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Accueil du site > Tribune Libre > La crise financière comme un salutaire rappel à l’ordre : pas de (...)

La crise financière comme un salutaire rappel à l’ordre : pas de confiance sans règles respectées !

La gravité de la crise financière que l’on vit tient, comme il est répété, à la crise de confiance qu’elle a provoquée. Les créanciers potentiels ne font plus crédit aux candidats débiteurs par crainte de n’être pas remboursés. Les loups ne se mangent pas entre eux, dit-on. Aujourd’hui, ils ne se font même plus confiance. C’est dire la profondeur du mal.

Voilà l’aboutissement de plus de vingt-cinq ans de libéralisme sans règle de jeu, sinon celle du profit maximum immédiat à tout prix. Ses partisans, ennemis déclarés de l’État, en sont aujourd’hui, les rusés personnages, à attendre leur salut… de l’État ! Mais est-ce pour recommencer comme avant à jouer au casino pour leur seul profit ?

Une éradication méthodique de toute règle sauf une

À quelque chose malheur peut être bon, si cette catastrophe permet de mesurer combien une société ne peut survivre sans une confiance minimale entre ses membres et combien cette confiance ne saurait subsister sans le respect de règles communes. Pendant un quart de siècle, ce libéralisme s’est défini avant tout comme un mode de relations d’où devait être exclue l’observation des règles minimales d’une vie commune. Il s’est agi de déréglementer à tout va. La seule règle qui devait être respectée était la loi du marché, jugée incomparable pour prendre en compte les innombrables contraintes qui conduisent à la production et à l’échange des produits appropriés aux meilleurs coûts et aux meilleurs prix. A donc été méthodiquement cassé tout ce qui était considéré comme des entraves à l’avènement de cette harmonie économique et sociale universelle.

Un saccage obstiné des institutions de régulation sociale

La privatisation est devenue une obsession pour démanteler l’une de ces entraves, les services publics, jugés budgétivores et leurs performances médiocres. Le marché du travail a été aligné sur celui des marchandises : le Code du travail français a été purgé des garanties protectrices des salariés pour une "flexibilité" et corvéabilité à merci. Pendant la crise, sans vergogne, d’ailleurs, les travaux continuent : le dimanche est en passe de devenir jour ouvrable. Les salaires et le système de protection sociale ont été passés au rouleau compresseur de la concurrence mondiale, sous un chantage permanent à la fermeture d’entreprises et à leur délocalisation dans des pays où les salaires peuvent être réduits à une bouchée de pain et la protection sociale à rien.

L’École publique a été saccagée, bienveillamment livrée au chaos de la délinquance, par le rejet des règles minimales d’une vie en société, l’administration donnant l’exemple, pour gagner les esprits à une nécessaire privatisation qui remettrait de l’ordre dans le sens libéraliste voulu. L’opération est en cours : au lieu d’y restaurer une vie sociale soumise à une règle commune qui garantisse l’étude pour tous dans les établissements scolaires, on a mis ces derniers en concurrence. Les familles recherchent évidemment des lieux où leurs enfants pourront apprendre et non le bouillon d’inculture qu’illustre désespérément le film Entre les murs.

L’industrie des médias, privée ou déjà privatisée pour une large part – chaînes de télévision, de radio, journaux, maisons d’édition –, est entre les mains des groupes économiques les plus puissants, tant par propriété que par dépendance publicitaire. Ainsi sont-ils assurés que l’information diffusée ne pourra pas leur nuire dans leurs aventures prédatrices : le moindre écart est sanctionné.

Et pour couronner le tout, l’institution judiciaire, chargée par fonction de dire le droit et, ce faisant, de garantir la paix civile, est la première à s’en moquer pour protéger les prédateurs.

Le respect de règles communes, seul fondement de la confiance

Si, au moins, la débâcle financière pouvait rappeler qu’il n’y a pas de confiance possible sans respect de règles communes ! Qu’est-ce qui fait qu’on s’engage serein à cent à l’heure sur la voie de gauche d’une autoroute pour dépasser un autre véhicule, sinon la certitude tirée du Code de la route de n’en rencontrer aucun venant en sens inverse ? Qu’est-ce qui fait qu’on cesse d’acheter telle marque d’huile végétale, sinon le fait que l’on a appris qu’elle était mélangée par des voyous à de l’huile minérale ? Qu’est-ce qui fait enfin qu’on évite d’engager une procédure contre une autorité, sinon la certitude de perdre en justice, fût-ce avec un dossier en béton, puisque « la culture de soumission » des juges au pouvoir l’emporte sur la soumission au droit et à l’équité.

Va-t-on tirer les conséquences de cette dérégulation et remettre le respect de la règle commune au centre des relations sociales ? Les temps s’y prêtent. Les sociétés ne se réforment que sous la contrainte des catastrophes qu’elles provoquent. Entre le carcan policier et totalitaire qui a ruiné des peuples et fait leur malheur, et le « laisser-faire » libéraliste qui en a fait autant au profit de prédateurs cyniques, il reste à retrouver le chemin étroit de la démocratie qui par des règles 1- limite l’exercice du pouvoir ; 2- garantit la formation et l’expression libres de l’opinion du citoyen et ; 3- le protège contre lui-même, ses concitoyens et les pouvoirs par une réciprocité de respect des droits et des devoirs de chacun. Paul Villach



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30 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 13 octobre 2008 11:29

    Bonjour Paul
    Crise salutaire ? Je l’espère, mais comme on sait que la finance n’apprend rien et qu’elle va se reconstituer de manière plus concentrée encore...
    Cette "étatisation" (transitoire) l’arrange bien pour l’instant
    C’est peut-être sans doute la fin d’un cycle...

