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Judi Rever et Paul Kagamé : « Le premier qui dit la vérité ..... » (3/... ?)

« Le témoin a dit la vérité

Il doit être extradé »[1].

 

Dans mon dernier billet[2] concernant la « tribune » que des autorités académiques néerlandophones de Belgique auraient offerte à Judi Rever à propos son livre : « In Praise of Blood. The Crimes of the Rwandan Patriotic Front [3] », j’avais évoqué l’initiative d’un Panel de Personnalités, d’ASBL et d’ONG de publier une « lettre-ouverte-pétition » protestant « contre » Judi Rever[4] accusée explicitement de négationnisme du Génocide des Tutsi du Rwanda de 1994.

 

Parmi les signataires, à tout seigneur tout honneur, j’avais déjà épinglé le cas du Général Roméo Dallaire, chef militaire de la MINUAR[5] et exprimé mon point de vue, et mes réserves, sur la position de celui-ci, vis-à-vis de sa compatriote, Judi Rever, dans le cadre de cette « pétition », bien entendu, mais aussi, plus généralement, au vu de ses problèmes de santé mentale dont il semble bien souffrir depuis longtemps d’une manière flagrante, et, malheureusement pour lui, récurrente, suivant ses propres déclarations.[6]

 

Pour continuer avec les militaires et néanmoins « autorités » de ce Panel, un autre pétitionnaire, dont l’intervention, sans m’étonner, m’interpelle cependant compte tenu de la gravité des accusations à l’encontre de Judi Rever (et de son travail), est le « Lieutenant-Colonel, à la retraite, vétéran de l’Opération Turquoise », Guillaume Ancel. Les imprécisions, extravagances et autres erreurs flagrantes des « écrits » et « conférences » qu’il produit, auxquelles je me suis habitué, ont été largement exposées et commentées par d’autres que moi. Je voudrais cependant profiter de l’occasion, ici, pour poser, maintenant, deux questions sur la position que Guillaume Ancel défend en soutenant indéfectiblement Kagamé (et, corrélativement, en accusant massivement la France). La première : pourquoi Guillaume Ancel ne reprend-t-il pas dans son argumentaire anti-français, ce que Kagamé aurait déclaré, à propos de l’opération Turquoise, à Collette Braeckman, journaliste belge, « experte » du Rwanda, à savoir : « J’ai (Kagamé) fait prisonnier une douzaine de soldats français ...... mais dans le cadre d’un « Gentleman Agreement » avec le gouvernement français, je les ai rendus à la France !!!!! » .... Un Gentleman Agreement entre celui qui a « mis fin » au Génocide des Tutsis du Rwanda (au « prix » du sang des « petits » Tutsis de l’intérieur ... le « prix à payer »[7] ?) et les planificateurs français de ce même génocide, est-il concevable ? La deuxième question : pourquoi Guillaume Ancel n’analyse-t-il pas ce que Roméo Dallaire écrit p 544 et 545 de son livre (« J’ai serré la main du Diable ») : « ... Je (Dallaire) lui (Kagamé) ai expliqué le but déclaré de l’opération française, aussi loyalement et directement que possible. Je pensais l’avoir persuadé que nous n’étions pas mêlés à une conspiration diabolique pour enlever la victoire du FPR ou pour protéger ou promouvoir le génocide. Par la suite, j’allais découvrir que le FPR, quoique publiquement opposé à une intervention française, en était venu à accepter désormais un déploiement français pendant que Kagamé terminait sa campagne. ...... Après ces événements, je me suis longtemps efforcé de comprendre pourquoi Kagamé préférait l’opération Turquoise à la MINUAR-2. Je ne peux que présumer ses raisons : puisque l’intention de la MINUAR-2 était de faire cesser le génocide ...... j’aurais inévitablement affirmé que l’avance du FPR ne devait pas exacerber la crise humanitaire ... Mais Kagamé voulait tout le pays, pas seulement une partie de celui-ci. J’en vins à croire qu’il préférait que la situation ne se normalise pas avant qu’il ait remporté la victoire ».

A propos de ces questions lancinantes, sans aucune réponse, que Dallaire se pose depuis maintenant 25 ans ... et auxquelles je faisais allusion dans mon article précédent ..... Guillaume Ancel ne pourrait-il fournir un élément de réponse au patron militaire de la Minuar ?

