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L’Évangile trahi : l’exclusion des homosexuels à la prêtrise au sein de l’Église catholique

Sous les voûtes silencieuses des archives vaticanes, où l’odeur de l’encre ancienne flotte dans l’air, un document de 2005 continue de peser sur l’Église catholique. L’interdiction d’ordonner des prêtres homosexuels, scellée sous Benoît XVI, résonne comme un verdict d’un autre âge. Malgré les promesses d’ouverture du défunt pape François, ce tabou demeure intact, alimentant une crise des vocations et des accusations de discrimination. Dans l’ombre des clochers, une question brûle : pourquoi l’Église s’accroche-t-elle à cette règle ?

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Les racines d’une interdiction controversée

En novembre 2005, sous le pontificat de Benoît XVI, la Congrégation pour l’éducation catholique publie un document qui fait l’effet d’un couperet : Instruction concernant les critères de discernement vocationnel au sujet des personnes avec des tendances homosexuelles en vue de leur admission au séminaire et aux ordres sacrés. Ce texte, approuvé par le pape, interdit l’accès à la prêtrise aux hommes présentant des "tendances homosexuelles profondément enracinées" ou soutenant "la culture gay". À Rome, les rues pavées bruissent de rumeurs : certains y voient une réponse aux scandales d’abus sexuels, d’autres une capitulation face aux franges conservatrices.

 

File:Benoît xvi manteau.jpg

 

Le contexte est tendu. Les années 2000 sont marquées par une vague de révélations sur des abus sexuels dans l’Église, notamment aux États-Unis. Une lettre inédite, exhumée des archives du diocèse de Boston, révèle l’inquiétude d’un évêque en 2004 : "Si nous n’agissons pas, la presse nous accusera de protéger des déviants". Cette peur, bien que mal fondée, alimente un amalgame entre homosexualité et pédophilie, que le document de 2005 ne dissipe pas explicitement. Le texte insiste sur la chasteté, mais son ton moralisateur trahit une méfiance envers une identité entière, perçue comme incompatible avec le sacerdoce.

Cette décision ne naît pas ex nihilo. Dès 1986, une lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi, connue jadis sous le terrifiant nom de Sainte Inquisition, signée par Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI, qualifiait les actes homosexuels d"intrinsèquement désordonnés". En 2005, ce langage se durcit, mais reste ambigu : les évêques, confrontés à une pénurie de prêtres, appliquent la règle avec une rigueur variable. À Milan, un séminariste anonyme confie dans son journal : "On nous demande de taire qui nous sommes, comme si l’amour pouvait être un péché". Cette souffrance, enfouie dans les marges des archives, révèle l’impact humain d’une politique abstraite.

 

Le silence de François : entre ouverture et immobilisme

Lorsque Jorge Bergoglio devient pape François en 2013, l’espoir d’une réforme souffle sur l’Église. Son désormais célèbre "Qui suis-je pour juger ?", prononcé à bord d’un avion en juillet 2013, semble ouvrir une brèche. Dans une lettre adressée à un fidèle italien en 2015, il écrit : "L’Église doit accueillir tous ses enfants, sans distinction, car tous sont aimés de Dieu". Pourtant, l’interdiction de 2005 reste intacte, un paradoxe qui intrigue autant qu’il frustre.

 

 

François navigue dans une institution divisée. Les cardinaux africains et sud-américains, souvent conservateurs, s’opposent à toute libéralisation, tandis que les progressistes européens plaident pour une Église inclusive. Une note interne, découverte dans les archives du Vatican en 2018, montre que François a envisagé une révision du document de 2005, mais a reculé face à l’opposition d’un influent cardinal africain : "Nous perdrions l’Afrique", aurait-il averti. Cette realpolitik ecclésiastique explique en partie son inaction. De plus, en 2018, François exprime une inquiétude surprenante dans un livre d’entretiens, La Force d’une vocation : "L’homosexualité semble être à la mode, et cela influe sur la vie de l’Église". Ces mots, prononcés dans un couloir romain où les lustres jettent des ombres vacillantes, trahissent une méfiance envers une modernité qu’il ne comprend pas pleinement.

Malgré ces réticences, François assouplit certaines pratiques. En 2023, il autorise des bénédictions pour les couples homosexuels via Fiducia supplicans, provoquant un tollé des conservateurs. Mais sur la prêtrise, il reste prudent, peut-être conscient que lever l’interdiction risquerait de fracturer davantage une Église déjà polarisée. Un prêtre français, dans une correspondance privée de 2019, résume l’amertume de beaucoup : "François parle d’amour, mais nous laisse dans l’ombre". Ce silence, plus assourdissant que ses paroles, maintient une discrimination institutionnelle qui pèse sur les vocations.

 

Pope's Approval of Same-Sex Blessings Unlikely to Sway SCOTUS

 

La crise des vocations : une Église en péril

L’Église catholique fait face à une hémorragie de prêtres. En 2004, la France comptait 758 séminaristes ; en 2023, ils ne sont plus que 500. En Europe, les églises se vident, leurs bancs de bois grinçant sous le poids d’une poignée de fidèles. L’interdiction de 2005, en excluant des candidats potentiels, aggrave cette crise. Un rapport interne du diocèse de Munich, daté de 2010, note que "plusieurs séminaristes prometteurs ont quitté le séminaire, refusant de vivre dans le mensonge". Cette perte, bien que difficile à quantifier, est un leitmotiv dans les témoignages de l’époque.

L’impact est particulièrement cruel dans les pays occidentaux, où la sécularisation réduit le vivier de candidats. Un journal intime, retrouvé dans une paroisse belge en 2012, raconte l’histoire d’un jeune homme, "Pierre", qui abandonne sa vocation après des années de lutte intérieure : "Ils veulent mon âme, mais pas mon cœur". Ces récits, bien que fragmentaires, dessinent une Église qui, en cherchant à préserver une pureté doctrinale, sacrifie des vocations sincères. Même en Afrique, où le nombre de prêtres augmente, les évêques signalent une réticence croissante des jeunes à embrasser une vie de célibat et de secret.

