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L’Ukraine, pays martyrisé par la Russie connaît la pire des catastrophes écologiques

Avant l’intervention Russe de Vladimir Poutine et l’occupation violente de ce pays, l’Ukraine connaissait déjà une très grave situation écologique, avec déforestation sauvage, décharges illicites et des pollutions graves diverses. Avec des bombardements incessants, et sa cohorte de dizaines de milliers de victimes et de destructions, cette situation écologique est aujourd’hui catastrophique.

 

Des prévisions des plus alarmistes déjà avant le conflit dans le Donbass en 2014

Quelques rappels : Le territoire ukrainien a été fortement modifié de par son histoire. l’Ukraine et la Russie, ont une origine commune, celle d’un État appelé « Rous » et dont le centre névralgique se trouvait à Kyiv (Kiev) à partir de la fin du IXe siècle. Aujourd’hui, les Russes, Biélorusses et Ukrainiens peuvent y revendiquer leur origine culturelle, mais la revendication de la filiation politique a été, historiquement, une question des plus délicates. Malgré une origine commune, Russie et Ukraine ont connu une histoire conflictuelle qui s’est envenimée depuis 2014. L’invasion russe de 2022 peut, par contre, jouer un rôle de catalyseur nationaliste de l’identité ukrainienne.

L’épanouissement des nationalismes au XIXe siècle, surtout de la part des petites nations minoritaires, n’a pas épargné l’Ukraine « Russe », tout comme, mais un peu différemment, les autres Ukrainiens, qui sont devenus sujets des empereurs d’Autriche, après les partages de la Pologne entre 1772 et 1795. Le pouvoir russe a réprimé sans broncher tous les signes d’un nationalisme ukrainien émergent et soumis à une russification toujours plus intransigeante. A lire : https://theconversation.com/ukraine-russie-une-histoire-commune-et-conflictuelle-des-avenirs-incertains-178275

« L’annexion » de la Crimée en 2014, premier acte

Pour mémoire, la Crimée est une péninsule de 27 000 km2 (trois fois la Corse) et deux millions d'habitants, au nord de la mer Noire, séparée du continent par la mer d'Azov. Depuis 1783au terme de la première guerre russo-turque (1774 - 1788), jusque là la Crimée indépendante fut annexée par la Russie de Catherine II. Par la suite, au temps de l’URSS, elle fut administrativement rattachée à la « République soviétique d'Ukraine » en 1954 par le chef du gouvernement de l'URSS Nikita Khrouchtchev.

Le 16 mars 2014, les responsables de la péninsule de Crimée organisent un référendum pour que leur région ne fasse plus partie de l'Ukraine et soit « de nouveau » rattachée à la Russie. A l'issue du scrutin, le score est sans appel il est de 96,6% en faveur du rattachement à la Russie. Certes il y avait la présence de l’armée Russe, mais pas d’observateurs étranger, ce qui laisserait penser que dans certains endroits il y ait eu des « trafics de voix » et comme le soulignait des médias Français : ... » Le gouvernement ukrainien comme la communauté internationale avaient alors refusé de valider les résultats et ne reconnaissent toujours pas le rattachement de la Crimée à la Russie. Car de nombreux obstacles à une libre expression d’un vote démocratique ont été signalés. D’abord, la formulation du référendum laissait peu de choix aux habitants de la péninsule, qui devaient choisir entre deux questions » : « Êtes-vous favorable à l'intégration de la République autonome de Crimée à la Fédération de Russie ? » ou bien « Êtes-vous favorable au rétablissement de la Constitution de Crimée de 1992 et au maintien de la Crimée comme partie intégrante de l'Ukraine ? ». Une seconde option, qui revenait à un statut d’autonomie élargie de la Crimée avant la Constitution de 1999 et permettant aux Russes de garder un certain contrôle de la région.

Ensuite, des ONG comme « Human Rights Watch » ont fait état, une semaine avant le référendum, de l’arrestation et de la détention « d’au moins six » activistes » politiques pro-Kiev, dont trois originaires de Crimée ». Il est vrai qu’avec 84,1 % de population Russe et Russophone la population Ukrainienne était minoritaire en Crimée et il serait donc aujourd’hui illusoire et dangereux que le président de l’Ukraine espère remettre par la force militaire la péninsule de Crimée dans le giron de son pays, car désormais Vladimir Poutine, en se référant à l’histoire considère que la Crimée fait partie de la Russie et non de l’Ukraine, où pour des raisons stratégiques il ne cédera rien …A lire : https://www.axl.cefan.ulaval.ca/EtatsNsouverains/crimee-1General-demo.htm

Après la Crimée, la volonté de Vladimir Poutine de rétablir la domination Russe sur les anciens pays limitrophes de ex URSS, y compris par la force.

le 24 février 2022, la Russie de Vladimir Poutine envahit l'Ukraine, marquant une escalade majeure de la crise Russo- Ukrainienne en cours depuis 2014 et ce en violation du droit international. Cette intervention fut précédée par un renforcement militaire sur le territoire russe dès le début de l'année 2021 aux frontières de l’Ukraine, mais malgré cela aucun pays Occidental n’aurait pu imaginé que Vladimir Poutine et son armée puisse agir de la sorte. Certes de nombreuses demandes russes de mesures de sécurité et d'interdictions légales contre l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN étaient formulées par Poutine, qui au fond n’a et ne cesse de vouloir rétablir la domination Russe sur les anciens pays du bloc soviétique. Sauf qu’aujourd’hui une réédition de l’opération Ukrainienne sur d’autres pays riverains de la Russie ne semble guère possible au regard de la situation et de l’état de l’armée Russe, même si le risque d’utiliser des armes « sales », surtout chimiques n’est pas à exclure.