 

Pour les « philosophes » et les autres membres du corps académique, signataires de la « lettre–ouverte-pétition », j’aurai une position plutôt critique de méfiance et de perplexité. En effet, depuis les année 1958-1968 et jusqu’à présent, les effets pervers du « Mandarinisme généralisé dans les Universités » et de la « Marchandisation de l’espace culturel européen », en général (mais aussi, espace spécifiquement « français de France ») ont mis en évidence la dévaluation intellectuelle des milieux socio-professionnels de cette « honorable et savante confrérie, classe ou secte ». Dès 1977, en effet, et devant la « mode » des nouveaux philosophes Gilles Deleuze disait : « ..... la nouveauté du phénomène tient à l’introduction des règles du marketing dans le domaine de la philosophie ». Texte d’il y a 42 ans déjà mais quasi – prémonitoire et dont le fonds (qui, lui, n’est pas de commerce) semble bien actuel. Car, ne peut-on paraphraser Deleuze[8] en disant, à propos de Judi Rever  : « La liberté de parler s’arrête là où la liberté de penser est une marchandise exposée à l’offre, à la demande et à la galvaude universitaire des doctorats et autres titres ronflants » .....

N’ayant pas encore eu le temps de faire des recherches exhaustives sur toutes ces personnalités-ci de la « lettre-ouverte-pétition », je n’en retiendrai, pour le moment qu’une à savoir, Joël Kotek, historien et professeur à l’Université Libre de Bruxelles (Belgique) qui dit : « Je vous avoue que je ne connaissais pas Judi Rever. J’ai donc passé près de deux heures à visionner ses multiples interviews sur Youtube et le moins qu’on puisse dire sans l’ombre d’un doute est qu’on peut la qualifier de négationniste »[9]. Le travail de Judi Rever, partagé entre « les terrains » et « les rédactions[10] » où elle a publié régulièrement depuis plus de 20 ans, a été caractérisé par Johan Swinnen, ex- Ambassadeur de Belgique au Rwanda (d’août 1990 à avril 1994, durant le génocides) de la manière suivante : « Les victimes du FPR sont-elles mortes à cause de dommages collatéraux, de crimes contre l'humanité ou même pire ? J'ai lu le livre de Judy Rever ».............. « Un livre qu'elle a écrit après de nombreuses années de recherche sur les crimes avant, pendant et après le génocide, au Rwanda et au Congo. Il ne serait pas honnête de qualifier ses conclusions de frivoles ou superficielles. Elles devraient être prises au sérieux » ...[11] . L’ex-Ambassadeur de Belgique n’est-il pas encore « persona non grata » au Rwanda , comme le sont ou l’ont été, Caroline Buisman et Peter Erlinder (avocats de Victoire Ingabire), David Rawson (Ambassadeur US au Rwanda 93-95) et Alison Desforges d’Human Rights Watch[12] (†[13]) ? Joël Kotek deviendra-t-il le prochain conseiller de Kagamé à l’instar de Tony Blaire ? Prendra-t-il la nationalité rwandaise pour voter le renouvellement du mandat présidentiel de Kagamé ad vitam aeternam (comme l’a fait Alain Destexhe -cfr ci-dessous) ? Sera-t-il président du prochain jury d’Assises pour faire arrêter, juger, condamner et extrader Judi Rever vers « Kigali-1930 » ?(comme la Belgique a fait, vers Guantànamo, d’un certain Nazir Trabelsi [14]) - CQFD ?

 

J’en viens à la Société Civile c’est-à-dire aux ASBL et autres ONG. Il m’aura fallu beaucoup de temps, tant le nombre des signataires et leurs références posaient le problème d’une synthèse qui ne soit pas un raccourci de l’histoire. Heureusement je me suis déjà exprimé à propos de Jean-François Dupaquier dans mon billet d’il y a presqu’un an et demi sous : https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/rwanda-paul-kagame-judi-rever-et-204101 où j’avais repris ses termes, quasiment orduriers, employés pour qualifier Judi Rever ........ et où je disais que Dupaquier spéculait sur les intentions ultérieures de celle-ci, à savoir : « de ruiner la réputation de Paul Kagamé, le chef d’Etat du Rwanda, et contribuer à le faire tomber (sic) ». Incongru !!!!

A propos d’Emmanuel Cattier, j’avais déjà reçu des volées de bois verts en retour de mon papier[15] relatif aux propos de Raphaël Glucksmann, sur la France, Mitterrand et le Génocide des Tutsis du Rwanda, propos que je jugeais déplacés et injustes. L’argumentation de ces commentaires d’Emmanuel Cattier fut pour moi un bel exemple, de sa part[16], du sophisme « Cum hoc ergo propter hoc[17] ». Mais outre la réponse à la question que je posais ci-dessus à Guillaume Ancel, sur le « deal Kagamé- DRSD » j’aimerais avoir également le point de vue d’Emmanuel Cattier sur la fait que des services de renseignements français auraient mis en garde Musévéni (d’Ouganda) contre une tentative d’attentat contre son avion préparée par ....... Kigali, en septembre 2018 ?[18]

