps, elle s’est dressée contre une superpuissance qui voulait anéantir sa révolution et restaurer l’ancien régime politique et social. Elle a fermé les bordels destinés aux yankees, exproprié les capitalistes locaux, arraché l’économie à l’étreinte des multinationales. Méditant les expériences révolutionnaires du passé, Fidel Castro savait que les puissances dominantes ne font jamais de cadeaux. Il n’en a pas fait non plus. Mais à aucun moment il n’a suscité de violence aveugle contre le peuple des Etats-Unis d’Amérique, et le 11 septembre 2001 il a exprimé son dégoût pour cette tuerie.

Lors des funérailles de Fidel, un million de Cubains lui ont rendu publiquement hommage. Quel dirigeant dans le monde peut se prévaloir d’une telle popularité posthume ? Cuba n’est pas un paradis tropical, la révolution est un processus au cours imprévisible, elle ne change pas l’homme du jour au lendemain, elle se débat dans d’innombrables contradictions, mais au moins s’est-elle attaquée aux structures de la domination. Les médias occidentaux dénoncent une dictature, mais selon Amnesty International il n’y a aucun prisonnier politique à Cuba. Les Cubains ne sont pas riches, mais ils sont fiers de ce qu’ils sont. Leurs enfants réaliseront un jour que le sort du peuple cubain ne dépend que de lui-même. Ils verront qu’il est infiniment préférable à celui des peuples haïtien et dominicain, si proches géographiquement, dont la misère ahurissante illustre les « bienfaits » de l’économie de marché sous la tutelle occidentale.

Cette révolution, pourtant, n’a pas seulement transformé les conditions d’existence du peuple cubain. Elle rayonna au-delà des océans, donnant corps à un internationalisme qui est la continuation du patriotisme par d’autres moyens. Nelson Mandela en savait quelque chose. Lorsqu’il quitta sa prison sud-africaine, en 1991, son premier voyage hors d’Afrique fut pour La Havane. Il vint remercier le peuple cubain qui versa son sang pour terrasser l’odieux régime de l’apartheid, maintenu avec la complicité occidentale depuis 1948. L’armée sud-africaine fut chassée du territoire angolais par les forces angolaises et cubaines lors de la bataille de Cuito Cuanavale en 1988, l’indépendance de la Namibie fut arrachée manu militari à Pretoria, l’ANC enfin dotée d’une base-arrière et la chute de l’apartheid rendue inéluctable grâce à l’aide cubaine et soviétique. Les médias occidentaux s’en moquent, mais les Africains s’en souviennent.

Nelson Mandela le savait. L’histoire des mouvements de libération enseigne que la victoire dépend de la détermination du peuple opprimé à payer le prix de sa libération, mais aussi de sa capacité à nouer des alliances. Livré à la police de Pretoria par la CIA, ami du parti communiste sud-africain (SACP), le chef de l’ANC savait où trouver ses alliés. C’étaient les communistes. L’Union soviétique s’était rangée au côté de cette révolution cubaine que les Etats-Unis voulaient étouffer, l’idéologie communiste soulevait les affamés et les humiliés, elle signifiait un avenir meilleur que l’enfer capitaliste. Par idéal révolutionnaire et solidarité internationaliste, des centaines de milliers de Cubains partirent en Afrique à l’appel de Fidel Castro pour contribuer à l’émancipation du continent.

Ceux qui se gargarisent avec le mot de souveraineté devraient se rappeler que Lénine fut le premier, en 1916, à proclamer le « droit des nations à disposer d’elles-mêmes ». Dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, son appel invitant les peuples colonisés à devenir les « sujets de leur propre histoire » ensemença le puissant mouvement de la décolonisation en Asie, en Afrique, en Amérique latine et en Océanie. Les millions de communistes qui participèrent aux grands combats de libération nationale étaient les dignes héritiers de Lénine. Le communisme international a pu commettre de lourdes erreurs et l’URSS privilégier parfois crûment ses intérêts, l’honnêteté oblige à dire qu’elle fut souvent du bon côté de la barricade.

En aidant Hô chi Minh et les Vietnamiens à se libérer de la tutelle occidentale, Moscou joua un rôle décisif dans la décolonisation de l’Asie du sud-est. L’URSS aida aussi les nationalistes arabes face à l’agression sioniste, elle soutint la lutte pour les indépendances africaines et elle donna le coup de grâce à l’apartheid en fournissant un appui décisif à l’ANC. Ce sont des armes soviétiques, livrées aux Angolais et aux Cubains, qui ont affronté les armes US livrées au régime raciste de Pretoria. Ennemis jurés de Fidel Castro, les USA ont tué Patrice Lumumba et Salvador Allende, fomenté un coup d’Etat contre Mohammed Mossadegh, massacré deux millions de Vietnamiens et un million d’Irakiens, soutenu l’agression sioniste, livré Nelson Mandela, assassiné Ernesto Che Guevara et créé Al-Qaida. L’URSS, elle, a vaincu le nazisme au prix de 25 millions de morts, elle a soutenu les mouvements révolutionnaires du Tiers Monde, aidé Cuba face à l’agresseur impérialiste et l’ANC face au régime d’apartheid. Ce n’est pas si mal. L’Histoire jugera.


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50 réactions à cet article    


  • Clocel Clocel 2 janvier 2017 08:34

    Ce n’est pas comme ça que vous réussirez dans le journalisme, Monsieur Bruno Guigue ! smiley

    Attendez-vous à trouver de la bave dans les commentaires...

    Meilleurs vœux !


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 2 janvier 2017 08:36

      Merci pour cet hommage juste et objectif

      El pueblo unido jamas sera vencido


      • leypanou 2 janvier 2017 08:42

        @Jeussey de Sourcesûre
        Patria o muerte. Venceremos.


      • Aristide Aristide 2 janvier 2017 09:13

        Si on ne peut contester votre juste sévérité envers les Etats Unis et leur coupable interventionnisme, impérialisme, la description des bienfaits des soviets de l’URSS pourrait être aussi complétée.


