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Israël et le sionisme

ISRAËL ET LE MOUVEMENT SIONISTE

A la fin du XIXème siècle, les juifs sont victimes d’une flambée de violences, les pogroms, et ce, dans toute l’Europe. Si ces pogroms sont particulièrement virulents en Europe centrale et orientale, ils se manifestent aussi,de façon plus détournée, dans des pays d’Europe occidentale comme la France : en témoigne l’affaire Dreyfus (1894-1906) ou la publication d’ouvrages clairement antisémites (LaFrance juive de Drumont). C’est dans ce contexte que le Viennois israélite, Théodore Herzl, crée en 1897 le mouvement sioniste, dont la finalité affichée est la création d’un foyer national juif qui permettrait de réunir les juifs et mettrait ainsi fin aux persécutions dont ils étaient victimes en Europe. Dans le dernier quart du XIXème siècle en effet, la crise économique qui touche une partie de l’Europe, provoque des tensions et des peurs. Les étrangers sont perçus comme des boucs émissaires et les juifs sont l’objet d’une recrudescence d’antijudaïsme, particulièrement en Russie, où leur présence forte se heurte à une orthodoxie assez archaïque et réactionnaire. Selon la tradition juive, leur présence dans toute l’Europe résulterait d’une déportation organisée par les Romains, après la destruction du temple de Jérusalem par les légions de l’empereur Titus en 70 de notre ère. Commence alors pour les juifs une période de diaspora et d’errance à travers le bassin méditerranéen, puis l’Europe. Souvent rejetés et victimes d’exclusion de la part de l’Europe chrétienne, ils se voient interdire un certain nombre de professions et sont souvent accusés des maux qui traversent le Moyen - Âge, et donc persécutés ou exilés. Cette réalité explique clairement que les seules professions dans lesquelles de nombreux juifs aient pu prospérer soient, les professions libérales, du commerce, de la finance (prêt à intérêt), et intellectuelles. Aussi les jalousies qu’ils suscitèrent, alimentèrent un antijudaïsme primaire, doublé bien sûr de l’anathème jeté sur eux par l’Eglise chrétienne au nom de leur culpabilité déicide. Après 1800 ans d’une telle réalité, T.Herzl, fit de la création d’un foyer national juif, l’une des motivations de son existence. Il est athée et ne réclame pas nécessairement un retour en terre « promise », mais seulement une terre qui mettrait les juifs à l’abri des persécutions dont ils sont victimes en cette fin de XIXème siècle (Argentine, Ouganda entre autres possibilités). La Palestine est alors sous autorité ottomane et les Arabes vivent sur ces terres depuis de nombreux siècles. La communauté juive y est aussi présente depuis longtemps, et depuis le début de l’ère chrétienne, nombreux sont ceux qui se convertirent au christianisme d’abord, puis à l’islam à partir du VII è siècle : la poussée de ces deux religions successives incita de nombreux juifs à se convertir, soit par crainte de représailles, soit par obligation (notamment l’islam, qui laissait un choix dont les conséquences fiscales étaient très différentes). Les trois communautés cohabitent sans difficultés majeures, même si les tensions sont, à certains moments, plus fortes, du fait des jalousies pouvant exister. Les juifs occupent des positions parfois plus élevées auprès des autorités turques, que les Arabes.

Cette théorie sioniste du « retour » trouve ses racines dans le mythe élaboré au cours du XIXème siècle et selon lequel, la destruction du second temple de Jérusalem par les légions de l’empereur Titus en 70 de notre ère aurait provoqué un éparpillement de la communauté juive de Judée, la Diaspora. Cet événement s’inscrivait dans une tradition biblique ayant accrédité la thèse selon laquelle, les Hébreux auraient été réduits en esclavage par les Egyptiens, puis les Babyloniens et ensuite, persécutés par les Grecs, les Romains et plus tard les Arabes. De tout cela, nous savons aujourd’hui, grâce à l’archéologie, qu’il n’y a que peu de faits avérés. La servitude des Hébreux par Pharaon n’est étayée par aucun élément archéologique, et l’Histoire n’est pas en mesure de confirmer l’existence de Moïse. La Bible, qui n’est rien moins qu’une apologie du peuple hébreu rédigée sur plus d’un millénaire, ne saurait être considérée comme un document scientifique et fiable. Si Nabuchodonosor II, roi de Babylone au VIè siècle av. JC, a bien déporté une partie des Hébreux et détruit, si tant est qu’il ait existé, le temple de Salomon, les pièces archéologiques montrent que le retour en Palestine après la libération perse n’a pas concerné tous les juifs. Un certain nombre serait resté en Mésopotamie, de nombreux rabbins ayant été influencés par le Zoroastrisme, la religion d’Ahura Mazda, dont on peut dire qu’il porte en lui l’essence du monothéisme. Le judaïsme fut donc enrichi de ces apports orientaux. Il convient donc de nuancer cet épisode, largement popularisé par l’opéra de Verdi « Nabucco » et son « Chœur des esclaves ». Par ailleurs, il est difficile d’établir une filiation directe entre les juifs de l’époque de Titus (qui seraient à l’origine de la Diaspora, théorie de plus en plus contestée) et ceux d’aujourd’hui. La conversion au judaïsme de peuples berbères en Afrique du Nord et des Khazars en Europe centrale (VIII ème siècle) prouve que tous les juifs venus en Palestine n’ont pas grand-chose à voir avec les juifs d’hier, à savoir que peu nombreux sont les juifs contemporains pouvant se réclamer de l’ethnie sémite, celle-ci étant essentiellement composée d’Arabes. Et ce mythe de la « terre promise » a été largement instrumentalisé pour légitimer la création d’un Etat juif dans cette région.

