L’oligarchie française niquerait-elle l’oeil d’Horus ?

Le parfumeur Kenzo qui a été racheté par un très grand oligarque français a-t-il dans sa récente pub pour un nouveau parfum délibérément crevé l'oeil d'Horus par pur défi lancé contre ses collègues anglo-saxons ? L'oeil d'Horus représente le saint du saint pour les Initiés anglo-saxons. Et ces Initiés sont nos vrais maîtres. Un Français de la haute oserait-il défier ouvertement leur domination spirituelle ? J'ai tellement de mal à le croire que je penche plutôt pour une mauvaise interprétation soit de la vidéo, soit de ceux qui l'ont faite.

Ce film publicitaire met en scène un rituel de possession. Il s'agit d'un rituel, autrement dit c'est une pièce de théâtre qui rejoue de manière atténuée et symbolique une crise mimétique de grande ampleur. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un rituel sacrificiel puisqu'il n'y a pas de mise à mort du ou des boucs émissaires autre que symbolique. Pour comprendre ce clip et sa signification mettons-nous à la place d'une jeune personne fascinée par la mode et nourrie de ces vidéos de stars qui mettent en scène une révolte et sa résolution apocalyptique. Cette jeune personne s'identifie immédiatement à l'héroïne qui par sa jeunesse, son éclatante robe verte et sa beauté éblouissante crève l'écran parmi ses voisins ternes qui suivent le discours d'un ponte quelconque honoré par ses pairs. On perçoit vaguement quelques mots du discours où l'orateur narre de vieux souvenirs qui semblent fasciner son auditoire mais barbent prodigieusement la jeune héroïne qui ne maîtrise pas les codes convenus de cette cérémonie. Sa voisine d'ailleurs doit lui expliquer les choses afin qu'elle puisse goûter le sel de quelque réplique qui fait s'esclaffer l'auditoire. Imaginez un élève médiocre en maths obligé d'assister à une conférence où un brillant mathématicien s'exprimerait devant ses confrères. Le cancre ne tarderait pas à rejeter viscéralement cet insupportable discours auquel il n'entend rien et qui n'est que confusion pour lui. Naguère il était tenu par un système d'interdits et un contrôle social implacables qui le dissuadaient de manifester son imbécillité. Mais depuis les années 70 du siècle dernier les systèmes d'interdits et le contrôle social qui avaient pour but d'interdire et de réprimer la violence au sein d'une communauté ont volé en éclat. Et n'importe quel cancre de base aura été endoctriné consciencieusement par ses parents, ses éducateurs, les médias, les réseaux sociaux, le show-biz, les politicards comme Fillon, Juppé ou Bayrou afin de manifester bruyamment sa réprobation. Jadis le cancre était le bouc émissaire de son groupe. Avec son bonnet d'âne il était un objet de risée pour tous. Mais il a été libéré. Très précisément c'est son désir mimétique qui a été libéré. Le cancre d'antan était « bon enfant ». Il respectait ce maître sourcilleux quand bien même ce dernier le faisait cruellement souffrir par ses sarcasmes. Le cancre moderne ne tolère plus de passer pour ce qu'il est, un con. Le maître que naguère il prenait pour modèle est devenu un insupportable rival qu'il exècre et dont il s'ingénie à rendre l'existence amère.

Le moteur de toute possession est toujours le désir mimétique. Mais certaines possessions sont collectives. Particulièrement celles qui sont portées par cette musique que des entrepreneurs blancs font chanter aux Noirs pour exalter la haine, le racisme, le chaos : le rap. Pour manifester sa haine de l'ordre social fondé sur l'intelligence, la culture, la science, les codes communs le cancre a à sa disposition le rap qui lui offre un modèle de révolte et de guerre contre des rivaux trop intelligents. Le rap est la réponse collective des crétins à l'intelligence et cette réponse est organisée par une communauté très particulière.