        L’URSS, elle, a vaincu le nazisme au prix de 25 millions de morts, elle a soutenu les mouvements révolutionnaires du Tiers Monde, aidé Cuba face à l’agresseur impérialiste et l’ANC face au régime d’apartheid. Ce n’est pas si mal. 

        L’URSS a mis a bas les tentatives démocratiques en Hongrie et Tchécoslovaquie, elle a affamé des millions d’Ukrainiens, décimé toute l’Armée polonaise ...

        Il me semble qu’il serait juste de porter un jugement moins partial sur ces deux pays qui se sont opposés pendant des décennies, chacun essayant de nuire à l’autre, souvent pour le malheur des peuples auxquels ils voulaient apporter le bonheur capitaliste ou communiste.

        L’histoire jugera surement à égalité deux impérialismes de même nature, ce mode de pensée qui ne supporte que l’allégeance en terme de rapport politique et économique.



        • cevennevive cevennevive 2 janvier 2017 09:24

          @Aristide, bonjour,


           le bonheur capitaliste ou communiste

          Difficile d’appeler « bonheur » ces deux concepts antagonistes. Mais, à mon avis, l’un est peut-être plus soucieux de l’humain que l’autre, du moins en ce moment.

          Devinez lequel ?

          Je crois que le capitalisme à tué autant sinon plus que le communisme. Pas directement, pas avec des armes ou des chars, mais avec le mépris, la haine, l’envie et la toute puissance de l’argent.



        • Aristide Aristide 2 janvier 2017 09:41

          @cevennevive

          Essayez deux secondes de comprendre l’ironie du propos sur le bonheur capitaliste et communiste. 

          Quand à ce choix du pire, j’ose à peine m’aventurer dans cette affaire assez difficile. Il me semble que le mépris, la haine, l’envie ne sont pas discriminant de ces deux systèmes. Quand à la toute puissance de l’argent, indéniable, il me semble que son remplacement par la toute puissance du pouvoir est une alternative assez discutable, enfin. Le moindre pouvoir devient un discriminant social pour l’accès aux biens les plus primaires, la nourriture, le logement, le loisir, ... Comme de l’autre coté.

          Sur la mesure du pire, je crois que les dégâts des deux systèmes sont moins faciles à évaluer que le simple décompte de chiffres, d’énumération de données sociales, ... 

          J’ai toujours été étonné du sens de la fuite entre ces deux sociétés, il me semble que ceux qui vivaient du coté du bonheur communiste ont été les plus nombreux à essayer de rejoindre celui du malheur capitaliste. Peut être que d’autres critères que ceux énumérés ici justifiaient ce désir de rejoindre là où le mépris, la haine, l’envie et la toute puissance de l’argent régnaient.

        • cevennevive cevennevive 2 janvier 2017 10:08

          @Aristide

          Nous sommes bien d’accord, les deux systèmes ont des côtés néfastes. Et je ne me hasarderais pas à prôner l’un ou l’autre. Mais je constate que, dans la vox populis, l’ombre de l’URSS est encore très prégnante, alors que ce ne doit être qu’un mauvais souvenir, et quelque chose à ne pas reproduire.

          Tandis que le capitalisme est notre gamelle quotidienne et fait encore bien des ravages...

           

        • Aristide Aristide 2 janvier 2017 10:27

          @cevennevive


          A lire l’introduction de l’article, l’auteur n’est visiblement pas d’accord avec notre analyse. Sa conclusion de cette tirade « l’Histoire jugera » laisse assez sceptique tout de même après ce panégyrique des bienfaits soviétiques face aux crimes des USA.

          L’URSS est un mauvais souvenir à ne pas reproduire pour nous qui vivions de l’autre coté. Pour ceux qui y ont effectivement goûté par force, je crois qu’il en est tout autrement tellement leurs pays sont dans un état de délabrement avancé, attribuant au nouveau capitalisme « sauvage » qui y sévit maintenant toutes les tares accumulées depuis des décennies. Alors quelques nostalgiques en profitent pour essayer de reconstruire cette histoire récente. L’auteur visiblement en est un.

          Si vous avez une solution sur les ravages du capitalisme, je crois que vous allez faire un succès.


        • Alren Alren 2 janvier 2017 11:04

          @Aristide

          L’union soviétique n’a jamais ne s’est jamais prétendue une fédération d’états communistes au sens marxiste du terme (« à chacun selon ses besoins ») mais socialistes, c’est-à-dire que le fruit du travail devait revenir aux travailleurs et non au propriétaire de capitaux (issus la plupart du temps de l’héritage).

          En fait, devant la détermination de ses ennemis : le RU de Churchill, la France, les E-U, le Japon, la Pologne etc. (excusez du peu !), l’urgence de posséder une industrie lourde productrice d’armement (canons et chars) pour faire face à une agression, inévitable après l’échec des armées blanches, ont conduit les dirigeants en premier lieu Staline, à une étatisation du pays avec une discipline quasiment militaire d’état de guerre permanent.

          L’agression a bien eu lieu en 1941. Cette politique a donc payé durant la Seconde guerre mondiale puisqu’elle a vaincu la première puissance industrielle d’Europe.

          En maintenant une pression très hostile autour de l’URSS, ses ennemis savaient ce qu’ils faisaient : ils la contraignaient à des dépenses d’armement considérables, l’obligeant à remettre partiellement à plus tard une production industrielle plus en faveur du confort des citoyens.

          Krouchtchev avait compris cette stratégie des ennemis de Guerre froide et subtilement commencé une campagne de séduction auprès des peuples soumis au capitalisme et intoxiqués de propagande en se rendant chez eux, tout sourire.

          Malheureusement pour lui, les adhérents du parti communiste de l’URSS étaient maintenant massivement des hypocrites formant une caste de privilégiés et ils ont fomenté la destitution de Monsieur K. pour mettre à leur place la catastrophe Brejnev afin de conserver leur statut « d’élite ».

          C’était le fin de la « détente » et la possibilité pour les merdias occidentaux de ternir de nouveau facilement l’image de l’URSS et donc les idéaux d’une société plus équitable et solidaire.


