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L’évasion du Duce, septembre 1943 : le coup d’éclat nazi qui sauva Mussolini… pour mieux le condamner

Sous un ciel d’étain, le 12 septembre 1943, les planeurs allemands glissent silencieusement vers le Campo Imperatore, un plateau perdu dans les cimes des Abruzzes. Benito Mussolini, le Duce déchu, attend dans un hôtel perché à 2 130 mètres, prisonnier de son propre peuple. L’opération Eiche, audacieuse et désespérée, orchestrée par Adolf Hitler, va arracher l’ancien maître de l’Italie à ses geôliers italiens. Mais ce sauvetage spectaculaire n’est qu’un sursis : il prolonge l’agonie d’un homme et d’un régime déjà à l’agonie.

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La chute du Duce : un empire en ruines

En juillet 1943, l’Italie fasciste vacille. Les Alliés, après avoir conquis la Sicile, bombardent Rome et le front intérieur s’effrite sous le poids des défaites et des privations. Benito Mussolini, autrefois adulé comme "Il Duce", incarnation du renouveau italien, est désormais un homme usé, rongé par la maladie et l’incertitude. Depuis 1922, il a occupé les fonctions de président du Conseil, puis, après 1925, celles de dictateur absolu, cumulant les titres de chef du gouvernement, ministre des Affaires étrangères, de l’Intérieur et même premier maréchal d’Empire à partir de 1938. Son régime, bâti sur une rhétorique de grandeur romaine, s’est enlisé dans une guerre désastreuse aux côtés de l’Allemagne nazie. Le 24 juillet 1943, le Grand Conseil du fascisme, réuni au Palazzo Venezia, vote une motion de défiance contre lui. Dino Grandi, l’un des conjurés, rapporte dans ses mémoires : "Le Duce était fini, il le savait. Il parlait comme un homme qui attend la potence, sans force pour se défendre".

 

1941 Italy Hitler / Mussolini complete set MNH Sc# 413 / 418 CV $65.00 |  Europe - Italy, General Issue Stamp / HipStamp

 

Le lendemain, le roi Victor-Emmanuel III, lors d'un entretien particulièrement glacial, accepte la "démission" de Mussolini et le fait arrêter à la sortie du palais. Conduit dans une caserne de carabiniers, puis transféré à Ponza, à La Maddalena et enfin au Gran Sasso, Mussolini devient un pion dans un jeu qui le dépasse. L’Italie, divisée, bascule dans le chaos. L’armistice de Cassibile, signé le 8 septembre 1943, précipite l’occupation allemande du nord et du centre du pays. Un soldat italien, le lieutenant sicilien Bono, note dans son journal : "La chute de Mussolini fut une délivrance, mais l’invasion du sol italien nous plongeait dans l’angoisse. La joie était empoisonnée".

 

Profils du roi Vittorio Emanuele III et du Duce Benito Mussolini, fondateur de l

 

L’opération Eiche (Chêne) naît de l’obsession d’Hitler : garder l’Italie dans l’Axe. Le Führer, refusant de perdre son allié, ordonne à ses forces spéciales de localiser et libérer Mussolini. Les services de renseignement allemands, interceptant des rapports codés italiens, finissent par repérer le Duce au Campo Imperatore, un hôtel isolé accessible uniquement par téléphérique. L’opération, confiée au major Harald Mors et au capitaine SS Otto Skorzeny, est un pari risqué : un assaut aérien sur un terrain hostile, à plus de 2 000 mètres d’altitude. Selon une note d’archive allemande, Skorzeny écrit à son supérieur : "La mission est folle mais le Führer y tient. Nous n’avons pas le droit d’échouer".

 

Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-567-1503A-05, Gran Sasso, Hotel Campo Imperatore.jpg

 

L’opération Eiche : un raid dans les cimes

Le 12 septembre 1943, sous un ciel voilé, dix planeurs DFS 230 s’élancent depuis l’aérodrome de Pratica di Mare, près de Rome. À bord, des parachutistes du "1er bataillon du 7e régiment des Fallschirmjäger" et des commandos SS du SS-Sonder Lehrgang Oranienburg. Le major Harald Mors, un officier discret aux origines suisses, planifie l’opération avec une précision d’horloger, tandis qu’Otto Skorzeny, ambitieux et charismatique, s’attribue le rôle de figure de proue. Les planeurs, secoués par les vents, visent un alpage près de l’hôtel Campo Imperatore, un plateau rocailleux cerné de pics abrupts. Un rapport de reconnaissance de la Luftwaffe, daté du 10 septembre, décrit le site : "Un terrain traître, trop étroit pour un atterrissage sûr. Les planeurs risquent de s’écraser contre les falaises".

