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Jean-Luc Mélenchon candidat au milieu du gué

La candidature de Jean-Luc Mélenchon rencontre un écho très favorable sur Agoravox et chaque jour amène son (ou ses) article(s) sculptant la statue du héraut d'une "Gauche de gauche", pour reprendre l'expression en forme de blague de potache pourtant utilisée avec le plus grand sérieux par ses zélateurs.

Raison de plus pour tenter d'expliquer et d'exposer les lourdes réticences que le personnage suscite chez moi, tant sur la forme que (plus brièvement) sur le fond.

S'il fallait n'en retenir qu'une ce pourrait être celle-là. Je ne peux pas choisir un candidat qui a baptisé son parti "Parti de gauche". Ce nom est littéralement insignifiant, puisqu'il ne nous dit rigoureusement rien sur ce qui fonde la gauche, ses valeurs, ses idées. Cela revient, en quelque sorte, à ériger en totem une position géographique qui ne vaut que relativement à celles des autres courants politiques. Si du moins on considère que la gauche c'est le contraire de la droite.
On imagine avec consternation un deuxième tour homérique entre le candidat du Parti de gauche et son adversaire, du "parti de droite". Et à propos de parti de droite, il semble plutôt difficile de trouver un équivalent sur l'autre rive. Mis à part très brièvement et ponctuellement en Rhône-Alpes, où Charles Million avait crée "La Droite" après avoir tenté de se maintenir à la présidence de la région en 1998 avec les élus du FN. Pas très glorieux comme parallèle…
 
Mais trêve d'argutie, Jean-Luc Mélenchon nous l'a assez répété, il a quitté le Parti socialiste pour fonder le Parti de gauche car le PS ne serait plus assez à gauche.
Cela ne nous renseigne guère plus sur ce qui constitue "la gauche". Il semble donc que ce soit une sorte de socle idéologique immuable, duquel le PS a dévié. Jean-Luc Mélenchon se pose donc en "Réformé", qui fonde sa propre chapelle pour revenir aux valeurs d'origine abandonnées par l'Église majoritaire (le PS). Mais à la différence des Protestants, le profane ne dispose pas d'une Bible où se reporter. Marx ? Jaurès ? Proudhon ? Clémenceau… ?
Mitterrand, Jospin, Delors, Rocard, Chevènement… ?
 
 
Autre aspect problématique, le processus de création du Parti de gauche, qui reste relativement méconnu.
 
Bien sûr, on se souvient d'avoir vu Jean-Luc Mélenchon donner de sa personne en 2004 pour défendre le "Non" au projet de traité constitutionnel européen lors de la consultation interne des militants du PS. On se souvient, également, de l'avoir vu s'étrangler lorsque ce projet a été approuvé par une large majorité des militants (à environ 60%), puis passer outre la ligne du Parti pour défendre publiquement le "Non" en 2005.
On se souvient qu'il est néanmoins resté au PS, qu'il a bouillonné intérieurement lorsque Ségolène Royal a été investie candidate en 2006, puis a suivi la campagne de la candidate en traînant les pieds.
Mais qu'il est toujours resté au PS après la défaite de 2007, au point que tout départ semblait définitivement exclu, bien que l'envie soit manifestement là.
Qu'enfin, il a claqué la porte de manière totalement inattendue, à l'automne 2008, lorsque la "motion Hamon" fit un score jugé "décevant", pourtant ultra prévisible (compte tenu des précédents de 2004 et 2006), lors de la désignation épique de la première secrétaire du PS.
 
Cette rupture est relativement atypique :
Ce n'est ni une rupture brutale après un événement fondateur (façon François Bayrou refusant d'embrigader "son UDF" dans l'UMP, à l'été 2002), ni réellement une rupture lente venant couronner une série de désaccords et un éloignement progressif.
En effet, l'exposé public des divergences majeures a eu lieu dès 2004-2005, mais Parti et Front de gauche sont sortis des limbes à la fin 2008, tout armés pour les élections européennes qui approchaient. De plus, aussi loin que je me souvienne, Jean-Luc Mélenchon a toujours fait partie de "l'aile gauche"du PS qui n'a, de toutes façon, jamais eu un poids supérieur à celui de la "motion Hamon" en 2008. Alors ?
 