        • NeedSumSleep 2 janvier 2017 11:46

          @Alren

          Une grande période de l’histoire de l’URSS fut dominé par le stalinisme, je dirais même pas que c’est du socialisme ni du communisme par malheur beaucoup font l’amalgame entre le systéme mis en place pendant plus de 30 Staline et le système défendu par les révolutionnaires du début du XXème siècle


        • Tomas Lotuyo 2 janvier 2017 11:53

          @Alren

          Ce que vous dites m’intéresse, surtout ce paragraphe

          Malheureusement pour lui, les adhérents du parti communiste de l’URSS étaient maintenant massivement des hypocrites formant une caste de privilégiés et ils ont fomenté la destitution de Monsieur K. pour mettre à leur place la catastrophe Brejnev afin de conserver leur statut « d’élite »

          Cela ressemble très fort à la situation actuelle de Cuba, non pas que Raul soit un nouveau Mr.K, mais surtout parce que la caste de privilégiés qui tire profit du pouvoir hésite sur la stratégie à adopter : le maintien « old school » de ses privilèges ou la transition vers un autre chose qui leur assurerait toujours les mêmes avantages dans un cadre différent (privatisations maffieuses style post urss).

          On devrait avoir quelques éléments de réponse selon le déroulement de la marche massive du « pueblo combatiente » qui est convoquée aujourd’hui à La Havane. 

          Quand au peuple cubain lui-même, vaut mieux ne pas en attendre grand chose, trop habitué qu’il est à rester spectateur de sa propre histoire.

        • Aristide Aristide 2 janvier 2017 12:53

          @Alren

          Peut être faudrait rajouter à votre analyse sur l’impact des dépenses d’armement, le fait même que l’URSS s’est engagé dans une lutte d’influence impérialiste de la même nature que celle de ses adversaires. Ce n’était pas seulement pour se défendre mais pour imposer un modèle bien au delà de l’URSS. Quelques pays qui ont voulu y échapper se sont vu ramener gentiment dans le droit chemin du bonheur communiste qui ne tarderait pas à arriver.

          S’il est indéniable que cet effort d’armement a coûté en progrès social, y voir la seule raison est une erreur. La collectivisation forcée des terres et de l’industrie a entraîné une absence complète de productivité, d’adaptation, une administration sur abondante. Si vous rajoutez les dégâts de plans battis par des technocrates incompétents qui ont mené des secteurs entiers à leur perte, vous avez le mélange détonnant qui a entraîné la chute du système.

          Pour avoir voyagé dans les campagnes de plusieurs pays qui ont subi ces purges, je peux vous dire qu’il facile de comprendre les raisons de la chute des productions agricoles et les méfaits de l’uniformisation des modes de production. Sur l’industrie, les mêmes dégâts ont été constatés.

          Une illustration assez éclatante consiste à voir comment une planification idiote d’une monoculture cotonnière sur d’immenses espaces en a pu entraîner l’assèchement d’une mer tel que celle d’Aral. 

        • alinea alinea 2 janvier 2017 15:43

          @Tomas Lotuyo
          Un peuple qui a fait sa révolution, qui s’est libéré du joug d’une junte militaire soutenue par l’impérialisme US, qui a tenu pendant cinquante ans, est spectateur de sa propre histoire ?
          Alors, qu’est-ce qu’on est, nous ?


        • Tomas Lotuyo 2 janvier 2017 16:21

          @Michel Maugis


          le peuple cubain est l’acteur principal de son histoire !!

          Alors, pourquoi la non participation à la grande marche populaire d’aujourd’hui est sanctionnée par une diminution substantielle de salaire ?
          (le plus souvent on te laisse ton salaire en pesos et on élimine « l’estimulo », la partie en cuc, soit de 20 à 50% d’un salaire mensuel).

          Voilà un gouvernement qui sait comment générer la motivation et l’implication de tous... 

          Pour rester dans le concret : où se situe la possibilité d’action des cubains ? 
          Aller balancer le voisin au CDR ? 
          Tout accepter sans protester ? 
          Prendre le chemin de l’exil ?

          Avec plus de 20 % de cubains partis voir ailleurs, on a une bonne idée de ce que signifie être l’acteur de son histoire aujourd’hui. 

        • Tomas Lotuyo 2 janvier 2017 16:25

          @alinea

          On peut très bien avoir été et ne plus être...

          Pourquoi s’obstiner à considérer que ce qui existé il y a 60 ans est encore valable ? 

          Nous ne valons pas mieux qu’eux, le problème est mondial, mais plus douloureux à Cuba qu’en France. 




        • Tomas Lotuyo 2 janvier 2017 18:48

          @Michel Maugis

          « Vos phrases sont incomplètes et ne veulent rien dire. »

          A lire vos commentaires à la syntaxe approximative, je conçois sans difficulté que vous devez rencontrer certains problèmes cognitifs.

          J’ai beaucoup aimé « vous devez certainement participer en nommant des criminels qui s’accagent des pays entiers AVEC VOTRE PARTICIPATION CERTAINE », cette forme de prose destructurée ouvre une intéressante lucarne sur votre esprit.

          Vous avez besoin d’ordre et de certitudes.

          Vous devez appartenir à l’infime minorité capable de s’intéresser à la mesa redonda de la télévision cubaine. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un programme qui explique tous les jours pendant une heure que Cuba est un pays merveilleux ou tout va pour le mieux grâce à ses dirigeants clairvoyants...

          Vous ne savez pas ce que signifie « balancer son voisin » ? ... à Cuba on dit « delatar, chivatear » il s’agit de dénonciation, cela crée une tension sociale constante, présente partout. Un bon moyen de rendre dociles des citoyens en butte à des interdictions en tous genres... vous ne savez pas si c’est mal ? Je vous laisse inventorier les régimes qui y ont eu recours, vous allez voir, un joli groupe d’humanistes.

          Pour vous aider à mieux comprendre, une définition : Tournée contre un individu ou un groupe d’individus, la délation est faite par un délateur, individu ou groupe de personnes, pour son propre gain (s’enrichir et accaparer les biens d’autrui) ou pour lui nuire de manière malveillante (jalousie, envie, haine).

