• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La bataille de France se joue aussi à Alep

La bataille de France se joue aussi à Alep

Alors que la France accède le 1er août à la présidence du Conseil de Sécurité avec l’intention bien arrêtée d’entraîner par ses manœuvres la chute du régime baasiste et laïc de Damas, il importe d’évoquer brièvement quels sont, sur le fond, les enjeux politiques de la nouvelle bataille qui fait actuellement rage dans les faubourgs d’Alep… l’une des plus anciennes villes de la planète dont l’existence remonte à quelque deux millénaires avant JC, connue alors sous le nom de Halab et dont le centre historique a été inscrit en 1986 au patrimoine mondial de l’humanité.

Au moment de prendre congé de nos lecteurs pour la trêve estivale de l’information il est aussi opportun qu’urgent de tracer quelques lignes supplémentaires utiles à comprendre les événements en cours, particulièrement en Syrie où se joue une partie du destin du vieux Continent, Europe et Russie.

Ce serait tout à fait à tort que l’on considérerait cette guerre du Levant comme quelque chose de lointain ne nous touchant que très indirectement ou pas du tout, renvoyant dos à dos forces loyalistes et rebelles comme d’autres naguère croyaient malin de le faire pour les Palestiniens et les Israéliens… déclarant superbement que ces conflits ne nous concernent pas et que les Sémites juifs ou musulmans n’avaient qu’à s’expliquer entre eux. Car, ce serait trop simple et trop beau s’il suffisait de faire preuve d’un peu de chauvinisme égotiste pour se tirer à bon compte de l’arène sanglante des règlements de comptes internationaux.

Raisonnement qui dénote en effet une courte vue s’arrêtant à la Ligne bleue des Vosges. Même au temps - bien révolu - où la France, l’Allemagne, l’Angleterre pouvaient encore prétendre être au centre du monde, la périphérie des empires étaient balisés de points chauds où s’actualisaient les rivalités et se vidaient les querelles. Aujourd’hui les intrications d’intérêts entre État sont telles - notamment dans un univers de sociétés composites où les minorités anciennes et récentes pèsent d’un poids grandissant tout en important leurs antagonismes et leur “différence“ sur leur terre d’accueil - qu’il est difficile et même impossible, voire suicidaire, de se déclarer indifférent, ou pire, de rester ignorant de réalités géopolitiques terriblement incidentes et dramatiquement contraignantes.

Le candidat Républicain aux prochaines élections présidentielles, Mitt Romney, ne vient-il pas de se rendre en Israël afin d’y quémander les voix de la communauté juive ? Les élections américaines se joueraient-elles donc davantage sur la terre de Canaan que dans le Middle West ? Notons qu’à contresens de la légalité internationale, le candidat Romney s’est cru obligé de trancher dans le vif une question en suspens depuis quarante-cinq ans et la guerre de Six Jours, à savoir le statut de Jérusalem… ceci en déclarant la Ville capitale éternelle de l’État hébreu ! C’est aller un peu vite en besogne et montrer la partialité insensée - sur cette question comme sur tant d’autres - qui anime la classe politique américaine toutes obédiences confondues. Autrement dit l’Amérique forte de sa « Destinée manifeste » 1 soumise à un régime présidentialiste par lequel le chef de l’État peut à sa convenance décider de la vie ou de la mort des hommes 2, c’est-à-dire de la guerre, de la paix, s’engage au côté de l’État sioniste - idéologie à ne pas confondre avec la défense stricto sensu des intérêts fondamentaux du peuple hébreu mais qui prétend les servir - dans tous ses errements et ses excès.

Il n’est pas vraiment nécessaire de s’éterniser sur ce sujet. Oui, notre sort à nous autres Métros – Français de Métropole – se joue un peu beaucoup à Damas et à Alep… Comme il s’est joué à Belgrade en 1999 et à Bagdad en 2003, quand les derniers « verrous nationaux » situés à l’immédiate périphérie européenne ont sauté les uns après les autres et que ces souverainetés défuntes ont rejoint le grand pandémonium de l’Ordo ab chaos, nom véritable des sociétés éclatées et segmentées à l’infini que promeut le Nouvel Ordre mondial.

Que l’on ne nous fasse pas dire cependant ce que nous ne disons pas : nous connaissons les vices et les misères de régimes autoritaires qui maintenaient - voire imposaient - une cohésion pacifiante à ces confédérations de peuples que sont les Nations… Qu’est d’autre la France qu’une confédération en perpétuelle intégration depuis quelque mille ans ? Avant d’être aujourd’hui en état de “décomposition“ avancée ! Rappelons que Nouméa était française avant Nice la Sarde et que l’Hexagonie a soudé – parfois dans la douleur – au moins cinq langues vernaculaires et autant, si ce n’est plus, de peuples à la personnalité bien trempée !

Mais pour paraphraser feu M. Marchais - ancien volontaire du STO et ex Secrétaire général du Parti communiste français – à propos de l’Union soviétique poststalinienne, le bilan de ces dictature, aussi répressives 3 aient-elles pu se montrer en maintes circonstances, reste « globalement positif  ». Nous évoquons ici plus particulièrement les deux régimes bassistes frères ennemis d’Irak et de Syrie : la sécurité des personnes et des biens y étaient assurées, celle des communautés religieuses, la liberté de culte et de voyager à l’étranger sans restriction, l’enseignement et les soins pour tous ou à peu près, un ordre économique stable assurant une certaine prospérité partagée… surtout en Irak.

