L’indépendance nationale est par définition un bien qui ne se partage pas, sa garantie en dissuasion nucléaire non plus !
Qu’est-ce que l’Europe aujourd’hui, en face des USA, et quelle peut encore être la place de la France dans ce « face à face » qui jusqu’alors était plutôt supposé être un « tandem » dont le guidon était tenu par les USA, qui fournissaient également l’essentiel de l’énergie au pédalier… ?
Mais les temps ont changé et Trump a décidé de remettre l’église américaine au milieu du village monde. Une dure réalité pour l’Europe étant que l’Amérique refuse, désormais, de pédaler gratuitement sur le « tandem » militaire…
Mais si les temps ont changé, et autrement que dans la chanson, c’est que le monde a changé : si les USA sont encore la première puissance mondiale, leur puissance n’en repose pas moins pour l’essentiel, et de plus en plus désormais, sur leur dette, colossale, abyssale, mais qui a force de loi internationale tant qu’elle leur permet de financer une armée pléthorique et omniprésente aux quatre coins de la planète.
Autrement dit, si la puissance américaine n’a pas un besoin urgent de se « réarmer » militairement, elle a par contre un besoin urgent de se « réarmer » économiquement, et c’est bien ce que Trump tente de faire, y compris au détriment de l’Europe.
Après trois ans de « guerre économique » contre la Russie, où elle s’est trouvée aux avant-postes, de par sa propre stupidité, ou plutôt, de celle de ses « dirigeants » tous plus serviles les uns que les autres à l’égard des USA, l’Europe est à genoux sur tous les plans, économiquement et militairement. L’Allemagne, son dernier « bastion » de résistance économique fondé sur l’industrie est à son tour en train de sombrer dans la fange de la dette, sans espoir tangible de relever la tête autrement que par encore plus de dette… Ce n’est donc pas un hasard si la Führerhin Von der Leyen promeut désormais très officiellement, au nom de « l’Europe » une politique de déficit budgétaire systématique des Etats membres, abolissant ainsi toutes les règles budgétaires « vertueuses » jusque là ardemment défendues par le « bastion » germanique.
Singeant ainsi son maître US, l’UE entend faire de sa dette systémique une « arme de guerre », même si c’est dans le rapport dérisoire d’un ouistiti à un gorille.
Mais c’est aussi une singerie à plus d’un titre, car si l’industrie militaire US est à la hauteur de la dette colossale qu’elle doit en quelque sorte garantir, et si le creusement de la dette « européenne » est quant à lui déjà malheureusement bien avancé, ce n’est donc pas du tout le cas de notre capacité industrielle, militaire ou non…
Si dans les deux cas, USA, UE, le maître des horloges de la dette est donc bien désormais la Banque Centrale, Fed aux USA, BCE en UE, il est clair que le réglage des aiguilles n’est pas le même des deux côtés de l’Atlantique : les USA sont encore en mesure de poser quelques conditions, alors que l’Europe en est à racler les fonds de tiroirs pour y trouver quelques ressources de substitution en « attendant » le « fruit » de sa nouvelle politique d’endettement suicidaire…
Et la France, dans tout ça ?
Déjà endettée jusqu’au cou, et appelée par la Führerin à s’endetter encore plus pour « participer » à l’ « effort de guerre commun » de l’UE, la France de Macron en est à mettre à l’encan son dernier « bijou de famille », le fameux « parapluie nucléaire » hérité du Général De Gaulle !
Quelles que soient les circonlocutions et formules alambiquées employées, l’idée de « vendre » notre force de dissuasion nucléaire contre une hypothétique « sécurité en Europe » est un leurre encore bien plus dangereux que le « Quoi qu’il en coûte ! » qui a déjà plus que largement hypothéqué notre indépendance nationale sur l’autel de la « dette européenne ».
Si l’endettement systémique est désormais le nouvel « étendard de guerre » officiel de l’UE, ce n’est pas parce que notre pays est un triste « leader » en la matière que cela en fait pour autant un « leader » géopolitique crédible, bien au contraire.
Récemment, dans un rare moment de lucidité sur une chaîne d’info française, un panel de journalistes « débatteurs » semblait naïvement redécouvrir cette évidence :
La réalité politique « impérialiste » ne serait elle pas, en « réalité », fondée sur les rapports de force ???
...Mais un « réalisme » n’allant toutefois pas jusqu’à se demander si ce n’est pas la réalité politique tout court qui serait « fondée sur les rapports de force »…
Ce qu’oublient généralement nos « philosophes de plateaux », c’est bien que les plus beaux principes « humanitaires » et « démocratiques » ne s’imposent jamais autrement, sur le terrain, que lorsque le rapport de force leur est favorable, politiquement ET militairement.
C’est bien ce qu’avait également compris le Général De Gaulle, et c’est bien pourquoi il a choisi de forger une défense nucléaire française.
Quoi que l’on en pense sur le plan « éthique » et « écologique », elle reste la seule et dernière garantie de notre indépendance et de notre liberté. Les sacrifices bien réels faits lors de sa création ne l’ont pas été en vain, et ils doivent donc être respectés pour continuer le combat de l’indépendance et de la liberté.
Indépendance et liberté sont indissolublement liées. L’indépendance nationale est la condition sine qua non de la liberté, ce qu’oublient, précisément les journalistes « débatteurs de plateaux » subventionnés.
L’indépendance est la condition de notre liberté, ou plutôt, aujourd’hui, de ce qu'il nous en reste.
Il nous faut donc aujourd’hui commencer par reconquérir l’intégralité de l’une et de l’autre.
Le reste n’est que jeu d’alliances « diplomatiques », à déterminer en fonction de ce double objectif, et non pas en fonction de tel ou tel présupposé « idéologique », et encore moins en fonction des intérêts de tels ou tels groupes de parasites financiers, même « européens » et sponsorisés par la dette publique et la BCE.
C’est le banco-centralisme qui est aujourd’hui la nouvelle forme d’« impérialisme », en Europe comme aux USA, et la cause réelle de la situation d’échec et de dépendance dans laquelle se trouvent les nations qui y souscrivent, d’une manière ou d’une autre.
Cela commence donc par dire STOP ! à la guerre en Ukraine et implique donc d’encourager la progression d’un deal USA-Russie entre les véritables protagonistes du conflit actuel, concrètement déclenché par le refus de l’administration Biden, en 2021, de négocier correctement les conditions de la paix en Ukraine et dans l’ensemble de l’Europe orientale, et malheureusement, avec la complicité active de nos « dirigeants », en fait véritables « kollabos » des pays de l’UE !
Pour simplement survivre en tant que pays indépendant il nous faut désormais absolument dire stop à la guerre ! Stop à l’intégration banco-centraliste de la France par le tandem parasite financier BCE-UE !
Reprenons le contrôle démocratique réel : celui de notre indépendance et de notre liberté !
Par définition l'indépendance nationale est à la fois un bien et une qualité qui ne se partage pas. L'indépendance nationale étant la condition sine qua non de la liberté du peuple, la dissuasion nucléaire est la seule garantie intangible de l'une comme de l'autre. Seule garantie réelle en dernier ressort, le parapluie nucléaire n'abrite qu'un seul pays et il n'a qu'un seul manche. Celui qui le tient ne peut pas et ne doit pas être un traître à la nation. Dans le cas contraire non seulement le peuple a tous les droits pour s'en débarrasser, mais il en a même le devoir.
Luniterre
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