          C’est malheureusement une composante permanente de la vie quotidienne à Cuba, et si vous (enfin, vous, Mr Maugis, je ne sais pas trop) lancez la conversation sur ce sujet, vous verrez que tout le monde a plein d’exemples vécus à raconter.


        • Tomas Lotuyo 5 janvier 2017 08:36

          @Michel Maugis

          Allez en paix, mon frère, vous me réciterez 10 « Notre père Staline » et 10 « Je vous salue sainte Guépéou » ...

          Vous avez d’étranges convictions, c’est votre droit.
          Mais pourquoi dans votre monde merveilleux ne peut-on pas être à la fois contre la domination de la planète par la finance et contre les abus d’une clique de profiteurs à Cuba ?



        • moimeme 8 janvier 2017 18:08

          Je pense qu’aucun régime n’est parfait en fait les idées comme le communisme et le socialisme n’ont jamais étés appliqués les dirigeants des pays détournant les idées pour leurs
          interets.Quand au capitalisme ce système croit rendre les gens heureux de posséder des biens et des sommes d’argent immenses.Certains disent que les "propriétaires de grands capitaux creént de la richesse et des emplois.Je crois plutot que ce sont ceux qui travaillent pour eux qui les enrichissent Il suffirait de respecter les droits de l’homme pour que chacun trouve une forme d’accomplissement psychique et matériel avec un niveau de vie décent.


        • cevennevive cevennevive 2 janvier 2017 09:18

          Bonjour Bruno,


          Très bon rappel... Le mot « dictateur » a différents sens selon ceux qui l’écrivent et le décrivent.

          Jésus, Moïse, Abraham étaient-ils des dictateurs ? Sans doute pour une partie de l’humanité vivant en ce temps-là...

          Très bonne année, écrivez-nous encore souvent des articles. Bien à vous.


          • Tomas Lotuyo 2 janvier 2017 10:47
            @Bruno Guigue

            Pourquoi ce cirage de pompes posthume ?

            Pour vous rassurer, essayer de vous persuader que vous n’avez pas eu tort d’approuver sans réserve un gouvernement cubain qui agit à l’encontre des idées que vous défendez ?

            Oui, il y avait des millions de cubains au bord de la route pour saluer Fidel, j’ai moi-même accompagné des amis place de la révolution faire 4 heures de queue sous le soleil pour un dernier au revoir. Il y avait un peu une ambiance « Tour de France », selfies à profusion, l’événement tant attendu à ne pas manquer... mais aussi une vraie admiration pour le disparu.

            Pour l’homme, pas pour son « oeuvre politique », un ami m’a expliqué pourquoi il tenait en si haute estime celui qu’il appelle toujours « Mi comandante ». D’abord, comme tout le monde, parce qu’avec lui, un petit pays est passé du statut de paillasson des USA à « autorité morale reconnue dans toute la planète ». Puis, parce qu’il a toujours su anticiper les manoeuvres des autres dans la conquête et la maitrise du pouvoir, en gros, parce qu’il était plus malin que tout le monde.   

            J’ai eu droit à des comparaisons pour le moins spéciales, « lui au moins, il ne s’est jamais fait choper » « Pas de procès comme Pinochet, pas d’exécution comme Escobar, il a réussi jusqu’au bout à rester intouchable... »

            Quand on écrit à 30 ans un livre intitulé « L’histoire m’absoudra », il faut avoir une obsession bien ancrée de son devenir posthume. Fidel était donc prêt à tout pour se façonner une image de géant de l’histoire, et c’était un génie de son propre marketing. 

            Le Fidel des discours à l’ONU a fait un sans faute, mais à la maison, il n’a cessé d’accumuler les erreurs contre-productives dans tous les domaines, masquant le désastre généralisé de son action derrière la vraie réussite de la santé (pour l’éducation, on repassera, la qualité de l’enseignement est en chute libre à Cuba depuis un bon moment). 

            Je ne comprends pas non plus pourquoi dans ce mode de gouvernement où un seul homme décide de tout on ne cesse de répéter que c’est le peuple qui est souverain, ça rappelle les contes de fée sur la démocratie en Europe. 

            Pour le fond de l’article « Les USA sont pires que l’URSS », je ne peux qu’approuver, mais les américains ont atteint un tel degré dans le cynisme malfaisant qu’il doit être très difficile de faire pire. Avec le recul, même dans le cas de l’invasion de l’Afghanistan par l’armée rouge, la responsabilité US a été à l’origine de ce chaos. 

            Dans le cas de Fidel, je crains fort que quand la poussière sera retombée on retienne surtout une intelligence politique hors du commun au service d’une mégalomanie sans limite. 

            Vous pouvez y aller sur l’embargo... qui justifie tout, même de transmettre un pays à son propre frère.

            • baldis30 2 janvier 2017 11:56

              Mes meilleurs vœux à l’auteur

              Rien que pour l’éradication de l’analphabétisme Castro eût mérité cent fois le prix Nobel de la Paix ! 

              Au lieu de .....l’inculte d’Harvard ( ou d’une autre) ! 


              • AmonBra QAmonBra 2 janvier 2017 12:52

                Merci @ Bruno Guigue pour le partage.

                Salutaire rappel des faits en cet an nouveau qui commence, car les gens oublient et certains ont la mémoire sélective, voir à géométrie variable comme leurs dirigeants en matière de démocratie, des droits de l’homme etc.

                De « droâââte » comme de « gôôôche », se succédant depuis des décennies à la tête des pseudos démocraties d’occident, ces derniers ont tous en commun d’avoir systématiquement assassiné la fine fleur, la plus belle et la plus prometteuse des jeunesses d’un tiers monde (tiers état mondial ?) luttant pour sa dignité et le droit de vivre libre et souverain : L. Ben M’hidi, A. Cabral, M. Ben Barka, T. Sankara, Y. Arrafat, H. Chavez et j’en oublie, ainsi que bien d’autres, moins connus, dont la liste serait atrocement interminable.