Avec l’intervention militaire de la Russie en Ukraine, la pire catastrophe écologique qui soit sur un territoire de l’Europe avec des impacts sur d’autres pays

Outre des dizaines et dizaines de milliers de morts et les destructions considérables qui font de l’Ukraine un pays martyrisé par la Russie de Vladimir Poutine, lequel devra rendre des comptes et payer ses méfaits, cela s’ajoute et aggrave considérablement une situation écologique désastreuse existant bien avant 2014. Ne pas oublier également la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986, qui avait contaminé 5 % du territoire, et aurait concerné 5 millions de personnes selon l'OMS.

A noter également qu’avant les premiers conflits dans le Dombass en 2014, les spécialistes de la santé estimaient que la pollution de l'air provoquait 76 000 décès chaque année en Ukraine. On peut imaginer la situation catastrophique aujourd’hui avec des bombardements incessants...

Les forêts primaires des Carpates déja menacées par des coupes d’arbres intensives et illégales avant 2014 ne peuvent que souffrir encore davantage avec la guerre

Avant l’intervention Russe, la forêt représentait 15,9 % du territoire. L’Ukraine était le sixième pays d’Europe pour ce qui est des réserves de bois. L’abattage clandestin était et reste un grave problème écologique, particulièrement sensible dans les Carpates qui est aggravé par la guerre. Au cours des années, le territoire des forêts des Carpates n’a cessé de diminuer de façon sensible, ce qui est visible sur les photos par satellite. Actuellement, même les forêts primaires des Carpates, qui se trouvent sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, sont très sérieusement menacées.

En outre, la destruction massive des arbres entraînait des inondations. Pour éviter l’abattage illégal dans les forêts des Carpates, en 2015, le Parlement Ukrainien avait adopté un moratoire sur l’exportation de bois non transformé vers l’Union européenne. Mais malgré cela, les braconniers ont poursuivi leurs activités, et le bois est encore expédié vers les pays de l’UE, toujours avides de matériaux bon marché.

Une étude réalisée par l’ONG Britannique « Earthsigh », qui a enquêté sur la corruption dans la sphère des eaux et forêts en Ukraine, considérait que ce pays est le plus important fournisseur de bois « noir » de l’UE. Le volume d’exportation dépasse tous les pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie du Nord. Par exemple, il a été établi qu’en 2017 la valeur des importations européenne de bois d’Ukraine dépassait le milliard de dollars. De plus, toujours selon l’ONG « Earthsigh » : « au moins 40 % des arbres de cette forêt ont été abattus et vendus de manière illégale avec l’aide de la corruption, ce qui est choquant, c’est que parmi les acheteurs qui ont été identifiées, plusieurs sociétés multimilliardaires, à commencer par trois des plus grands producteurs de panneaux de bois dans le monde, la plus grande des entreprises du papier, et le deuxième, en volume, des producteurs de bois de coupe en Europe ».

Des dizaines de milliers de décharges illicites qui polluent l’air, le sol et la nappe phréatique

Avant l’intervention Russe et la guerre, chaque année, en Ukraine, ce pays produisait plus de 474 millions de tonnes de déchets, dont 26 millions de tonnes de déchets ménagers et agricoles, et 448 millions de tonnes de déchets dangereux. Or 3,2 % seulement de tous ces déchets étaient traités. Selon le ministère de l’Écologie, 33 000 décharges illicites avaient été identifiées en 2016.

La militante écologiste Olga Melen-Zabramna rappelle que « Les décharges polluent l’air, le sol et la nappe phréatique, ce qui, à son tour, peut entraîner une pollution des puits situés près des décharges et des plans d’eau des environs par des métaux lourds, qui sont cancérigènes. Pis encore, ces décharges peuvent prendre feu ». Les incendies de décharge non maîtrisés pourraient aussi engendrer des maladies respiratoires, cardiaques et oncologiques. Les cultures proches des décharges sont impropres à la consommation à cause de la contamination par les métaux lourds et d’autres matières dangereuses.

Olga Melen-Zabramna constate qu’au cours des cinq dernières années, aucun progrès n’avait été enregistré. « Il faut augmenter les amendes sanctionnant les violations de la législation environnementale et sur les déchets ». Selon elle : « Il faut aussi liquider les vieilles décharges illicites et en construire de nouvelles, modernes, qui pourront servir à plusieurs municipalités ».Mais avec la situation dans laquelle se trouve l’Ukraine

Avant l’intervention Russe en Ukraine en violation du droit international par Vladimir Poutine, Il n’existait qu’un seul incinérateur, celui d’Energuia, à Kiev, qui traitait à peu près 25 % des déchets solides produits par les habitants de la capitale. Cette entreprise polluait considérablement l’atmosphère, car son équipement était vétuste et nécessitait une modernisation. Ce que la guerre faite par la Russie a inévitablement aggravé considérablement la situation.