La Première Guerre mondiale bouleverse le contexte géopolitique. L’Empire ottoman, allié de l’Allemagne, est vaincu et démantelé. En 1917, le ministre des affaires étrangères britannique, Lord Balfour, se prononce en faveur d’un « foyer national juif » dans une lettre adressée à Lord Rothschild, un des plus grands banquiers du monde et chantre de la cause sioniste. Cette lettre, connue sous le vocable de « Déclaration Balfour » serait, selon Benjamin Freedman (juif sioniste très en cour dans les milieux politico-financiers dans la première moitié du XXème siècle, converti au christianisme après 1945 et dénonciateur des agissements du Congrès sioniste), le résultat d’un marchandage entre le Congrès sioniste et le Cabinet de guerre britannique à l’automne 1916, à savoir l’entrée en guerre des Etats-Unis contre la promesse de l’installation d’un foyer national juif en Palestine une fois la guerre terminée (discours de B. Freedman de 1961). Les traités de paix de 1919/20, auxquels participe une délégation sioniste de plus de 110 juifs sionistes menés par Bernard Baruch, bafouent les promesses faites aux Arabes par le Royaume-Uni et la France (création d’un grand royaume arabe dont l’émir d’Irak deviendrait le souverain) et les terres du Proche et du Moyen-Orient sont confiées en mandats à la France (Liban et Syrie) et au Royaume-Uni (Irak, Palestine). Les Britanniques ne jugent pas le moment opportun pour l’établissement d’un Etat hébreu et l’intérêt grandissant de la région lié à son sous-sol riche en pétrole explique, en partie, ce statu quo. De plus, le Royaume-Uni est vite débordé par les révoltes arabes de 1936, les massacres de juifs suivis des représailles de l’Irgoun (Agence juive dirigée par David Ben Gourion). Aussi en 1938, interdit-il l’immigration juive en terre de Palestine, au moment où se tient la Conférence d’Evian (juillet). Celle-ci, réunie à l’initiative du président Roosevelt, s’était donnée pour mission d’aider les candidats allemands et autrichiens juifs à l’émigration, après la proclamation de l’Anschluss par Hitler (mars 1938). Elle fut un échec car aucun pays, ou presque, ne semblait disposé à concéder des visas d’entrée pour les juifs. Si le Congrès sioniste n’est peut-être pas étranger à cet échec (l’émigration juive dans des pays extra européens remettait en cause la volonté d’occuper la Palestine, et d’y fonder un Etat juif) il n’en reste pas moins que le sauvetage des juifs d’Allemagne n’eut pas d’aboutissement. Et tous les pays, à commencer par le Royaume-Uni, de trouver d’excellentes raisons de ne pas délivrer de visas en cette difficile période. De toute évidence, Lord Balfour n’avait pas mesuré la portée de ses prises de position. Mais la Seconde Guerre mondiale généra un des génocides les plus terribles de l’Histoire. Près de 12 millions de personnes périrent dans les camps d’extermination nazis, dont environ 5,5 millions de juifs. Cette « Shoah » (qui signifie « catastrophe ») et la culpabilité occidentale qui en découle accélèrent le processus. L’idée d’un Etat qui mettrait définitivement les juifs à l’abri de toute persécution est admise, même si la vacuité de cette croyance est aujourd’hui flagrante. En novembre 1947, l’ONU adopte, non sans une certaine opposition de la part de pays extra européens (Amérique latine, Asie) et à coups de manœuvres peu orthodoxes (chantage financier de la part des Etats-Unis à l’égard des plus petits Etats), une résolution partageant la Palestine en deux Etats, l’un palestinien, l’autre hébreu. Les Britanniques, conscients malgré tout du danger de cette décision, empêchent l’« Exodus », bateau sur lequel des centaines de juifs fuient l’Europe en direction de cette « terre promise », d’accoster en 1947 : ils ont essayé de protéger les Arabes face à une vindicte et un terrorisme juifs aveugles (Irgoun ou Agence nationale juive). Mais à peine les Britanniques furent-ils partis le 14 mai 1948, que l’Etat d’Israël était proclamé le même jour. Seul Etat de l’Histoire associé à une identité religieuse et fondé par le vote de la communauté internationale, Israël est créé avec le soutien des grandes puissances, et en particulier des Etats-Unis^(notamment le président Truman) qui n’hésitèrent pas à menacer des pays, petits (comme Haïti) ou grands (comme la France avec le Plan Marshall), pour obtenir leur voix. Notons cependant, que le Royaume-Uni s’abstint, comme s’il voulait s’en « laver les mains » par avance. Peut-on dès lors considérer que la création de cet Etat découlait d’un processus « démocratique » ? Il est d’autant plus difficile de l’affirmer que les populations arabes concernées n’ont pas été sollicitées. Dès le lendemain, la première guerre israélo-arabe commençait. Elle s’acheva en 1949 par la défaite des Arabes. 700000 juifs s’installent dans les terres conquises et les résolutions d’évacuation de l’ONU restent lettre morte (la population juive d’Israël étant aujourd’hui d’environ 6 millions contre 1 million 500000 en 1948).

Israël fut admis à l’ONU en 1949 et les Palestiniens connurent l’exode et l’indifférence quasi générale de la communauté internationale (une humiliation supplémentaire). Face à cette situation, les organisations « terroristes » palestiniennes se multiplièrent et les Arabes, sous l’égide du colonel Nasser, président de la République égyptienne depuis 1954, firent de la cause palestinienne, « leur cause ». Pour autant, les intérêts du monde arabe et ceux du peuple palestinien ne coïncidaient pas nécessairement. Entre les monarchies pétrolières pro-occidentales (Iran, Arabie saoudite, Jordanie) et les Etats plus proches de Moscou, sans pour autant adhérer au bloc socialiste (Irak, Egypte), les convergences semblaient difficiles. Les Etats-Unis, soutien inconditionnel d’Israël (rôle essentiel du puissant lobby judéo-sioniste, American-Israeli Public Affair Comitee l’AIPAC), tenant à protéger leurs intérêts pétroliers dans la région et soucieux de maintenir Moscou à distance, n’ont jamais considéré la cause palestinienne comme une nécessité jusqu’à la fin des années 1960. Quand Yasser Arafat prend la tête de l’Organisation de Libération de la Palestine en 1969 (OLP), il est considéré comme un terroriste, chef d’une organisation terroriste (les Israéliens ont vraiment la mémoire courte). Pourtant la Guerre des Six Jours en juin 1967 et le non respect par Israël de la résolution 242 de l’ONU ont modifié l’état d’esprit en Occident. Le général de Gaulle fut l’un des premiers à reprocher à Israël son action sur l’Egypte et la Syrie (conférence de presse de novembre 1967)..et ne tarda pas à en payer le prix. Le refus d’Israël d’abandonner le plateau du Golan et le Sinaï modifièrent la perception que l’Etat hébreu cherchait à donner de lui, à savoir un Etat victime (position assez récurrente dans la communauté juive) dans l’obligation perpétuelle de se défendre (théorie qui avait servi de faire valoir dès le départ) : il devenait alors un Etat colonisateur et conquérant, et ce, à l’heure où les grandes puissances colonisatrices avaient officiellement abandonné ce type de politique, au moins dans la forme. Dans le même temps, le peuple palestinien vivait une situation de réfugiés, ballotté entre la Jordanie, le Liban, la Cisjordanie et le massacre perpétré sur ordre du roi Hussein de Jordanie en septembre 1970 a laissé des traces indélébiles à l’origine, en partie, de l’attentat de Munich aux Jeux Olympiques de 1972 par le commando « Septembre noir » et condamné à l’unanimité compte tenu de sa nature, et pour horrible qu’il fût bien sûr, peut aussi être interprété comme la manifestation d’un désarroi tel, qu’il aurait peut-être fallu en rechercher les causes avec une lucidité, et surtout, une honnêteté plus grandes.

