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Accueil du site > Tribune Libre > L’apartheid résidentiel

L’apartheid résidentiel

Heureuse époque où les grandes villes établissaient leur politique urbaine en intégrant, peu que peu, quartiers populaires et quartiers bourgeois dans leur perspective de progrès et leur vision du développement économique. Désormais, une forme de ségrégation autrement radicale contamine toutes les métropoles occidentales : L’apartheid résidentiel. La ville du XXIe siècle s’avère, en effet, entièrement pensée pour séduire les classes réputées productives, s’affranchissant, par tout moyen, du spectacle indécent de sa populace. Seul un citadin à l’esprit étroit trouverait matière à critiquer la multiplication des signes de prestige que symbolisent les musées, les salles de concert et d’exposition à vocation culturelle, les immeubles haussmanniens entièrement rénovés, les boulevards festonnés d’enseignes et de vitrines où s’étale la splendeur du capitalisme triomphant. Aucun d’entre nous ne devrait s’offusquer quand le maire d’une grande ville se targue d’attirer, grâce à sa politique, les professions supérieures, les artistes, les intellectuels ; si cette conquête de l’élite ne visait à réduire nos villes en zone inaccessible aux classes populaires personae non gratae au coeur de nos cités.

Le jour, dans l’hystérie productiviste, les villes grouillent, brassent et trustent 77% des emplois de leur département. Leur pouvoir d’attraction est si grand qu’on y vient de plus en plus loin pour y travailler. 73% des salariés quittent, en effet, leur commune pour se rendre à leur travail.(1) Mais le soir, quand la ville se « dépeuple », ses habitants se cloîtrent dans l’illusion d’une vie possible et durable à coté du monde qui les entoure. Certes, la spéculation immobilière participe activement à cette épuration sociale, mais les élus locaux profitent de cette opportunité pour en accentuer le phénomène. En quarante ans, Paris a évincé proportionnellement plus de 90% de sa population d’ouvriers et d’employés, contre un accroissement de plus de 73 % de cadres et professions intellectuelles supérieures.(2) Ce bilan déplorable affecte sensiblement toutes les grandes villes françaises. Lille, Bordeaux, Toulouse, Lyon, etc, partout les capitales régionales rénovent à tour de bras (3) Le BTP est sur un nuage. Il n’a jamais autant créé d’emplois, et sa croissance est deux fois supérieure à celle du pays.(4) Marseille s’enorgueillie du projet « Euro-Méditerranée » (5) et de son programme de grands travaux dont l’objectif affiché est d’ouvrir les quartiers populaires de la cité phocéenne à de nouvelles activités,et à de nouveaux habitants. La réhabilitation de la rue de la République, l’un des plus vastes chantiers du territoire, est devenue emblématique de cette politique d’exclusion au profit d’intérêts fantomatiques qui, d’un placement à l’autre, harcellent sans relâche des vieillards se croyant surprotégés par la loi de 1948, contraints de fuir au carré des indigents périurbains (6). Le cas du chantier de la rue de la République s’apparente à un processus de violence drastique mis en branle pour libérer, à moindre coût, un espace de plus en plus convoité. Cependant, l’épuration sociale et la discrimination ethnique progressent de façon rampante sur tout le territoire urbain français. L’apartheid résidentiel transforme, peu à peu, nos villes en un lieu fantasmagorique où les classes populaires sont réputées gâcher le paysage.

Loin de freiner ou de chercher à atténuer l’effet dévastateur de ce phénomène, les ambitions politiques d’une frange importante d’élus locaux s’emploient à le soutenir, voire à l’accélérer. Du roitelet de campagne au maire de grande ville, trop d’élus se prennent à rêver à des projets babylonien aux commandes de leur Sim City paradisiaque. La mégalomanie locale explique, d’ailleurs, pourquoi la loi SRU n’est pas appliquée.(7) Aix-en-Provence, son complexe de la Rotonde, attire la crème marseillaise, et les dieux retraités du stade olympien. En même temps, la 16e ville étudiante de France enregistre chaque année une baisse alarmante de ses effectifs à cause des difficultés que rencontrent les étudiants pour se loger.(8) Comme ailleurs, une richesse proche de l’autisme s’y développe, parvenue au faite de l’avarice, résolue à rejeter, crochue, jusqu’à la jeunesse pour préserver sa tranquillité, ses gros ou petits intérêts, sa "viellitude", et qui choisit délibérément de vivre sustentée et recuite, baignant dans son propre jus.

