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Accueil du site > Tribune Libre > Karachi : enquête pour corruption lancée, Sarkozy dans le viseur

Karachi : enquête pour corruption lancée, Sarkozy dans le viseur

On comprend pourquoi Nicolas Sarkozy voulait supprimer le juge d’instruction. Ces dernières semaines la comparaison entre les procureurs, notamment Marin et Courroye, et les juges d’instruction, notamment Prévost Desprez et Van Ruymbeke, est instructive tant on pourrait parler de la nuit et du jour. Marin a voulu enterrer l’affaire Karachi, est intervenu publiquement dans l’affaire Clearstream après avoir fait un tour au château, a changé d’avis contre Villepin, et veut encore enterrer le Karachi gate, Courroye lui a jeté aux oubliettes l’abus de faiblesse de la veuve dorée, a jeté aux oubliettes les emplois fictifs de la mairie de Paris alors que Juppé a été condamné pour ces faits, tente d’enterrer l’affaire (les affaires) Woerth. Revenons à cette information qui dans une démocratie saine et juste ferait sauter le pouvoir actuel tant les révélations sont tragiques et scandaleuses. Cette information brute est la suivante : le juge van Ruymbeke va enquêter dans l’affaire Karachi sur le volet de corruption, autrement dit les rétrocommissions retournées en France et la campagne d’Edouard Balladur financée par celles-ci.

 On savait depuis plus d’un an que le juge Trévidic s’étant intéressé à une autre piste que celle suivie par le juge Bruguières, candidat UMP aux législatives, il faut le rappeler, qui accusait Al Qaida alors qu’un rapport nommé Nautilus privilégiait une toute autre piste, on savait donc que l’attentat de Karachi pouvait provenir de l’arrêt, voulu par Chirac arrivé au pouvoir, du versement des commissions pour assécher les sources de revenus de Balladur. Cet arrêt aurait donc déclenché une sorte de réactions en chaîne en en étant le catalyseur. Il ne s’agit pas ici de s’étendre, l’information est ailleurs, sur cet attentat (sans pour autant oublier que ce fut une tragédie), mais juste d’éclairer un point. Pourquoi attendre 2002 pour perpétrer l’attentat quand les commissions furent stoppées à partir de 1995 ? Ce délai en fait est parfaitement explicable par une suite d’événement dont deux majeurs proches de ce 2002 : l’arrêt des financements par l’ISI des groupuscules mafieux et terroristes, et la poursuite judiciaire de hauts gradés pakistanais. Ces groupes se sont retrouvés dépouillés, plus de revenus et ont alors décidé, seulement à ce moment-là, de racler les fonds de tiroirs (grands tiroirs avec grand fond) et de lancer des appels pressants vers tous ceux qui avaient eu l’étrange idée (pour eux) de cesser les versements. Ce qu’ils pouvaient accepter (attendre ou se passer de ces extras) quand les bakchichs coulaient à flots, ils ne l’ont plus accepté et on fait des menaces mises à exécutions après la réélection de l’ami de Delanoë.
 
L’information primordiale est donc la suivante (Le Figaro) : Renaud van Ruymbeke va contre l’avis du procureur, qui jugeait les faits prescrits. Le juge d’instruction financier a décidé, mercredi, de se saisir des investigations sur le versement de quelque 84 millions d’euros de commissions destinées à des officiels pakistanais. Cet argent pourrait être revenu pour partie en France et avoir servi à financer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, selon les éléments recueillis lors d’une enquête préliminaire de police.
 
Il faut noter aussi ceci : Selon les documents saisis au Luxembourg, Nicolas Sarkozy serait à l’origine de la création de deux sociétés créées pour recevoir les commissions litigieuses. Le président français a contesté toute implication dans l’affaire et a parlé publiquement de « fable » « ridicule » et « grotesque ».
 
Tout est parti de l’enquête menée par le juge antiterroriste Marc Trévidic, sur l’attentat du 8 mai 2002 à Karachi, où furent tuées 15 personnes, dont 11 ingénieurs et techniciens français de la DCN travaillant à la construction des sous-marins Agosta. La piste islamiste évoquée initialement a été abandonnée, les suspects ayant été blanchis au Pakistan. Divers renseignements, mais aucune preuve, laissent penser que l’armée pakistanaise aurait commandité l’attentat en représailles du non versement de ces pots-de-vin.
 
Il y en a au moins un qui ne va pas lâcher le morceau. Il s’agit de l’avocat Morice, celui qui a fait des misères à la France et à Djibouti dans l’affaire Morel. Il avait déjà accusé publiquement Sarkozy d’être au centre de la corruption. Il récidive (Le NouvelObs) : Il déclare avoir eu accès au rapport préliminaire du juge Renaud Van Ruymbeke, qui enquête sur le volet financier de cette affaire de vente de sous-marins au Pakistan en 1994 qui pourrait avoir un lien avec l’attentat qui a coûté la vie à 11 salariés français de la Direction des constructions navales (DCN), en 2002 à Karachi.
 
S’appuyant notamment sur l’enquête interne de la Direction des constructions navales (DCN) et au rapport des rapporteurs du Conseil constitutionnel sur les comptes de campagne d’Edouard Balladur pour la présidentielle de 1995, Me Morice a lancé : "Nous avions des interrogations, nous avons désormais des certitudes".
 
De ces documents, il conclut que la version de l’affaire qui a été "soutenue au plus haut sommet de l’Etat" - à savoir que les accusations de corruption étaient "une tentative de manipulation contre Nicolas Sarkozy" - vole en éclat. "Le président de la République est au coeur de la corruption mise en place", a-t-il au contraire assuré. Selon lui, l’intermédiaire Ziad Takkiedine a été imposé "par le pouvoir politique" et Asif Ali Zardari (le président pakistanais, ndlr) a été "corrompu".
 
"Nous accusons Nicolas Sarkozy et Edouard Balladur d’avoir menti aux familles des victimes", a-t-il poursuivi. "Nous n’avons jamais affirmé que Nicolas Sarkozy était complice de l’assassinat de nos ressortissants", mais que "Nicolas Sarkozy et Edouard Balladur sont au coeur d’un système de financement politique".
 
Le juge a donc du biscuit pour poursuivre son enquête. Particulièrement ceci : Le nom du porte-parole de cette campagne, Nicolas Sarkozy, ministre du Budget du gouvernement Edouard Balladur entre 1993 et 1995, figure dans des documents saisis par des policiers luxembourgeois lors de leur enquête au Grand-Duché avant l’été.
 
Les policiers français ont, eux, saisi des pièces au Conseil constitutionnel montrant que des rapporteurs avaient recommandé le rejet des comptes de campagne d’Edouard Balladur, en raison de paiements en espèces sans justificatifs de 2 millions d’euros, a indiqué la même source judiciaire, jeudi. Edouard Balladur prétend que l’argent provenait de dons de militants dans les meetings.
 
Si Sarkozy parle de fable, c’est bien celle de Balladur qui dirait que des militants lors des meetings ont tous, pas quelques uns, mais tous versé leur obole avec des grosses coupures (pas finies de sécher ?). De qui se moque-t-il sa suffisance ? Il a osé raconter à la commission parlementaire composée de parlementaires un peu benêts et pas trop regardant quant aux explications foireuses de monsieur Je-vous-demande-de-vous-taire qu’ils avaient d’abord changé les piécettes dans une (des) première(s) banque(s) en gros billets avant de déposer ces dernier dans la banque du nord où était son compte bancaire de campagne. Quel est l’imbécile qui ne dépose pas directement les fonds dans sa banque et qui passe par une autre banque ? Cela ne tient pas debout une seule seconde. Par ailleurs on a remarqué que la trésorerie de Heine s’est vidée de la même somme déposée par les militants généreux du candidat Balladur quelques quarante-huit heures après (délai approximatif j’ai la flemme de retrouver le délai exact).
 
