François Hollande : le présent d’une illusion inédite
Samedi 27 février 2016 : François Hollande hué et insulté au Salon de l'Agriculture.
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Face au malaise ressenti jusqu’à l’exacerbation à chaque apparition de François Hollande, difficile de ne pas chercher à comprendre, un rien perplexe, ce qui, aujourd’hui, est devenu pour un grand nombre d’entre nous, proprement insoutenable à la vue et à l’audition de celui qui nous est présenté comme le septième Président de la 5è République… française de surcroît.
Or, face à cette interrogation, il semblerait que la seule réponse qui s’impose soit la suivante : ce qui est insupportable chez François Hollande c’est le fait que tout en lui le désigne à cette fonction dite « présidentielle » qui est devenue au fil des ans une coquille vide, une boursoufflure prétentieuse et pathétique ; pour un peu : une sorte d’abcès maintenant purulent sous la dictature d’un mondialisme qui n’est qu’une guerre contre les Etats nations, l’Etat providence, les droits sociaux et la liberté ; car de cette fonction, de cet emploi superfétatoire aux yeux de ceux qui attendaient encore quelque chose de la fonction de chef d’Etat, François Hollande en a non seulement la tête, mais aussi la voix et la corpulence.
Petit corps rondelet sans grâce ni charme ni prestance et dont la démarche trahit comme personne d’autre avant lui une sorte d’absence au monde – celui auquel appartiennent les décideurs -, tout le désigne, tout pointe vers lui, tout le montre du doigt d’un index à la fois moqueur et directeur – ce à quoi il se doit d’obéir -, car… impasse et cul-de-sac tout à la fois, force est de constater, mois après mois, que François Hollande n’est de nulle part : François Hollande, c’est un non-lieu, et aucun tribunal ni moral ni politique n’aura raison de ce mal-président… président des antipodes insaisissable comme peut l’être un mauvais courant d’air au mauvais moment ; un courant d’air dont on aimerait pourtant pouvoir au plus vite neutraliser toutes les conséquences aussi inattendues qu’insupportables pour notre santé et notre sérénité morale.
Et comme un fait exprès, tous n’auront pas manqué de noter que François Hollande est précisément celui dont le « système » a besoin, et seulement besoin… de lui et de tous ceux qui lui succèderont dans les décennies à venir ; lui-même successeur d’un Sarkozy qui, contrairement à Hollande, avait au moins la manière d’être ce qu’il n’était pas non plus, c’est vrai, en illusionniste de music-hall, mais force est de reconnaître en toute bonne foi que manière il y avait ! Un Sarkozy qui, soit dit en passant, s’est « ringardisé » très vite après son départ de l’Elysée en 2012 ; en effet, quelque chose rattache inexorablement cet homme au passé, à son propre passé de bonimenteur de foire maintenant révolu, passé et trépassé car, mort il est ! Déjà ! Et là encore, comme personne d’autre avant lui, et ce quelques mois seulement après avoir quitté les habits qui devaient faire de lui un Président.
Pas très surprenante cette « caducité » prématurée mais tellement opportune, des deux derniers occupants de l’Elysée et très certainement aussi, de leurs successeurs : hors jeu ils sont et seront tous ! en moins de temps qu’il faut pour anticiper et parer les coups et contrecoups d’un vieillissement qui ressemble fort à un désir de l’opinion publique, de ne plus rien voir ni de ne plus rien entendre de ceux qui n’ont de l’action et du courage contre les forces de la domination que le bruit et les effets de manches, privés qu’ils sont de la volonté de lutter pour le rétablissement d’un contrat social épris de justice et d’un projet désireux de partager le monde avec le monde entier.
Parions que cette « maladie » qui est déjà celle de notre siècle et qui frappe toute la classe politique et médiatique n’épargnera pas quelques mois après son départ en 2017, un Manuel Valls… locataire omniprésent et tonitruant de Matignon. Car, tous en seront les victimes car, tous, nous nous fatiguons très vite de tous ceux qui n’ont qu’une ambition personnelle à opposer à la fatalité et au chaos du monde, ambition dévoyée le plus souvent, ou bien pas d’ambition du tout, pour ne rien dire des forts en gueule… forts d’une impuissance qui, très vite, crève les yeux et les tympans.