En France, non seulement on ne construit plus de logements sociaux, mais 3.000 d’entre eux sont détruits chaque année sous prétexte de réhabilitation.(9) Les terrains public sont bradés au profit de promoteurs privés qui s’enrichissent sur le dos de la communauté sans qu’aucune cour des comptes régionales ne s’en offusque. Comble de l’ironie, les établissements publics comme la Caisse des dépôts et consignations ou la Caisse d’épargne, cette dernière censée gérer l’argent des couches populaires, en principe, dans un but d’intérêt général, participent activement à des opérations immobilières à vocation purement spéculative, en se vantant, sans vergogne, d’être devenues de vraies banques d’investissement ! La Caisse d’épargne des Bouches du Rhône en tant que partenaire du fonds d’investissement Lone Star, participe, par exemple, au programme de la rue de la République et contribue activement à l’épuration sociale invraisemblable engendrée par ce funeste projet. En France, les cas des trois millions de personnes mal logées, 7,5% de Parisiens en surpeuplement aggravé, ou 800.000 SDF enregistrés en 2006 par l’INSEE, n’interpellent ni le gouvernement, ni les élus locaux sur la perversité de cette politique.(10) En quelques années, la production de logement sociaux a été divisée par deux. (11) Pire, le peu de crédit affecté au logement social n’intéresse même plus les promoteurs qui, portés par un marché des BTP en pleine euphorie, rechignent à répondre aux offres publiques de mise en chantier. Les députés votent, ainsi, les crédits, mais l’argent n’est pas débloqué faute d’adjudicataires.(12)

En réalité, les classes populaires ne sont pas les seules victimes de ce processus sélectifs. Le coût du logement est devenu si élevé qu’il affecte même les classes intermédiaires réduites, elles aussi, à recourir aux HLM pour trouver à se loger. L’exemple évoqué lors du reportage « Envoyé spécial  » diffusé dernièrement sur TF1, atteste l’ampleur du phénomène. On y voit, par exemple, un couple de fonctionnaires avec deux enfants, disposant de 3.000 euros de revenus mensuel, contraints de grossir le chiffre des 1.300.000 demandeurs inscrits sur les listes d’attente d’un logement social, incapables de se loger correctement dans ce pays. La ville moderne, opaque à la mixité sociale, ne tolère sa classe moyenne qu’à condition qu’elle consente à se surendetter de façon pharaonienne. Au moins, qu’elle se substitue aux classes populaires qui occupent ses HLM dans l’espoir de se débarrasser à n’importe quel prix de ses indésirables. Au cours des années 90, par exemple, 1/3 des logements sociaux ont été attribués aux classes moyennes grâce au PLS que les statistiques incluent insidieusement dans les effectifs du logement social.(13). A ce rythme, d’ici quelques années, même la classe moyenne finira par être évincée des pôles urbains. D’autant que la crise latente de l’immobilier devrait jeter en périphérie des villes un flot de surendettés de plus en plus important. Aux USA, en Grande-Bretagne, en Espagne, où la législation autorise les prêts à très haut risque, dits « subprime  », les faillites personnelles sont en passe de jeter sur le carreau des millions de « propriétaires » insolvables.(14) Aux USA, en 2007, l’estimation du nombre de propriétaires expulsables atteint le chiffre effroyable de 2,2 millions. (15) Rendons grâce à la législation française réputée protectrice qui, à l’orée d’une crise immobilière sans précédent, a toujours interdit les prêts dits « subprime », La facture n’en sera que moins lourde pour les surendettés français que les marchands de sommeil se feront un plaisir de loger dans des conditions lamentables, à des prix exorbitants, sur le compte de l’Etat, c’est-à-dire sur notre compte.(16)