Au château c’est l’incendie. On envoie Marin avec sa lance à tout éteindre et il va faire appel de la décision de van Ruymbeke. Il parle de cette fameuse prescription. Remarquez que la prescription c’est très utile. C’est ce que va nous sortir Courroye dans l’affaire Woerth, et dans le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy supposée par des très grosses enveloppes kraft (quoique 150 000 € cela ne fait jamais que 300 billets de 500 euros et un billet ce n’est pas épais). Et si vous avez bien lu le fameux rapport du président de l’IGF vous aurez remarqué que nombres affaires n’ont pu être poursuivies pour cause de prescription et là c’est du gâteau : vous gardez sous le coude le temps qu’il faut l’affaire et bingo, elle passe à la trappe par ce jeu qui est à tout les coups l’on gagne : prescrit, et hop youp-la boum plus de fraude ! Ce même Marin avait déjà jugé qu’il n’y avait pas matière à poursuivre. Cela ne semble pas être l’avis du juge. Comme c’est étrange, un juge d’instruction indépendant du pouvoir qui, comme avec Prévost Desprez, trouve ce que nos procureurs ne trouvent pas. Nos procureurs ressemblent, la sympathie en moins mais le pouvoir en plus, à la mère Denis qui lave plus blanc avec ses mains calleuses et sa batte à battre le linge. 
 
Selon Morice, le pouvoir a peur : La position du parquet de Paris "s’apparente à une entrave à la manifestation de la vérité", a dénoncé l’avocat. Cette décision démontre, selon lui, que "le pouvoir a peur".
 
Et de conclure que "c’est la première fois en France que l’on trouve une affaire qui mêle scandale politique avec la mort de nos ressortissants". "Nous sommes confrontés à un mensonge d’Etats, Etats avec un ’s’", souligne-t-il. Lors de sa visite à Paris, le président pakistanais Zardari a soutenu que l’attentat de Karachi était "un peur acte de terrorisme" qui "n’avait rien à voir avec les contrats".
 
 
Si vous vous souvenez, parmi les arguments des sarkozyako-balladurien (hormis l’insulte aux victimes du ricanement odieux de Nicolas Sarkozy à Bruxelles tout en les désignant par des « trucs comme ça » - par parenthèse, la grande transparence élyséenne a supprimé le passage de la vidéo présente sur le site du château - ), il y avait l’imparable : la commission a validé les comptes de campagne. Or voici la vérité déjà énoncée plus haut : Les policiers français ont, eux, saisi des pièces au Conseil constitutionnel montrant que des rapporteurs avaient recommandé le rejet des comptes de campagne d’Edouard Balladur, en raison de paiements en espèces sans justificatifs de 2 millions d’euros, a indiqué la même source judiciaire, jeudi. Edouard Balladur prétend que l’argent provenait de dons de militants dans les meetings.
 
A l’époque le président du conseil constitutionnel s’appelait Roland Dumas, l’ami de l’amie d’Elf, amateur de belles pompes. Evidémment cela ne laisse pas de glace l’actif Morice : L’avocat veut savoir "par quel tour de passe-passe les comptes de campagnes de Balladur ont été validés". Aussi demande-t-il à être reçu par le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré "pour des explications" concernant la validation des comptes de campagne d’Edouard Balladur. L’avocat rappelle qu’à l’époque le président du Conseil constitutionnel était Roland Dumas. Il s’interroge sur "la question d’un deal entre Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac", qui vient alors d’être élu à l’Elysée.
 
 
Voilà exit cet argument. Il n’en reste plus lourd.
 
Un conseil, lisez avec attention le renvoi du juge van Ruymbeke du 7 octobre 2010. Il est sur le site du Nouvelobs. Il ne s’agit plus de ragots, de bruits de couloir, de médisances. Il s’agit d’un rapport circonstancié de 7 pages qui conclut à la suite d’enquêtes préliminaires à ce qu’il y ait matière à poursuivre le volet corruption et rétro-commission et donc que la plainte des familles des victimes est recevable.
 
Un petit mot à ceux qui crient au scandale décrétant que des documents judiciaires se retrouvent dans la presse et que c’est là le plus gros scandale et non les affaires en elle-mêmes. Ces cris d’orfraie ne peuvent résonner ici. En effet il s’agit d’une notification du juge adressé à maître Olivier Morice , notification qui n’est pas une pièce occulte de l’instruction et qui devient la propriété de la personne qui la reçoit et peut librement en communiquer le contenu, et ce en toute légalité.
 
On y apprend des éléments éminents. En particulier que l’enquête préliminaire à la demande de Marin démontre, grâce à des témoignages concordants qu’il ya bien eu des commissions (Marin a donc en toute connaissance de cause voulu enterrer l’affaire). La DSN, preuve magistrale, a même fourni les ordres de virement (25.659.975 € en 1995 et 3.811.514 € en 1996). Tout comme deux intermédiaires (Takkiedine et El Assir) dont les commissions vont venir se sur-ajouter aux commissions déjà prévues. Ces deux intermédiaires , sulfureux et mafieux selon les termes du mémorandum, très proches du gouvernement français et pakistanais ont été recommandés (mai 1994) par Donnedieu de Vabres (vous savez celui qui a touché une chèque de Bettencourt à la place de l’UMP) et par Léotard ministre de la défense avec pour directeur de cabinet un certain Hervé Morin. La particularité de ces commissions est qu’elles ne seront pas versées au fur et à mesure des paiements par le gouvernement pakistanais comme le veut la règle habituelle et la logique économique tout autant que financière mais d’avance et pour une large part ! En ce qui concerne les déclarations de Balladur sur le versement sur ses comptes, elle est démentie par les relevés de banque indiquant entre le 13 mars et 24 avril 22 dépôts en espèces pour un montant total de 13.229.504 francs dont un dépôt unique (! !) et en compte rond de 10.150.000 FF. Enfin le juge van Ruymbeke répond aux deux éléments du procureur Marin qui concluiait à la prescription et à l’irrecevabilité partielle de la plainte car sans causalité entre la corruption et les dommages subis. Or la corruption, l’arrêt des versements sont directement liés ou peuvent être directement liés à l’attentat et donc aux dommages subis par les victimes. Quant à la prescription, la date de référence est le 28 octobre 2008 lors de la mise à connaissance des victimes du rapport Nautilus. De plus le recel étant un délit continu, il n’y a pas de prescription.
 
Cette affaire est une des affaires majeures de ce pouvoir. Il implique la justice, des ministres, un ancien Premier Ministre, l’actuel Président de la république, l’ancien président du Conseil constitutionnel, le procureur Marin, l’actuel ministre de la défense, et bon nombre de membres de l’UMP actuelle.
 