    La fin de la présidence de George Bush coïncide avec la fin d’un cycle économique : celui ouvert en 1981 par Ronald Reagan, selon lequel "l’Etat n’est pas la solution. Il est le problème".

    "Tant que les responsables et leurs conseillers n’auront pas quitté le cadre théorique et idéologique du néolibéralisme non seulement ne pourront-ils pas porter remède aux raisons profondes de la crise, mais encore seront-ils peu crédibles dans la lutte contre les effets immédiats de cette dernière. On ne met pas en œuvre une nouvelle stratégie avec ceux qui ont été à la base de l’échec. La crise actuelle n’est pas un simple mouvement du cycle des affaires. Elle met en cause des éléments bien plus fondamentaux"(J.Sapir)

    "Les conséquences politiques de la crise actuelle seront énormes, dans la mesure où les maîtres du système vont tenter de trouver des boucs émissaires à l’effondrement de leur hégémonie. Je pense que la moitié du peuple américain n’acceptera pas ce qui est en train de se passer. Les conflits internes vont donc s’exacerber aux Etats-Unis, qui sont en passe de devenir le pays du monde le plus instable politiquement." (IW)

    "Le capitalisme touche à sa fin"


    • Antoine Diederick 13 octobre 2008 11:37

      Bonjour Zen.....on dirait bien qu’il touche a sa fin en oubliant ses fins....

      Fin d’un cycle, oui, et tout reste a reconstruire....

      Bonne journée.


    • Paul Villach Paul Villach 13 octobre 2008 11:47

      @ Zen
      Cher Zen
      On n’est bien d’accord. Paul Villach


    • Alpo47 Alpo47 13 octobre 2008 12:02

      Il est même probable que certains états, notamment du Sud, pourraient refuser de payer la facture actuelle et s’écarter du pouvoir de Washington.
      Cette crise vient des USA, et tout y devient possible .
      Ils sont très loin d’avoir atteint le "fond du gouffre" et le pire est devant eux.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 octobre 2008 16:29

      @ l’auteur : Je constate que vous ne partagez pas l’optimisme de notre collègue Dugué...

      http://les7duquebec.wordpress.com/2008/10/13/apres-la-crise/

       Pierre JC Allard


    • grangeoisi grangeoisi 13 octobre 2008 11:33

      Hé ! Vi ! on s’est essayé à tout ces derniers temps ! Il y a matière à gloser et ce n’est pas fini !

      Par contre votre article est bon et sain ! Il y a des règles dans toute forme de société, respectons-les, s’il le faut agir pour leur respect, et la Société sera viable, autant que faire se peut harmonieuse .

      Par contre, smiley , je me répète, si la Bourse n’existait pas il faudrait l’inventer, quant aux cons.....


      • bof 13 octobre 2008 11:45

        @ l’auteur
        J’ai du mal à comprendre la logique que vous développez
        Qu’on cherche à privatiser et à déréguler pour pouvoir faire du profit sans entraves, c’est logique, ça se tient.
        Mais qu’ "on" (là, quelques précisions sur ce "on" seront les bienvenues) livre l’école publique au chaos de la délinquance, comme vous le dites, serait donc une action délibérée, destinée à détourner le public de l’enseignement public, et ce au profit du privé. 
        C’est bien ça ? Ou alors je n’ai rien compris, pas lu jusqu’à la fin encore une fois ?
        Donc là, c’est le service public qui se saborde ?

        Moi ça m’épate. J’avais cru remarquer qu’il y a surtout des directeurs d’école qui font leur boulot en veillant à ce qu’on vienne dans leur école pour travailler et pas autre chose. Et puis d’autres directeurs qui veulent surtout pas d’ennuis et sur lesquels il faut surtout pas compter pour faire régner l’ordre.

        Là, c’est pas un problème de respect de règles mais de volonté de les appliquer.

        Mais je ne suis pas de l’E.N. et je ne connais pas les critères de désignation des directeurs d’établissement. Y’a des gens qui disent qu’on choisit pour ça des types qui font pas d’emmerdes au syndicat. Mais ça doit être des mauvaises langues, hein ?




        • Alpo47 Alpo47 13 octobre 2008 11:46

          On va pouvoir constater par les faits, et très rapidement, si Sarkozy et son gouvernement ont bien tiré les conséquences de l’effondrement du libéralisme et de la privatisation à marche forcée, avec la privatisation en cours, de la poste.
          S’ils continuent, cela signifiera qu’il nous mentent et continuent sur leur lancée. S’ils "changent leur fusil d’épaule" pour conserver la poste, on pourra , un TOUT PETIT PEU, commencer à les croire.


          • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 13 octobre 2008 12:17

             

             
            Ce qui est insupportable dans cette l’histoire de cette crise (qui est certainement loin d’être finie) c’est qu’on s’est tous fait voler par une bande de financiers qui eux ont pris leurs bénéfices.

            Profits privés, pertes socialisées, et je ne crois pas que l’on fera rendre gorge aux aigrefins...

            Il faudrait créer une COMMISSION D’ENQUÊTE CITOYENNE sur cette sombre affaire (et pourquoi pas ici sur AV ?)...

