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Accueil du site > Tribune Libre > La crise économique de 2008 est sans doute du passé

La crise économique de 2008 est sans doute du passé

Aussi étrange que cela puisse paraître, la crise que les analystes et autres experts nous présentaient comme une répétition de 1929 n’a été qu’une réplique de 1994 ou 2002. Un peu plus sévère certes mais pas si terrible. Rien n’a changé. C’est dur pour les uns. Les affaires continuent. La seule différence étant que le nombre de cas touchés par le marasme socio-économique s’est accru. Alors que les affaires continuent, que les logements neufs se vendent, que les investisseurs font des affaires à la bourse, que les constructeurs automobiles ont repris un peu d’air et que la croissance redémarre. Bref, la crise n’aura pas été le drame annoncé dans les médias. C’est une bonne et une mauvaise chose. Bonne parce que la société continue à tourner, mauvaise parce que personne n’a tiré un quelconque enseignement de cet épisode et se contente de maintenir le système en l’état. C’est l’été. Place aux rediffusions. Je vous propose de relire ce billet publié en novembre 2008, au moment le plus fort de la crise. La crise est du passé. Elle est aussi du futur et reviendra certainement. Chaque crise est l’occasion d’une épuration que pratique le système pour se débarrasser des salariés en trop. Avec la bienveillance des syndicats et des gouvernants. Alors que l’opinion publique est enfumée, ne serait-ce que ce jour, avec la leçon de bonne conduite adressée à Sarkozy aux banquiers. C’est certain, ils vont se plier aux injonctions, comme d’ailleurs les restaurateurs avec la baisse de la TVA et les engagements. Il est bien connu que seule la loi est respectée et qu’en matière d’engagement, on peut se dégager aisément. Il existe des intellectuels dégagés disait Desproges. Les gens seront contents. Les traders ont été recadrés par le super trader en promesses électorales qui mériterait en 2012 un sacré malus.

Après la crise… (novembre 2008)

La crise financière va quitter le champ médiatique. Et d’ailleurs, les soubresauts de la bourse n’ont pas vocation à occuper la une de l’actualité d’autant plus que tout va rentrer gentiment dans l’ordre. Quel devrait être le cours du monde ces prochains mois ?

La crise financière a occupé le devant de la scène au point que la question des banlieues soit devenue résolue. Plus rien, plus aucune incivilité, juste quelques courses-poursuites, parfois avec une fin tragique. Plus d’insécurité. Pas comme en 2002. Les gens voyaient des voyous partout et votaient Le Pen. En 2008, les gens ont peur pour leurs sous et voient des banquiers partout. En vérité, les gens voient ce que donnent à voir les médias. Et très récemment, du beau spectacle, des émotions et des larmes, un suspense délicatement entretenu bien que l’affaire eut été pliée depuis un mois. L’élection d’Obama. Et ce fameux plan Paulson qui court, avec les plans décidés par les européens sous l’égide de notre hyperactif Président. Et la bourse qui continue à vaciller mais n’a pas plongé aussi bas que les prophètes de 1929 voulaient bien l’annoncer.

En démocratie, les gens votent et après, les gouvernants font ce qu’ils veulent. Et tout le monde trouve que c’est ainsi que doivent se dérouler les choses. C’est ça ou bien la dictature qui est la même chose sauf que les gens ne votent pas. Bon, c’est caricatural mais un peu de caricature ne nuit pas à l’entendement des choses. Le plus important dans une démocratie, c’est la liberté d’expression, même s’il faut se farcir les propos des ânes et les analyses des Joe les bavards. Ce n’est pas un gage de progrès et de vérité, loin s’en faut. Les médias présentent les choses comme il leur semble bon ou conforme de les présenter. Conforme selon quelles normes ? Celles qu’ils ont décidé d’adopter. Et le bon ? C’est vague mais c’est une manière pour la presse de se rassurer sur son action bénéfique au service de l’information. Dé-on-to-lo-gie !

Au final, nous ne savons pas beaucoup de choses sur des questions présentées comme très importantes. Celles portant sur l’économie. Mais nous sommes très bien informés sur des choses sans importance. Hélas, il semble bien que pour le monde des finances, comme pour celui des conflits et des actions militaires, nous ne sachions pas tout et même en fait bien de peu de choses. Mais nous connaissons tous les mesures gouvernementales, le taux du livret A, le montant de nos revenus, les opérations à accomplir dans notre job, les factures à payer, le prix de l’essence, le montant des taxes, le prix des denrées, les principales lois de la république. Le reste, est-ce que cela nous regarde vraiment, tant qu’il y a du boulot et de quoi consommer un peu ?

Même si le reste nous regardait, nous ne sommes pas informés de ce qui a été décidé par les gestionnaires sans nous consulter, nous citoyens qui ne sommes que des machines faire tourner le système. Et d’ailleurs, qu’aurait pu bien faire le citoyen face à cette crise dont il ne sait rien, à part rester zen. Plan Paulson, plan Sarkozy, plan X ou Y. Des milliards de dollars et d’euros créés ex nihilo et injectés on ne sait où. Y a-t-il des parlementaires pour vérifier où est parti cet argent, qui en bénéficie, si c’est légitime ou bien un arrangement entre copains ? La presse s’intéresse-t-elle à ces mouvements financiers concrets mais opaques ? Et nos parlementaires ont-ils les moyens de contrôler tout cela vu que de vrais professionnels, à la Société Générale et à l’Ecureuil, se sont fait berner par les Kerviel ? Bref, le renflouement est décidé sans aucun contrôle parlementaire. Nous ne savons rien sauf que par petites touches, nous allons payer collectivement ces opérations. Mais comme nous ne sommes pas sur la paille, nous consentons, nous qui sommes des gens de peu de moyens et de savoir sur le système. La croissance ne sera pas bonne, même négative mais quelle importance. Il y a bien des années que les gens ne profitent pas de la croissance, sauf les mieux placés et les rentiers. C’est l’occasion de nous recentrer sur d’autres horizons que les biens matériels. Quant aux pauvres, aux précaires, nous ne pouvons rien faire. Les élites nous ont dépossédé des moyens de contrôler le système et de le rendre plus juste. D’ailleurs, que font quelques citoyens du Net, ils focalisent sur les tenues de Rachida Dati, les Rolex de Sarkozy et le petit copain de Claire Chazal. C’est leur seul point d’ancrage sur le pouvoir. A quoi cela peut-il servir ? Rien, sauf entretenir un ressentiment de révolte qui pourrait éventuellement se traduire dans la rue, une rue de secours quand la démocratie ne fonctionne pas. Mais l’on sait bien comment finissent les insurrections ou les élections, la vie reprend ses droits et tout recommence, avec quelques nuances.