Tout est à vomir dans cette histoire : trafic d’influence, corruption passive et active, abus de bien, financement illicite d’une campagne présidentielle avec attaque directe de la démocratie, de la moralité, de la justice, avec la possible complicité active de procureurs de la République se démenant pour enterrer cette affaire, dont un certain Marin de qui on attend qu’il attaque maître Morice, tout comme nous attendons avec impatience que Nicolas Sarkozy poursuive en diffamation et dénonciation calomnieuse, lui qui attaque pour un sms et engage la puissance du contrespionnage - à la tête duquel il a placé deux de ses amis, dont l’un évite la justice à son fiston qui insulte les force de l’ordre et fait un beau désordre, saoul, sur la voie publique - pour savoir d’où viennent les bruits de basse-cour concernant son couple, maître Morice qui par plusieurs fois l’a accusé d’être au centre de la corruption. même punition pour Balladur qui ne dit mot. N’oubliez pas non plus qu’en plus de financer des mafieux, de corrompre, ces sous-marins ont été vendus à perte. Ce qui veut dire en d’autres mots que ce sont les Français qui ont payés de leur poche des commissions à des individus louches et corrompus, pour lesquels la vie d’un homme n’a strictement aucune espèce de signification, que le seul dieu est le veau d’or, des commissions qui sentent la mort et dont une partie est revenue, sans doute, en France pour financer la candidature honteuse d’un homme politique avec la complicité du ministre du budget de l’époque, porte-parole de sa campagne et grand manitou. N’oublions jamais qu’il y a au bout de ces corruptions toute une chaîne de mort, les groupes mafieux qui avec cet argent ont assassiné combien d’innocents avec des armes financées et des munitions financées, et des véhicules financés par cet argent qui sent le sang, ces mêmes salopards qui ont ôté la vie à quatorze personnes.
 
Un seul mot à van Ruymbeke : courage !
 

Attentat de Karachi : les parties civiles accusent
envoyé par Nouvelobs. - L'info internationale vidéo.
 
 
 
 

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Si vous êtes intéressés par les textes ci-dessous, vous pouvez les retrouver en cliquant sur les liens et ce totalement gratuitement car il est hors de question que je touche un Kopek sur le dos de la Sarkozye qui, étant le règne du bling bling et de l’argent roi et corrupteur, sera combattue par son contraire : la gratuité (ou en compensation faire un don à Agoravox ou vous abonnez à Médiapart). Pour simple information, si vous êtes sur iPhone ou iPad, sans flash, en haut de la page dans le bandeau vous pouvez télécharger les textes en pdf, et pour tous les diffuser le plus possible autour de vous. Pour le télécharger il y a une flèche verte dirigée vers le bas dans le bandeau. Il faut vous inscrire à Issuu ce qui permet aussi de télécharger tous les textes nombreux et intéressants de ce site. Sinon vous pouvez toujours vous désinscrire ensuite. Si tout cela vous gêne je pourrais vous les envoyer par e-mail ([email protected])) :

 N’oublions jamais :

  • l’affaire Karachi
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  • l’affaire Clearstream
  • l’affaire Bettencourt
  • l’affaire Wildenstein
  • l’affaire de Compiègne
  • l’affaire Peugeot
  • l’affaire de la Jatte
  • la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension
  • l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007
  • la circulaire Hortefeux

 

Sarkozya delenda est !

Vignette Wikipédia stèle en mémoire des victimes


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31 réactions à cet article    


  • frugeky 8 octobre 2010 10:13

    Excellent encore une fois.

    La défense des concernés : abracadabrantesque ! ou encore attaquer la décision de Van Ruymbeke devant un parterre de juges tenus en laisse.
    Quand on pense que le leader minimoi va ensuite se pavaner en se gargarisant de la France pays des droits de l’homme 
    A mourir de honte...

    • plancherDesVaches 8 octobre 2010 15:14

      Et quand on constate qu’il enfonce un parti de droite pour le remplacer par un parti de droite, il est bien un blanc bonnet. Ou plutôt un bonnet blanc...


    • Analis 22 décembre 2010 11:43

      Cette explication, selon laquelle les coupables seraient des gradés qui se seraient vus couper les fonds et étaient poursuivis par la justice, me paraît peu convaincante. Des gens au fond du trou, qui seraient traqués par les autorités pour corruption n’iraient pas attirer sur eux l’attention de ces mêmes autorités en réalisant un attentat. Qu’ils aient pu le faire suppose qu’ils conservgaient encore tous leurs liens, car une action aussi difficile implique qu’ils aient gardé leur influence. Il est de plus peu vraisemblable que l’ISI ait coupé les liens ave cles groupes terroristes. C’est la version officielle du 11 septembre qui dit cela. Mais l’ISI et le gouvernement pakistanais ont fait récemment l’objet de très graves accusations de soutien et de manipulation de groupes terroristes, tant au Pakistan qu’en Afghanistan.

      Je pense que la justice et la presse, dans cette affaire, nous égarent, en mettant en avant l’hypothèse d’une vengeance de certains agents pakistanais en raison du non-paiement de certaines commissions. Il y a en effet des raisons sérieuses de douter de la version officielle de l’attentat du 8 mai 2002. Mais il n’y a aucune preuve que ce soit pour ce motif, bien au contraire.

      Il convient de distinguer deux affaires distinctes :

      une affaire sur l’attentat de Karachi comme attaque sous faux drapeau. Des éléments que les autorités françaises ont essayé de dissimuler à la demande de Jacques Chirac, puis de son successeur Nicolas Sarkozy.

      Cette hypothèse est certainement supportée par des éléments sérieux, mais qui ne sont curieusement habituellement pas discutés par la presse et le juge Trévidic. Les moindres n’étant pas ceux que... le juge Bruguières a fourni lors de son interview à L’Express n°3072 (19 mai dernier) :

      http://www.lexpress.fr/actualite/monde/bruguiere-la-clef-de-l-attentat-de-karachi-n-est-pas-a-paris_893012.html


      ......

      En quoi les éléments fournis par les Pakistanais étaient-ils inexacts ?

      D’abord s’est posé le problème de l’explosif utilisé lors de l’attentat. Le résultat de nos analyses à partir de prélèvements effectués sur place était formel. Il s’agissait de tolite, un explosif militaire, composant du TNT. Pour les Pakistanais, c’était du nitrate, le même explosif que celui qui avait été utilisé contre le consulat général des États-Unis à Karachi, en juin de la même année. Ils voulaient nous convaincre que les auteurs étaient les mêmes. Face aux contradictions, ils nous ont présenté successivement quatre pistes différentes. En avril 2003, j’ai rédigé une commission rogatoire internationale (CRI) d’une trentaine de pages et j’ai voulu me rendre sur place.

      Vous n’allez à Karachi qu’en 2006, trois ans après la CRI. Comment expliquer ce délai ?

      Je me suis heurté pendant des années à un blocage pakistanais. Il y avait toujours une bonne raison pour empêcher ma venue. Une fois, c’était le tremblement de terre au Cachemire, une autre l’affaire des caricatures, ou des élections locales à venir. Enfin, lorsque je me rends à Islamabad et à Karachi en mars 2006 avec des enquêteurs, je suis courtoisement reçu. Mais dès que nous nous attaquons au fond du dossier, ça se passe plutôt mal. On nous refuse catégoriquement de refaire l’expertise litigieuse sur les explosifs. A ce moment-là, des attentats secouaient tous les jours le Pakistan. On comptait jusqu’à 100 morts par semaine. J’ai bien senti que l’attentat de 2002 n’était vraiment pas une préoccupation pour eux.

      ......

      Ces éléments vont dans le même sens que ceux donnés par Michel Debbacq aux auteurs du livre Le Contrat, selon qui la scène du crime avait été nettoyée rapidement. On notera aussi l’étrange incapacité des experts officiels à s’accorder sur les explosifs utilisés. Un trait qui revient souvent dans les analyses d’attentats controversés, comme ceux de Madrid le 11.3.2004 et de Londres le 7.7.2005.