            La bande à Sarko 1er étant bien sûr les copains des filous et ne feront par conséquent jamais toute la lumière sur cette vaste arnaque...

            • Mathias Delfe Mathias Delfe 13 octobre 2008 12:44
              Il est déroutant, ce Villach : un jour, il reprend un vieil argumentaire de l’Action Française pour dézinguer Picasso sous les applaudissements de trois pignoufs d’extrême droite qui croient que leur saint Paul vient d’inventer l’eau chaude, l’autre jour, il vient te défendre la règle et l’Etat avec les accents d’un Georges Marchais revenu des morts. Pour un mec qui pisse sur l’autorité, la compétence et l’expertise au profit de l’émotion brute du bourrin borné, c’est gonflé !
              Non, sérieusement, à l’aune du villachisme on ne voit pas bien qui serait assez légitime pour édicter quelque règle que ce soit.
              Ah si ! notre nouveau génie universel.

              • Paul Villach Paul Villach 13 octobre 2008 14:41

                @ Delfe
                Vos catégories - du genre réflexes pavloviens - n’ont pas fini de vous jouer des tours.
                Paul Villach


              • garibaldi15 13 octobre 2008 13:32

                @ l’auteur

                Alors Monsieur Villach, on nous la fait dans l’enfonçage de portes ouvertes !!!!!!!!!!!!!!!


                Je profite de l’occasion pour revenir sur vos propos dans la file ’’Picasso face aux grands maîtres’’ où vous me qualifiez de ’’potache’’ :

                ’’J’adore la ferveur avec laquelle les potaches mémorisent les "bons mots", cueillis on ne sait comment de la bouche des supposés grands hommes, mais aussitôt répandus dans le peuple par leurs affidés à leur dévotion pour leur promotion.
                Je vous répondrai en vous rappelant que le même Dali (le fameux AVIDA DOLLAR) prétendait dans un moment de grande lucidité que le centre du monde se situait à la gare de Perpignan ! Faudrait donc s’entendre : trou du cul ou gare de Perpignan comme centre du monde ? Quel est votre point de vue ?

                C’est dire le niveau où vous vous situez.

                Mais nul doute que vous vous êtes soulagé d’un grand courroux. Vous pouvez me remercier pour ce confort retrouvé.
                En attendant, vous avez su faire diversion pour ne pas dire un mot de ce "nu couché avec un chat" ! Sans doute, parce qu’il n’y a rien à en dire. Paul Villach ’’

                Votre problème Monsieur Villach, c’est que vous ne pouvez vous empêcher d’avoir avec les autres cette attitude qu’à un certain type de prof vis à vis de ses élèves !

                Vous supposez que je suis un potache ? Erreur, je suis de la même génération que vous !

                Le bon mot de Dali, je ne l’ai pas recueilli sur radio on-dit-que mais sur mon écran de télé sur lequel était diffusée l’interview (par Pierre-André Boutang, entres autres. Vidéo en vente sur le site de l’INA) !

                Merci de penser m’apprendre l’anagramme qu’André Breton avait pondue. Des fois que je ne le saurais pas. Le prof Villach, magnanime, est là pour diffuser le savoir !

                Allez, moi aussi je vais vous la faire dans l’anagramme : je pense que dans votre article vous avez confondu Pablo Picasso avec Pascal Obispo !

                Si Dali estimait que le centre du monde était situé à la gare de Perpignan, c’est tout simplement parce qu’elle est bien au centre de tout ce qui l’entoure, c’est à dire le monde ! Il va falloir nous démontrer le contraire (mais cette malice vous avait peut-être échappé ?) !

                Et si je n’ai rien dit sur ’’nu couché avec un chat’’ c’est parce que vous avez tout dit dessus. C’est ce qu’on appelle une démonstration par l’absurde !


                • Francis Francis 13 octobre 2008 14:22

                  Bonjour,

                  essayez ce lien. Perdez la petite heure demandée pour visionner le film.

                  http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=3665



                  Edifiant non ?

                  Merci de votre lecture et vos recherches.


                  • Francis Francis 13 octobre 2008 14:23

                    Bonjour,

                    essayez ce lien. Perdez la petite heure demandée pour visionner le film.

                    http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=3665



                    Edifiant non ?

                    Merci de votre lecture et vos recherches.


                    • CAMELEON 13 octobre 2008 14:27

                      @ Tous et toutes

                      Ouf la "crise " est finie,nous vous avons bien grugés en vous faisant payer ce que nous avions volé.Il faut dire que ça été façile car nous avions l’appui de vos "médias" pour vous apeurer et surtout de votre classe moyenne qui était la principale concernée.On ne peut pas nous toucher car il faut rappeller que c’est nous qui vous avons volé et qui manipulons les "médias",sans compter nos nombreux cabinets d’avocats et les lois que nous faisons voter.Les pauvres n’en parlons pas pour l’instant car comme ils n’ont jamais eu la parole quand ils vont commencer à subir les retombées l’echo de leurs voix ne risque pas trop d’être relayé par les "médias" ;Il est vrai que si nous n’avions pas touché à ce qui vous touche le plus "vos petites économies ( la je m’adresse à la classe moyenne vu que les pauvres quelles economies ? ? ? ) jamais vous ne nous auriez laisser passer,avec l’aide de vos dirigeants , de telles mesures qui diminuent encore plus vos libertés.
                      Là où nous nous sommes bien amusés c’est aux E.U où l’on a eté forcés de menacer quelques députés démocrates ,de suspension de la constitution et de guerre civile,pour qu’ils votent les mesures en deuxième lecture,dictées par nous à leur gouvernement. Le désopilant de l’affaire c’est quau lieu de nous allouer 700 milliards,avec les divers amendements ils nous ont fait cadeau de ....850 milliards.
                      Ah il n’y a rien de plus bon que de détenir les "medias" et de vous faire faire ce dont a besoin pour vous esclaviser un peu plus,vous êtes tellement faciles à diriger avec vôtre avarice.
                      Merci,Merci encore à cette pétocharde classe moyenne sans qui tout cela n’aurait pas été possible !!!