Sans doute ce retard est-il dû à des tractations partisanes longues et discrètes avec les communistes (composante majeure du front de gauche), les partisans de Jean-Luc Mélenchon à l'intérieur du PS et d'autres forces moins connues (Gauche unitaire - courant laïque et dissident de la LCR - et Gauche alternative, issue de "collectifs" favorables au "Non de gauche" en 2005, sorte de précurseur du Front de gauche, le ralliement des communistes en moins). Le but avoué étant d'éviter de se carboniser sur une position de franc-tireur à la Chevènement, attitude que Mélenchon ne s'est guère privé de critiquer vertement après le 21 avril 2002, à l'unisson de ses "camarades" d'alors.
 
Au reste, le "communiqué fondateur" du Parti de gauche[1] ne donne guère plus d'indications et brouille plus les pistes qu'autre chose. La valeur de certains arguments prête carrément à sourire.
Ainsi du danger majeur évoqué à l'époque, l'alliance entre le PS et un Modem déjà en perte de vitesse lors des municipales, qui s'est avéré complètement incapable de revenir, lors des élections suivantes, au score de François Bayrou en 2007.
On peut évoquer également le parallèle un peu vaseux avec "Die Linke" puis "Die Linkspartei", en Allemagne, crée par des dissidents sociaux-démocrates du SPD et les anciens communistes de l'ex RDA sous le gouvernement de Schröder, conforté lorsque le SPD a accepté de gouverner avec les conservateurs d'Angela Merkel en 2005, et dont Jean-Luc Mélenchon a pompé jusqu'au nom ("Die Linkspartei" = "le parti de gauche").
 
S'il est effectivement légitime de considérer que les sociaux-démocrates européens appliquent une politique économique proche de celle des partis conservateurs ou libéraux, il faut aussi remarquer que la France n'a pas vu de gouvernement de coalition UMP-PS. Ce qui fait tout de même une légère différence avec l'Allemagne…
 
 
La stratégie de communication employée par Jean-Luc Mélenchon lors de cette présidentielle n'est pas sans me rebuter elle aussi.
 
Avec une franchise qu'il faut lui reconnaître, il l'a exposée dans La Mécanique Mélenchon (LCI). Elle consiste à "faire du judo avec le système médiatique" pour mieux le subvertir de l'intérieur (17e minute). En gros, attaquer le système médiatique pour faire passer ses messages dans lesdits médias.
Choquer, pour attirer les caméras.
Surjouer le langage populaire, pour se démarquer du phrasé lisse trop "technocrate" ou "intello" (ce n'est pas dit mais ça abouti clairement à ce résultat).
 
Dénoncer avec fracas la connivence médiatique pour mieux se faire inviter sur les plateaux, ça ne vous rappelle personne ?
François Bayrou version 2006-2007 bien sûr !
Employer brusquement un "parlé peuple" théâtral plus ou moins reconstitué, ça n'a pas déjà été fait ça ?
Si, bien sûr, par Nicolas Sarkozy !
Même si, gauche oblige, on a aussi emprunté à Besançenot son haut parleur (19e minute) et ses points d'exclamation pour montrer l'ampleur de son indignation…
Au reste, cette stratégie laisse songeur :
Est-il vraiment possible, comme il l'affirme, de promouvoir une culture classique, littéraire, scolaire ou universitaire, en jouant pleinement le jeu de "l'infotainment" et du divertissement ?
Ne risque-t-on pas de rester cantonné dans le rôle du grincheux de service qui intéressera 5 minutes dans les "talk show" et qui sera dépassé au prochain changement de mode ?
Jouer le jeu du système que l'on veut combattre, n'est-ce pas le légitimer ?
 
 
Enfin, mes désaccords sur le fond sont particulièrement nombreux.
 