Décrivons les différentes étapes de la possession. Elle commence avec cette horrible musique par des grimaces et des clins d'oeil puis devient presque immédiatement très violente. Le corps de la possédée est pris de soubresauts désarticulés. Le passage devant le miroir symbolise le stade suprême du désir mimétique, le conflit des doubles indifférenciés. On notera l'animalisation lors des deux passages devant le miroir : simiesque lors du premier, arachniforme pour le second. L'araignée tisse sa toile, son web en anglais, son réseau symbolique. D'où peut-être le sourire fugitif de l'héroïne qui n'est pas dans la logique de la possession mais relève plutôt de son commentaire savant, pressentant pour ainsi dire l'intégration de la révolte dans une unité supérieure à venir, un peu dans la logique dialectique des francs-maçons. La scène avec le buste écorché est très significative. Le sujet manifeste à la fois de la haine, de la rage, du mépris et de l'amour pour son double inanimé. On croirait voir Nietzsche peu avant son effondrement mental quand il signait à la fois « Christ » et « Antéchrist ». Le troisième passage devant le miroir montre la violence exercée par le sujet contre lui-même, contre son propre visage, au stade le plus avancé de la mimésis. C'est à ce moment qu'il fait le signe de l'oeil d'Horus. Ce signe constitue également un commentaire sur la possession, une sorte de langage de second ordre. Puis arrive l'épisode militaire : quelques gestes de karaté avant la désignation de la cible et son attaque. Il s'agit d'une attaque éclair de type commando et le triomphe est joué de manière très naïve, à la Popeye par une exhibition de biscotos. L'effet bouc émissaire joue et la possédée semble aller mieux. La mise à mort symbolique est suivie d'effets stroboscopiques qui accompagnent la passation du mana entre le dieu déchu et le sujet triomphant. Le rôle civilisateur du lynchage est suggéré par l'acquisition du pouvoir de déclencher la foudre. Suit un passage très intéressant qui est un clin d'oeil à la fin de Doctor Strangelove (Docteur Folamour) de Stanley Kubrick quand on voit la main du docteur Folamour se révolter contre l'ordre démocratique et reprendre de manière irrépressible son tropisme nazi. La suite montre une alternance de civilisation symbolisée par les pas de ballet et de fureur incontrôlée. La scène du théâtre se conclut par la chute de l'héroïne en arrière, les bras en croix dans la fosse d'orchestre. Pendant cette courte chute un bruit désagréable couvre le rap (merci Jésus !).

En sortant du théâtre on quitte la représentation pour entrer dans l'histoire avec cette alternance de fureur irrépressible et de contrôle virtuose du corps. On approche du dénouement final qui se déroulera hors du théâtre ou palais des congrès. On voit le sujet faire de grands bonds en avant (clin d'oeil politique à la révolution chinoise) et de savantes cabrioles (clin d'oeil pour les Initiés). La scène finale se passe devant le palais des congrès ou théâtre. Un grand œil d'Horus flotte dans l'air et après une ultime crise de rage le sujet effectue le bond final dans la divinité. Il pénètre dans l'oeil d'Horus. Cette scène est apparue sous une forme distincte lors de l'inauguration du tunnel du Saint-Gothard. L'oeil d'Horus ne contient au départ qu'une seule prunelle. Puis, avec le sacrifice des ouvriers d'autres prunelles apparaissent dans l'oeil d'Horus : le sacrifice humain transforme les boucs émissaires en dieux. Mais ici le sujet ne pénètre pas dans la divinité, il n'y reste pas, il la crève au sens propre. La prunelle, le cœur de la divinité, est entièrement détruite. Le sujet a vaincu le dieu ! Et on voit tout à la fin la bête humaine, la belle jeune femme définitivement privée de Dieu et de dieux se frapper la poitrine en signe de victoire, comme le ferait un gorille ! Et on la voit apaisée et prête à recommencer son cirque animalier, promettant des cycles sans fin de l'éternel retour.

Kenzo Takada est certes japonais mais il a vécu en France. Et surtout il a vendu sa firme à un oligarque français, Bernard Arnault. Or les Français sont des Initiés de très mauvaise qualité. Même ceux d'en haut ne valent rien comparés au génie des Initiés anglo-saxons. Il suffit de comparer le grand film initiatique de Bob Gale, pétillant d'intelligence quand bien même maléfique, à la daube absolue que constitue ce clip grossier qui casse les oreilles et fait l'apologie de cette ignoble musique que des Blancs malfaisants ont imposé aux Noirs et aux Arabes. Car voyez-vous ce clip stupide ne comprend pas que l'humanité privée de Dieu est le corps mystique de Satan. Les oligarques franchouillards et leur Grand-Orient à la noix sont de vulgaires athées qui n'ont pas compris grand chose au film que préparent les vrais Initiés.

Comment fait-on la différence entre un athée français et un Initié anglo-saxon ? L'athée français croit que Dieu n'existe pas. L'Initié anglo-saxon sait que Dieu est et il en fait son ennemi personnel. Le but de l'athée c'est de crever la divinité par la rage bête et le rap stupide. Le but des Initiés anglo-saxons c'est de faire de l'homme privé de Dieu le corps mystique et réunifié de l'humanité revenue à l'âge d'or. Ce n'est pas comme l'ont dit certains un clip sataniste mais de la très grossière et vulgaire propagande athée ! Le vrai satanisme se trouve chez les Anglo-saxons.

Interstate 60 en castillan (il existe en anglais aussi mais a disparu de Youtube, en italien, en catalan, en serbe, en russe, en italien... mais pas en français !!!).

https://www.youtube.com/watch?v=HAcgxKSqZt4

C'est ça le vrai satanisme, intelligent, diablement malin ! C'est le genre de film auquel on ne comprend rien au début puis progressivement la lumière vient. Du moins pour ceux qui ont une vraie culture et cette capacité d'observer et de comprendre que l'on nomme contemplation.

Alkoussekouss

Osiris Thot

Osiris tenant dans sa bouche le dieu Thot