Les plans de relance. En Chine, en Europe, aux Etats-Unis. Quel sera leur impact véritable. Il faudrait savoir de qui il s’agit. Nous ne savons rien. Qui va bénéficier des sous déployés par les Etats ? Des industries, des bons copains ? Des dadas technologiques des décideurs bureaucratiques ? Bof, les Etats ne font pas moins bien que les entrepreneurs privés, tant qu’ils interviennent de manière marginale. Nous n’allons pas revenir au Soviets ! Restons calme. Le citoyen n’a pas les moyens de juger une politique économique. Ni même les parlementaires. Mais il faut chaque fois voter pour des candidats qui assument leurs erreurs passées ou leur erreurs futures. On ne sait pas pour quoi on vote. Mais on sait pour qui. Un tel défend plutôt les entrepreneurs, les banquiers, les médecins, les petits artisans, les parvenus, une autre défend les fonctionnaires, les travailleurs, ouvriers qualifiés et techniciens, les intermittents du spectacle. Et voilà.

La côte de Sarkozy a remonté de 7 points paraît-il. Les gens aiment l’agitation. Il pensent que plus on s’agite plus on est efficace. Grand bien leur fasse, ce fardeau qu’ils portent depuis des décennies, ce fardeau de croire aux gesticulations des puissants. Pour 51% des Français, Ségolène Royal ferait un bon chef du PS. Ils en savent quoi ces Français du destin du PS. Rien ! Mais ils répondent aux questions du sondeur. Sans doute sont-ils flattés qu’on s’intéresse à eux. Le jour où les gens seront devenus mûrs, ils se gausseront des sondeurs et à chaque question, ils répondront non. Les gens auront au moins les moyens de pourrir ce système des sondages, du moins lorsque les questions concernent la politique politicienne. Car sur d’autres sujets, le sondage peut être utile, servir d’indice sur des questions de société comme Edvige par exemple, où l’écologie.

Les sondages vont continuer, les fêtes approchent, les gens vont acheter des cadeaux, aller dans les magasins, la crise va vite être oubliée, éteinte par les lumières de la ville et les arbres enguirlandés. Les élites ont bien joué. Le bon diagnostic n’a pas été fait. Le système va devenir un peu plus encadré mais pas plus juste qu’auparavant. En fait, les gouvernants n’ont pas eu peur pour tous ces gens qui crèvent et ne savent plus où trouver le salut. Ils ont eu peur pour le système mais c’est pour ça qu’ils ont été placés au pouvoir. Pas pour faire le bien universel mais pour gérer les affaires et les crises. Un pilote d’avion sait qu’un jour, il lui faudra affronter un violent orage. Cette crise, c’est l’occasion manquée pour tout remettre sur la table. Mais que de Joe les bavards pour livrer leur analyse, y compris Rocard qui visiblement, ne s’est pas remis de son AVC. Et le modèle de développement économique, technique, social, culturel ? Attendons alors la prochaine crise qui devrait se produire d’ici sept ans. Pour l’instant, le G20 veille aux affaires et laisse croire à l’opinion qu’ils ont les moyens et la volonté de changer la donne financière afin d’éviter que l’économie soit livrée aux pilleurs de la finance, des gens sans vergogne pour qui seul le gain et la mise comptent, peu importe où et quand. Mais ce n’est qu’un phénomène au côté de l’autre processus, celui de la paupérisation des gens, un processus qui engendre le niveau matériel des classes supérieures tout en servant les classes moyennes. Bref, c’est, pour le dire franchement, un fucking problème, pas noir ou blanc, sans bon ni méchants, une sorte de fatum anthropologique à l’ère de la technique, une vraie question de philosophie politique que je n’ai pas voulu aborder parce que c’est complexe, ça fâche et que de plus, ça ne servirait à rien. Circulez, il n’y a plus rien à voir.


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45 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 26 août 2009 11:23

    Pour faire référence à un article de hier , on en a pas fini avec la médiocritude ....


    • ZEN ZEN 26 août 2009 11:28

      Comme disait M.Santi hier :

      " Nos dirigeants n’ont-ils donc rien appris : Pourquoi s’acharnent-ils effectivement à créer une nouvelle bulle afin de lutter contre les dégâts causés par l’implosion de la précédente ? Les mesures Keynésiennes et autres stimuli fiscaux donnent certes l’illusion d’une reprise économique qui n’est en réalité qu’une nouvelle bulle entièrement tributaire des liquidités généreusement prodiguées par nos Etats. Ces stimuli ne règlent en rien les problèmes structurels de nos économies dont la résolution est pourtant indispensable à toute reprise durable de la croissance. Les liquidités ne sont pas le remède à nos maux, tout au plus un puissant anesthésiant permettant à nos dirigeants de gagner - encore et toujours
      - un peu plus de temps !
      " (M.Santi)


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 août 2009 11:30

      Mais non, c’est tout en subtilitude,

      Ce billet parle du présent, preuve que rien n’a changé

      Et puis c’est l’occasion de tester une idée de Paul le poète breton sur des articles concept

      j’ai testé le concept du billet rediffusé, Avox est aussi un labo, on verra bien le résultat de l’expérience. Juste un souhait, que ceux qui donnent un avis le fassent après avoir lu le billet

      thank et please to mythe you


    • John Lloyds John Lloyds 26 août 2009 17:22

      Mr Dugué, je crois que vous avez atteint là le point G du grotesque :

      1/ Vous avez oublié d’indiquer l’essentiel : Dans quel secteur pensez-vous que la croissance va s’accrocher ? Citez-nous donc un secteur porteur autre que celui qu’on vient de mettre sous perfusion publique (le tertiaire si toutefois cela vous aurait échappé)

      2/ Avez-vous la moindre idée de ce qu’il risque d’advenir quand referont surface les masses de liquidités disparues dans les trous noirs privés après qu’on les ait supplées par les milliers de milliards sortant droits des photocopieuses de la Fed, de la BoE, de la BCE et enfin du FMI qui vient de distribuer gracieusement ses DTS ?

      3/ Pensez-vous sincèrement que les US vont payer leur dette, alors que l’Asie et la Chine se désengagent profondément des bons du trésor US (voir mon blog) ?

      4/ Ne vous êtes-vous jamais posé la question de savoir pourquoi les bourses montaient dans une économie en chute libre (en d’autres termes qui pouvaient bien payer pour des titres destinés à chuter) : Inutile de vous la poser, je vous donne la réponse : les institutionnels, et en particulier Goldman Sachs. Et avec l’argent de la photocopieuse et des contrats rendus opaques par Obama, une bulle d’une ampleur sans précédent.

      Mr Dugué, restez dans votre domaine, la philosophie, vous n’avez vraiment pas la comprenette à mesurer dans quels âges sombres nous venons de pénétrer.