Je me concentrerai sur ses lacunes volontaires concernant la France et l'idée de nation.
C'est l'angle mort de son analyse, comme souvent à gauche.
 
Pourtant, et puisque la tentative européiste n'a accouché que d'un parlement européen empesé, "tour de Babel" qu'il reconnaît comme "non démocratique" (40e minute), il serait logique d'en tirer toutes les conclusions et d'admettre que le cadre privilégié d'expression de la démocratie reste, jusqu'à preuve du contraire, les nations, territoires plus restreints et homogènes. Un pas que le candidat ne semble pas (encore ?) prêt de franchir, préférant axer son programme sur la création d'une VIe République parfaite (comme Bayrou, Montebourg et bien d'autres). Ce qui ne signifie pas (totalement) absence de sensibilité tricolore, comme en témoigne le drapeau qui décore son bureau (comme Henri Guaino, vade retro satanas) et son admiration pour sa "patrie républicaine" (53e minute), à savoir la France révolutionnaire, qui semble être sortie du néant historique en 1789 (mais c'est un autre sujet !).
 
Peut-être cette absence de sensibilité pour la nation comme échelle démocratique la plus pertinente explique également qu'il puisse justifier sa scission avec le PS par une analogie bancale avec la situation politique en Allemagne, pourtant fort différente de la situation française.
 
 
Mais participer au non dit sur l'idée nationale, n'est-ce pas faire pleinement le jeu des Le Pen et de l'extrême-droite, qui utilise cet abandon volontaire pour accréditer le mythe d'un complot "anti France" ? Avec par conséquent quelques apparences de réalité.
 
Faut-il d'ailleurs uniquement rechercher l'origine de la montée de l'extrême-droite du côté des "liaisons dangereuses" de la droite, prompte à agiter l'insécurité ou l'immigration comme un chiffon rouge[2] , et ignorer l'impact des réactions outrancières de pseudo opposants, qui crient au nazisme dès que trois Afghans sont renvoyés en Afghanistan, manifestent contre la tenue de débats, fussent-ils sur un thème aussi "sulfureux" que "l'identité nationale", ou défendent avec constance la régularisation quasi automatique des "sans-papiers" ? Faut-il faire semblant de ne pas voir que, comme sur les plateaux d'une balance, les excès des uns sont souvent compensés par les excès des autres ?
 
 
 
Les points évoqués ici me paraissent suffisamment lourds pour tempérer l'enthousiasme suscité ici par la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
L'honnêteté oblige toutefois à admettre que son autocritique sur l'Union européenne, exposée notamment dans le reportage de LCI, est suffisamment rare pour être remarquée. Et saluée : on aimerait entendre plus souvent des éditorialistes ou des politiques admettre qu'ils se sont trompés.
Mais malgré des intuitions positives et des analyses pertinentes (critique de la social démocratie, de plus en plus libérale et de moins en moins sociale, revirement sur l'Union européenne, volonté de défendre une culture classique éloignée du culte de l'instant moderne ou post moderne) la pesanteur qui l'entoure reste assommante (culte voué à un positionnement géographique de plus en plus flou, "la gauche", cécité volontaire sur la nation, facilement assimilée au nationalisme, survenue claire obscure du "parti de gauche",...).
Et, pour mon cas personnel, cela reste très dissuasif...


 Un nouveau parti pour la gauche (Communiqué de Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez)
 
 Vendredi 7 Novembre 2008, 13h37
 
 Ca suffit comme ça !
 