Notre propos n’est cependant pas de faire l’apologie de régimes - syrien en particulier - d’une réelle brutalité 4 - encore que la brutalité aussi condamnable soit-elle, apparaisse a posteriori comme bien préférable aux ravages de la guerre - mais de défendre les actuels principes régissant les relations internationales. Des principes juridiques acceptés et partagés par la Communauté des Nations, garants jusqu’à présent pour tous d’un fort bénéfique maintien du statu quo international. La remise en cause de ces principes – souveraineté et intangibilité des frontières, principes auxquel se substitue désormais le droit des minorités à disposer d’elles-mêmes et le droit d’ingérence – ainsi que notre association aux politiques mortifères conduites par les Anglo-américains ces deux dernières décennies, hypothèquent notre propre sécurité et de la pérennité de l’édifice national résistiblement édifié au fil des siècles.

L’on peut en effet changer - en le bouleversant ? - l’ordre international mais à condition de maîtriser quelque peu les conséquences de cette transformation. Ce qui ne semble pas être le cas pour nos apprentis sorciers qui n’en continuent pas moins - en dépit de résultats consternants en Somalie, Kossovo, Afghanistan, Irak, Libye et cætera - de jouer avec le feu ! Ne soyons cependant pas naïfs : si l’Armée américaine croit encore apporter la Démocratie et l’émancipation des femmes dans les pays conquis, les promoteurs de ces guerres, passées, présentes et futures, savent de quoi il retourne… Ils ne veulent ni ne cherchent le bonheur des peuples libérés, mais bel et bien la destruction des nations, et peu importe la casse humaine. Destruction des États qui contrarient la puissance régionale d’Israël, tête de pont de la Cité et de Manhattan, et ses ambitions d’expansion territoriales, cela afin d’ouvrir sur leurs ruines le grand bazar du supermarché mondialiste.

En cela la « Bataille d’Alep » nous concerne au premier chef et la Russie nous indique maintenant la position à adopter, celle d’une défense intransigeante de la légalité internationale garante des souveraines indépendances nationales.

Les « État forts » qui ont été engloutis dans le feu et la fureur des guerres soi-disant humanitairiennes, ont vu aussitôt resurgir les guerres intestines… Cela est vrai du Kosovo, de la Macédoine et dans les Balkans en général où les plaies de façon générale restent mal cicatrisées. Inutile d’insister sur le cas de l’Irak martyr toujours en proie à de dramatiques tensions inter communautaires, évidemment attisées de l’extérieur, notamment par l’Arabie saoudite et le Qatar, ces deux bons alliés de Washington et de Paris, hier Sarkozy, maintenant Hollande, tous également empressés à se faire consentir quelque avantage sonnant et trébuchant pour sauver ci ou ça de la faillite à peine rampante qui sévit en Hexagonie !

À quoi bon s’échiner finalement à démontrer ce qui saute aux yeux ? Ceux qui ne voudront pas se rendre à l’évidence ne le feront jamais. Tant pis ! Parce que, volens nolens, force est de constater nous sommes plongés jusqu’au coup, par les politiques de nos gouvernements fantoches, hier Fillon/Juppé, maintenant Ayrault/Fabius, bancs bonnets et bonnets blancs, dans des conflits de plus en plus graves, potentiellement de plus en plus lourds de compétence… qui vont à l’encontre de nos intérêts continentaux à long terme et nous arriment toujours plus étroitement à la nef folle de la trilogie maléfique Londres-Washington-Tel-Aviv.

Citons ici Alain Chouet, ancien haut fonctionnaire du Renseignement français [Institut des Hautes Études de la Défense nationale Nice 27 juin 2012] : Face à « ces minorités syriennes menacées [Alaouites, Chrétiens, Druzes] l’Occident, France en tête, n’a opposé que la condamnation sans appel et l’anathème parfois hystérique tout en provoquant partout – politiquement et parfois militairement – l’accession des intégristes islamistes au pouvoir et la suprématie des États théocratiques soutenant le salafisme politique… Prompt à condamner l’islamisme chez lui, l’Occident se retrouve à en encourager les manœuvres dans le monde arabe et musulman… La France, qui n’a pas hésité à engager toute sa force militaire pour éliminer Kadhafi au profit des djihadistes et à appeler la communauté internationale à en faire autant avec Bachar el-Assad, assiste, l’arme au pied, au dépeçage du Mali par des hordes criminelles qui se disent islamistes parce que leurs rivaux politiques ne le sont pas… À défaut de logique, la morale et la raison nous invitent tout de même à nous interroger sur la curieuse schizophrénie de nos politiques et nos médias. L’avenir dira si notre fascination infantile pour le néopopulisme[politiquement correct]véhiculé par Internet et si les investissements massifs du Qatar et de l’Arabie dans nos économies en crise valaient notre complaisance face à la montée d’une barbarie dont nous aurions tort de croire que nous sommes à l’abri ».

Aussi lucide et intellectuellement non conformiste soit-il, M. Chouet ne répond pas aux questions qu’il pose pourtant avec une pertinence certaine… et auxquelles nous devrions nous-mêmes réfléchir avec acuité afin de ne pas tomber tête baissé dans les panneaux qui nous sont généreusement présentés. Oui, pourquoi condamner ici, sur le territoire national, un islamisme que nous encourageons, soutenons, entraînons et armons en dehors, contre des États qui justement tiennent en lisière le radicalisme musulman dans son expression la plus fanatique ? Par pure sottise ? Par masochisme ? Par imbécillité congénitale ? Que nenni ! Apportons un élément de réponse : parce que les théocraties, sous habillage démocratique aux États-Unis et en Israël - mais n’est-ce pas du pareil au même n’est-ce pas ? wag the dog ! - s’entendent entre elles et poursuivent, à quelques nuances près, les mêmes objectifs. Buts convergents des Israélo-américains avec les Royaumes du Qatar et d’Arabie Saoudite : détruire le Chiisme honni, syrien, irakien et iranien, bahreïni pour les wahhabites, éliminer tout autre pôle de puissance régionale concurrente pour tous, et in fine se partager la manne pétrolière et gazière… La messe est dite !