Payer le loyer a toujours constitué l’obligation principale du locataire. Aujourd’hui, l’exemple éloquent de la rue de la République, à Marseille, montre que payer son loyer ne protège plus de l’expulsion comme produire de la richesse au sein de son entreprise ne garantit plus contre le chômage. La précarité se transforme en mode naturel de vie, quand le pire à venir s’érige en certitude. Avec un mètre carré aussi disputé, et des élus locaux aussi hystériques, naturellement, le chiffre des expulsions enregistre une progression constante dans les villes. Sur tout le territoire, il est en hausse de 37 % en cinq ans avec un recours à la force publique en forte progression. A Paris, 16,7% des expulsions sont réalisées avec l’aide de la force publique, ce qui atteste du climat spéculatif de la capitale. L’île-de-France reste la région où les expulsions locatives concentrent 64,1% des cas traités par la force publique.(17) En admettant que les expulsés, pris en charge, évidemment par la communauté, retrouvent un logement, ce logement est systématiquement situé en zone périphérique. Pendant ce temps, les groupes financiers, et le simple particulier dans une moindre mesure, utilisent la pierre comme un placement juteux destiné à être vendu au meilleur prix, au bon moment, et donc gardé intentionnellement inoccupé. Ainsi, les logements vacants continuent de progresser dans les centres. En 1962, Paris comptait 20 000 logements vacants, aujourd’hui la capitale en compte plus de 136 000, (un logement sur dix !). En outre, près 1/20 des logements HLM était inoccupé à Paris lors du recensement de 1999 - 9479 logements - .(18)

Les conséquences d’une politique aussi sectaire ne peuvent que conduire à la faillite de notre système. Il y a urgence, d’une part à réformer la loi de 1977 par laquelle la législation française a introduit l’aide à la personne au détriment de l’aide à la pierre. Depuis 1977, en effet, l’État a, peu à peu, abandonné les mécanismes régulateurs qui lui permettaient de tempérer les tendances spéculatives du marché. A cette époque, la part de revenu des Français consacrée au logement était de l’ordre de 15%, l’objectif était d’atteindre les 30% afin d’inciter le plus grand nombre à accéder à la propriété. Aujourd’hui, la part du revenu consacrée au logement frise les 50%. Cette loi a pu, à une époque, s’avérer bénéfique, elle est devenue aujourd’hui une arme dirigée contre ceux qu’elle était censée enrichir.

D’autre part, il y a urgence à rétablir les conditions indispensables à la mixité sociale dans nos villes au risque d’aggraver la fracture sociale qui ne cesse de se creuser et qui nous pousse droit dans le mur. D’ici l’hiver prochain, au moins, que les pouvoirs publics encouragent, à l’exemple des villes de Paris ou de Londres, un dispositif de « location /sous-location » d’appartements vacants du parc privé. Même au prix du marché, une telle politique serait possible à mettre en oeuvre en France. Elle coûterait moins cher que le disposition social mis en place pour atténuer les carences du marché et la folie des grandeurs des élus locaux, (19) d’autant que de nombreuses personnes aidées par le Samu social ont un revenu du travail suffisant pour subvenir à leur logement, à condition que rien ne soit entrepris pour rendre plus difficile encore leur réinsertion sociale.(20)

Enfin, et surtout, une prise de conscience collective aussi bien nécessaire que courageuse serait, sans nul doute, de nature à limiter la mégalomanie locale. Pour cela chacun peut agir selon ses moyens pour faire connaître sa désapprobation. Une seule impulsion s’ajoute à d’autres et peut nous conduire à faire oeuvre d’art, mais aussi à jeter sur le monde un regard critique, préalable à tout projet de le transformer, de le rendre plus juste en nous mobilisant au service d’autres fins que le succès matérialiste. Au nom de l’humanité toute entière, même le dérisoire est plus honorable qu’un silence complice face à une situation qui nous concerne tous, et qu’il est de notre devoir de dénoncer en signant, par exemple, la pétition « Un centre-ville pour tous » mise en ligne à cette adresse :

1.Insee (Metro Mardi 27 mars 2007)

2. paris.fr

ou globenet

3. l’express ou batiactu

4. logement.gouv ou demos.blogg pour l’année 2005

5. l’express

6. Centrevillepourtous 1 et 2

7. L’article 55 de la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbains) du 13 décembre 2000 oblige environ 750 communes à atteindre le pourcentage de 20 % de logements sociaux sur leur territoire.

assemblee-nationale

8. L’express supplément du n° 2906 « Aix, enquête sur 10 idées reçues »

9. globenet

10. lefigaro.fr , nouvelobs ou globenet

11. Ainsi, le nombre de logements sociaux construits par an est passé d’une moyenne annuelle de 89 000 logements sociaux à environ 43 000. En 2005, sur 408 300 logements construits, seulement 31100 étaient de type HLM. Pour mémoire, en 1994 ce sont près de 70 000 de ces logements qui étaient construits, soit plus du double qu’en 2006.