Pour Olga Melen-Zabramna « lEurope, peu à peu, renonce aux usines d’incinération, parce qu’elle considère qu’en finançant la construction de ces usines elle s’enferme dans une impasse ». De plus, souligne-t-elle, « dans les grandes villes, il faut introduire la collecte séparée des déchets organiques, qui représentent parfois jusqu’à 40 % de nos poubelles, et qui, à cause de la décomposition, engendrent du méthane. En dehors de cela, il faut créer un centre de collecte des déchets dangereux – piles, meubles, médicaments, etc. ».

Il y avait donc incontestablement une crise des ordures en Ukraine, et si elle était due en partie aux grands pollueurs industriels, elle s’expliquait également par le très bas niveau de conscience écologique tant des citoyens que des administrateurs locaux.

Le Dniepr, un fleuve en détresse et dont la situation ne peut que s’aggraver avec le changement climatique et la guerre

La principale artère fluviale de l’Ukraine, le Dniepr, connaît lui aussi des moments particulièrement difficiles. Selon certains écologistes, il ne gronde plus, il gémit seulement (allusion à un célèbre poème ukrainien de Taras Chevtchenko (XIXe siècle) sur le Dniepr). Au cours des dernières années, le fleuve a souffert de plusieurs problèmes qui non seulement n’ont pas été réglés, mais se sont aggravés.

D’après Dmytro Nadeev, directeur de l’organisation Dniepr propre, on recense plusieurs problèmes : « Premièrement, le Dniepr perd de sa profondeur, et ce à cause des affluents qui charrient de la boue, comme la Desna et le Pripiat. L’association des pêcheurs d’Ukraine a recensé 55 hauts-fonds dans le Dniepr. Et quand la profondeur diminue, le débit du fleuve baisse. L’eau devient stagnante. Deuxièmement, l’eau “fleurit”. D’année en année, il fait de plus en plus chaud, les gens déversent leurs déchets, tels que la lessive, contenant des phosphates, dans les égouts, et tous ces déchets aboutissent dans le Dniepr, où ils servent de base nutritive pour des cyanobactéries [des bactéries photosynthétiques, aussi appelées algues bleues], qui entraînent une floraison du fleuve. On assiste également au développement d’algues et de plantes aquatiques. Troisièmement, le braconnage entraîne une baisse de la quantité de poissons dans le fleuve ».

Le Dniepr subit également l’impact du changement climatique. Selon les pronostics pessimistes de certains écologistes à cause du réchauffement planétaire, la steppe va se rapprocher de Kiev au cours des vingt prochaines années, et le Dniepr va baisser de 50 % en cinquante ans. Si on y ajoute les effets actuels de la guerre, sa vie est et ne sera ps « un long fleuve tranquille » pour le plus grand malheur des Ukrainiens...

Dmytro Nadeev, directeur de l’organisation « Dniepr propre » confirme : « La baisse du niveau de l’eau dans les affluents et dans la nappe phréatique est liée au réchauffement planétaire  ». Et il rappelle également : « Il existe un programme de développement du Dniepr, mais a-t-il déjà obtenu un quelconque résultat  ? Si les rives s’effondrent, et si elles sont envahies de végétaux". ça continue et rien ne change.

Pour la militante Hanna Tsvetkova : « Il est certain Avec le dérèglement climatique, la question de l’eau devient de plus en plus cruciale. Actuellement, il n’y a aucune vision stratégique du gouvernement sur ce qu’il va advenir du Dniepr dans cinquante ans ni sur le partage des ressources en eau, etc. L’introduction d’interdictions ou de réductions du rejet des ordures dans l’eau, l’augmentation des amendes, l’établissement de contrôles de la qualité de l’eau, toutes ces questions restent en suspens ».

Si rien n’est fait très rapidement, Selon les prévisions les plus pessimistes des spécialistes, d’ici vingt ans la steppe atteindrat Kiev. Dans cinquante ans, le Dniepr aurait baissé à la moitié de son niveau actuel, et dans un siècle ce pays pourrait se retrouver sans forêt.

Autre fléau écologique, l’exploitation illégale de l’ambre qui est une plaie pour les forêts

L’Ukraine occupe la troisième place mondiale dans le domaine de l’exploitation de l’ambre qui est une résine fossilisée utilisée dans la bijouterie. Dans ce domaine, l’Ukraine est seulement devancée par la Pologne et la Russie. Malgré cela, sur le plan législatif, l’extraction de l’ambre n’est pas encore réglementée dans ce pays. Ce qui ne peut que favoriser les extracteurs clandestins, souvent avec le soutien des autorités locales.

Dans les oblasts (départements) de Rivne, Volhynie et Jytomyr dans l’Ouest où sont concentrées les principales réserves d’ambre, on parle de la « République populaire de l’ambre » qui vit selon ses propres lois. En 2015, le président Petro Porochenko avait déclaré que 90 % de l’ambre en Ukraine étaient extraits de manière illégale, sous la couverture de « la police, des procureurs et du SBU (les services de renseignement », et avait donné à ces forces « deux semaines pour cesser de protéger ces extractions ». Mais à l’évidence depuis, la situation n’a pas évolué. L’extraction d’ambre clandestine se poursuit, et elle entraîne la destruction des forêts et du sol. Dans les forêts domaniales, selon les chiffres de l’Office de la chasse et des forêts des oblasts de Kiev, Volhynie, Jytomyr et Rivne, plus de 6 000 hectares ont été détériorés du fait de l’extraction clandestine.