 Le résultat du vote au parti socialiste est connu. Les trois motions issues de la majorité sortante du Parti arrivent en tête. Elles obtiennent 80% des suffrages. Et la motion de Ségolène Royal l'emporte avec sa proposition d'alliance au centre. Ainsi, les orientations qui dominent la social-démocratie européenne l'ont emporté alors quelles conduisent partout à l'échec. Elles avalisent l'Europe du traité de Lisbonne, les alliances changeantes, l'abstention face à la droite, et refusent de mettre en cause le capitalisme. Ce résultat est sans ambiguïté. Le score respectable de la gauche du parti n'y change rien malheureusement.
 Pour nous, ça suffit comme ça !
 Nous refusons de nous renier en participant à des complots et des combinaisons tactiques. Car quelles que soient les arrangements qui sortiront du Congrès de Reims, la future direction du PS appliquera l'orientation majoritaire en particulier quand viendront les prochaines élections européennes. Il faudrait alors accepter ce que nous refusons depuis toujours : le traité de Lisbonne et le Manifeste commun avec les partis sociaux démocrates qui gouvernent avec la droite dans leur pays. Non ! Pour nous, ça suffit comme ça !
 Nous prenons nos responsabilités. Dans la crise du capitalisme, notre pays a besoin dune autre voix à gauche. Nous voulons lui être utiles. Nous voulons reprendre l'initiative, formuler une alternative, faire reculer et battre Sarkozy. Par fidélité à nos engagements, nous prenons donc notre indépendance d'action. Nous quittons le Parti socialiste. Nous allons porter publiquement notre conception du combat républicain et socialiste, sans concession face à la droite, au capitalisme et leur irresponsabilité destructrice contre la société humaine et l'écosystème. Nous allons la proposer au suffrage universel. Ainsi que nous la montré en Allemagne Oskar Lafontaine avec Die Linke, nous décidons d'engager avec tous ceux qui partagent ces orientations la construction d'un nouveau parti de gauche et nous appelons à la constitution d'un front de forces de gauche pour les élections européennes. Nous savons qu'une énergie immense dans notre peuple est disponible pour le changement. Il faut aller de l'avant.
 
 Jean-Luc Mélenchon, sénateur de l'Essonne
 Marc Dolez, député du Nord
 
[2] Pour un nouvel exemple de cette analyse hémiplégique, voir récemment l'éditorial de Marianne n°771, qui considère que la montée du FN est imputable aux "transgressions à répétition" du chef de l'État.

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29 réactions à cet article    


  • Yvance77 8 février 2012 10:31

    Salut,

    Je pense surtout que la candidature de Mélenchon est de plus en plus crédible et légitime. Et, cela ne passe pas bien... surtout à la droite du parti seul de gauche


    • Solero30 Solero30 8 février 2012 11:41

      Mélenchon ne parle pas en son nom. Il est le porte parole des militants des divers partis qui composent le front de gauche.


    • HORS MELENCHON ET MONTEBOURG la gauche ne sera pas une vraie gauche...les

      socialistes ont trrop tendance a s’embourgeoiser.ils ont aussi trop d’amis banksters ou avocats d’affaires.........OU GERANTS DE SCI.PARISIENNES

      le peuple d’en bas attend une VRAIE GAUCHE


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 8 février 2012 21:03

      Je suppose qu’il y a (au moins) deux affirmations ironiques dans cette phrase.

      J’ai bien compris la dernière smiley
      La première, pas sûr smiley

      Et il y en a peut-être une glissée entre les deux mais alors là... smiley

       smiley


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 9 février 2012 09:46

      J’avais bien compris alors !
      Et je suis sans illusion là dessus...

      Pour dire où on en est, même Mélenchon s’est fait taxer de vilain nationaliste quand il a critiqué le condominium Merkel Sarkozy alors...


    • armand armand 8 février 2012 11:18

      Pas franchement à gauche, je ne peux qu’applaudir quand j’entends Mélenchon appeler les travailleurs à la résistance contre le rachat de leur entreprise par un charognard de fonds d’investissement.
      Mais le passé stalinien et le refus obstiné du fait national ne passent pas !
      Contradiction apparente, j’aurais bien échangé des coups de barre de fer avec lui à une certaine époque, mais dans la brochette de candidats il relève tout de même le niveau.


      • Walid Haïdar 8 février 2012 15:58

        Mélenchon a un passé ANTI STALINIEN justement.


        Faut-il rappeler que les communistes étaient les premiers anti-staliniens ? Que les opposants à Staline qui étaient communistes ont été envoyés au goulag, assassinés ou vendus à la répression capitaliste ?