Alep-Benghazi même combat
 
Ce sont dans les vieux pots que l’on fait la meilleure cuisine… Certaines ficelles - les plus grosses - sont d’ailleurs inusables, cela fait parti de l’art de la guerre et des recettes de la Mère Poulard. Il y a ainsi un peu plus d’un an et demi (mars 2011), la presse unanime hurlait au « bain de sang » à propos de Benghazi. Une menace tétanisante ayant permis le vote de la Résolution 1970, laquelle commença par parler de sanctions, puis avec la Résolution 1973 l’on passa aux choses sérieuses, celle-ci évoquant « toutes les mesures nécessaires à protéger les populations ».

On sait ce qui s’ensuivit, sous couvert d’empêcher un « bain de sang », France et Royaume-Uni, main dans la main, instituèrent une zone d’exclusion aérienne qui se transforma illico presto en tapis de bombes. Les forces spéciales qataries au sol associées à des djihadistes, à des combattants issus de tribus hostiles au pouvoir central, encadrés par l’ex 11e Choc [officiellement dissout le 31 déc. 1993] et les SAS britanniques, firent de la figuration intelligente sous la houlette de l’Otan. Aujourd’hui M. Juppé remet la table [RTL 30 juillet] en déclarant sa crainte de voir se perpétrer un nouveau massacre à Alep, la deuxième ville du pays : « C’est un martyr que subit le peuple syrien et le bourreau s’appelle Bachar al-Assad  » !

La même opération suivant un scénario presque identique, est donc en train de s’enclencher dans une guerre – enfonçons le clou – qui n’a rien de « civile » ! Les Syriens de toute évidence sont contraints et forcés sous la menace, le chantage et le racket, de soutenir, d’approvisionner voire d’assister les troupes rebelles composées de tous les jeunes gens un peu allumés et passablement désœuvrés qui ont été racolés en Somalie, en Tchétchénie, en Afghanistan, au Koweït, en Algérie, en Tunisie et même en France1… Ce n’est pas nous qui le disons mais France Culture reprenant une dépêche AFP 5.

M. Juppé en personne convient enfin, pour sa part, à l’antenne de RTL - parce qu’il est certes désormais difficile de faire autrement - que les armes affluent en Syrie de toutes parts : « Il y a des armes qui leur sont livrées, d’après les informations qu’on a, à la fois par le Qatar, l’Arabie Saoudite, probablement d’autres... Mais pas nous »… l’on pourra admirer à sa juste valeur le « d’après les informations qu’on a  » comme si ce Monsieur n’était que très vaguement informé par des échos, des rumeurs ou même par des bruits de couloirs. La tartufferie à ce niveau mérite des claques et peut-être un peu plus au vu des enjeux et des cadavres amoncelés en seize mois grâce à ce brillant philanthrope et à son plus encore surdoué prédécesseur !

M. François Hollande quant à lui, trop occupé à « refiscaliser les heures supplémentaires 6 » - AFP samedi 28 juil.2012 - avait profité d’une journée dans le Gers dévolue à « la défense du foie gras français » assortie d’un concert de jazz, pour lancer, alors qu’il visitait un élevage de volaille et de production de pâté de foie à Monlezun, un brûlant appel en faveur d’une intervention rapide du Conseil de sécurité des Nations Unies « afin d’éviter de nouveaux massacres » en Syrie : « Le rôle des pays du Conseil de sécurité des Nations Unies est d’intervenir le plus rapidement possible »… Derrière le bonhomme joufflu se cache un redoutable animal à sang froid… Nos stupides contemporains ne savent vraiment pas ce qu’ils ont fait en le lâchant, en toute liberté et pouvoir, dans notre malheureux pré-carré !

Or « puisque la France prend la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies au 1er août, nous allons demander avant la fin de cette semaine la réunion du Conseil de sécurité, probablement au niveau ministériel à la fois pour essayer d’arrêter les massacres et pour préparer la transition politique » [Fabius RTL]. Ça pour la partie visible de l’Iceberg… gageons que les dirty tricks – les coups tordus – seront au rendez-vous. Néanmoins au lieu de faire monter la pression, la diplomatie « occidentale » ferait mieux de regarder d’un œil plus attentif les trois bâtiments chinois qui viennent apparemment de passer le Canal de Suez 7 en route vers les côtes syriennes où ils pourraient faire leur jonction avec les éléments de la marine de guerre Russe déjà sur place ou en approche.

Car le ton monte également à Moscou où les États-Unis commencent à être mezzo vocce, mais tout à fait publiquement désignés comme “État voyou“ - rogue state - cela notamment par le ministre des Affaires Étrangère, Sergueï Lavrov 8… lequel considère que la réaction de Washington à l’attentat du 19 juillet à Damas contre l’état-major sécuritaire constituait une justification non équivoque du terrorisme : « Si nos partenaires soutiennent des terroristes qui s’emparent de territoires, nous aimerions savoir quelle est exactement leur position sur la Syrie.Quel objectif poursuivent-ils dans ce pays ? »… Soulignant par ailleurs l’extrême partialité dont à fait preuve la « Communauté internationale » dans la gestion de la crise !