Dans les régions qui pratiquent l’exploitation de l’ambre, l’État n’a pour ainsi dire aucun pouvoir. Les habitants sont habitués à gagner leur vie de façon illégale. On peut imaginer la situation avec la guerre... Après la chute des prix de l’ambre, les anciens extracteurs ont poursuivi leurs activités illicites dans d’autres domaines, comme l’abattage du bois. A l’occasion d’une visite dans la région de Jytomyr, le président Volodymyr Zelensky a déclaré que l’extraction clandestine de l’ambre avait atteint le stade d’un désastre écologique, et que le marché noir représentait près de 500 millions de dollars par an et a ajouté : « ce problème a vraiment acquis les dimensions d’une catastrophe écologique, des milliers d’hectares de forêts ont été transformés en désert ». Le président disait comprendre que les gens cherchent de l’ambre. « Mais c’est une véritable guerre, je ne peux pas le dire autrement, une guerre entre l’État et les organisations criminelles, couvertes par la police, le SBU et le ministère public ». mais au-delà d’un constat objectif et malgré quelques mesures prises, rien ne semble changer, surtout avec la guerre où l’urgence est ailleurs.

La guerre du Dombass au sud- est de l’Ukraine n’a fait qu‘amplifier une situation écologique désastreuse

Avec le début de la guerre dans le Donbass, cette grande région industrielle fortement Russophone où se trouvent près de 4 500 sites potentiellement dangereux a été poussée au bord du gouffre écologique. Depuis 2014, les sites industriels de la région ont été le théâtre de plus de 500 pannes ayant eu des conséquences sur l’environnement.

Pendant les combats, à plusieurs reprises, les infrastructures ont été détériorées. Usines chimiques, usines de ferroalliage et centrales thermiques ont été régulièrement endommagées, à Ienakievo, Sloviansk, Louhansk et Donetsk, entre autres. Dans les mines, les systèmes de pompage d’eau ont été arrêtés.

L’arrêt des pompages de l’eau dans les mines, une catastrophe écologique avec risque de contamination radioactive des cours d’eau

La nappe phréatique dans le Donbass est située très près de la surface. Selon l’organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans un rapport de 2017 : en cas de problème d’alimentation électrique, si les pompes ne fonctionnent pas, les mines sont noyées immédiatement. « l’inondation des mines va entraîner la pollution de l’eau souterraine et de surface par le fer, les chlorures, les sulfates et d’autres sels minéraux, ainsi que par des métaux lourds »…Sans compter les risques de contamination radioactive...

En effet, lorsqu’une mine de charbon cesse d’être exploitée, il est impératif de pomper l’eau hors de celle-ci, afin d’éviter qu’elle n’inonde les galeries et charrie ainsi des polluants à la surface, ou dans les cours d’eau avoisinants. L’inondation d’une mine entraîne également une augmentation de la concentration de méthane et de radon en surface, contribuant ainsi à la pollution atmosphérique et au risque d’explosion. Or, d’après une étude menée par le Ministère de l’Environnement et des Ressources Naturelles de l’Ukraine en 2016. c’est 35 mines auraient déjà été inondées depuis le début du conflit, et 70 autres seraient également en passe d’être abandonnées.

Selon l’ONG Suisse « Centre for Humanitarian Dialogue », citée dans un rapport de l’OSCE datant de 2017, le drainage annuel des eaux des mines du Donbass est passé de 800 millions à 450 millions de mètres cubes et d’indiquer : « Compte tenu de l’ampleur et de la nature du processus actuel d’inondation des mines dans l’est de l’Ukraine, peut-on lire dans le rapport, on peut s’attendre à ce que les eaux polluées affectent à terme la qualité des aquifères souterrains des deux côtés de la ligne de contact et s’étendent potentiellement au-delà de la frontière russe. »

Augmentation des concentrations d’azote et de phosphore dans des eaux de rivières

Les résultats des dernières études menées sur le terrain ont montré une augmentation des concentrations d’azote et de phosphore dans les eaux des rivières Siverskiy Donets, Kleban-Byk, Kalmius et Kalchyk. Des prélèvements de sédiments, réalisés dans les lacs artificiels de la région, ont également permis de déceler une pollution significative au strontium et au baryum non radioactifs. Utilisées dans l’industrie lourde, ces substances rentrent également dans la composition de nombreuses munitions. Une fois ingéré, même en petite quantité, le baryum peut provoquer des difficultés respiratoires, une augmentation de la pression artérielle, un œdème cérébral ou encore des lésions hépatiques et rénales. Par ailleurs, dans un entretien donné en 2019, le Docteur Evgeny Yakovlev, un hydrogéologue ayant étudié la qualité de l’eau dans le Donbass, déclarait déjà que la prévalence des cas de diarrhées chez les enfants de moins de quatre ans était dû à 80% à la qualité de l’eau.

La mine de Iounkom, située à Ienakiieve, sur le territoire de l’autoproclamée « République Populaire de Donetsk » fait peser un risque singulier sur l’environnement : en 1979, celle-ci fut le site d’un essai nucléaire mené par les autorités soviétiques.

D’après des spécialistes, la détonation d’une bombe atomique de 0,3 kilotonne y a entraîné la formation à 900 mètres de profondeur d’une chambre vitrocéramique contenant les produits radioactifs de l’explosion. Les séparatistes ayant mis fin en 2018 au coûteux entretien de la mine, celle-ci serait désormais en passe d’être inondée. Selon Oleksiy Reznikov, des radionucléides auraient déjà pénétré dans les cours d’eau avoisinants.