 

J’admets volontier qu’il est bien normal qu’en épousant son conjoint ou sa conjointe, on en épouse souvent la cause, étant bien placé pour le savoir et pour en parler en long et en large. Je me demande, toutefois, si réellement le fait de recevoir, d’adopter ou de prendre la nationalité rwandaise et de se faire « adouber » et « décorer » pour « services rendus » par Kagamé n’est pas aussi excessifs que l’attitudes de ceux et celles qui, sincèrement, étaient fiers de recevoir d’Hitler, de Mussolini, de Franco, de Staline, de Mao, de Kim il Sung, de Mobutu ou Mugabe les marques de reconnaissance pour leur engagement dans la lutte pour la défense de « leurs valeurs » ........ Cela me permet d’en arriver aux « politiques » de la pétition. ....... Je reconnais que je n’en ai identifié qu’un seul qui me vaut la peine d’un commentaire. Il s’agit en l’occurrence d’un certain Alain Destexhe : ex-MSF belge, ex-compère de Bernard Kouchner, ex-mandataire municipal à Bruxelles, ex-membre du parti fondé par Jean Gol[19], ex-membre l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (Azerbaïdjangate), ex-fondateur d’un parti « fantôme » sortis (ruiné ?) des urnes, et malgré tout, toujours belge, non encore réfugié au Rwanda. ..... qui lui, aussi, a pris (demandé ou reçu) la nationalité rwandaise (pour quels services rendus ?) et qui s’est même vanté d’avoir voté pour Kagamé à la dernière présidentielle où celui-ci a obtenu 99 ;99 % ( ?) des voix ..... Alain Destexhe s’est ridiculisé, à l’époque (2.000), dans une vidéo[20] où il a révélé son manque de savoir vivre, son mépris pour ses hôtes en Corée du Nord, par son attitude infantile et indigne d’un représentant officiel élu de son « propre peuple », mépris, arrogance et attitude insultante vis-à-vis du peuple coréen et de son dictateur Kim Jong-un. S’il s’était conduit de la même façon à Kigali, vis-à-vis du dictateur Paul Kagamé en serait-il revenu vivant ? Faut-il rappeler qu’en apprenant la mort d’Alison Desforges, Alain Destexhe a osé déclarer[21] d’une manière indécente : « Ironiquement, pour elle qui avait passé tant de temps à faire reconnaître le génocide des Tutsis, la dernière fois que je l'a vue, c'était dans un avion de Brussels Airlines pour Kigali...où elle s'était vue interdire l'accès sur le territoire rwandais et avait dû repartir pour Bruxelles » ..... S’est-il seulement posé la question du « pourquoi ? » de l’expulsion du Rwanda d’Alison Desforges. S’est-il indigné ? .

 

Pour en venir aux journalistes, j’ai déjà évoqué Jean-François Dupaquier qui fait partie de cette corporation (outre ses appartenances, d’autre part, à d’autres ONG et ASBL). Pour suivre, je dois dire que le Curriculum Vitae de Patrick de Saint-Exupéry, lui, est suffisamment référencé par ailleurs. Ne dit-on pas qu’il aurait rapporté qu’il aurait entendu dire que quelqu’un avait affirmé qu’on avait entendu Mitterrand dire : « Ils ont l’habitude des massacres dans ces pays-là » ?.... No comments !.... Je voudrais donc maintenant signaler simplement le cas de la signataire Linda Melvern, qui dans : « La Nuit rwandaise revue annuelle - numéro 1 du 7 avril 2007 » écrivait : « .....devant le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) » .... « en novembre 2005, Bagosora a été accusé d’être directement responsable de l’attaque de missile. Selon le procureur du TPIR, Bagosora, en tant qu’ancien commandant du bataillon antiaérien, connaissait bien les trajectoires des vols et les procédures d’approches des avions à l’aéroport »

Or sous la signature de Vincent Hugeux[22] le 18/12/2008 on peut lire :

Dans ses attendus, le TPIR a notamment conclu à la responsabilité du condamné (Bagosora) dans l'assassinat atroce d'Agathe Uwilingiyimana, alors premier ministre, des dix Casques bleus belges chargés de sa protection rapprochée, et de divers leaders politiques d'opposition. La chambre lui impute également plusieurs massacres de tutsis, commis à des barrages routiers, tant à Kigali que dans sa région de Gisenyi.