Le président égyptien Anouar-el-Sadate succéda en 1970 au colonel Nasser et poursuivit sa politique. Si la cause palestinienne et la cause arabe semblaient toujours se confondre, ce sont des événements extérieurs qui précipitèrent les choses. En 1973, la Guerre du Kippour provoque un nouveau séisme dans cette partie du monde qu’est le Proche-Orient. L’attaque surprise égypto-syrienne contre Israël est vite repoussée ! Devant la menace d’une extension du conflit, l’URSS et les Etats-Unis intervinrent pour mettre fin au conflit (novembre 1973), dont l’une des conséquences, et non des moindres, fut la hausse brutale du prix du pétrole. Le pétrole, source d’énergie première du monde occidental, provoque une réaction des puissances occidentales. En 1974, l’OLP et Yasser Arafat reçoivent le statut d’observateurs permanents à l’ONU ! La cause palestinienne trouvait subitement un écho (pétrole et intérêts occidentaux obligent) et Israël voyait son image ternie sur la scène internationale.

Depuis cette date, les tentatives de paix ont toutes avorté, et ce, du fait des radicalismes des deux bords. De Camp David en 1978 aux Accords d’Oslo en 1993, aucune entente n’a réellement été possible : il faut préciser que les Etats-Unis n'ont jamais vraiment oeuvré pour cette paix, mais bien plutôt essayé de toujours préserver les intérêts d’Israël et donc, les leurs. Les raisons en sont très complexes.

D’une part, les Etats arabo-musulmans, s’ils ont fait de la cause palestinienne la cause du monde arabe, sont très divisés. La guerre Iran-Irak de 1980 à 1988 a opposé un islam intégriste, celui de Khomeiny, à un islam qui se voulait plus laïque, celui de Saddam Hussein. Le rôle de l’Occident fut tout aussi ambigu, les Etats-Unis soutenaient l’Irak officiellement, mais vendaient des armes à l’Iran, en partie pour financer la contre-révolution sandiniste au Nicaragua. Dans le même temps, la première guerre du Liban (1982), permettait à Israël de contrôler et d’expulser l’OLP de Beyrouth, donnant naissance au Hezbollah, lui même soutenu par Téhéran. Sans entrer dans la logique des intérêts en jeu, beaucoup trop complexe et dont une partie de la réalité nous échappe totalement, ce conflit pose cependant plusieurs questions qu’il serait bon d’examiner avec lucidité et honnêteté, à défaut d’y répondre.

Tout d’abord, il serait souhaitable de réfléchir sur le non-respect des résolutions de l’ONU par Israël (34 résolutions entre 1947 et 2009), à commencer par le partage de 1947(Suivant la phrase célèbre de Ben Gourion : « peu importe ce que disent les Gentils, l’important c’est ce que font les Juifs »). Ce dernier n’a jamais été respecté par le nouvel Etat. La raison avancée selon laquelle, les Arabes seraient eux-mêmes responsables du fait de l’agression lancée contre Israël n’est que peu défendable : les Palestiniens ont-ils été impliqués dans le partage du territoire palestinien ? Non bien sûr. Et depuis cette date, bien peu nombreuses furent les résolutions respectées par Israël. ! Ensuite, sur quelle légitimité l’Etat d’Israël repose-t-il ? Peut-on considérer qu’une terre promise par un Dieu, quel qu’il soit, puisse représenter un postulat recevable ? Là est posée une question fondamentale, sans laquelle aucun avenir pour les deux peuples ne semble possible. Tant que la dimension religieuse perdure, il semble difficile d’envisager un vrai dialogue. Le mélange entre l’aspect nationaliste et l’aspect religieux est de nature à alimenter la confusion la plus totale. Les Israéliens doivent se poser un certain nombre de questions sur l’origine même de la naissance de leur Etat et sortir du contexte de la « Shoah » pour l’analyser avec le recul nécessaire. Ceci étant, l’Etat israélien existant, il s’agit d’en prendre acte, mais alors, ce dernier doit respecter les droits du peuple palestinien (respect inscrit d'ailleurs dans la Déclaration Balfour) et ne pas coloniser comme il le fait, des terres qui ne lui appartiennent pas (avec une accélération de l’immigration juive après la chute de l’URSS dans les années 1990). Cette situation est vécue comme une colonisation pure et simple, ce qu’elle est réellement d’ailleurs. Cela dit, la complexité de la situation et les divergences au sein du monde arabo-musulman ne sont pas faites pour faciliter les compromis. Le rôle de l’Occident, et en particulier des Etats-Unis et des lobbies juif et pétrolier, complique encore la situation.

Ensuite, la communauté internationale, reposant sur la Charte de San Francisco de juin 1945, ayant donné naissance à l’ONU, peut-elle avoir deux discours et deux attitudes ? L’un pour Israël et l’autre pour les pays arabo-musulmans de la région ? L’injustice et l’humiliation dont le peuple palestinien et, plus largement, les pays arabes sont l’objet depuis trop longtemps (ne pas oublier l’attitude des Occidentaux durant la Première Guerre mondiale à l’égard des Arabes et le double jeu mené par Londres entre ces derniers et les Sionistes) ne font que nourrir la haine et le terrorisme. Mais visiblement, qui s’en soucie ?

Aujourd’hui la situation ne s’améliore pas. La fausse main tendue d’Israël avec le retrait des colonies juives de Gaza (2005) ne peut en aucun cas compenser la poursuite de la colonisation en Cisjordanie. L’érection du mur de la « honte » entre les deux territoires ne fait que renforcer ce sentiment d’apartheid mis en place par les autorités israéliennes (n'oublions pas qu'Israël fut un des rares Etats à entretenir des relations officielles avec l'Afrique du Sud au temps « glorieux » de l'apartheid).

Le génocide nazi, horreur suprême, tant pour les juifs que pour d’autres groupes ethniques ou sociaux, a généré un sentiment consensuel, et légitimé la demande de Herzl. Le problème étant que cet épisode monstrueux de la Seconde Guerre mondiale ne semble pas avoir eu l’impact attendu chez ceux là mêmes qui en ont été les victimes. Les Palestiniens endurent depuis plus de six décennies des humiliations et des persécutions de la part des autorités israéliennes qui anéantissent le capital de sympathie dont la communauté juive a pu bénéficier au lendemain du conflit. La société israélienne ne semble pas unanime quant à la politique de ses gouvernements. Nombreux sont ceux qui condamnent les souffrances infligées aux Palestiniens et réclament la création de deux Etats, comme initialement prévu par l’ONU en 1947. Mais la rigidité d’une grande partie de la classe politique israélienne et le soutien inconditionnel des Etats-Unis (voir Opération Susannah de juin 1967) et du lobby sioniste (AIPAC, CRIF) créent un malaise dont les conséquences sont une radicalisation des positions qui empoisonne les Proche et Moyen Orient, et au-delà, la communauté internationale. Si le peuple palestinien a lui aussi été instrumentalisé par certains Etats arabes environnants qui n’ont peut-être pas grand-chose à faire de ce peuple, il n’en reste pas moins vrai que le quotidien d’un grand nombre d'entre eux demeure épouvantable. Et ces conditions de vie ne peuvent en aucun cas être assimilées à celle des Israéliens qui sont les occupants, ne l’oublions pas. Mais les dirigeants, finalement, se soucient bien peu du vécu des deux peuples, et leur logique ne rejoint pas forcément celle de ces mêmes peuples.