      Il y a de nombreuses suspicions au Pakistan d’attentats sous fausse banière attribués aux islamistes. L’opposition locale a à plusieurs reprises dénoncé des personnalités de l’ancien gouvernement Musharaff d’orchestrer les campagnes de terreur. Les moindres suspicions n’étant celles portées sur le meurtre de Benazir Bhutto et une attaque contre un meeting de soutien au juge démis de la Cour Suprême Iftikhar Muhammad Chaudhry le 17.7.2007. D’après Courrier International n°1018 et The Daily Lahore (6 mai 2010), Musharaf et l’ancien directeur du renseignement Najeem Ejaz risquaient des poursuites devant la Haute Cour de Lahore.

      http://www.courrierinternational.com/article/2010/05/06/l-avenir-s-assombrit-pour-musharraf

      La perspective d’un attentat sous faux drapeau pour l’attaque contre la DCN est donc crédible. Cela expliquerait que les autorités pakistanaises aient fait traîner l’enquête durant si longtemps. Celui apparaît plus plausible que le fait que cet attentat « n’était pas une priorité pour elles ».

      (Post très long, divisé en trois parties)

      1/3

       


    • Analis 22 décembre 2010 11:51

      2/3

      Une affaire de corruption sur les rétrocommissions du contrat Agosta, qui concernent un certain nombre de personnalités politiques françaises de droite, proches d’Edouard Balladur. Là encore les autorités françaises ont essayé de la dissimuler, à la demande des deux mêmes présidents. Seraient donc mouillés notamment, directement ou indirectement, outre les deux nommés, un certain nombre de personnalités de droite comme Edouard Balladur François Léotard, Alain Juppé etc...

      Différents éléments ont surgi en faveur de leur existence. Notamment par le biais des responsables de la DCN et des hommes politiques impliqués dans l’enquête secrète menée en 1995-96. Mais ils ont tendance à se contredire entre eux.

      Charles Millon affirme qu’en 1995 Chirac fraîchement élu lui a demandé d’enquêter sur les contrats Agosta et Sawari 2, évoquant des soupçons de rétro-commissions, mettant notamment sur écoute certaines personnalités.

      Michel Marzens confirme l’arrêt des rétrocommissions sur le contrat Agosta ; mais il ne pense pas qu’il y ait un lien avec l’attentat de 2002

      Villepin est quelque peu revenu sur l’enthousiasme de ses premières déclarations, et est désormais quasiment sur la même ligne : il y a eu arrêt de certaines commissions, versées à des non-pakistanais ; il évoque l’existence des rétrocommissions, mais pour lui il ne s’agit que d’un soupçon, il affirme qu’il n’a pas vu de preuves décisives ; il n’a aucune raison de penser qu’il y a un lien avec l’atttentat de 2002.

      S’y ajoutent celles de Alain Juppé, qui confirme l’arrêt du versement de certaines commissions sur des contrats « pas clairs », mais ajoute n’avoir jamais vu de preuves de l’existence de rétrocommissions ayant pu servir notamment à financer la campagne d’Edouard Balladur. Donc à fortiori pas de raisons de voir un lien avec l’attentat de Karachi. Rétrocommission dont il n’était d’ailleurs même pas au courant de l’existence, la chose relevant de la Défense, domaine réservé de Chirac. Curieux que les deux n’en aient jamais parlé, quand même. Et si Charles Millon avait demandé des écoutes, c’était à Matignon de donner l’autorisation. Au total, un constat pas si différent de celui de Villepin, ou de Millon, qui affirme lui aussi ne pas avoir pu trouver de preuve définitive. Ce qui est toujours mieux que Raffarin, qui affirme n’avoir été au courant de rien...

      De son côté, Jacques Dewattre, directeur de la DGSE de 1993 à 2000, a nié avoir mené une enquête sur le contrat Agosta à la demande de Millon : http://www.lemonde.fr/societe/article/2 … _3224.html

      Ces contradictions ne sont guère étonnantes, car certains de ces hommes sont désormais liés à Sarkozy ; et de toute façon ni Villepin ni Chirac n’ont intérêt à ce que toute la lumière soit faite.

      Cependant, il n’y a pas de preuve de lien entre les deux affaires. En dépit de l’insistence parfois pesante qu’une certaine presse mainstream a pu mettre dessus. Ce qui est en soi suspect. Les journaux en question sont en général prompts à éttoufer toute mention de terrorisme d’Etat, notamment autour du 11 Septembre. Défendre l’hypothèse d’une responsabilité de réseaux au sein de l’Etat pakistanais ouvre une brèche qui peut mener à remettre en doute l’origine de nombreux autres attentats-suicide. Car c’en était bien un, avec un kamikaze.

      Il est curieux aussi qu’après avoir braqué les projecteurs sur cette théorie en juin 2009, les mêmes médias, de droite et de gauche, ont brusquement cessé de s’occuper de l’affaire dès que des éléments plus sérieux ont surgi, venant renforce l’hypothèse de l’existence de ces rétro-commissions. Ce qui va contre toute logique. Plus récemment, certains journaux de gauche ont relancé l’affaire, clairement afin de gêner Sarkozy. Mais ils ont dans le même temps changé de fusil d’épaule au sujet de l’origine de l’attentat.

      On peut noter que cette campagne a débuté peu après que la justice pakistanaise ait sorti des éléments incriminants pour Musharaf et certains de ses séides. Ce dont la presse française ne s’est pas fait du tout l’écho. Ecran de fumée ? 

      Si Juppé a particulièrement insisté dessus, une chose est apparente depuis longtemps : les pakistanais n’avaient pas été concernés par l’arrêt du versement des commissions douteuses, qui n’étaient pas liées au versement de celles qui leur étaient destinées. Comme l’avait déjà établi la mission d’information parlementaire dans son rapport du 12 mai 2010. De plus, comme le note Le canard enchaîné (n°4700 du 24 novembre), ils ont bénéficié de conditions particulièrement avantageuses :


      ......

      Les Français ont même poussé l’amabilité jusqu’à accorder aux Pakistanais, fin 1999, un rééchelonnement de plusieurs années du paiement des sous-marins, qui devait initialement s’achever en 2005. Puis, au sein du Club de Paris, ils ont obtenu, en décembre 2001 - soit seulement six mois avant l’attentat -, le réaménagement de la dette pakistanaise de 38 milliards dans des conditions jugées « exceptionelles » par le quotidien économique « Les Echos » (11/09/2002). Les Pakistanais n’avaient alors pas vraiment de raisons d’en vouloir aux Français. Au contraire.

      Cette hypothétique vengeance se heurte aussi à une incohérence chronologique. L’attentat est en effet intervenu six ans après la fermeture du robinet ordonnée par Chirac, en mai 1996. « Un tel délai est incompréhensible, explique au »Canard« l’un des responsables de la DCN à Karachi. Jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001, nous étions une bonne centaine de Français sur place, sans aucune protection, et nous représentions une cible facile pour d’éventuelles représailles. Pourquoi n’avoir pas frappé à ce moment-là ? En 2002, nous n’étions plus qu’une trentaine, et un dispositif de protection avait été mise en place depuis 2001, ce qui rendait une attaque plus difficile. »

      Mais hélas, pas impossible...

      Hervé Martin


      La thèse selon laquelle la décision de Jacques Chirac d’un lien avait entraîné une vengeance pakistanaise semble avoir définitivement pris du plomb dans l’aile. Celle liant l’attentat à la vente à l’Inde de sous-martins Scorpène paraît aussi très affaiblie.

      Le seul élément probant était le fax que Randall Bennett aurait donné à l’ancien procureur anti-terroriste Michel Debbacq (les écrits de Thévenet ne pouvant pas être vraiment considérés comme une preuve), mais ce dernier en a vigoureusement nié l’existence, dans un entretien à L’Express, toujours dans le n°3072. Pourtant, il n’a engagé aucune procédure envers les auteurs du Contrat, qui affirmaient qu’il leur en avait parlé en détails. Qui se moque de qui ?