12. ministeredelacrisedulogement.org ou humanite.presse

13. fondation-abbe-pierre

14.lemonde.fr

15. courrier international 1 et 2

16. nouvelobs.com

ou batiweb

17. libé ou humanite ou lemoneymag

18. collectif76


19. l’autre campagne ou assemblee-nationale l’exemple de Paris

20. le perroquet libere


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28 réactions à cet article    


  • (---.---.239.150) 3 avril 2007 15:01

    Alphonse Allais disait déjà : « il n’y a qu’a installer les villes à la campagne » le problème n’est pas nouveau.


    • tovara (---.---.149.181) 3 avril 2007 15:03

      Il faut tout de même mentionner que le couple de fonctionnaires en question (j’ai vu l’émission de M6) bénéficiaient déjà d’un logement trés agréable (bien qu’un peu exigu) en plein centre de Paris, à loyer raisonnable (500 euros). Ils voulaient acheter un grand appartement en plein centre de Paris, mais çà, depuis toujours, avec un salaire de petit ou moyen fonctionnaire, çà n’a jamais été possible, il ne faut pas éxagérer : mon conseil : qu’ils changent de profession pour gagner plus, ou qu’ils révisent leurs exigences à la baisse...


      • demos demos 3 avril 2007 16:38

        Ils voulaient louer ...


      • J. LEDIRE (---.---.172.28) 4 avril 2007 11:35

        Désolé... un logement même s’il est agréable (et un peu exigu) et même à Paris... au loyer de 500 Euros, ce n’est pas acceptable ! Tolérer qu’une catégorie de « spéculateurs- marchands-de-logements-aux-prix-indécents » puisse massacrer des familles en les faisant payer des loyers impossible à payer... c’est une atteinte à la dignité humaine ! Alors que le logement est le creuset de l’humanité... On tollère ces massacres d’humanité au non de la spéculation immobilière !


      • panama (---.---.198.59) 3 avril 2007 15:58

        Prôner la mixité sociale c’est bien beau mais ça sera difficile vu l’incivilité généralisée. Tags, voitures brulées, etc.

        Vosu êtes contre la politique mise en place par les maires de vos communes ? Changez de maires !

        S’ils restent en place, c’est qu’une majorité d’électeurs soutient leur politique urbaine.


        • demos demos 3 avril 2007 16:32

          vous avez raison Panama ...


        • Le Père Siffleur (---.---.44.210) 3 avril 2007 18:21

          Si l’on veut que les propriétaires remettent sur le marché des appartements qu’ils préfèrent ne pas louer, il faut impérativement leur restituer le droit de choisir leurs locataires selon des critères raciaux, ethniques, religieux et de nationalité.

          En outre, il ne sera plus nécessaire de procéder à une sélection, larvée, par le montant du loyer, seule garant en l’état actuel des choses, de la solvabilité à terme du locataire et de son respect de l’objet loué.


          • Gelone 4 avril 2007 19:45

            ...cet article vise à dénoncer la ségrégation sociale au delà de la ségrégation ethnique...

            Elles sont indissociables. Des de souche sont implicitement ségrégués parce que les prix proposés remplacent la ségrégation ethnique, interdite par des lois scélérates.

            Par ailleurs, la pénurie d’appartements, artificiellement provoquée par les propriétaires refusant les locataires disons... exotiques, a obligatoirement un effet négatif, à la hausse, sur l’ensemble du marché.


          • Bois-Guisbert (---.---.133.86) 7 avril 2007 16:28

            Ou avez vous vu que l’on est obligé de louer à qui que ce soit un appartement, espèce de niais ?

            Dans la loi, espèce d’abruti :

            LOI n° 2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale Lutte contre les discriminations dans la location des logements Article 158 : « Aucune personne ne peut se voir refuser la location d’un logement en raison de son origine, son patronyme, son apparence physique, son sexe, sa situation de famille, son état de santé, son handicap, ses moeurs, son orientation sexuelle, ses opinions politiques, ses activités syndicales ou son appartenance ou sa non-appartenance vraie ou supposée à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. »

            Entre être obligé ou ne pas avoir le droit de refuser, on joue sur les mots, espèce de crétin.