                      ET LES NOUVELLES REGLES QUI C’EST QUI VA LES ETABLIR,SUREMENT PAS VOUS LES DINDONS DE LA FARCE ;VOUS VOULEZ QUE L’ON VOUS EN REMETTE UNE COUCHE, ARRETEZ J’AI MAL AUX COTES A FORCE DE RIRE .C’EST TROP FACILE DE VOUS FAIRE ALLER OU L’ON VEUT VOUS MENER AVEC CETTE MENTALITE DE MOUTONS,CA EN DEVIENT MEME PLUS AMUSANT.AH LES CONS ILS VONT ENCORE ATTENDRE QU’ON LEUR FASSE DE NOUVELLES REGLES .HEUREUSEMENT QUE VOUS NE SAVEZ ¨PAS VOUS PRENDRE EN MAIN ET ATTENDEZ QUE NOUS LE FASSIONS POUR VOUS CAR VOUS NE NOUS FERIEZ PLUS CONFIANCE ET NOTRE REGNE SERAIT FINI !!!


                      • CAMELEON 13 octobre 2008 14:32

                        @ demian a l’ouest


                        BIEN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! TROP BIEN ( pour parler djeuns ) !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


                      • CAMELEON 13 octobre 2008 14:37


                        Gordon Brown nouvelle pop star !!!!
                        Pendant combien de temps encore,c’est à quelle heure qu’on s’éveille ? ? ?
                        Quand va-t-on voir que l’empereur est à poils et que l’écran de fuméé des "experts" des "médias" en fait n’a été que ça de l’air ? ? ?La politique du grand mensonge de Goebbels vous connaissez,non ? ? Comment vous venez de l’avoir sur vôtre écran et dans vôtre presse pendant ces dernières semaines et vous ne vous êtes rendu compte de rien.Même aujourd’hui quand la bourse rebondit, (parce qu’il faut mettre les points sur les "i" pour certains qui même comme ça ne comprennent toujours pas ) c .à.d /quand des gens profitent des baisses qu’ils ont contribuées à faire avec le concours des "médias" pour racheter à des prix défiants toute concurrence : eh oui la politique du grand mensonge de Goebbels " répétez un mensonge assez souvent et les gens commenceront à y croire. Ca marche toujours ils sont vraiment forts ou certains sont vraiment c.... !!!
                        SURTOUT NE VOUS DEMANDEZ PAS A QUI LE CRIME PROFITE.N’ESSAYEZ PAS DE REFLECHIR,VOUS EN AVEZ PERDU L’HABITUDE ET CONTINUEZ A AVOIR PEUR DE LA MORT COMME CA VOUS NE NOUS FAITES PAS C...  !!!


                        • ZEN ZEN 13 octobre 2008 20:25

                          Pour un don citoyen à votre banquier en difficulté , c’est ICI


                          • Paul Villach Paul Villach 14 octobre 2008 12:12

                            @ Zen,
                            Vous voulez dire un "Banquethon" ? De qui se "moquethon" ? Paul Villach


                          • frédéric lyon 13 octobre 2008 21:20

                            Camarades !

                            Il est temps d’abandonner le socialisme et l’etatisme, qui sont tout deux responsables de la crise financière que nous venons de vivre.

                            Rejoignons le capitalisme aussi vite que nous le pourrons.

                            En effet :

                            La crise financière a été provoquée par l’intervention de l’Etat et du Gouvernement Américain dans l’attribution des prêts hypothécaires, dans le but d’inciter les banques à prêter aux ménages non-solvables, surtout si ceux-ci faisaient partie des minorités ethniques.

                            Ce sont les gouvernements américains, démocrates et républicains confondus qui, depuis trente ans, ont créé cette monstrueuse bulle financière en incitant et même en obligeant les banques à "faire" du subprime.

                            Car c’est bien l’Etat fédéral américain qui a créé la Federal National Mortgage Association (FNMA) et la Federal Home Loan Mortgage Corporation (FHLMC), plus connues aux Etats-Unis sous leurs surnoms de "Fannie Mae" et "Freddie Mac".

                            Ces deux institutions avaient pour mission d’émettre des obligations garanties par l’Etat pour financer des banques, elles-mêmes émettrices de prêts à taux préférentiels destinés à des ménages pauvres.

                            Bien que privatisés par la suite, ces deux organismes bénéficiaient d’un statut très spécial, celui de "Government Sponsored Enterprise". Elles avaient moins d’obligations que les autres banques de publier leurs comptes, payaient moins de taxes et bénéficiaient de la garantie implicite de l’Etat en cas de coup dur.

                            Les banques ont donc continué à utiliser Fannie Mae et Freddie Mac pour refinancer des crédits accordés à des ménages de moins en moins solvables.

