L’Allemagne paie-t-elle ses dettes ?
« Un défaut de paiement grec serait un précédent qui pourrait être invoqué par d’autres »
Cette phrase a été entendue de la bouche de nombreux analystes accrédités par nos médias.
1) Les faillites d’Etats
Olivier Berruyer a consacré un article à ce sujet, expliquant qu’au cours des 35 dernières années, le monde a connu 70 défauts de paiement de dette souveraine.
Et pourtant d’après les commentateurs faisant la tournée des plateaux télé, le défaut grec constituerait un précédent…
Or comme nous l’avons vu dans un précédent article, ce qui constitue véritablement un précédent dans cette affaire, c’est le fait que les Etats aient choisi de transférer le risque pris par des acteurs privés à l’ensemble des citoyens.
2) L’Allemagne, le bon élève qui a fait faillite 4 fois au cours des deux derniers siècles.
« Ce n’est pas à l’Allemagne de payer pour les errements des gouvernements grecs »
Cette phrase n’est plus seulement incantatoire, elle a été élevée au rang de dogme. Cependant là aussi une lecture historique des événements vient heurter cette liturgie très largement présente sur nos ondes.
Car si au cours des deux derniers siècles il y a un pays en Europe qui n’a pas remboursé ses dettes, c’est bien l’Allemagne. Voici le rappel historique :
=>1813, Napoléon accepte un rééchelonnement de la dette de la Prusse.
(Lien : page 302 et suivantes)
A noter qu’à la suite de la défaite de Waterloo en 1815, les alliés exigeront de la France de très fortes indemnités qu’elle remboursera intégralement au prix d’une augmentation de 150% de l’endettement public.
=> 1923 Plan Dawes, 1927 Plan Young et le rééchelonnement de la dette Allemande.
A la suite de la défaite de 1918, les Allemands se verront infliger le paiement d’indemnités à verser aux alliés. Les montants étant colossaux, l’Allemagne ne peut y faire face et connait une grave crise économique. Ses créanciers lui accorderont plusieurs rééchelonnement de dette, en 1923 avec le Plan Dawes et en 1927 avec le Plan Young. Finalement, l’entrée en guerre de 1939 annulera définitivement cette dette contractée par l’Allemagne.
=>1953, l’annulation d’une partie de la dette.
En 1953, l’Allemagne a bénéficié d’une réduction de sa dette de 62,6 %, les créanciers jugeant que la reconstruction de l’Allemagne ne pouvait se faire si la charge de sa dette était trop importante. Il est intéressant de noter que l’accord permettait que l’Allemagne suspende ses versements en cas de conjoncture défavorable, ce niveau avait été fixé à 1/20 de ses revenus.
=>1990, l’annulation totale des dettes de guerre.
En 1990, le traité de Moscou prévoyant la réunification de l’Allemagne, instaurait de fait un règlement de la question de la dette restante par cette dernière.
Conclusion
Il ne s’agit en aucun cas de faire de la démagogie, comme ont pu le faire certains personnages politiques en exigeant de l’Allemagne qu’elle rembourse des dettes annulées par des traités internationaux, cette posture est ridicule mais également dangereuse.
Il est important de faire ces rappels historiques, non seulement pour prendre conscience que la situation grecque n’est pas exceptionnelle, mais aussi pour se rendre compte que nous avons trouvé des solutions par le passé pour solder les problématiques budgétaires. Et ces solutions n’étaient pas d’envoyer toute une population à l’indigence !
Ce qui est paradoxale, c’est que les pays semblaient bien plus aptes aux compromis avant le processus d’union européenne avancée. Cette constatation implique de se poser la question suivante, l’Organisation Bruxelloise est-elle garante de la paix ?
Rappelons que de nombreux analystes estiment que les sacrifices demandés à l’Allemagne après la première guerre mondiale pour rembourser une dette insurmontable, ont été un facteur déterminant dans l’arrivée des nazis au pouvoir, de même que l’Italie surendettée a aidé à la montée du fascisme.
Aube dorée, un parti néo-nazi, est arrivé 3ème en Grèce lors des dernières élections Ce phénomène est également observable dans d’autres pays européens. Espérons que le dogme technocratique ordo-libéral qui semble imprégner les institutions de Bruxelles, laissent la place à la mémoire collective d’un continent qui n’a jamais été plus proche de l’implosion que depuis les années 30.
