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Accueil du site > Tribune Libre > Fin du scénario de destitution de Trump : perdants et gagnants

Fin du scénario de destitution de Trump : perdants et gagnants

Les démocrates américains et le régime iranien sont les plus grands perdants de la question de la destitution du président Donald Trump et de son échappement du procès parlementaire pour sa destitution par un vote majoritaire des républicains au Sénat en sa faveur.

En fait, le vote est venu comme un fort lancement de la campagne de réélection du président Trump pour un deuxième mandat, car le vote du Sénat a contredit tous les paris que les mollahs attendaient pour destituer le président, paris absents depuis le début de l'idée de destitution proposée par la Chambre des représentants démocrates des États-Unis. Le régime des mollahs n'avait pas d'autre choix que de miser sur de telles possibilités à la lumière de l'absence d'alternatives devant eux pour ce qui est de la gestion de la stratégie du président Trump à leur égard. Le fait est que le régime des mollahs connaît une véritable crise en termes d’alternatives dans ses relations avec la Maison Blanche, car une analyse réaliste confirme maintenant que les Iraniens n’ont que des alternatives pires les unes des autres, et le régime à présent n’a plus de choix que de décider entre le mauvais et le pire dans son traitement avec le président Trump.

La première alternative à la disposition du régime iranien est de tenter de descendre du haut de l'arbre sur lequel il est monté pour gérer la crise avec Washington par l'extrémisme et par les tentatives de brouiller les cartes avec les menaces militaires et les pratiques provocatrices. Et malgré le fait que les mollahs ont opté pour la sécurité et ont recouru à une réponse calculée et prudente au meurtre du général Qassem Soleimani, le président Trump place toujours le régime iranien sous un angle critique et ne concédera pas la mise en œuvre des objectifs de sanctions économiques sans précédent afin de prouver à tout le monde la justesse de son approche et de sa philosophie en matière de gestion de crise à travers une stratégie de sanctions strictes, et donc les mollahs n’ont plus qu’à se rendre à la pression américaine et à octroyer au président Trump des concessions offertes à l'opinion publique américaine à même de renforcer la position du président américain dans la course pour les prochaines élections (Novembre 2020).

La deuxième alternative à la disposition du régime des mollahs est l'option inconnue par tous les critères, c'est-à-dire tolérer la sévérité des sanctions et attendre les résultats des prochaines élections présidentielles américaines, malgré le fait que tous les indicateurs présentent des chances élevées du président Trump de remporter un deuxième mandat. Mais cette attente comporte des opportunités et des défis en même temps. Le deuxième mandat du président Trump peut le rendre plus libéral dans ses relations avec les mollahs, mais cette attitude libérale peut signifier qu'il serait plus violent, strict et féroce en réponse à leurs provocations répétées, ou qu'il serait moins soumis aux calculs, aux considérations et aux contraintes électorales, et donc plus enclin aux ajustements politiques, marquant son nom dans l'histoire grâce à des accords politiques et non des opérations militaires.

Les démocrates américains sont également l'autre parti le plus touché par l’échappement de Trump au plan de destitution. Bien que Nancy Pelosi, le président de la Chambre des représentants et ceux qui l'entourent, étaient conscients depuis le début que les chances de réussir le plan de destitution du président Trump étaient faibles compte tenu de la composition politique actuelle du Sénat sous contrôle des républicains qui n’ont pas caché leur intention de rejeter l'idée de destitution et de la torpiller dès la première session. Les démocrates ont poursuivi leur plan dans le but d’altérer l’image du président Trump et de diminuer ses chances de remporter un deuxième mandat présidentiel et de l'affaiblir en l'entourant d'une grande quantité d'accusations et de doutes afin qu'il émerge de la bataille de la destitution profondément blessé. Mais ce qui est arrivé est que le président n'a fait face ni à des doutes ni à des attaques poignantes ni à des accusations réelles au sein du Sénat américain, mais il a été plutôt acquitté très rapidement.

Les paris et les objectifs des démocrates ne se sont donc pas concrétisés lors du procès du président Trump. Il a peut-être plutôt émergé de cette expérience avec plus de force, de détermination, d'expérience et de maturité politique qu'auparavant, et les démocrates ont de cette manière, marqué un but contre eux dans leur propre filet, et ils devraient consacrer longtemps pour justifier leur échec dans la défense de leur position concernant la question du procès, qui dévorera une grande partie de leurs chances politiques lors de toute élection électorale dans un avenir prévisible.

