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Accueil du site > Tribune Libre > L’angoisse des jeunes profs...

L’angoisse des jeunes profs...

 

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Découvrir un métier n'est jamais facile : on peut être maladroit, hésitant, peu sûr de soi... Mais il est une profession qui n'admet ni les doutes, ni les incertitudes...

 

Quand on est enseignant, on se retrouve confronté à un public jeune, exigeant et l'erreur n'est pas permise : les maladresses sont rapidement sanctionnées par les élèves.

 

Quand on est un jeune enseignant, on est forcément angoissé car on rencontre mille obstacles différents : la préparation des cours qui peut prendre des heures, le face à face avec les élèves, les relations avec l'administration, avec les parents, avec les CPE.

 

Un jeune enseignant se pose de nombreuses questions : quelle attitude adopter face aux élèves, quelles sanctions pour les élèves rétifs ? Comment capter l'attention d'une classe ? Comment asseoir son autorité ?

 

Comment s'habiller ? Comment s'adapter au niveau des élèves ? Comment ne pas paraître angoissé, comment ne pas paniquer ?

 

Les élèves perçoivent facilement la jeunesse, l'inexpérience du nouveau prof et peuvent s'engouffrer dans une attitude de rejet, de mépris.

 

On voit là toute la spécificité du métier d'enseignant : on doit jongler avec une multitude de difficultés et on doit s'adapter très rapidement.

 

Et même quand on a acquis une expérience, une rentrée scolaire reste une source d'angoisse : on va découvrir de nouvelles classes, un nouvel emploi du temps, de nouveaux collègues, parfois de nouveaux chefs d'établissement...

 

Face à des élèves, l'enseignant est sans cesse jugé, jaugé, observé et il n'a guère droit à l'erreur : il doit faire preuve de savoir faire mais aussi d'humour, de compréhension, en certaines circonstances, et refuser toute indiscipline caractérisée...

 

Ce métier complexe fait de plus en plus peur aux jeunes qui hésitent à choisir cette voie périlleuse : quand on entre dans l'enseignement, c'est désormais pour y faire carrière pendant plus de quarante ans et il n'existe pas ou peu de voies de sortie.

 

L'enseignement est un métier exigeant parce que c'est un métier de contact, de communication, de transmission des connaissances.

 

Cette profession réclame des trésors de patience, des qualités multiples : c'est ce qui en fait la richesse et la difficulté.

 

C'est aussi un métier qui permet d'apprendre beaucoup, qui offre la possibilité de se cultiver, d'évoluer, de maîtriser mille connaissances...

 

Mais les débuts dans cette profession sont souvent difficiles : les jeunes professeurs doivent être encouragés, épaulés, conseillés par leurs collègues. Pourtant, face à leurs classes, ils se retrouvent isolés : comme dans tous les métiers, l'expérience les aidera à progresser...

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Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/article-l-angoisse-des-jeunes-profs-119840657.html

 


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40 réactions à cet article    


  • Buzzcocks 6 septembre 2018 17:05

    Je ne sais pas si il y a un métier où on arrive le premier jour la fleur au fusil.

    Ensuite, selon les personnalités, il y a des gens qui n’ont strictement aucune prise à la pression, ou relativise tout, ou s’en tape royalement. Effectivement, en début de carrière, certains vont faire du zèle, tenter de bosser correctement pour rapidement se rendre compte que ce ne sont pas les plus compétents qui progressent ou sont remerciés (principe de Peter, de Dilbert etc...) et vont rapidement lâcher l’affaire et en faire le minimum.

    Sinon, j’ai des collègues qui ont été profs de maths étant jeune, donc il existe des portes de sortie. Mais, c’est sur qu’avec un bac +5 en histoire de l’art, ça semble plus ardu de bifurquer de ce métier., sauf à passer des concours administratifs.


    • rosemar rosemar 6 septembre 2018 17:35

      @Buzzcocks

      Le fait est qu’on balance souvent les jeunes profs dans des établissements difficiles, devant des classes à problèmes...

    • Henry Canant Henry Canant 6 septembre 2018 17:40

      @Buzzcocks
      C’est certain qu’un forgeron, un menuisier ou un horloger ne devront pas apprendre un autre métier s’ils veulent changer de profession, ce n’est que réservé aux profs.