                Ces ordures l’ont fait même en sachant que la partie était perdue, durant la lutte anti coloniale, mais aussi après avoir été chassés, de façon a faciliter et maintenir le néo colonialisme qu’ils préparaient déjà avec leurs fantoches : Bokassa, Tchombé, Hassan 2, Marcos, Mobutu, Dada, Pinochet etc.

                On peut critiquer l’idéal progressiste ou communiste et je reconnaît, sans problème, que bon nombre des ses aspects sont critiquables, notamment tel qu’il a été mis en œuvre dans les pays de l’Est, mais personne ne pourra lui contester son rôle moteur dans l’émancipation historique des Peuples opprimés de la planète, en tout cas, certainement pas ceux qui ont participé a un degré quelconque à cette oppression.

                L’idéal dit communiste par Marx & Engels, est un vieux combat aussi ancien que la civilisation, de Yéshoua Ben Yossef, dit le Christ, (oui j’ose !) à Fidel Castro en passant par les frères Tiberius et Caïus Gracques, quel que soit son nom, cet idéal ne cesse de s’attaquer aux fondements de l’injustice et c’est quand on croit l’avoir détruit que, tel le Phoenix, il renaît encore plus fort de ses cendres et il en sera ainsi tant que sur cette planète, il perdurera l’absence de justice de liberté, d’égalité et de fraternité, bref, tous les signes factuels de l’amour de son prochain.

                Je souhaite à l’auteur ainsi qu’ à toute l’agora une belle et bonne année 2017.


                • L'enfoiré L’enfoiré 2 janvier 2017 18:44

                  @Michel Maugis, Salut,
                   Pour une fois, je suis à 100% d’accord avec vous.
                   Revenir en arrière par uchronie, n’apporte rien comme je l’écrivais encore samedi, parce que les conjonctures ont changé.
                   Avec Trump qui se met en place c’est en plus un problème de conjecture, un problème de mathématiques et de rendements.
                   Cibler ce qui coûtera moins cher et garder une ouverture pour tout ce qui fera du bénéfice avec le moins d’efforts.
                   Après la guerre, il y a en effet, les généraux, mais les généraux qui gagnent. Les autre on les oublie.
                   Puis, il y a les historiens qui extrapolent et qui plongent dans tous les documents d’époque pour en faire une synthèse.
                   Il n’y a qu’une chose qui restera trouble à jamais.
                   Ce que les dirigeants ont eu dans la tête pour arriver à créer leur stratégie.
                   Cela même les drones ne pourront jamais résoudre dans leur vue d’ensemble vue de haut.
                   Les leurres ont aussi existé pour camoufler les faiblesses.
                   Apparemment, vous devenez plus circonspect en ce début d’année 2017.
                   Continuez, j’apprécie. smiley 


                • eric 2 janvier 2017 13:18

                  Cet éloge de tous les « fachismes des heures les plus sombres de nos histoires du siècle dernier est tout simplement nauséabond, immonde et me donne envie de vomir.... »

                  A nouveau, les peuples votent avec leurs pieds quand ils n’ont pas d’autre choix.

                  On a vu de centaines de milliers de malheureux fuir le léninisme, le castrisme, le stalinisme. Les communistes indochinois ont inventé les boat-people, mais les Cubains n’ont pas été en reste.

                  On a jamais vu des pays libéraux construire des murs pour empêcher leurs ressortissants de sortir.

                  Au pire, pour empêcher les étrangers trop désireux de vivre chez eux...

                  Pour l’anecdote, j’ai rencontré à Moscou une fois UN américain réfugié politique en Bielorussie. L’ancien patron du Kukuxclan.

                  En Angola, tous le monde sait que les soviets ont soutenu les métis marxistes bureaucrates des coloniaux de la capitale pour leur permettre de maintenir leur domination contre les noirs pauvres de l’intérieur des terres.

                  Au Viet Nam ; lors de l’offensive du Têt, on a bien vu le peuple vietnamien se dresser contre les bolchevik pour défendre sa liberté.

                  En URSS, un pouvoir souvent inepte dans sa conduit de la guerre à permis de tuer beaucoup plus de monde que nécessaire. On pense à par exemple à la courageuse armée de l’héroïque Vlassov, le sauveur de Moscou, obligé de rester dans des marais en train de fondre sous prétexte de ne pas céder un m de terrain pendant une opération autour de Leningrad et qui a disparu sur place en mangeant ses mort, à l’imbécile bataille de Rjev, dont même aujourd’hui on n’ose pas trop parler avec ces centaines de milliers de morts inutiles. A la fin de la guerre, les américains avaient plus de monde sous les drapeaux, mais il ne se faisaient pas une gloire de faire tuer leurs propres soldats.

                  Il ne faut pas non plus trop dramatiser. Sur les 23,4 millions de morts, les statisticiens soviétiques comptent : les malades de l’arrière, les partisans patriotes lituanien et ukrainiens qui se sont dressés contre les rouges, l’équivalent d’un division de soldat russe qui préfèrent passer aux allemands à Stalingrad et qui furent massacré par le NKVD a coup de gourdin pour économiser les balles. Les kolkhoziens qui montrèrent trop leur soulagement sous l’occupation allemande. L’activité principale de beaucoup de partisans rouges étant en effet de les massacrer pour dissuader les autres...

                  Heureusement, ces différents fascismes sont en voie de disparition. Un bémol, le féodalisme est la phase suprême du socialisme. La famille est la structure élémentaire de la société, notamment féodale et le socialisme se maintient donc sous des formes familiales. Le frère succède au frère (Cuba), le fils au père (Corée), le compagnon à la compagne (en France(, le Cuisinier au boucher ( on dit que le grand père de Poutine était cuisinier de Staline).

                  Mais, espoir, Poutine est aussi très libéral dans certaines pratiques.

                  On peut donc espérer que Cuba sera libre avec le fils de raul ou de fidel ou qui sais je, la France quand Thomas Hollande sera président du PS, et la Corée si l’actuel héritier sait se reproduire.