Quant à M. Kofi Annan « médiateur international pour la Syrie » [AFP 29 juil. 2012], il s’est montré inquiet en proportion de « la concentration de troupes et d’armes lourdes autour d’Alep » alors que le chef militaire rebelle à Alep, le colonel Abdel Jabbar al-Oqaidi - retour à la case Benghazi - appelait l’Occident à « instaurer une zone d’exclusion aérienne au-dessus du nord de la Syrie afin d’éviter un massacre  »… Ce qui signifie en clair détruire tout ce qui de près ou de loin ressemble à un appareil volant… Mais cela ne serait pas un acte de guerre, tout juste un geste de prophylaxie destiné à éviter fraternellement aux commandants syriens de l’armée d’être traduits à la Haye devant un tribunal pénal ad hoc !

Notons au passage que le terme de massacre ne saurait s’appliquer qu’à des civils désarmés et non au 2, 3, 4 ou 5000 francs-tireurs et partisans retranchés dans quelques quartiers de la ville d’Alep encerclée par les forces régulières. Rappelons également que le Droit et coutumes de guerre, ainsi que les conventions de Genève disposent que les « combattants du champ de bataille », c’est-à-dire sans appartenance à une armée constituée peuvent être exécutés sur le champ, sans que cela relève d’un quelconque crime de guerre. En octobre 2001, M. Rumsfeld, alors Secrétaire à la Défense du président GW Bush, ne s’en est pas privé en Afghanistan, lui même ayant déclaré que l’armée américaine « n’avaient pas les moyens de faire de prisonniers » 9. Nul à l’époque n’avaient rien trouvé à y redire et encore moins à s’émouvoir !

Enfin, les bons amis dévoués de la Syrie qui siègent à Ankara opèrent actuellement une très forte concentration de troupes à sa frontière ouverte désormais sur le territoire syrien et par où s’écoulent à flot continu, armes, munitions et matériels lourds… Alors faut-il continuer à croire ce que nous serine la presse serve, qu’il s’agit d’une « révolte spontanée » ou bien croire ce que nous disent nos yeux et nos oreilles, qu’il s’agit d’une vraie guerre… Or qui parle de guerre véritable doit garder présent à l’esprit que le risque existe de nous voir, à tout moment, entraînés dans l’abîme ?


Notes

(1) La « vocation » hégémonique de l’Amérique-monde théocratique et parlementaire, n’est pas seulement matérielle ou matérialiste. Elle se nourrit également de diverses dimensions idéologiques et religieuses telles la « Destinée manifeste », doctrine apparue en 1845 au moment de l’annexion du Texas et en vertu de laquelle la Nation américaine a pour mission quasi divine de diffuser la démocratie et la civilisation, à cette époque et pour commencer, à l’Ouest du Mississipi. La colonisation du Continent est alors assimilée à une expansion de droit divin selon le publiciste John O’Sullivan : « C’est notre destinée manifeste de nous déployer sur le continent confié par la Providence pour le libre développement de notre grandissante multitude ».

(2) Le Président Obama aurait signé de sa main l’ordre d’exécution, dans le cadre d’assassinats extrajudiciaires, d’une trentaine d’individus jugés dangereux pour la sécurité nationale. Pratique assumée en Israël par le Premier ministre, ou indirectement par le Mossad de sa propre initiative.

(3) L’État syrien bassiste syrien est un empilement de Services de Renseignement et de Sécurité, système hérité à la fois de l’histoire récente d’un pays en état de belligérance – littéralement en guerre ouverte – sans discontinuer depuis 1948 avec l’État hébreu. Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE - Institut des Hautes Études de la Défense nationale, Nice 27 juin 2012 - qui a été en poste trois années durant à Damas nous donne une image assez crue de ce dispositif : « Je me rends régulièrement en Syrie depuis 45 ans et y ai résidé pendant plusieurs années. Je ne prétends pas connaître intimement ce pays mais je pense quand même mieux le connaître que certains de ces journalistes qui en reviennent pleins de certitudes après un voyage de trois ou quatre jours. Mes activités m’ont amené à devoir fréquenter à divers titres les responsables des services de sécurité civils et militaires syriens depuis la fin des années 70. J’ai pu constater qu’ils ne font ni dans la dentelle ni dans la poésie et se comportent avec une absolue sauvagerie. Ce n’est pas qu’ils ont une conception différente des droits de l’homme de la nôtre. C’est qu’ils n’ont aucune conception des droits de l’homme. Leur histoire explique en grande partie cette absence. D’abord, ils puisent leur manière d’être dans quatre siècles d’occupation par les Turcs ottomans, grands experts du pal, de l’écorchage à vif et du découpage raffiné. Ensuite, ils ont été créés sous la houlette des troupes coloniales françaises pendant le mandat de 1920 à 1943, et, dès l’indépendance du pays, conseillés techniquement par d’anciens nazis réfugiés, de 1945 jusqu’au milieu des années 50, et ensuite par des experts du KGB jusqu’en 1990. Tout ceci n’a guère contribué à développer chez eux le sens de la douceur, de la tolérance et du respect humain ».

(4) Chouet encore – Ibidem : « Quant au régime syrien lui-même, il ne fait aucun doute dans mon esprit que c’est un régime autoritaire, brutal et fermé. Mais le régime syrien n’est pas la dictature d’un homme seul, ni même d’une famille, comme l’étaient les régimes tunisien, égyptien, libyen ou irakien. Tout comme son père, Bashar el-Assad n’est que la partie visible d’un iceberg communautaire complexe et son éventuel départ ne changerait strictement rien à la réalité des rapports de pouvoir et de force dans le pays ». Corrigeons une erreur minime, en Irak il existait un Parlement fonctionnel, le Majlis, et surtout Saddam Hussein prenait ses décisions collégialement en tant que président du Conseil de commandement de la révolution organe suprême de cette architecture sociétale que constituait le Baas.