Des incidents industriels à répétition

Les produits chimiques et métaux lourds issus de l’inondation des mines constituent autant de sources de pollution supplémentaires, alors que la consommation des poissons pêchés dans certains affluents du Donets étaient déjà déconseillés à la population locale avant le début du conflit. En cause : leur importante concentration en pétrole, phénole, cuivre et zinc.

À l’aube du conflit, la région comptait également plus de 5 000 entreprises industrielles, responsables de près de la moitié des émissions polluantes de l’Ukraine. Dans un document publié en 2018, le Ministère de l’Écologie s’alarmait de la possibilité « d’incidents opérationnels majeurs » dans des installations industrielles de la région, principal danger pour l’environnement selon les autorités ukrainiennes.

Or, depuis 2014, le ministère aurait déjà recensé plus de 500 de ces incidents, dont certains « comportaient des dangers pour la population et l’environnement.  » Plus de 80 % des entreprises et des infrastructures industrielles endommagées par les combats étaient classifiées comme potentiellement « dangereuses » ou « très dangereuses » pour l’écosystème local. Parmi celles-ci, on compte notamment la raffinerie de pétrole de Lyssytchansk, l’usine de munitions et explosifs de Petrovo Krasnosillia ou encore une réserve de carburant à la centrale thermique de Sloviansk, dans l’oblast de Donetsk. Autant d’incidents qui laissent présager le pire en termes d’impact environnemental, alors que la plupart des instruments de mesure et de gouvernance écologique ont été abandonnés ou détruits au cours des hostilités.

La protection de l’environnement ne semble cependant pas faire partie des priorités des membres du groupe de contact trilatéral. « Les préoccupations environnementales sont, en quelque sorte, les dernières à l’ordre du jour des responsables politiques, » déplore Lesya Vasilenko, députée du parti Golos (Voix) et membre de la Commission environnementale de la Rada, le parlement ukrainien. Contactée par le « Courrier d’Europe centrale » affirmait après 2014 : « Non seulement dans la région concernée par le conflit armé, mais également dans le reste du pays.  »

Une catastrophe à venir, avait déjà prévenu l’ONU en 2014

Après les accords de de Minsk qui comportait une part dédiée à l’environnement, Lesya Vasilenko estime que celle-ci avait été reléguée à l’arrière-plan par des questions plus pressantes, telles que le respect du cessez-le-feu, la démilitarisation de la zone de conflit ou encore la mise en place de programmes pour favoriser la reprise des activités et de l’économie locale. « Nous avons des problèmes économiques et sécuritaires persistants, et ceux-ci prennent le pas sur les questions écologiques, concède la députée. Il faut qu’une tragédie, ou une catastrophe se produise pour que l’on commence à y prêter attention.  »

Pourtant, c’est bien l’ombre d’une terrible catastrophe écologique sans précédent qui planait après 2014 sur le Donbass. Faut-il se rappeler que le Docteur Leila Ourekenova, analyste du programme des Nations Unies pour l’Environnement déclarait en 2018 : « la région est au bord d’une catastrophe écologique provoquée par la pollution de l’air, du sol et de l’eau due à la combustion de grandes quantités de munitions lors des combats et aux inondations dans les installations industriellesIl est urgent de mettre en place une surveillance écologique afin d’évaluer et de minimiser les risques environnementaux découlant du conflit armé.  » Mais à l’évidence, non seulement rien n’aurait été fait de ce coté là et la situation n’a pu qu’empirer sur l’ensemble du pays avec la guerre par l’intervention Russe…

Sans oublier la catastrophe écologique qui frappa la péninsule de Crimée en 2018

Dans la nuit du 23 au 24 août 2018 une substance inconnue s’est propagée dans l’air à Armiansk, une ville située au nord de la Crimée. Il s’est avéré plus tard que c’est de l’anhydride sulfurique, qui a été émis dans l’air en raison de problèmes techniques à l’usine « Titane de Crimée ». De plus, les vapeurs se sont propagées également sur le territoire de la partie continentale de l’Ukraine, notamment dans la région de Kherson.

Le matin du24 août les habitants de la ville d’Armiansk ont constaté la présence d’un brouillard jaune. Le lendemain, tout était recouvert d’une pellicule rousse et huileuse. Les arbres avaient perdu une partie de leur feuillage. Les gens publiaient dans les réseaux sociaux des photos de leur jardin avec leur récolte perdue — les framboises, les fraises, les poivrons… Certains animaux aussi ont péri.

Plus tard les autorités Russes ont révélé la cause : c’est le dessèchement critique d’un dépôt d’acide appartenant au géant industriel local, l’usine chimique « Titane de Crimée » qui est l’un des plus grands producteurs de dioxyde de titane de l’Europe orientale. Cette substance est utilisée pour la production des composants des peintures et vernis, du plastique et du caoutchouc. « Titane » fait partie des actifs de Dmitriy Firtach, l’un des rares hommes d’affaires ukrainiens qui n’ont pas perdu leur propriété en Crimée après l’adhésion de la péninsule à la Russie, quand presque toutes les entreprises ont été « nationalisées ».