    • Alpo47 Alpo47 26 août 2009 20:35

      La difficulté, et c’est le cas pour tout le monde, c’est d’essayer de ne pas prendre ses désirs pour la réalité.
      Nouriel Roubini a toujours considéré les réalités économiques :
      http://questionscritiques.free.fr/edito/Financial_Times/Nouriel_Roubini_rec ession_double_creux_230809.htm

      Idem pour Joseph Stiglitz
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/08/26/01011-20090826FILWWW00517-la-crise-pour-quatre-ans-encore-stiglitz.php


    • Montagnais .. FRIDA Montagnais 27 août 2009 11:13

      Excellent l’auteur ! L’ironie est un plat qui se déguste avec lenteur. Vous avez une grande pratique de l’Art de la maïeutique. De l’intérêt de dire des choses à l’envers.. De repousser le bébé, au lieu de le tirer, afin de le mieux faire sortir.. Relisons donc votre papier avec encore plus d’attention. Et.. rions, pendant qu’il est encore temps.


    • MAIKEULKEUL 26 août 2009 11:34

      B. Dugué vous rêvez ou quoi ?

      Vous croyez que tous ces produits toxiques générés par ces braves gens vont s’envoler par un tour de passe-passe ?

      nous sommes dans la période « fin de l’empire romain », pas en 1929.

      Et on va en prendre plein la figure, pour rester poli !


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 août 2009 11:38

        Mais le système économique sait très bien fonctionner avec des produits toxiques, ça ne l’empêche pas de tourner, comme du reste Keith Richard, lui aussi plein de toxiques dans les veines

        Hélas, ce jeu de la finance produit une amputation sociale.


      • yoananda 26 août 2009 11:48

        Il sait perdurer un peu, mais fonctionner non.
        Ni avec des actifs toxiques, ni avec les nouvelles règles comptables.
        Sans confiance, pas d’échange. Sans échange pas de libéralisme.
        Sur le long terme, c’est se tirer une patte dans le pied, on peut courir un dernier sprint, mais pas un marathon avec ca.

        Vous n’avez pas l’air de comprendre ce qui est en jeu ici, a quoi on a échappé, et pourquoi certains ont eu des sueurs froides.


      • logan 27 août 2009 04:08

        Mr dugué. Ces actifs toxiques dont l’ampleur a été démesurément amplifiée grâce à l’intervention de nos chers états vont nous pêter à la gueule à un moment ou à un autre. Si effectivement le capitalisme a trouvé le moyen de sauver ses fesses en socialisant les pertes grâce aux aides des états, et en faisant payer ses crises aux travailleurs et aux populations les plus affaiblies, devenues pour lui variables d’ajustement, cette situation ne peut perdurer.

        Déjà les risques de crise politique sont réels, la tolérance des gens n’est pas infinie, c’est d’ailleurs déjà le cas dans certains pays, on l’a vu en grèce.
        Mais c’est aussi les risques d’une crise financière et économique encore plus violente à la moindre explosion d’une des bulles financières qui existent actuellement.


      • UnGeko 26 août 2009 11:45

        Mais non Dugué ! La crise n’est pas finie ! La galère commence maintenant pour le tout venant ! L’emploi va continuer de se dégrader et l’activité va stagner à bas niveau ! Paupérisation !

        L’Etat s’est sur-endetté pour sauver nos amis les banquiers et nos amis les assembleurs de voitures. Il a plus un « flêche », la pression fiscale va augmenter ! Ajouter y les problèmes communautaristes exacerbés. La grippe providentielle saura-t-elle éviter la castagne ?

        Effectivement le PIB ne veut plus rien dire dans nos sociétés modernes sauf pour les adorateurs du veau d’or !


        • yoananda 26 août 2009 11:45

          Rien n’a changé oui ! c’est bien pour cela que les raisons qui nous ont menées a cette crise feront qu’on ira vers une autre crise, réplique de celle ci, en plus fort.
          A chaque fois le délai est plus court, les conséquences plus terribles.
          On l’a échappé belle cette fois. Le prochain coup, ca sera moins drôle.
          Et la moindre pichnette peut nous faire basculer (mauvaises récoltes, grippe, catastrophe naturelle quelquonque).

          Les précédentes crises c’était la montée a l’échafaud. Maintenant, on a placé la tête sous la guillotine. Le prochain coup, ca sera la lame qui tombera.

          Pas de quoi fanfaronner en somme.

          Le problème avec les gens qui croient que la crise est fini, c’est qu’ils scandent « les fondamentaux sont bons », et quand on leur demande quels sont-ils, on n’a jamais de réponse.
          Par contre, les arguments dans l’autre sens sont légions.

          De toute manière faut pas être grand clerc pour comprendre ce qui se passe : pik oil = fin de la domination (navale/aérienne) des USA = guerres trop couteuses.
          Point à la ligne.

          Tout le reste découle de ca : chine qui réduit la voilure en tbonds (et va entrainer pas mal de monde derrière elle), USA qui rachettent leur dette. Et surtout le moteur de la croissance (consomation US via l’endettement) est cassé (depuis belle lurette d’ailleurs). Le dollar est mourrant (évidement tous ceux qui sont piégés par lui ne veulent pas le voir).

          Bref ...
          Pas de quoi fanfaronner.


          • arturh 26 août 2009 12:11

            Il serait quand même temps que les chevaliers de l’apocalypse d’Agoravox se décide à créer une nouvelle rubrique sur le site qui serit intitulé :
             
            « Alors, cette fin du monde, cette chute de l’Empire Américain, ça vient oui ou merde ? Je vais quand même pas attendre jusqu’à ma mort ! Je veux la voir de mes propres yeux, au lieu de passer mon temps à l’espérer, l’imaginer, la souhaiter !! ».


          • arturh 26 août 2009 12:06

            Il fallait oser l’écrire, Bernard Dugué l’a écrit : « .... En démocratie, les gens votent et après, les gouvernants font ce qu’ils veulent. Et tout le monde trouve que c’est ainsi que doivent se dérouler les choses. C’est ça ou bien la dictature qui est la même chose sauf que les gens ne votent pas.... Le plus important dans une démocratie, c’est la liberté d’expression, même s’il faut se farcir les propos des ânes et les analyses des Joe les bavards. Ce n’est pas un gage de progrès et de vérité, loin s’en faut. »

            Bernard Dugué l’a écrit où ? Sur Intenet, un média, LE MEDIA devrait-on plutôt dire, et qui nous a été offert par la Démocratie Américaine. L’Europe, qui l’avait inventé, aurait pû l’offrir au monde et ne l’a pas fait. Ne demendez pas à Bernard Dugué d’y réfléchir et comprendre pourquoi, il est trop occupé à expliquer que tout est en tout et inversement.

            Il l’écrit où ? Sur Agoravox, qui a la particularité de s’être étendu aux USA, depuis que Bernard Dugué, dont personne n’avait jamais entendu parler avant, y sévit, .

            Ne demandez pas à Bernard Dugué pourquoi c’est impensable que Agoravox s’étende à Cuba, à la Chine, à l’Iran, pour lui, tout ça, France, Belgique, Cuba, USA, Iran, Chine, c’est tout pareil.

            Bon, vous me direz, pour Bernad Dugué, Démocratie n’est qu’un mot vaguement connoté « élection », il n’est pas allé plus loin. Il se contente de coller le mot démocratie ici ou là, sans plus y prêter attention que ça...