Faut dire que… plus l’impuissance domine, plus la politique se couvre d’opprobre en ne servant plus l’intérêt général ainsi que le bien commun, plus les têtes doivent changer et parfois même tomber : jetables ils sont ; et ce n’est que justice ; marchandises au rebus ; un peu comme nous tous aussi, même si en ce qui les concerne, ce rebus à toutefois les attributs d’une retraite dorée ; l’oligarchie mondiale sait récompenser ses employés qui ont été à la hauteur de la bassesse qu’elle attendait d’eux.
N’ayons donc aucun doute au sujet de notre homme : François Hollande est bel et bien l’homme dont cette oligarchie qui pense l’Europe et le monde à notre place depuis une trentaine d’année maintenant, ne peut que se satisfaire car cet homme est bien évidemment incapable de pouvoir quoique ce soit sur qui que ce soit, où que ce soit. D’où sa présence à l’Elysée ; ce lieu de « non pouvoir ».
Incapable de l’exercer, tout en sachant pertinemment bien qu’il ne saurait en être question – ce n’est sûrement pas prévu dans son contrat -, le pouvoir n’intéresse pas Hollande ; la fonction oui ! Surtout, disfonctionnelle, voire inopérante ! Le pouvoir d’y pouvoir quelque chose ? Sûrement pas ! Le pouvoir de pouvoir quelque chose à quoi que ce soit qui ne soit pas un renoncement, voire une capitulation face à ces « employeurs oligarques mondialistes » à la fois maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre reléguant la fonction présidentielle à celle d’un emploi de « chef de chantier » et qui, se faisant et sans rien faire, dégage les occupants de ce non-lieu qu’est l’Elysée de toute responsabilité ? Moins encore !
Hollande est précisément ce qui sied aujourd’hui à une organisation de l’existence qui appelle dans ses rangs des « hommes de non pouvoir » ; des hommes sans pensée ni action autonomes ; des hommes faits pour obéir ; des hommes qui n’ont que faire de la politique en tant que volonté qui vous engage face à l’histoire et auprès de ceux dont on se doit de veiller à l’entretien de cette flamme et de cette foi irremplaçables : la foi dans notre monde pour continuer encore d’y croire ; croire que l’expérience humaine vaut la peine d’être poursuivie. Et à propos de cette foi-là, force est de constater aujourd’hui que seule l’oligarchie mondialiste est encore capable de « faire de la politique », non pas en proposant, mais en imposant, même et surtout minoritaire, un nouveau modèle de rapport au monde entre dominants et dominés. Plus qu’une promesse, une véritable menace sur la vie et l’existence ce nouveau modèle fruit d’une politique volontariste en faveur des plus forts et de leurs gardes chiourmes avides de servir ! Car la fonction de domestique pour certains d’entre eux, représente un véritable achèvement : plus près ils sont… plus près de ce qu’ils ne sont pas : ne jamais oublier qu’il y a dans et chez le domestique le maître qu’il ne sera jamais ; mieux vaut alors obéir si l’on veut commander plus faibles que soi.
Pour cette raison qui en vaut bien d'autres, aujourd’hui, tout homme d’Etat digne de ce nom - un de Gaulle par exemple -, serait très certainement mort d’ennui à l’Elysée à la suite d’une dépression carabinée après avoir longtemps, longtemps tourné en rond, des heures durant, dans ce bureau de Président qui ne préside rien, des semaines épuisantes à errer sans but dans les étages et dans ce jardin qui ne recueille plus les confidences de qui que ce soit depuis des lustres car enfin, que peut-on bien avoir besoin de leur confier à eux tous sinon des ordres dont il n’est même plus nécessaire de dissimuler la provenance.
Si, comme on a pu le voir, Sarkozy était un illusionniste, en revanche Hollande ne fait pas illusion ; c’est sûr : il n’a pas ce talent-là ; il en est donc incapable ; et plus personne ne se fait d’illusion non plus à son sujet ; face à cet individu, c’est donc la désillusion qui prévaut, désillusionnés que nous sommes.