        Quand est-ce que les gens qui se disent anti communistes vont s’intéresser sérieusement à ce qu’est le communisme, au delà des clichés et mensonges véhiculés par les convenances bourgeoises ?

        Au parti communistes, les plus farouches opposants à la candidature de Mélenchon furent les anciens Staliniens, et ils se sont avérés minoritaires, largement.

      • LE CHAT LE CHAT 8 février 2012 11:45

        le front de gauche , c’est un recyclage des cocos auquels on a enlevé la faucille et le marteau qui ont laissé de très mauvais souvenirs là où ils ont eu le pouvoir .

        ces gens sont toujours staliniens et ennemis de la démocratie , comme ISGA sur ce site qui appelle à l’élimination physique de ceux qui ne lui plaisent pas sans que ça fasse réagir la modération .
        les mêmes sont en train d’empêcher MLP de faire normalement sa campagne électorale à la Réunion .Est que Méluche serait heureux si à chaque meeting des centaines de manifestant venaient protester contre les horreurs du stalinisme ?


        • Yvance77 8 février 2012 13:34

          Salut minou,

          Tu sais que je t’aimes bien, et que je comprends parfaitement tes choix, mais là tu es un poil à côté de la plaque.

          Je vais te dire mon sentiment qui m’est personnel. J’ai vécu et travaillé dans des pays qui appartenaient à l’ex. bloc soviétique. Basé en Roumanie, j’ai pu voir les ravages issus des années noires du communisme stalinien. Une horreur que rien ne peux réparer.

          Jamais Ô grand jamais je n’irai vers un être qui représente cela. Même un communisme soft m’effraie. Je vais souvent en Russie aussi, et ils font tout pour effacer cela. Exemple paris tant d’autres, Poutine à pris à bras le corps la question du logement.

          Ce qu’il se passe là-bas depuis des années, est la destruction systématique de tous les immeubles Kroutchev. Ils sont ceux que tu vois dans les films, ces blocs de cinq étages qui s’alignent sans âme les uns à côté des autres et constituent ensuite des quartiers informes et sordides. Ça existe et tu ne le lira nulle part, il faut aller sur place pour ce rendre compte des ces changements. Et les anciens propriétaires retrouvent à la place un logement neuf et salubre et surtout « gratuit ». Tu ne verras cela jamais chez nous hein ?

          Tu n’arrives pas à comprendre que parfois nos combats sont les mêmes, on prend des voies différentes, mais pas divergentes.

          J’ai l’intime conviction que Mélenchon fera ce qu’il faut sur les plan économique, et taxera ceux qui doivent l’être. MLP non (à mon sens encore une fois)

          Alors tu vois, on peut se tenir la main dans bien des cas.

          Mais STP ne vois pas toujours le marteau et la faucille de partout

          Bye


        • LE CHAT LE CHAT 8 février 2012 14:03

          @lgcontact

          j’avais remarqué , ils sont aussi endoctriné que l’ancienne version des années G.Marchais

          @yvance

          je commencerai à espérer en Méluche que quand il dira merde au PS et non pas de lui servir de rabatteur . Arlette au moins renvoyait les candidats de la pensée unique dos à dos !


        • Yvance77 8 février 2012 14:57

          Minou,

          J’ai le même espoir. Le parti de gauche ne doit pas être la carpette utile, sur laquelle le PS posera ses bottes crottées.

          Et, je ne pense pas qu’il appelera à voter Flamby. Si tel est le cas ma déception sera immense.

          Car pour moi le PS n’est qu’un édulcoré de la politique pipolesque.


        • foufouille foufouille 8 février 2012 15:37

          la roumanie avec sa TVA a 24% ?


        • Walid Haïdar 8 février 2012 16:02

          « ces gens sont toujours Staliniens »


          Mais non, c’est simplement FAUX. Vous ne pouvez pas dire des choses fausses et espérer qu’on ne vous en tienne pas rigueur. Mélenchon est anti stalinien depuis toujours, et il a toujours été anti maoïste et anti Pol Pothien, faut arrêter de raconter n’importe quoi.