    • Analis 22 décembre 2010 11:56

      3/3

      Il semble que la presse, après avoir mis en évidence les faits de corruption, change de stratégie dans ce dossier : il ne s’agit pas de renoncer à l’idée d’un lien entre l’attentat et les commmissions, mais d’essayer de faire porter les soupçons sur les intermédiaires séoudiens et libanais. Après Libération qui à la suite de l’entretien avec Michel Mazens essaye déjà d’écarter la piste d’une vengeance des services pakistanais, Marianne se demande (n°710 du 27 novembre) si ce ne serait pas en fait les intermédiaires floués qui se seraient vengés. Cependant, ils notent que « l’essentiel des commissions (85 % de 550 milions de francs) a pourtant été versé dans les mois qui ont suivi la signature du contrat. Puis la France a interrompu le paiement du solde de ces commissions, probablement pour se mettre en conformité avec sa nouvelle législation et sous la pression, amicale mais ferme, des Américains. Un intermédiaire, frustré de quelques dizaines de millions de francs, a-t’il pu se venger ? On n’en sait rien. Reste à comprendre pourquoi, dans cette hypothèse, il aurait attendu si longtemps pour le faire ? »

      Le motif apparaît certainement un peu léger. L’essentiel des commissions avait été versé, y compris les douteuses. Après tout, c’est ce qui ressort des comptes de campagne de Balladur, si on soutient qu’ils ont effectivement été servis par ces rétrocommissions. Il reste cependant à savoir s’ils n’ont pas été alimentés par les fonds secrets de Matignon ; scandaleux et immoral, mais c’était légal à l’époque, ce qui le rend doublement scandaleux et immoral. La validation rocambolesque de ces comptes par le Conseil Constitutionnel est un autre scandale, qui confirme un peu plus que la France n’est qu’une république bananière.

      Il reste toujours le problème du délai ; et pourquoi avoir attendu la mise en place d’une protection pour les personnels de la DCN.

      Serge Raffy essaye d’avancer une autre explication, un peu alambiquée et peu convaincante, dans Le nouvel observateur (n°2403 du 25 novembre, pp.60-62) :

       

      ......

      Que vient en effet de mettre au jour le magistrat ? Que Jean-Marie Boivin, en septembre 2001, a été chargé par les autorité« s françaises de négocier un arrangement avec l’intermédiaire Andrew Wang, à Genève, et qu’il lui aurait remis la somme de 83 millions de francs contre son silence et la reconstitution des contrats originaux de toutes les commissions liée aux frégates de Taïwan. Prudent, Boivin a conservé les documents dans son coffre de l’UBS à Zurich. Dans le milieu des intermédiaires, cette entorse au blocage des commissions par Jacques Chirac provoque l’indignation et la colère. La DCN et certains contacts au ministère de la Défense sont alors menacés de représailles.  »Cette piste d’une vengeance du réseau floué, en l’occurence celui du Libanais El-Assir et du Saoudien Cheikh Ali Ben Musalam, est de plus en plus plausible, souligne un policier chargé de l’enquête. Les deux hommes étaient très liés aux services secrets pakistanais et aux réseaux terroristes islamistes. Ali Ben Musalam, décédé curieusement en 2004 dans des conditions mystérieuses, était connu pour financer les mouvements les plus radicaux au Pakistan. A-t’il été victime d’une opération « homo » (une exécution) par les services français à cette époque ?"

      ......

       

      Il reste d’autres questions au sujet de l’affaire des rétro-commissions : comme Me Morice l’a affirmé, les intermédiaires ont-ils essayé de faire chanter le gouvernement français ? Ont-ils obtenu gain de cause ? Si oui, ils n’avaient alors plus de contentieux avec ce dernier. Mais il se pourrait qu’on ait essayé de les faire taire. Takieddine a notamment affirmé au Canard Enchaîné avoir fait l’objet de menaces.

      Dans l’optique qu’essaient de promouvoir ces journaux, les services pakistanais reviennent par la petite porte, au travers de leurs implications avec les réseaux djihadistes et les séoudiens. Jean-Dominique Merchet et Frédéric Ploquin rappèlent dans l’article de Marianne que « l’affaire se complique du fait de l’implication des services secrets pakistanais, l’Inter-Services Intelligence (ISI), qui financent et instrumentalisent des réseaux... » Le tout sans rappeler bien sûr les liens profonds entre la CIA et l’ISI. Donc, des intégristes séoudiens et libanais en ligue avec des félons pakistanais. Tout ceci fait très VO, loin des magouilles de la CIA et autres services occidentaux. Un Alexandre Adler pourrait s’y retrouver. Les apparences sont sauves au final.

      Les faits vont dans un sens différent : que les auteurs de l’attentat n’aient pas attaqué alors que les employés de la DCN n’étaient pas protégés indique que l’assault du 8 mai 2002 doit sans doute se comprendre dans le contexte du 11 Septembre. Vus les doutes sérieux autour de leur identité, le thèse d’une attaque sous faux drapeau destinée à enraciner la France dans la guerre contre le terrorisme en sort renforcée.

       


    • LOKERINO LOKERINO 8 octobre 2010 10:19

      Notons que , selon leur bonnes habitudes , les pitbuls au service des deux grands (sic) perdants de 2007 ne perdent pas une occasion de (sur) exploiter la moindre actualité !!

      Il y a absolument rien de nouveau dans l’affaire Karachi sauf un petit épisode de l’antagonisme entre le Parquet et le juge d’instruction mais si l’on peut en remettre une couche ou le « matière à enquêter » devient evidemment preuves accablante et culpabilité certaine ..... 

      notons (également ) que l’un des articles et moins mauvais que l’autre , en rentrant moins dans les détails , il évite les erreurs !!

      donc je vous conseille de vous attarder plutôt sur celui là , vous perdrez moins votre temps
      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/marin-courroye-les-procureurs-de-82517


      • Traroth Traroth 8 octobre 2010 10:49

        Noooon, rien de neuf. Juste l’ouverture d’une information judiciaire concernant une affaire de corruption dans le cadre d’une campagne électorale que dirigeait Sarkozy, et liée à une affaire terroriste dans laquelle 14 personnes, dont 11 Français, sont morts. Une paille...


      • LOKERINO LOKERINO 8 octobre 2010 11:44

        le juge d’instruction a fait une enquête préliminaire et décide de continuer ses investigations

        On ne peut pas vraiment parler de nouvel évènement fracassant !
        Que la justice fasse son travail et que la liberté d’expression permette a tout les apprentis procureurs d’exploiter le moindre évènement pour se faire valoir et travailler à sa cause militante
        Que voulez vous , on a l’opposition que l’on mérite ....


      • LOKERINO LOKERINO 10 octobre 2010 20:49

        Je me demande qui a bien pu m’attribuer un vote positif  ?

        Un échappé de la meute ?

        La « façon » dont est traitée et relayée « l’information » donne un assez bon aperçu de la médiocrité ambiante ..

        Bien à vous !


      • Pyrathome pyralene 8 octobre 2010 10:46

        Merci Himotep pour toutes ces infos pertinentes...
        Le minimoy est parti se confesser chez Benêt XVI.....


        • bakounine 8 octobre 2010 11:02

          Article long !! mais tellement renseigné qu’il aurait été dificile de faire plus court ^^
          Felicitation :)



            • Daniel Roux Daniel Roux 8 octobre 2010 12:29

              Une affaire qui dépasse parmi les centaines enterrées avec les espoirs de démocratie. Tout y est, la collusion avec le milieu affairiste, les rétro-commissions illégales, des victimes collatérales, des hommes politiques financés par l’argent sale, les institutions de contrôle défaillantes, le parlement neutralisé, la justice instrumentalisée, des procureurs félons, le secret défense détourné, l’opposition muette et donc complice..