La raison qui fait que François Hollande est incapable de « tromper » son monde est la suivante : François Hollande a l’incommensurable bêtise - une bêtise sans doute sans précédent dans l’histoire de la 5è République et bien avant encore ; et tout en lui nous le confirme lorsqu’il se tient debout derrière un pupitre et face à la caméra -, la bêtise de penser qu’il préside, qu’il dirige, qu’il contrôle ; enfin bref… qu’il EST ; et cette énorme bêtise à la racine de laquelle on trouvera une ignorance et une complaisance envers soi-même là encore sans précédant, complaisance mâtinée de vanité, vanité de celui qui n’en croit toujours pas sa chance d’être parvenu à occuper l’Elysée et qui ne cèdera cette chance inespérée, quand on connaît le parcours de François Hollande, à personne d’autre car, une fois qu’il aura quitté ce non -lieu, François Hollande sait, pressent, redoute comme une blessure, une brûlure et une injustice – Injustice ? C’est dire le niveau de conscience de tous ces hommes qui n’ont finalement tout simplement pas idée -, que c’est l’oubli qui l’attend ; un oubli inévitable, aussi cruel à ses yeux que juste pour cet ordre cosmique qui régit toutes les existences… et les plus médiocres d’entre elles en particulier ; et c’est bien cette bêtise-là qui nous le rend insupportable. Et c’est bien cette vérité-là, la bêtise de l’ignorance ainsi qu’une absence de cynisme ou, tout du moins, une absence d’ironie face à la situation qui est la sienne car François Hollande se croit véritablement Président contre l’avis de tous – absence de cynisme et d’ironie qui aggrave paradoxalement son cas -, c’est bien cette vérité-là que l’on se prend en pleine gueule à chaque fois que François Hollande sort de son trou élyséen qui l’a à la fois totalement englouti et totalement révélé : son élection à l’Elysée aura été l’ascension suprême d’une médiocrité et d’une suffisance longtemps, longtemps mûrie, d’énarque brillant aux examens, nul dans l’élévation et l’incarnation ; un homme sans qualité dans une fonction qui, pourtant, exige les plus grandes car les plus nécessaires et plus encore lorsqu’il s’agit d’un pays comme la France ; un homme qui a néanmoins su d'instinct que l’avenir est à la médiocrité (faut dire qu'il était et demeure admirablement bien placé pour saisir, humer l'air du temps, de son temps, puis le renifler jusqu'à s'en mettre plein les narines) et aux médiocres par voie de conséquence (sans doute lui arrive-t-il, en privé, d’éclater de rire à la seule évocation de sa situation) d’abord à la tête du PS et puis, ici et là, au cours de l’exercice de mandats électoraux sans enjeux, sans élan car sans projet : il est vrai que la Corrèze et sa région ne sont pas Paris ni aucune des capitales européennes et moins, beaucoup moins encore, les véritables lieux de pouvoir que sont les places boursières ainsi que les deux ou trois capitales mondiales qui abritent des institutions dédiées à l’optimisation de la marchandise humaine.
Cette vérité-là éclaire d’un million de watts et de volts François Hollande et un non-pouvoir maintenant tout nu, le pénis en berne, petit, tout petit, recroquevillé, comme celui de nos 8 ans, une fois sortis de l’eau, celle d’une piscine municipale, le mercredi après-midi, puis sous la douche juste avant de se rhabiller après s’être séchés ; et d’ailleurs, à propos de cette histoire de prêt-à-porter et de cabines de bains, on peut déjà prédire que François Hollande ira se faire rhabiller lorsqu’il quittera l’Elysée, ce lieu devenu la déchéance de cette France jadis capable de surprendre le monde entier ; une France qui en savait plus que nous sur notre propre compte à nous Français ou pas, sans oublier notre famille européenne aujourd’hui laissée à l’abandon, livrée à des charognards et autres hyènes de l’optimisation des moyens de production.
Certes, on nous objectera ceci : pour les imbéciles, les salauds et les esclavagistes, le monde est tellement bien fait ! Sur mesure ce monde ! De plus, ces derniers ont en ce monde une foi indéfectible et incommensurable ; une foi en leur propre succès incontestable.
Tout ce qui nous manque à nous tous !
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Alors oui ! C’est bien cet état de servitude béate qui préside à sa propre bêtise, fruit d’une auto-aveuglement rarissime à un tel niveau politique chez ce François Hollande petit cadre moyen salarié de cette World Company qu’est devenu le monde, qui est insupportable aux yeux de ceux qui attendaient encore quelque chose de la politique.
Les électeurs seront-ils seulement capables de nous en délivrer ?
Rien n'est moins sûr car il y a des majorités que l'on ne peut même plus envisager. Hélas.
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Pour prolonger, cliquez : Alternative politique - un nouveau paradigme
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