                            C’est donc bien l’interventionnisme forçené du gouvernement Américain dans l’économie des prêts immobiliers qui a provoqué la crise.

                            Camarades socialistes ou interventionnistes, il est temps d’abandonner les chimères et de revenir dans le monde réel.


                            • docdory docdory 13 octobre 2008 22:37

                               Cher Paul Villach

                               

                              Une chose est sûre , c’est que la théorie économique ultralibérale du " regretté " Milton Friedmann et de ses trois thuriféraires historiques ( Augusto Pinochet ,Margaret Thatcher et Reagan ) , théorie qui consiste à " laisser faire la main invisible du marché " est définitivement morte . 

                              C’est l’application de cette théorie qui est à l’origine de la pagaille actuelle. La " science économique " , si elle veut réellement accéder au statut de science , et non d’idéologie déguisée en science ( comme on avait le " socialisme scientifique" à l’époque de l’URSS ) , la " science économique ", donc, doit accepter les conceptions de Karl Popper sur l’expérimentation scientifique . Une expérience à l’échelle mondiale a été tentée , celle de l’ultralibéralisme et de son cortège de déréglementation . Le résultat de cette expérience est un chaos planétaire et une déconfiture économique dont on est en train de voir simplement les prémisses .

                               De même que " l’échec " de la fameuse expérience de Michelson et Morley ,

                              http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp&eacute ;rience_de_Michelson-Morley

                              dont le résultat fut exactement le contraire du résultat escompté, a prouvé l’inexistence de " l’éther luminifère" auquel tout le monde croyait auparavant , l’échec de cette expérience Friedmanienne à l’échelle planétaire prouve irréfutablement que la " main invisible du marché " n’existe tout simplement pas .

                               Si elle a semblé exister pour les économistes du XIX ème siècle , c’est que leur monde était infiniment plus simple que le nôtre . De même qu’au début de l’aviation , l’absence de télescopages d’avions entre eux n’était pas due à une " main invisible du contrôle aérien " , mais simplement au fait qu’il n’y avait pas plus d’une centaine d’avions volant simultanément dans l’atmosphère. Vouloir , au XXI ème siècle , faire confiance à cette ectoplasmique" main invisible du marché " pour réguler l ’économie mondiale est aussi absurde que de vouloir abolir le contrôle aérien pour laisser faire une hypothétique " main invisible du contrôle aérien " !

                               Bien évidemment , les ultralibéraux indécrottables affirmeront , n’en doutons pas , que " s’il y a eu crise , c’est en raison du fait que le libéralisme est insuffisamment appliqué " . Ils me font penser à feu Georges Marchais , qui prétendait que si l’URSS ne marchait pas bien , c’est que le communisme n’y était pas suffisamment appliqué , ou , plus récemment , à ces " docteurs en sciences islamiques " qui expliquent que le marasme économique endémique des pays musulmans est du au fait que l’islam est insuffisamment appliqué !

                               Toute idéologie ne sera jamais assez forte pour rester au pouvoir si elle ne transforme ses préceptes dogmatiques en science , et l’obéissance à ses dogmes comme une soumission à un ordre scientifique des affaires du monde ...


                              • Le péripate Le péripate 13 octobre 2008 22:47

                                 Aucun libéral n’a jamais tenu le discours qui consiste à dire que s’il y a problème, c’est que le libéralisme a été insuffisamment appliqué. Ca, c’est dans les rêves des infras-rouges. La réalité, c’est que dans n’importe quelle société fusse-t-elle la plus autoritaire et la plus collectiviste, il suffit d’un doigt de liberté pour qu’un décollage advienne, pour que, de suite et sans attendre, les gens vivent mieux. La Chine n’est pas un parangon du libéralisme, mais, que quelques zones spéciales soient crées, et c’est comme si le jour se levait. Et c’est partout pareil. Nous vivons bien parce que nous sommes, individus, dans un régime de liberté, parce que même le régime le plus autoritaire ne peut tout contrôler, et que les gens finissent toujours par créer de la richesse, au marché noir s’il le faut. Garder vos arguments de marxistes édentés pour les poubelles de l’histoire.


                              • docdory docdory 14 octobre 2008 00:07

                                 @ Le péripate 
                                " mes arguments de marxiste édenté " dites vous ? Et vous , avez vous des arguments de libéral chauve ?


                              • Le péripate Le péripate 14 octobre 2008 07:43

                                 Très bon.... J’apprécie...


                              • Paul Villach Paul Villach 14 octobre 2008 12:18

                                @ Docdory

                                Vos exemples sont très pédagogiques. Je souscris, vous vous en doutez, à vos observations pertinentes. Paul Villach


                              • Le péripate Le péripate 14 octobre 2008 21:22

                                 Vous êtes un très mauvais logicien, Leon. Dire, et décrire les causes et les raisons d’un problème ne dit rien sur la situation qui existerait si ces causes et raisons étaient absentes. 


                              • ZEN ZEN 13 octobre 2008 23:46

                                Paul Krugman , récent prix Nobel d’économie ,apporte une note critique dans le marasme de la pensée économique uS et un anticonformisme des plus salutaires...