              Manque plus que le bouquet final, une amnistie générale ou la prescription.


              • Imhotep Imhotep 8 octobre 2010 12:49

                Le NouvelObs :


                « Le candidat ne sait manifestement pas quelle argumentation opposer » aux questions sur l’origine de 13.229.504 francs en liquide, notamment un versement de 10,25 millions de francs effectué le 26 avril 1995, quelques jours après perdu au premier tour de l’élection, notent les rapporteurs Martine Denis-Linton, Rémi Frentz et Laurent Touvet.

                Pour eux, cette somme ne peut être « inscrite à la ligne ’dons des personnes physiques’ », ce qui serait le cas pour des dons lors de meetings par exemple, ni provenir de « ventes diverses de gadgets et T-shirts » comme le candidat l’avait alors avancé.

                Ils s’étonnent qu’Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy était le porte-parole et le directeur de campagne, ait reçu en liquide l’équivalent de « 26 fois les sommes recueillies par M. Jospin », le candidat socialiste.

                « Surtout, le compte bancaire fait apparaître, entre le 13 mars et le 24 avril 1995, 22 versements en espèces pour un total de 2.758.662 francs, soit une moyenne d’un versement tous les deux jours et de 125.393 francs par versement, preuve que les espèces collectées lors des réunions publiques (...) étaient déposées régulièrement sur le compte bancaire », relèvent les rapporteurs.

                Mais sur la question d’un versement unique de plus de 10 millions, « on voit mal un ancien ministre des Finances endetté pour 31 millions de francs [pour la campagne, ndlr] laisser dormir jusqu’à 10 millions dans un coffre au lieu de les placer pour récupérer quelque intérêt... », ironisent-ils.

                « Ici, 77,5% des recettes en espèces ont été versées en une seule fois et sans aucun justificatif, comme d’ailleurs l’ensemble des dépôts en espèces sur ce compte », notent-ils encore, concédant qu’« on peut l’accepter » pour les 22 premiers versements.

                « Il n’en va pas de même pour la somme de 10.250.000 francs, dont l’origine n’est accompagnée d’aucun commencement de preuve », assènent-ils, sans jamais évoquer d’autres pistes éventuelles pour un tel versement telles que des rétrocommissions ou des fonds secrets.


                • dogon dogon 8 octobre 2010 13:13

                  Marin (Karrachi + Clearstream) + Courroye (Woerth-Sarkozy/bettencourt). La liste n’est certainement pas close de ces hauts fonctionnaires de la justice qui lèchent le cul de la nébuleuse Pasqua (car c’est bien de ce système qu’ils descendent et ils veulent avoir leur part du gateau, ... comme les fonctionnaires et hommes politiques corrompus de Karrachi et de Paris) en espérant faire de meilleures carrières.

                  N’y a-t’il pas en droit français un délit d’obstruction à la manifestation de la vérité ? Quand ce délit est perpétré par de hautes instances judiciaires, ne devrait-il pas être requalifié de façon plus sévère.
                  Et MAM qui se tait (Matignon en vue, MAM ?). D’ailleurs, qui est ministre de la justice, en France, aujourd’hui ? MAM ou Hortefeux ou Estrosi ou Besson ? J’m’en va vous l’dire. Tous les français sont d’accord sur le fait qu’il n’y a pas de gouvernement. Tout se fait à l’Elysées. Donc, le ministre de la justice de la mal-en-point République Française est Sarkozy, le corrompu, le corrupteur, le népote, le prévaricateur, le menteur, l’immoral (ammoral aurait été trop insignifiant pour lui).
                  Moralement parlant, justement, ces deux procureurs ne sont ni plus ni moins qu’aussi corrompus que leur mentor et sa clique.

                  Pourquoi les citoyens français n’ont-ils pas le droit de porter plainte contre ces contrevenants à la loi ? On devrait inscrire, dans la Constitution, un nouvel article qui nous permettrait d’attaquer ces prévaricateurs. Le juge de l’affaire d’Outreau a dû passer devant ses pairs et admettre une responsabilité qui était, déjà à l’époque, collégiale et qui ne pouvait se qualifier que d’une façon : Manque de moyens de la jusice. (La justice manque de moyens, Sarkozy économise sur les Juges d’Instruction, les seuls capables de lui faire rendre gorge pour toutes les affaires dans lesquelles il apparaît).

                  On comprend mieux pourquoi le nain de jardin de l’Elysées préfère se prendre pour le roquet à son pépère (Pasqua, qui, même condamné continu à sièger au Sénat : unique dans les annales (terme à double sens) d’une démocratie).

                  Nicolas Sarkozy est le légataire universel des réseaux mafieux mis en place par Charles Pasqua en son temps. Les affaires, les affaires, ... Il faudrait remonter à celle du S.A.C. Pas besoin d’aller au Pakistan pour que ces gens-là n’hésitent pas à avoir du sang sur les mains car ils ne veulent que le pouvoir et l’argent du pouvoir et les fesses de la crémière (la France).

                  Bravo et bon courage aux juges Van Ruymbecke et Prévost Desprez ainsi qu’à tous ceux qui luttent, au jour le jour, pour que la République des Droits de l’Homme ne se transforme pas en ce qu’elle devient déjà, une simple république bananière rendue exsangue par la corruption intellectuelle de celui qui devrait en prendre le plus grand soin.

                  Un autre débat :
                  - Dans ces affaires où des français sont morts, le président de la République apparaît trop souvent. Quid de son immunité judiciaire ?


                  • Yvance77 8 octobre 2010 13:22

                    Salut,

                    Van Ruymbeke, Eva Joly, Eric de Montgolfier ... voila quelques noms qui font chaud au coeur quand on parle de réelle justice. Mais ces voix sont à faire taire, et par tous les moyens.

                    A la place de Van Ruymbeke, je prendrais contact avec Axa Assurance, et verrais si les polices relatives aux accidents sont bien payées aux ayants droit en cas de décès.

                    On ne sait jamais un suicide acciddentel avec trois balles dans la tête arrive si vite de nos jours !

                    Plus sérieusement, c’est un vraie bombe qui est entre les mains du juge, elle a de quoi inquiéter le château, et je parierai que c’est suivi au plus près, de la part des très hautes instances.

                    La piste suivie, est plus que probable. Guerre entre Chirac et le duo Ballamou - Sarko qui conduira à des pertes inutiles, sur fond d’élection présidentielle. C’est au financement qu’il fallait s’attaquer , c’est une évidence, même pour un non spécialiste.

                    Très bon post

                    A peluche


                    • Png persona-nongrata 8 octobre 2010 14:26

                      EXCELLENT ARTICLE ! Merci Imothep .

                      Une pensée pour les familles qui je l’éspére un jour sauront la vérité et qu’il y’aura des réparations .

                      Cette affaire est trés grave et révélatrice de la mafia sans foi ni lois qui nous gouverne .

                      • patroc 8 octobre 2010 15:27

                        Excellent article !.. Merci à vous..


                        • Bertrand Bertrand 8 octobre 2010 15:38

                          C’est très intéressant que l’on se penche enfin sur les zones d’ombre de la presidentielle 1995 : souvenez-vous qu’en plus d’avoir rafistolé et validé les comptes de Balladur, le Conseil constitutionnel a recalé ceux de Jacques Cheminade, qui avait le triple tort d’être le plus petit, le nouveau venu et celui qui voulait forcer le débat sur le "cancer financier".