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35 réactions à cet article
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On ne peut pas mettre sur un même plan l’Allemagne et la Grèce. Nous sommes en présence de deux peuples, dont les performances économiques respectives sont sans comparaison possible.
On annule une partie de la dette allemande dans l’espoir, fondé, de bénéfices ultérieurs : on annule une partie de la dette grecque pour ne pas débrancher le malade.Ce sont donc des registres totalement différents.-
@César Castique
Effectivement on ne peut pas mettre les deux choses sur le même plan, chaque plan d’annulation de la dette Allemande a été faite en contre partie d’investissement massifs dans son économie. Avec la Grèce, on ne restructure pas sa dette, et on la force à brader des pans entiers de son économie tout en bloquant les investissements étrangers...
Il faut juste voir que si nous avions eu les mêmes méthodes avec l’Allemagne de 1930, de 1953 et bien le pays n’aurait pas pu être le champion économique qu’il est devenu...
Nos anciens étaient bien plus pragmatiques et moins inféodés aux intérêts privés, et c’est tout la le problème, jamais dans l’histoire les états n’avaient transféré le risque pris par des privés sur l’ensemble des citoyens de leurs pays...
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/crise-grecque-qui-sont-les-169320
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Les deux cas n’ont rien de comparable.
La dette de 1919 était injustifiée. C’est le gouvernement français qui a chargé la mule inutilement en dépit des avertissements anglais quand aux risques encourus. Le plan Young a ramené la dette allemande a des niveaux plus raisonnables.En 1953, les Alliés ont aménagé la dette pour ne pas faire couler l’ Allemagne et la faire se jeter à nouveau dans les bras de l’extremisme.Mais les allemands n’ont rien eu gratuitement : ils ont aménagé leurs outils de production en échange du report de la dette et ont réorganisé leur fiscalité pour qu’elle soit plus efficace. Ce que les grecs n’ont jamais fait.-
@Mmarvinbear
Vous semblez oublier que si leurs outils de production ont pu être aménagés c’est en grande partie du aux capitaux et accords d’investissement passé entre les pays signataires du traité de Londres en 1953, sans ces investissements, l’Allemagne n’aurait pas connue le même destin.
En Grèce on pille le pays en privatisant à tour de bras des secteurs vitaux (comme les ports), situation que l’on a jamais exigée en Allemagne.
Enfin la Grèce a fait des réformes au prix d’efforts colossaux, elle est en excédent primaire positif, ce qui selon les promesses de l’euro groupe était la condition pour restructurer la dette, mais cette promesse n’a pas été tenue...
Et comme je le souligne dans l’article :
« Il ne s’agit en aucun cas de faire de la démagogie, comme ont pu le faire certaines personnes politiques en exigeant de l’Allemagne qu’elle rembourse des dettes annulées par des traités internationaux, cette posture est ridicule mais également dangereuse. »
Il est important de faire ces rappels historiques, non seulement pour prendre conscience que la situation grecque n’est pas exceptionnelle, mais aussi pour se rendre compte que nous avons trouvé des solutions par le passé pour solder les problématiques budgétaires. Et ces solutions n’étaient pas d’envoyer toute une population à l’indigence !"