(5) AFP 29 juil. 2012 - Al-Watan. Les jihadistes à Alep, deuxième ville du pays, sont de différentes nationalités : tunisienne, afghane, koweitienne, tchétchène, Saoudienne, égyptienne et française…

(6) Un coup dur pour l’économie, les revenus et le panier de la ménagère.

(7) Irib News 31 juil. 2012 – Il s’agirait de deux destroyers le Quingb 133 et le Noauio 83 accompagnés du transporteur Waishqnhu avec une cargaison utile de 11.000 Tonnes.

(8) « US position on Syria directly endorses terrorism » Lavrov - 25 juil. 2012. http://www.rt.com/news/us-position-...

(9) cf. archives Le Monde
 


Moyenne des avis sur cet article :  4.14/5   (37 votes)




Réagissez à l'article

33 réactions à cet article    


  • paul 2 août 2012 16:10

    Un article de l’ Obs ce jour indique qu’Obama aurait signé une directive secrète d’aide aux rebelles . Elle permettrait à la CIA, selon CNN et NBC, d’agir clandestinement sur place .
    Jusque là les E.U. offraient une assistance médicale et logistique, mais pas d’armes .

     Obama aurait signé une directive secrète de soutien aux rebelles syriens 



    • Anaxandre Anaxandre 3 août 2012 14:30

      @ Paul

       (Je recycle ici un commentaire que j’ai posté aujourd’hui sur un autre article concernant la Syrie)

       Obama a signé hier un document « secret » (!) autorisant l’aide américaine aux rebelles syriens (http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/08/02/syrie-obama-a-signe-une-directive-secrete-de-soutien-aux-rebelles-selon-cnn_1741289_3218.html).

       En réalité il ne s’agit là que d’officialiser un état de fait : les américains et leurs alliés dans la région, la Turquie ou l’Arabie Saoudite par exemple, fournissant déjà depuis des mois financements, hommes, base arrière, renforts en armes et en logistique aux « rebelles », dont la majorité ne sont pas plus syriens que moi mais bien plus des djihadistes islamistes venus d’autres pays (même les médias officiels commencent à le reconnaitre : http://www.europe1.fr/International/Mahdi-de-la-Libye-a-la-Syrie-1188487/

       Rien d’étonnant à ce qu’Obama, ce « nègre de maison » qui sourit et chante si bien, se soit encore couché devant la volonté des puissants lobbies qui dirigent en réalité les USA (la liste des présidents US assassinés est déjà bien assez longue), par contre ce qui ne cesse de m’étonner c’est la facilité avec laquelle la propagande s’impose à une large majorité des peuples occidentaux, auxquels on arrive à faire croire que l’ennemi d’hier, l’islamiste-terroriste-égorgeur, serait aujourd’hui en Syrie l’ami de la démocratie et des Droits de l’Homme ! Ça laisse rêveur...


    • verdad 2 août 2012 16:12

      ça vient de sortir,
      Obama par loi secrète vient de donner ordre nous ont-ilsannoncé,
      que les CIA et autres organismes et ils n’en manquent pas ; vont
      se charger de mettre à genoux le Gouvernement Syrien donc,
      prennent partie pour l’instauration de la Chariah anti laïque et ce,
      pour éviter les massacres dont la Propagande ne cessent de nous
      tympaniser.

      Ils vont nous refaire le coup du Kossovo , de la Tunisie, l’Egypte,
      la Libye.
      Sous prétexte de Printemps Arabe, ils prennent partie pour l’Islam immuable
      des années 600 Après Jésus-Christ c’est le retour au 14ème Siècle.
      Le Bas Moyen-âge quel progrès que la Démocratie Occidentale la
      Dhimmitude Volontaire, des Politicard Dhimmitudiens volontaires sans
      avoir consulté les Peuples.
      Ach wie shöne die DémocraSSie ist  ???????
      à tous prix, un homme vaut deux femmes, les Femmes Bâchées


      • verdad 2 août 2012 16:22

        ça vient de sortir,
        Obama par loi secrète vient de donner ordre nous ont-ilsannoncé,
        que les CIA et autres organismes et ils n’en manquent pas ; vont
        se charger de mettre à genoux le Gouvernement Syrien donc,
        prennent partie pour l’instauration de la Chariah anti laïque et ce,
        pour éviter les massacres dont la Propagande ne cessent de nous
        tympaniser.

        Ils vont nous refaire le coup du Kossovo , de la Tunisie, l’Egypte,
        la Libye.
        Sous prétexte de Printemps Arabe, ils prennent partie pour l’Islam immuable
        des années 600 Après Jésus-Christ c’est le retour au 14ème Siècle.
        Le Bas Moyen-âge quel progrès que la Démocratie Occidentale la
        Dhimmitude Volontaire, des Politicard Dhimmitudiens volontaires sans
        avoir consulté les Peuples.
        Ach wie shöne die DémocraSSie ist ???????
        à tous prix, un homme vaut deux femmes, les Femmes Bâchées.
        la femme" répudiée sans pension, l’Homme Musulman a droit à
        4 Epouses, la femme Musulmane n’a obligatoirement droit qu’à un mari
        ainsi donc, quid de l’égalité sur la terre et au Cie
        l ?