                  Conclusion ? Avec le socialisme nationaliste, une bonne guerre et on s’en débarrasse. Avec le socialisme internationaliste, il faut trois génération de souffrance des peuples. ON est pas forcé d’avoir envie de choisir entre ces deux monstruosités.


                  • eric 2 janvier 2017 13:46

                    @eric
                    P.S.
                    Pour vous éviter la peine de répondre, je sais, je sais, cela n’a rien à voir, ce n’est pas du tout la même chose et je suis un facho...


                  • leypanou 2 janvier 2017 15:55

                    @eric
                    je sais, cela n’a rien à voir, ce n’est pas du tout la même chose et je suis un facho...  : mais surtout sarkozyste non ?


                  • eric 2 janvier 2017 20:38

                    @leypanou

                    Si vous parvenez à faire une différence entre les deux, alors, c’est que vous n’êtes pas assez à gauche, trop intelligent ou les deux à la fois...


                  • CN46400 CN46400 8 janvier 2017 11:18

                    @eric

                    SVP pouvez-vous nous détailler la fin de Vlassov ? Au passage, il convient de préciser que c’est Joukov et ses troupes d’élites ramenée sur Moscou d’extrême Orient, après que l’espion Sorge, en poste dans l’ambassade nazie de Tokio, ait averti Staline de la décision nippone de ne pas attaquer l’URSS, qui a scellé la victoire de Moscou en décembre 41.
                     En fait la stratégie de Staline était arrêtée, depuis longtemps, variante de celle de Koutouzov contre Napoléon. On fatigue les troupes d’élites allemandes pendant des mois et quand, température aidant, elles sont bien fourbues, on sort l’élite de l’Armée Rouge bien affûtée, elle, en 40 contre les japonais. Les nazis n’ont alors plus jamais menacé Moscou !


                  • Croa Croa 2 janvier 2017 14:59

                    « Les Cubains ne sont pas riches »
                    Plus exactement les cubains ne connaissent pas la misère. Alors même que la misère existe en Europe et aux USA, et ce de plus en plus smiley .
                    *
                    La notion de richesse et de pauvreté est relative. On admettra que si les cubains ne sont pas riches c’est qu’ils sont pauvres mais cela ne fait pas d’eux des misérables puisque le minimum est toujours assuré et que l’accès à de nombreux services publics est aussi assuré à tous.
                    Par ailleurs les cubains sont les seuls, parmi les nations évoluées, à ne pas dépenser plus que leur part de planète ce qui ne les empêche justement pas de bien subvenir à leurs besoins. Ce faisant ils constituent l’exemple à suivre.


                    • cathy cathy 2 janvier 2017 15:04

                      Tiens on ressort les 33e degré, pour remotiver les troupes.


                      • Croa Croa 2 janvier 2017 15:09

                        100% d’alphabétisation ce n’est pas possible : Il existe toujours une faible proportion d’handicapés lourds non alphabétisables. 99,8% pour les adultes c’est remarquable et ça suppose non seulement un enseignement au top mais aussi une population en bonne santé.


                        • Odin Odin 2 janvier 2017 18:09

                          Capitalisme / communisme

                          En regardant de plus près les instigateurs ainsi que ceux qui ont financé la révolution bolchevique n’ont-ils pas, au final, des origines communes ? 


                          • L'enfoiré L’enfoiré 2 janvier 2017 18:12

                            Bonjour Bruno,
                             Tout ce que vous racontez est exact ou presque.
                             Mais il ment par omission.
                             Omission de dire que dans tous ces pays, ce sont les dissidents qui disparaissent quand ils deviennent trop gênant.
                             Le goulag pour Soljenitsyne par exemple.
                             Cuba j’ai connu en période de disette. Periode pendant laquelle, la mention « Revolucion » était sur tous les murs.
                             Les Cubains ont une population jeune. C’est dire que la plupart n’ont pas connu autre chose que le castrisme.
                             Pourtant, grâce à des dissidents, les images d’un ailleurs peut-être plus vert encore existait.
                             Un pays dans lequel on ne disait pas « On fait semblant de me payer, je fais semblant de travailler ».
                             En Afrique du sud, Mandela a été mis en tôle pendant toutes ces années parce qu’il faisait opposition à l’antiapartheid des blancs.
                             Les blancs n’étaient pas uniquement des Américains.
                             Derrière tous les statégies géopolitiques ou non, il y a l’intérêt qui prime.
                             Intérêt financiers ou autres.
                             L’Amérique, pardon les States, avant la première guerre était un pays qui n’avait aucune intention de jouer les gendarmes du monde.
                             Encore avant, au début du 18ème siècle, ils n’auraient même pas pu le faire et rivaliser avec les pirates des autres nations, ou corsaires qui écumaient les mers.
                             Puis ils ont construits des navires plus puissants qui leur permettaient de rivaliser.
                             Ancore après les technologies de l’industrie se sont renforcées.
                             Aujourd’hui, il n’y a plus vraiment de gendarmes du monde sinon chez les G.A.F.A. avec les technologies de l’information.
                             Vous parlez de Lumumba, il a été prouvé que ce sont les gouvernements belges de l’époque eux-mêmes qui ont fomenté son éradication.
                             L’affront que le roi Baudoin en 1960 a subi n’est peut-être pas étranger.
                             Maintenant, qu’il y ait les Américains, c’est aussi possible.
                             Un petit pays comme la Belgique qui possède de manière colloniale, un pays immense, fait désordre et ambitionne les désirs de prendre sa part d’intérêt par d’autres pays.
                             Oui, tout cela il faut dire. Pas pour justifier mais pour expliquer qu’il faut toujours une opposition démocratique pour éviter les excès et tout ce qui se cache derrière les images qu’on veut donner.
                             Au sujet du Vietnam, il faut rappeler que c’était la France qui l’occupait au paravant. Le français reste une langue qui y est utilisée.
                             L’opposition existait et a créé des mouvements hippies sur le sol américains dès que les morts sont revenus « at home ».
                             Aliende, bien sûr que c’est la CIA qui a été chargée d’éliminer ce socialisme.
                             1973 époque pendant laquelle Johnson et Nixon étaient en place.
                             La CIA, un Etat dans l’Etat. Le mac-chartisme... et la suspicion à tous les étages.
                             Encore aujourd’hui, les Américains ne voient pas très bien la différence entre le communisme et le socialisme.
                             J’ai travaillé pendant 30 ans avec eux et pas dans une entreprise quei produisait des poupées pour enfants, mais qui avait le capitalisme dans ses gènes.
                             Nous vivons dans un monde d’intérêts.
                             Trump va refermer une partie de ses frontières avec le monde.
                             Pas complètement, mais d’une manière plus ciblée et moins coûteuse.
                             Lenine et les autres, si vous vous souvenez des Trotsky, finissent par gêner.
                             Les peuples sont très volatiles.
                             Le socialisme au Vénézuela n’est plus l’ombre de ce qu’il était du temps de Chavez.
                             Son poulain comptait sur les mêmes artifices de séduction : le pétrole.
                             Il n’a pas imaginé que son prix pouvait rester au raz-des-pâquerettes.
                              