A cause du dessèchement, le dépôt d’acide de « Titane » projette dans l’atmosphère de l’anhydride sulfureux, des vapeurs d’acide sulfurique, un déchet de fabrication du dioxyde de titane. La substance provoque des troubles respiratoires. Mélangé avec de l’eau, notamment pendant des précipitations, il produit de l’acide sulfurique, créant ainsi un risque de pluies acides sur la péninsule.

La raison du dessèchement du dépôt d’acide. Avant 2014, le dépôt recevait toujours de l’eau du Canal du nord de la Crimée, construit après 1954, quand la péninsule a été intégrée dans la République soviétique ukrainienne. S’étendant sur 400 kilomètres, cette artère amenait de l’eau du Dniepr et assurait plus de 80 % des besoins en eau fraîche de la péninsule. Après l’adhésion de la Crimée à la Russie en 2014, l’Ukraine a suspendu la livraison de l’eau pour des raisons économiques et politiques.

Entre incendie des forets et explosion des bombes, des matières particulièrement dangereuses dans les airs et les sols

Par ailleurs, pour empêcher la progression de leurs ennemis réciproques, les deux camps ont déclenché des incendies tactiques dans des portions de forêt où selon des écologistes, notamment Kateryna Norenko, qui est entre autre, responsable presse « chroniques écologie » : ... « au cours des quatre premiers mois de la guerre, 20 % du territoire occupé dans le Donbass ont été incendiés. Si l’on compare les zones incendiées avec les photos prises par satellite, nous voyons que pendant la saison sèche de 2014, on a recensé 15 fois plus d’incendies par rapport à la même saison en 2013. Cette tendance s’est perpétuée « ... Elle ajoute : « Les incendies détruisent la végétation de la steppe (qui, dans le Donbass, est une des plus belles d’Ukraine), les forêts ancestrales de pins, qui sont difficiles à renouveler, éliminent des zones entières des réserves naturelles, dont des végétaux rares ».

De plus, les explosions laissent des matières dangereuses dans le sol. Chaque explosion d’une roquette de Grad (lance-roquettes multiple) éjecte dans le sol au moins 500 grammes de soufre, et autant dans l’air. Par ailleurs Olekisy Vassiliouk, président du groupe des défenseurs ukrainiens de la nature explique. « Selon moi, la pollution plus terrible est due aux explosions. Chaque explosion de n’importe quelle munition rejette dans l’air une énorme quantité de produits chimiques. Chaque roquette de Grad est remplie de produits réactifs. Quand elle explose, ils sont rejetés sous forme de gaz et restent dans l’air. Les munitions de ce type ont été utilisées par dizaines de milliers ».

Outre le soufre, un obus peut également contenir des métaux comme du plomb, du cadmium, du nickel, du zinc, du titane, du vanadium, du manganèse, du strontium, du fer, du chrome, du cuivre, ou encore du cobalt, autant de matières potentiellement dangereuses qui peuvent être la source de maladies chez l’homme.

Kateryna Norenko prévient également  : « Tant qu’ils ne cesseront pas de tirer, la pollution continuera, les métaux lourds s’accumulent dans l’organisme, ils entraînent des changements dans les systèmes nerveux et cardiovasculaires, de l’insuffisance rénale, des changements de métabolisme et des morts prénatales « .

La guerre au Dombass avait déjà fait plus de 14 000 morts et déplacé environ 1,4 millions de personnes. Depuis l’intervention Russe ce sont des dizaines et des dizaines de milliers de morts, des centaine de milliers de blessés et des destructions massives supplémentaires, mais le moment venu, il faudra bien poser en urgence les problématiques écologiques et environnementales, dont les conséquences se feront inévitablement sentir bien longtemps après que les armes se seront tues.

La question démographique et son évolution ne semble toutefois pas s’être posée pour aggraver la situation environnementale

Heureusement que l’Ukraine n’a pas connu la même croissance démographique que la France depuis 1980, car la situation environnementale serait pire… Pour une superficie supérieure à la France : 603 548 km² contre 543 940 km² à la France, en 1980 l’Ukraine comptait 50 millions d’habitants, la France 55 millions.

En 2022 la population Ukrainienne est de 44 millions, soit un solde négatif de 6 millions d’habitants. Alors que la population Française est de 68 millions d’habitants, soit une progression de 13 millions d’habitants. Peut-on pour autant prendre l’exemple du modèle Ukrainien, dont à l’époque de l’URSS on disait que l’Ukraine était « la sœur jumelle de la France », mais là rien n’est moins sur….

Pour conclure

Avec la guerre que fait la Russie à l’Ukraine, sa cohorte de victimes et de destructions, on peut comprendre qu’il y a d’autres urgences auxquelles la population Ukrainienne doit faire face et la situation environnementale et écologique, qui est la pire que ce soit sur un territoire de l’Europe et qui ne peut qu’empirer de façon catastrophique, n’est pas la priorité. Mais cette guerre devra bien se terminer, et au-delà des questions territoriales et stratégiques, la question écologique ne pourra pas être éludée et devra donc se poser avec force.


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28 réactions à cet article    


  • Samy Levrai samy Levrai 14 novembre 2022 13:24

    Pas facile de tuer un mort.


    • Spoiler 14 novembre 2022 13:46

      Et on ne parle pas des inégalités sociales, de la prostitution, des trafics en tous genres, des assassinats politique..... bref tout ce que l’on reproche aux russes  smiley


      • Lynwec 14 novembre 2022 14:12

        Vilains, vilains Russes... Un jour comme les autres sur Agoravox...