 

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Huit des dix planeurs atterrissent, non sans mal. L’un d’eux s’écrase, blessant plusieurs hommes. Les carabiniers italiens, totalement dépassés, n’opposent aucune résistance. Skorzeny, selon son propre récit, fait irruption dans l’hôtel, trouve Mussolini dans une chambre spartiate et lui lance : "Duce, le Führer m’envoie pour vous sauver !". Mussolini, amaigri, vêtu d’un costume sombre, répond laconiquement : "Je savais que mon ami Adolf ne m’abandonnerait pas". L’exfiltration est un défi : un petit avion Fieseler Storch, piloté par le capitaine Gerlach, atterrit sur une piste de fortune. L’appareil, surchargé avec Mussolini et Skorzeny à bord, frôle la catastrophe en heurtant un rocher au décollage, mais Gerlach, par un miracle d’adresse, redresse l’avion. Un télégramme allemand, intercepté par les Alliés, annonce le succès : "Le Duce est libre. Destination : Vienne".

 

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La propagande nazie transforme l’opération en épopée. Skorzeny, promu commandant SS et décoré par le Führer en personne, est célébré comme le "libérateur du Duce", éclipsant le rôle de Mors et des Fallschirmjäger. Pourtant, un rapport interne du bataillon Mors, rarement cité, nuance l’héroïsme : "L’opération a réussi par chance autant que par audace. Les Italiens n’ont pas tiré un coup de feu". Cette absence de résistance, peut-être due à la démoralisation des gardiens, reste un mystère. Une anecdote prétend que Mussolini, en montant dans l’avion, murmura à Skorzeny : "C’est la fin d’un cauchemar mais le début d’un autre".

 

Otto Skorzeny at train. German occupation of Poland - PICRYL - Public  Domain Media Search Engine Public Domain Search

 

La République de Salò : un sursis illusoire

Libéré, Mussolini est conduit à Vienne, puis à la "Tanière du Loup", le quartier général d’Hitler en Prusse orientale. Le 14 septembre, les deux dictateurs se rencontrent. Mussolini, affaibli, propose de se retirer, arguant qu’un départ éviterait une guerre civile. Hitler, intraitable, le somme de reprendre les rênes d’un État fantoche. Dans une lettre à sa femme Rachele, Mussolini confie : "Je suis un otage, pas un chef. Les Allemands me tiennent et je ne puis leur échapper". Le 23 septembre 1943, la République sociale italienne (RSI), dite République de Salò, est proclamée dans le nord de l’Italie, sous contrôle allemand. Mussolini, réinstallé comme "Duce" de cet État fantoche, n’est plus qu’une marionnette.

 

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La RSI, basée à Salò sur le lac de Garde, est un simulacre de pouvoir. Les Allemands occupent le territoire, réquisitionnent les ressources et placent les unités italiennes sous commandement nazi. Mussolini tente de ranimer la flamme fasciste mais la population, exsangue, se détourne. Un tract clandestin, diffusé par des partisans en août 1943, résume l’humeur populaire : "Soldats italiens, Mussolini vous a trahis. Rejoignez le maquis ou rentrez chez vous. La guerre est finie pour nous". La guerre civile s’intensifie, opposant les milices fascistes, épaulées par la Gestapo, aux partisans antifascistes du Comité de libération nationale (CLNAI). À Milan, les rues empestent la peur : les exécutions sommaires, les dénonciations et les bombardements alliés rythment le quotidien.

 

File:Bundesarchiv Bild 146-1970-097-76, Hitler-Attentat vom 20. Juli 1944.jpg  - Wikipedia

 

Mussolini, isolé, s’enferme dans une routine de discours creux et de vengeances mesquines. En janvier 1944, il fait exécuter cinq membres du Grand Conseil, dont son gendre ; le comte Galeazzo Ciano, pour leur rôle dans sa chute. Un témoin du procès de Vérone rapporte les derniers mots de Ciano : "Le Duce signe ma mort, mais c’est lui qui est déjà mort". La RSI, minée par les désertions et l’avance alliée, s’effondre peu à peu. Mussolini, conscient de l’inéluctable, écrit dans son journal en mars 1945 : "L’Italie m’a abandonné. Je ne suis plus qu’un fantôme".

 

File:War flag of the Italian Social Republic.svg

 

La fin tragique : de Salò à la Piazzale Loreto

En avril 1945, les Alliés percent les dernières défenses allemandes dans le nord de l’Italie. Le CLNAI proclame un soulèvement général, prenant le contrôle de Milan et d’autres villes. Mussolini, acculé, fuit vers le lac de Côme, espérant atteindre la Suisse ou un hypothétique réduit alpin dans la Valteline. Déguisé en aviateur allemand, il rejoint un convoi nazi, accompagné de sa maîtresse Clara Petacci. Le 27 avril, près de Dongo, des partisans le reconnaissent. Capturé, il est conduit à la mairie locale. Le débat sur son sort est bref : le CLNAI ordonne son exécution. Le 28 avril, le colonel Valerio (Walter Audisio) fusille Mussolini et Petacci à Giulino di Mezzegra. Un rapport partisan, rarement publié, décrit la scène : "Le Duce, immobile, fixait ses bourreaux. Pas un mot, pas un cri. Petacci s’effondra en pleurant".