            • Alpo47 Alpo47 26 août 2009 12:15

              C’est Staline, je crois, qui disait : « L’important, ce ne sont pas les gens qui votent, ce sont ceux qui dépouillent le vote » .


              • Triodus Triodus 26 août 2009 13:50

                Version 2009 : « L’important, ce ne sont pas les gens, ce sont ceux qui dépouillent les gens »


              • ZEN ZEN 26 août 2009 12:17

                Distraire< détourner (le regard)

                "...Cette communication autour des banquiers permet d’atténuer la grossièreté de la situation en cette rentrée. D’un côté des traders et des banques d’investissement qui se goinfrent, un CAC40 qui retrouve des couleurs. Et de l’autre, un chômage qui explose. Le contraste est saisissant et sans le discours vengeur sur l’injustice des temps et les dérives de la finance, ledit équilibre serait impossible. En bête politique, le Président sait qu’il marche sur des œufs. La réforme de la taxe professionnelle et l’instauration d’une contribution énergie climat qui s’annoncent dès le projet de loi de finances 2010 n’arrangent pas le tableau des prochains mois et ce n’est pas la perspective d’un grand emprunt (Alain Juppé et Michel Rocard se lancent dans leur travail commun ce mercredi) qui modifiera la donne. Si grâce à la crise, les banques ont privatisé leurs profits et mutualisé leurs pertes, au final c’est le contribuable qui paye.
                Et paiera toujours plus. L’état des finances publiques en France ne laisse aucun doute sur la question. Les rodomontades sur la scène internationale, la sélection des banquiers en cibles mouvantes d’une thérapie collective contre les fauteurs de troubles ont cette vertu : elles distraient. .." (Mediapart)


                • arturh 26 août 2009 12:41

                  Désolé de quoi ?

                  Cette crise de 1929 ne sera pas différente de la précédente, ou de celle d’avant la crise de 29...

                  Cette crise va durer comme la précédente, environ 20 ans, pour la partie la plus destructrice, et va voir une mutation politique, économique, sociale, culturelle dans le monde (quand on pense à 1929/2009 !) qui sera phénoménale.

                  Tout juste peut-on anticiper que ça ne changer rien à la suprématie US...

                  Alors, désolé de quoi ?


                • bluebeer bluebeer 26 août 2009 12:43

                  Bonjour,

                  moi j’aime bien. On devrait plus souvent se pencher sur ce qu’on a dit et prédit, ça permettrait de trier.

                  Je ne sais pas si la crise est finie, si on a affaire à une petite crisounette saisonnière ou bien à l’armageddon de la finance. Les opinions autorisées divergent. Mais comme la crise concerne de l’argent virtuel, et que de toute façon, tout notre argent est virtuel, rien n’est grave. A chaque fois, il suffit de décider qu’on change les règles du jeu pour que les conséquences bifurquent. Comme dans les jeux des enfants : « on va dire que... », et l’histoire finit bien !

                  Pondre mille milliards de patatos peut se faire en fin d’après midi. La seule règle d’or est qu’on devra simplement en consacrer de moins en moins à la solidarité et à la protection des défavorisés. Mais le jeu en vaut la chandelle puisque ça permettra de sauver les traders, tant diffamés, et surtout leurs employeurs. Peut-être qu’un jour, on changera la règle du banquier privé, et que la nouvelle règle sera de nationaliser les banques et d’éliminer les intermédiaires entre la richesse et le citoyen. Mais bizarrement, ça a l’air de n’intéresser personne ou presque. Vivement qu’un parti en parle clairement. Ça lui attirera peut-être quelques voix ?

                  Notez, je pense aussi que le capitalisme financier est vérolé et que sa destinée est de tousser et de suinter beaucoup avant d’expirer ou de muter. On ne peut pas spéculer à l’infini sur tout et sur rien, le prix du pétrole, des céréales et des écureuils. On ne peut pas non plus miser à l’infini sur la surconsommation des masses, surconsommer ne rendant même pas heureux au bout du compte. On ne peut pas dégraisser les entreprises à l’infini, au profit d’automates sans âme et sans citoyenneté, pour produire autant de non-consommateurs à la dérive. La logique du capitalisme, c’est de préparer un monde « parfait » pour une petite élite privilégiée, les « élites », aux dépens d’un immense plèbe grisâtre, mal née, mal pourvue, inutile conglomérat de voraces bouches à nourrir. Et donc voué à disparaître. Dit comme ça, ça ressemble à la version protestante du paradis auxquels doivent accéder les seuls « élus ». Ou au meilleur des mondes de Huxley. Intéressant.

                  Le capitalisme sauvage est condamné à disparaître, comme toute chose en ce bas monde. Mais pas tout de suite. Tant que le citoyen de base reçoit son quota de cacahuètes, il fera preuve d’inertie. Seule une faim impérieuse le poussera réellement hors du bois. Same old, same old.

                  L’univers de la finance et de la bourse a clairement démontré qu’il s’est détaché de la vie réelle, du monde de l’industrie et du commerce, des nations, des citoyens et de la démocratie. Il s’emballe comme un cancer de grade 3 ou 4. C’est Moloch Baal, rien ne l’apaise, rien ne le raisonne. Dès qu’on le relâche, il recommence. C’est un indécrottable récidiviste. Il y a des cas où la médecine ou la justice sont impuissants.

                  Le monde capitaliste, ses seigneurs et ses féaux, ont infiltré notre société industrielle comme la mérule. Ils posent tellement là, en role models d’ailleurs, qu’on n’imagine pas pouvoir les extirper sans que tout le système s’écroule. J’imagine que les serfs avaient la même opinion de la noblesse avant l’émergence des Lumières. Quoique toujours aujourd’hui, l’aristocratie subsiste et conserve une aura inégalée dans l’imaginaire populaire. Les chouans ne sont pas morts.

                  Je ne sais pas si on a eu une crise pour rien, mais le grand soir n’est pas pour demain. C’est sûr.


                  • tvargentine.com lerma 26 août 2009 13:20

                    Vous écrivez (pôvre ami) « La côte de Sarkozy a remonté de 7 points paraît-il. Les gens aiment l’agitation. Il pensent que plus on s’agite plus on est efficace »

                    Dans votre conception intellectuelle « les gens » sont des cons nous ne nous en étonnerons pas compte tenu que vous êtes un « être supérieur » rien qu’à lire les « expériences » dont vous prétendez avoir.....

                    http://www.tvargentine.com/


                    • stephanemot stephanemot 26 août 2009 14:03

                      ne desesperons pas, une rechute est toujours possible.

                      d’autant plus qu’Obama vient de confirmer Bernanke pour 4 ans.

                      l’ex chef economiste de Bush Jr a ete felicite pour sa creativite dans la resolution de la crise financiere, j’eus prefere un petit coup de projecteur sur son comportement les mois precedant.


                      • W.Best fonzibrain 26 août 2009 14:27

                        quel article pourri c’est incroyable


                        oui la crise de 2008 est terminé

                        tout simplement parceque nous sommes en 2009 !!!!!!