          Qui au PC d’aujourd’hui est Stalinien ? une vieille garde ultra minoritaire et qui justement s’est opposé à la candidature de Mélenchon.

          Arrêtez de dire n’importe quoi et faites des critiques fondées.

        • Walid Haïdar 8 février 2012 16:13

          @Yvance : vous allez être déçu alors. La gauche se rassemblera toujours pour battre la droite.

          Je préfère le PS que l’UMP, clairement, et même si le PS n’empêchera pas la merde de s’installer : ce sera un peu moins pourri, et je prend ce peu plutôt que rien.

          D’ailleurs, si le PS gouverne, ça aura le mérite de montrer à quel point sa politique ne sert pas à grand chose.

          Ce qui est certain par contre, c’est que les reports de voix du FdG sur le PS vont être assez faibles, et ce quelle que soit l’attitude de Mélenchon.

          Mélenchon s’il n’est pas au second tour dira à mon avis ceci : continuons à nous mobiliser pour les législatives en donnant le plus de poids possible au FDG, et en attendant battons la droite au second tour en se reportant sur le candidat de gauche (s’il y en a un). Il utilisera probablement une formule du genre « Si vous pensez comme moi que l’UMP est pire que le PS etc. »

          Il dira cela mais en ayant parfaitement conscience que les gens ne se reporteront que s’ils ont le sentiment que ça sert à quelque chose de battre Sarko (ou LePen) en élisant Flamby. et ça dépendra avant tout de Hollande, pas de Mélenchon.

          Cela fait-il de lui un rabatteur ? bah évidemment, c’est la théorie inconsistante du FN et consorts, fondée sur rien sinon leur manque d’argumentation. Non, ça fait simplement de lui quelqu’un de gauche qui considère à juste titre que la clique de l’UMP est pire que celle du PS. Quand on est de gauche, et je sais que les gens de droite ne comprennent pas, mais on vomit sur des Guéant, Guaino, Hortefeux, Estrosi, j’en passe et des meilleurs : ils nous font gerber, on n’en veut pas, et c’est encore pire concernant les politiciens du FN. C’est marrant d’ailleurs la théorie du rabatteur, parce que de l’autre côté on a la théorie de la division de la gauche.

          « Rabatteur, rabatteur, rabatteur.... » comme des perroquets on répète mille fois le même truc, c’est basé sur strictement aucun fait, mais c’est pas grave, à force de répéter certain s’en sont convaincu comme d’une évidence.

        • foufouille foufouille 8 février 2012 17:23

          « Si vous pensez comme moi que l’UMP est pire que le PS etc. »
          salade de mache aux truffes ou le siecle


        • Olivier Perriet Olivier Perriet 8 février 2012 21:10

          JLM est plutôt connu pour être trotskyste à l’origine, non ?
          C’est d’ailleurs l’une des interprétations qu’on donne de son action :
          digérer les restes du PCF dans un « Front de gauche » flou.
          C’est d’ailleurs ce qui a fait s’étrangler certains comme Gremetz ou Gérin (qui a dit qu’il ne parrainera probablement pas JLM)

          Alors vous devriez être contents smiley
          Je n’en ai pas parlé parce que c’est de la tambouille politicienne qui ne me concerne pas.

          Quant à la situation en Allemagne, elle est assez différente :
          la dissidence de Lafontaine a semble-t-il permis de réintégrer les anciens communistes de RDA dans le jeu politique, eux qui étaient pestiférés avant (au point que Schröder préféré gouverner avec Merkel plutôt qu’avec die Linke).

          à compléter aussi car je ne suis pas spécialiste.


        • superyeti superyeti 8 février 2012 12:19

          Mélenchon fait peur autant a droite qu’au PS, ne vous en déplaise sa candidature et ses propos tiennent la route et rencontre une bonne opinion chez les travailleurs, d’ici a ce que Merluche soit devant Le Pen et Bayrou devient très probable.