Le lendemain, les corps de Mussolini, Petacci et d’autres dignitaires fascistes sont exposés sur la Piazzale Loreto à Milan, là où, un an plus tôt, des partisans avaient été exécutés. La foule, enragée, profane les dépouilles, les frappant, leur crachant dessus, dans une orgie de vengeance. Un témoin anonyme, dans une lettre au CLNAI, écrit : "C’était comme si toute l’Italie voulait effacer vingt ans de honte en piétinant son cadavre". Cette scène macabre, selon une légende populaire, aurait été orchestrée pour "tuer le mythe du Duce". Pourtant, des zones d’ombre persistent : certains témoignages suggèrent que des agents britanniques, craignant la révélation d’une correspondance secrète entre Mussolini et Churchill, auraient influencé l’exécution rapide.

 

Ende des „Duce“: Im April 1945 wurde Mussolini erschossen - Video - WELT

 

La mort de Mussolini marque la fin du fascisme comme force politique mais son ombre persiste toujours. À Predappio, sa tombe devient un lieu de pèlerinage pour les nostalgiques, qui murmurent encore, selon le slogan du Mouvement social italien : "Mussolini Sempre Immortale". Le raid du Gran Sasso, audacieux et spectaculaire, n’aura été qu’un sursis, prolongeant de deux ans l’agonie d’un homme et d’un régime condamnés par l’histoire.

 

File:Predappio, cimitero di san cassiano, cripta, tomba di benito mussolini  00.JPG - Wikimedia Commons


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35 réactions à cet article    


  • Seth 23 juin 14:39

    Cette avant-dernière photo de Mussolini et de la Petacci cul par dessus tête donne des idées...  smiley


    • ETTORE ETTORE 23 juin 15:52

      Seth@

      C’est ce qui s’appelle « renverser le pouvoir » !

      Par contre, fusiller sa maîtresse ? Là, je n’en vois pas l’utilité.

      ( peut être, la recherche d’un équilibre pour la potence ?)

      Question descendance ? Il en reste pourtant bien !

      La question, est de savoir, pourquoi le « roi Italien », n’as pas été également passé par les armes, et n’a écopé QUE, d’une pitoyable exclusion de son pays.....

      ( fini en Egypte, et pas même momifié )

      ( tout en demandant un dédommagement moral de 260 millions d’euros, pour l’exil subi, ainsi que la restitution des biens de la famille, confisqué par l’état.

      Dédommagement auquel ils ont en finalité renoncé, tant le pays a été scandalisé par cette demande )

      La couronne continue à faire tourner la tête de l’Emmanuel Philibert....

      Ca finiras par payer !


      • Seth 23 juin 16:13

        @ETTORE

        Emmanuel Philibert aurait été plus jeune un roi décoratif mais maintenant... un mec qui va se prostituer dans la télé-réalité toussatoussa...  smiley

        Et tu imagines l’actrice (peu connue c’est vrai) Couraud en reine ? 

        Et la Petassi n’avait qu’à pas coucher. Et elle n’était pas vraiment opposée à la pensée de son duce, ça devrait être de famille : sa frangine s’est barrée illico pour aller faire l’actrice chez Franco. Et je te rappelle que l’égalité des « genres » implique aussi que les femmes aient à faire face aux mêmes fins que les mecs. Et toc !

        Faut te déconstruire un peu. Sinon Hector ou Joseph comme roi, ça aurait une autre gueule.  smiley


      • Bonjour @ETTORE,

        Merci pour votre commentaire ! Clara Petacci n’était pas fusillée par nécessité : elle insista pour mourir avec Mussolini, son amant, selon un rapport des partisans italiens.

        Vous confondez Victor-Emmanuel III, qui nomma Mussolini en 1922, avec son fils Humbert II, nommé Lieutenant Général du Royaume en 1944, mais sans rôle dans l’essor fasciste. Humbert II ne régna qu’un mois en 1946 avant l’exil de la famille royale, après le référendum truqué abolissant la monarchie. Victor-Emmanuel III échappa à l’exécution grâce à son prestige et à son âge avancé.

        Les demandes de dédommagement des Savoie et l’héritage des Mussolini restent controversés, c’est vrai.

      • @Seth

        L’Italie ne pourra jamais redevenir une monarchie, ce que je regrette vivement. 

        Sachez que la Constitution italienne de 1948, dans sa disposition transitoire XIII, interdit explicitement le retour de la monarchie et bannissait jusqu’en 2002 les descendants mâles de la maison de Savoie du sol italien.

      • Seth 23 juin 16:40

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

        Les demandes de dédommagement des Savoie et l’héritage des Mussolini restent controversés, c’est vrai.

        Bof, c’est pas grave. La France n’a jamais obtenu de dédommagements de la Teutonie après les 2 guerres mondiales alors les Savoie, pffft !


      • @Seth

        Contrairement à l’idée que la France n’a rien reçu, elle a bien obtenu des réparations de l’Allemagne après les deux guerres.

        Après la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles (1919) imposa à l’Allemagne 132 milliards de marks-or, dont la France devait recevoir une part majeure pour les dégâts subis. Entre 1919 et 1932, l’Allemagne a versé environ 20 milliards de marks-or, principalement à la France et à la Belgique, mais loin du total prévu, à cause de la crise économique et de l’annulation à Lausanne en 1932.