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@Mmarvinbear
Il faut se rappeler aussi que la France a versé, elle, s’en sourciller, en 1871 une dette énorme de guerre à l’Allemagne, qui correspond à peu près à la moitié de celle qu’elle demandera au traité de Versailles.C’est vrai que les conséquences de la défaite allemande était dramatique, mais il faut se mette dans la peau des français en 18 : 3 millions de morts, des millions d’amputés, de veuves, d’orphelins, des villes en pagaille détruites, une économie exsangue, un dixième des terres impropres à l’agriculture, une industrie en partie détruite....., Il est évident que les dommages étaient tellement importants, que même minimisés, sous facturés, ils étaient trop énormes pour l’économie allemande.Alors quand je lis : « La dette de 1919 était injustifiée. C’est le gouvernement français qui a chargé la mule » Je crois rêvé. Il faudrait parler de cela en ces termes à des hommes que j’ai connus, derniers combattants de 14 et qui sont maintenant morts. Pas des bas du front, ni des militaristes, des gens qui ont connu toute leur vie les conséquences de cette boucherie.L’imaginaire de la guerre de 14 a baigné toute mon enfance. Toute la noirceur de cette guerre a déteint sur le siècle. Il n’y pas eu de plan marshall en 18...C’est vrai les conséquences sont atroces....Une des victoires de l’europe, et on l’a oublié, c’est de nous avoir amené la paix. Il n’y a plus de contentieux à ce niveau entre nos deux pays, alors qu’il en existe toujours un, entre la grèce et la turquie, pour des problèmes bien plus anciens. La réactivation imbécile et populiste de tsipras sur la dette de guerre allemande, n’a pas arrangé les choses, cherchant à instrumentaliser en clivant, une vieille recette des populistes ! -
@bakerstreet
On a oublié 1871, y compris dans l’article pourtant très bien fait !Pour 1919, faut-il rappeler que les combats se sont déroulés essentiellement en France et que l’outil industriel allemand a été très peu touché (les bombardements à longue distance n’existaient pas). Inversement on voit encore lors de grands travaux dans le Nord et l’Est de la France(exemple : TGV, autoroutes) tout ce que l’on découvre de champs de bataille et de ruines oubliées.
Trop forte la dette 1919 mais Krupp il n’a pas souffert, pas plus que les mines de la Ruhr que nous avons mises sous séquestre alors que nos mines étaient noyées ou hors service par quelles fautes . ? Que la dette fût trop importante peut-être mais elle a aussi été montée en épingle par le mouvement hitlérien naissant avec tout un contexte raciste associé.
1871 : mais sur quel territoire se sont déroulés les hostilités... en France ou en Allemagne ?
Et la confiscation de l’Alsace-Lorraine industrielle et agricolement riche ? Et l’accueil des populations déplacées .... On en recause cent quarante ans plus tard ... même si on rappelle les départs pour les colonies.
les grecs n’ont attaqué personne, ce serait plutôt l’inverse ( n’est-ce pas Goldman-Sachs ?)
je laisse le soin au lecteur de tirer les conclusions qui s’imposent devant l’étalage des faits...
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@bakerstreet
Il faudrait que vous vous mettiez aussi dans la peau des allemands de 1918.Ils ont perdu plus de 2 400 000 victimes. Non seulement leur industrie était détruite, mais leur économie était totalement désorganisée, sans parler du fait que leur pays connaissait un bouleversement majeur avec la chute de l’empire.La dessus, se greffe une injustice profonde : exigence de la France, le pays est déclaré seul responsable de la guerre et se voit infliger une indemnité totalement déraisonnable qui devrait la faire payer jusqu’en 1989 alors qu’à la base, c’est un Serbe qui est responsable de tout cela.Autre injustice : le pays perd ses brevets internationaux. Et les revenus qui vont avec. Ce qui bien entendu ne va pas aider à la reconstruction et au rapprochement entre les peuples.Cerise sur le gateau : prenant pour prétexte l’incapacité des allemands à payer leurs traites, Poincaré fait occuper la Ruhr. Il y gagne une cote de popularité monstre, l’émergence des USA comme intermédiaire international et une agitation nationaliste supplémentaire en Allemagne que le NSDAP va récupérer à son profit.Alors oui, la dette infligée à l’ Allemagne en 1919 était injustifiée. Et désastreuse quand on voir ce que cela a enfanté.L’effacement de la dette de 1953 était par conséquent prudent et justifié. -
@baldis30
Vous ne connaissez pas la réalité du pays durant la guerre.Certes, ses infrastructures n’ont pas souffert car les combats ont eu lieu en dehors de ses frontières.En revanche, son économie était détruite de l’intérieur, tout étant réservé pour les soldats et la fourniture d’armes.Les villes connaissaient de graves difficultés matérielles et alimentaires, les moyens de locomotion étant réservés en premier lieu pour l’approvisionnement des combattants.Même chose pour le charbon et les moyens d’éclairages.Si le peuple allemand a accueilli avec satisfaction le départ du Kaiser, c’est par espoir de voir les famines urbaines cesser enfin.Après la fin du conflit, le pays a perdu ses brevets et ses patentes exclusives, ce qui l’a privé d’une grande capacité à se redresser. -
@Nouvelles du Front
L’ Allemagne de 1953 a accepté de jouer le jeu et de réformer son économie.Avec raison car aujourd’hui, ce pays possède les infrastructures les plus puissantes du continent.La Grèce a promis et rien fait depuis des décennies alors qu’il était visible que le système économique grec ne pouvait plus tenir : le pays étant incapable de faire rentrer l’impôt et les taxes, il devait emprunter sur les marchés pour financer son propre fonctionnement.J’imagine que même vous, vous vous rendez compte de la situation absurde !On monte en épingle les pauvres retraités malheureux, mais ce sont EUX qui ont creusé leur propre tombe économique : le Noir et la corruption sont endémiques, et chaque tentative de réforme se solde par des échecs cinglants.Exemple bien senti : Il y a quelques années, la ville d’ Athènes s’est étonnée de voir les entreprises de constructions de piscines se porter aussi bien alors que peu de demandes étaient faites en mairie. Une étude par vue satellite et comparaison avec le cadastre plus tard, la ville s’est aperçue que la quasi totalité des piscines avaient été construites au noir !Vous croyez que les propriétaires indélicats ont régularisé ? Que nenni ! Certains ont porté plainte pour effraction de domicile arguant qu’un satellite ne pouvait pas être utilisé pour regarder ce qui se passait chez eux !Et ne venez pas me parler de Goldman Sach ! Ce sont les grecs qui ont truandé tous seuls comme des grands !Le Grec moyen est tout aussi responsable de son sort que les grandes entreprises et les armateurs, tous réfugiés fiscalement à Chypre.Sans parler de l’ Eglise Orthodoxe, plus gros propriétaire terrien du coin. Et exempté de taxes.Tsipras avait promis de les faire passer à la caisse.Et curieusement, les projets de lois à leurs encontre ont disparus des radars.Que ne ferait-on pas pour récupérer quelques voix ! -
@baldis30
Vous avez mille fois raison ; de même c’est un peut fort d’entendre comme argument le regret de ne pas avoir écouter les bons conseils des anglais, qui n’ont pas reçu une bombe sur le sol britannique ( ce sera différent en 40...), mais la spécificité de la guerre de 14 est de s’être passé essentiellement sur le sol français. ...J’ai toujours été très épidermique sur cette guerre, sans doute à cause des souvenirs familiaux, banals il est vrai, tant les familles ont toutes soufferts.La guerre de 14 ne s’est pas arrêtée en 18 ; je ne parle pas des conséquences évidentes, qui font dire à certains : La guerre de 14-45 ; mais au delà de l’aspect militaire, il y a bien tout cet aspect psychologique, qui a fait des trous d’obus dans l’inconscient des français.Je suis toujours frappé, de voir toute la production artistique de ’l’entre deux guerres, ( et même le surréalisme qui est une caricature de la beauté, une sorte d’outrance) si teinté de noirceur.Regardez l« la bête humaine », « le jour se lève » « Hotel du nord » le même pessimiste, le même regard vide, qui évoque au fond les gueules cassées, et partout quand on regarde ses œuvres, on voit des orphelins, des âmes en peine....La BD de cette époque, encore plein d’orphelins, qui poussent comme ils peuvent , qui se débrouillent « zig et puce », « Babar », « Boule de Gomme »....Des baffes dans la gueule pour les faire grandir. On en rit...Pas de cellule de soutien psychologique. Qu’est ce que ca veut dire, ce mot ? .Ce rire résonnera encore dans les années 50, 60, alors qu’on nous faisait défiler et nous recueillir le 11 novembre glacial sur les monuments aux morts, à coté des anciens, beaucoup encore dans leur chaise roulante.Dieu merci on n’a pas connu cette horreur en direct, mais le différé n’était pas mal non plus...Après ça, il faut relativiser d’autres souffrances, sans doute très grandes, mais qui n’ont pas valeur d’anéantissement. Mais doucement les nouvelles générations perdent de vue l’aspect fantastique que peut représenter l’europe tout de même, pour prévenir et empécher ces boucheries. -
@Mmarvinbear
Hé, on va se refaire sans cesse ce débat, tout de même...On connait le jeu fatal des alliances, et cette guerre qui éclate alors que personne n’en veut, tout en cherchant à en tirer profit.Enfin, c’est bien l’Autriche et l’Allemagne qui commencent tout de même ; les réactions en chaîne suivent....C’est toujours celui qui ose ouvrir la boite de pandore, qui ne tient pas ses nerfs, son armée, son ambition, qui est jugé, et condamné. ...Surtout l’avez vous remarqué, quand il perd. C’est pour cette raison que la France a été condamné à payer une dette de guerre en 71 qu’elle a intégralement payé ( après que napoléon ait cédé à une provocation, et soit tombé dans un piège, ce qu’on appeler la dépèche d’ulm)Alors,oui, c’est un fait, les conséquences de Versailles sont dramatiques. Facile de juger le passé, quand il est arrivé....Mais ça n’empêche pas d’ailleurs que tout autre règlement n’était pas envisageable, au vu de la misère infini des survivants, et des ruines.Le bon livre « au revoir là haut », n’est pas mal pour se remettre un tant soi peu dans l’époqueje ne suis pas sûr du fait, mais il me semble d’ailleurs que les autorités françaises, titillées sur la question par les alliés, avaient proposé un règlement international de la reconstruction,semblable au plan Marshall plus tard, et que cela a été botté en touche.... -
@Mmarvinbear
bonjour , un oubli régulier s’agissant des deux vaincus japon et allemagne c’est que leur statut de vaincu leur a évité les 3 % « moyenne » de dépense militaire auquel les vainqueurs occidentaux ont été soumis guerre froide et décolonisation oblige.C’est la un critère économique objectif dont les allemand qui ont vécu sous parapluie américain pendant 50 ans font rarement mention quand ils nous font la leçon .. -
@bakerstreet
Si je comprends bien, il n’y a qu’une seule alternative : aliénation et soumission absolue aux rois du marché ou guerre totale.
Vous semblez avoir bien lu et assimilé le petit manuel de la dictature de l’argent appliqué à ces idiots opportunément nommés citoyens, consommateurs, patriotes voire électeurs.
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La révision de la dette grecque ne sera possible que si elle s’inscrit dans un mouvement d’ensemble, de révision des dettes européennes. Pas un effacement total, Du moins pas tout, et pas tout de suite, car les chiffres sont trop considérables. L’effacement total , et brutal, reviendrait à un séisme économique, en dehors du fait qu’elle donnerait une prime à ceux qui ont fait le moins d’effort.
C’est le principe de justice et d’équité qui doit faire considérer aussi que d’autres pays, parfois plus pauvres, ne comprennent pas la manœuvre, et peuvent saborder l’Europe à leur tour.Le deal doit être accepté par tous. Désolé mais je parle vrai, sans artifice, pas forcément pour faire plaisir aux internautes qui pensent que Tsipras est un héros et la Grèce un modèle, et qu’il n’y a pas plus pauvre et méritant que la Grèce en europe.Inutile de nier la gabegie de ce pays qui ne s’est pas réformé, et à qui l’Europe lui a même permis de s’enkyster dans ses erreurs, et une situation de rente inédite, avec son record mondial de fonctionnaires (40%)une économie totalement dépendante, sous perfusion, important même son ail et ses tomates, produits que la grèce produisait tout de même jadis.Le principe de réalité est revenu comme un boomerang. Les chiffres ont été longtemps occulté, mais on sait maintenant que la Grèce ne pourra pas rembourser, c’est une évidence. A moins que l’europe ne lui donne l’argent, pour que celle ci lui en reverse une partie !Pire qu’une pyramide de Ponzi ! Une histoire de fou..... L’erreur de Tsipras a été de croire que tout cela fait en deux minutes, d’un coup de paraphe, et qu’on traiterait la Grèce à part. Discours inaudible : C’est l’ouverture de la boite de pandore, dont les autres veulent maîtriser peu à peu l’ouverture du couvercle. Il est à mon avis, des non dits à Bruxelles d’acceptation évidents, au sujet de la dette, qu’il voulait mettre noir sur blanc, et c’est bien là une erreur funeste, de démagogue et de populiste qui s’écoute,et ne sent pas les choses, ce qui ne se dit pas.Car le jeu à venir est redoutable : S’ils cèdent à la grèce, et je ne vois pas comment, vu le jeu démocratique et les pays du nord qui s’y opposent, c’est tout aussi un piège, la fin de l’europe. L’économie et la politique, cela marche sur la confiance, et elles sont largement attaqués.Il faut un certain sens politique que Tsipras n’a pas, tout à son idéologie, pour arriver à ses fins....Il a joué au cow boy, se foutant des principes de base de la négociation, virant de plus en plus vers le chantage, le populisme, ajoutant ce référendum foireux à la démagogie.Je pense qu’il ne prépare pas son pays à ce qui l’attend, tout à son illusionnisme.-
Ce qui me fait sourire c’est que la majeure partie des intervenants exonère l’Allemagne
de l’obligation de rembourser ses dettes . Ces dette sont pourtant le resultat d’une
addiction à l’expansion territoriale et à l’hegemonisme et il ne me semble pas que la Grèce
ai declaré la guerre à qui que se soi
il est vrai que les exactions allemande ont eu lieu avant la naissance de la plupart des inter
venants et que la memoire est quelque chose de volatile... !!
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@TSS
Exact .... tout un symbole ....
Le IV REICH contre le pays de la démocratie.Chercher l’erreur.
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@TSS
La France aurait voulu que ce soit la communauté internationale qui finance la reconstitution du pays, après 18 ; On a vu les conséquences de Versailles ;...C’est pour ça qu’il y a eu le plan Marshall après 45, et effacement partiel de la dette allemande, mais seulement en 53 me semble t’il...l’europe avait besoin d’un chef de chantier, plus de militaires, et c’est pour ça qu’il y eut l’axe franco allemand, la communauté charbon acier, embryon du truc. La mémoire est là aussi tout aussi volatile. En tout cas à mon avis un miracle, quand on sait d’où on vient.Quand mon père montait une bouteille de la cave dans les années 60, il disait, pour reprendre une expression commune : « Encore une que les boches n’auront pas... » Très signifiant.....Ma plus grande animosité avec Tsipras et son parti vient de là : De s’être cru malin en ressortant ce cadavre de la cave. Je ne parle pas d’une bonne bouteille....Et tout un pan de l’hostilité allemande vient de là aussi : Eux aussi ont une dignité, et en l’occurrence, ils ont bien eu l’impression de prendre un coup de couteau dans le dos, qu’on les prenait pour des cons, avec ce pathos, et une mémoire sélective, instrumentalisée : La dette qu’on exige, ( ce cadavre qu’on exhibe) , et l’autre, soit disant odieuse, dont on ne veut pas entendre parler.Encore une fois, vous avez raison, la mémoire est très volatile -
@TSS
j’extrais une expression« addiction à l’expansion territoriale et à l’hégémonisme »
Bien vu ! pour traduire bismarckisme à l’intention de ceux qui ne connaissent pas cette doctrine !
Et cela n’a pas changé.... alors que depuis longtemps les grecs ont abandonné le rêve d’Alexandre
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Après les postures ,il faut qu’Alexis Tsipras revienne à la réalité. Son pays est en faillite et de ce fait il est incapable d’honorer ses dettes, des dettes que l’Etat Grec a contractés.Je rappelle à toutes fins utiles , que ce pays a bénéficié de la plus grande restructuration de l’histoire avec 240 milliards d’aides + 118 milliards de la BCE. Où est passé tout cet argent ?Il été dilapidé dans la recherche des voix du clientélisme et des dépenses inutiles, comme les Jeux Olympiques et la corruption de haut en bas de l’échelle.Il suffit de rappeler cette Ile aux aveugles de Zakynthos où l’Etat grec versait des pensions de 724 euros tous les deux mois à 700 faux aveugles dont certains étaient de chauffeurs de taxis, d’autres des chasseurs d’oiseaux. L’autre région de Viota où la majorité des habitants comme par hasard souffraient d’asthme. L’île de Kalymnos qui regroupait un grand nombre de malades mentaux etc.Certains des internautes devraient lire les rapports d’Amnesty International de 2012, concernant les hôpitaux où le taux de corruption dépasse les 43% de pots-de -vin qui partent de 30 euros pour un coupe- file à 30 000 euros pour certains actes chirurgicaux.Alexis Tsipras doit prendre ses responsabilité, personne ne l’a obligé à faire un référendum pour le non. Il doit être être conséquent avec lui-même , soit accepté les recommandations légitimes de l’Union européenne,, en établissant un cadastre, instauré une imposition aux armateurs une autre non seulement sur le revenu ,mais également sur le capital , sur les avoirs de l’argent de ceux qui l’ ont rapatrié à l’étranger , et surtout avoir le courage de taxer le foncier de l’Eglise Orthodoxe etc. Dans le cas de refus, il doit respecter les 61% des grecs et quitter la zone-euro.Les rodomontades gauchistes ne peuvent servir de politique. La Grèce est un abcès, et comme tous les abcès, cela fait mal lorsqu’on les percent mais après il y a un grand soulagement.-
@Jonas
Hé Mec, moi aussi j’ai voté NON en 2005 comme la majorité des Français ....
On s’auto exclue de l’EURO aussi ???Chiche
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@MagicBuster
Vous n’avez pas la prétention d’être un pays ?Alexis Tsipras , parle de dignité , la dignité c’est de quitter l’euro , s’il n’obtient pas ce que les grecs l’ont chargé de faire, à savoir de continuer les mêmes comportements et les mêmes dépenses qu’ avant le référendum.C’est pourtant simple ! -
Dans un autre genre il n’y a pas si longtemps que Haïti a fini de payer « sa dette » à la France ; son crime ? Son indépendance. Pendant quasi cent cinquante ans, personne n’a aidé Haïti qui d’une région riche est devenue ce que l’on sait !!
Finalement Hollande a reconnu une dette morale.
L’Allemagne ( et les autres,) fera de même à la Grèce en 2205 ; nous voilà rassurés.-
j’avais cru que les autrichiens en raison de leur ralliement à l’Allemagne nazie n’avait pas droit de restructurer sa dette, pourtant d’après la tribune, ça a bien été le cas , cliquez ici.
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Qu’attend ce vendeur ambulant de tapis qu’est Tsipras pour quitter l’union européenne conformément à son referendum .
Évidemment, il ne le fera pas, il sait que l’UE est la meilleure organisation au monde, il n’est là que pour saboter l’UE.
Le monde entier envie l’UE, les Grecs ne font pas exception à la règle en se maintenant chez nous.-
@Werner Laferier : Expert en salade politique.
Magnifique déduction Helmer, heureusement que votre analyse pertinente nous éclaire, pauvres demeurés que nous sommes.
L’UE est la voie divine qui nous transportera au delà des nuages, que dis je, au paradis sur terre.
Mais bien sur mon cher Helmer ! Sinon votre commentaire est vraiment à hurler de rire...
Demandez donc à Dieudonné de vous prêter son théâtre.... vous allez faire un malheur !!et vive l’UPR !
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@Werner Laferier
« en se maintenant chez nous. » hum t’es pas américaine ? -
Merkel ne veut pas d’une remise de dette, car elle a menti aux Allemands, quand elle leur expliquait que prêter des milliards à la Grèce était sans risque.
Pour ceux que cela intéresse :
« Pourquoi il n’y a toujours pas de cadastre fiable en Grèce ? »« La crise grecque est avant tout la crise de la légitimité de l’ Etat grec »
« Intervention de Nigel Farage au Parlement européen à Tsipras »
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@Fifi Brind_acier
Apprenez à étudier vos sujets avant d’intervenir. Ce n’est pas la première fois que vous , vous lancez sans filet.Pour votre gouverne , la Grèce est dans l’UE depuis 1981, et dans la zone euro depuis 2001. Angela Merkel n’est chef de gouvernement que depuis 2005.Quelques éléments historiques , que vous ignorez . Jusqu’en 2004 , le Portugal, l’Irlande , l’Espagne et la Grèce étaient désignés << Les pays de la cohésion >> car ils bénéficiaient du fonds de cohésion, un fonds d’aide réservé aux pays les moins prospères de l’Union européenne à Quinze et dont le revenu par habitant était inférieur à 90% de la moyenne communautaire.Des quatre pays , la Grèce a été largement soutenu par les fonds européens. En vingt ans de fonds structurels ( 1989/2008) , la Grèce a bénéficié de 80 milliards de crédits communautaires , soit en euro actualisé, 4 milliards par an ou 364 euros par an et par habitant ou si vous voulez 1 euro par jour et par habitant , le double des aides en direction de l’Espagne.En dix ans depuis la création de l’euro, les dépenses communautaires totales en Grèce ont atteint 69 milliards d’euros , déduction faite de la contribution par la Grèce au budget communautaire soit 50 milliards d’euros.Autrement dit , la Grèce a été le premier pays bénéficiaire des fonds communautaires. La grande faute de l’UE, c’est de ne pas avoir exercé un contrôle sévère de ce pays , malgré les rappels depuis 1990 de la Cour des comptes européenne sur les << évaluations défaillantes >> des statistiques du PNB , avec des erreurs de 20% , en plus des << retards inacceptables >> dans les contrôles des aides à la filière oléicole.Sachez que le pays de Merkel principal financeur du budget de la communauté , a versé en moyenne près de 2 milliards d’euros par an à la Grèce soit 24 euros par allemand.C’est une des raisons pour lesquelles, je souhaite qu’Aléxis Tsipras, étant donné sa victoire du NON , du référendum ne fasse aucune ouverture , reste sur ses positions et se retire de la zone euro. La Grèce ne payera jamais sa dette et restera toujours un fardeau. -
@Jonas
C’est pas le tout de distribuer « des fonds de cohésion » il faut encore vérifier s’ils sont engagés à des fins utiles .
Sinon c’est de la pure arnaque. -
@Jonas
En quoi je ne connais pas mes dossiers ? Voici les documents que j’ai mis en lien sur Agoravox à plusieurs reprises sur les fonds structurels versés par l’ UE à la Grèce :
- « L’argent de l’ Europe »
« L’Europe, c’est la PAIE », vous auriez sans doute beaucoup à apprendre en la regardant... -
@Fifi Brind_acier
Alors pourquoi , les textes que vous citez n’ont pas l’air de vous instruire ? Si la Grèce est en crise c’est à cause de ses dirigeants successifs ( je ne met pas Alexis Tsipras dans le lot , il vient d’arriver) mais il aurait dû être moins péremptoire et s’informer davantage, au lieu de s’en prendre à l’Union et aux investisseurs dont il aura besoin, quel que soit le choix. -
@Jonas
Vous protégez la construction européenne, c’est votre affaire.A l’ UPR, contrairement à vous, on connaît les Traités européens. Aucun pays n’a plus le droit d’élaborer des politiques intérieures nationales, tous doivent se soumettre aux Traités.
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@Fifi Brind_acier
Je ne protège pas la construction européenne , je suis pour une Europe puissance.Que représente un pays européen tout seul face à la Chine, l’Inde, le Brésil, les Etats-Unis etc. ? Rien .Chaque pays peut élaborer sa politique intérieur. La preuve , la France a les 35 heures, les autres pays non.La France a un code de travail de plusieurs kilos , les autres non.La France privilégie , le chômage de longue durée, les autres pays non.La France n’aime pas ses entrepreneurs, les autres pays oui..La fiscalité française est lourde. Les autres pays de l’Union non etc.En revanche , je suis d’accord avec vous , certaines lois de l’Union me révolte, la couleur du coeur du poireau, la circonférence des tomates , le fait d’exiger de nos agriculteurs d’appliquer certaines règles alors que la concurrence est libre de faire ce qu’elle veut.Le fait d’interdire à chaque pays de choisir les personnes qui rentrent sur son territoire. etc.L’Union telle qu’ elle est actuellement , n’est pas parfaite , cela est certain. Il faut que tous les organismes qui dirigent cette Union soient élus démocratiquement et rendent compte tous les ans de leur politique. -
@ N du F
article qui pose de bonnes questions et remet bien en perspectives les histoires de Dettes .....ce qui nous rappelle brillamment que tout est dans le rapport de forces .....les créanciers qui se la jouent, finiront toujours par préférer quelqu’un qui paye même de manière erratique et des sommes moindres à quelqu’un qui les enverra se faire foutre.....la deuxième solution sera toujours la meilleure néanmoins !!!-
Normalement la Grece aurait fait default depuis longremps, mais on ne peut pas le permettre car elle est .... dans l’Euro. C’est ça la spécificité de la situation.
L’Allemagne a fait defaut dans son histoire ? quel scoop... la France a fait defaut encore plus souvent.Les dettes publiques ne sont pas faites pour être remboursées.Les grecs ont voté pour des gauchistes mondialistes (ceux qui vous promettent le remplacement éthnique et l’opulence ... et ne tiennent qu’une seule des 2 promesses). Evidemment rien ne se passe.Aube dorée (que vous ne pouvez pas comprendre si vous n’en connaissez que ce que relais la propagande mondialiste) est toujours là et bien là .... et c’est leur dernier espoir.
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