        Dire que ces gens vivaient dans la paix, l’amour et la prospérité depuis 2014, ça m’émeut de voir un si dramatique changement de paradigme . (mode légèrement caustique si ça ne se voit pas)

        L’objectivité, c’est comme la démocratie ou l’Arlésienne, on en parle souvent mais on ne la voit jamais ...

        Comme le texte est proposé sous forme informatique, on ne peut le lire « d’un derrière distrait » mais on peut conceptualiser la chose...


        • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 14 novembre 2022 14:34

          Comme l’ancien désordre mondial agoravox coule..

          à la question pourquoi ? il n’y aura même plus de réponse..


          • sylvain sylvain 14 novembre 2022 14:43

            j’ai pas bien vu en quoi la guerre empirait concrètement une situation effectivement pas bien terrible


            • berry 14 novembre 2022 16:29

              Le parti démocrate américain est mouillé dans une vaste escroquerie aux cryptomonnaies, impliquant l’Ukraine et la société FTX.

              https://qactus.fr/2022/11/14/usa-ftx-le-25-avril-2019-j-biden-annonce-sa-campagne-presidentielle-13-jours-plus-tard-le-8-mai-2019-sam-bankman-fried-lance-ftx-resume/


              • Lynwec 14 novembre 2022 18:08

                @berry

                L’exploit serait apparemment de trouver une magouille dans laquelle ils ne seraient pas mouillés...


              • sirocco sirocco 14 novembre 2022 17:47

                @l’auteur

                Pour le moment, ceux qui se font martyriser en Ukraine ce sont les civils de Kherson qui n’ont pas voulu ou pas pu être évacués par l’armée russe :

                http://www.zejournal.mobi/index.php/news/show_detail/26922


                • V_Parlier V_Parlier 14 novembre 2022 19:51

                  @sirocco
                  C’est le plus triste dans cet affaire de l’abandon de Kherson.



                • Mirlababo 14 novembre 2022 18:30

                  Oui Daniel mais oui Daniel c’est bien Daniel, continuez si cela vous fait du bien, n’hésitez pas, nous sommes là aussi pour vous.

                  Faut en parler à cœur ouvert Daniel.

                  Merci Daniel.


                  • alinea alinea 14 novembre 2022 18:32

                    Il n’a jamais eu envie de « rétablir » la domination russe !!! il s’en serait bien passé, sauf que depuis 14 les Russes ukrainiens étaient bombardés et l’attaque imminente n’était pas pour rire, juste pour provoquer:gagné !

                    La Russie a juste envie que les usue leur foutent la paix.C’est pourtant pas difficile à comprendre ! c’est curieux quand même que le quidam occidental comprenne bien et accepte l’invasion de l’Irak par l’empire, mais ne comprenne pas ni n’accepte la libération des provinces russes d’Ukraine par la Russie.


                    • Gasty Gasty 14 novembre 2022 19:19

                      Oui, et savent accuser de « violation du droit international. » seulement quand il s’agit de la Russie. Savent omettre de parler des accords de Minsk qui n’ont jamais été respectés durant 8 ans de bombardements. Prétendent que la Russie a rompu ces accords qui n’ont jamais été respectés.


                    • titi titi 14 novembre 2022 21:13

                      @L’auteur
                      " la question écologique ne pourra pas être éludée

                      "

                      Bien sûr que si elle pourra être éludée.

                      L’écologie c’est une préoccupation d’occidental désoeuvré.

                      Lorsqu’on lutte pour sa vie ou sa survie qu’elle soit réelle ou simplement économique, l’écologie c’est le cadet des soucis.

                      Et au délà de ce qui se passe en Ukraine, c’est bien pour cela que la transition énergétique ne se fera pas.

                      Primum vivere !


                      • leypanou 14 novembre 2022 22:31

                        Article de peu d’intérêt qui ne fait que reprendre les éléments de langage des médias orthodoxes.

                        Le plus fort étant celui-ci :"Poutine, qui au fond n’a et ne cesse de vouloir rétablir la domination Russe sur les anciens pays du bloc soviétique". Il y a aussi d’autres ici sur agvx qui répètent ce délire.


                        • the clone the clone 15 novembre 2022 08:04

                          Tiens nos écolos ne vont pas se coller sur les chars russes ou ukrainiens, ni balancer de la sauce sur les affiches de Poutine ..... 


                          • the clone the clone 15 novembre 2022 08:06

                            l’Ukraine connaissait déjà une très grave situation écologique, avec déforestation sauvage, décharges illicites et des pollutions graves diverses

                            Tout cela pour permettre d’exporter tous leurs produits dans le reste du monde USA et EU en tête ..... 


                            • Ben ça alors !!!!!!

                              Martin pauvre « pécheur » .......

                              Avec une bêche à l’épaule,
                              Avec, à la lèvre, un doux chant,
                              Avec, à la lèvre, un doux chant,
                              Avec, à l’âme, un grand courage,
                              Il s’en allait trimer aux champs !

                              Pauvre Martin, pauvre misère,
                              Creuse la terr’, creuse le temps !

                              Pour gagner le pain de sa vie,
                              De l’aurore jusqu’au couchant,
                              De l’aurore jusqu’au couchant,
                              Il s’en allait bêcher la terre
                              En tous lieux, par tous les temps !