                             
                             


                            • CN46400 CN46400 8 janvier 2017 11:33

                              @L’enfoiré
                              Juste une précision, dans cette logorrhée, vous dites : Le goulag pour Soljenitsyne par exemple.
                               
                              Ce brave soldat (sous-off de l’Armée Rouge) s’est retrouvé au goulag pour avoir, dans un courrier intercepté par la censure militaire, reproché à Staline de n’avoir pas, pour hâter la fin des combats, négocié, séparément des alliés, avec Hitler.....


                            • CN46400 CN46400 8 janvier 2017 11:49

                              @L’enfoiré

                               Le socialisme au Vénézuela n’est plus l’ombre de ce qu’il était du temps de Chavez.
                               Son poulain comptait sur les mêmes artifices de séduction : le pétrole.
                               Il n’a pas imaginé que son prix pouvait rester au raz-des-pâquerettes.
                               
                              Un autre point de vue :
                              https://www.legrandsoir.info/les-10-victoires-du-president-nicolas-maduro-en-2016.html


                            • quid damned quid damned 2 janvier 2017 18:32

                              Excellente synthèse de remise de pendules à l’heure.
                              Merci.


                              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 janvier 2017 19:07


                                "Ceux qui se gargarisent avec le mot de souveraineté devraient se rappeler que Lénine fut le premier, en 1916, à proclamer le « droit des nations à disposer d’elles-mêmes ».« 

                                Ce qui va sans dite, va encore mieux en le disant !
                                Oui les communistes ont été de tous les combats de libération nationale.


                                Sauf depuis Mitterrand, où ils défendent »l’Europe des banksters« et la soumission des pays européens aux intérêts des USA...

                                 » Analyse de la construction européenne par le PCF entre 1947 et 1980"


                                • eric 2 janvier 2017 20:53

                                  @Fifi Brind_acier

                                  "Ceux qui se gargarisent avec le mot de souveraineté devraient se rappeler que Lénine fut le premier, en 1916, à proclamer le « droit des nations à disposer d’elles-mêmes ».« 

                                  MDR !
                                  J’en ai d’autres, la constitution soviétique est une de celle qui garantisse le mieux la liberté religieuse.. ; le mur a été construit à Berlin pour empêcher les fasciste de rentrer en DDR...etc...


                                • eric 3 janvier 2017 14:36

                                  @Michel Maugis
                                   !!! Vous avez été à Berlin est à l’époque du Mur ? Si non, à l’occasion je vous raconte la vérité vécue. On vous a bourré le crâne, mais il n’est jamais trop tard pour se confronter aux faits...


                                • eric 3 janvier 2017 21:15

                                  @Michel Maugis
                                  Qu’est ce qu’il y a à répondre ? Je suis d’accord avec vous, si les communistes n’avaient pas construit les murs, ils auraient effectivement sans doute été obligé de faire une guerre mondiale pour contraindre les population sous leur domination à rentrer chez eux de force...


                                • L'enfoiré L’enfoiré 4 janvier 2017 12:38

                                  @Michel Maugis

                                   Je vous avais dit plus haut que vous devenez plus circonspect.
                                   Cela veut dire quoi « circonspect » ?
                                  C’est celui qui prend garde à ce qu’il dit, à ce qu’il fait, en ayant égard aux circonstances, au milieu. Qui ne s’engage qu’après examen.
                                  Il n’y a rien de nauséabond dans une idéologie.
                                  « Oser l’avouer en sortant du ventre fécond » ?
                                  Là vous devenez humoristique.
                                  Encore un bon point que je remarque en ce début d’année. smiley 


                                • eric 4 janvier 2017 15:21

                                  @Michel Maugis

                                  Ici, vous n’avez pas d’excuses : en France depuis 1870, il y a en gros deux guerres dans lesquelles nous avons été impliquées avec la droite au pouvoir : Kolwezi et la Lybie.
                                  Pour le reste vous pouvez vérifier vous même, conflits coloniaux, première et seconde guerre mondiale, Irak- Mitterrand. Depuis que Léon Blum auparavant élu du front populaire de la gauche unie, décida de lâcher la légion composée d’anciens SS sur le peuple indochinois, j’ai un peu du mal à écouter des socialos-communistes traiter les autres de fauteurs de guerre..


                                • eric 4 janvier 2017 15:32

                                  @Michel Maugis

                                  Ah oui, je vote chrétien démocrate tendance Gaulliste vu qu’on est en France. Au niveau mondial, c’est une idéologie qui n’a jamais construit de mur pour se défendre du fascisme, qui n’a jamais entamé les guerres elles même, qui n’a jamais vu les populations fuir, qui n’a jamais eu à construire de camps de rééducation et qui connaît les économies les plus équilibrées, le moins de pauvreté le plus de services sociaux etc...Je n’ai donc aucune raison de m’en cacher.