        Après la Seconde Guerre mondiale, la conférence de Potsdam (1945) fixa les réparations à 23 milliards de dollars, surtout en équipements industriels et main-d’œuvre forcée. La France reçut des usines, du charbon via le contrôle de la Sarre (1947-1956) et environ 4 milliards de dollars en valeur, bien que le total exact reste flou.

      • Seth 23 juin 18:30

        Giuseppe di Bella di Santa Sofia

        A la fin de ww1 l’Allemagne reprit la Ruhr bien bien avant le remboursement.

        A la fin de ww2 on tergiversa jusqu’au moment d’un accord en Londres en 1953 sous la haute main américaine par lequel l’Allemagne paya une misère, tout le monde le signa sauf la Grèce.

        L’Allemagne n’a pas raqué et si ça avait été le cas elle ne se serait pas relevé en 3 coups de cuillères à pot au point de se retrouver grande gagnante en europe comme elle l’a fait.


      • @Seth

        Quelques précisions s’imposent. Après la Première Guerre mondiale, l’Allemagne n’a pas « repris » la Ruhr : la France et la Belgique l’ont occupée en 1923 pour forcer les paiements des réparations (132 milliards de marks-or fixés en 1921), mais en sont parties en 1925 après le plan Dawes, sans que l’Allemagne ne récupère militairement la région. Entre 1919 et 1932, l’Allemagne a payé environ 20 milliards de marks-or, loin du total, mais pas rien.

        Après la Seconde Guerre mondiale, l’accord de Londres de 1953, signé par la Grèce contrairement à ce que vous dites, a réduit de moitié la dette allemande (y compris des prêts liés aux réparations) et échelonné les paiements, favorisant la reconstruction. La France a reçu environ 4 milliards de dollars en biens industriels et via la Sarre (1947-1956). L’Allemagne a raqué, mais les Alliés, sous pression américaine, ont allégé la charge pour contrer le communisme. Son relèvement rapide doit plus au plan Marshall et à son industrie qu’à un non-paiement total.

      • @Seth

        Cher Ami,

        Vous n’avez pas l’air de beaucoup apprécier les Allemands. Est-ce possible, vous l’amateur de grandes musiques dont les Teutons ont été les compositeurs les plus réputés et talentueux ?


      • ETTORE ETTORE 23 juin 19:51

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

        «  »"Cher Ami,

        Vous n’avez pas l’air de beaucoup apprécier les Allemands. Est-ce possible, vous l’amateur de grandes musiques dont les Teutons ont été les compositeurs les plus réputés et talentueux ?«  »« 

        .................................................................

        Remarquez que je le comprend, Giuseppe !

        La mélodie teutonne, c’est les walkyries, montées sur les canons.

        L’or du Rhin, resteras toujours du bon côté...C’est certain ( c’est comme le nuage de Tcherno)

        Et les Niebelungen.......Ma foi.... Avec ce que tri, ou fri-cotte le Deutchland uber ales d’aujourd’hui, ne laisse rien présager de très glorieux, sur ce qui nous pend au nez, avec ces faux »Kamarade", chez qui le Bei Uns, est une règle de priorité.

        Autant que Fritz, reste synonyme de croix GO-Minée.


      • Et hop ! Et hop ! 23 juin 20:46

        @Seth : «  La France n’a jamais obtenu de dédommagements de la Teutonie après les 2 guerres mondiales alors les Savoie, pffft ! »

        C’est pas l’Allemagne qui avait déclaré la guerre à la France en 1939, et c’est pas non plus elle qui a endommagé le pays en bombardant la flotte française à Mers-el-Kébir, puis 1 100 villes françaises de 1940 à 1945 : Orléans, Paris, Rouen, Mantes, Le Vésinet, Le Pecq, Sartrouville, Maisons-Laffitte, Boulogne-Billancourt, Marseille, Avignon, Nîmes, Amiens, Beauvais, Cambrai, Saint-Étienne, Toulouse, Lille, Juvisy-sur-Orge, Évreux, Noisy-le-Sec, Strasbourg, etc...

        C’est sont les USA et l’Angleterre qui auraient dû payer toute la reconstruction et nous dédommager.


      • Eric F Eric F 24 juin 10:36

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
        L’Allemagne n’a versé à la France que 17% des réparations prévues dans le traité de Versailles. Ce n’est pas ça qui l’a ruiné, mais ses politiques monétaires notamment justement pour esquiver les réparations.

        Concernant la seconde guerre, le plan Marshall a été associé à une sorte d’amnistie générale sur les dommages de guerres. 


      • @Eric F

        Merci pour votre commentaire qui touche des points précis ! Vous avez raison : l’Allemagne n’a versé qu’environ 17% des 132 milliards de marks-or prévus par le traité de Versailles (1919), soit 20 milliards environ, avant l’arrêt des paiements en 1932. Mais ce n’est pas seulement ses politiques monétaires, comme l’hyperinflation de 1923, qui l’ont “ruinée” : la crise mondiale et le refus de payer pour esquiver les réparations y ont contribué.