Il est cependant intéressant de se pencher sur les recherches récentes d’historiens israéliens faisant partie du groupe des « nouveaux historiens », tels Pappé ou Sand. En 2009, Shlomo Sand a publié un ouvrage intitulé Comment le peuple juif fut inventé . Professeur d’histoire à l’université de Tel-Aviv, il a fait un travail de recherche remarquable et en est arrivé à une conclusion, que d’autres avant lui avaient déjà émise (comme Arthur Keistler). Il n’y aurait pas de « peuple juif » descendant des Hébreux de Palestine et résultant d’une déportation orchestrée par Rome après la destruction du deuxième temple en 70, par les troupes de l’empereur Titus. L'archéologie et l'historiographie ne corroborent absolument pas cet épisode, matériellement et humainement difficile à envisager. Il met à bas tous les mythes qui ont forgé la légitimité d’un peuple revenu sur la terre ancestrale. Il va de soi que la véracité de son propos est incontestable aujourd’hui et qu’elle remet en question la création même de l’Etat juif. Toute la mythologie née à partir du milieu du XIXème siècle et entretenue par le Congrès sioniste du retour en Palestine tombe à plat. Si l’on reprend le travail de Sand, on en arrive à cette aberration suprême qu’aujourd’hui plus de 95% des Sémites sont les Arabes. Les juifs sémites sont une part infime. Si comme l’affirme Sand, les Ashkénazes descendent du peuple khazar converti au judaïsme au VIIIème siècle, ils n’ont aucun lien avec la Palestine, et les Séfarades pas davantage puisqu’ils seraient eux-mêmes descendants d’un peuple berbère converti au judaïsme par leur reine berbère Kaïna. Le fruit, donc, d’un prosélytisme n’étant plus d’actualité aujourd’hui. Cette thèse dérange beaucoup les sionistes qui y voient une provocation, et pour cause, mais aussi les antisémites qui fondent leur théorie sur un peuple juif descendant des Hébreux de l’Antiquité. Il y aurait donc bien spoliation des terres palestiniennes par des gens n’ayant aucune légitimité à les revendiquer. L’Etat israélien doit donc prendre la mesure de cette vérité qu’il connaît parfaitement, et cesser de persécuter un peuple en errance depuis 65 ans. Et je parle bien du peuple, de ces hommes, femmes et enfants qui ne sont pas des activistes du Hamas. Mais hélas ! On est loin de cette démarche. Une des réponses aujourd’hui, revêt la forme d’études, prétendument scientifiques, visant à isoler un gène qui serait commun à tous les juifs. Les victimes seraient-elles en train de dépasser le bourreau ? Nous touchons là à l’essence même de l’absurde. Que ne ferait-on pas pour légitimer un Etat colonisateur ? Vouloir isoler le génome juif revient à confirmer l’ « élection » de ce « peuple » et donc sa supériorité, puisque choisi par Dieu, mais plus grave, il corrobore la thèse hitlérienne d'une « race juive ». L’être humain ne peut accepter une telle théorie. Ne faut-il pas y voir une des raisons de l’anti-judaïsme en recrudescence ? Dès que l’on se différencie avec un sentiment réel ou supposé de supériorité, la réaction peut être violente. Mais les mêmes erreurs se répètent toujours. Et donc, aux mêmes causes les mêmes effets !


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46 réactions à cet article    


  • Massada Massada 26 décembre 2015 17:05

    Conflit en Syrie : détérioration des relations entre Moscou et Téhéran depuis le rapprochement de la Russie avec Israël.


    Un haut responsable irakien, qui a préféré garder l’anonymat affirme qu’actuellement le Russie est plus sensible aux intérêts d’Israël qu’à ses bonnes relations avec l’Iran et avec le Hezbollah.

    Le lien de confiance est brisé entre l’iran et la Russie, c’est bien pour nous , vive l’état d’Israel

    • J.MAY MAIBORODA 26 décembre 2015 17:57

      @Massada

      On peut dire que vous annoncez clairement votre couleur.

    • Rincevent Rincevent 26 décembre 2015 18:01

      @Massada

      Avez-vous des éléments concrets à nous proposer concernant cette supposée dégradation des relations Russie/Iran ?


    • Massada Massada 26 décembre 2015 18:16

      @Rincevent

      l’élimination par Israël d’un haut responsable militaire iranien en même temps que celle de Sami Kuntar avait été permise par Moscou après des informations sur la désobéissance de cet officier supérieur iranien aux directives de l’armée russe.

    • J.MAY MAIBORODA 26 décembre 2015 17:56

      Le sionisme pour les nuls ou le sionisme chez Wikipedia.

      Ainsi pourrait s’intituler cet article. Mais somme toute, bien que succinct, il constitue un excellent résumé des raisons de l’émergence du sionisme et de la problématique israélienne actuelle. 

      • Ouallonsnous ? 27 décembre 2015 19:58

        @MAIBORODA

        A ceci prés qu’Israél est un sous produit du sionisme et du colonialisme afférent , d’où son illégitimité, ce n’est pas un état nation, il n’existe pas de « race » juive.

        C’est n’est qu’un dérivé du néo-colonialisme anglo yankee qui voulait avoir une tête de pont au moyen-Orient en vue de la décolonisation de l’après seconde guerre mondiale !


      • chantecler chantecler 28 décembre 2015 11:41

        @MAIBORODA
        Je vous trouve très injuste dans votre jugement sur cet article qui est très bien fait .

        Vous savez aussi que le sujet est tabou et ne manque jamais de rameuter Massada et ses sbires qui ne supportent pas .
        Mais c’est amusant de le voir délirer plein pot et organiser un fading en attendant les menaces pour empêcher toute discussion et tout débat .

        D’où ses simagrées en invoquant les « cotas ».(qui dénote le niveau).
        « Votre torchon ne suscite aucun intérêt vu le nombre de commentaires ! »

        Donc remerciements et encouragements à Allexandre et Agx qui autorise ce genre de mise au point...

        Au fait Maiboroda : Cdt.
        Cr.


      • Allexandre 28 décembre 2015 12:03

        @chantecler

        Merci pour vos encouragements. Il est hélas très dommage que cette histoire ne soit pas présentée de façon plus étayée. Je mets au défi quiconque chercherait à savoir ce qu’est la déclaration Balfour, et surtout dans quel contexte précis elle fut adoptée. Pendant des années, je suis restée sans réponse, car sujet tabou par excellence. Il ne faut surtout pas dire que la naissance de l’Etat hébreu est le fruit d’un véritable complot (je n’ai pas peur du mot) ourdi par le Congrès sioniste, le Royaume-Uni et les Etats-Unis...et bientôt de l’URSS, certaine d’en tirer quelque profit idéologique.