          • Login Login 2 août 2012 16:25
            Ce que je crois : Que les politiques sont menacés ? Par qui ? Je ne sais pas. Bien qu’en appliquant le questionnement "A qui profite le crime’ on puisse avoir 2 ou 3 idées. Comment autrement expliquer qu’à peine élus, ils fassent le contraire de ce qu’ils affirmaient ? Des menteurs ? Tous psychopathes ? Semaine après semaine, j’imagine que de plus en plus de gens cherchent à s’informent et cherchent pour cela des sources hors grand média ( rappelons nous du H1N1...). On est bien obligé de penser qu’ils se foutent de ce que pensent la population. Ceci dit, ils l’ont démontré à de multiples occasions. 

            • dawei dawei 2 août 2012 16:29

              si la politique, c’est dangereux pour ceux qui sont aux fonctions, et ispo facto au peuple subissant ces mauvais choix, peut etre vaudrait mieux qu’on arrête de sous-traiter la politique aux politiciens, et se remettre à la faire nous meme, chacun à son echelle !!!
              Vaut mieux ne pas être dirigé qu’être mal dirigé, non ?


            • Login Login 2 août 2012 16:40

                « se remettre à la faire nous meme, chacun à son echelle !!! »

                Ça c’est une certitude. 
               

              • Login Login 2 août 2012 16:43
                D’ailleurs, c’est une question centrale à mon sens. Ni pour, ni contre le système, à coté, sans oublier de penser aux moyens de s’en protéger. Il faudra bien qu’à un moment que nous collaborions à cet objectif.

              • dawei dawei 2 août 2012 17:33

                petit à petit nous apprenons à nous dispenser de ceux qui se croient indispensable et en abusent, et « naturellement » nous collaborons avec ceux qui ne sont pas dans le « tout à l’abus » .... pour qu’à terme, et peut etre plus rapidement que ce qu’on pense, ceux en haut de la pyramide, ce retrouvent aussi en bas, vu qu’elle n’aura plus de base. Ca s’appelle l’emancipation. La politique au quotidien, citoyenne, c’est être responsable, lucide, informé, ouvert, encourager ce qui est vertueux, et décourager ce qui ne l’est pas .... mais la politique ce n’est certainement pas perdre des jours ou des années à se demander si Hollande a un plus gros kiki que Sarko et perdre son temps à se regarder dans le miroir en se demandant si on est de gauche ou de droite, et si on doit s’en excuser !
                Il faut sortir de la caverne platonique !


              • lambda 3 août 2012 13:28

                @ dawei

                je suis en tous points d’accord avec vous

                Nous devons nous sauver nous mêmes - La seule chose que craint la mafia mondialiste, c’est la réaction populaire - Ils savent que c’est de là qu’ils pourraient chuter

                Les gens me paraissent aujourd’hui davantage comprendre le système (bien qu’ils aient encore donné blanc seing aux politiques aux dernières élections) et ont compris que les médias officiels étaient aux ordres pour manipuler

                Il faudra bien faire l’union sacrée des peuples et renverser cette oligarchie et ses projets criminels

                La confiscation des souverainetés est en phase terminale et pour 2015 avec la création du bloc euro atlantique l’esclavage économique sera total


              • dawei dawei 3 août 2012 14:38

                ou mais en fait c’est un blanc seing sans etre un blanc seing car les elections presidentielles sont rien de moins que répondre à la question :
                - qui est selon vous le meilleur défenseur du systeme ?
                et évidemment pas
                - qui est le meilleur défenseur de votre propre cause ?

                les gens le savent, et ne comptent pas sur les elections pour que leur vie change, donc ils votent de la façon la plus predictible .

                Le job de chacun ou du moins de ceux que ça interesse, c’est de sortir du systeme et/ou de l’assécher ... par toute forme de moyen ...
                - désobéissance civile
                - proner l’information alternative
                - boycott des plus gros lobbistes
                - utiliser la loi ou ce qui en reste pour attaquer tous les abus
                - apprendre l’autonomie, l’autogestion
                - échanger (illégalement) des graines de semences traditionnelle
                - produire sa propre nourriture de base
                - troquer tout ce qui est troquable
                - réparer tout ce qui est réparable
                - faire des audits et débats plublics et sur la legtimité de la dette et sur les conflit d’interets
                - éteindre sa télé
                - conscientiser chaque achat, chaque dépense d’argent, afin d’allimenter les circuits vertueux et assécher les circuits perverts.
                ...


              • lambda 3 août 2012 17:35

                @ dawei

                Il y a déjà fort longtemps que je prône la désobéissance civile, mais pour qu’elle soit une force de pression, il faut le nombre

                Les boycotts sont une très forte réponse aux oppresseurs et c’est ce qu’ils craignent le plus

                Pour cela il faut des consommateurs très informés et là encore, seul le nombre peut faire la différence

                http://www.youtube.com/watch?v=CuPFdF5Nz2k

                 

                 


              • Oncle Kaï Oncle Kaï 2 août 2012 17:11

                Que se passera t-il le jour ou un Conseil Français de Transition appellera les BRICS à reverser la démocrature jacobine ?


                • Login Login 2 août 2012 17:30

                     Les membres de ce CFT seront qualifiés de terroristes smiley


                • Oncle Kaï Oncle Kaï 2 août 2012 17:37

                  Allons Login, ça, ce sera l’Armée Française Libre. On imagine d’ici la joie des « freedom fighters » libyens venant courageusement sauver les petites françaises...


                • Login Login 2 août 2012 17:44

                      Terroristes pour le pouvoir en place, Armée française libre pour les autres.

                • ykpaiha ykpaiha 2 août 2012 20:14

                  Aprés Homs présenté comme le point final du gouvernemant fasciste qui a fini en eau de boudin.
                  Puis Damas ou la raclée fut retentissante
                  Maintenant Alep, 2 quartiers et des dizaines de boucheries plus tard les valeureux combatants de la liberté avancent fierement euh encore un peu...