    • mmbbb 7 septembre 2018 20:39

      @rosemar Vous ne pouvez pas prôner l ouverture de notre pays et vous plaindre ensuite . Il faut assumer les profs sont assez contradictoires Votre ami Fergus ( la France peut accueillir aisément 25 000 roms et tant d autres ) . est dans le meme profil, mais il affirma qu il etait normal que les parents forturnes notamment la bourgeoisie de gauche foutent leurs mioches dans les meilleures classes alors qu ils ne cessent de nous les casser avec la mixite sociale . Moi je ne compatis pas


    • Venceslas Venceslas 6 septembre 2018 19:15

      Non, mais ni les forgerons, ni les menusiers, ni les horlogers ne sont des boucs émissaires de la société. 


      • rosemar rosemar 6 septembre 2018 21:08

        @Venceslas

        En effet, c’est bien connu : c’est toujours la faute des profs... la violence, la perte des valeurs, le chômage, le refus de l’effort, etc.

      • Cateaufoncel2 6 septembre 2018 20:38
        "...quelle attitude adopter face aux élèves, quelles sanctions pour les élèves rétifs ? Comment capter l’attention d’une classe ? Comment asseoir son autorité ?"

        J’aurais pensé que ces cas de figure étaient abordés dans le cadre de la formation de base

        • rosemar rosemar 6 septembre 2018 21:47

          @Cateaufoncel2

          On nous dit ceci : "Il va falloir entrer dans l’arène des fauves !!’

        • Cateaufoncel2 6 septembre 2018 22:14
          @rosemar

          "Il va falloir entrer dans l’arène des fauves !!’

          C’est plus que court : dompteur, c’est un vrai métier, qui ne s’apprend pas sur le tas !

        • Trelawney 7 septembre 2018 08:56

          @rosemar
          On nous dit ceci : « Il va falloir entrer dans l’arène des fauves !!’

          Et c’est aussi le cas pour les maternelles ou alors on adopte le terme »chatons" ?

        • aimable 7 septembre 2018 14:03

          @rosemar

           Des fauves, c’est malheureusement ce que sont devenus un bon nombre d’élèves.
          L ’excès d’ avant 68 a été remplacé par l’excès d’après 68 .

        • Ruut Ruut 7 septembre 2018 15:33

          @rosemar "Il va falloir entrer dans l’arène des fauves !!’


          Pour info c’est juste de l’humour.
          ça aide en pédagogie l’humour.
          Prendre tout au premier degrés, c’est l’opposé de l’enseignement.


        • tiers_inclus tiers_inclus 7 septembre 2018 16:25

          @rosemar

          C’est un peu court en effet. Pas de psychosociologie de groupe, pas d’analyse transactionnelle ou autres outils de gestion des transactions, pas de linéaments de psychologie comportementale ?
          Si c’est le cas c’est bien dommage.
          Mais il me semble, il y a un autre problème, c’est qu’on est fait ou pas pour ce métier, et on le sait assez vite. L’enseignement auquel je peux me référer est dans un tout autre contexte, privé d’entreprises, apprenants motivés, niveau bac*4 et +, formations coûteuses.
          Mais on repère très vite à l’efficience et à la motivation qui va « performer » ou pas.
          Persister est concevable un temps, mais au delà, c’est un gâchis individuel pour l’impétrant et pour les groupes.


        • Venceslas Venceslas 7 septembre 2018 19:14

          @Cateaufoncel2
          Eh non, justement ! C’est bien ça le problème. Dès que les stagiaires demandent des conseils pour asseoir leur autorité, les formateurs leur font comprendre que ce sont des fachos. 


        • Coeur de la Beauce France Républicaine et Souverainiste 7 septembre 2018 11:41
          Pour durer, un prof doit être lucide, faire preuve de volonté et de bon sens, éviter de se « prendre la tête » et surtout mettre de côté le baratin pédagogo des gourous du genre Philippe Meirieu.

          Le public scolaire est de plus en plus difficile car, hélas, les pauvres font beaucoup plus d’enfants que les riches. De plus, notre société ne tolère plus la « violence » physique : mettre une claque à un galopin est désormais un délit...

          L’école n’est que le reflet de notre société libérale/libertaire, de « droite » pour le fric et de « gauche » pour ne pas s’encombrer de morale, nous avons donc les enfants que nous produisons dans cette logique. CQFD...

          • mmbbb 7 septembre 2018 20:58

            @Raymond75 les gens de gauche n aiment pas le fric ? houla la je me bidonne Quel cliche . la definition d un socialiste « personne détestant les riches mais aimant l argent » 


          • Gerard_menvusa Jean nemare 7 septembre 2018 12:55

            Ben faut qu’ils regardent le film « Le plus beau métier du monde » avec Depardieu, Guy Marchand, et Michèle Laroque...ça va les mettre dans l’ambiance ! smiley


            • zygzornifle zygzornifle 7 septembre 2018 12:59

              Quelle angoisse , ou vais je aller pendant mes 2 mois et demi de congé , quel médecin va m’arrêter pendant 1 mois d’affilé , a quand la prochaine grève , y a t’il au moins un élève qui a du cannabis non coupé , la pionne a l’air bonne , le surveillant a l’air d’un gros gland  etc ....