                          Il est d’ailleurs toujours poursuivi pour rembourser le million de franc avancé par l’Etat, ce qui ne l’empêche pas d’être candidat pour 2012 :

                          http://www.cheminade2012.fr/-Qui-est-Jacques-Cheminade-


                          • BA 8 octobre 2010 15:48

                            Vendredi 8 octobre 2010 :

                            Attentat de Karachi. Campagne de 1995 : les documents qui accablent Balladur.

                            Depuis hier, les archives confidentielles du Conseil Constitutionnel affolent les Balladuriens. Libération publie les extraits les plus sulfureux de ces archives, dans le fichier à télécharger ici.

                            http://q.liberation.fr/pdf/20101008/30594_.pdf

                            Ces archives montrent qu’en 1995 de graves irrégularités ont entaché le financement de la candidature d’Édouard Balladur à la présidentielle, dont Nicolas Sarkozy était alors le porte-parole.

                            Dans le cadre d’un nouveau prolongement du dossier sur l’attentat de Karachi, la Brigade centrale de lutte contre la corruption, à Nanterre, a fouillé au printemps dernier les délibérations et les audits des comptes de campagnes d’Édouard Balladur pour l’élection présidentielle de 1995.

                            Les liasses de factures et de comptes en banque, archivés au Conseil Constitutionnel, sont d’ordinaire soumises au secret pour une période de 25 ans.

                            En les explorant, les enquêteurs ont trouvé une perle. Les trois experts financiers chargés d’examiner cette comptabilité, auprès du Conseil Constitutionnel, proposaient ni plus ni moins « le rejet du compte de campagne » de Balladur. Motif : trop de versements en espèce injustifiés.

                            Le document que nous mettons en ligne aujourd’hui synthétise l’intégralité des découvertes des policiers sur ces dysfonctionnements. Elles portent en particulier sur un versement en espèce de 10 millions de francs, dont Libération avait révélé l’existence au mois d’avril. Et sur les relevés bancaires relatifs à cette opération émanant d’une agence du Crédit Nord chargée du compte de Balladur, située boulevard Haussmann à Paris.

                            Ces révélations sont répertoriées dans la décision d’hier du juge financier Renaud Van Ruymbeke d’ouvrir une information judiciaire sur les commissions occultes entourant la vente de trois sous-marins au Pakistan, conclue le 21 septembre 1994 par le gouvernement Balladur.

                            Deux intermédiaires libanais imposés par le pouvoir de l’époque ont reçu d’importantes commissions sur ce contrat, qu’ils auraient pu rétrocéder à des dirigeants politiques, selon divers témoignages versés au dossier.

                            Ce rebondissement répond aux découvertes de nature financière réalisées dans l’enquête sur l’attaque terroriste à Karachi, le 8 mai 2002, ayant tué onze salariés Français, tous expatriés sur place pour livrer les trois sous-marins promis à la marine pakistanaise.

                            L’instruction antiterroriste, ouverte depuis près de huit ans, est aujourd’hui confiée au juge Marc Trévidic. À ce jour aucun lien de causalité n’est formellement démontré entre l’attentat lui-même et les malversations constatées sur ce contrat d’armement.

                            Selon deux représentantes des familles des victimes, Sandrine Leclerc et Magali Drouet, « le juge estime qu’un différend financier à l’origine de l’attentat doit être retenu comme une hypothèse très sérieuse », comme il le leur avait confié lors d’une audience des parties civiles, organisée le 18 juin dernier.

                            http://www.liberation.fr/politiques/01012295099-campagne-de-1995-les-documents-qui-accusent-balladur


                            • Bulgroz 8 octobre 2010 17:29

                              Merci aux kamikazes Pakistanais d’avoir permis la mise au jour des turpitudes de l’UMP

                              et accessoirement aussi, merci, d’avoir permis à Emhotep d’écrire de si beaux articles à la force de Google et de coupés/collés aussi précis, et sans jamais avoir pu avoir un seul instant accès à une seule des pièces du dossier.

                              Monsieur Imhotep, quand irez vous enquêter dans les madrassas des banlieues de Karachi afin de finaliser vos décapantes analyses ?


                              • Png persona-nongrata 8 octobre 2010 18:36

                                Et non c’est pas Alquaida , t’as la haine ?! La sauce ne prend plus ?....Je crois même qu’elle à tourné ta mayo....

                              • Capone13000 Capone13000 8 octobre 2010 17:43

                                Excellent article.
                                Vous oubliez de mentionner un élément important :
                                Souvenez vous le 6 décembre 2007 :

                                Un attentat dans le cabinet d’avocats cabinet Gouet-Jenselme fait un mort à Paris.
                                Le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, a livré les premières informations en sa possession :
                                “Un coursier a apporté un colis dans une caissette qui contenait deux explosifs, qui ont explosé à l’ouverture de ce colis piégé. (…) Les mobiles qui ont pu pousser à cet acte sont pour l’instant totalement inconnus.”
                                http://www.rue89.com/2007/12/06/un-attentat-dans-un-cabinet-davocats-fait-un-mort-a-paris

                                Question :Qu’y avait il dans cet immeuble ?
                                Réponse : Le cabinet d’avocat de Nicolas Sarkozy !!!
                                N’y voyez vous pas un lien avec Karachi là ?


                                • joelim joelim 8 octobre 2010 19:48

                                  Ce qui veut dire en d’autres mots que ce sont les Français qui ont payés de leur poche des commissions à des individus louches et corrompus

                                  Il me semble qu’en plus, on leur a vendu ces sous-marins à perte. Çà vaudrait le coup de creuser car çà montrerait que le seul but de leur vente était le financement frauduleux de la campagne de Ballala.

                                  • BA 8 octobre 2010 22:04

                                    Entre 1993 et 1995, Edouard Balladur est Premier ministre.

                                    Edouard Balladur sait qu’il affrontera Jacques Chirac à l’élection présidentielle de 1995, mais il n’a pas le soutien financier du RPR. Le RPR soutient financièrement Jacques Chirac, et personne d’autre.

                                    Le clan Balladur-Sarkozy va donc devoir trouver des financements occultes pour payer la campagne présidentielle de 1995 : le clan Balladur-Sarkozy dépensera finalement 89 776 119 francs pour cette campagne présidentielle de 1995.

                                    http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/depuis-1958/decisions-par-date/1995/compte-balladur-1995/decision-compte-balladur-1995-du-11-octobre-1995.10707.html

                                    Question  : comment le clan Balladur-Sarkozy a-t-il trouvé ces 89 776 119 francs  ?

                                    Réponse  :

                                    Le clan Balladur-Sarkozy a vendu 3 sous-marins au Pakistan. Des commissions occultes sont parties en direction du Pakistan. Ensuite, des rétro-commissions occultes sont revenues en France pour payer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur.

                                    Le clan Balladur-Sarkozy a vendu ces 3 sous-marins au Pakistan, alors qu’il savait que ce contrat serait ruineux pour la France.

                                    Le 24 juin 1994, puis le 3 août 1994, deux notes de travail informent la Direction des Constructions Navales et le gouvernement que si le contrat est signé, le contrat coûtera très cher à la France : entre 310 millions de francs (47,26 millions d’euros) et 650 millions de francs (99,09 millions d’euros).

                                    C’est à la page 4 :

                                    http://www.ccomptes.fr/fr/CDBF/documents/ARR/Arret05493.pdf

                                    Pourtant, le gouvernement Balladur décide de passer outre cet avertissement !

                                    Le gouvernement Balladur signe le contrat de vente le 21 septembre 1994 ALORS QU’IL SAIT QUE LA FRANCE VA PERDRE DES DIZAINES DE MILLIONS D’EUROS SUR CE CONTRAT !

                                    Question  : pourquoi le gouvernement Balladur a-t-il signé un tel contrat ruineux pour les finances de l’Etat ?