                                Paul Krugman et la gauche américaine décomplexée :

                                "Consommer les livres de Paul Krugman sans modération ne présente aucun danger pour la santé. Ils contiennent : une bonne dose d’analyse sur l’histoire de la polarisation politique américaine, une louche de propositions de réforme de la protection sociale aux Etats-Unis, des extraits de diverses substances actives contre les inégalités, le tout donnant un cocktail fortement neurostimulant, particulièrement recommandé pour tout Américain de plus de dix-huit ans qui dispose encore de son droit de vote. The Conscience of a Liberal n’échappe pas à la règle...
                                Paul Krugman, prix Nobel d’économie 2008, est un économiste devenu célèbre pour son anticipation de la crise asiatique de 1997. Il déclarait alors que la croissance asiatique relevait plus de la transpiration que de l’inspiration. Dans les années 1980 et 1990, il fut l’un des promoteurs de ce que l’on appelle la « nouvelle économie géographique » (NEG). Cette école de pensée prévoyait, entre autres analyses, une concentration économique autour des pôles à faibles coûts de transaction (grands centres urbains, carrefours logistiques) et un déclin des territoires à faible concentration humaine et économique (villes moyennes et petites, monde rural, régions périphériques). Krugman publie aujourd’hui moins d’articles académiques mais tient un éditorial engagé deux fois par semaine dans le New York Times. Michael Tomasky en a fait un portrait à l’occasion de la sortie du livre recensé ici, portrait jugé fidèle par Krugman lui-même (consulter ici cet article : « The Partisan). Politiquement, il se définit lui-même comme libéral, au sens américain du terme...
                                L’Amérique est de plus en plus inégalitaire, rappelle Krugman. Entre 1945 et 1973, le croissance américaine s’élevait à 2,7% par an et bénéficiait de manière égale à toutes les tranches de population, quel que soit leur revenu. Depuis 1980, le revenu médian des familles n’a progressé que de 0,7% par an, bien moins que la croissance de la richesse nationale. Phénomène connu, les salaires des super-riches (0.1% de la population), ont été multiplié par 5 en trente ans, alors que ceux des patrons des cinquante plus grandes entreprises ont septuplé, leur rémunération annuelle passant de 40 à 367 SMIC, sans qu’il soit vraiment possible d’associer leurs revenus à une profitabilité supérieure des entreprises. Les Américains sont aujourd’hui très mécontents de la situation économique générale du pays et de la leur en particulier (74% d’insatisfaits en 2007) et seraient donc prêts à d’importantes réformes. Pour lutter contre les inégalités, Krugman propose de les attaquer en amont, au sein et en aval du système productif ]. Krugman suggère de redonner un rôle redistributif à la fiscalité (en augmentant l’impôt sur le revenu, l’imposition des plus-values et l’impôt sur les sociétés), mais aussi et surtout de fournir enfin une couverture maladie universelle. Krugman évoque avec une certaine admiration le caractère universel du système français et son rapport coût/efficacité, et souligne la supériorité du secteur public pour la gestion de l’assurance maladie aux Etats-Unis. ..."


                                Un prix Nobel d’économie anti-Bush

                                Krugman-economie internationale(Objet application/pdf)

                                Paul Krugman : "La réalité n’a jamais été à la hauteur du rêve américain"

                                Cette Amérique qui inquiète Paul Krugman


                                Le mépris désenchanté de Krugman et la question du temps :
                                "Le chroniqueur de New York Times et professeur d’économie Paul Krugman nous donne une chronique qui synthétise bien la crise financière en lui donnant la dimension qui lui sied, qui est sa dimension politique par défaut, par l’absence de pouvoir, d’autorité. Son titre est « A leadership vacuum » (le 3 octobre dans l’International Herald Tribune), et il dit déjà beaucoup du propos.Le ton est celui du mépris désenchanté, pour cette direction politique impuissante, médiocre, impréparée en tout, qui n’a rien vu venir et qui a improvisé avec des bouts de ficelles et des centaines de $milliards un plan mirobolant dont nul ne sait comment il marchera, – puisqu’il sera voté sans doute, aujourd’hui, par la Chambre, puisqu’on y a mis le prix en y attachant divers avantages qui doivent séduire divers Représentants dans leurs entreprises locales de réélection. Il nous paraît évident que l’interprétation de Krugman est la bonne, que le “bailout”-miracle de Paulson n’a rien ni d’un complot, ni d’une formule magique, que c’est l’improvisation dans la trouille du désastre de quelques amateurs qui ne s’étaient jamais aventurés à concevoir que la direction d’un pays de la puissance des USA pouvait être différente de celle d’une grande banque d’investissement mangée par les termites de service et assurée de voir ses dettes réglées par la puissance publique. ..."


                                • garibaldi15 14 octobre 2008 01:56

                                  @ Frédéric Lyon.

                                  Je ne savais pas qu’Alain Madelin avait déjà commencé un trollage massif !


                                  Au fait, en faisant des recherches je suis tombé sur çà :

                                  http://cozop.com/alcodu_agoravox/interpretation_liberale_de_la_crise_des_su bprimes


                                  • garibaldi15 14 octobre 2008 02:33

                                    Ben elle est raide celle-là ! Frédéric Lyon ne m’avait pas dit que Fannie et Freddy avaient aussi prêté du fric aux ours blancs pour qu’ils s’aménagent des igloos sympa avec rideaux à carreaux, télé écran plat et digicode ! Pourtant si on avait posé la question de leur solvabilité aux pinguoins ils auraient mangé le morceau (’’on bosse plus avec ces gros c... qui se la pétent depuis qu’ils fricotent avec Al Gore et qui ne nous ont jamais remboursé les 25 harengs qu’ils nous ont emprunté en 1992 !!!!!’’)