Le président Trump peut maintenant affirmer dans sa campagne électorale que ses opposants démocrates n'ont pas pu le vaincre politiquement, et qu’ils ont recouru à l'astuce de la destitution, ce que l'équipe du président Trump a fait après la fin du procès parlementaire, décrivant l'ensemble de la question comme une « grave agression » contre la démocratie, et elle a considéré l’obligation de rendre compte comme une tentative « flagrante » pour influencer les prochaines élections présidentielles. Le fait que la question a été adressée rapidement au Sénat est peut-être une occasion idéale pour le président Trump de tirer parti des résultats de ce qui s'est passé et de l'utiliser dans sa campagne électorale pour réaliser ce que prévoyait le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, lorsqu’il a déclaré que la tentative des démocrates de retirer Trump de son poste était une grave erreur susceptible d’être dans l'intérêt des républicains, considérant que la destitution est devenue une « cause perdue » pour les démocrates, ajoutant : « Ils pensaient que c'était une bonne idée. C'est, à court terme au moins, une erreur politique fatale ».

Il est vrai que les démocrates soutiennent toujours que l'acquittement de Trump est « pratiquement sans valeur » sur la base du fait que les républicains ont refusé d'appeler des témoins à son procès, et ils essaient de remettre en cause la question du point d'absence d'un procès équitable du président, mais le fait est que le président a réussi à éviter le piège de Pelosi et de ses collègues les démocrates. En outre, le fait que ses opposants misent sur la stigmatisation de Trump comme étant le troisième président exposé à une tentative de destitution, n’aura aucune valeur ni impact réels dans le vote électoral sur l'identité du prochain maître de la Maison Blanche.


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7 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 12 février 2020 16:58

    Quoi qu’il en soit, cette génération de politicard américains, semble avoir sous-estimé un détail : soigner l’image du monde politique en se donnant des signes extérieurs de respectabilité.

    Le spectacle calamiteux d’un establishment corrompu agrippé à à la nappe du banquet pour avoir la plus grosse part du gâteau et lançant des procédures pour ne pas avoir à justifier ses propres carences ou méfaits a définitivement entamé l’image de la vie politique de ce pays à l’intérieur et à l’extérieur en mettant au jour ce que les pères de la nation avaient réussi à dissimuler.

    Aux Etats-Unis comme ailleurs, cette déliquescence du système de « démocratie représentative » serait réjouissant s’il débouchait sur une redistribution des cartes et un projet concret de construction d’une société plus juste. 

    Mais sœur Anne a beau regarder tous les jours du haut du donjon, elle ne voit rien venir, et ne voit que les démocrates ou PS-PC-Insoumis qui louvoient et les républicains ou RN-Les Républicains-LREM qui merdoient.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 12 février 2020 17:10

      @Séraphin Lampion

      « Il n’y a point de héros pour son valet de chambre » - Goethe cité par Hegel

      Si les puissants étalent leur médiocrité jusque-là dissimulée, ils perdent leur crédibilité auprès de leur clientèle.


    • berry 12 février 2020 17:36

      Trump a laissé les démocrates s’embourber dans cette procédure de destitution, il les a même incité à se lancer dans cette procédure pour les piéger.

      Il est clean dans ses relations avec l’Ukraine, il savait qu’il ne risquait rien. Ce n’est pas le cas des démocrates qui ont largement mis la main dans le pot de confiture ukrainien, Biden et Pelosi ont notamment profité de leur position politique pour placer leurs enfants au Conseil d’Administration de la principale société gazière du pays et s’enrichir indûment. Biden avait reconnu publiquement qu’il avait fait virer un procureur ukrainien qui enquêtait sur son fils :

      https://www.youtube.com/watch?v=BGJrkmLIWB8

      L’enquête qui visait Trump va se retourner contre les démocrates. Ils passent pour des mauvais joueurs et des corrompus et Trump sort renforcé de cette procédure de destitution. Alexis Cossette l’avait annoncé plusieurs mois à l’avance :

      https://www.youtube.com/watch?v=nNzfWNMuPoo


      • popov 13 février 2020 07:46

        Si les démocrates avaient réussi à déboulonner Trump, ils auraient eu Pence. Ils auraient été bien avancés !