            D’autant plus qu’une immonde pratique, le testing, est justement là pour que le loueur potentiel se sente obligé..., non, espèce de ballot ?

            Par conséquent, dire refuser le droit plutôt que être obligé, n’est qu’une lâche hypocrisie, espèce d’andouille...


          • demos demos 7 avril 2007 18:03

            L’article 158 que vous citez vise à lutter contre la discrimination. Cela ne remet pas en cause le principe de liberté de contracter ou non puisque vous pouvez toujours refuser de louer dans les conditions de l’offre.

            Quand un propriétaire propose un bien à la location, il fait une « offre » qui a une valeur juridique dans laquelle il ne peut pas poser des conditions discriminantes, cela ne remet pas en cause son pouvoir de contracter avec qui il veut.


          • (---.---.38.189) 3 avril 2007 20:23

            Commençons par épurer le pays des hordes tribales d’illégaux, par mettre les voyous et autres délinquants en prison, hors d’état de nuire....

            Ensuite, l’on pourra envisager la mixité sociale et commencer enfin à s’occuper de nos necessiteux avec les milliards économisés.


            • jak (---.---.47.126) 3 avril 2007 20:37

              La mixité sociale c’est bien pour les autres, habitant un appartement depuis 1978, j’ai déménagé le 01/09/2007, non pas que l’endroit ne me convenais plus mais par ce que mon nouveau voisin du dessous ,nous faisais vivre l’enfer. Malgré des interventions répétées et régulières, rien a changer si ce n’est le climat qui allait tourner au fait divers devant les menaces pressantes et précises de cette famille d’une minorité visible. Aux voisins, le bruit et les odeurs en live, a eux le droit de nuire jusqu’à tard dans la nuit, police, pétition, lettre au maire , député rien n’y fit , juste inlassablement le même argument, présentement, je suis chez moi et je fait se que je veux hurler aux quatre coins de l’immeuble. Tout cela pour dire, que les volontaires du mélange sociale ne se privent pas, pour les autres laissés nous vivre en paix, bien que ce bien être coute très cher. C’est le prix a payer pour vivre entre gens civilisés


              • jak (---.---.47.126) 3 avril 2007 20:39

                lire 01/09/2006


              • armand (---.---.112.136) 3 avril 2007 22:26

                Dans mon immeuble (HLM) on a eu le même problème avec une famille polygame dont les fils ainés se réunissaient en permanence sous les fenêtres pour leurs trafics. Mais nous avons fait bloc, y compris avec quelques autres familles de ’minorités visibles’ - les aînés sont désormais en taule et les autres se tiennent tranquilles... pour le moment. Il faut dire que dans ce quartier même un tapage nocturne trop insupportable entraîne quand même des interventions depuis le commissariat tout proche.


              • armand (---.---.112.136) 3 avril 2007 22:21

                Cet article, percutant et bien informé, vient s’ajouter à des dizaines d’autres, dans la presse, sur le web, fustigeant l’apartheid social et son instigateur, la flambée des loyers et des prix à l’achat. On peut parier que rien ne sera fait car les seules mesures efficaces seraient coercitives (blocages de loyers, taxations des plus-values excessives, même en cas de revente de la résidence principale) or plus de la moitié des Français sont proprios et se délectent d’un enrichissement véritable (une collègue qui a ramassé récemment 100 000E nets de PV sur la revente d’un appart pourave dans le XVIIIe arrondissement de Paris), ou virtuel quand ils ne revendent pas.

                Pourtant, il y a déconnection entre rapportlocatif et prix à l’achat et les seuls salaires, dans la plupart des villes, ne suffisent ni pour louer décemment, encore moins pour acheter. Le marché ne tient (et ne tiendra, j’en ai peur) que pour deux raisons : la solidarité parents-enfants, bien plus forte et bien plus sollicitée en France qu’ailleurs, et l’investissement croissant des plus fortunés dans la pierre.

                Foin de ’marché’ qu’on invoque comme l’arbitre suprême : tout cela est le résultat de décennies d’une politique délivbérée de la part des pouvoirs publics, comme nous avons pu le lire dans cet article. Il faudrait ajouter aussi, pour Paris, la politique qui consiste, depuis les années 1930, à purement et simplement raser des quartiers entiers sous prétexte d’insalubrité, et ne plus les rebâtir, ou si peu. Le quartier Beaubourg en est un exemple frappant.