      • Massada Massada 26 décembre 2015 18:04

        Des milliers de Chrétiens venus du monde entier célèbrent Noël sous la protection de l’armée israélienne, qui les protège contre les attaques des musulmans palestiniens, lesquels ne tolèrent la foi chrétienne (et juive) que par la force, et surtout celles de l’Etat islamique, qui a promis de détruire tous les monuments chrétiens et églises de la région. 

         

        Les Chrétiens réunis dans la ville biblique de Bethlehem pour le jour de Noël, six jours avant la naissance de Jésus Christ, se préparent à célébrer la le lieu de sa naissance.

         

        Cependant l’ambiance n’y est pas. Elle a été cassée par les islamistes qui depuis trois mois font régner la terreur et s’adonnent à leur activité de prédilection : poignarder des innocents par derrière.


        • Allexandre 26 décembre 2015 18:11

          @Massada
          Vous divaguez et êtes totalement hors-sujet. Donnez moi des argument allant à l’encontre de ce que j’ai écrit, et qui n’a pas la prétention d’être l’exacte vérité. Quel éclairage pouvez-vous apporter ?


        • Massada Massada 26 décembre 2015 18:32

          @Allexandre

          Les gens les plus heureux au monde se trouvent au Danemark, selon un nouveau rapport publié lundi, basé sur des recherches menées par The Earth Institute à l’Université Columbia. Le bonheur est mesuré par une variété de paramètres, dont l’espérance de vie, la mortalité infantile, le statut socio-économique et l’éducation.

          Il est suivi par la Norvège, la Suisse, les Pays-Bas, la Suède, le Canada, la Finlande, l’Autriche et l’Islande. 

          A la 11eme place, sur 150 pays étudiés, se trouve Israël.

          La France est 23ème !

          Je comprends donc parfaitement votre frustration et votre besoin de chier sur Israel. 

          PS : j’en ai rien à foutre de votre article, je n’ai rien à prouver. Vos croyances israélophobe et palestinophile vous appartiennent et si cela vous rend heureux c’est bien pour vous. 


        • antyreac 26 décembre 2015 19:47

          @Allexandre
          Comme d’hab vous n’hésitez pas de relater des absurdités mais en plus vous vous permettez de donner des leçons à des gens qui connaissent le sujet bien mieux que vous


        • leypanou 26 décembre 2015 21:15

          @antyreac
          vous vous permettez de donner des leçons à des gens qui connaissent le sujet bien mieux que vous : connaissez-vous totalement le background d’Allexandre pour faire ce genre d’affirmation ?

          Et si Allexandre est Norman G. Finkelstein ? ou Gilad Atzmon ?


        • Allexandre 27 décembre 2015 10:16

          @antyreac
          Qui donc ? Vous par exemple ? que des mots, des mots et des onomatopées. J’attends que vous me disiez ce qui est faux dans ce que je dis. Au moins vous servirez à qque chose


        • Allexandre 27 décembre 2015 10:19

          @Massada
          Réponse facile comme toujours. Si les Israéliens sont heureux tant mieux, mais c’est bien le signe qu’ils n’ont aucun scrupule !! Vous êtes un minable qui ne connaît même pas l’histoire de son pays. A part recracher la propagande dont vous êtes l’objet, rien, que du vent !!!


        • zic_quili 28 décembre 2015 11:24

          @Allexandre
          Il ne faut pas repondre aux trolls Massada et Antyreac qui deblaterent le meme discours dogmatique quel que soit l’angle et l’auteur abordant la problematique sioniste.

          Ils sont, par la meme, les meilleurs allies de ceux qui alertent et denoncent le sionisme extremiste, raciste, aveugle et voue a sa perte tel qu’il est pratique par une partie de sa classe dirigeante.

          Leur betise crasse est une belle manifestation de ce qui se fait de pire dans ce courant obscur qu’est le sionisme.


        • Allexandre 28 décembre 2015 11:33

          @zic_quili
          Bonjour,


          Oui je sais tout ça. Il faut que je me contrôle pour ne plus répondre à ces deux tarés du bulbes. C’est le meilleur moyen pour les ignorer. Ils sont tellement retors qu’ils trouveront un autre moyen pour intervenir. Mais merci pour le message et bonne journée !

        • njama njama 26 décembre 2015 23:13

          Il y a de 7 à 10% de la population israélienne  qui est anti-sioniste  ! (on les comprend). "un Etat juif ne peut exister avant la venue du Messie et ils ne peuvent donc pas servir cet Etat.« 

          Les ultra-orthodoxes exemptés d’armée, l’éternel débat ressurgit en Israël 

           »Nous ne croyons pas en l’Etat", tranche un jeune juif ultra-orthodoxe de Jérusalem qui, comme les autres membres de sa communauté, est dispensé de service militaire, une exception contestée en Israël.
            
          Ce jeune homme de 19 ans, David Croise, a été arrêté l’an dernier après une altercation avec un rabbin qui s’était présenté dans une synagogue dans son uniforme de soldat. Croise réfute l’avoir violenté mais reconnaît lui avoir crié dessus.
            
          En Israël, le service militaire est obligatoire à 18 ans pour les citoyens juifs, trois ans pour les garçons et deux pour les filles.
            
          Les jeunes ultra-orthodoxes comme David Croise, qui étudient dans des écoles talmudiques, en sont exemptés même s’ils doivent se déplacer au bureau d’enrôlement pour obtenir leur dispense, ce que Croise n’a pas voulu faire et qui lui a valu une semaine de prison.
            
          "Je leur ai expliqué que nous sommes juifs, que nous ne croyons pas en l’Etat, que nous ne servons pas dans l’armée", explique David Croise, vêtu du long manteau noir et du chapeau à larges bords des juifs religieux, devant sa maison du quartier ultra-orthodoxe de Mea Shearim.
            
          Une loi a été votée en 2014 pour mettre fin à ce régime d’exception, avec des sanctions pénales à la clé, mais le Parlement est revenu en novembre sur cette législation et a prolongé l’exemption des ultra-orthodoxes pour six ans, relançant de plus belle un débat qui dure depuis des décennies en Israël.
            
          Ce revirement parlementaire découle des élections législatives de mars, à l’issue desquelles le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’était allié avec des partis ultra-orthodoxes pour former une fragile majorité gouvernementale.
          La condition posée par ces partis était de revenir sur ce texte de 2014.
            