        • phan 13 février 2020 08:27


          Le carnet d’adresses d’Epstein
          A ce stade, il est intéressant d’examiner les connexions diverses d’Epstein. Dans son carnet d’adresses saisi lors de la procédure de 2006 on trouve, par exemple :
          Henry KISSINGER : conseiller politique conservateur, derrière pas mal de coups d’Etat US en Amérique latine et au Moyen-Orient, aux tendances pédophiles selon Cathy O’Brien et d’autres victimes du programme MK Ultra.
          Leslie WEXNER : patron de Limited Brand et de la marque de sous-vêtements Victoria Secret. Il a beaucoup investi dans les business d’Epstein. Wrexner a été associé de Charles Bronfman, dont le père Samuel s’était enrichi grâce à la Prohibition et dont les filles sont mêlées à l’histoire de la secte NXIVM.
          Lawrence SUMMERS : président d’Harvard puis ministre du Budget et conseiller économique d’Obama.
          Kevin SPACEY : l’a baladé dans son jet, notamment en Afrique lors d’une campagne sur le SIDA.
          Chris TUCKER : l’a baladé dans son jet en même temps que Spacey.
          Courtney LOVE, et surtout son copain Dana, certainement Dana GIACHETTO, mort en juin 2016. Il était conseiller financier et avec comme client DI CAPRIO, Cameron DIAZ, Ben AFFLECK. En 1998 il contrôlait 100 millions de dollars d’actifs.
          Ron BURKLE : l’a baladé dans son jet. Proche de CLINTON même après sa carrière politique. Ont beaucoup trainé ensemble avec EPSTEIN puis se sont brouillés.
          Mort ZUCKERMAN : Créateur du site Radar 2.0., présent aux soirées d’Epstein avec qui il est brouillé.
          Glenn DUBIN : a voyagé dans l’avion d’EPSTEIN. Dirige sa société d’investissement, Dubin & Co LP, dans laquelle Epstein a investi.
          Stephen HAWKING le scientifique, venu aussi sur son ile en mars 2006.
          Henry KRAVIS : Cofondateur de Kohlberg Kravis Roberts & Co, société d’investissement capitalisée à 16,5 milliards de dollars en octobre 2017.
          David ROCKEFELLER
          Edouard DE ROTHSCHILD
          Evelyn DE ROTHSCHILD
          Richard BRONSON : patron de Virgin.
          Peter MANDELSON : politicien travailliste anglais, cité dans plusieurs affaires de pédocriminalité en réseau et dénoncé comme sataniste, devenu commissaire européen et très proche des Rothschild.
          Donald TRUMP (une dizaine de numéros)
          Rupert MURDOCH, qui avait financé sa campagne pour les présidentielles en 2016.
          Alistair MCALPINE : trésorier du parti conservateur anglais sous Thatcher, il a été accusé d’actes pédocriminels et même de meurtres d’enfants et a eu la bonne idée de mourir en décembre 2014, en plein pendant le scandale.
          George SOROS
          Paolo ZAMPOLLI, patron d’une agence de mannequins.
          Geordie GREIG : éditeur du Daily Mail.
          Prince Salman d’Arabie Saoudite

          Affaire Epstein - Partie 2 : Un pervers au cœur des réseaux de pouvoir

          extrait des notes en bas de page de Donde Vamos :

          [28] Cette liste a été diffusée sur Facebook notamment. Elle mentionne six procédures :
          1) Michael Parker, 10 ans, viol oral à Mar-a-Lago, Palm Beach, FL, 1992. Trump aurait versé 3 millions à ses parents.
          2) Kelly Feuer, 12 ans, relation sexuelle forcée à la Trump Tower. Trump aurait payé 1 million de dollars en 1989.
          3) Charles Bacon, 11 ans, viols oral et anal en 1994 à la Trump Tower. Trump aurait versé 3 millions.
          4) Rebecca Conway, 13 ans, agression sexuelle et viol oral, chez Trump à Charlottesville. Il aurait payé 5 millions de dollars.
          5) Maria Olivera,( la jeune Maria disparue ?) 12 ans. Sa famille aurait reçu 16 millions pour régler la procédure pour viols survenus à Mar A Lago en 1993.
          6) Kevin Noll, 11 ans, viol anal à la Trump Tower en 1998. Le cas a été réglé aussi mais on ignore pour quel montant.

          • berry 13 février 2020 09:23

            @phan
            Les accusations portées au conditionnel contre Trump ont fait pschittt, par contre il a agit concrètement contre les abus sexuels et les procédures judicaires concernant ces faits ont décuplé sous sa présidence. C’est lui qui a fait arrêter Epstein.

            Un homme politique qui a contre lui tous les pourris de l’Etat profond et la totalité des médias de masse corrompus ne peut pas être foncièrement mauvais.


          • phan 13 février 2020 09:48

            @berry
            Intérieurs : Faites un recherche avec les mots clé (Donald Trump, Michael Cohen et Paul Manafort)

            Extérieurs : Les militaires de Trump lâchent une bombe toutes les 12 minutes et personne n’en parle.

            Comme dirait l’autre : Démocrate ou Républicain c’est Bonnet Blanc ou Blanc Bonnet !

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