                        mr dugué,très honnetement si vous écrivez des articles simplement pour écrire des article,vous devriez arretez,c’est pathétique en réalité.

                        COMMENT OSEZ VOUS DIRE QUE LA CRISE EST FINI ?

                        Nouriel Roubini, ce professeur de l’Université de New York qui avait prédit la crise financière, soutient que les risques d’une récession à double creux augmentent en raison des répercussions de la fin des stimulants monétaires et fiscaux à l’échelle mondiale.

                        L’économie mondiale atteindra son plus bas niveau dans la deuxième moitié de la présente année, écrivait M. Roubini hier dans un commentaire publié dans le Financial Times. La récession aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans certains pays européens ne sera pas « formellement finie » avant la fin de l’année, alors que la reprise a commencé dans des nations telles que la Chine, la France, l’Allemagne, l’Australie et le Japon, ajoutait-il.

                        Les gouvernements dans le monde ont promis environ 2000 milliards US en stimulants tandis que sévit la pire récession mondiale depuis les années 30. Ben S. Bernanke, président de la Réserve fédérale américaine (FED), et d’autres décideurs dans le monde ont averti que la reprise sera vraisemblablement modeste tout en ajoutant qu’ils n’ôteront pas tous les stimulants injectés dans le système financier.

                        « Il y a des risques associés aux stratégies de sortie d’assouplissement fiscal et monétaire massif, a écrit M. Roubini. Quoi que les décideurs fassent, ils sont toujours blâmés. »

                        Les responsables gouvernementaux et des banques centrales sont susceptibles de nuire à la reprise et de refaire plonger leur économie dans la « stagdéflation » s’ils haussent les impôts, réduisent les dépenses et éliminent les liquidités excédentaires dans leurs systèmes pour réduire les déficits fiscaux, a estimé M. Roubini. Il définit la « stagdéflation » comme étant une récession et une déflation.

                        Ceux qui maintiennent de gros déficits budgétaires seront punis par les « justiciers » du marché obligataire tandis que les prévisions inflationnistes et les taux de rendement des obligations gouvernementales de long terme croissent et que les coûts d’emprunt grimpent brutalement, a écrit M. Roubini. Cela mènera à la stagflation, selon lui.
                        article en intégralité la presseaffaires

                        C’est pas le premier à dire que l’hiver risque d’être dure,Gerald Celente dit que quelque chose gros va arriver avant noël,ici ,la grippe va bien tomber,et le pétrole va aussi faire des siennes,les Goldman Sachs à têtes de morts vont faire monter le baril à 200 dollars vite fait bien fait,jettant des millions de personnes suplémentaires dans la misère.Lisez le livre d’Eric Laurent :”la face cachée du pétrole”,vous y apprendrez des choses démentielles et vous comprendrez pourquoi structurellement,sans spéculations,le baril va atteindre des sommets.

                        On vit vraiment une époque formidable,on sait à l’avance ce qui va se passer.

                        http://fonzibrain.wordpress.com/


                        • TARTOQUETSCHES TARTOQUESCHES 26 août 2009 18:23

                          Fonzi, vous y allez un peu vite..
                          Vous l’avez pas lu complètement l’article hein ???

                          L’auteur critique en fait la « reprise » actuelle qui nous est vendue par les politiques et certains médias, la com sur les bonus et autres penturlures sur la coque pourrie du paquebot Libéralisme...
                          bref, sur le fond vous partager le même pesimisme...


                        • W.Best fonzibrain 26 août 2009 19:28

                          ce que je n’aime pas chez dugué c’est son ton consensuel dans des moments ausi grave,et j ’ai lu l’rticle en entier !


                          il n’expose pas les faits réellement important,il ne parle jamais de la structure invisible à laquelle nous répondons tous.

                          son attitide à donner son avis sur tout quotidiennement sans poser les bonnes question mais surfant sur le déja dit,le connu,le normal,le consensuel est lourd à la longue

                          c’est très aseptisé,

                          VOUS NE COMPRENNEZ PAS QUE LE MOMENT EST GRAVE,quand vous voyez ls chiffres des saisis ddes maisons us,vous comprennez pas ce que ca signifie,dans le réel,das la vrai vie,les choses ont d es conséquences,mais quasi tout le monde préfère l’oublier,plus personne N’IMAGINE,

                          C’EST L’ÈRE DU CONSTAT
                          et mr dugé est très fort dans le constat,et encore ne constate-t-il pas les bonne choses !!!!

                        • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 26 août 2009 14:54

                          Tout n’est qu« une question de point de vue...

                          Pour citer encore Zbigniew Brzezinski, mentor d’Obama et son conseiller pendant la campagne présidentielle,  »seul 20% de l’humanité est utile à l’économie"..

                          Il est réaliste de penser que la crise puisse se tasser pour 20% de la population mondiale (avec evidement de grande disparité sur les moyennes nationales), mais qu’elle ne fasse que commencer pour cette quantité négligeable restante des 80% de l’humanité.

                          N’oubliont pas que cette crise économique n’est qu’une accélération d’un processus d’enrichement d’une minorité, et d’appauvrisement d’une armée grandissante de démunies, qui était déjà existant durant les periode de croissance économique.


                          • UnGeko 26 août 2009 15:41

                            « N’oublions pas que cette crise économique n’est qu’une accélération d’un processus d’enrichement d’une minorité, et d’appauvrisement d’une armée grandissante de démunies, ... » qui semble de plus en plus encombrante !


                          • crazycaze 26 août 2009 17:14

                            Pour mémoire, la crise économique de 29 a touché le fond en 1932... Je suis étonné que vous soyez aussi crédule concernant les dires de certains économistes quand vous vous montrez aussi sceptiques vis à vis des déclarations « officielles » sur la grippe A ( A comme Arnaque !!).

                            D’ailleurs, un des conseillers élyséens en matière d’économie, dont j’aurais la courtoisie de ne pas donner le nom, écrivait en 2007 dans un des grands canards de la finance, que ceux qui croyaient qu’il y aurait une grave crise financière consécutive à la crise des subprimes, du surendettement américain et des actifs toxiques, étaient de piètres économistes qui ne connaissaient rien à rien. Le Canard Enchaîné avait repris l’ensemble de ses commentaires pour les comparer avec ce qui s’est effectivement passé : exactement tout le contraire de ses déclarations de 2007...


                            • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 26 août 2009 17:49

                              Allez, vas-y... Soit pas vache, balance le nom !


                            • crazycaze 26 août 2009 17:49

                              Finalement, je ne résiste pas à détailler un peu les prévisions de ce fameux conseiller.
                              Dans Flash Marché, n°110 du 22 mars 07, il se moquait des peurs qui circulaient dans les milieux boursiers. Parmi les rumeurs les plus fausses qu’il avait relevées :
                              - La liquidité va se raréfier.
                              - L’économie chinoise va fortement ralentir
                              - Les USA vont connaître une récession économique
                              - La crise des subprimes va déclencher une crise bancaire et financière. (Le Canard Enchaîné du 26/11/08).