        Après la Seconde Guerre mondiale, le plan Marshall (2,7 milliards de dollars pour la France) n’était pas une “amnistie” des dommages de guerre. Les réparations allemandes, fixées à Potsdam (1945), ont rapporté à la France environ 4 milliards de dollars en biens industriels et via la Sarre, mais l’accord de Londres (1953) a réduit la dette allemande pour favoriser sa reconstruction face à l’URSS.

        L’Allemagne a payé, mais beaucoup moins qu’espéré, et la France a dû compter sur l’aide alliée pour rebâtir.

      • Et hop ! Et hop ! 24 juin 12:14

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia : « ...la France a dû compter sur l’aide alliée pour rebâtir »

        Pour rebâtir tout ce qui a été détruit par les bombardements ... anglo-américains, il faut le préciser, sinon on fait croire que c’était des destructions causées par l’Allemagne.
        Il faut aussi préciser que « l’aide alliée » du Plan Marshall n’était pas un don mais un crédit, c’est-à-dire l’imposition par les USA de prêts avec intérêt aux banques américaines, d’une proportion importante de fournisseurs américains, et l’interdiction d’un financement par les banques centrales nationales par émission d’emprunts obligataires.


      • @Et hop !

        Merci pour vos précisions qui soulignent des points cruciaux. Vous avez raison : les bombardements anglo-américains (1940-1945), comme ceux sur Rouen, Marseille ou Lille, ont causé des destructions massives en France, tuant environ 60 000 civils, visant à affaiblir l’Axe et Vichy.

        L’Allemagne, cependant, a aussi détruit des villes (ex. Strasbourg, 1940-1944) et pillé l’économie française sous l’occupation.

        Sur le plan Marshall, vous pointez juste : ce n’était pas un “cadeau”, mais 2,7 milliards de dollars en prêts (avec intérêts) et dons, souvent liés à des fournisseurs américains, et interdisant aux banques centrales d’émettre des emprunts obligataires pour protéger le modèle économique américain.

        La France a tout de même reçu environ 4 milliards de dollars en réparations allemandes, mais la reconstruction fut un effort collectif, financé par ces prêts et l’impôt national .

      • Seth 24 juin 12:48

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

        Entre 1919 et 1932, l’Allemagne a versé environ 20 milliards de marks-or, principalement à la France et à la Belgique, mais loin du total prévu, à cause de la crise économique et de l’annulation à Lausanne en 1932.

        La France reçut des usines, du charbon via le contrôle de la Sarre (1947-1956) et environ 4 milliards de dollars en valeur, bien que le total exact reste flou.

        C’est bien ce que j’ai dit.


      • Seth 24 juin 12:49

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

        Je déteste la musique allemande. 


      • Seth 24 juin 13:01

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

        Je bats ma coulpe. Ce qu’attend la Grèce c’est le remboursement du prêt forcé au nazis notamment + la "réparation. Le montant varie de 160 milliards au double.


      • Et hop ! Et hop ! 24 juin 13:11

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia : «  les bombardements anglo-américains (1940-1945), comme ceux sur Rouen, Marseille ou Lille, ont causé des destructions massives en France, tuant environ 60 000 civils, visant à affaiblir l’Axe et Vichy. »

        Les bombardements sur Brest, Saint-Nazaire, Lorient qui étaient des ports militaires affaiblissaient l’armée allemande, OK, mais les 17 bombardements de Rouen qui n’ont pas tué un seul soldat allemand comme presque tous ces bombardements alliés sur des villes françaises, n’avaient aucun effet sur Vichy puisque Rouen était hors de la zone dépendant de Vichy. Le motif que l’on donne toujours pour justifier d’avoir bombardé les gares dans le centre de ces villes était d’empêcher l’armée allemande d’utilser les chemins de fer pour transporter des armes et des troupes, c’est complètement faux est puisqu’il est beaucoup plus efficace pour couper une ligne de chemin de fer de bombarder en rase campagne des ouvrages d’art difficiles à rétablir comme des viaducs ou des ponts sur des rivières.

        Le but réel de ces bombardements était double : d’abord de terroriser la population française pour l’occuper et la soumettre après la guerre avec le programme AMGOT, c’était des bombardements de terreur, d’autre part de provoquer un grand chantier de reconstruction permettant de prendre le contrôle de l’économie, comme ils l’ont fait par la suite en Yougoslavie et en Irak, avec endettement et des marchés déjà passés à des entreprises américaines.


      • Seth 24 juin 13:16

        @Seth

        Et voici la musique et la cantatrice allemande vue par Robert Hirsch :

        https://www.youtube.com/watch?v=yPtebezO2WI

        Mais pour ne pas être trop injuste il a fait le même genre de présentation de la Traviata.  smiley

        Et si vous parlez anglais je vous recommande de chercher « Anna Russel Niebelungen » sur ioutiobe, c’est long mais ça vaut le déplacement.  smiley


      • Et hop ! Et hop ! 23 juin 20:34

        Je n’ai jamais compris ce qu’on reproche à Mussolini : il a considérablement développé et modernisé l’Italie, ses arts, son industrie, son urbanisme, son agriculture, il a amélioré la condition ouvrière et les droits sociaux, il n’a jamais eu aucun programme de persécution des Juifs, il a empêché les révolutionnaires bolchéviques de prendre le pouvoir par la violence et d’établir une dictature policière et génocidaire comme dans d’autres pays.


        • @Et hop !

          Merci pour votre commentaire. La vision de Mussolini que vous présentez mérite quelques nuances. Oui, son régime a modernisé l’Italie : assèchement des marais Pontins, développement ferroviaire et de nombreuses réformes sociales, comme la Charte du travail de 1927, ont amélioré les conditions ouvrières. L’urbanisme et les arts, via la propagande fasciste, ont aussi prospéré.

          Cependant, ces avancées s’accompagnaient d’une dictature brutale : suppression des libertés, répression des opposants (emprisonnement d’Antonio Gramsci, assassinat de Giacomo Matteotti en 1924) et milices fascistes semant la terreur.

          Sur les Juifs, Mussolini n’adopta pas initialement de politique antisémite, mais dès 1938, les lois raciales exclurent les Juifs italiens des droits civiques, sous pression nazie.

          Quant à l’opposition aux bolcheviks, elle servit à justifier une prise de pouvoir violente lors de la marche sur Rome (1922) et une dictature qui, loin d’empêcher une « dictature policière », en créa une autre, avec l’OVRA et des milliers d’exilés politiques.

          Mussolini a modernisé l’Italie, mais à quel prix ?

        • Et hop ! Et hop ! 24 juin 12:48

          @Giuseppe di Bella di Santa Sofia : «  répression des opposants (emprisonnement d’Antonio Gramsci, assassinat de Giacomo Matteotti en 1924) et milices fascistes semant la terreur. »

          Certes, mais comme disait Lénine pour justifier ses massacres, on ne fait pas d’omelette sans casser les oeufs. De fait, on n’arrête pas sans quelques bavures les militants révolutionnaires de l’Internationale socialiste qui étaient très violents et commettaient toujours de nombreux assassinats pour parvenir au pouvoir, puis pour s’y maintenir, comme cela s’est vu dans toutes leurs révolutions dites socialistes, par exemple toutes les atrocités pendant la guerre d’Espagne qui avaient horrifié Simone Veil et George Orwell venus dans le cadre des brigades internationales. Ou dans les épurations communistes qui n’assassinent pas deux ou trois personnes, mais des dizaines de milliers.

          Pour les communistes, le fascisme a été un mouvement populaire rival qui les a évincés avec fermeté en les empêchant de faire une révolution violente qui aurait tué des dizaines ou des centaines de milliers de gens, et le mot fasciste est resté pour pour toute la gauche synonyme de tyran, alors que pour la grande majorité des Italiens, ce fut une période de restauration de l’ordre et de la prospérité, comme le Consulat et l’Empire en France.

          La royauté avec le gouvernement de Mussolini n’était pas plus tyrannique que la République en France qui envoyait l’armée mitrailler les femmes manifestant sur le Champ de Mars en 1790, les charpentiers de Paris en grève en 1797, les viticulteurs du Midi, les mineurs du Nord, les soldats qui voulaient mettre fin à la boucherie en 1916, les manifastants contre la corruption en 1937, les gilets jaunes...


        • @Et hop !

          Votre commentaire est vraiment intéressant et nuancé ! Vous mettez le doigt sur une réalité : Mussolini, en réprimant des opposants comme Gramsci ou Matteotti, a voulu juguler la violence révolutionnaire socialiste, qui, comme en Espagne, a produit des horreurs. Orwell en témoigne à Barcelone.

          Votre parallèle avec Lénine est pertinent : les socialistes ont souvent justifié leurs massacres par la nécessité, et Mussolini, pour beaucoup d’Italiens, a incarné un retour à l’ordre après le chaos post-1918, avec des avancées.

          Votre comparaison avec la République française, qui a aussi réprimé durement éclaire bien les ambiguïtés de l’époque. Cela dit, le fascisme, avec sa censure et ses milices squadristi, a tout de même muselé les libertés, un coût que certains Italiens ont payé cher.

          Ma grand-mère paternelle, née dans les années 1920 en Italie, n’était pas une faciste zélée. Elle n’était pas antisémite car, en Sicile, elle n’avait jamais rencontré de Juifs. Ou alors elle l’ignorait qu’ils l’étaient. Les Juifs étaient très bien intégrés en Italie. Le premier chef d’un gouvernement européen ouvertement juif, non converti, est italien : il a gouverné au début du XXe siècle, alors que l’antisémitisme politique était à son apogée. Pourtant, elle m’a toujours dit qu’elle éprouvait de la gratitude pour Mussolini. Il avait redonné de l’espoir à tout un peuple. Elle est décédée, presque centenaire, il y a peu de temps.

          Ma nonna Maria m’a raconté qu’elle a vécu son pire moment de la Seconde Guerre mondiale lors de l’invastion de la Sicile par les Alliés, en 1943. Jeune femme séduisante, elle a été cachée par sa famille et des amis afin de ne pas être violée  voire même tuée  par les goumiers marocains envoyés par la France. Cet épisode tragique, peu connu et tabou de l’histoire est connu sous le nom de « Maroquinades ». 

        • Et hop ! Et hop ! 24 juin 14:17

          @Giuseppe di Bella di Santa Sofia : «  Ma grand-mère paternelle, née dans les années 1920 en Italie, n’était pas une faciste zélée. Elle n’était pas antisémite car, en Sicile, elle n’avait jamais rencontré de Juifs. Ou alors elle l’ignorait qu’ils l’étaient. »
          Vous me faites penser à une réunions organisée dans l’Aveyron par des résistancialistes pour commémorer la Libération, et il y avait un historien à nom polonais qui faisait un exposé sur l’antisémitisme et le collaborationisme horrible des Aveyronnais, il avait étudié plusieurs familles juives qui avaient passé la guerre dans l’Aveyron, elles s’étaient réfugiées dans des maisons louées par des tiers à la campagne, et dès qu’elle avait emménagé en 1940, plusieurs habitants les avaient signalés à la gendarmerie, et l’historien essayait de faire honte à l’assemblée. Une vieille dame a pris la parole et a dit avec son accent rouergat : je me souviens très bien, on avait vu ces gens s’installer, mais ce n’était pas des juifs, on ne savait pas ce que c’était, on n’en avait jamais vu, mais c’était de Boches, ça on savait ce que c’est avec la guerre de 14, il parlaient allemand, ils avaient l’accent boche.


        • Et hop ! Et hop ! 24 juin 15:26

          @Giuseppe di Bella di Santa Sofia : « ... en 1943... afin de ne pas être violée  voire même tuée  par les goumiers marocains envoyés par la France »

          Ce qui pose question est qu’il n’y a pas eu de viols des Françaises en Corse en 1943 par les mêmes régiments goumiers marocains, et que aucun officier et sous-officiers n’ait été sanctionné pour l’indiscipline de ses troupes. On sait que les USA et l’URSS ont incité leurs officiers et leurs soldats à traiter en ennemis les populations civiles allemandes et à abuser des femmes. Est-ce que les Italiennes ont été considérées comme les Allemandes comme des prises de guerre ?

          En Normandie aussi beaucoup de femmes ont été violées par les soldats allemands, et on sait que pour les USA en 1945 la France faisait quasiment partie des forces de l’Axe des dictateurs qu’ils allaient occuper militairement.

          J’ai un grand-oncle qui était médecin en Normandie, il disait que les photos des Normands accueillant les soldats anglo-américains dans l’allégresse étaient des mises en scènes faites par les services de propagande, et qu’en réalité les populations étaient extrêmement hostiles à l’armée qui venait de détruire toutes leurs villes, beaucoup plus que contre les Allemands qu’ils fréquentaient depuis 5 ans et qui s’étaient comportés de façon respectueuse et plutôt bienveillante. 
          La scandaleuse destruction par les bombardiers anglo-américains a son équivallent en Normandie avec le bombardement à Caen de sa citadelle avec le château et la chapelle du XIe siècle de Guillaume le Conquérent et de la reine Mathilde, celle qui a fait broder la tapisserie de Bayeux. C’est du vandalisme volontaire, typique du fanatisme calviniste. Heureusement que les Allemands ont déménagé et sauvé toutes les archives du Mont Cassino, c’est-à-dire de l’Ordre bénédictin depuis ses origines.


        • Eric F Eric F 24 juin 16:46

          @Et hop !
          ’’Je n’ai jamais compris ce qu’on reproche à Mussolini’’
          on lui reproche surtout son alliance active et inconditionnelle avec le nazisme belliqueux, suprémaciste et éradicateur.


        • Et hop ! Et hop ! 24 juin 20:06

          @Eric F

          Les pays sont souverains, ils ont le droit de s’allier avec qui ils veulent.
          C’était pas pire qu’une alliance active et inconditionnelle avec l’impérialisme anglo-américain belliqueux, suprémaciste et éradicateur, ou avec le soviétisme génocidaire.


        • juluch juluch 23 juin 20:41

          Cette opération de libération par Otto skorzeny est célèbre et bien chanceuse.

          Ce meme skorzeny mènera une opération d’intoxication à la demande d’Hitler pendant la bataille des Ardennes.

          Opération qui sera un échec d’ailleurs.

          On le retrouvera après la guerre dans toute sorte de pays ou il « conseillera » pour l’Egypte, Israël,.....il a mangé à tous les râteliers.

          Quant au Duce son destin etait scellé et il le savait.

          Le fait que son corps soit profané a hanté Hitler vers la fin et lui aussi aura son destin sauf que son corps sera brulé par ses derniers fidèles.


          • Bonjour @juluch,

            Merci pour votre commentaire ! L’opération Eiche, où Otto Skorzeny libéra Mussolini au Gran Sasso, fut en effet un coup audacieux, mais le mérite revient largement au major Harald Mors et aux parachutistes de la Luftwaffe, Skorzeny s’attribuant la gloire via la propagande SS.

            L’opération Greif (bataille des Ardennes, 1944), une mission d’infiltration sous uniformes alliés, fut un échec relatif : elle sema la confusion mais ne changea pas l’issue de la bataille.