                • Ark EvoluVeur (---.---.209.56) 3 avril 2007 23:38

                  Je vais dans votre constatation, mais je commence aussi à me méfier des « mixités » sociales qui sont en fait des rapprochements hasardeux, non choisis par ceux qui habitaient le quartier avant ! Autant dire qu’effectivement, chaque nouveau résident dervait savoir ce qui acceptable et se comporter avec ses voisins comme cela se fait culturellement, en France : en harmonie et avec civilité... Mais je sais aussi que l’isolement en ville est de rigueur...bien plus encore qu’en village... Et de fait , il serait bon qu’une prochaine mesure de dvpt durable inclue surtout la possibilité de « transformer » en commun (en vrai , pas sur du PLU ou papier ou avec la mairie) : en vrai , ré-organiser comme les habitants l’entendent leur quartier...et poser pour principe que chacun doit respecter l’autre !

                  que les prix d’un logement arrêtent d’être indexés sur la surface (oui je sais c’est pratique de ramener tout à un seul indice) qui n’est pas comparable finalement d’un leiu à un autre...L’ensemble des logements sont tristement trop petits en France et depuis trop longtemps ! Comment exiger un minimum de 9m² pour une chambre ? ...qu’est-ce que ces « studios » de 16m² ???? Le ridicule immobilier est une petite flamme qui risque helas d’engloutir beaucoup d’investissement de personnes qui se croient devenues « riches » mais qui risquent de trouver un jour, (d’ici 20ans !) que leurs investissements sont des paniers percés dans les poches des promoteurs ! exigeons plus des promoteurs ! Car ils construisent, non pas avec leur argent !, mais avec celui des premiers acheteurs et de la bienveillance de banquiers...etc demandez-vous ce qu’est de l’architecture, de la vraie ! Ce n’est pas des palaces ou du clinquant, mais de l’optimal, du frais, du vivable, du naturel, incluant du social, un lieu-dit, un début de citoyenneté, un voisinage, une ville et des distances agréables, sans voitures, mais faite de véhicules légers et confortables, louables pour tous... exigez de changer de politIQUE


                  • LE CHAT LE CHAT 4 avril 2007 08:59

                    excellent article , cher Demos .La ville où tu crèches est l’une des plus chère des brd , avec le coin Cassis - La Ciotat , mais moi qui habite à Fos sur mer , je vois les prix s’envoler aussi sur la côte bleue .Les loyers sont trop élevés d’autant plus que les propriétaires locaux ne font rien , du genre « si vous êtes pas content , trouvez moins cher ailleurs » . il serait temps de freiner cette spéculation qui rogne le pouvoir d’achat comme jamais ,ceci jugulé avec la flambée des tarif EDF et fioul domestique .


                    • Bois-Guisbert (---.---.40.89) 4 avril 2007 10:31

                      Cet article, percutant et bien informé, vient s’ajouter à des dizaines d’autres, dans la presse, sur le web, fustigeant l’apartheid social et son instigateur, la flambée des loyers et des prix à l’achat.

                      Les loyers sont trop élevés...

                      Le vrai problème de l’immobilier, en France, c’est que les investisseurs sont obligés de faire par l’argent, la sélection qu’ils n’osent pas faire par l’appartenance ethnique et raciale.

                      Pour écarter des gens qui ne confondent appartement résientiel et cabane bambou, il faut pratiquer des prix inaccessibles aux indésirables.


                    • Bois-Guisbert (---.---.40.89) 4 avril 2007 10:32

                      Oooooops !

                      Pour écarter des gens QUI CONFONDENT appartement résidentiel et cabane bambou, il faut pratiquer des prix inaccessibles aux indésirables.


                    • demos demos 4 avril 2007 16:16

                      Excusez-moi, mais cet article vise à dénoncer la ségrégation sociale au delà de la ségrégation ethnique et, surtout, la mégalomanie locale et les ambitions démesurées des élus locaux qui instrumentalisent la spéculation immobilière pour concrétiser leur rêve de splendeur. En dehors, de notre ami le Chat, et de quelques rares contributeurs honnêtes ayant saisi le sens de ce petit billet, je lis beaucoup trop de débilités parfaitement HS ... Certains seraient mieux inspirés d’échanger leurs humeurs corrompues au sein des réunions d’étable qui les caractérisent, entre bourricots du même acabit, et du même parti, plutôt que de chercher à détourner le sens et la philosophie de cet article ... Allez ouste, du balais !