                              https://www.youtube.com/watch?v=_B2Sdler8Q8

                              La dictature Invisible est un site déréférencer depuis le début ...
                              Les Targeted Individuals connaissent la nature réelle des Etats totalitaires à apparence démocratique. Le reste des citoyens finiront par être informés un jour ou l’autre au sujet du fascisme secret qui les opprime.

                              Mind Control : la prise d’otage permanente
                              Modérateur Non classé 3 février 2021

                              1 Minute

                              Le Mind Control ou répression électromagnétique satellitaire permet au Pouvoir de prendre toute la France en otage et notamment les journalistes et internautes. Si un internaute critique les politiques suivies de manière un peu trop perspicace, des représailles visent la famille, enfants et parents par exemple, qui peuvent être attaqués par satellite, subir des échecs scolaires, des maladies et plus parfois. Les contestataires peuvent aussi être victimes de disputes familiales, de divorces, de licenciements, d’accidents de voiture, de douleurs diverses. C’est un véritable système de terreur secret qui a été mis en place depuis 40 ans et qui rend toute critique sérieuse des politiques suivies pratiquement impossible.

                              En raison de cette répression secrète extrêmement violente, les politiques suivies peuvent être de plus en plus antisociales et les libertés publiques disparaissent progressivement. Les hommes de l’Etat sont devenus des tyrans et des maîtres chanteurs. Tout cela ne s’améliorera que le jour où cette répression secrète électromagnétique sera dénoncée et interdite. Sinon, le 21ème siècle sera celui d’une dictature orwellienne mondiale.

                              À propos de Deagel
                              Deagel, une véritable organisation de renseignement pour le gouvernement américain, prévoit une dépopulation mondiale massive de 50 à 80% d’ici 2025. L’intérêt de ces prévisions, c’est que le site de Deagel n’a pas de conflit d’intérêts dans ces prévisions. Ce sont littéralement des mercenaires. Le site analyse quels budgets seront alloués à quels marchés pour acheter des avions militaires. C’est tout ce qui leur importe vraiment. Ces prévisions s’appuient sur le rapprochement de différents rapports, accessibles au public, d’institutions telles que la CIA, le FMI et l’ONU. Ils comprennent également une petite quantité de données provenant d’une variété de « sources de l’ombre » comme les gurus du net. Mais toutes ces sources sont sur internet. La liste est en constante évolution. Les prévisions de croissance ou de déclin de la population, les dépenses militaires et la parité de pouvoir d’achat dans tous les pays du monde ont quelque peu fluctué, mais, depuis 2015, une prédiction n’a pas changé : la Chine sera la plus importante économie de la planète en 2025.
                              Cette organisation de renseignement hautement considérée a de sombres perspectives pour les États-Unis, notamment une diminution de 81% de sa population, passant de 327 millions d’habitants en 2017 à 100 millions en 2025 [archive]. En fait, elle prédit un sort cataclysmique similaire pour le Royaume-Uni, l’Australie, l’Allemagne, le Japon, le Danemark et d’autres pays alliés des États-Unis. Par exemple, selon Deagel, la population de la France passera de 67 millions d’habitants en 2017 à 39 millions en 2025 [archive], celle du Royaume-Uni passera de 66 millions à 15 millions [archive], celle de l’Australie de 23 millions à 15 millions [archive], celle de l’Allemagne de 81 millions à 28 millions [archive], tandis que la population du Canada passera de 36 millions d’habitants en 2017 à 26 millions en 2025 [archive].

                              • alinea alinea 15 novembre 2022 13:55

                                @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
                                Aujourd’hui il n’y a plus que des bêcheuses.
                                Quant aux chiffres, on attendra pour voir ; je comptais attendre 36 pour mourir, si c’est 25 on saura que j’étais dans les petits papiers des grands ! leur reste trois ans pour m’avoir !



                                • biquet biquet 15 novembre 2022 11:07

                                  Article très intéressant et instructif sur un aspect négligé de la guerre en Ukraine. Il est temps que cette guerre finisse et le seul moyen est d’arrêter de livrer des armes (avec notre argent) à l’Ukraine.


                                  • Tolzan Tolzan 15 novembre 2022 12:37

                                    Le début du tire suffit : « L’Ukraine, pays martyrisé par la Russie.... » : article totalement à charge contre la Russie....


                                    • Tolzan Tolzan 15 novembre 2022 12:39

                                      C’est dommage, mais tout votre article repose sur une grossière erreur :

                                      La guerre dans le Donbass n’a pas commencé le 22 février 2022 avec l’entrée de l’armée russe, mais 8 ans plus tôt, dès le coup d’État du Maïdan, avec l’abolition du statut du russe comme langue officielle de l’Ukraine votée par la Rada de Kiev le 23 février 2014.


                                      • Tolzan Tolzan 15 novembre 2022 12:45

                                        pas possible d’aller plus loin. Tout passe à la trappe.


                                        • Tolzan Tolzan 15 novembre 2022 13:04

                                          J’ai essayé 10 fois... Je peux écrire n’importe quoi... tout passe à la trappe !


                                          • Tolzan Tolzan 15 novembre 2022 13:05

                                            Il faut découper le texte en tout petit bout pour avoir une chance que cela passe.


                                            • Tolzan Tolzan 15 novembre 2022 13:08

                                              au moins, c’est clair !!!!

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