                              Ce brillant conseiller déclarait également dans Challenges du 30/08/07, alors que la crise des subprimes secouait les places financières, que le CAC 40 atteindrait les 6400pts fin 2008 (en fait, il sera de 3200 pts fin décembre, exactement la moitié de son pronostic !!).

                              Son nom : Patrick Artus


                              • MICHEL GERMAIN jacques Roux 26 août 2009 17:57
                                • Bonjour Bernard,

                                  Belle écriture comme à votre habitude.

                                  Il me semble que, à le vouloir ou pas, l’on reste influencé par l’information (ce mot est très mal adapté) médiatique. Pas de TV, de quotidien ni d’Hébdos, pas de parcours sur les sites qui adhèrent au principe de J.T. et l’on gagne un brin en capacité de recul, en pouvoir de compréhension, en espace de liberté propre. Oh, l’on ne comprends pas tout pour autant aussi soudainement, je n’ai pas cette prétention. Mais l’on risque d’apercevoir, la vue dégagée de ces lumières de la ville qui éteignent la vie, d’autres personnes, d’autres actes, d’autres attitudes de plus en plus nombreux et qui agissent et participent à la chute de l’Empire Romain, comme le signifie l’un de vos interlocuteurs, sans même le savoir.

                                  Des ouvriers occupent leurs usines, des gens brulent des voitures (et non ils ne viennent pas tous, loin de la, des banlieues ou règnent les gangs de dealers islamistes), des Grèce s’enflamment fin 2008, des Louisiane s’organisent sans les pouvoirs publics inexistants de toutes façons, d’autres se regroupent pour vivrent mieux, d’autres encore écrivent aussi des choses fortes dans « Agora » ou sur les murs...

                                  Cest la société qui s’écroule pas le système. Ceux qui souhaiteraient trouver des solutions morales à l’économie font fausse route. ils finiront bien par faire demi-tour et rejoindront les autres, ceux de tous les « Comités Invisibles » .

                                  Continuez malgré tout, si vous faites un pas de côté, votre écriture servira à la découverte de l’humain qui ne demande qu’à jaillir de nous.

                                  Bon vent.

                                • herve33 26 août 2009 18:20

                                  Aussi étrange que cela puisse paraître, la crise que les analystes et autres experts nous présentaient comme une répétition de 1929 n’a été qu’une réplique de 1994 ou 2002. Un peu plus sévère certes mais pas si terrible. Rien n’a changé.

                                  C’est justement parce que rien n’a changé , tout au moins dans les règles de la finance mondiale , que cette crise n’est pas finie .

                                  Maintenant les marches de manoeuvre pour les dirigeants sont quasi nulles . Impossible pour les Etats de s’endetter plus , notamment pour les pays anglo-saxons , donc si le chateau de cartes financier s’effondre de nouveau , plus rien ne pourra le remettre sur pied . Mais c’est désormais surtout le niveau d’endettement des Etats qui préoccuppant .

                                  Aux US , c’est l’hécatombe dans les banques régionales depuis le début de l’année , et le pire de la vague des défaillances de paiements des prêts alt A et compagnie vont atteindre leur maximum entre 2010 et 2012 , à cela va s’ajouter les défaillances au niveau de l’immobilier commercial , et des cartes de crédits . En plus le consommateur américain va diminuer fortement sa consommation et se mettre à épargner , si avec cela on arrive à avoir une reprise , on sera dans la 4eme dimension .


                                  • Marc Bruxman 26 août 2009 19:45

                                    Moui bien je ne parierai pas la dessus que la crise est terminée. Le choc a été très violent pour la trésorerie de certaines entreprises surtout dans l’industrie. Et cet effet la se ressent avec retard.

                                    En conséquence, un contrecoup n’est pas du tout à exclure avec des faillites liées non pas au fait que l’activité continue de décliner mais au fait que plusieurs mois sans aucune commande ca détruit la trésorerie.

                                    De même le coût de l’argent est fortement monté. Dans mon activité soit je m’en tapes un peu. Mais pour des gens qui doivent recourir à de la location financière en permanence je peux vous garantir que cela fait mal.

                                    En clair, le chomage va continuer d’augmenter et toucher les catégories les plus précaires qui ne retrouveront pas facilement du travail.

                                    Vous avez par contre raison sur un point, rien n’a changé et ceux qui attendaient que les états sortent renforcés en sont pour leur grade. Ils se sont en réalité affaiblis en augmentant leurs dette pour soutenir l’économie. Ces dettes vont avoir un effet négatif sur la capacité de la puissance publique dans les années à venir, surtout lorsque les taux d’intérêts vont remonter.

                                    Or, les plans de relance vont effectivement finir par stabiliser l’économie, d’autant que les faillites des entreprises les plus fragiles vont renforcer celles qui restent. D’ici 12 mois on devrait donc effectivement avoir épuré le gros des contrechocs.

                                    Mais c’est la que l’activité va fortement reprendre (logique) et que les taux d’intérêts vont augmenter avec et ce, notamment sur les marchés obligataires. Couplé à des problèmes d’actifs toxiques non épongés aux USA, l’effet sera d’affaiblir significativement les finances publiques et de forcer des restructurations d’état. Et ces restructurations, même si à long terme, elles seront bonnes pour l’économie seront à court termes néfastes. Prenez le cas Tatcher, la croissance fut mauvaise sous son mandat (qui dit démantélement du public dit réduction des flux dans l’économie) mais elle a mis l’Angleterre en condition de connaitre une très forte croissance pendant 20 ans.

                                    La crise actuelle va donc se prolonger pendant 10 à 15 ans et correspond de plus à la phase d’impact de la révolution technologique. Révolution technologique qui se construit depuis la fin des années 90 et commence à impacter tous les secteurs économiques depuis le millieu des années 2000. La bulle immobilliére a masquée ce phénoméne mais depuis le début de la crise, la productivité de chaque travailleur américain augmente de nouveau très vite. (En fait à un rythme jamais vu depuis la fin des années 90 alors qu’à cette époque, un afflux de liquidités gonflait le phénoméne). C’est donc une révolution sans précédent que nous vivons. Cette productivité va continuer à augmenter dans les pays développés alors que du coté des labos, rien n’indique que l’innovation se ralentit. (Même si nous sommes passés d’une innovation sur les usages comme dans les années 2000-2007 à une innovation sur les technologies comme dans les années 90). Avec tout ce qui se prépare, la productivité des entreprises a de bonnes années de croissances devant elle ce qui fait que le modéle économique va continuer à fonctionner convenablement. Mais au niveau social, c’est une autre histoire !