          La communauté ultra-orthodoxe représente 7 à 10% de la population israélienne et croît rapidement.
          Pour certains ultra-orthodoxes, un Etat juif ne peut exister avant la venue du Messie et ils ne peuvent donc pas servir cet Etat. Pour d’autres, étudier la Torah est au moins aussi important pour Israël que de servir dans son armée.

          D’autres encore estiment que les jeunes ultra-orthodoxes ne sauraient être exposés au langage fleuri des casernes ou à des comportements qui ne correspondent pas à leurs strictes pratiques religieuses.
            
          ’Rébellion contre Dieu’
            
          Des partisans de l’incorporation des ultra-orthodoxes assurent que le service militaire serait un moyen de mieux intégrer dans la société cette communauté, au sein de laquelle le chômage est élevé et où 54% des familles sont considérées comme pauvres.
            
          Mais l’intégration, c’est justement ce que les ultra-orthodoxes rejettent.
          « C’est une menace pour eux, ils veulent préserver leur identité », explique Mordechai Goldman, spécialiste de cette communauté.
            
          Dès sa création en 1948, Israël a été confronté à la question de l’enrôlement des religieux et le premier chef de gouvernement, David Ben Gourion, avait lui-même accordé un traitement spécial dans le contexte de l’époque, explique Yedidia Stern, du think-tank israélien Israel Democracy Institute.
            
          C’était juste après l’Holocauste, "quand la majorité des étudiants des écoles talmudiques avait disparu, que de nombreux rabbins avaient été tués et que le monde de la Torah avait été détruit", affirme-t-il. Selon M. Stern, cette dispense était temporaire dans l’esprit de Ben Gourion.
            
          A l’époque, cette dispense concernait 400 étudiants. Aujourd’hui, ils sont des dizaines de milliers et ce chiffre grossit car les familles ultra-orthodoxes sont en général des familles nombreuses. David Croise, par exemple, a 15 frères et sœurs.
            
          Pour encourager les ultra-orthodoxes à s’enrôler, l’armée a créé des unités spéciales, leur permettant de continuer à étudier la Torah et limitant leurs interactions avec les femmes, comme l’impose leur pratique littérale du judaïsme.
            
          En 2014, 1.972 ultra-orthodoxes se sont enrôlés selon l’armée, qui affirme que ce chiffre augmente.
          Pour certains de ces soldats, les permissions sont un moment difficile à passer. "C’est dur de rentrer (dans sa communauté ultra-orthodoxe) et de voir que des gens avec qui vous avez grandi ne veulent plus vous voir", témoigne Ovadia Somech, 22 ans.
            
          « Fier » malgré tout, le jeune homme coiffé d’une kippa raconte qu’il est rentré chez lui en uniforme « pour que les gens le voient ».
            
          Mais si les plus modérés des jeunes ultra-orthodoxes sont tentés de rejoindre l’armée, les opposants restent virulents.
            « S’ils veulent, ils peuvent me tuer », lance ainsi David Croise. Pour lui, le service militaire est simplement « une rébellion contre Dieu ».
          http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?fromval=1&cid=18&frid=18&eid=275504


          • Bastabo 27 décembre 2015 01:02

            Le problème de tout ces monothéistes et des juifs en particulier, c’est que Moïse n’a existé qu’à Hollywood et dans la tête de ces milliards gens qui ne veulent pas encore admettre qu’on s’est fais berné pendant 3000ans.

            Quand aux patriarches, c’est des copiés collés des histoires ou des légendes sumériennes et égyptiennes.
            La terre est ronde, je vous l’assure, elle n’est plus plate depuis quelques années pour tout les archéologues et les historiens sérieux.
            Aujourd’hui, il semble de plus en plus évident vu que tout les monothéistes de l’époque post Amarnienne ont été persécutées et que soit complètement oubliée la religion d’Aton.
            Que de là, est né le nouveau monothéisme qui était resté caché et qui aurais mené le peuple élu qui fuyait l’Egypte vers une terre promise qui était en fait... une province égyptienne.
            Depuis Darwin, on s’est imaginé qu’on s’était juste trompé jusqu’à environ deux millénaires avant JC, mais on était bien loin du compte, on s’est trompé sur toute la ligne avec le monothéisme et grâce à lui, malgré notre technologie, on est pas prêt de sortir du moyen âge.


            Et puis quelle prétention de penser qu’un Dieu unique qui a créé notre univers aurait créé des microbes à son image, une espèce de virus détruisant tout, en lui disant de dominer animaux, arbres, terres et de tuer ses semblables qui ne font pas partie de son peuple élu, de son livre ou qui ne son pas d’accord avec son messager.


            • Le p’tit Charles 27 décembre 2015 08:13

              (Théodore Herzl, crée en 1897 le mouvement sioniste pour la création d’un état juif)..donc les juifs n’ont pas d’état mais songe à en voler un pour s’y installés...d’ou depuis 1948 le vol systématique de la terre de Palestine... !


              • Massada Massada 27 décembre 2015 08:51

                Des avions-bombardiers israéliens ont frappé des cibles du Hezbollah dans la région du Qalamoun en Syrie, dans une série d’au moins sept frappes aériennes, rapportent des organes de presse syriens samedi soir.

                Ces frappes présumées surviennent moins d’une semaine après l’élimination du terroriste Samir Kuntar, allié du Hezbollah, dans une explosion à son domicile de Damas, qui a été attribué à Israël. La mort de Kuntar a été suivie, dans les heures d’après, par des tirs de roquettes provenant du Liban près de la ville israélienne de Nahariya.

                Israël a, de plus, averti le Hezbollah de ne pas répliquer à la mort de Kuntar. Des responsables étrangers ont aussi mis en garde le groupe terroriste basé au Liban que de chercher à mener des représailles pourrait déclencher des représailles israéliennes sévères et que Tsahal était paré à toute éventualité.

                Israël a averti depuis longtemps qu’il ne permettrait pas que des armes « destinées à changer la donne » tombent entre les mains du Hezbollah.


                • Le p’tit Charles 27 décembre 2015 08:59

                  @Massada...Les juifs avec ces attaques, creusent leur tombe...


                • Massada Massada 27 décembre 2015 08:54

                  Nous apportons notre total soutien à nos amis Corses, Israël, Corse même combat pour préserver nôtre identité et notre culture !


                  • Allexandre 27 décembre 2015 10:23

                    @Massada
                    Toujours n’importe quoi !!! Arrêtez de monopoliser le site pour écrire des conneries. Si je suis frustré, je ne sais ce que vous êtes !! Refoulé peut-être !!!


                  • antyreac 27 décembre 2015 13:28

                    @Allexandre
                    Ce ne sont pas de conneries mais des réalités que vous n’arrivez pas en prendre en comptes dans vos réflexions asmathiques. 


                  • Allexandre 27 décembre 2015 13:44

                    @antyreac
                    Eh bien prouvez-le moi au lieu d’affirmer des insultes ex nihilo. Je ne demande qu’à vous croire, mais le problème c’est que les sionistes affirment sans aucun argument tangible. J’ai travaillé le sujet depuis très longtemps, montrez moi que je me trompe et que vous le connaissez mieux que moi.