                  En face qu’entend t’on ? rien silence on bosse...
                  Il semble par contre que les US ont envoyé tous les piailleurs que compte leurs rangs faute de mieux.
                  Il en sont meme a aller chercher un prix nobel de la paix pour faire la claque !!

                  Si j’était américain ou un tant soit peu avec un bout de cerveau, je commencerais a m’inquiéter du silence russe ... a quoi jouent ils ceux la ?
                  Il sont la (on parle de 100 000 conseillers) et comptent les points ? ou attendent ils comme de bons joueurs d’échec patiemment que l’exité d’en face fasse la connerie de trop que de toute facon il fera ?


                  • COVADONGA722 COVADONGA722 2 août 2012 21:26


                    @ypaiha yep ben les conseillers russes ils conseillent , la tactique usité par assad à Alep est exactement la meme que celle des russes à Grozny on laisse les tchechenes s’installer puis on tape à l’avions à l’helico dans le tas , ensuite incursion de blindés puis si ça resiste on retape le soucis de bachar n’est pas les quelques tanks qu’il perd son soucis c’est les tankistes à mettre dedans : veulent ils y aller ? deserteront ils et seront ils assez nombreux si la reponse est oui :
                    les gus en face sont bon pour la branlée ;
                    ps la "resistance vient d’en commettre une pas mal en flingant deux trois dignitaires et chef de clans sunite dALEP comme marqueur confessionnel du conflit c’est le pompon !!!!!


                  • Mr Mimose Mr Mimose 3 août 2012 05:36

                    Oui, cela semble être la tactique qui se dessine, on laisse les rats se rassembler dans un endroit qu’ils croient pouvoir transformer en sultanat islamiste puis on envoie les troupes pour les éliminer. Le travail se fait plus rapidement que de courir derrière 2 ou 3 individus qui tirent sur une caserne et puis s’enfuient.

                    Cependant l’aviation est peu utilisée pour l’instant car les troupes au sol suffisent et aussi pour ne pas trop faire de remous au niveau international.
                    Il n’y a pas que les russes qui conseillent, mais aussi l’iran et le hezbollah qui ne sont pas trop mauvais je pense en tactique militaire (confère l’avion turc abattu et l’attentat contre bandar bush).

                  • Mr Mimose Mr Mimose 2 août 2012 20:59

                    Il pourrait se produire la meme chose en france très facilement. Si la CIA et d’autres pays du golfe balance armes et dollars dans nos cités je suis près à parier que cela ferait du grabuge. Déjà qu’on parlait d’envoyer l’armée dans certaines de nos cités sensibles !!

                    Il ne faut pas nous fâcher avec les américains sinon on pourrait connaitre le même sort que la laique Syrie.
                    Espèrons que l’armée syrienne reste fidèle à Bachar pour venir à bout des terroristes !

                    • Mr Mimose Mr Mimose 3 août 2012 12:22

                      Rooo Alyt vous voulez etre brulé en place publique ? On peut dire du mal des arabes, des chinois ou des russes mais le peuple élu, non !!!

                      Merde, ce sont les élus, un peu de respect !!! (je suis moi même à genou en ce moment même).

                    • tf1Goupie 3 août 2012 11:04

                      Les dictatures à « bilan globalement positif » c’est un concept assez génial.


                      • Traroth Traroth 3 août 2012 12:49

                        « Marchais - ancien volontaire du STO » : Vous savez ce que veut dire le « O » de STO, j’espère ?


                        • anty 3 août 2012 16:37

                          STO veut dire cent ( 100 )en ukrainien


                        • lulupipistrelle 5 août 2012 21:00

                          En russe CTO= 100, aussi.

                          Mais je rêve, ou vous avez des trous de mémoire ? Marchais n’était pas en Allemagne au titre du STO, mais bel et bien ouvrier engagé volontaire...


                        • SEPH SEPH 5 août 2012 13:00
                          Golan : Israël profite du chaos et met la main sur le gaz et pétrole syriens  05/08/2012

                          Jamel ZahalkaLe député arabe à la Knesset israélienne, Jamel Zahalka, a révélé que les autorités israéliennes planifient pour le vol des quantités de gaz et pétrole du plateau du Golan syrien occupé, exploitant ainsi la situation actuelle en Syrie.

                          Réagissant à la décision du ministre de l’Energie israélien décrétant le démarrage des opérations de prospection du pétrole dans le sol du Golan après leur suspension depuis plusieurs années, Zahalka a souligné, dans des déclarations relayées par les médias palestiniens, qu’il s’agit là d’une opération « de vol armé ». "Les forces d’occupation mettent la main et exploitent des terres qui sont la propriété de la Syrie, pour loger les colons, ainsi que pour l’agriculture et l’industrie et maintenant pour l’extraction du pétrole et du gaz", a-t-il déploré.

                          "L’exploitation des ressources naturelles des terres sous occupation constitue une violation du droit international
                          ", a signalé le député arabe israélien.

                          Jamel Zahalka a appelé à réactiver les pressions internationales sur la partie israélienne, et à lui imposer des sanctions, conformément aux conventions et traités internationaux.

                          Le ministère de l’Energie israélien prétend que le Golan n’est pas considéré comme une région occupée selon la loi israélienne, dans la mesure où il a été annexé officiellement à l’Etat hébreu depuis plus de 30 ans. Il invoque également l’entrée en vigueur de la loi sur le pétrole et le gaz israéliens et son application au Golan depuis son occupation en 1967.