              • Armelle Armelle 7 septembre 2018 13:17

                Bonjour Rosemar

                "C’est aussi un métier qui permet d’apprendre beaucoup, qui offre la possibilité de se cultiver, d’évoluer, de maîtriser mille connaissances...« 
                ça me paraît difficile quand on ne s’adresse qu’à un public qui est »censé« en savoir moins !!!

                Mais si par hasard, c’était le cas, ce n’est donc pas le métier qui génère cela mais bien la volonté de chacun à titre personnel comme tout autre individu pourrait le faire !!!

                Et puis comme d’habitude ce n’est pas le tout d’ingurgiter 1000 connaissances, il faut qu’elles soient utiles à qqe chose et c’est bien le problème des programmes scolaires. Quel intérêt de savoir pour savoir, ne serait-il pas mieux de savoir pour faire ?
                La mission devrait uniquement se limiter à »apprendre aux élèves à apprendre" et donner les outils pour maîtriser l’application du savoir, chose qui n’est jamais abordée !!! De ce fait chacun aurait la possibilité d’acquérir par la suite les connaissances nécessaires à leur projet ou leur rêve, en excluant ces notions absurdes de bien fondé des études élitistes (purement basée sur la connaissance) qui force est de constater produisent sa part de chômeur...


                • Armelle Armelle 7 septembre 2018 13:57

                  @Raymond75
                  En effet c’est l’argument « clef »
                  Maintenant je ne vois pas en quoi les enseignants auraient aujourd’hui moins de moyens qu’à l’époque où Pisa nous classait 4ème de l’OCDE !!!
                  ...Cherchez l’erreur...
                  et quand ce contre argument est évoqué, l’argument de sauvetage est le jen-foutisme des élèves, l’indiscipline et la mauvaise éducation, enfin c’est de la faute des parents quoi !!!
                  En fait quand on examine de près le problème, on pourrait même soupçonner une manoeuvre stratégique consistant à mettre en évidence une difficulté immense à exercer ce métier pour que celui-ci soit boudé et qu’il souffre de prétendants pour justifier des augmentations de salaire !!!
                  ...Même si j’estime moi que ce métier n’est pas assez payé !!!
                  Trop de vacances, revenus trop faibles...


                • Armelle Armelle 7 septembre 2018 14:08

                  @Armelle
                  ...Et puis il y a sans doute un problème de manque manifeste de remise en question, qui sans doute trouve son origine dans le positionnement particulier qu’ancestralement cette profession a bénéficié, une sorte de tour d’ivoire où la « détention de la vérité » ne procure plus aucun doute...
                  Un peu comme au 18ème siècle, où le médecin, le maire, le curé et l’instituteur étaient considérés comme les figures importantes de la communauté !!! 


                • tiers_inclus tiers_inclus 7 septembre 2018 15:32

                  @Armelle

                  "Mais si par hasard, c’était le cas, ce n’est donc pas le métier qui génère cela mais bien la volonté de chacun à titre personnel comme tout autre individu pourrait le faire !!!"

                  La démarche reste forcément individuelle. Mais le métier, si on l’aime, implique une vraie monographie de sa matière d’enseignement, pour éliminer les obstacles à la compréhension, pour donner de la sémantique aux règles, pour asseoir les fondements. Ensuite il reste à aménager des concepts parfois ardus pour les rendre accessibles. C’est toute la joie de ce métier pour celui qui l’aime et c’est sans fin. C’est d’ailleurs cette démarche que l’on retrouve dans l’agrégation.


                • Armelle Armelle 7 septembre 2018 16:08

                  @tiers_inclus
                  Je n’en doute pas une seconde, alors serait-il serait raisonnable -dans une notion plus générale de recherche d’efficience- de prétendre que les différentes difficultés que rencontrent ces intervenants (comme d’autres dans leur métier d’ailleurs), pourraient alors être estompées si la formation pédagogique notamment, était solide, que l’amour du métier (ne parlons sans doute plus de vocation) était bien là et si l’agrégation était obligatoire ?


                • JC_Lavau JC_Lavau 7 septembre 2018 16:32

                  @Armelle. Bin, l’agrégation, cela demande de courir très vite sans réfléchir.

                  Celui qui ose réfléchir, il est perdu, éliminé.

                • Armelle Armelle 7 septembre 2018 16:50

                  @JC_Lavau
                  C’est intrigant ce que vous me dites. Vous voudriez bien m’expliquer ?


                • tiers_inclus tiers_inclus 7 septembre 2018 16:59

                  @Armelle

                  Au point où en sont les choses dans la relation élèves/parents vs enseignants, ces aménagements me semblent accessoires. Je ne suis pas à l’EN et j’ai enseigné dans un contexte infiniment plus gratifiant , avec générosité et plaisir. Sans le plaisir rien n’est possible. Tant que l’enseignement ne sera pas revalorisé sociologiquement, ces considérations resteront superflues.
                  Je parle de facteurs d’hygiène au sens de Herzberg, facteurs qui lorsqu’ils sont résolus ne suscitent pas de motivation, mais lorsqu’ils ne sont pas résolus sont sources de profonde démotivation.
                  Il faut donc résoudre les facteurs d’hygiène, pour commencer à réfléchir aux facteurs de motivation.


                • tiers_inclus tiers_inclus 7 septembre 2018 17:20

                  @Armelle

                  Puisque vous parlez du PISA, un lien fort intéressant sur le sujet, où l’on voit des élèves de 15/16 ans buter sur des problèmes solubles par un bon élève de CM2 des générations pré-68.
                  Il y a un vrai souci.
                   

                  http://www.unz.com/akarlin/stupid-people/


                • Armelle Armelle 7 septembre 2018 17:45

                  @tiers_inclus
                  Pas étonnée plus que cela...
                  J’ai eu un stagiaire récemment (master quand même) ayant un problème avec les pourcentages !!!
                  Il m’a demandé s’il pouvait faire un chiffrage (offre de prix) et quand je lui ai précisé que mes frais de structures et ma marge représentaient en tout 28%, il a multiplié le prix de revient par 1.28 !!!
                   Aie !!!...Master je rappelle


                • tiers_inclus tiers_inclus 7 septembre 2018 18:13

                  @Armelle

                  L’erreur est classique, on opère pas sur le bon montant, mais c’est plus une faute de raisonnement précipité que de connaissance.
                  Un petit cadeau de près de 11% tout de même.


                • Venceslas Venceslas 7 septembre 2018 19:18

                  @Raymond75
                  Quelles sont pour vous les « bonnes » réformes ? Et quand une réforme permet de baisser les horaires de français et de mathématiques, n’y a-t-il pas raison de se dresser contre ? Après tout, il s’agit de vos enfants. Je m’étonne que vous laissiez faire. En tant que parent vous avez aussi votre mot à dire, et vous n’êtes pas soumis à l’obéissance. 


                • rosemar rosemar 7 septembre 2018 19:31

                  @Raymond75

                  Mais, enfin, les enseignants sont confrontés tous les jours aux réalités de la société : divorces, familles éclatées, chômage des parents, difficultés financières etc.

                • rosemar rosemar 7 septembre 2018 19:32

                  @Venceslas

                  En effet : les réformes successives ont été catastrophiques, le plus souvent...

                • JC_Lavau JC_Lavau 7 septembre 2018 19:44

                  @Armelle. Le programme d’Agreg est écrasant, et le temps pour traiter les problèmes est volontairement bien insuffisant. La tâche du correcteur des copies aussi est écrasante, en temps.

                   
                  Du coup, tu signes ton arrêt de mort si tu signales une seule des erreurs du programme officiel ou du problème, a fortiori si tu as trouvé les solutions pour corriger. Or tu n’es qu’un répéteur virtuose, chargé de répéter des inepties à ton tour, sinon c’est la porte.
                   
                  Et hélas, des conneries majeures au programme, il y en a d’assez grosses.
                   

                  Exemple à la fac. L’assistant Jollès consacre cinq heures à nous apprendre les relations métriques dans les cristaux, selon la classe de symétrie. Je proteste que c’est bien du temps perdu pour quasiment la même chose : il suffit d’écrire le tenseur métrique de ce réseau là, et de l’appliquer, ou appliquer son inverse selon qu’il s’agit de vecteurs du réseau direct, ou d’équidistances de plans ou d’angles de plans. Et tout le cours tient en une demi-page. Il refuse. A l’exam, j’ai répondu juste à toutes les questions, et les autres à aucune. Aucune. Pour se venger, Jollès me met un 14, et le suivant a 8 : « Oui mais j’ai pas compris comment vous faisiez ! »

                  Des années après (1984 pour la traduction française), un manuel de cristallographie utilise le tenseur métrique exactement comme moi, comme il faut faire, et ce furent Sirotine et Chaskolaskaïa, aux éditions Mir : Fondements de la physique des cristaux. Il y avait cinquante mètres entre le labo de métallurgie, et notre petit labo de mécanique de l’état solide, mais ce sont des informations qui ne percolent pas sur une telle distance : cinquante mètres.