                      • Gelone 4 avril 2007 20:09

                        ...cet article vise à dénoncer la ségrégation sociale au delà de la ségrégation ethnique...

                        Elles sont indissociables. Des de souche sont implicitement ségrégués parce que les prix proposés remplacent la ségrégation ethnique, interdite par des lois scélérates.

                        Par ailleurs, la pénurie d’appartements, artificiellement provoquée par les propriétaires refusant les locataires disons... exotiques, a obligatoirement un effet négatif, à la hausse, sur l’ensemble du marché.


                      • demos demos 5 avril 2007 01:37

                        J’ai rien saisi à vos barjaqueries ... Vous pouvez répéter .. ? en Français ... ?


                      • Bois-Guisbert (---.---.35.175) 6 avril 2007 09:59

                        Volontiers.

                        Des propriétaires à qui une loi scélérate empêche de refuser de louer des locaux à des Arabes et à des Noirs préfèrent ne pas les mettre sur le marché, parce que les loyers sont irrégulièrement payés et les lieux régulièrement dégradés.

                        Par conséquent, pour ne pas être en contravention et finalement contraints par les tribunaux, de louer à des Arabe ou à des Noirs, ils ne louent rien du tout, privant par là même des de souche, d’appartements qui leur seraient attribués sans autre, si les propriétaires avaient le droit de pratiquer la préférence ethnique...

                        En d’autres termes, puisque vous ne m’avez pas l’air très éveillé, du moment que les propriétaires ne peuvent pas choisir leurs locataires, certains d’entre eux préfèrent ne pas louer du tout. Et on les comprend...

                        J’espère que vous me comprenez aussi, maintenant...


                      • demos demos 6 avril 2007 19:32

                        Ok, c’est la faute aux Arabes ... C’était évident ... Comment n’y ai-je pas pensé avant ... ?


                      • Bois-Guisbert (---.---.35.175) 6 avril 2007 21:49

                        Naaaaaan ! C’est pas la faute aux Arabes !

                        T’es con ou quoi ?

                        C’est la faute aux lois qui interdisent de refuser des locataires arabes !!! Et noirs !!!

                        Ce ne sont pas les Arabes qui s’imposent, ce sont des lois « françaises » qui les imposent.

                        Réflexion faite, je crois que t’es con...

                        Alors, à toi de prouver le contraire.

                        Si tu peux...


                      • demos demos 7 avril 2007 13:33

                        Ou avez vous vu que l’on est obligé de louer à qui que ce soit un appartement, espèce de niais ? En droit français, c’est le principe de l’autonomie de la volonté qui prédomine en matière contractuelle, certes avec de larges exceptions, mais pas dans cette hypothèse ...


                      • Bois-Guisbert (---.---.133.86) 7 avril 2007 16:31

                        Ou avez vous vu que l’on est obligé de louer à qui que ce soit un appartement, espèce de niais ?

                        Dans la loi, espèce d’abruti :

                        LOI n° 2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale Lutte contre les discriminations dans la location des logements Article 158 : « Aucune personne ne peut se voir refuser la location d’un logement en raison de son origine, son patronyme, son apparence physique, son sexe, sa situation de famille, son état de santé, son handicap, ses moeurs, son orientation sexuelle, ses opinions politiques, ses activités syndicales ou son appartenance ou sa non-appartenance vraie ou supposée à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. »

                        Entre être obligé ou ne pas avoir le droit de refuser, on joue sur les mots, espèce de crétin.

                        D’autant plus qu’une immonde pratique, le testing, est justement là pour que le loueur potentiel se sente obligé..., non, espèce de ballot ?

                        Par conséquent, dire refuser le droit plutôt que être obligé, n’est qu’une lâche hypocrisie, espèce d’andouille...


                      • demos demos 7 avril 2007 18:04

                        L’article 158 que vous citez vise à lutter contre la discrimination. Cela ne remet pas en cause le principe de liberté de contracter ou non puisque vous pouvez toujours refuser de louer dans les conditions de l’offre.

                        Quand un propriétaire propose un bien à la location, il fait une « offre » qui a une valeur juridique dans laquelle il ne peut pas poser des conditions discriminantes, cela ne remet pas en cause son pouvoir de contracter avec qui il veut.

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