                                    • Peretz Peretz 26 août 2009 19:52

                                      Je crois que Bernard Dugué a fait de l’ironie. Il sait pertinemment que que tout ce fatras de statistiques financières qui submergent l’Economie en faisant croire qu’elle va s’autoréguler sagement, ne donnent qu’une image partielle de ce qui se passe sous terre. Rien n’est joué, et le feu couve sous la cendre. Mais comme après un tremblement de terre il y a des répliques. Nos gouvernements ont seulement paré au plus pressé, mais en tremblent encore. Pour le moment ils repoussent en permanence les échéances. Jusqu’à quand ? Le vrai problème sera de savoir QUOI FAIRE des millions de chômeurs en progression constante. Et qui va payer ? Citoyen Louis Peretz


                                      • Marc Bruxman 26 août 2009 20:19

                                        « Pour citer encore Zbigniew Brzezinski, mentor d’Obama et son conseiller pendant la campagne présidentielle,  »seul 20% de l’humanité est utile à l’économie »..

                                        Il est réaliste de penser que la crise puisse se tasser pour 20% de la population mondiale (avec evidement de grande disparité sur les moyennes nationales), mais qu’elle ne fasse que commencer pour cette quantité négligeable restante des 80% de l’humanité."

                                        Effectivement vous n’avez pas tord ! Et ce conseiller n’a pas tord. Avec les avancées technologiques de plus en plus violentes, une part de plus en plus grande des populations n’a plus d’utilité sociale. C’est le revers du progrès.

                                        Dans un monde idéal, on en aurait fait évoluer la formation pour que ces populations gardent une utilité ce qui permet d’huiler le système économique. On ne l’a pas fait et ce n’est donc pas un hazard si les inégalités explosent ! ! !

                                        En son temps Jules Ferry a appris à lire aux Français. Cela paraissait farfelu mais grace à cela on a eu des ouvriers qui sont passés du statut de force brute (remplacable par un moteur) à celui de force intelligente (capables de lire un plan par exemple). Aujourd’hui on a besoin que l’on apprenne les bases de l’algorithmique aux Français et que l’on augmente le niveau en Sciences. Cela semble farfelu, mais si on ne le fait pas de plus en plus de gens vont devenir inutiles au système économique et seront donc déclassés socialement.

                                        Des robots pour faire le ménage tout seul arrivent (vous pouvez dire adieu aux services à la personnes), d’autres sont capables de tondre le gazon. Les caisses s’automatisent et on a plus besoin de facteurs pour porter le courrier qui devient électronique. Tous les documents papiers et toute l’information se dématérialise. Ce qui est révolutionnaire ce n’est pas d’avoir votre relevé de banque au format PDF mais que celui ci s’autosaisisse dans votre logiciel de comptabilité et que celui ci fasse seul le rapprochement bancaire. Au niveau juridique, des startups travaillent sur l’analyse et la rédaction assistée de contrat ce qui promet la encore des gains de productivité sans précédent.

                                        Ce qui est révolutionnaire c’est lorsque une puissance de calcul énorme passe son temps à miner l’information à votre disposition pour vous fournir des outils de prise de décision. Lorsque des machines se chargent d’acheter et de vendre seules sur les marchés et que cela marche. Lorsque vous allez sur un site de e-commerce et que le système apprend vos goûts pour vous proposer ce qui vous fait envie.

                                        Ce qui est révolutionnaire c’est lorsque l’exploitation de tout cela s’industrialise et devient de plus en plus simple grâce au cloud computing. Lorsque les programmes communiquent entre eux et créent petit à petit un système d’exploitation planétaire qui rend certaines applications pas loin d’exhiber des comportement proches de l’intelligence.

                                        L’état de l’art de la technique permet des choses absolument incroyables qui sont actuellement sous exploitées mais on y vient. La recherche se réoriente massivement vers l’innovation technologique au détriment des usages ce qui promet des révolutions massives pour les années à venir.

                                        Si nous ne formons pas la population pour qu’elle puisse participer à cette aventure, ce n’est plus 20% de la population mondiale qui sera utile à l’économie mais 5% en comptant large. Mais il ne reste que très peu de temps pour y parvenir. Au rythme ou vont les choses, la technologie aura détruit plusieurs centaines de milliers d’emplois dans les prochaines années.


                                        • johnford johnford 26 août 2009 22:55

                                          Il ne nous reste plus qu’à devenir des travailleurs bon marché qui bossent 10 heures par jour pour 2 euros, pas besoin de robots couteux ou de réalité augmentée (notre réalité est plutôt diminuée vous ne trouvez pas ?) ;
                                          on formate déjà des jeunes à la tête vide incapables de défendre la démocratie et prêts à endurer petits boulots et absence de protection sociale.

                                          La Chine voit une classe moyenne émerger pendant que la notre disparaît lentement, jolie coïncidence, non ? Eux bénéficieront peut être de ces avancées technologiques.


                                        • Marc Bruxman 27 août 2009 00:29

                                          "Il ne nous reste plus qu’à devenir des travailleurs bon marché qui bossent 10 heures par jour pour 2 euros, pas besoin de robots couteux ou de réalité augmentée (notre réalité est plutôt diminuée vous ne trouvez pas ?) ; « 

                                          Même des travailleurs à 2 € la journée, ca finit par être cher, si vous comparez à une automatisation totale dont le coût tend vers zéro une fois les frais de R&D amortis... Prenez le business model d’un lavomatic et vous comprendrez. Une fois le lavomatic amorti c’est une mine d’or pour son proprio.

                                           »on formate déjà des jeunes à la tête vide incapables de défendre la démocratie et prêts à endurer petits boulots et absence de protection sociale."

                                          Des fois, il vaut mieux un boulot que rien du tout.

                                          "La Chine voit une classe moyenne émerger pendant que la notre disparaît lentement, jolie coïncidence, non ? Eux bénéficieront peut être de ces avancées technologiques."

                                          Classe moyenne qui n’a pas justement le luxe de la protection sociale, ou du RMI ou autre. Luxe qui coute très cher à la notre et qui fait qu’elle disparait. Et n’oubliez pas que la classe moyenne chinoise fait partie des fameux 20% qui gagnent parce que 80% perdent.

                                          Le fait que ce pays tolére des inégalités fortes est un avantage pour lui par rapport à nos idéologies égalitaristes.


                                        • johnford johnford 27 août 2009 00:46

                                          pour la classe moyenne chinoise disons qu’elle n’a pas -encore- ce luxe.

                                          Pour les jeunes je sais (je les vois) et je suis d’accord, pour échapper au salariat tel qu’il leur est imposé il faut en avoir les moyens.
                                          Mais se laisser emporter dans le larbinage sans résister ou s’impliquer politiquement est inexcusable et je peux vous dire qu’ils votent à la carte, tels des consommateurs.

                                          Quant à la robotisation : puisque nos usines sont délocalisées, est ce vraiment un problème ?


                                        • Internaute Internaute 26 août 2009 20:47

                                          La crise est finie qu’il dit ! Peut-être a t-il gagné au Loto la demaine dernière. En tout cas, aujourd’hui on vient d’apprendre que 68% des jeunes diplômés de 2008 n’ont pas encore trouvé du travail alors que 600.000 diplômés de 2009 arrivent sur le marché de l’emploi. Au même moment, le nombre d’emploi de cadres offerts pour 2009 tourne autour de 140.000.