                • Armelle Armelle 8 septembre 2018 10:42

                  @JC_Lavau
                  Merci pour ces explications qui, pour le coup ne sont franchement pas rassurantes !!!
                  Notamment à travers ce que vous définissez comme un trait de caractère quasi naturel, comme si cela faisait partie intégrante et indissociable de la fonction ; « Or tu n’es qu’un répéteur virtuose, chargé de répéter des inepties à ton tour, sinon c’est la porte »


                • Armelle Armelle 8 septembre 2018 10:49

                  @tiers_inclus
                  Oui sans doute, cette erreur est classique mais l’argument toujours entendu pour justifier l’importance des mathématiques (vu qu’on ne voit pas bcp de mathématiques appliqués) est qu’ils développent la logique !!!


                • tiers_inclus tiers_inclus 8 septembre 2018 18:07

                  @Armelle

                  Vous êtes bonne cliente sur le coup. L’anecdote ne fait pas l’histoire.
                  Ce programme donne une vue surplombante de la discipline et la connecte aux autres matières.
                  Et cela se transcrit en acuité et précision du discours des intéressés.
                  J’en fréquente quelques uns et le constat est limpide.
                  Sur les modalités de cet enseignement, comme celui des prépas, il y en effet matière à réflexion.


                • tiers_inclus tiers_inclus 8 septembre 2018 18:16

                  @Armelle

                  Source Wikipédia : PISA
                  Les critiques visent à relativiser la primauté du système finlandais.
                  "En France, l’APMEP (association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public), notant les meilleures performances des élèves finlandais aux tests de mathématiques, souligne la différence entre l’enseignement français, soucieux de développer l’« accès à l’abstraction, à la symbolisation, à la rigueur », et l’enseignement des mathématiques appliquées au réel et aux situations concrètes tel qu’il se pratique dans d’autres pays : « rien ne prouve que l’accent mis sur les mathématiques du « réel » soit corrélatif d’avancement dans le développement de compétences spécifiques dans le domaine mathématique."

                  Ce que j’en pense :

                  L’APMEP a tort. Les mathématiques ont un champ d’application vaste et sont une nécessité bien au delà du seul développement de compétences spécifiques dans le domaine mathématique. Il manque une perspective interdisciplinaire et le bon sens que la plupart des élèves ne seront pas des mathématiciens professionnels. L’abstraction et la priorité au formalisme qui l’accompagne tue la sémantique (et la capacité à interpréter l’abstraction via des modèles). Résultat, vous formez des bac+4 à bac+6 à l’informatique, vous abordez la recherche dichotomique, vous en appelez donc aux notions de logarithme, et la moitié de la classe lève les yeux aux ciels (expérience vécue). Cette perte de sémantique se retrouve aussi lorsqu’on analyse les processus entreprise. Vous pratiquez des interviews et vous vous apercevez (via les homonymes, les polysèmes, les règles de gestion appliquées mais pas interprétées) d’un défaut complet de sémantique. On fait mais on se sait pas vraiment de quoi il s’agit.
                  Dernier exemple, Wikipédia français et ses articles scientifiques ou mathématiques qui sont la plupart du temps la traduction de leur homologue anglo-saxon mais élagués et tronqués, et de quoi ? de toute la partie sémantique, intuitive. Il ne reste que le formalisme. Faites l’expérience c’est instructif.


                •  C BARRATIER C BARRATIER 7 septembre 2018 20:57

                  Chaque professeur a reçu la vraie formation qui était d’observer ses professeurs et quelque part de las juger....quand il était élève.


                  •  C BARRATIER C BARRATIER 7 septembre 2018 21:16

                    Elèves, nous avons observé à loisir nos enseignants. Si nous avions la fibre pedagogique nous avons peut être imaginé comment nous ferions. Il n’y a pas de meilleure formation que l’invention de notre propre attitude. Les cetres de formation nous présentent des modèles que nous apprécions mais que nous n’imiterons jamais à la lettre.

                    Voilà comment je voyais les choses, quelles étaient mes méthodes, qu’il ne faudrait pas copier coller, chacub doit inventer en fonction de sa personnalité"
                    En table des news

                    Pédagogie et méthodes actives, le lycée de demain ? http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=198

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