          Je m’explique, les projections le donne aux environ 10%, les instituts de sondage, le donné a 4% il y environ 3 mois on peut penser qu’a 3 mois du 1er tour, son score risque d’évoluer d’environ 2 points par mois, ce qui lui donne au 1er tour un score d’environ 15%.


          • Walid Haïdar 8 février 2012 16:23

            A il est nul en idées politiques ? Vous voulez qu’on vous organise un débat avec lui pour vérifier ?


            Vous avez lu certains de ses bouquins traitant d’idées politiques pour savoir ?

            « Même dans qu’ils s’en aillent tous », quelle était l’analyse ? Qu’il allait y avoir très bientôt des vents de révolte, des soulèvement populaires, et qu’est-ce qu’on a vu quelques mois après la sortie du bouquin ? Les révolutions arabes (qui ne sont pas terminées, par exemple en égypte, ça fight encore pour virer l’armée du pouvoir), les indignés, les anonymous qui « sortaient de l’anonymat », les mouvements de grèves massives en France, en Grèce, au Portugal...

            alors évidemment, c’est pas avec des aveugles qui se réjouissent de ce que ces résistances échouent ou ne portent pas leurs fruits, qu’on risque d’avancer, mais c’est ça la lutte : des gens courageux qui se battent comme ils peuvent, se font taper dessus, marcher dessus, sont ignorés par ceux qui sont au pouvoir, jusqu’au moment où le rapport de force bascule, ou le pouvoir est allé trop loin, où il ne peut plus faire marche arrière, et où il finit par être renversé... ou pas, et reprend son règne toujours plus précaire, jusqu’à une nouvelle lutte dure, harassante, violente, et enfin, la victoire. On a rien sans rien.

            Mais « il est nul en idées politiques » ça c’est vraiment très fort, surtout quand on a rien lu de lui et qu’on se contente de regarder les show télés, o ne vous en déplaise on ne peut rien faire de plus consistant que des shows.

          • Pelletier Jean Pelletier Jean 8 février 2012 16:42

            @superyeti,

            tu as fumé la moquette ou quoi ? enfin tu peux rêver... mais ce genre de propos m’étonnera toujours..
            http://jmpelletier52.over-blog.com/


          • Olivier Perriet Olivier Perriet 8 février 2012 20:59

            à Walid

            Je ne pense pas qu’on puisse mettre à égalité les révoltes au Maghreb, les grèves en France et les mouvements en Grèce.
            D’abord concrètement, on n’a pas les mêmes risques à gueuler contre Sarkozy en France qu’à manifester en Tunisie contre Ben Ali : dans le 2e cas, on risque carrément de se faire trouer la peau...

            Là encore, il y a des spécificités nationales énormes, même parmis le monde « arabe » :
            les révoltes en Libye, en Tunisie, en Egypte ou au Maroc et en Algérie ne sont pas complètement semblables.

            Ne sous-estimons pas les spécificités nationales (encore) sinon on ne comprend rien.


          • superyeti superyeti 8 février 2012 13:49

            Qui vivra verra !!!

            Le réveil risque d’être difficile pour toute la droite ultra-libérale qui va de l’UMP a Le Pen en passant par Bayrou.


            • jean 8 février 2012 17:23

              N’oubliez pas le super candidat fantome qui lui n’a pas encore mis le pied dans le bain (officielemend)


              • Olivier Perriet Olivier Perriet 8 février 2012 20:54

                Dites, je parlais de J-L Mélenchon, pas de Staline ou de l’URSS.
                Et puis bon je ne vais pas polémiquer avec certains d’entre-vous concernant la Roumanie ou les pratiques des élus communistes autour de l’étang de Berre : je n’ai pas assez d’arguments et il y aurait une implication trop personnelle qui me dépasserait  smiley

                Enfin, concernant Poutine, il me semble qu’on lui reproche justement (à « l’ouest ») de ne pas se distinguer assez de l’ex-URSS. Il a dû dire qu’il considérait que la chute de l’URSS avait été une catastrophe pour la Russie à un moment si je me souviens bien.


