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Grèves : à provoc, provoc et demie

Quand on fait grève dans ce pays, on ne s’en rend même plus compte !

D’accord, ça date un peu cette citation d’un président, le nôtre, encore tout auréolé de sa victoire aux élections et se croyant plus aimé, plus populaire et plus malin que tous ses prédécesseurs, bref, invincible. On allait voir ce qu’on allait voir pendant les 5 ans à venir.

 Et bien, pour voir, on voit !!!

Car cette petite phrase, on nous la ressort à tout bout de champ. Elle a marqué les esprits !

 Et tout l’UMP qui depuis 2 jours glose sur Ségolène Royal " Elle n’aurait pas du inciter les jeunes à descendre dans la rue. C’est irresponsable ..." Comme si les jeunes avaient besoin de l’imprimatur de l’ancienne candidate aux présidentielles pour vouloir écrire leur page de "lutte" à eux. Songez donc qu’ils avaient de 12 à 15 ans lors de l’élection de 2007. Pour eux, c’est une has-been. Mais qu’on leur dise qu’ils ne doivent pas manifester, ça c’est machiavélique, car des adultes normalement constitués savent que le résultat sera exactement inverse.

 Et blesser un jeune avec un flash-ball, au risque de lui faire perdre un oeil, c’est malheureusement une provocation des plus évidentes et des plus extrêmes.

De même que lorsque les raffineries se mettent au point mort ou au ralenti mais que l’on peut compter sur les dépôts de carburants dispersés un peu partout sur le territoire national, clamer haut et fort qu’il n’y a aucun risque de pénurie de carburant comme le fit le si malin Bussereau, c’est mettre le feu au baril de pétrole sans aucun doute.

Résultat : on bloque les dépôts !

La question qui nous préoccupe : à qui tout cela va-t-il profiter ? Au gouvernement en place assurément si les choses s’arrêtent en cours de route.

Au peuple français dans son ensemble, à l’exclusion de quelques nantis qui n’auront plus qu’à déménager si les choses tournent mal pour eux et surtout pour leurs actions et leur capital, si les choses vont à leur terme (On n’en est plus à couper les têtes, Dieu merci). Mais à quel prix pour l’ensemble de la population ?

Nous voici dans un jeu mortifère de "qui perd, gagne" qui ne pourra être gagné qu’au prix d’immenses sacrifices ou perdu pour une illusion temporaire de confort et l’acceptation d’une privation supplémentaire de liberté car les vainqueurs, que nous commençons à bien connaître, ne s’en priveraient pas, sous couvert de restauration d’un ordre qui les arrange, eux, au premier chef.

Décidément, ce gouvernement de droite mâtiné d’extrême droite rendrait les plus modérés d’entre nous révolutionnaires à tout coup

Raskazé Vorony


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1 réactions à cet article    


  • frugeky 15 octobre 2010 10:36

    On n’obtiendra rien autrement que par la lutte, comme toujours.
    Il ne faut pas entendre par lutte confrontation avec les forces de l’ordre mais persévérance à ne pas vouloir se faire manipuler par un pouvoir qui ne travaille que pour enrichir les plus riches au détriment des plus nombreux.

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Raskazé Vorony


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