                  • Doume65 27 décembre 2015 16:01

                    @Massada

                    Combat un brin différent : Les corses veulent conserver leur identité multiséculaire, alors que les autorités israéliennes cherchent à annihiler celle qui précédait leur colonisation.

                    Tu nous prends vraiment à ce point pour des truffes, qu’on ne sache pas faire la différence et que ta propagande puisse fonctionner ?

                    Massada, la dernière chose à faire quand on veut faire de la propagande, c’est de prendre ses interlocuteurs pour des cons. Ça fait plusieurs années maintenant que tes interventions sont non seulement non productives mais attisent la haine contre ceux qu’en réalité tu ne représentes absolument pas. Je ne comprends pas pourquoi aucun collectif de juifs ou de leur amis ne t’aient pas encore collé un procès au cul pour trahison.


                  • Allexandre 27 décembre 2015 19:27

                    @Doume65
                    Massada récite sa leçon sans se soucier le moins du monde de savoir si sa réponse est en phase avec la question. Il est totalement à côté de ses pompes et le fait exprès je pense. Histoire de vraiment nous prendre pour des cons, des sous-hommes n’arrivant pas à la cheville du peuple élu. Quant à la justice, elle n’est interpelée que pour les supposés goyims antisémites. Alors vous pouvez toujours attendre.

                    Bonne soirée

                  • Massada Massada 27 décembre 2015 09:07

                    Il n’y aura, dans quelques années, plus un seul Chrétien vivant à Bethlehem. L’épuration religieuse de l’Autorité palestinienne les fait fuir !

                     
                    Comme chaque année depuis longtemps, il y aura peu de Chrétiens habitant de Bethlehem à la messe en question : au rythme où vont les choses, il n’y aura, dans quelques années, plus un seul Chrétien vivant à Bethlehem ou sur les terres de Judée Samarie occupée par l’entité terroriste appelée Autorité Palestinienne, qui n’est pas simplement une entité terroriste anti-juive, mais aussi une entité anti-chrétienne qui pratique l’épuration religieuse et fait fuir les Chrétiens.



                    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 27 décembre 2015 12:00

                       Massada, vous ne faites pas honneur aux juifs ^^

                       ... Passons.

                      Le moment est encore loin où l’on pourra tenter une histoire d’ensemble du peuple juif, suivi dans toute la durée de son développement, c’est-à-dire depuis ses origines jusqu’à nos jours, et dans toute l’étendue de ce développement, c’est-à-dire dans sa religion, sa philosophie, sa langue, sa littérature, et dans l’aventure de ses destinées matérielles.

                      Dans ce renouvellement de la science historique qui sera une des gloires sûres de notre siècle, l’histoire du peuple juif occupera de jour en jour une place plus large, à mesure que les découvertes partielles, en se coordonnant, laisseront mieux paraître dans ses grandes lignes le développement de l’humanité aryo-sémitique. Ce qui, en effet, au regard de l’historien, fait l’intérêt propre de la nation juive, c’est que, seule entre toutes, il la retrouve à toutes les heures de l’histoire, et qu’en suivant le cours de ses destinées, il se voit transporté tour à tour au milieu de presque toutes les grandes civilisations et de presque toutes les grandes idées religieuses qui ont marqué jusqu’ici dans le monde civilisé, dès l’aube de l’histoire.

                      Il voit tour à tour défiler sur le chemin d’Israël les tribus nomades et polythéistes des Sémites primitifs, l’Égypte et son sacerdoce, la Syrie et ses dieux, Ninive et Babylone, Cyrus et les Mages, la Grèce et Alexandre, Alexandrie et ses écoles, Rome et ses légions, Jésus et l’Évangile. Puis, quand l’unité nationale se brise et que la dispersion jette les Juifs aux quatre vents du monde, l’historien qui les suit en Arabie, en Égypte, en Afrique et dans tous les pays de l’Europe occidentale, voit encore passer sous ses yeux Mahomet et l’Islam, l’Aristote des Scolastiques et leur philosophie, toute la science du moyen âge et tout son commerce, les Humanistes et la Renaissance, la Réforme et la Révolution.

                      L’histoire du peuple juif comprend donc et suppose celle de tout le monde méditerranéen, de son premier jour au dernier, et il ne s’agit là que rarement et par accidents de l’histoire politique et matérielle, mais des idées, des religions, des faits sociaux, bref, des forces vives de l’humanité. L’histoire de tous les autres peuples, même de ceux qui ont exercé l’action la plus longue et la plus lointaine, ne s’étend qu’à une époque et à un lieu : chacun d’eux paraît et disparaît ; sa destinée n’a eu qu’un temps et il n’a assisté qu’à sa seule histoire ; le peuple juif a duré, et il a assisté à la destinée de toutes les grandes choses qui ont eu leur heure : c’est un témoin perpétuel et universel, et non pas un témoin inactif et muet, mais intimement mêlé comme acteur à presque tous ces drames par l’action et par la souffrance

                      À deux moments, il a renouvelé le monde : le monde européen par Jésus, le monde oriental par l’Islam, sans parler des actions plus lentes et plus cachées, mais non moins puissantes peut-être ni moins durables, qu’il a exercées au moyen âge sur la formation de la pensée moderne.

                      James Darmesteter « Coup d’œil sur l’histoire du peuple juif »

                      https://fr.wikisource.org/wiki/Coup_d%E2%80%99%C5%93il_sur_l%E2%80%99histoire_du_peuple_juif

                      « Ils » sont partout ^^ > http://www.jewpop.com/


                      • Doume65 27 décembre 2015 15:54

                        « [des] études, prétendument scientifiques, visant à isoler un gène qui serait commun à tous les juifs. »
                        Bonjour.
                        On peut en savoir un peu plus sur ces études ? Qui les mène, depuis quand, avec quels fonds...
                        Parce que ça ressemble bien une initiative de quelques illuminés.


                        • Allexandre 27 décembre 2015 19:22

                          @Une nouvelle étude faite sur des dizaines de Juifs vivant à travers le monde, met en évidence que ce peuple partage un patrimoine génétique commun. 

                          Une nouvelle étude, la plus importante du genre, révèle que le peuple juif est uni par ses gênes. L’étude montre qu’un juif italien à plus de points communs génétiques avec un juif esquimau qu’avec un chrétien italien.

                          « Les communautés juives partagent beaucoup plus (génétiquement) entre Juifs plutôt qu’avec les non-Juifs dans la même zone géographique », écrit le Dr. Gil Atzmon, co-auteur de l’étude et professeur de génétique à l’Albert Einstein College de Génétique.