Après les diverses procédures Bagosora a été condamné à 35 ans de prison en 2011 par le TPIR. Il n’a plus jamais été question de l’attentat contre l’avion présidentiel rwandais....Mais Linda Melvern ne se souvient sans doute plus de ce qu’elle avait écrit car dans le Guardian[23] du 18/12/2008, elle passe déjà sous silence ce qu’elle rapportait en 2007 concernant l’attentat sur l’avion d’Habyarimana, confirmant, en quelque sorte, que cet assassinat n’ayant pas été commis par celui qui en « aurait » été accusé en 2005 devait bien avoir été commis par quelqu’un d’autre .... Suivez mon regard !!!! 

 

Pour terminer, j’avais assez rapidement fait le constat que certains noms, paraissant sur certaines listes de pétitionnaires[24], ne semblaient pas être repris sur certaines autres listes[25]. Toujours est-il que j’ai été intrigué par l’une de ces « pétitionnaires – fantômes » à savoir Carol Allen-Storey, (Photojournalist) et bien m’en a pris car, cherchant à mieux connaître cette personne qui m’était totalement inconnue, j’ai découvert une merveilleuse artiste dont on peut admirer les œuvres sur son site[26]. On peut y visionner la bande de lancement d’un très beau documentaire « Fractured Lives in Rwanda »[27] . La qualité de ce reportage m’a frappé par sa pudeur, sa retenue, sa tendresse, son équilibre et son esthétique... Mais, j’ai aussi pu découvrir dans les premières images de cette vidéo, la réponse à une question que je me posais depuis 25 ans, une information dont je cherchais l’origine à propos de chiffres avancés du nombre de victimes du Génocide et des modalités de leur estimation. Qui avait donné le chiffre de 40.000 cadavres dans l’Akagéra ? J’ai découvert un élément de réponse dans ce documentaire. En effet, on peut y voir un extrait de l’« Irish Times » du 23 mai 1994 dont le titre, sur « 4 colonnes à la une » reprend : . « Les corps mutilés de 40.000 rwandais dérivent jusqu’en Ouganda ». Dans le texte il est dit : « Une communication ougandaise publiée par le bureau du président Yoweri Museveni a annoncé qu'entre 10 000 et 40 000 corps avaient été emportés jusqu’au le Lac Victoria après avoir dérivé sur plus de 100 km dans la rivière Kagera » (100 km est la distance entre la frontière Rwando-Ougandaise et le débouché de la rivière Akagéra dans le Lac Victoria). Il faut se souvenir que le « NY Times » n’avait, contrairement au « Irish Times », consacré aucune de ses couvertures au Génocide des Tutsi du Rwanda, pendant les 100 jours que celui-ci a duré. L’affaire Simpson y a fait « la une » pendant 17 semaines, alors que les chiffres ci-dessus sont annoncés 9 semaines après l’attentat et alors que le FPR occupe déjà la plus grande partie peuplée du « bassin » de l’Akagéra en amont des 100 km précisés par les services de Yoweri Museveni. Les calculs macabres des Edward S. Herman, Christopher Black et Keith Harmon Snow trouveraient, ici, pour moi, une certaine confirmation, assez indirecte peut-être, mais bien révélatrice des arcanes toxiques de la propagande médiatique de l’époque....Alors, serait-ce la raison pour laquelle le nom de Carol Allen-Storey apparait (ou disparait) de certaines listes des pétitionnaires ? En tout cas ma confiance en Judi Rever en sort renforcée.

 

Qui a peur de Judi Rever ... ?

 

(A suivre ?)

 

[1] A la manière de Guy Béart (+/-)

[3] ISBN 978-0-345-81209-4 Random House Canada - 2018

[4] Je dis bien « contre » Judi Rever car c’était bien le messager et non son message qui était attaqué

[5] Chef Militaire de la Mission des Nations Unies au Rwanda de décembre 1993 à juin 1994

[7] Sic Madeleine Albright

[10] Globe and Mail (Canada) - Le Monde Diplomatique - RFI - AFP (France) - Foreign Policy Journal (USA)

[13] † le 12/02/2009 lors « crash resté inexpliqué » du vol Continental 3407 entre Newark et Buffalo

[14] Non Google n’indice pas ce genre d’information ....... surtout pas les détails.

[16] « Pourquoi des Français ont-ils reçu l’ordre de notre état-major d’informatiser le fichier central rwandais et notamment le fichier « PRAS » des Personnes à Rechercher et à Surveiller »

[17] Prétendre que si deux événements sont corrélés alors il y a un lien de cause à effet entre les deux :


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2 réactions à cet article    


  • Bertrand Loubard 30 novembre 2019 08:41

    Pas de réactions, 1 seul « Like » et 1 seul vote : bizarre autant qu’étrange pour 113 visites ce 30/11 à 8 h45 !!!!


    • Bertrand Loubard 30 novembre 2019 08:42

      Il fallait lire 1113 visites...

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