                • FYI FYI 8 février 2012 22:26

                  S’il détruit le PS, se serait déjà çà de pris.


                  • arobase 8 février 2012 22:31

                    les revoilà partis à moscou !!


                    ils ont fait quoi, avec tous les humanistes de gauche, les « cocos staliniens  » comme dit ce chat imbécile :
                    -ils ont libéré la France des griffes des nazis et des collabos tous de droite. 
                    d’ailleurs les admirateurs d’hitler d’aujourd’hui sont d’extrême droite, pas de gauche.

                    -il ont donné au pays : juste deux ou trois petits exemples :
                    - la sécurité sociale
                    -les mutuelles
                    -les retraites
                    -les congés payés
                    -les 35 heures ( certains préféreraient les faire travailler nuit et jour et s’y emploient activement )

                    toutes choses que la droite unie depuis 40 ans (lepen -sarko-bayrou qui ont tout voté ensemble et qui ont mis là chirac et sarko) est en train de tenter de détruire une par une.

                    écoutez le discours d’hier de JL Mélenchon. il le détaille !

                    en face il faut mettre les merveilleuses réalisations du capitalisme libéral sauvage que ce chat de gouttière (qui n’a que la haine à la bouche comme son idole) défend becs et ongles !

                    • arobase 8 février 2012 22:38

                      on doit à chevennement la défaite de la gauche et l’avènement désatreux de chirac suivi de celui mirifique de sarkosy.


                      il a bien fait de se retirer !
                      « La gauche se rassemblera toujours pour battre la droite.  » et elle sera battue ! tous les idiots fauchés, admirateurs des spéculateurs bronzés sur leur yachts et de leurs valets doivent se faire une raison : sarkosy sera balayé malgré l’appui de lepen et bayrou.

                      c’est comme ça !

                      • Olivier Perriet Olivier Perriet 9 février 2012 09:49

                        déjà qu’on doive à JPC l’élimination de Jospin c’est nul :
                        si Jospin a été éliminé c’est peut-être sa propre responsabilité, vous ne trouvez pas ?
                        C’est facile de rejeter toutes ses lacunes sur les autres.

                        Alors qu’on doive à JPC l’avènement de Nicolas Sarkozy, vous pourriez préciser ???


                      • cire 9 février 2012 10:10

                        Pas au milieu du gué mais au début d’une évolution citoyenne ,le réveil des consciences est de mise ,le discours est cohérent et reflète bien la congruence du candidat .

                        Une mutation humaine radicale doit s’opérer ,seule une politique de transformation peut nous permettre d’évoluer rapidement en montrant l’exemple dans le monde .Or ,l’unique projet politique crédible est porté aujourd’hui par le front de gauche ,cette prise de pouvoir des citoyens est avec une nouvelle constitution ,un avenir crédible et pérenne de notre aventure humaine .

                        Bien sûr tous les citoyens devront apporter vigilance et action car le monde de la finance ne se laissera pas faire .Chaque citoyen sera la sentinelle de notre vraie constitution et démocratie .
                        La présidentialisation de cette élection est à l’image des pouvoirs mis entre les mêmes mains dans cette 5ième constitution ,l’évolution nécessite des esprits ouverts et cultivés qui aidés par des citoyens actifs seront poussés à rester dans les sillons tracés ; Mr Mélenchon est pour l’instant celui qui représente au mieux cette façon de pratiquer .

                        Sa future élection ne veut pas dire chèque en blanc ,cela augure d’une vraie respiration démocratique ,donc d’un engagement permanent de tous ,soyons des citoyens et non pas que des électeurs .

                        • cire 9 février 2012 11:18

                          Bravo scipion !!

                          En effet ,les résultats ont été peu concluants surtout pour ceux qui ont subit un alourdissement de nuque ,mais dorénavant nul besoin de plombage ,au contraire ,le temps est venu d’alléger les oligarques de leurs obligations ou de leurs produits dérivés .

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