                                          C’est sûr que les mieux lotis sont ceux qui arrivent à la retraite. Celles-ci n’ont pas encore été diminuées comme le sont les salaires à l’embauche et on ne se pose pas la question de la concurrence déloyale. Tous les nouveaux retraité vont la toucher sans limitation de nombre.


                                          • Marc Bruxman 27 août 2009 00:22

                                            En tout cas, j’ai demandé récemment à un jeune ingénieur informaticien diplomé embauché dans ma boite si le reste de sa promotion avait eu des difficultés à se caser et il m’a répondu que non. Tout le monde est visiblement casé aux alentours de 30 000 € annuels (pour une école qui est loin du top mais reste correcte). Les stages ne sont pas encore finis pour les diplomés de cette école. Bref du taf, avec les bonnes formations, il en reste.


                                          • johnford johnford 26 août 2009 22:38

                                            Cet article est très subjectif..
                                            pour contrebalancer tout ça je met un lien avec un avis différent :

                                            http://www.e24.fr/economie/monde/article125496.ece/Grand-risque-de-rechute-de-l-economie-mondiale.html


                                            • Pierre Pierre 27 août 2009 08:37

                                              Je ne suis pas économiste, je ne vais donc pas vous décrire les mécanismes qui vont nous faire sortir de la crise. En tant que lecteur assidu, j’observe, avec beaucoup d’autres, quelques points évidents et qui posent question.
                                              - Nous ne connaissons pas encore tous les actifs toxiques des banques. Nous attendons leurs prochains bilans pour en savoir plus et il peut encore y avoir des surprises. Que se passerait-il si de nouvelles banques étaient en faillites ? Si les états n’avaient pas la volonté ou les moyens d’encore intervenir ? Beaucoup de gens, surtout aux USA, pensent qu’il ne faut plus intervenir.
                                              - Tous les pays occidentaux sont endettés comme ils ne l’ont jamais été. Comment cela va-t-il se résorber ? Austérité budgetaire ? Monétarisation de la dette ? Création de nouvelles richesses ?
                                              - Les pays qui ont encore des excédents commerciaux ou des réserves monétaires rechignent à les placer dans des bons du trésor US, que ce soit pour des raisons économiques ou politiques. Où cet argent ira-t-il se placer ? Comment réagiront les Etats-Unis ?
                                              - Les banques continuent à restreindre le crédit aux entreprises. Je suis entrepreneur, j’en sais quelque chose. Comment va-t-on créer des emplois ? Pas avec les bénéfices qui n’existent plus. 1. Moins d’emplois. 2. Plus de précarité. 3. Moins de consomateurs et l’effet d’entainement nous ramène au point 1. Et l’Etat ou l’Union Européenne ne veulent pas intervenir pour des raisons dogmatiques !
                                              - Les Etats-Unis, la superpuissance planétaire, sont impliqués dans des guerres dont personne ne voit la fin. Vont-ils se désengager ou vont-ils étendre les conflits pour relancer leur économie et encore davantage contrôler les matières premières ? Le vice-président US est nettement moins pacifiste que Obama.
                                              Ceci n’est pas une liste exhausive des points qui peuvent boulverser le déroulement de sortie de crise comme nous l’assène les adeptes de la méthode Coué. Les cartes sont dispersées dans tellement de mains que rien n’est prévisible. 
                                              Je citerai simplement Socrate. « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien. » Nos économistes des médias devaient être un peu plus humbles.



                                              • tonton 27 août 2009 09:32

                                                Il y a ceux qui voient les choses qui se passent

                                                Et puis il y a ceux qui les prévoient
                                                En bourse, les premiers perdent, les seconds gagnent

                                                • bj33 27 août 2009 10:31

                                                  La crise est effectivement finie : mon (futur ex) employeur a versé des dividendes à ses actionnaires, presque autant que les autres années. Son ex PDG, condamné pour fraude fiscale prend sa retraite avec 20 millions d’euros.

                                                  Il a fallu un peu dégraisser du petit personnel (112 dans ma filiale, 286 dans une autre), mais c’est bon, ca le fait.


                                                  • bluebeer bluebeer 27 août 2009 13:37

                                                    Concernant les post de Marc Bruxman.

                                                    Totalement d’accord avec la projection d’un avenir de plus en plus automatisé et d’une relève des tâches ingrates par des machines. Et à dire vrai, même une relève des tâches nobles, au point que l’idée d’une véritable intelligence artificielle autonome, mimant les propriétés de l’intelligence biologique, mais à la puissance infiniment extensible, est plausible. Bref, l’avènement des machines.

                                                    Ce n’est pas de la mauvaise science-fiction. Créer des systèmes artificiels complexes qui utilisent certaines propriétés « calculatoires » des réseaux de neurones biologiques, et notamment leur capacité à innover, est une idée ancienne, certainement amorcée par les théorisations du canadien Donald Hebb dès les années 40. Et qui depuis font l’objet de nombreuses recherches d’implémentation physique, lesquelles ont connu un boom dans les années 80, dont je ne suis absolument plus au courant, et qui feraient l’objet d’un autre débat que ce post.

                                                    Le point est. Le travail humain devient inutile et dépassé. Par la robotique et par l’informatique. Arrivera un temps où même les informaticiens seront inutiles, car leur puissance calculatoire sera tout simplement très en-deçà des entités électroniques qu’ils auront crées et qui seront capables d’accéder à « réalités » conceptuelles autres. Le thème de HAL dans l’odyssée de l’espace. Dès lors, l’humanité aborde pour l’instant un virage assez particulier. Elle accède à la possibilité, pour ne pas dire la nécessité, d’envisager une refonte complète des rôles traditionnels de l’individu dans le groupe et de définir de nouveaux grands projets au niveau de l’espèce humaine. Le progrès technologique aborde des frontières extraordinaires, et le fait qu’il sera bientôt impossible à une majorité de personnes de travailler, parce que ce travail sera pris par une machine, n’en est qu’un aspect accessoire.

                                                    Alors, dans ces conditions, ne serait-il pas temps de réfléchir autrement à l’organisation des sociétés futures, du rôle qu’elles attribueront à ses membres. Les gens devront ils toujours être utiles, produire du travail pour avoir le droit d’exister ? Quel sens choisirons nous d’accorder à la notion de valeur et de destinée individuelle au sein de la communauté humaine ?

                                                    Je sais, ça a l’air totalement grandiloquent et allumé. Mais en réalité, le scénario « John Doe fait des études, obtient un bon job, amasse un confort, élève une famille, transmet le flambeau, meurt », se termine. Le progrès nous dépasse, tout simplement. A prendre ou à laisser.


                                                    • Zataichi 17 janvier 2010 00:30

                                                      « Elle est aussi du futur et reviendra certainement » -> le problème, c’est qu’elle reviendra de plus en plus souvent
                                                      Zataichi

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