            Après la guerre, Skorzeny, acquitté à Dachau en 1947, “conseilla” en Égypte pour Nasser et, plus surprenant, collabora avec le Mossad contre des scientifiques allemands, un revirement opportuniste.

            Quant à Mussolini, il savait son sort scellé : son “salut” au Gran Sasso mena à la République de Salò, un régime fantoche, avant son exécution en 1945. La profanation de son corps à Milan hanta Hitler, qui ordonna l’incinération du sien pour éviter pareille humiliation.


          • Eric F Eric F 24 juin 12:26

            En tout cas l’opération pour son exfiltration a été un grand coup de culot et de chance. Ben mon Salo !


            • @Eric F

              Haha, “Ben mon Salo” ! Bien vu, l’opération Eiche ut un sacré coup de culot ! Les planeurs allemands atterrissant au Gran Sasso pour exfiltrer Mussolini, c’était digne d’un film, avec une bonne dose de chance : aucun coup de feu italien, un atterrissage chaotique mais réussi et un décollage miraculeux du Fieseler Storch. Ce sauvetage a donné un sursis au Duce, mais Salò ? Un désastre fantoche qui a scellé son sort. 

            • ETTORE ETTORE 24 juin 13:10

              Giuseppe, voyez vous, je suis assez d’accord sur ce que dit EtHop@

              sur Mussolini.

              Quand mes grands parents me parlaient de cette période, ils n’avaient pas de récriminations particulières, envers ce « dictateur »....

              Il me parlaient de colonie de vacance ( obligatoire pour les jeunes, et pris en charge totale par le régime) les aides pour les terres cultivables....Bref Loin de toute politique politicienne de Rome, la vie du pays à changé, pour le bien de beaucoup de paysans, pour qui les terres était un travail d’esclavage, sous la domination de celui qui avait toujours son « Castello Ducale » au plus haut du village, faisant concurrence à l’ombre du clocher.

              Le reste, comme la mise à l’écart de certains écrivains....Et pas toujours dans des lieux misérables ( qui aujourd’hui, sont de véritables sites du chef d’oeuvre, de pierres taillées) quel pays, n’as pas commis plus d’atrocités envers ses contestataires, plus philosophiques que armé d’un fusil ?

              On peut lui reprocher, certes, un certain copinage, avec un moustachu, sans que l’on sache qui se servait de l’autre, en appui, ou, en grandeur d’un rêve (dé)passé

              Il faut laisser les traces de l’histoire, comme elle sont, et non pas à la signification dévoyée d’une main levée.

              Nous n’avons ( nous les Italiens) fait la guerre à personne ( et signé aucun armistice, et pour cause ) L’Ethiopie pourrait nous en vouloir, l’Albanie, tout autant, et pourtant, ceux qui nous accusent le plus, ce sont ceux qui on vus que quelques

              « Bersaglieri » du coté de Menton ( Le temps que mon arrière grand père, grave son nom, sur le tronc d’un pin parasol, et me demande d’aller voir, si il y est encore )

              Et sérieusement, dois t’on forcément choisir, entre Mussolini, et ceux qui ont fait devenir l’Italie, la plus grosse putain du monde, en débarquant, pour libérer de l’occupant. ?

              Je suis sincèrement heureux, qu’en juste retour des choses, nous leurs ayons envoyés, quelques Capone, pur jus, pour leur faire comprendre, qu’un RITAL reste un RITAL, et que sorti de son vase clos, il emmène avec lui dans sa valise, tout ce qu’il faut pour recréer, sa propre existence infalsifiable !


              • Ettore, je viens de répondre à notre ami. Je suis assez d’accord avec lui. J’ai évoqué ce que ma nonna Maria me racontait. J’adorais l’entendre parler du passé. C’était une femme formidable.

                Mussolini a relevé l’Italie. Il a fait beaucoup pour les ouvriers et les paysans qui, avant son arrivée au pouvoir, n’avait rien à mettre dans leurs assiettes. Les Italiens n’avaient aucun problème avec les Juifs, qui était très bien intégrés. D’ailleurs, ils furent nombreux à rejoindre le parti fasciste italien.

                Je partage votre avis sur le reste. Ce qu’on peut reprocher à Mussolini c’est, effectivement, de s’être rapproché d’un peu trop près d’un petit hystérique moustachu, pour des raisons pragmatiques. Tout ça pour obtenir l’Ethiopie et l’Albanie, dans le but de restaurer un Empire, comme au temps des Romains ! 

                Comme je l’ai dit dans mon commentaire à notre ami, le seul moment où ma grand-mère a eu peur, c’était lors du débarquement allié en Sicile. Elle a été cachée par sa famille et des amis, afin de ne pas être violée  voire même tuée  par les goumiers marocains envoyés par la France. Les fameuses « Maroquinades »...

                Je partage également votre avis sur Al Capone et d’autres Italiens qui ont donné du fils à retordre aux Yankees...

                Vous et moi avons des origines italiennes. On sait ce qu’est le sens de l’honneur. Nous avons parfois un sale caractère et nous sommes têtus mais, finalement, on peut dire que nous ne sommes pas méchants. Italiani, brava gente...

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