L’industrie pharmaceutique et ses déboires
L’industrie pharmaceutique, bien que cherchant à soigner les patients en développant des nouveaux traitements efficaces, s'inscrit également dans une recherche de rentabilité. En effet, tant que les médicaments et la maladie seront source de profit, comprenons que le prix de la vie ne sera jamais discuté dans l’intérêt des malades.
Cependant, depuis 60 ans, l’industrie pharmaceutique enchaîne les scandales à savoir mauvais conditionnement, tests cliniques trop rapides, effets secondaires, manipulation de l’information qui entraîne des centaines de milliers de décès à travers le monde.
Les bénéfices exorbitants des laboratoires pharmaceutiques :
Le marché du médicament est similaire au marché du pétrole ou de l’immobilier. Leur finalité première est de faire du bénéfice sur la vente de produits. Une belle façon de satisfaire les actionnaires tout en répondant aux besoins de santé des populations.
Le cancer est la première cause de mortalité dans le monde, suivi des maladies cardiovasculaires.
En France par exemple on estime à environ 400 000 personnes pour un nombre de décès statuant à plus de 150 000. On estime également que le nombre de personnes d'au moins 15 ans ayant survécu à un cancer est de l'ordre de 3 millions et plus.
D'un point de vue général ce qui inquiète le corps médical, c'est l'explosion des coûts pour les traitements. Certes en France pour ne citer que ce pays, le système de remboursement arrive encore à tenir.
Imaginez-vous, que le coût du cancer global (assurance maladie, arrêts maladie...) était de 15 milliards dont 1 milliard pour les médicaments. Aujourd'hui nous sommes à plus de 16,5 milliards dont sensiblement plus de 3,5 milliards pour les médicaments. C’est en ce sens que le cancérologie Thierry Philip dit que nous sommes entrés dans un taux d’augmentation annuelle qui est devenu intenable.
La firme qui d'une part recherche à maximiser au plus haut point les bénéfices sur ses produits, a également été rendu coupable de la dernière crise sanitaire en France avec le scandale du Levothyrox.
La tumeur la plus répandue chez les femmes est le cancer du sein. Dans un premier temps, l'accompagnement médical et le dépistage de la maladie a nettement progressé depuis ces dernières années.
Mais cette tumeur, c'est également plus de 54 062 nouvelles victimes touchées chaque année ; environ une femme sur neuf en sera victime dans son existence ; c'est au moins 11 900 décès annuels et près de 120 000 euros de bénéfices possibles pour les firmes.
En effet, le coût du traitement appelé Kadcyla est estimé à environ 120 000 euros pour une durée de 18 mois d’âpre le rapport de la Haute Autorité de Santé.
Pour prendre un autre exemple, le cas du VHC (hépatite C). Affirmer que les laboratoires en font un business très lucratif n'est pas illégitime. En effet depuis les années 2000, un nouveau traitement appelé sofosbuvir (sovaldi) a été mis en place en France. C'est une révolution dans le champ médical puisque le traitement est plus efficace que les autres mais surtout, il ne cause que très peu d’effets secondaires. En clair, le sofosbuvir permet un taux de guérison complète d'environ 90%. Cependant le laboratoire Gilead, propriétaire du brevet a engagé un rapport de force extrêmement dur avec les États. Le prix du traitement a été débattu entre le laboratoire et le Comité Economique des Produits de Santé qui a compétence de fixer les tarifs des traitements.
Il faut, 13 000 euros la boîte pour un mois. En prenant en compte que le traitement dure trois mois, on arrive à un coût par patient d'environ 40 000 euros alors que le coût de fabrication est de 75 euros.
Les laboratoires et le corps médical :
La toile tissée par les laboratoires autour de la profession médicale.
Les laboratoires pharmaceutiques ont tissé une dense toile de liens d’intérêts au sein de la profession médicale. Cette influence leur permet de peser sur les prescriptions et les décisions des agences sanitaires. Une dense toile de liens d’intérêts au sein de la profession médicale. Cette influence leur permet de peser sur les prescriptions et les décisions des agences sanitaires. Pas moins de 14 millions de liens ont été répertoriés en France depuis 2012, pour un montant total de plus de 3,5 milliards d’euros versés aux professionnels de santé.
Le problème ne concerne pas tous les médecins, loin de là. Cependant une idée de la densité des liens d’intérêts tissée par les labos autour de la profession médicale, en particulier avec quelques influenceurs privilégiés.
Le nombre de ces liens depuis plusieurs années peut être établi très précisément comme près de 14 millions alors que la France compte à peu près 226 000 praticiens. Le montant cumulé des dépenses réalisées par les laboratoires pour ces professionnels dépasse plus de 3,5 milliards d’euros. Et ce chiffre n’inclut pas les contrats dont le montant a été tenu secret ; or c’est le cas pour 70% du total des conventions.
Les contrats et conventions rémunérées, mais tenues secrètes, constituent les liens d’intérêts les plus conséquents puisqu’il s’agit d’accords conclus entre les laboratoires et les professionnels de santé pour des activités de recherche, de conférence ou de formation. Les rémunérations répertoriées, les seules que nous sommes en mesure d’exploiter ici, ne représentent donc sans doute que la partie émergée de l’iceberg.
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