                                    Islande : danse au-dessus des volcans
                                    [ 13/10/08 ]
                                    Folle semaine pour l’Islande. En huit jours, dix ans de croissance se sont envolés. Les banques du pays sont nationalisées, la Bourse réduite à néant, la monnaie impossible à évaluer. Assommés, les Islandais font face avec dignité. Chômage, dévaluation, inflation, les temps s’annoncent durs, mais la légendaire confiance en soi de ce peuple qui a réussi à bâtir une économie de choc sur un socle de lave demeure.

                                    ANNE BAUER, ENVOYÉE SPÉCIALE À REYKJAVIK.

                                    Abasourdis, assommés, choqués, les Islandais font face avec stoïcisme. Toutefois, la colère gronde et samedi, la population s’est rassemblée devant le Parlement pour réclamer la tête des coupables. Au premier rang desquels, le gouverneur de la banque centrale, David Oddsson, principal artisan de la libéralisation du secteur financier. Mais comment s’en étonner ? En une semaine, l’Islande, réputée pour être un îlot de prospérité, avec un revenu moyen par habitant parmi les plus élevés du monde, est devenue la risée planétaire, mise aux enchères sur eBay pour 99 pence !

                                    « Une semaine exceptionnelle s’est écoulée, comme, je l’espère, nous n’en vivrons plus jamais », déclarait vendredi dernier à la presse le Premier ministre, Geir Haarde. Pour aussitôt rappeler vaillamment : « Notre système financier a été balayé, mais le pays en tant que tel n’est pas en faillite et honorera toutes ses obligations, comme il l’a toujours fait. » Quel sera le montant de la facture finale ? « Je ne sais pas », est-il obligé de reconnaître, avec une simplicité et une modestie désarmantes.

                                    Imaginez que, en France, Nicolas Sarkozy, pris dans la tourmente financière, annonce la nationalisation autoritaire, pour 1 euro symbolique, de BNP Paribas, LCL et Société Générale, puis suspende la cotation de toutes les valeurs en Bourse et quémande une aide financière auprès des Russes. Voilà en gros ce qui s’est passé la semaine dernière en Islande. Le gouvernement a pris le contrôle des trois principales banques du pays, Kaupthing, Landsbanki et Glitnir, pour tenter de sécuriser leurs activités domestiques, tout en cédant à l’encan leurs actifs étrangers afin d’honorer les dettes extérieures.

                                    Une nationalisation qui équivaut à tirer un trait sur 75 % de la capitalisation boursière du pays !

                                    Soudainement, la « success story » bancaire s’est transformée en cauchemar. Confrontées à une terrible crise de confiance, qui a fait plonger la couronne islandaise au plus bas, les banques du pays ne pouvaient plus faire face à la crise de liquidités. C’est l’histoire de la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le boeuf. Privatisées au début des années 2000, quand l’accès aux marchés des capitaux était facile et peu cher, elles ont connu une expansion exceptionnelle sous la houlette de jeunes patrons diplômés et dynamiques. A l’étroit sur leur terre volcanique de 312.000 habitants, elles sont parties à la conquête des marchés scandinave et britannique. Faute de pouvoir se financer sur les seuls dépôts des épargnants islandais, elles ont emprunté dans toutes les devises, faisant bondir la dette externe du pays jusqu’à 550 % du produit national brut (PNB), tandis qu’elles-mêmes affichaient des actifs plus de dix fois supérieurs au produit intérieur brut. Le tout en finançant un incroyable développement de l’économie islandaise, qui, depuis dix ans, a enregistré une croissance du revenu par habitant deux fois supérieure à celle des pays de l’OCDE. L’esprit d’entreprise des Islandais a fait le reste. Les Vikings sont repartis à la conquête du monde, et c’est ainsi qu’un petit laboratoire pharmaceutique comme Activa est devenu le troisième producteur mondial de génériques, tandis que Kaupthing, créé en 1982 à partir d’une petite société de courtage, est devenu la septième banque scandinave, réalisant 70 % de son activité hors d’Islande et dégageant un bénéfice net de 812 millions d’euros en 2007 ! Néanmoins, comme résume Bjarni Benediktsson, député, président du Comité des affaires étrangères, « le secteur financier islandais, devenu bien trop important par rapport au poids de notre devise, était devenu un baril de poudre et la crise internationale du crédit y a mis le feu ».

                                    La solidarité et la fierté

                                    Jeudi 9 octobre matin, au siège de Kaupthing à Reykjavik, rien ne laissait transparaître l’effondrement. Dans le hall, entre sofas et tables basses au design épuré nordique, deux jeunes banquiers boivent un café. Avaient-ils le moindre doute sur l’avenir de leur banque ? « Non, c’est un choc », répondent-ils. Que vont-ils faire ? « Retourner travailler, la seule chose raisonnable à faire », disent-ils sans autre commentaire. Le matin même, ils ont reçu un mail de leur ancien président leur annonçant que le conseil d’administration démissionnait et avait demandé à passer sous le contrôle de l’autorité de surveillance financière islandaise, afin de se protéger de la faillite. Alors même que l’examen des comptes, le 26 septembre dernier, était positif. Affable, mais visiblement déboussolé, l’attaché de presse de la banque déclare aux « Echos » que oui, le conseil est remplacé du jour au lendemain par les membres de l’autorité financière, oui, les actions ne valent aujourd’hui plus rien, alors même que la banque, cotée à Reykjavik et à Stockholm, représentait 30 % de la capitalisation de la Bourse d’Islande. Mais, désolé, il ne peut en dire plus, ne sachant plus lui-même quelles sont les consignes.