                                  Mais je sais ce qui vous titille.Je vais vous faire plaisir. En cas d’élection si au second tour mon candidat n’y est pas, je voterai évidemment pour celui de FN contre n’importe quelle gauche, sauf dans mon village ou le le type du conseil général était un socialiste franc maçon mais protestant et président du conseil presbytéral.
                                  Comme chrétien démocrate, je suis naturellement anti fasciste et je ne peux pas ne pas résister à l’idéologie mortifère qui a créé toutes les horreurs du 20ème siècle. Entre le socialisme nationaliste et le socialisme internationaliste, je ne choisit pas. Je lutte !


                                • eric 2 janvier 2017 20:58

                                  Chez moi, en Abkhazie, les représentant du peuple ont entendu dire cela aussi et se sont réuni en Srot (assemblée populaire), pour déclarer leur indépendance. Lénine a envoyé une canonnière, les représentant des soviets ont invité les représentant du peuple Abkhaze à leur bord pour en discuter à tête reposé. Ils ont fait brûler les corps en tas sur la plage du centre ville (Sukhum) pour que nul n’en ignore...

                                  J’en ai d’autre si cela pouvait vous aider à sortir des légendes dont on vous a lavé le cerveau en profitant de vote innocence...


                                  • JP 3 janvier 2017 09:59

                                    merci pour cet article qui remet les choses à leur juste place.
                                    Tous mes vœux pour cette nouvelle année


                                    • microf 3 janvier 2017 23:11

                                      @Bruno Guigue.
                                      Merci pour ce très bon article. L´histoire a déja jugée.
                                      L´Urss n´existe plus aujourd´hui depuis près d´un quart de siècle, mais les Usa et ses vasseaux qui continuent leurs efforts néfastes á travers le monde, oui.
                                      La Lybie, l´Afghanistan, l´Irak, la Tunisie, la Syrie, la Somalie pour ne citer que ceux la car la liste risque d´être longue de pays qui ont été détruits par cette coalition, sans oublier les autres morts de personnes par millions causés par les méfaits de la politique et de la crise économique engendrées par ces deux entités que sont les Usa et ses vasseaux.
                                      Le Président Castro s´était inspiré du Président Sékou Touré de Guinée qui avait dit en Aout 1958 son NON au général de Gaule venu proposer aux Africains une Association Franco- Africaine bien sûr dirigée par la France, qu´il préférait vivre libre dans la pauvreté que riche dans l´esclavage. Le général de Gaule fut très irrité par cette réponse, et dit ceci au Président Sékou Touré« vous voulez l´indépendance, eh bien prenez lá, mais la France saurait en tirer les conséquences ».
                                      Les conséquences furent en tirées, la Guinée et le Président Sékou Touré comme le Cuba et Castro furent mis au banc de la « Communauté Internationale » , le Président Sékou Touré comme Castro mourrut pauvre mais libre, alors, l´histoire a déja jugée.


                                      • eric 3 janvier 2017 23:50

                                        @microf

                                        Oh cela oui...l’histoire a jugé, il ne reste de régimes socialistes que là ou les vieillards en place ou leurs rejetons ont encore le sinistre courage de tirer sur leur peuple.

                                        Il faut bien voir que la liste de pays que vous citez, n’a pas pour principale caractéristique d’être composée de pays musulmans, voir à l’exception de l’Afghanistan, arabe, mais surtout de pays ex socialistes et là sans exception ? Vous eussiez du y rajouter du reste l’Égypte et l’Algérie.

                                        Ben Ali, membre de l’internationale socialiste, ( donc socialiste mou), n’a pas osé tirer. Moubarak ( également membre) non plus. Kadahfi, Sadam et Assad si Mais l’exemple pour tous, c’est quand même les algériens...
                                        Paradoxe, pour certains au proche orient, ils passent pour les prussiens du monde arabe, grâce, ou à cause de la colonisation française...Ils ont tué et rétablis l’ordre à moindre frais ( à peine quelques centaine de milliers de victimes dit on et avec l’approbation du bruyant silence des gauches françaises...). Entre gens de gauche, vous pensez...

                                        En revanche, les pays sous influence américaine directe et durable vous avez une collection d’émergents dont certains sont même tombé dans le développement ! Et sans pétrole !

                                        Au sortir de la guerre, tous les pays arabes ont un PIB par tête supérieur à celui de la Corée du sud.
                                        On voit le résultat aujourd’hui. Et plus particulièrement chez les socialistes pétroliers...

                                        Rappelons pour l’anecdote que dés le lendemain du jour ou il sont tombé, l’internationale socialiste à répudié Ben Ali et Moubarak et la branche française les a accusé d’être des potes à Sarko...


                                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 janvier 2017 07:55

                                        @eric
                                        De quoi se plaint la Droite euro-atlantiste, qui a oublié le gaullisme sitôt Pompidou élu ?
                                        Vous avez vendu la France à la mondialisation pour un plat de lentilles.


                                        Vous vous plaignez que la Gauche ait basculé à Droite en 1983 ?

                                        Vous feriez mieux de balayer devant votre porte et d’écouter le discours de Seguin, sans doute le dernier gaulliste, avant que vous alliez tous à la gamelle ... !

                                      • bicychavez bicychavez 4 janvier 2017 12:01

                                        bon article
                                        la historia ya te absolvio

                                        fidel un mois apres, encore snif


                                        • michel-angelo michel-angelo 8 janvier 2017 18:41

                                          Bien sur Castro n’était pas un démocrate, à peine moins que nos dirigeants actuels. A Cuba, c’est l’ancienne école, on surveille ses voisins, on dénonce.

                                          Mais la peine de mort est réservée aux crimes de traitrise contre le régime.

                                          Aux USA, en Europe et donc en France, les médias modèlent les cerveaux, et la peine de mort c’est pour les pauvres.

                                          Chavez avait compris l’ère moderne. Il utilisait les médias pour diffuser son message comme aux EU, pas de comités de surveillance comme à Cuba.

                                          Mais toujours cette volonté d’aider les plus démunis, comme à Cuba.

                                          Quand je pense à ce que Mélenchon s’est pris sur la gueule pour avoir défendu Cuba...

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