                        • tf1Groupie 27 décembre 2015 19:35

                          @Allexandre

                          Je doute que ce soit vrai ; patrick Bruel a sans doute un patrimoine génétique plus proche de celui de Karim Benzema que de celui d’un Juif Ethiopien noir.

                          Je n’ai pas de chaire à L’Einstein College, mais j’ai quelques connaissances de base en matière de génétique et de couleur de peau.
                          Et d’ailleurs c’est probablement pareil pour l’esquimau ... sauf si ce n’est pas un esquimau de souche.

                          Par contre on est d’accord que l’ensemble de l’humanité partage un patrimoine génétique commun.


                        • Allexandre 27 décembre 2015 20:20

                          @tf1Groupie
                          Merci.

                          Perso, je ne doute pas, je n’y crois pas deux secondes. Cela serait terrible pour les juifs eux-mêmes, car les théories hitlériennes seraient alors corroborées. Le patrimoine génétique commun est une évidence. Nous venons tous de l’Afrique et nos grand-mère et grand-père étaient Noirs.

                        • Allexandre 27 décembre 2015 20:23

                          @Odin
                          Merci pour ce document.


                        • Massada Massada 28 décembre 2015 07:36

                          @Allexandre

                          Votre torchon ne suscite aucun intérêt vu le nombre de commentaires !
                          En dehors de quelques israelophobes rabiques, toujours les mêmes, le monde s’en fout de votre antisionisme compulsion psychotique ;
                          Mais continuez à brasser du vent, vous nous amusez smiley


                        • Doume65 28 décembre 2015 15:58

                          @Allexandre
                          Tu ne mets aucun lien mais donne quand-même un nom. Pas facile pour retrouver cette étude (étude qui semble unique, donc prétendre qu’il existe des études est un peu présomptueux). j’ai pu grâce à ce nom trouver entre autres un fil de discussion qui parle de la question (l’avantage de celui que j’ai mis en lien est qu’il est en français). Et je n’ai rien trouvé qui confirme que cette étude évoque des esquimaux ou autre peuple éloigné des origines du judaïsme. Je dirais que tu brodes.


                        • Odin Odin 29 décembre 2015 13:29

                          @Allexandre

                          Le lien a disparu ???

                           

                          Il venait de tribunejuive.info, c’est devenu antisémite

                          de donner des infos d’un site d’informations réalisé

                          pour la communauté de religion juive ??? 



                        • Massada Massada 28 décembre 2015 07:40

                          Aidons Allexandre à avoir son cota de commentaires :

                          Selon un fonctionnaire de l’immigration cité par l’agence Reuters, les juifs français qui s’expatrient en Israël seraient de plus en plus nombreux, à cause notamment de l’antisémitisme et de l’insécurité économique qui règnent dans le pays.

                          7 900 juifs français sont venus vivre en Israël cette année, soit une augmentation de 10% par rapport à l’année précédente.


                          • aimable 28 décembre 2015 11:57

                            @Massada
                            ceux qui restent sont des Français de confession juive !
                            les autres peuvent partir !


                          • Massada Massada 28 décembre 2015 07:42
                            Aidons Allexandre à avoir son cota de commentaires :

                             

                            Accident de travail tragique à Gaza, Mahmoud Abu Jehjouh a trouvé la mort lors d’une formation de terroriste du Hamas. Il n’aura pas eu le temps d’avoir son diplôme de tueur de Juifs… Aura-t-il droit aux 72 vierges ? C’est ce que souhaite le Hamas.

                            Le site du Hamas  nous apprend aujourd’hui la mort du « martyr djihadiste » Mahmoud Abu Jehjouh durant un entrainement faisant partie de sa formation.

                            Il est précisé qu’agé de 31 ans sa vie a été consacrée au jihad et au sacrifice au nom d’Allah.

                            Le Hamas a émis le souhait que Jehjouh soit reçu au paradis et reçoive les 72 vierges sans passer par la case « départ ».


                            • Massada Massada 28 décembre 2015 07:45
                              Aidons Allexandre à avoir son cota de commentaires :

                               

                              Une fois sur deux, les mariages palestiniens sont consanguins, ce qui provoque un taux de malformations congénitales du cœur trois fois plus élevé que dans la population générale. Au CHU Hadassah, sous l’impulsion de médecins juifs français, une équipe mixte de cardiologues israéliens et palestiniens a pris soin de 607 enfants palestiniens depuis 2005. Et tout cela sans frais car le seul ennemi commun est la maladie cardiaque.

                               

                              Il y a quatre ans, une palestinienne enceinte de Hébron a été envoyé au Centre médical Hadassah à Jérusalem.La mère souffrait d’une maladie auto-immune, le lupus. Les anticorps dans son sang avaient traversé le placenta, provoquant le blocage cardiaque de son fœtus.
                               
                              Nous avons accouché le bébé immédiatement et implanté un stimulateur cardiaque.Elle est rentrée chez elle deux ou trois semaines plus tard et elle est en bonne santé actuellement », explique le professeur Azaria Rein, le chef de cardiologie pédiatrique à Hadassah et le cofondateur de Un Cœur pour la Paix, en partenariat avec Hadassah pour le soin des enfants palestiniens souffrant de maladies cardiaques congénitales.

                              • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 28 décembre 2015 11:40

                                Ben .. ?? il est où mon dernier commentaire, tout comme celui d’odin (quel document ?) ?

                                je redonne le lien sans commentaire cette fois ^^

                                Le traumatisme de l’Holocauste se transmet génétiquement :
                                http://www.theguardian.com/science/2015/aug/21/study-of-holocaust-survivors-finds-trauma-passed-on-to-childrens-genes


                                • bakerstreet bakerstreet 28 décembre 2015 12:38

                                  Bravo pour votre article qui est exhaustif, ce qui n’est pas facile. 

                                  Sand est en effet un historien qui remet les pendules à l’heure. Tout peuple a besoin de mythe, mais il est important de garder raison, et sources historiques sûres, pour ne pas se faire abuser. L’histoire si on l’étudie bien nous propose au moins autant que les religions, des exemples répétés de nos errements, et nous offre des raisons de ne pas répéter les mêmes erreurs. Les codes et les interdits, on peut les trouver par le biais de l’enseignement des livres, par seulement religieux, mais universels, penchés sur une vision universelle de l’homme.

                                  • Allexandre 28 décembre 2015 13:00

                                    @bakerstreet
                                    Un grand merci à vous pour votre encouragement. Evoquer ce sujet n’est guère chose aisée, tant l’accusation d’antisémite plane comme une épée de Damoclès. Heureusement, je m’en contre-fous et mon seul repère, c’est l’HISTOIRE. Mais sur ce sujet, l’Histoire elle-même est incomplète, falsifiée ou carrément mensongère. Mais les Massada et consort n’ont rien à opposer à des faits historiques vérifiables par qui le souhaite. Donc, c’est soit l’insulte, soit le grand n’importe quoi.

                                    Bonne fin de journée !

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