                                    Face à la tempête, le premier réflexe est celui de la solidarité et de la fierté. Pas question d’aller faire la queue devant les guichets pour retirer en catastrophe son argent. « Les Islandais ne montrent pas leur anxiété. Dans ce pays rude, qui était l’un des plus pauvres de la planète jusque dans les années 1970, il faut être fort », explique Thorunn Anspach, une Franco-Islandaise, qui tient une boutique très chic au centre-ville. Le commerce souffre-t-il ? « Pour l’instant, les ventes se maintiennent, constate-t-elle, mais chacun se demande comment tenir. J’ai suffisamment de stock déjà payé pour la saison d’hiver. Ensuite, mystère. » Car, pour importer la marchandise, il faut des devises. Or, si le gouvernement a réussi à maintenir les opérations domestiques, les sorties de devises sont, pour l’instant, bloquées. Et avec l’effondrement de la couronne, les articles commandés valent bien plus cher que prévu. A la tête d’une des principales entreprises d’importation de produits alimentaires, Alfred Johannson garde la foi : « Non, il n’y aura pas de pénurie, j’ai du stock et des fournisseurs compréhensifs, la couronne remontera, notre pays a tous les atouts pour se redresser. » Et de citer pêle-mêle : la pêche (37 % des exportations du pays), l’aluminium (39 %), l’énergie renouvelable (la géothermie fournit 90 % des besoins domestiques), le tourisme ainsi que le haut niveau d’éducation de la population et un chômage jusqu’ici quasi nul.

                                    Des ménages très fortement endettés

                                    Consultant, Hallgrimm Arnarsson (vingt-neuf ans) relève aussi la tête : « Nous sommes un pays riche. C’est vrai, les jeunes rêvaient d’une place financière très « hype », mais cette crise va nous ramener à nos fondamentaux : nos ressources. » Nombre des personnes interrogées se raccroche à cet espoir d’un recentrage sur la « vraie richesse islandaise ». « Il y a dix ans avant l’arrivée de ces tycoons financiers, nous vivions déjà bien », souligne résigné un passant. Sur cette terre de lave subarctique, l’instinct de survie domine : ici, pour se débrouiller dans ce petit pays où la main-d’oeuvre faisait jusqu’à présent défaut, il faut être à la fois charpentier, financier, pêcheur. Dès le plus jeune âge, on apprend plusieurs langues et, dès l’adolescence, on travaille. Dans les supermarchés, il n’est pas rare de voir des caissiers de treize ans !

                                    Toutefois, la population a pris conscience que les temps allaient devenir très durs. Car le miracle islandais s’est aussi construit à crédit : les finances publiques sont en excédent, mais les ménages très fortement endettés. Les Islandais affichent le plus fort taux de crédit à la consommation des pays de l’OCDE et, dans ce froid pays, on achète son logement le plus vite possible, dès vingt ans, quitte à s’endetter jusqu’à 100 % de la valeur du bien. Or, pour résister à l’inflation et faire baisser le taux d’intérêt, les banques se sont mises à faire des prêts indexés sur un panier de devises étrangères. Avec la dévaluation de la couronne, des ménages ont vu le prix de leurs échéances plus que doubler. Nombreux sont ceux qui ne peuvent plus rembourser.

                                    En outre, les 85.000 petits actionnaires qui avaient misé en partie sur les valeurs bancaires n’ont plus rien. Pis, la perle de leur système est affectée : leurs fonds de pension, les mieux dotés de l’OCDE, qui représentaient encore il y a un an 130 % du PNB national. « La destruction de valeur est massive, un analyste m’a parlé de 40 milliards de dollars, mais le calcul est prématuré », estime Bjarni Benediktsson. Sans illusions, il s’attend à des temps difficiles pour les hommes politiques. « Nous aurons beau dire que le poisson est toujours dans la mer, l’énergie dans notre sol et le niveau d’éducation exceptionnel, nos concitoyens vont découvrir un mal qu’ils ne connaissaient plus : le chômage. » Vendredi soir pourtant, dans les rues de Reykjavik, on faisait la fête comme à l’accoutumée. « On n’a plus rien, tant pis, on recommencera », rit cette jeune fille. « Nous sommes les premières victimes de la crise, nous montrerons au monde que nous serons les premiers à en sortir », fanfaronne cet autre fêtard. Car, avec une moyenne d’âge de la population de trente-sept ans, les Islandais ont un remède que beaucoup d’autres peuples européens n’ont plus : la jeunesse.

                                    SOURCE : http://www.lesechos.fr/info/inter/4783932-islande-danse-au-dessus-des-volcans.htm


                                    • TSS 14 octobre 2008 11:00

                                      les gros malins de la finance et leurs complices de la politique agitent de nouveau les

                                      mots :ethique,confiance,honneteté ,comme une muleta devant un" toro",pour detourner les regards des vrais

                                      causes et quand la plaie sera refermée,ils pourront continuer leurs magouiiles et leurs escroqueries jusqu’à

                                      la prochaine catastrophe... !!!

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