                                    Réponse :

                                    Parce que Edouard Balladur avait besoin de beaucoup d’argent pour financer sa campagne présidentielle.

                                    Edouard Balladur a donc choisi de faire perdre des dizaines de millions d’euros à la France en toute connaissance de cause, parce que ce contrat lui permettrait de financer sa campagne présidentielle grâce à des rétro-commissions occultes.

                                    Conclusion de ce Watergate français :

                                    - Ce contrat a finalement coûté à la France 76 millions d’euros (lire le lien ci-dessus, page 4)  : «  La perte finale, avant subvention et affectation de produits divers, et en l’absence de données exhaustives définitives, pourrait être estimée à 500 millions de francs (soit plus de 76 millions d’euros)  ».

                                    - Edouard Balladur a perdu l’élection présidentielle de 1995.

                                    - Jacques Chirac, aussitôt élu, a voulu faire cesser le financement occulte du clan Balladur-Sarkozy. Dès 1995, Jacques Chirac a demandé à son ministre de la Défense, Charles Millon, de violer l’accord secret qui avait été conclu entre le clan Balladur-Sarkozy et le Pakistan. Il a ordonné à Charles Million de faire cesser les versements des commissions occultes vers le Pakistan, et donc par conséquent de faire cesser les rétro-commissions occultes qui revenaient vers la France.

                                    «  Peu après ma nomination au ministère de la Défense, en 1995, Jacques Chirac m’a demandé de passer en revue les différents contrats de ventes d’armes en cours et de stopper le versement des commissions pouvant donner lieu à des rétrocommissions. C’est ce qui a été effectué.  »

                                    http://www.parismatch.com/Actu-Match/Politique/Actu/Charles-Millon-Chirac-m-a-demande-de-bloquer-des-commissions-illicites-106677/

                                     

                                    - Ce contrat a causé la mort de 14 innocents lors de l’attentat de Karachi (11 morts français, 3 morts pakistanais).

                                    - Cette affaire est l’équivalent du Watergate.


                                    • TOUTCAPOURCA 8 octobre 2010 22:37

                                      il est difficile apres la lecture et la richesse des arguments de ne pas se laisser convaincre, pour autant je me pose une question. si l on repense à l affaire chirac, ville de paris, nombre de politiques de gauche n avaient pas de mots assez durs et de soif de justice pour l emploi fictif de 5 UMP. Sur cette base la, , je suis tres surpris du silence général de la gauche, ma question est POURQUOI aucun politique ne monte aussi violament au feu ? , ce que je trouve comme reponse m inquite tres profondement et j en viens a esperer que tout cela est pure fantasme


                                      • BA 8 octobre 2010 23:25

                                        Vendredi 8 octobre 2010 :

                                        « Le Conseil constitutionnel doit s’expliquer », selon le député Cazeneuve.

                                        Rapporteur de la mission parlementaire sur l’attentat de Karachi, le député Bernard Cazeneuve (PS) réclame dans un entretien à Mediapart que le Conseil constitutionnel s’explique officiellement sur les comptes de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, en 1995. Il dénonce le « cynisme » du pouvoir actuel dans cette affaire.

                                        http://www.mediapart.fr/journal/france/071010/le-conseil-constitutionnel-doit-sexpliquer-selon-le-depute-cazeneuve


                                        • capitaine Haddock capitaine Haddock 9 octobre 2010 14:32

                                          L’affaire de Karachi va-t-elle ressortir pour de bon ?...

                                          Mais il s’y attendait mon « Bling-bling » !...

                                          Voir la vidéo « Bling-bling déclare la guerre à la Rakaille » :

                                          http://www.dailymotion.com/video/xerusf_fun

                                          Mille sabords !...

                                          « Capitaine Haddock  »


                                          • BA 9 octobre 2010 22:08

                                            Collectif de familles de victimes décédées dans l’attentat du 8 Mai 2002 à Karachi.

                                            Le juge van Ruymbeke a rendu publique jeudi 7 Octobre son ordonnance sur la recevabilité de la constitution des parties civiles concernant notre plainte déposée en juin 2010.

                                            Il souhaite en effet enquêter sur la corruption et les soupçons de financement occulte de la campagne d’Edouard Balladur en lien avec les contrats de vente des sous-marins Agosta vendus au Pakistan.

                                            Pour justifier sa saisine sur d’éventuelles rétrocommissions, le juge van Ruymbeke s’est fait communiquer la copie de l’enquête préliminaire du parquet sur d’éventuels abus de biens sociaux.

                                            Or « L’enquête préliminaire s’est orientée vers le financement de la campagne présidentielle de M. Balladur », a relevé une source judiciaire.

                                            Les rapporteurs du Conseil constitutionnel, alors présidé par Roland Dumas, avaient ainsi « proposé le rejet des comptes de campagne » de M. Balladur, selon un extrait du rapport consulté par l’AFP. Les comptes avaient finalement été validés par le Conseil en octobre 1995.

                                            Les rapporteurs avaient notamment noté « des dons en espèces sans justificatifs enregistrés comme des dons de personnes physiques ».

                                            « Ces versements se sont élevés à 13.229.504 francs, dont une remise unique de 10,15 millions de francs le 26 avril 1995 », selon eux.

                                            L’explication alors fournie était que ces fonds provenaient de la vente de « gadgets et de T-shirts » (! !!) et qu’ils avaient été déposés « globalement à la fin de la campagne pour éviter les transports de fonds ».

                                            Pour les rapporteurs, cette « allégation » était « à l’évidence démentie par le fonctionnement du compte ».

                                            Nous, familles de victimes décédées, demandons à être reçues par l’actuel président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, afin qu’il nous fournisse des explications sur la validation de ces comptes en dépit de l’avis contraire de plusieurs rapporteurs.

                                            Il semble que la « fable » dénoncée par Nicolas Sarkozy en juin 2009 laisse petit à petit place à des certitudes.

                                            Nous considérons la décision du juge Van Ruymbeke comme une victoire et une reconnaissance de la légitimité de notre combat.

                                            Force est de constater que l’appel du parquet, qui a suivi de près l’ordonnance du juge, n’est qu’une manoeuvre de plus destinée à étouffer l’affaire …

                                            http://www.verite-attentat-karachi.org/


                                            • non666 non666 10 octobre 2010 11:36

                                              Juste une suggestion.
                                              Pour la prochaine campagne présidentielle , les photos officieles de sarkozy a droite, et l’attentat de karachi a gauche.
                                              Juste une legende : c’est un peu, a cause de moi....

                                              Apres il aura le choix : attaquer en justice pour diffamation et permettre a vanruybeke et aux autres d’etre appelé par la defense du parti qui osera faire ça.
                                              Ou se coucher comme une mercde et crier au complot, menacer de porter plainte...et ne rien faire.

                                              Une deuxieme serie d’affiche pourrait faire la meme chose avec a gauche la vielle Bète en court (d’usure ?) et a droite une photo de sarkozy avec une grosse enveloppe .
                                              Le texte serait depouillé :
                                               merci mamie....

                                              Pour chaque affaire on peut avoir une image qui rappelera les affaires pourries de la sarkozie.
                                              Ce sont des attaques ad hominem ?
                                              OUI
                                              C’est lui qui a tué le debat en faisant campagne sur les sujet des legislatives pour ne pas avoir a parler des véritables themes présidentiels (TCE, OTAN, IRAK, AFGHANISTAN)
                                              C’est lui qui a tranformé les legislatives qui ont suivi en simple plebicite pour ou contre lui.

                                              Pas de quartier .


                                              • nataraja 10 octobre 2010 12:34

                                                comme d habitude vous vous faites du mal ya rien a voir, secret defense

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