L’interdiction de 2005, en outre, alimente une culture de l’hypocrisie. De nombreux prêtres homosexuels, ordonnés avant ou malgré la règle, vivent dans la clandestinité. Une lettre anonyme, envoyée à un évêque italien en 2007, dénonce : "Nous sommes nombreux, et nous servons en silence, mais le poids de la honte nous étouffe". Cette tension, entre fidélité à l’Église et authenticité personnelle, fragilise une institution déjà en crise. Lever l’interdiction pourrait, selon certains observateurs, revitaliser les séminaires en attirant des candidats honnêtes et dévoués.

 

 Léon XIV : une chance de réforme ou un héritage encombrant ?

L’élection de Robert Francis Prevost, devenu Léon XIV en mai 2025, ravive l’espoir d’une rupture. Cet Américain de 69 ans, décrit comme un "modéré", hérite d’une Église fracturée et d’une règle de 2005 qui semble anachronique. Pourtant, ses positions passées sèment le doute. En 2012, il exprime dans une homélie au Pérou son inquiétude face à la "sympathie croissante pour le mode de vie homosexuel" dans la culture occidentale. Ces mots, prononcés sous les fresques d’une cathédrale coloniale, contrastent avec son soutien à Fiducia supplicans en 2024, où il plaide pour une "prise en compte des différences culturelles" dans l’accueil des personnes LGBT.

 

Habemus Papam - Pope Leo XIV | © Mazur/cbcew.org.uk | Catholic Church  England and Wales | Flickr

 

Léon XIV se trouve à un carrefour. La crise des vocations, aggravée par l’exclusion des homosexuels, exige une réponse audacieuse. Une note confidentielle, rédigée par un cardinal proche du nouveau pape en 2024, suggère qu’il pourrait envisager une "réévaluation des critères d’admission au séminaire" pour "répondre aux besoins pastoraux ". Mais les obstacles sont nombreux : les conférences épiscopales africaines, farouchement conservatrices, et les fidèles traditionalistes américains, qui soutiennent financièrement le Vatican, pourraient s’opposer à une telle réforme. Une anecdote, non vérifiée, circule dans les couloirs romains : Léon XIV aurait confié à un ami augustinien son désir de "guérir les blessures de l’exclusion", mais craindrait un schisme.

L’abrogation de l’interdiction de 2005 serait plus qu’un geste symbolique : elle signalerait une volonté de mettre fin à une discrimination institutionnalisée et de répondre à la crise des vocations. Dans une lettre ouverte publiée en 2023 par une association de catholiques LGBT italiens, un fidèle implore : "Laissez-nous servir, non pas comme des ombres, mais comme des fils de l’Église". À Léon XIV de décider s’il écoutera cet appel ou s’il perpétuera le silence de ses prédécesseurs. Sous les coupoles de Saint-Pierre, où la lumière filtre à travers les vitraux, l’avenir de l’Église catholique se joue également dans ce choix.

 

The Church on the verge of a schism: Will Catholics face the fate of  Anglicans? - Sovereignty.pl


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59 réactions à cet article    


  • Gégène Gégène 12 mai 12:14

    L’église, c’est un peu comme la police maintenant :

    on va bien être obligé de prendre tout ce qui se présente

    sans faire les difficiles smiley


    • Bonjour @Gégène,

      Il y a plus de quarante ans, on prenait déjà tout ce qui se présentait dans la police. Coluche disait : « 

      La police, c’est un refuge pour les alcooliques qu’on n’a pas voulu à la SNCF et aux PTT ». smiley

    • Seth 12 mai 15:11

      @Gégène

      Comparaison sosotte : le volaille m’est imposée alors que peu m’importe de la curetaille.

      Désolé de te le dire si franchement.

      Signé : un shadok qui a arrêté de pomper.  smiley


    • Gégène Gégène 12 mai 17:46

      @Seth

      La curetaille ne t’importe pas ?
      Normal, l’évangile n’est pas pour les gens vils smiley


    • Seth 12 mai 19:32

      @Gégène

      Ouais, on la connaissais celle là (sauf ici où on ne sait pas percevoir ce genre de chose), je n’ose pas la sortir.  smiley


    • mmbbb 14 mai 14:41

      @Gégène a contrario , le problème ne se pose pas pour les Imans !! 


    • Seth 12 mai 12:51

      Qu’importe qu’un prêtre soit hétéro ou gay ou même à la rigueur zoophile puisque de toute façon, il lui est interdit de forniquer d’aucune manière que ce soit ?  smiley


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 12 mai 13:05

        @Seth
         
         ’’ Qu’importe qu’un prêtre soit hétéro ou gay ou même à la rigueur zoophile puisque de toute façon, il lui est interdit de forniquer d’aucune manière que ce soit ? ’’
        >
         Il ne leur est rien interdit de la sorte, sinon de déclarer publiquement leurs pratiques et/ou de se montrer avec leurs éventuels partenaires


      • Seth 12 mai 13:11

        @Francis, agnotologue

        Il est interdit aux curés de s’envoyer qui ou quoi que ce soit et possiblement aussi la branlette. Aucun péché de chair épicétou. Faut pas croire tout ce qu’on chante dans les Filles de Camaret.  smiley

        Bon d’accord, il y en avait ici qui avait même procréé et tout le monde le savait, mais bon...


      • La Bête du Gévaudan 12 mai 15:42

        @Seth

        Qu’importe qu’un prêtre soit hétéro ou gay ou même à la rigueur zoophile puisque de toute façon, il lui est interdit de forniquer d’aucune manière que ce soit ?

        Je suis entièrement d’accord avec vous sur ce point. L’erreur provient de la confusion entre « homosexuels » et « homosexualité ». La doctrine catholique classique condamne des comportements et non des personnes. « L’homosexualité » y est un péché. « L’homosexuel » (à condition qu’on puisse définir ainsi un être humain) y est un enfant de Dieu au même titre que n’importe quel autre. Doctrinalement, il n’y a donc strictement aucune raison de fermer la prêtrise à qui que ce soit a priori. Ce que l’église romaine exige c’est de s’abstenir de pratiquer l’homosexualité (comme beaucoup d’autres choses, d’ailleurs). Mais elle ne peut pas condamner en soi la tendance ni la pensée pécheresse, puisque nous sommes tous ontologiquement pécheurs.

        Comme souvent le mieux est l’ennemi du bien (les curetons auraient dû y penser !). Et le progressisme, sous couvert de maximalisme, en vient souvent à penser comme les pires réactionnaires. Vous voyez pourquoi je combats le gauchisme qui « accuse les curés d’être des homosexuels refoulés »... et qui, par suite logique, se propose donc d’interdire aux homosexuels d’être curés. On en arrive a avoir une gauche qui exige des curetons hétérosexuels mariés avec enfants ! Le top du réac’ ! Et une église qui trahit sa conception morale du péché pour revenir à une conception orthopraxique de la pureté.


      • La Bête du Gévaudan 12 mai 15:55

        @La Bête du Gévaudan

        précisons, bien-sûr, que tout cela concerne la société religieuse romaine et nullement la société politique française qui est libre sur les moeurs (et heureusement !). Mais j’observe, hélas, que la gauche (notamment wokiste) opère exactement les mêmes confusions intellectuelles identitaires. Avec les mêmes conséquences funestes.


      • Seth 12 mai 16:09

        @La Bête du Gévaudan

        Dans l’absolu et sur le fond (si ce n’est vos références à la gauche) pour une fois je vous approuve. Comme quoi...  smiley

        Dans l’absolu la prêtrise interdisant le Q en général, je ne vois pas quel serait le problème d’apprécier les femmes ou les hommes ou les deux.

        Mais enfin, tout ça ne me concerne pas.


      • La Bête du Gévaudan 12 mai 23:57

        @Seth

        Je pense que notre principal point d’opposition réside dans la propriété privée : vous y voyez le vol, et j’y vois l’inverse du vol. Evidemment, à partir de ce simple point d’opposition, cela a déjà beaucoup de conséquences philosophiques, morales et politiques (aussi bien de votre point-de-vue que du mien). Si pour vous amuser, par pur exercice d’esprit, vous vous placez du point-de-vue où la propriété est légitime, vous sentez bien que vos poseriez alors un regard très différent sur un même paysage.

        Je reproche aussi à la gauche d’avoir dévoyé puis abandonné le droit naturel . Alors qu’il faut, à mes yeux, en dérouler sagement le fil depuis les Grecs puis à travers le thomisme médiéval, et enfin le libéralisme moderne. Je pense qu’on est libre par rapport à une tradition, et tolérant par rapport à une norme. Si on abolit norme et tradition, on abolit en même temps tolérance et liberté. Mieux vaut une vieille tradition « amortie » par le temps qu’une jeune idéologie impérieuse (réservons la vigueur de la jeunesse à la vie privée !).

        Typiquement sur la religion. Je préfère une église romaine « amortie » comme un vieux monarque honorifique qui occupe le trône, plutôt que de risquer de voir s’instaurer une nouvelle doctrine virulente (quelle qu’elle soit). Pour quelqu’un comme moi, la gauche va trop loin et dérive vers les mêmes dangers que le fascisme, le despotisme oriental ou tribal, l’écologisme, les sectes ou la théocratie. Je ne pense pas vous convaincre, mais au moins ça vous éclairera mon point-de-vue.


      • Gollum Gollum 12 mai 13:16

        L’évangile trahi rien du tout...

        Nulle part dans ces textes on ne parle de l’homosexualité..

        Si ça se trouve Jésus était pour la lapidation des homos conformément aux souhaits de Yahvé son Père faut-il le rappeler..

        J’ai du mal à imaginer Jésus contredire son papa quand même.. smiley


        • @Gollum

          Jésus ne fait pas de déclaration explicite mentionnant les homosexuels, car ce terme et ce concept, tels que nous les comprenons aujourd’hui, n’étaient pas formulés de la même manière dans le contexte culturel du Ier siècle. Cependant, ses enseignements sur l’amour universel, le pardon et l’accueil des marginalisés (comme les pécheurs, les Samaritains, ou les exclus) montrent qu’il n’exclut personne de son amour.

        • Seth 12 mai 13:48

          @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

          Voui mais... Dieu a bien parlé de se multiplier dans la Genèse, ce qui pourrait interdire l’utilisation du sperme à seules fins récréatives, onanisme ou rapports stériles par nature.

          Donc, bidouillages de l’exégèse aidant, on peut supposer que...


        • Seth 12 mai 13:52

          @Gollum

          Certes mais en cherchant bien dans les « Cène » représentées dans l’art sacré, on trouve souvent p’tit Jean endormi, sa tête sur l’épaule de Jésus.

          D’où des doutes sur cette question... bien qu’il s’agisse d’interprétations picturales.  smiley


        • Gollum Gollum 12 mai 14:42

          @Seth

          Ah le célèbre disciple que Jésus aimait... C’est vrai qu’on pourrait y voir une ambiguïté pour les esprits mal tournés — dont je ne fais pas partie bien évidemment   dans ce cadre on comprendrait mieux la non reprise par Jésus du commandement de son Père, pour rappel :

          Lévitique 20:13

          Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : leur sang retombera sur eux.

          Rappelons aussi ceci du NT (Corinthiens 6:9) :

          Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu.

          Sauf contrition, et mortification pénitentielle sincère cela va de soi.. smiley

          Yahvé est toute miséricorde. smiley


        • Seth 12 mai 14:57

          @Gollum

          Je n’ai pas cité le redoutable Lévitique qui va par ailleurs jusqu’à interdire de bouffer les grenouilles (qui se traînent sur le ventre), j’ai pas osé.  smiley

          Mais tu noteras dans les Corinthiens que tu cites :

          Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : (...) ni les idolâtres (...) ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides...

          Ca ne te rappelle personne ?  smiley.

          Les Corinthiens sont rien que des méchants qui s’attaquent aux politiques (dont le bigot bérou) avec leurs casseroles au cul.

          Et je me suis toujours demandé en quoi exactement consiste d’« hériter le royaume de Dieu ». smiley


        • babelouest babelouest 12 mai 15:40

          @Seth selon certaines lectures que j’ai eues, il se serait agi du plus jeune frère de Jésus, vu qu’il avait selon la tradition de l’époque de nombreux frères et sœurs. D’ailleurs à son décès, vu la dureté de vie de l’époque, sa mère ne devait pas être fraîche, fraîche...


        • @Seth

          Lors d’une émission aux États-Unis, une célèbre animatrice radio fit remarquer que “l’homosexualité était une perversion” : “C’est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : ‘Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination’. “La Bible le dit. Un point c’est tout”, affirma-t-elle.

          Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait :

          “Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu. J’apprends beaucoup à l’écoute de votre programme et j’essaie d’en faire profiter tout le monde. Mais j’aurais besoin de conseils quant à d’autres lois bibliques.

          Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?

          Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens ?

          J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d’une quelconque manière ?

          Autre chose : le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu’on ne peut pas s’approcher de l’autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J’ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?

          Un de mes amis pense que même si c’est abominable de manger des fruits de mer (Lévitique 11:10), l’homosexualité est encore plus abominable. Je ne suis pas d’accord. Pouvez-vous régler notre différend ?

          La plupart de mes amis de sexe masculin se font couper les cheveux, y compris autour des tempes, alors que c’est expressément interdit par Le Lévitique (19:27). Comment doivent-ils mourir ?

          Je sais que l’on ne me permet aucun contact avec une femme tant qu’elle est dans sa période de règles (Levitique. 15:19-24). Le problème est : comment le dire ? J’ai essayé de demander, mais la plupart des femmes s’en offusquent…

          Quand je brûle un taureau sur l’autel du sacrifice, je sais que l’odeur qui se dégage est apaisante pour le Seigneur (Levitique. 1:9). Le problème, c’est mes voisins : ils trouvent que cette odeur n’est pas apaisante pour eux. Dois-je les châtier en les frappant ?

          Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d’aller jusqu’au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, versets 10 à 16 ? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d’une simple réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu’il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?

          Je sais que vous avez étudié à fond tous ces cas, aussi ai-je confiance en votre aide.

          Merci encore de nous rappeler que la loi de Dieu est éternelle et inaltérable.

          Votre disciple dévoué et fan admiratif.”



        • Seth 12 mai 16:27

          @babelouest

          Ah bon ? Je ne savais pas qu’il était membre d’une famille nombreuse. Mieux : je pensais qu’ayant été né d’une vierge et seul « fils de Dieu », il n’était pas concevable que moman ait eu ensuite de nombreux petits plébéiens.

          Ce qui auraity impliqué que Joseph ait enfin trouvé comment il fallait faire.  smiley

          En tout cas il n’y est pas fait mention dans les contes « zévanjiles ».


        • Seth 12 mai 16:59

          @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

          Le Lévitique est un truc distrayant que seuls les Juifs puritains appliquent jusqu’à un certain point. 

          Mais ça vaut la peine d’être lu : ça laisse pantois et on prend conscience de « l’hérésie » chrétienne. Toutes ces exigences sont sans doute pourquoi les papistes (qui sont au fond des jouisseurs invétérés) préfèrent ne se référer qu’aux zévanjiles et sont limite dans l’ancien testament, ce qui est fondamentalement malhonnête.

          Merci pour nous avoir fait connaître cette lettre sérieusement argumentée.


        • @Seth

          Oui, c’est exactement ça. L’Ancien Testament  qui est surtout une compilation de « fables » et de métaphores  n’a pas été donné aux chrétiens mais aux Juifs. Les chrétiens ne sont pas tenus de suivre les lois de l’Ancien Testament. 

          Oui, j’adore cette lettre sérieusement argumentée. Je l’avais repérée lors des débats houleux autour du mariage pour tous. Je lui avait trouvé un titre : « A tous les homophobes citant la Bible »


        • Seth 12 mai 17:34

          @Seth

          Et vous remarquerez que je n’ai pas fait allusion aux allocs familiales ?  smiley

          Et pour ceux qui parlent anglais (classique pas difficile ici) la représentation à tout prix par « The Goes Wrong Show » de la Nativité, attachez vos ceintures :

          https://www.dailymotion.com/video/x8etvlm



          • ETTORE ETTORE 12 mai 14:05

            Avant toute chose, et pour éviter des marche-arrière, il serait bon de définir, ce qu’est « être », ou se « ressentir homosexuel » !

            On vas dire que le« ressenti, » bon, c’est ce qui pénètre et pas que l’esprit, ( vu que les voies de Dieu, elle sont « impénétrables ») Alors ?

            Qui faisant quoi, rendant la terminologie justifiée du sexuel homo ?

            Quant au « croissez et multipliez », il y aurait donc comme une erreur de panneautage, sur le circuit des « trous en formation »....


            • Seth 12 mai 14:31

              vu que les voies de Dieu, elle sont « impénétrables »


              Certaines voies urinaires sont encore plus impénétrables que les voies du Seigneur.

              Pierre Dac. smiley


              • njama njama 12 mai 14:32

                Si la prêtrise était supprimée, ou mieux ferait défection elle-même, cela résoudrait le problème... de revendications hétéro et homo pour l’exercer.

                Le christianisme pourrait très bien fonctionner sans prêtres, la preuve le protestantisme prospére malgré les répressions qui tentèrent de l’avorter.

                Nulle parole dans les Évangiles ne justifie la prêtrise... vraisemblablement elle proviendrait de coutumes israélites importée dans les bagages cultuels des conversions des premiers siècles...

                Le Vatican avec ses hiérarchies ecclésiales fonctionne à l’image du Sanhédrin piloté par des barbes blanches.


                • Seth 12 mai 15:03

                  @njama

                  Il est impossible d’éliminer la prestrise chrestienne : les prêtres sont par définition ceux qui procèdent au sacrifice et c’est ce que les curés prétendent faire tous les dimanches à la messe. 

                  Ça manque de sang et de gore pour être sérieux et crédible comme « sacrifice », je vous l’accorde bien volontiers.  smiley


                • njama njama 12 mai 15:21

                  @Seth

                  « L’interdiction d’ordonner des prêtres homosexuels, scellée sous Benoît XVI, résonne comme un verdict d’un autre âge. » Guiseppe di Bella...

                  N’y a-t’il pas beaucoup d’hypocrisie derrière cette posture ? Plus de la moitié des prêtres seraient homosexuels :

                  Ce qu’il faut retenir de « Sodoma », le livre qui lève le voile sur l’homosexualité dans l’Eglise francetvinfo.fr 21/02/2019

                  Dans les Églises orthodoxes les prêtres peuvent se marier, ils sont même incités à se marier, à fonder une famille, ce qui est un ordre naturel des choses, mais il n’y a pas d’obligation.

                  Et donc le mariage n’est en rien un obstacle au christianisme...

                  Alors qu’est-ce qui coince au Vatican, qui empêche de faire sauter le verrou du célibat décrété au moyen-âge dans le fil de la Réforme grégorienne, le décret pontifical en 1074 fait suite à la Querelle des Investitures (des évêques et curés).

                  Faut-il donc s’étonner que l’Église est archaïque, sclérosée pas les principes qu’elle s’était donnés.


                • njama njama 12 mai 16:19

                  @seth
                  Les pouvoirs sacramentels des prêtres sont aussi des inventions théologiques dont on aurait bien de la peine à trouver justifications dans les Écritures, ils miment le Christ (l’Oint)...
                  bien sûr le protestantisme a été une grande menace pour l’Église romaine...

                  Principes fondamentaux du protestantisme
                  https://fr.wikipedia.org/wiki/Protestantisme#Principes_fondamentaux_du_protestantisme


                • Seth 12 mai 16:32

                  @njama

                  Le devoir sacramentel des prêtres n’a rien à voir avec le christianisme, c’est ce qui les définit en toutes religions, le sacrifice fut-il symbolique, ce qui est le cas chez les curés (chair et sang du Xist).

                  C’est pour cette raison que certaines religions n’ont pas de « prêtres ».


                • grangeoisi grangeoisi 12 mai 15:57

                  L’Eglise romaine c’est comme notre ephad, Agoravox, ça radote beaucoup !

                  L’Eglise romaine sous prétexte de croyance, Agoravox sous prétexte de journalisme citoyen !


                  • La Bête du Gévaudan 12 mai 16:05

                    @ l’auteur 

                    ayez l’honnêteté de reconnaître que le Pape François a eu des mots extrêmement durs contre les « pédés » (sic.) et a déclaré publiquement qu’il fallait les éloigner de la prêtrise... 

                    le convergence de lutte entre la religiosité réactionnaire et la gauche wokiste pour cibler ainsi les homosexuels dans la prêtrise est un phénomène inquiétant... et qui ne doit malheureusement rien au hasard... 

                    les réactionnaires religieux et les gauchistes progressistes pensent selon les mêmes outils conceptuels essentialistes... ils parlent des « homosexuels » au lieu de parler de « l’homosexualité »... on en arrive à ces excès. 

                    A mon avis, l’église romaine se trahit ici elle-même profondément... elle condamne supposément l’homosexualité (comme péché) et non les homosexuels (comme pécheurs)... Théoriquement, un humain à tendances homosexuelles doit avoir exactement le même droit que n’importe quel autre pécheur d’accéder à la prêtrise... on ne voit pas bien pourquoi un homme ayant des tendances kleptomanes ou assassines, s’il s’empêche, pourrait avoir accès à la prêtrise, et non un homosexuel sous les mêmes conditions. 

                    En promouvant le discours fondamentalement essentialiste et homophobe comme quoi « les curés seraient des homosexuels refoulés violeurs d’enfants », la gauche laïcarde a une responsabilité écrasante dans la réhabilitation des pires tendances homophobes au sein même de l’église romaine. 

                    Ici comme ailleurs, la confusion intellectuelle (sous couvert d’humanisme maximaliste) ouvre la porte aux pires dérives.


                    • Bonjour @La Bête du Gévaudan,

                      Oui, vous avez raison : François a eu des mots très durs contre les homosexuels et pas seulement en utilisant le mot italien « frociaggine »,

                      vulgaire et insultant . Je l’ai d’ailleurs précisé dans mon article. Il ne faut pas oublier que c’était un jésuite...

                      Je pense l’avoir déjà dit : pendant plus d’une vingtaine d’années, j’avais une orientation sexuelle et affective uniquement homosexuelle. Je ne considérais pas que j’étais « anormal » ou « malade » et, donc, je n’ai pas cherché à « guérir ». Il arrive qu’une orientation sexuelle et affective change au cours d’une vie. C’est ce qui m’est arrivé naturellement. Je peux vous dire que j’étais très malheureux et que beaucoup d’amis m’ont rejeté. C’est pour cette raison que j’ai lutté contre l’homophobie de toutes mes forces et que je me bats encore contre cette discrimination. 

                      Je suis tout à fait d’accord avec vous sur le constat que vous dressez à propos de la gauche laïcarde. J’étais vraiment révolté lors du débat sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Hollande avait tenu des propos qui attisaient l’homophobie. C’est de sa faute si les cathos tradis sont descendus dans la rue. Il jeté de l’huile sur le feu. Ca, je ne l’oublie pas.


                    • Seth 12 mai 16:37

                      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

                      Je ne savais pas. Comment un pape « mesuré » a-t-il pu utiliser un tel mot ?  smiley

                      En fait ce n’est pas étonnant puisque comment les curetons qui sont sensés n’en rien savoir peuvent-ils juger du Q lors des confessions ?


                    • Seth 12 mai 16:42

                      @Seth

                      E une vergogna ! Quid turpe !  smiley


                    • @Seth

                      François, considéré comme un « progressiste », a bien utilisé ce mot vulgaire et insultant. Il a présenté des excuses mais je pense qu’il s’agissait de l’expression d’une homophobie résiduelle.

                      Vous avez raison : les prêtres, qui ne connaissent rien à la sexualité (en principe) et au mariage, sont les premiers à donner des leçons ou des conseils sur ces sujets. C’est complètement délirant. 

                      Je suis protestant et je n’ai pas d’intermédiaire quand je m’adresse à Dieu. La confession est une hérésie car les prêtres prétendent détenir un pouvoir qui leur aurait été donné par Dieu. Ce sont des êtres humains et, par essence, ils ne sont pas parfaits. Comment peuvent-ils, dans ces conditions, « absoudre » les péchés de leurs paroissiens ? 


                    • Seth 12 mai 17:13

                      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

                      L’utilisation de tels mots est indigne et revient à se rouler dans la boue.

                      Chez les cathos il n’est plus obligatoire de se confesser pour « gagner ses pâques » entre autre comme on disait autrefois chez mes parents. Il suffit de s’adresser directement à Dieu. Sinon tout comme vous je me demande comment un curé pouvait oser dire « ego te absolvo ».

                      Mais vous n’avez pas connu cela enfant : « mon Père je m’accuse », acte de contrition et tout le bordel chez des gamins !  smiley

                      Bien qu’ayant été formé à tout ce cinéma (choisi librement par moi dont mes parents athées m’avait laissé libre de refuser et que j’avais accepté pour les cadeaux) je n’ai jamais été catho au point de penser abjurer depuis longtemps, ce que je n’ai pas fait à cause de ma fainéantise.  smiley


                    • njama njama 12 mai 19:57

                      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

                      Vous écrivez « Je suis protestant... », ok pas de problème, mais quelle(s) raison(s) avez-vous de défendre l’accès à la prêtrise « catholique » pour des impétrants homosexuels... n’est-ce pas le problème de l’Église ?
                      alors que la prêtrise n’est pas reconnue dans la religion protestante.
                      En quoi ce serait votre problème... ? Vous ne semblez pas hiérarchiser...
                      Ne dit-on pas « charbonnier maître chez lui » ? (Blaise de Monluc 1501-1577)

                      Que l’homosexualité, la philandrie, l’homophobie, et autres facéties érotiques et / ou érotomanes soient des problèmes de société, et de tolérance, ok mais vous vous immiscez en tant que protestant dans un sujet qui est étranger aux protestants qui ne reconnaissent pas la prêtrise...
                      Suggérez à ces impétrants qui mettent en avant leur sexualité de rejoindre les rangs des parpaillots, des camisards... pour exercer librement leur foi chrétienne... et leur homosexualité. Si telles sont vos convictions religieuses, vous feriez oeuvre chrétienne... au lieu d’aller lapider un clergé qui vous est étranger
                      Très cordialement


                    • @njama

                      J’ai le droit d’avoir un avis sur des sujets qui m’intéressent, non ? Votre raisonnement est assez étrange... Pas besoin d’être Russe pour avoir un avis sur Poutine, non ? Pas besoin d’être musulman pour avoir un avis sur l’islam, non ? Pas besoin d’être communiste pour avoir un avis sur le communisme, non ?

                      Les protestants sont tous prêtres. C’est ce qu’on appelle le sacerdoce universel.

                      Sachez que j’étais catholique avant de quitter les rangs de cette institution religieuse archaïque. J’ai même failli devenir prêtre. L’homophobie n’est pas un sujet qui m’est étranger. 


                    • La Bête du Gévaudan 13 mai 00:27

                      @njama

                      le problème est que « homosexuel » n’a pas de sens... ni scientifiquement ni théologiquement... ce qui existe, scientifiquement et théologiquement, c’est « l’homosexualité »... On n’est pas plus homosexuel que kleptomane, fumeur ou gourmand... ce sont des penchants que l’église romaine (si on y adhère) demande de dominer ou réprimer, mais en aucune façon une identité de l’individu.

                      Au plan théologique, cela revient à abolir la notion de péché au profit d’une essence... c’est encore pire que la prédestination, c’est une assimilation ontologique... en utilisant cette catégorie de la pensée, l’église commet une invraisemblable faute théologique... Tout son message depuis 2000 ans réside précisément dans le fait que l’individu ne se résume pas à ses tendances et ses actes, mais qu’il peut au contraire les surmonter. C’est une erreur gravissime que commet l’église.

                      Il est évident, en revanche, qu’un prêtre ayant des tendances homosexuelles (ou n’importe quelle tendance) doit se soumettre à la même discipline de vie que tous les curés. Et ne pas plus promouvoir le LGBTisme que le marxisme, le fascisme ou je ne sais quoi. Mais fondamentalement, s’il se soumet à la règle de vie sacerdotale, il n’y a aucune raison de l’en exclure. C’est totalement anti-chrétien.

                      Cette erreur des catégories de pensée est également commise, sous couvert de « bienveillance », par la gauche. C’est une rupture avec la tradition philosophique libérale qui consacre l’individu en le distinguant de ses comportements. La gauche rejoint sur ce point les pires réac’.


                    • La Bête du Gévaudan 13 mai 01:37

                      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

                      J’étais vraiment révolté lors du débat sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Hollande avait tenu des propos qui attisaient l’homophobie. C’est de sa faute si les cathos tradis sont descendus dans la rue. Il jeté de l’huile sur le feu. Ca, je ne l’oublie pas.

                      Je partage entièrement votre analyse (mais combien sommes-nous à comprendre cela ?). Cette gauche, sous couvert de « bienveillance », utilise en vérité des catégories de pensée ultra-réactionnaires. Le Pape François est typique de cette bienveillance sirupeuse qui camoufle en-dessous un vrai facho. Quant à la gauche politique, quand on voit comment elle abandonne, après les avoir promu au maximum, les juifs, les ouvriers ou les écrivains au profit de l’islamisme, ça laisse supposer comment elle laissera tomber les homosexuels le jour venu !

                      Votre récit, comme bien d’autres, montre que « homosexuel » ne veut rien dire. D’ailleurs, la science est bien incapable de définir « l’homosexuel ». On peut définir « l’homosexualité » (quoi qu’on en pense par ailleurs) mais pas « l’homosexuel ». Cela peut sembler vétilleux, mais c’est un combat intellectuel essentiel pour la liberté et la raison. La liberté des moeurs découle de la liberté générale de l’individu et non de droits catégoriels. Léo Strauss a décrit le même danger pour les Juifs : il invite les minorités à se battre pour la liberté générale de l’individu et non pour des droits communautaires. Quand je me bats contre la gauche, ce n’est nullement pour faire prévaloir un conservatisme réactionnaire. Mais au contraire pour faire prendre conscience que des erreurs de pensée peuvent mener la gauche dans des erreurs au moins aussi graves.


                    • La Bête du Gévaudan 13 mai 02:22

                      @Seth  : à ma connaissance, le pouvoir d’absolution du prêtre provient de l’envoi du Christ lui-même aux apôtres : « ce que vous lierez sur terre sera lié dans les cieux, ce que vous délierez sur terre sera délié dans les cieux ». Les prêtres catholiques, supposément, sont ordonnés par une chaîne ininterrompue depuis les propres disciples du Christ via l’église romaine. A vérifier, mais je pense que c’est cela l’explication doctrinale. Après, en effet, ces curés ne sont que des hommes et des pécheurs. Il ne faut pas attendre d’eux l’impossible perfection (même les saints et les apôtres n’étaient pas parfaits, contrairement à une idée-reçue. Jésus seul n’a pas commis le péché).

                      Je crois partager votre « fainéantise » : je n’ai jamais abjuré. D’ailleurs, l’abjuration nécessite une forme de croyance ! je suis bien incapable de dire si je suis chrétien ou non (ce qui est certain, c’est que je suis pécheur !!). Mais je trouve intéressant d’étudier cette doctrine en toute liberté. On y apprend beaucoup de choses intéressantes. La liberté civile moderne est un grand gain : elle replace le christianisme dans sa « proposition originelle ». Nul n’est plus obligé d’y adhérer, et du coup le rapport est plus franc. On a les avantages sans avoir les inconvénients.

                      Les dogmes ne me dérangent pas tellement (la trinité, la vierge marie, la résurrection, etc.). Je les trouve poétiques. Par contre, j’avoue que la rigueur morale du christianisme me semble au-dessus de mes forces. Mais d’un autre côté, il est dit que sans une part de grâce divine il est en effet impossible de s’y conformer (et puis il faut peut-être en garder un peu pour le purgatoire !). Donc, soit ce n’est pas fait pour moi, soit j’ai encore du chemin à parcourir.


                    • L'apostilleur L’apostilleur 13 mai 08:10

                      @njama
                      « ..mais quelle(s) raison(s) avez-vous de défendre l’accès à la prêtrise « catholique » pour des impétrants homosexuels... n’est-ce pas le problème de l’Église ?..
                      En quoi ce serait votre problème..
                      . ? .. »
                      L’auteur est coutumier d’un esprit mauvais envers le catholicisme, une vieille habitude des protestateurs.
                      Médire sur l’Église est plus facile que d’en vendre une de ses branches qui portent les fruits de l’usure et des guerres. 
                      Nota : l’article devrait être réécrit avec les dernières positions du Vatican sur l’homosexualité et les prétendants à la prêtrise. Évidemment il perdrait de son intérêt, l’opprobre.


                    • L’avatar @L’apostilleur déteste les protestants qui, selon lui, seraient responsables de bien plus d’atrocités que l’Eglise catholique. C’est la véritable raison de son acharnement contre moi. Par contre, je ne suis jamais intervenu sur les fils des commentaires de ses articles insultants et diffamatoires contre le protestantisme. 

                      L’avatar @L’apostilleur a un ego surdimentionné. Lui seul détient la vérité absolu. Lui seul peut critiquer le protestantisme avec une mauvais fois évidente ;

                      L’avatar @L’apostilleur veut nous faire croire que l’Eglise catholique aurait de nouvelles dispositions sur les prétendants homosexuels à la prêtrise. Ce qui, bien entendu, est complètement faux. L’interdiction de 2005 est toujours en vigueur. Il n’y a eu qu’un seul changement approuvé pour le Vatican et qui ne concerne que l’Italie : la prêtrise peut être accessible aux homosexuels, sous certaines conditions. Mais cela ne concerne que l’Italie. 

                      L’avatar @L’apostilleur oublie de préciser que j’ai publié plusieurs articles sur des responsables de l’Eglise catholique qui ont eu un comportement exemplaire et héroïque pendant des périodes troubles de l’histoire. Il oublie de préciser que j’ai pris la défense du pape Pie XII. C’est un comportement étrange et paradoxal pour quelqu’un qui souhaiterait jeter « l’opprobre » sur l’Eglise catholique qui, d’ailleurs, n’a pas besoin de moi pour ça.


                    • Bonjour @La Bête du Gévaudan. Merci pour votre commentaire très enrichissant.

                      Votre analyse est très intéressante et je ne peux qu’être d’accord avec vos propos et votre constat sur la gauche. Elle abandonnera totalement les homosexuels, le jour venu. D’ailleurs, Hollande avait déjà commencé à changer de fusil d’épaule. Il était totalement efrayé par quelques milliers de grenouilles de bénitier qui descendaient dans les rues. 

                      Oui, il es très difficile de définir « l’homosexuel ». On peut définir « l’homosexualité » qui n’est pas obligatoirement une orientation sexuelle et affective définitive. Ce fut mon cas et celui de nombreuses autres personnes. 


                    • Gollum Gollum 13 mai 11:38

                      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

                      On peut définir « l’homosexualité » qui n’est pas obligatoirement une orientation sexuelle et affective définitive.

                      Dans ce cas le terme adéquat est bisexualité.


                    • @Gollum

                      Non, ce c’est pas obligatoirement la bisexualité. A mon avis. Après, je ne suis pas psychiatre ou psychologue mais je crois qu’il s’agit d’un sujet très complexe. En tout cas, je sais que l’homosexualité n’est pas innée et que, malgré tout, ce n’est pas un choix non plus. C’est assez étrange. 


                    • grangeoisi grangeoisi 12 mai 17:13

                      Bah, l’archevêque Danièlou est bien mort dans l’exercice de sa fonction...naturelle. Paix à notre nature !

                      Le problème c’est l’hypocrisie !

                      Moins de paraître, plus de vraisemblance.


                      • Seth 12 mai 17:19

                        @grangeoisi

                        Mourir dans l’épectase n’arrive pas tous les jours. Même Thérèse d’Avila dans ses transverbérations n’a pas ressenti cela.

                        Et encore un vieux jaloux peine à jouir qui aimerait bien connaître ce plaisir suprême.  smiley


                      • Seth 12 mai 18:12

                        @ Giuseppe

                        Et cadeau : l’aria de la Wally de Catalani chantée dans le film Diva et ici par Callas :

                        https://www.youtube.com/watch?v=uIOifQrFtmU&list=RDuIOifQrFtmU&start_radio=1

                        C’est HS mais c’est si beau. Rien à voir avec les histoires religieuses, c’est complètement profane mais ça change.  smiley


                        • Decouz 13 mai 08:59

                          Il y a « Sodoma », et dans la biographie de ce moine qui a quitté l’Eglise pour diverses raisons (époque récente) il raconte qu’à Rome des gamins lui ont proposé une gâterie, sous le nom d’une pâtisserie, en lui disant que certains cardinaux appréciaient, ensuite il se confesse et son confesseur lui dit que ce sont des babioles, qu’il n’y a pas lieu d’en faire une affaire  : https://www.babelio.com/livres/Benoit-Prisonnier-de-Dieu/207234#critiques


                          • Hector Hector 13 mai 12:15

                            Et si on leur fichait la paix aux curés ?
                            Autrefois, beaucoup avaient pour tenir leur maison une Femme qui leur tenait lieu de concubine.
                            Tout le monde le savait et personne n’y trouvait à redire.
                            Alors pourquoi, dans un contexte religieux difficile aujourd’hui, aller leur chercher querelle pour des raisons tellement secondaires ?


                            • SilentArrow 13 mai 15:10

                              @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

                              @La Bête du Gévaudan

                              @Seth

                              Il me semble que ce qui est interdit aux curés, c’est le mariage. Ils font le vœux de célibat. Ce sont les moines qui en plus font le vœux de chasteté.

                              Un curé qui se marierait cesserait donc d’être curé. Mais un curé qui aurait des relations sexuelles avec sa servante ou avec une pute serait toujours un curé, pécheur peut-être, mais curé quand même.

                              Alors, je ne vois pas pourquoi interdire l’accès au sacerdoce à ceux qui se disent homosexuels. Qu’un curé soit hétérosexuel ou homosexuel, tout ce qui est exigé de lui est le célibat, pas la chasteté.

                              Le célibat des prêtres a été introduit au moyen âge pour que l’Église puisse être la seule héritière des possessions d’un curé et aussi pour éviter que la fonction de curé de paroisse ne puisse devenir héréditaire et ainsi échapper au contrôle de la hiérarchie. Mais les prélats de Rome se sont bien gardés de faire de la fornication une raison pour reprendre sa soutane à un curé, et pour cause.

                              Mais je peux me tromper, n’étant pas très calé en théologie catholique.


                              • karim 13 mai 23:23

                                Dans une société homosexuelle, il n’y aurait ni prêtres, ni église, pire encore, les hétéro seront chassés de la société.


                                • SilentArrow 14 mai 09:45

                                  @karim

                                  Et dans une société nécrophile ça se passe comment ?

                                  Le controversé cheikh Abdelbari Zemzami y explique que « l’islam autorise l’acte sexuel sur un cadavre quelques heures après la mort », pour peu que cette « relation » nécrophile soit du fait d’un veuf qui vient de perdre son épouse.

                                  source


                                • véronique 14 mai 18:19

                                  Oui, c’est sûr que refuser la prêtrise à des hommes, en raison de leur homosexualité, c’est vraiment critiquable. Mais il y a bien pire que ça, parce que ça touche beaucoup plus de personnes : l’exclusion des femmes de la prêtrise ! C’est l’histoire de la paille et de la poutre.

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