                          Le gouvernement israélien sous Itzhak Rabbin avait décidé au milieu des années 1990 l’arrêt des opérations de prospection de gaz et pétrole au Golan, dans le cadre de la facilitation des négociations alors en cours, et aucun gouvernement israélien n’a autorisé depuis la reprise des opérations de prospection, jusqu’à cette récente décision du ministre de l’Energie israélien, Uzi Landau.

                          VOILA LES VRAIES RAISONS DE L’AGRESSION DE LA SYRIE PAR DES BANDES ARMEES VENUES DE L’EXTERIEUR : La CIA a recruté 60 000 mercenaires pour attaquer la Syrie et faire main basse avec Israêl sur les énormes réserves de gaz en Syrie.

                          http://www.gnet.tn/revue-de-presse-internationale/golan-israel-profite-du-chaos-et-met-la-main-sur-le-gaz-et-petrole-syriens/id-menu-957.html



                          • Arafel Arafel 5 août 2012 13:42

                            Croyez vous que si demain éclatait en Corse, mais pourquoi pas ailleurs, une révolte « spontanée », la France enverrait des soldats avec des fleurs ?
                            Et il ne faut surtout pas croire que cela soit impossible....il n’y a pas si longtemps, des traces de pétrole avaient été découverte lors d’un forage au large de la Corse, avant que l’autorisation ne soit retirée à la compagnie qui avait entrepris les forages, sous divers prétextes.
                            Bien sur que non, elle enverrait l’armée stopper les « rebelles ».
                            C’est exactement ce que fait le régime de Damas, qui quoi que l’on en pense reste le régime légal.
                            A force de jouer à déstabiliser les autres, les français, les anglais et les USA feraient bien de faire attention à ce qui pourrait arriver chez eux, surtout avec ces énormes communautés immigrées qui n’arrivent pas (ou ne veulent pas) à s’intégrer.....et certains pays qui seraient tentés de leur renvoyer l’ascenseur...


                            • escudo escudo 5 août 2012 20:10

                              L’ OCCIDENTE et L’ APOLOGIE DU TERRORISME

                              ..........
                              Le Conseil de sécurité s’est réuni peu après l’attentat du 18 juillet qui a décapité le commandement des forces de sécurité syriennes. Certes, les deux séances qui ont suivi portaient sur les propositions de résolution des Occidentaux et de la Russie. Néanmoins, il revenait au Conseil de condamner le principe de l’action terroriste, comme il fait toujours en pareille circonstance. L’usage est d’adopter unanimement une déclaration et de la faire lire par le président en exercice du Conseil, en l’occurrence le Colombien Nestor Osorio. La courtoisie veut que l’on présente ses condoléances à l’État-membre qui vient d’être frappé.
                              Pourtant le Conseil est resté silencieux. Les Occidentaux ont refusé d’appliquer à la Syrie un des principes de base des relations internationales : la condamnation du terrorisme. Pis, dans leurs déclarations respectives, les dirigeants allemands, britanniques, états-uniens et français ont condamné les victimes, les ont rendues responsables de la violence dont elles ont été l’objet, et ont réaffirmé leur soutien à ceux qui ont perpétré l’attentat. Et encore : les médias occidentaux se sont appliqués à salir la mémoire des victimes, comme si leur mort ne suffisait pas à étancher leur soif de sang syrien.

                              Personne ne doute que le terrorisme en Syrie soit commandité par l’OTAN et le CCG, mais jusqu’à présent cela se faisait en toute hypocrisie. Ne pouvant bombarder et raser le pays du fait du double veto russe et chinois, les Occidentaux et leurs partenaires arabes faisaient saigner le pays en attendant de le faire attaquer par des mercenaires. Il y eu certes l’épisode du 12 février : l’appel au jihad d’Ayman al-Zawahiri. Tout d’un coup, l’OTAN, le CCG et al-Qaida poursuivaient le même objectif. Cependant, faisait-on remarquer à Bruxelles, les déclarations du cheikh égyptien n’engagent que lui, elles ne valent pas d’être commentées, et l’OTAN ne va pas réviser ses positions en fonction de ces fatwas. Ce raisonnement n’était pas convaincant, car il éludait la question des objectifs communs aux champions autoproclamés de la démocratie d’une part et de l’islamisme d’autre part, mais les apparences étaient sauves. Cette fois, c’est différent. Les Occidentaux assument leur liens avec les terroristes.

                              Le tournant s’est opéré lors de la 3e conférence des « Amis » du peuple syrien à Paris, le 6 juillet. Le président François Hollande avait accordé une place d’honneur à des individus que l’on payait jusque là en secret en prenant soin de nier les connaître. Il avait élevé des criminels de guerre au rang de héros sans susciter la nausée de ses partenaires étrangers.
                              Sans attendre qu’al-Qaida soit invité à une prochaine conférence des « Amis » du peuple syrien, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, s’est étonné de ce comportement : « Il signifie que [les Occidentaux] continueront à soutenir ce genre d’attaques terroristes jusqu’à ce que le Conseil de sécurité remplisse [leurs] exigences. C’est une position terrifiante. » Et de poursuivre « Nous ne savons pas comment nous devons le prendre. »

                              En effet, au delà de la question morale, que signifie ce revirement doctrinal ? Durant une décennie, les Occidentaux se présentaient comme les champions de la « guerre au terrorisme », aujourd’hui, ils revendiquent leur soutien à des terroristes.

                              ...........

                              Source Tichreen (Syrie)


                              • kéké02360 6 août 2012 09:02

                                la dictature avance c’est la servitude moderne , c’est ici :

                                http://www.youtube.com/watch?v=rczhi-yOicA&feature=related

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès